Bob Marley chanvré… euh pardon… chambré par le Salaud Lumineux
Bob Marley, une larme à l'oeil, regrette de ne pas avoir eu de carrière politique durant son passage sur terre.
Prenez les prêtres, les imams, pasteurs illuminés Prenez les chefs de centaines, de dizaines d’unités Prenez les forts, les bavards qui ont de la suite dans les idées : Prenez tous ceux qui savaient et qui n’ont pas osé parler. Prenez les juges, les banquiers, aucun d’eux n’est tout blanc Prenez les poètes dont le verbe est resté complaisant Prenez les gris, les noirs avec femmes et petits enfants Prenez…
Je ne sais pas bien comment j'ai atterri ici, et pendant que je me pose la question, moi, j'ai la tête fourrée dans les bras d'une lointaine cousine que je connais pas et qui se croit obligée de m'étouffer entre ses seins pour bien montrer qu'elle est ravie d'accueillir la fille de la fille de l'oncle de son grand-père chez elle. Ou un truc comme ça. Sans blague. Bref, la femme, la cinquantaine entamée mais l'air beaucoup plus, m'installe avec cérémonie dans son petit salon marocain.
Ça le grattait. Le sable gris venait crisser entre ses pieds nus et ses chaussures. Des chaussures bateau. En simili cuir. Il en avait rêvé longtemps de ces chaussures. Des chaussures, des vraies ! À 60 ans, il les avait enfin et il n’allait pas les quitter de si tôt. Pas question d’enfiler à nouveau une vulgaire paire de savates. Même pour arpenter la plage. Les savates, c’était sa vie d’avant. Maintenant il était quelqu’un. Il avait des chaussures.
C’est un recueil qui vient enrichir la poésie malienne, genre dans lequel la production se révèle encore bien maigre, tant il est difficile et privé des faveurs du public. Préfacé par Alassane Souleymane, Nation en sommeil (suivi de Nouvelles du Mali) est le nouveau livre d’Aboubacar Maïga, journaliste à l’ORTM et enseignant d’université.
Le 15 avril 2013, le jeune collégien de 12 ans, Anselme Sindaré, a été abattu par balle par un gendarme à Dapaong, au nord du Togo, au cours d’une manifestation d’enseignants qui réclamaient une augmentation de salaire. Le 18 avril, c'est-à-dire 3 jours plus tard, le premier ministre togolais Arthème Ahoomey-Zunu, répondant aux questions de Christophe Boisbouvier dans « Afrique matin »,
Des jours avaient passé. Des nuits aussi. Aïcha n’avait pas su tenir sa langue, et s’était ouverte à sa voisine de table, Assa. – Tu sais, Assa, dit Scotty, je pense qu’il est grand temps pour nous de cesser de nous lamenter. Si on ne fait rien, toutes les étudiantes, je dis bien toutes, seront des grognasses comme Aïcha. Nettoyer cette Faculté, c’est bien une affaire que nous devons prendre…
L’obscurité était son échappatoire. Elle aimait écrire dans le noir, quand rien ne l’éloignait de son écran. Quand rien n’encombrait son esprit et que rien d’autre n’existait. Elle, son écran se noircissant de lettres, et une histoire. Rien d’autre. Elle aimait croire que l’obscurité effaçait ce qu’elle ne voyait pas et que le temps s’arrêtait la nuit. Quand le monde reprenait son souffle, quand les rues n’étaient plus noyées dans…
Ce jour là, l’affrontement avait été sanglant. A la vue des policiers armés de pied en cap, certains étudiants, pris de panique, entendant leur cœur battre, étaient à deux doigts de parachuter un Sénégalais. Les policiers, comme s’ils s’attendaient à une résistance des étudiants, avaient foncé. Des coups de matraques, de crosses pleuvaient comme vache qui pisse sur la tête des étudiants qui, aussi téméraires qu’un lion affamé, avaient attaqué…
Il n’était que 9 heures. Les étudiants étaient là, les uns occupés à bavarder, les autres à feuilleter brochures et livres. Certains, les visages émaciés, le cœur lourd, cogitaient : tête baissée, le menton logé dans la paume des deux mains. Ils avaient peur aussi. Peur d’affronter cette réalité qui voulait que, désormais, la valeur des diplômes s’arrêtât au seuil du marché de l’emploi. Scotty avait…
Viens chez moi je t'emmène. Je t'emmène là où personne ne te fera de mal. C'est un endroit où on accepte ta différence et où l'intolérance n'a pas sa place. Je t'accueille là où tu te sentiras chez toi, là où les seuls amalgames que tu verras seront à base de mercure
Je crois que quelque chose en moi s’est brisé pour la vie, le jour où on m’a appris avec un peu de dépit, que la vie ce n’était pas ce que j’avais compris. On ne naît pas libres. On ne naît pas égaux. La liberté faut la payer et l’égalité la mériter. On m’a appris d’un coup, que la vie c’était coup sur coup et que pour survivre à ça,…
Il est loin le temps où on s'envoyait des lettres. Où on prenait le temps de peser chacun des mots qu'on couchait délicatement sur une feuille, dans l'espoir que quelqu'un de particulier, quelque part, prenne plaisir à la lire, à la comprendre et à y répondre.
Quand l’excès de réel Me vole mes envies Que le ciel flétri Me charcute les ailes Je pédale grande vitesse Aux 24 heures du rêve De claques en caresses De conflit en trêve Je technicolore Je sous-titre Antiope J’habille sonore Double, redouble et hop Le petit vélo s’emballe Et picore de l’espoir Ouvre grand les malles De contes illusoires Je fais mes films, mes séries…