Prochainement nous serons tous morts…
J’ai perdu un ami la semaine dernière et il s’appelait Régis Talla Kamga. Mais ce n’est pas bien grave puisque prochainement nous serons tous morts et que la vie continue…
Après plus d’un an de combats dans les régions anglophones, les incursions répétées de combattants sécessionnistes dans les villages francophones limitrophes aux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest semblent indiquer que le conflit pourrait s’étendre à d’autres régions.
Cela fera bientôt 3 ans que deux régions du Cameroun sont touchées par une crise. En trois ans, la violence a lentement évolué, et parmi les victimes figurent en bonne place les enseignants. Ces derniers affectés dans des zones de conflit font face à un difficile dilemme : faut-il sauver sa vie ou son matricule ?
« Donc ton fils est anglophone ? ». Parfois, je me contente de répondre « oui », d’autres fois je réponds simplement qu’il est camerounais et bilingue. Mais à chaque fois, ces questions me rappellent le problème de l’identité telle que perçue par certains camerounais notamment quand il s’agit de distinguer les anglophones et les francophones.
Depuis leur arrestation en janvier au Cameroun, le leader du parti de l'opposition MRC, ses alliés politiques, ses militants et manifestants vivent un calvaire pendant leur détention. Du refus du matériel de couchage au refus de l’alimentation, ils sont sans cesse en confrontation avec l'autorité pénitentiaire et la justice.
Au Cameroun il n’y a pas le travail car de nombreux jeunes sont des contractuels, des temporaires, des personnels intérimaires voire des prestataires individuels. Au Cameroun il n’y a pas le travail puisque l’âge de la retraite dépend de la personnalité de celui qui occupe le poste fictif. Au Cameroun il n’y a pas réellement de l’emploi à vrai dire, puisque la majorité de mes concitoyens sont exclusivement des débrouillards.
Le 29 mars dernier, un élève du lycée bilingue de Deido, situé dans la ville de Douala au Cameroun, a été poignardé à mort par un de ses camarades pour une histoire floue de téléphone portable. L’indignation qui a suivi ce drame a peu à peu laissé place à des analyses plus ou moins tordues dans lesquelles on a vu certains enseignants rejeter le tort sur les parents et sur les autorités gouvernementales, oubliant les premiers concernés : le personnel administratif du lycée en question.
Un élève du lycée bilingue de Deido, au Cameroun, a perdu la vie vendredi dernier. Quelques minutes plus tard tard, des vidéos et des images insoutenables de la victime agonisant sur son lit de mort, sont retrouvées sur les réseaux sociaux et même diffusées à la télévision. Quel manque d'humanité !
Au lycée bilingue de Deido, un élève a rendu l’âme à la suite de coups de poignard au cœur. Comme c'est souvent le cas, les Camerounais envahissent la toile pour crier leur ras-le-bol. Et les griefs sur la décrépitude de l'éducation font polémique.
Tout le Cameroun est choqué après le meurtre du jeune élève du lycée bilingue de Deido, à Douala. La scène s’est déroulée le vendredi 29 mars dans l’enceinte de l’établissement scolaire, alors que les élèves prenaient leurs bulletins du deuxième trimestre avant le départ pour les congés de Pâques. Depuis ce drame, les questions fusent : "Qui blâmer ? Comment aurait-on pu éviter cela ? Comment en est-on arrivé là ?"