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Lettre ouverte aux reporters culturels/Le Message poétique

Après 18 ans d’existence, « Livres en Folie«  est, incontestablement la plus grande foire du livre en Haïti. C’est un espace de partage entre auteurs et lecteurs qui sont toujours heureux de se rejoindre. Cependant, malgré le succès et la notoriété dont jouissent cette activité littéraire, son mode d’organisation laisse toujours une saveur insatisfaisante aux lèvres de certains observateurs, dont Webert Charles, un jeune auteur, qui ne va pas avec le dos de la cuillère pour critiquer la manière inélégante dont certains reporters culturels abordent les auteurs en signature. Lis et comprends.

Depuis plusieurs années je suis l’événement traditionnel, Livres en Folie (Haïti). Nombreux sont ceux qui critiquent l’organisation voire la tradition de cette foire du livre. Moi, ce qui m’a toujours intrigué, ce n’est pas l’organisation ni l’activité ou les rencontres, c’est de préférence les reporters culturels. Etre reporter culturel, ce n’est pas cela le problème, mais la nature des questions qu’on pose aux écrivains. Doit-on aborder un écrivain politique de la même manière qu’un poète ou un romancier ?
Je crois qu’il y a là une erreur méthodologique qu’il faudrait réparer.

L’année dernière, à la 17e  édition de Livres en Folie, un reporter posa la question suivante à Franketienne après l’avoir posée à Dany Laferrière et à bien d’autres : « quel message voulez-vous faire passer dans ce livre ? » La question, bien sur, a embarrassé les écrivains et Franketienne a même répondu avec un peu d’ironie : « Je vois que aimez cette histoire de message » Et cette année encore la même erreur s’est reproduite. Une œuvre poétique, a-t-elle un message ?

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Auteur·e

lautrehaiti

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