Coming-out
J’ai un ami qui vit à Yaoundé et comme il n’est pas encore marié, sa mère lui demande souvent : « Je dis hein, tu es un homosexuel ? »
Dis moi qui tu bois, je te dirai avec qui tu couche disait René la semaine dernière. Ce soir j’affrime « Dis moi ce que tu lis, je te dirai ce que tu penses! ». Hier, ceux qui suivent la formidable twittosphère camerounaise ont forcément été informés du hacking dont a été victime le site de l’Asssemblée Nationale. On était unanimes : il faudrait que l’Etat cesse les attributions fictives des marchés et…
La haine, l'intolérance, le mépris social, la discrimination contre les homosexuels ont des germes dans tous les pays et fleurissent partout dans les quatre coins du monde. L'homosexualité, en Europe comme aux Etats-Unis, n'est pas encore acceptée et souffrent de la stigmatisation du bloc des « NONnistes » qui pensent préserver le naturel ontologique ou le divin des choses. Cette attitude conservatrice produit deux effets: le premier consiste à éclipser totalement le vrai débat et à vider celui-ci de sa substance. A la place d'une explication sereine et sérieuse aux populations, on préfère plutôt leur servir des plats bibliques ou coraniques conservateurs. Le second fruit de cette attitude est l'effet contraire qu'elle produit dans une humanité qui prend de plus en plus conscience de la protection de la dignité de tout être humain.
Les médias européens et leurs gouvernements veulent contraindre les anti-homosexualité au silence en usant de trois outils. 1- Les effets de cadrage La mort d’Eric Lebembe la semaine dernière a ramené au-devant de la scène internationale la question de l’homophobie au Cameroun. En déconstruisant les nouvelles envoyées à Paris par la correspondante locale de Radio France Internationale et repris par la British Broadcasting Corporation, je me rends compte qu’il ne…
C’est à une véritable épuration sociale qu’il faut se préparer au Cameroun. Elle ne sera pas dirigée contre les juifs, les tutsis, les arabes, les musulmans, les nordiques ou les sudistes… non, les victimes consensuelles, permettez-moi l’utilisation de ce terme, sont les homosexuels et leurs proches.
La phrase n’est pas de moi, mais on me l’a bel et bien assénée. Au Cameroun, exécrer les homosexuels est pour ainsi dire la norme. Je ne voudrais pas enseigner à quiconque qui aimer ni comment le faire. Mais je voudrais tout de même comprendre quelque chose: quelles sont les vraies motivations de ces personnes [...]