awanabi

5 comportements sexuels responsables pour une rentrée réussie

"trop jeune pour être mère"
Phot Crédit Ibrahima Fall

Quelques semaines après la célébration de la journée internationale des jeunes et en cette période de rentrée, il est opportun de s’intéresser à l’un des grands défis de cette jeunesse : la sexualité responsable. Il est plus que temps que la sexualité cesse d’être un sujet tabou dans nos pays africains. Ce n’est plus à cacher, les jeunes sont très tôt sexuellement actifs aujourd’hui. Infections et maladies sexuellement transmissibles (IST/MST), grossesses précoces, grossesses non désirées sont entre autres les risques auxquels tout jeune sexuellement actif est exposé. Voici quelques bonnes pratiques en termes de santé de la reproduction et planification familiale pour tout adolescent ou jeune.

S’informer

C’est déjà ce que vous faites en lisant cet article. La première source d’information devrait être vos parents, mais très peu osent parler de ce sujet avec leurs enfants. Si vos parents n’osent pas aborder le sujet avec vous, c’est à vous d’oser. Amenez-les à vous parler et vous comprendre. Demain ils seront fiers de vous.

D’autres sources d’informations fiables existent et sont à votre disposition. L’ignorant aura toujours tort car il endossera seul les conséquences de son ignorance. Évitez ces conséquences. Informez-vous, rapprochez-vous des organisations qui mettent à votre disposition toute information telle que amour et vie qui ont des centres jeunes dans plusieurs collèges d’enseignement général (CEG) sur le territoire, PSI, les jeunes ambassadeurs pour la santé de reproduction et la planification familiale (PF) dont je fais partie moi-même, APESSA qui fait un travail pour l’intégration de l’éducation sexuelle dans notre système éducatif, le Mouvement d’action des jeunes, etc. Un numéro vert existe aussi pour vos préoccupations : 7344.

Toutes ces organisations mènent beaucoup d’actions de sensibilisation à travers des activités telles que la sensibilisation entre pairs, des campagnes en ligne, des séances de discussion en ligne sur une thématique donnée, des messages de plaidoyer à l’endroit des autorités.

MAJ
Visuel annonçant un tweet Chat

S’abstenir

L’abstinence est le meilleur des comportements sexuels si vous êtes célibataire en tant qu’adolescent ou jeune. Disons-le clairement : vous êtes encore élève ou étudiant, abstenez-vous. Vous vous évitez le risque de contracter des IST/MST. Vous évitez aussi une grossesse non désirée. Vous avez le temps de vous focaliser sur vos études ou votre emploi.

Spécifiquement, pour ceux qui n’ont encore aucune expérience dans le domaine sexuel, ce temps d’abstinence vous permettra d’être prêt autant physiologiquement que mentalement avant votre première fois. En attendant le mariage et pour tout autre raison, vous pouvez vous aussi abstenir bien qu’en étant en couple. L’abstinence fait partie aussi de votre vie sexuelle, soyez en fier et assumez-la !

Avoir un seul partenaire sexuel

Vous devenez ou décidez de devenir sexuellement actif, avoir un seul partenaire est une option raisonnable. Avoir un seul partenaire, que vous soyez homme ou femme, vous permet d’être moins exposé aux IST/MST. Cette option vous permet de vous donner plus à cette relation qui pourrait définir votre vie conjugale. Il est alors important de faire les tests préalables VIH, hépatite avant de vous engager. Cela montre que vous êtes conscient qu’avoir une vie sexuelle est une responsabilité. L’avantage ici (pour les filles), au moins quand vous tombez enceinte vous connaissez le père.

Utiliser un préservatif  

Encore appelé Condom, il en existe autant pour les femmes que pour les hommes. Cela dit, le préservatif pour homme est plus apprécié et utilisé. Le préservatif fait partie des méthodes de contraception. Il est d’ailleurs le plus conseillé à tout jeune sexuellement actif étant dans une relation sérieuse ou non. Il vous épargne à la fois des IST/MST mais aussi des grossesses non désirées. Malgré toutes les actions de sensibilisation sur son utilisation, il existe toujours des mythes autour de cette méthode. Une raison de plus de vous informer aux endroits indiqués au lieu de se baser sur des spéculations. Ne permettez pas à ces spéculations de vous faire commettre des erreurs de jeunesses irréversibles. Retenez une chose : avec le préservatif, c’est plus sûr ! Je vous invite à cliquer ici pour lire quelques paroles du condom.

