Kerbela
2 décembre 2013
Une mendiante aveugle venait chaque matin, nous étions alors enfant, chanter devant la porte de notre maison. Elle arrivait à l’heure du petit déjeuneur, quand nous préparions pour aller à l’école. Elle avait une voix puissante et douce. Sa chanson avait la tranquillité d’une berceuse et la ferveur d’une prière matinale. On l’appelait Yaye Coumba, «la mère non-voyante», en wolof. Je crois que personne ne connait son véritable nom. Ni…