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Laissez Mimi travailler !

Les hommes sont allés sur la lune et en sont revenus depuis presque 50 ans. Malgré cela, la situation des femmes est restée au même endroit dans nos sociétés africaines.

Depuis quelques temps, nous assistons à une lapidation impitoyable, systématique, abusive de notre Premier Ministre, Mme Aminata Touré. De grâce laissez Mimi Touré travailler. Le Sénégal ne peut pas se payer le luxe de changer de premier Ministre à tout bout de champ. Sortons nos egos des affaires de la République. Vu la situation du pays, il est plus que hasardeux de vouloir évaluer objectivement Mimi Touré. Laissons-lui le temps de faire ses preuves. 
Tout se passe comme si Mimi dérangeait les appétits carnassiers et la volonté hégémonique a peine dissimulable d’un certain clan. Ce clan juge que sa parfaite mainmise sur la République passe par l’écartement de la dame de fer. Son éviction du poste de Premier Ministre permettrait au capitaine, la première dame, de placer un pantin à ses ordres à défaut de nous refiler un de ses frères. Mais la pilule serait difficilement ingérable, cela pourrait être le prétexte à un 23 juin bis. Les sénégalais sont particulièrement réticents aux formes de dévolutions non conventionnelles du pouvoir. La matérialisation à ce niveau de responsabilité de la dévolution dynastique du pouvoir pourrait vous être fatale. 
Mme la première Dame, créez votre parti et présentez-vous contre votre mari, ce serait bien plus simple. Nous avons jusqu’à preuve du contraire élu Mr Macky Sall, pas vous. Retournez à vos fourneaux puisque tel a été votre choix dès le départ et laissez la République respirer. Vous êtes envahissante et perdez la raison dans votre soif immodérée et incontrôlable de pouvoir. 
Je ne suis ni un donneur de leçons, ni un partisan, j’aime ce pays, et j’essaie de contribuer à tout ce qui peut nous permettre de le relever et le mettre sur les rails du développement. Considérez-moi tout juste comme le fou du village qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Cette République a besoin de son fou, tous les précédents fous de la République ayant attrapé le virus  » strapotinite » aigue. 
Je ne me considère ni irréprochable, ni une sainte, loin de là, mais je suis en mesure de voir toutes les dérives dans lesquelles vous nous entraînez en ayant l’air de rien. Vous gouvernez par procuration et vous gouvernez mal !

         Comment avez-vous pu concevoir un instant combattre Mimi Touré, Premier Ministre de notre pays, membre de votre parti en lui opposant un membre de votre parti, pire, votre propre frère ? Vous avez décidément la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine ! 
Je constate que vous êtes particulièrement redoutable avec les femmes, surtout celles qui sont dans l’entourage de votre époux. Pourquoi ? Vous devriez œuvrer à la promotion du leadership féminin ; il est incompréhensible que vous soyez la persécutrice principale des femmes qui sont dans les arcanes du pouvoir. Où est passée Mme Senghor ? Aminata Tall a dû quitter le palais, Mimi est aujourd’hui votre cible. Que lui reprochez-vous jusqu’à afficher ouvertement devant tout le Sénégal votre inimitié à son endroit ? Que lui reprochez-vous ? Insuffisance de résultats ? Sur quelles bases objectives ? Avez-vous les moyens objectifs pour gouverner ce pays ? Vous aviez choisi d’accompagner votre époux, d’autres femmes comme Mme Aminata Touré avaient choisi, de repousser les limites malgré les chaines que nos sociétés phallocratiques leur mettent tout autour depuis le berceau ! Vous devriez être leur soutien, pas leur adversaire. 
Et pour finir une dernière question Madame, je voudrais savoir enfin où habitez-vous au juste ? Vous et votre famille semblez avoir le don d’ubiquité, vous habitez partout et nulle part ! Un de vos frères est candidat à la Mairie de Saint Louis, Un autre à la Mairie de Grand Yoff, votre beau-père à Rufisque, il ne reste plus qu’à envoyer Moulaye tieuguine à Diourbel et Samuel à Kaolack afin que vous soyez sûre enfin, d’avoir TOUT LE SENEGAL A VOUS SEULE ! 
Madame, retournez à vos fourneaux et arrêtez de vous comporter comme « bene gniébé ci thiine  » Vous êtes partout, votre main est partout, vos oreilles sont partout, vos yeux sont partout nous le savons ! Vous étouffez la République ! Vous êtes trop nombreuse !

