Comment nos os craquent dans le silence de la mort qui nous guette
Il parle à mon âme dévastée. L’autre à mon cœur unifié.Tous deux miroirs de moi.
Je ne changerais de corps pour rien au monde. Voilà les mots qui sont sortis de ma bouche. Enfin. Après dix, quinze minutes de silence peut-être, le silence de mes lèvres, et un silence total. Plus de voiture, plus de vent, de cris, d’oiseaux, arrêtés, stoppés au vol.
Il s’en va. Dans une semaine il s’en va. C’est court une semaine. Et si long à la fois. Relativité du temps que l’on étire à l’extrême lui et moi. Relativité d’un temps dans un monde qui n’existe qu’entre nous, pour nous, créé une nuit dans la neige. Et comme la neige, le temps file et fond, parce qu’il s’en va.
Non, non, tu ne peux pas savoir tout ce que j’ai subi pour avoir Maïmouna. J’étais dingue d’elle, sans te mentir. Mais Maï (diminutif branché de Maïmouna) est une dure. Elle n’a rien à voir avec ces filles faciles qui acceptent de vous suivre pour un oui, pour un non. Chaque jour, à la recréation, je venais pour la rencontrer, la draguer. On se saluait, échangeait. J’essayais de lui bafouiller…