Mieux vaut prévenir que guérir!

Adopter une méthode de contraception (planification familiale)

Vous êtes en couple voire mariés mais pas encore prêts pour un premier ou deuxième enfant : il vous faut faire un planning familiale. Il existe aussi tout un mythe autour des méthodes de contraception au Bénin. Sachez que les méthodes contraceptives n’ont que des effets secondaires qui ne sont pas automatiques, mais dépendent de l’organisme de chaque individu. Choisissez quelle vie vous voulez avoir compte tenu des moyens dont vous disposez c’est de ça qu’il s’agit.

Pour finir, chères sœurs, soyez prudentes au risque de vous retrouver dans la base de donnée de EducFillemère ou faire des enfants à l’image de CasimirChers amis, soyons prudents.

 

 

 


Le sachet plastique blanc est-il moins toxique que le noir ?

Le sachet plastique blanc est moins toxique que le noir est-il écrit dans un article paru sur le site d’informations La Nouvelle Tribune. Mais selon les spécialistes, il n’y a aucune différence.

Par Awanabi Idrissou

 

Au Bénin, le sachet plastique est utilisé pour plusieurs usages, notamment pour emballer et transporter les repas, de l’eau à boire, etc.

 

Dans un article  titré « achat de repas chaud dans les sachets: d’énormes conséquences sur le santé« publié le 1er septembre 2016 par le site d’informations La Nouvelle Tribune, une vendeuse interviewée fait savoir au journaliste que le sachet blanc est moins toxique que le sachet noir.

« Auparavant, on achetait (à manger) dans des feuilles mais le sachet est venu et nous l’avons adopté. Mais moi j’ai préféré au début vendre dans les sachets blancs parce qu’ils sont moins toxiques que le noir mais les clients exigent encore de doubler le sachet pour bien cacher la nourriture mais ça me fait trop de dépense alors j’ai repris  avec le noir ».

Ainsi, est-il préférable d’acheter à manger dans un sachet blanc plutôt que dans un noir ?

C’est ce que j’ai tenté de vérifier à travers ce blog.

Selon le professeur Michel Boko, un géographe qui travaille sur les problèmes de développement durables liés à la gestion de l’environnement, « les avantages de l’emballage plastique sont devenus ses inconvénients »

« Quand on met des produits chauds dans les sachets, ces substances se dissolvent rapidement. Si c’est un aliment c’est clair que ça devient du poison. Si par exemple vous mettez de l’eau dans des sachets et que vous exposez à la lumière ou à la chaleur, automatiquement, votre eau devient un poison », m’a-t-il indiqué.

Le Pr Boko, qui a dans son parcours professionnel travaillé dans une usine de fabrication d’emballages plastiques, a infirmé l’affirmation de la vendeuse cité dans l’article de La Nouvelle Tribune. D’après lui, les composants tels que la phtalate , le bisphénol A , le camdium, sont des éléments qui sont pour la plupart cancérogènes.

« En dehors des sachets biodégradables à base d’amidon, tous les sachets plastiques sont dangereux parce qu’on utilise dans tous les cas ces plastifiants dont j’ai parlé et qui sont mortellement dangereux pour l’homme », a-t-il insisté.

Et de conclure : « le citoyen béninois doit se dire qu’en  utilisant ces sachets je m’empoisonne et j’empoisonne mes enfants ». Alors, noir ou blanc, le sachet plastique est toxique ; la couleur ne change rien au danger que nous encourons.

 

 


Au Bénin, « SlamLadies », un slam pour les femmes

Depuis quelques mois une équipe formidable (dont je fais partie) œuvre pour la tenue de la seconde édition de SlamLadies, un concours de slam au Féminin.

      Pour ceux qui ne connaissent pas le Slam, il s’agit d’une poésie ou prose déclamée a cappella ou  sur léger fond musical et obéissant à des règles particulières. Art d’expression orale populaire, il se pratique généralement dans des lieux publics, sous forme de scènes ouvertes et de tournois.