   Un certain clan aux dents trop longues, et trop grandes, qui confirme l’adage qui dit que l’appétit vient en mangeant. Ça part dans tous les sens, certains barons, affairistes, débrouillards, analphabètes au sommet ont décidé que les murs qu’ils ont dressés autour du Président de la République, n’étaient pas encore assez opaques, ils ont besoin d’isoler complètement leur proie pour mieux terrasser la République et pour cela Mimi doit sauter ! Le modus operandi est connu, vil, implacable, mais d’une efficacité impitoyable. 
La lapidation injustifiée et inacceptable de Mimi Touré, attaquée de toutes parts, jusque dans son fief, par la « Première dame » nous révulse. Vous venez de confirmer ce que beaucoup disaient, le chrono serait déjà lancé, et qu’il ne s’agirait bien d’une question d’heures. Vous êtes celle qui nomme et dégomme en réalité, tout le Sénégal retient son souffle ! 
Marème, tel les gladiateurs, Mimi attend l’instant fatidique, le Sénégal, moi et Mimi tels les gladiateurs vous disons: Oh Marème  ceux qui doivent mourir vous saluent !

FRANCOISE HELENE GAYE

LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SON EXCELLENCE MR MACKY SALL

La vie politique sénégalaise abonde de personnages omniprésents, immuables, interchangeables, sclérosés, lourds, qui ont pris gout de vivre a nos frais, changeant de discours et de postures au gré des majorités et des alliances qui se font et se défont. Des girouettes infatigable, le verbe en bandoulière, utiles qu’a eux mêmes, absent partout ou le citoyen sénégalais a besoin d’eux, mais présent partout ou le Président peut les voir, remarquer, entendre, pour la plupart ce sont pour la plupart des négociateurs, des entrepreneurs politiques qui ont fini de prendre leurs partis respectifs en otage, pour servir leurs intérêts crypto personnels a la sueur de leurs mâchoires et de leurs poitrines, s’essoufflant de tribunes a tribunes, a louer ou a démonter le camp au pouvoir au gré de la constellation des intérêts,du moments, grands stratèges, passés maîtres dans l’art de l’escalade verbale, des effets d’ annonces et des relations qui finissent en canulars gênants, dont ils auraient bien voulu remonter la roue tu temps pour l’effacer du tableau noir de leurs faits d’armes. . Nous assistons médusés au ballet incessant et frénétique des girouettes . Le personnage politique le plus commun est celui du transhumant : le transfuge, qui, sous le visage de l’arriviste cynique, contribue au façonnement de l’archétype du  » Judas politique  » moderne, a jeté ses amarres sur nos berges et a décidé de ne plus lever l’ancre tant le terrain est fertile, et le terreau abondant. Le phénomène ne se limite pas a changer de bord, mais pire les convictions d’hier deviennent les contre vérités a combattre le lendemain, les actes d’aujourd’hui ceux dont on décriait l’impertinence quelques jours plutôt ! Le transformisme idéologique et programmatique devient monnaie courante les serments de fidélité s’ils existent ont la longévité d’un feu de paille et sont même parfois accompagnés de menace ( cf MCL a propos du mandat présidentiel) sa fidélité ne durerait que le temps de la présence de Macky Sall au pouvoir , et que si vous  faisiez  le fou jusqu’à perdre votre statut de Président de la République, il vous  larguerait sans remords . Nos élites renoncer à se battre contre l’oligarchie politicienne, ceux la qui y sont, sont contraints de taire toute opinion, déterminés a atteindre leurs ambitions en servant le maître, qui essaie au gré des alliances de les « caser » pour services rendus … Des « personnage-caméléon » incarnés par nos technicien de la politique ou un professionnel de l’administration dont la vocation consiste à faire marcher la chose publique au-delà des opinions ou des contingences idéologiques, ou personnelles. Pour cela, ils n’ont pas d’opinions, ni de convictions se réfugiant sous le manteau obscur de la déontologie, ou de l’obligation de réserve , mieux vaut être capable de s’adapter et de saisir rapidement les leviers du pouvoir en toutes occasions, a défaut de se faire rejeter à la périphérie puisque considérés alors comme des radicaux ou des perturbateurs de l’ordre public… L’ anomalie de la vie politique provient du fait que nous avons peur de la vérité . Ces personnages Mr le Président ne vous aideront pas a servir les intérêts du peuple, vous le savez bien plus que quiconque, alors jusqu’à quand ce jeu de la barbichette ? Le peuple se meurt …

