Poésie sans grâce
Des lectures vives m’irradient de milles sensations, mais mon esprit n’y glane plus aucune inspiration; j’ai l’humeur entravée qui se raidit de désillusions, car ma poésie désuète s’éreinte de vaines notions.
Mon amour des livres m'a été insufflé par mon père, qui avait sa petite bibliothèque à la maison. Quand j'étais gamin, la lecture faisait partie intégrante de ma vie et de mon quotidien, je passais des heures à la bibliothèque de l'école ! Pour moi, la littérature est une manière de se défendre des injustices et de dénoncer les mensonges. Ce qui est magnifique avec la littérature, c'est que les livres ont le pouvoir de nous façonner en nous marquant de leur empreinte pour toute la vie.
Des livres gisant sur le sol et/ou sur des tables bordent les grandes avenues et artères de la capitale tchadienne, N’Djamena. Ces livres souvent « fabriqués » dans l’illégalité sont très visibles dans beaucoup de coins de N’Djamena.
L’Institut Goethe Kamerun a organisé du 16 au 19 Février 2023 une série de réflexions dédiées à la littérature africaine. Les acteurs du livre sont venus de plusieurs pays d’Afrique pour s’y retrouver, dont l’écrivain Eugène Edodé, qui a donné des pistes pour redonner de l’importance à la littérature sur le continent.
Entretien avec Souleymane Sidibé, auteur de » La Poésie demeurt » . Cet ouvrage s’adresse à tout le monde. Je ne suis partisan de l’idée que les jeunes forment un groupuscule dans une société et qu’il faudrait leur parler à côté. Son ouvrage s’adresse à « toute oreille attentive qui saura prêter main forte du scintillement des étoiles en passant par le puits de connaissance au clair-obscur ».
J’ai l’impression que je dérive, pour ne pas dire que je me perds de ma route. Ce qui est bien, c’est que lorsque je me sens ainsi, mes écritures me font vivre. C’est pour cette raison que j’apprends à le partager avec ceux qui aiment lire… Alors, que se passe t-il ?
Il y a de plus en plus et à juste titre une tendance à la « glamourisation » de l’Afrique. Et puis il y a Elgas. À travers 15 portraits et 15 nuits, Elgas raconte dans « Un Dieu et des mœurs » son retour au Sénégal après plusieurs années. Le sentiment qui prédomine est la colère.
Depuis un certain temps, nous assistons presque quotidiennement à des parutions d’ouvrages en Guinée. Le phénomène s’est surtout accentué après la pluralité des maisons d’édition en Guinée. Est-ce une marque de performance littéraire ou un indice de libertinage dans le domaine ?
Anas Atakora. J’échange avec l’écrivain au Festilarts 2021. Je lui parle, entre autres, de procrastination. Il me rassure ; ça fait partie du processus. Il évoque un chapitre de Traces de parcours. Je vous en parle ici.
J’aime cette authenticité africaine qu’on retrouve dans ses livres. Ses personnages africains, son origine, sa culture et ses valeurs qu’elle ne manque de partager. Avec elle, j’ai pu me faire une définition du féminisme. Et voir à quel point ce combat est pertinent et profond.