 

Et si on remontait au début de l’histoire?

      En 2016, l’équipe dirigeante de l’agence artistique Slamement a décidé de réaliser un concours de slam dédié aux jeunes femmes dans le but d’encourager une plus grande présence de la gente féminine sur les scènes de slam. Et comme décidé, nous l’avons fait! La première édition du concours SlamLadies a eu lieu en Avril 2016. C’est le moment ici de remercier tout ceux qui y ont contribué de prêt ou de loin (ils se reconnaîtront 🙂 ).

Qu’en est-il de SlamLadies 2017?

      Après une première expérience réussie, le processus de la seconde édition s’est inévitablement enclenché cette année 2017.  Un appel public a été lancé pour l’inscription de candidates. Ensuite ces aspirantes au slam, une vingtaine de jeunes femmes résidant entre Cotonou et Porto-Novo, ont suivi plusieurs ateliers données par des slameurs professionnels et auteurs internationalement reconnus pour leur talent : Harmonie Byll Catarya, Sèminvo l’Enfant Noir, Gopal Das et Yan Colince.

 

Sélection des finalistes de slamladies 2017    

 

       L’étape suivante était celle de la Sélection; occasion d’évaluer les acquis de la formation. Ainsi, de la vingtaine de candidates, il a fallu retenir dix (10) finalistes. L’évènement s’est déroulé à l’espace Bamboo Numérik à Cotonou le samedi 8 juillet dernier. Ce fut un avant-gout du magnifique spectacle que ces candidates offriront le samedi 29 juillet 2017, Jour de la grande finale dont les tickets s’arrachent déjà.

 

En attendant le 29 juillet, vous pouvez soutenir l’événement !

Suivez plutôt cette vidéo…vous comprendrez-mieux.

 

 


La jeunesse béninoise se mobilise pour ses droits sexuels

La jeunesse béninoise se mobilise pour ses droits sexuels

 

             La jeunesse africaine dans son combat pour un meilleur avenir est confrontée à des difficultés qui ne rendent pas la tâche facile. Au Bénin, les jeunes font face au manque de scolarisation (surtout les filles), le manque d’infrastructures favorisant leur émancipation,  à la maltraitance (phénomène de « Vidomègon »), au mariage forcés et précoces, et bien d’autres situations. Pour leur défense, des jeunes en situation plus favorables se mobilisent en réseau, organisation non gouvernementale ou association. Aujourd’hui il existe plusieurs projets en cours pour résoudre ces problèmes.

        Le droit à l’éducation surtout sexuelle est une cause qui rassemble un grand nombre d’organisations au Bénin. On peut citer les Jeunes Ambassadeurs pour la santé de reproduction et la planification familiale (JA/SR/PF), le Mouvement d’action des jeunes (MAJ). Je m’arrête là puisque c’est  d’eux qu’ils s’agit dans ce billet.

        Les deux organisations citées mettent en oeuvre des campagnes pour la défense des droits en santé de la reproduction et santé sexuelle. Il se mobilisent depuis quelques semaines pour la campagne #KnowItOwnIt qui veut dire en français « Tes droits sexuels comptent, connais les et agis ».

 

« C’est une campagne à l’attention des jeunes pour une meilleure appropriation de l’éducation sexuelle intégrée (ESI) et des décideurs pour plus d’engagement de leur part. La campagne a été lancée en mai 2016 à Copenhagen à la conférence de Women deliver et doit prendre fin en décembre 2016 » Hélène HLUNGBO, Présidente nationale du MAJ.

 

Et pour cause, les réseaux sociaux constituent une puissante arme que les jeunes exploitent à travers des camps. Le Mercredi 07 Septembre, le Mouvement d’action des jeunes (MAJ) en collaboration avec les JA/SR/PF ont organisé un tweetup dans le cadre de la campagne #KnowItOwnIt. La mobilisation en ligne était forte et sous régionale avec la participation des jeunes togolais, guinéens, etc.

Cliquez ci-dessous pour voir l’essentiel des discussions :

 Le plus grand effort à fournir est de faire passer le message dans les zones les plus reculées afin d’atteindre les cibles les moins accessibles.