Pourquoi je pense en radiateurs
Esclave de mon année à mâchouiller mes émotions, à les organiser en chapitres étranges, en verbes à l’infinitif. Esclave de cette année à écrire ce roman dans ma tête.
Il était une fois, dans un lointain lointain royaume, logé dans une petite petite boutique, un vieux bouquiniste. Dans cette contrée, on ne le désignait guère que par ce nom: le vieux bouquiniste. C'était un homme grand aux épaules anguleuses, le corps sec et osseux.
[…] Immersion au sein d’un crew, d’un groupe d’amis abonné à philosopher en bas des « blocks », des immeubles du 94. Une soirée blanche au cœur du quartier. Ça taille, ça charrie, ça taille encore, ça monologue, ça éduque, ça désinforme, ça rigole, ça roule, ça vit.
Quand le monde réel M’éloigne de la vie Que le ciel bas et gris Me charcute les ailes Je pédale grande vitesse Aux frontières du réel De claques en caresses De piment en miel Je technicolore Je sous-titre Antiope J’habille sonore Double, redouble et hop Le petit vélo s’emballe Et picore de l’espoir Ouvre grand les malles De contes illusoires Je fais mes films, mes…
Mille phrases me viennent pour commencer ce texte. D’ailleurs cette phrase-là n’est qu’une de ces mille phrases. Tout se mêle. Parce que je suis loin, entre deux eaux. Entre la réalité de mes personnages et ma réalité à moi. Moment terrible de redescente. Alors je vais écrire toutes ces phrases dans le désordre. Thérapie à moi.
Il dormait, dormait comme un bébé. Dans les touffes d’herbe, un groupe de chasseurs avançait, sur la pointe des pieds, afin de ne pas éveiller Kefa. Les chasseurs venaient lui régler son compte. Ils venaient à plusieurs, Kefa était dans le viseur de chacune de leurs armes.
Mine de rien Tu me fais du bien Quand tu me causes Quand tu oses Quand mes points de suspension Flirtent avec la déraison Tu sais les éteindre Mes colères éphémères Un sourire une étreinte Douces muselières Dompteur de louve solitaire Confident d’insomnie Ami, amour, frère Témoin de mes envies Amant interdit Muse involontaire Marchand de rêve, de folie De douceur solitaire Merci …
D’abord la boule au ventre Puis l’envie de gerber Terrasse ensoleillée À l’abri de mon antre J’en veux pas de ta nouvelle On était à trinquer À se la souhaiter belle Tu viens nous la souiller Notre année nouvelle D’abord le déni Puis l’envie de gueuler Je vais dire quoi au petit ? Ces mecs ils dessinaient Alors on les a tués ? Je pense aux amis lointains Dans leurs…
Je veux des pleins des déliés Des câlins des baisers Je veux du rêve de l’espoir Des bougies dans le noir Que nos avenirs soient light Que nos futurs sourient Que jamais on se fight Que la vie soit ici Je veux la croquer la pomme Sans regarder autour Et je veux croire en l’Homme Oublier les vautours Que nos avenirs soient light Et nos envies…
J’ai un coup d’avance Quand on me sous estime Et si ça pue le rance Moi je cherche la rime Tu croyais m’achever ? Accroche-toi jeunot Celui qui me fera plier L’en aura sous le paletot J’ai un coup d’avance Quand on me repousse Et si tu mènes la danse Fais gaffe aux secousses Ah tu voulais jouer ? Sors les dés frérot Le double six je…
Les arbres s’étalent à perte de vue, les herbes sont épaisses et dépassent toute tête. Dans les branches, les oiseaux gazouillent, troublant le calme des lieux et le sommeil de Kefa. Kefa chasse de la main les moustiques, encore avides de sang, qui vrombissent autour de lui. Il inspire et expire bruyamment,
Mathilde en était là de ses réflexions quand son iphone bipa. Un message… mais où ? Rien dans les SMS, rien dans la boîte mail. Ah oui : WhatsApp. Elle avait oublié cette application et ne savait même pas s’en servir. C’est Damien justement qui lui en avait parlé, un jour où elle s’intéressait aux modes de communication de ces jeunes ultra connectés.
Je suis de cet avis, dit Assanatou qui venait de rentrer, gagnée par la tristesse. Ceux qui sont aux affaires sont pareils à une drogue dure. Elle avait le visage cent pour cent défait. C’était la nuit, le ciel était stellaire. La lune, majestueuse et resplendissante, dominait l’obscurité.Dans le bistro le calme était profond. Gaspi et Assanatou s’installèrent à une table, au fond de la salle, comme pour observer une distance avec le vacarme qui s’élevait dans le cercle des artistes.
En proie à l’affliction, elle franchit la lourde de sa chambre semblable à un box, s’arrêta près du lit ; ses yeux, immobiles, fixaient un poster sur lequel on reconnaissait Tupac, la tête ceinte par un foulard, les bras croisés sur le ventre, la tête penchée vers la droite, le regard vif… Tupac habitait son rêve, la hantait. – Non, mon père ne va pas me lourder…
De mes écrits, émergera mon nom. Haha ce n’est pas mal, il faut d’ailleurs que je note cette belle phrase.