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Daniel Komlan Agbenonwossi : Rédecouverte des cultures vodoun lors de la Biennale de Ouidah

La biennale de Ouidah, qui s’est déroulée lors du week-end du 14 août 2022, a été bien plus qu’un simple événement culturel. Pour Daniel Komlan, elle a été une expérience de redécouverte profonde du vaudou, de ses implications historiques et culturelles.

Daniel Komlan Agbenonwossi partage une connexion personnelle avec le vaudou à travers son grand-père maternel, fervent pratiquant et percussionniste vaudou. Pourtant, c’est bien à l’occasion de la biennale de Ouidah, que le mondoblogueur renoue avec cette culture profondément ancrée dans le paysage béninois.

© Daniel Komlan

Mondoblog audio – Daniel Komlan Agbenonwossi sur la biennale de Ouidah

Si vous souhaitez écouter le Mondoblog audio, redirigez-vous vers le lien ci-dessous :

Une connexion spirituelle et culturelle

Dans l’attente de la Biennale de Ouidah, Daniel, avec une vision limitée et stéréotypée du vaudou, pensait déjà connaître la religion de son grand-père. Il admet désormais que ses perceptions étaient simplistes en déclarant : « Pour moi, le vaudou se résumait à une religion traditionnelle africaine vecteur de bonnes mœurs et valeurs, ni plus, ni moins. »

Cependant, une rencontre décisive avec Emmanuel, un Haïtien débordant de joie et d’émotion, a profondément bouleversé les perceptions de Daniel. Il a réalisé que le vaudou va bien au-delà de ses idées préconçues : « Sur les traces de ses aïeux, aujourd’hui à la quête des dernières pièces du puzzle de ses origines, la Biennale de Ouidah est une bonne excuse. »

Selon Philippe Charlier, éminent spécialiste du vaudou et auteur de l’ouvrage « Vaudou : l’homme, la nature et les dieux« , cette pratique ancestrale transcende les frontières de la simple religion traditionnelle africaine. Elle représente un lien spirituel et culturel profond entre les Africains du continent et les Afro-descendants dispersés à travers le monde : « Le vaudou est bien plus qu’une simple religion, c’est un héritage culturel vivant qui nourrit l’identité et les croyances des communautés africaines et afro-descendantes. »

La valeur de la transmission

La Biennale de Ouidah se transforme en un véritable laboratoire de recherche et d’analyse pour répondre aux interrogations des descendants d’initiés vaudou. Ce rassemblement permet de reconstituer les morceaux dispersés de l’histoire et de revisiter les pratiques cultuelles, les actualisant ainsi pour les générations présentes. Pour Daniel, la biennale va bien au-delà de ses valeurs : « c’est une mine d’informations sur notre histoire. C’est un pont entre nous, les Africains du continent, et nos frères afro-descendants. »

Bénin : le festival vaudou de Ouidah attire les Afro-descendants • FRANCE 24

Séverine Peyron Dit Thouard

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