Le racisme anti-Noirs, l’autre pandémie
L’assassinat de George Floyd n’a fait que révéler la gravité de la pandémie du racisme qui sévit sur l’Humanité depuis des milliers d’années…
Ce billet en veut avant tout aux dirigeants américains qui n’ont jusqu’ici pas pris la mesure de ces crimes à répétition. Car encore une fois, la nouvelle victime d’une énième bavure policière américaine aura été un noir. Elle a pour nom George Floyd.
« Ce qui compte chez un homme, ce n’est pas la couleur de sa peau ou la texture de sa chevelure, mais la texture et la qualité de son âme » disait Martin Luther King. Pourquoi, alors, les noirs continuent-ils de promouvoir une fierté de leur couleur de peau ?
Je tiens à préciser une chose. J’ai évolué dans un univers très chrétien catholique, et c’est un euphémisme (j’ai été intéressé par les ordres à une époque, on a deux curés dans la famille, j’ai eu un grand-oncle évêque, et mon arrière-grand-père était catéchiste… c’est vous dire...) Je me considère encore comme un catholique culturel. Mais j’ai aussi beaucoup beaucoup beaucoup étudié l’église, sa construction et son histoire.
Je sais que beaucoup d'entre vous se sont alarmés après l’élimination de la Tunisie lors de la dernière CAN et les actes racistes qui ont émaillé cet évènement sportif. Le racisme est probablement ce qui est le plus partagé à travers le monde. Il n’a pas de couleur ni d’origine il est en nous, avec nous.
Les médias parlent d'obsession et c'est vrai. La couleur de la peau est désormais un facteur aussi discriminant que le système des castes aujourd'hui . Les annonces matrimoniales dans les journaux pullulent de demandes du type « désire une femme gentille et à la peau claire » et les postes d'employés de bureau semblent plus accessibles aux personnes à la peau blanche.
Après Ferguson, Cleveland et New York, la ville de Phœnix en Arizona a été le théâtre d’un nouveau scandale policier le Mardi 02 Novembre 2014. Folie? Veulerie? Amour irrésistible de fair appliquer la loi? Quel bouleversement intérieur a égarée la conduite de ces policiers blancs? Filmé par un témoin et diffuser sur les chaines de télévisions du monde entier et sur les réseaux sociaux, on pouvait entendre Éric Garner répéter…
Si vous venez au Cameroun, ne soyez pas étonnés d’entendre dire à quelqu’un : « Tu vis comme un Blanc, hein. Tu manges trois fois par jour ! » pour dire que la personne a une vie de rêve – ici, c’est parfois un repas par jour dans certaines familles. Ou alors « Toi, tu es un vrai Blanc. Tu ne discutes pas toi les prix des articles avant de les acheter, hein. » Je précise en passant qu’il ne s’agit pas de la couleur, mais bien de la race blanche. Pour certains d’entre nous, le blanc c’est la perfection, l’exemple à suivre, la destination à atteindre.
« Les Africains veulent qu’on reconnaisse la place qui est la leur en Afrique du Sud. Nous voulons l’égalité des droits civiques pour tous : un homme, une voix. Je me suis consacré à cette lutte au côté de mon peuple. J’ai lutté sans relâche contre la domination blanche et j’ai lutté sans relâche contre la domination noire. J’ai caressé l’utopie d’une société libre et démocratique, dans laquelle tous les citoyens de…
Et puis il y a des choses qui ne changent pas. Des rencontres sur le chemin. Des cœurs à cœurs, des connexions. Ce garçon-là, un prénom, trois fois vu trois mots échangés et soudain une soirée à deux, et les murs s’effondrent, le temps s’arrête, les heures défilent, assis au comptoir, du vin de miel. Ses mots sont les miens, il lit dans mes silences, relève mes absences, mon regard…
En visite dans l’enceinte d’un très grand musée parisien, mes pas se font nonchalants entre les allées d’une magnifique salle d’exposition. Les raisons de cette lenteur ne sont pas à chercher loin, des œuvres muséales sur le bassin du fleuve Congo m’ont attiré là avec Alfred, lui aussi venu de sa Normandie natale pour les mêmes raisons. Il porte une petite veste slim sombre sur une chemise bleu ciel…
« Les études postcoloniales et la longue durée de l’histoire africaine » fut l’intitulé de la conférence grands témoins qui s’est tenue le 31 mai 2013 au Théâtre de verdure de l’Institut français de Dakar. Ce dialogue institué entre Achille Mbembe, professeur d’histoire et de science politique à l’université de Witwatersrand à Johannesburg, et Ibrahima Thioub, historien et directeur du Centre africain des recherches sur les traites et les esclavages,…