Bonjour à tous,
Ceux qui parmi vous sont des inconditionnels de Mondoblog et particulièrement du blog From Douala With Love, connaissent nécessairement «Les pépites de Mondoblog». Les «pépites» ont pour but de ressortir la quintessence des blogs et des blogueurs de la plateforme pour l’année concernée. D’habitude annuelle, une petite révolution sera apportée à l’exercice. J’ai en effet le grand plaisir de vous annoncer que ce résumé du meilleur (et parfois du pire) de Mondoblog sera désormais délivré une fois par quinzaine et mis à votre disposition sous la forme d’une lettre.
Cette première lettre, en l’occurrence, abordera la subtilité. Une subtilité parfois complètement désarmante avec laquelle les blogueurs de la plateforme expriment leurs états d’âme. Cette subtilité avec laquelle Rima Moubayed, la blogueuse libanaise, opère des changements de perspective sans cesse répétitifs dans ce texte qui confronte brutalement la paix et le trouble, la liberté et la prison, l’espoir et les angoisses. A la fin de cette lecture, il est difficile d’avoir un avis tranché tant les sentiments exprimés sont aux antipodes les uns des autres.
Une subtilité et une complexité manifestes dans ce billet du blog Cunisie où, lorsqu’on l’aborde (et pendant les premiers paragraphes), on ne sait pas où il va nous mener. Des morceaux de texte rédigés en majuscules, comportant des chiffres et des digressions incompréhensibles se succèdent. Mais on comprend assez vite l’incompréhension de l’auteure devant le spectacle offert par la télévision, qui lui apprend qu’une blonde s’appelant Cassandra est Algérienne et qu’une rousse aux cheveux lisses est Tunisienne.
Quand les blogueurs parlent de séduction
Une subtilité qui s’arrête là, pourtant. Parce que l’Ivoirienne Babeth ne s’embarrasse pas de vaines circonvolutions quand elle raconte les deux moments quelque peu gênants de drague qu’elle a vécus lors d’un récent séjour à Dakar. L’un de ses courtisans étant allé jusqu’à lui faire sentir sa virilité de manière tout à fait éhontée ! Une subtilité que les commerçantes de Lomé au Togo semblent avoir mis au placard dans leur quête de clientèle. Roger Mawulolo explique en effet que les vendeuses n’hésitent plus à utiliser un langage très peu équivoque et lourd de sous-entendus afin de ferrer les acheteurs. Il en est arrivé à les catégoriser: il y a les séductrices, les tacticiennes et les spirituelles.
Au chapitre de la séduction, Ivo Dicarlo ne fait pas non plus dans la subtilité en dévoilant des subterfuges pour tromper sa femme sans se faire prendre. Dans un exercice qui, du premier abord, peut paraître révoltant, il donne des astuces qui seraient, à bien y réfléchir, terriblement efficaces. L’une d’elle est d’une froide justesse: il conseille aux hommes de pratiquer l’infidélité avec une femme elle-même en couple. Dans cette situation, elle serait moins encline à raconter ses escarmouches extra-conjugales à la première oreille de passage.
Les présidents africains «se trompent bien souvent de combat»
Au chapitre politique, Widlore Mérancourt a refusé d’être subtil en assénant un tacle appuyé à ceux qu’il appelle les «révolutionnaires iPhone dernière génération», hyper connectés mais complètement déconnectés de la réalité, qui croient à tort que la démocratie se limite à invectiver des responsables publics derrière leurs écrans, alors qu’eux mêmes ne valent pas mieux que ceux qu’ils pointent du doigt. Mohammed Sneiba remarque qu’en Mauritanie, l’opposition politique ne constitue plus un contre-pouvoir. Il prend l’exemple d’un parti politique, le FNDU, qui à la longue ne serait devenu qu’un club où on vient pour passer son temps et parler de la météo. Une opposition souvent désorganisée en Afrique, qui se retrouve en face de présidents qui se trompent bien souvent de combat. Ainsi, selon Sékou Chérif Diallo, le président Alpha Condé de la Guinée a beaucoup mieux à faire que de chercher des « déstabilisateurs » de son pouvoir chez l’État Islamique ou chez Boko Haram, qui ne représentent pas, du moins pour l’heure, de réelles menaces pour son pays.
Patriotisme, racisme et tribalisme
Andriamialy se demande à quoi servent les Jeux des îles de l’océan Indien. Selon lui, à pas grand chose, vu que le racisme est courant dans cette région du monde et que Madagascar, le pays principal de ces jeux, s’en fout royalement. Il s’est, en outre, offusqué de l’incident dont une de ses compatriotes a été victime lors de ces jeux. Carole, de l’Ile Maurice, raconte en effet qu’une athlète malgache s’est vue arracher le drapeau de son pays qu’elle tenait lors de la remise des médailles.
Un racisme non subtil au Brésil, où Serge raconte l’histoire d’une émission d’un humour particulièrement putride, où les Noirs – et particulièrement les Haïtiens – sont mis à l’index et sont victimes de moqueries. Le tribalisme, cette autre forme de racisme, est évoquée par Ecclésiaste Djeudji qui passe au vitriol ce mal que les Camerounais refusent de reconnaître et qui malheureusement fait bien partie de leur quotidien.
Je terminerai sur une note bien plus positive. Il s’agit de découvrir Mexico, l’une des plus belles villes du monde. Rocio Ávila, à travers des photos, nous promène dans cette cité à l’architecture tantôt traditionnelle, tantôt avant-gardiste et audacieuse. Une belle promenade en somme.
FOCUS SUR..
Voici un blog que j’aime particulièrement et que je vous invite à consulter. Il s’agit de Lucrèce Online, tenu par Lucrèce Gandigbe, une Béninoise férue de nouvelles technologies et qui avoue elle-même qu’elle peut difficilement vivre sans internet. Au fil de ses publications, elle propose une analyse intéressante des innovations technologiques et n’oublie pas de donner des conseils avisés aux utilisateurs de ces outils. Elle n’en oublie pas pour autant d’être une fille victime, comme toutes les autres, de tribulations aussi diverses que variées. Quand elle n’aborde pas des sujets techniques, Lucrèce parle des autres aspects de la vie avec une certaine… Subtilité.
A bientôt !
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