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Médard Clobechi : Les "femmes dans l'ombre", moteur central de l'économie africaine

Le secteur informel en Afrique Subsaharienne, souvent ignoré et sous-évalué, est un maillon vital pour de nombreuses personnes non qualifiées. À travers le continent, ce secteur, porté à 92,1 % par des femmes, témoigne de la ténacité et de la détermination de ces femmes africaines qui, dans l’ombre, luttent pour le bien-être de leur famille et pour la croissance économique du continent.

En Afrique, loin des statistiques économiques et des grands projets d’investissement, se trouvent des actrices essentielles dont le rôle est souvent négligé. Médard Clobechi, qui les désigne avec justesse comme les « femmes dans l’ombre », leur rend un vibrant hommage dans un reportage sonore.

© Isaac Houngnigbe

Mondoblog audio – Médard Clobechi sur les femmes, moteur central de l’économie africaine

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Le secteur informel, pilier de l’économie

Depuis les villes animées jusqu’aux régions reculées, les femmes dans l’ombre sont présentes dans chaque aspect de la vie quotidienne en Afrique. Vendre, cuisiner, nettoyer, prendre soin des familles et des communautés font partie intégrante de leur quotidien. Comme le souligne Médard, certaines bravent les éléments, vendant du « pur water ou du pain sous un soleil de plomb« , tandis que d’autres proposent fièrement des plats traditionnels comme « l’Abôbô, l’Atassi ou la Pâte.

Pourtant, leur travail acharné dans le secteur informel est souvent sous-estimé et leur pluriactivité invisibilisée. Entre l’instabilité des marchés africains, la fluctuation des prix des matières premières et la rémunération précaire de la main-d’œuvre, une vendeuse au marché Dantokpa affirme : « Nous avons beaucoup de difficultés pour vendre les choses. Je ne gagne plus rien. »

Vers une autonomisation des femmes dans l’ombre

Malgré leur dévouement et leur détermination à contribuer activement à l’économie africaine, ces femmes restent exclues des sphères décisionnelles et des instances politiques. Le Béninois souligne leur marginalisation en affirmant : « Absentes des bureaux climatisés, elles n’ont pas les mêmes opportunités d’accès aux ressources, aux formations et aux financements que leurs homologues masculins. » Cette disparité entrave leur potentiel économique et limite leur capacité à façonner leur propre destin.

Pour réaliser pleinement le potentiel économique de l’Afrique, le journaliste exprime « qu’il est temps de reconnaître le rôle central des « femmes dans l’ombre ». En investissant dans leur autonomisation, en leur offrant un accès équitable aux ressources et en éliminant les discriminations de genre, « nous pourrons célébrer ces héroïnes des temps modernes.« 

Séverine Peyron Dit Thouard

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