Mot-clef: wôrô-wôrô

À chaque fois que je repense à ce monsieur, je me mets à rire toute seule et voici pourquoi : deux-plateaux, carrefour Macaci (ce n’est absolument pas le nom d’une personne, non, c’est juste le nom d’une marque de matelas, dont l’un des magasins est installé dans le coin… Bienvenue à Babi*, la ville aux noms de carrefours insolites : ceci devrait également faire l’objet d’un billet futur) un monsieur en boubou noir, ses cahiers et livres en mains,…

Je suis montée dans un woro-woro ; un woro-woro en mode high-tech! Le passager assis devant, un jeune homme de 15 ou 16 ans, son ordinateur portable sur les pieds en train de rédiger un exercice. Celui assis juste à mes côtés, sur la banquette arrière, sa tablette en main, en train de jouer « Angry Birds ». Heureusement que j’ai un petit smartphone dans le sac, me disais-je (merci Sony-E., btw). Le chauffeur avec son kit oreillette bluetooth dans les oreilles,…

Les Ivoiriens viennent assurément d’une autre planète. Un jour, j’aurai récolté assez d’informations pour le prouver, en attendant embarquez avec moi pour une énième histoire de woro-woro. Hier soir, Angré 8ième tranche, carrefour Hotel Nelson Mandela, un client hèle un woro-woro : – Le client 1 : Chauffeur tu peux me déposer s’il te plait, au terminus, 100 frcs. – Le Chauffeur : non je ne peux pas. – Le client 1 : Ayi…

L’école soit on y va soit on y va pas ! Une causerie entre deux lycéens, un matin , dans le woro-woro,  : -Lui: matin là, yai* cours de français. La go* là, elle chauffe mon rognon façon*, elle vient au cours à 5h tchè*, on dirait son mari l’a chassé de la maison et puis elle dort à l’école. Elle est toujours popo dipo* à l’heure juste. C’est à cause d’elle je me suis levé tot koan* hein. Moi-même je…

Dans le woro-woro, le chauffeur s’adressant à la dame assise juste à côté de lui : -Lui: madame vous avez la monnaie svp? Parce que je n’ai aucune pièce… -Elle: oui oui j’ai la monnaie (répond-elle avec conviction). Mais, à peine le chauffeur démarre la voiture, elle se rend compte, qu’en fait non, elle n’a aucune pièce de monnaie et elle se met à parler toute seule, tout en fouillant dans son sac:…

Un matin à la gare de taxis, un chauffeur de woro-woro fait une mauvaise manœuvre et cogne presque, une cliente alignée dans le rang. Tout le monde manifeste son mécontentement, et c'est aussi le cas d'une dame, apparemment bien remontée qui s'écrit : « Regardez-moi les choses comme ça ! Tu vas cogner la pauvre dame, matin bonheur là? Pourquoi ce sont les vilaines personnes qui font toujours les vilaines choses même ? Toi tu n'es pas en train de chercher Dieu oh, c'est Dieu même qui te cherche, tellement tu es perdu... »

Je me rappelle comme si c’était hier. Je me rappelle que l’on vendait un œuf à 50F Cfa. Mais aujourd'hui, si vous n’avez pas 75 ou 100 F Cfa, ce n’est pas la peine ! Je me rappelle aussi ces vendeuses devant notre cour qui faisaient de grosses et belles bananes douces à 25 F Cfa l’unité. Je me rappelle l’époque à laquelle moi et mes potes de quartier nous achetions des bonbons, des biscuits, des chocolats et autres...

Un après-midi, au supermarché, dans une longue file d’attente (olé olé les binguistes* sont dans la place, les supermarchés sont bondés de monde, de coiffure et de style en tout genre). La jeune fille en tête de file, le chariot plein de friandises et de trucs inutiles (babioles de son âge), passe à la caisse. Un montant de 78 000 fcfa, s’affiche à l’écran. Elle tend à la caissière une carte visa et cette dernière lui demande de laisser ses…

Abidjan, les déplacements se font majoritairement en Gbaka*, en woro woro* et en bus pour de nombreux Abidjannis. On rencontre diverses personnes lors de nos déplacements et parfois des personnages insolites dans les transports en commun. Un petit décryptage s’impose. Fidèle usager des transports en commun de la capitale économiquement institué depuis déjà bien longtemps Abidjan, j’ai pu rencontrer durant les nombreux trajets entre les différentes communes plusieurs catégories de…

Yopougon-Niangon, 6h00. La rue est bondée de monde attendant des véhicules de transport en commun pour aller au travail. Les Bus de la SOTRA sont plein à craquer, les taxis compteurs sont devenus rares comme l’argent dans ma poche. Les gbakas sont remplis, restent plus que les wôrô-wôrô, les taxis communaux. A de pareilles heures, les chauffeurs de wôrô-wôrô deviennent les maîtres du monde. Ils refusent de s’arrêter, ils démarrent…

  Dans une grande métropole comme Abidjan, se déplacer n’est pas souvent chose aisée même quand on possède un véhicule. L’alternative demeure donc le taxi qui permet aux Abidjanais de faire des économies… Lire la suite…