Je vais vous dire en paraphrasant Fénelon pour éviter tout malentendu des esprits trop bien éclairés « La personne, Sire, qui prend la liberté de vous écrire cette lettre, n’a aucun intérêt en ce monde. Elle ne l’écrit ni par chagrin, ni par ambition, ni par envie de se mêler de grandes affaires. Elle aime son pays et oeuvre pour son émergence comme les milliers de dignes patriotes actifs sur les réseaux sociaux œuvrant sans cesse pour la démocratie, et une meilleure gouvernance de notre pays, , elle n’a pas besoin d’être connue de vous ou « nommée » pour faire son devoir de citoyen. Avec toute votre puissance vous ne pouvez lui donner aucun bien qu’elle désire, et il n’y a aucun mal qu’elle ne souffrit de bon cœur pour vous faire connaître les vérités nécessaires à votre salut. Si elle vous parle fortement, n’en soyez pas étonné, c’est que la vérité est libre et forte. . C’est la trahir, que de ne vous la montrer pas dans toute son étendue. Dieu est témoin que la personne qui vous parle, le fait avec un cœur plein de zèle, de respect, de fidélité et d’attendrissement sur tout ce qui regarde votre véritable intérêt. » Votre véritable intérêt étant la satisfaction des attentes et urgences du peuple. Je vous saisis par cette voie car je sais que toute autre tentative pour vous transmettre mon opinion aurait été vaine. Vous êtes entouré Mr le Président de mains bien lestes, qui n’apprécient pas trop que le bas peuple vous importune !

Permettez moi alors de vous transmettre Mr le Président quelques observations de la citoyenne que je suis la première est la suivante, lors du conseil présidentiel sur l’investissement, le Ministre de l’économie et des finances, Monsieur Amadou Kane a fait part aux sénégalais de la « la surprise et l’émotion et préoccupation » du Président de la République et l’ensemble du Gouvernement quant au poids de la dette : 3041 milliards dont 759 milliards de dette intérieure.

Vous en déjà plus ou moins sept mois de gestion, aviez porté la dette intérieure a 759 milliards et déjà en septembre,la dette intérieure était de 412 milliards soit une augmentation de plus de 347 milliards en 2 mois selon les experts. Nous pouvons affirmé sans risque de nous tromper que la cadence est devenue frénétique , compulsive, endiablée après votre récente tournée dans la capitale française et chez nos amis du Golfe. Ou est passé votre préoccupation a propos de la dette ?

Pire Mr le Président vous êtes au pouvoir depuis 22 mois et vous n’avez pas encore posé ne serait ce qu’une première pierre !
Dans l’histoire de la gouvernance de l’humanité deux vérités immuables qui déterminent la qualité des gouvernants qui les différencie les uns des autres :
1) La vision
2) les constructions, et édifices publics réalisés .
On gagne la faveur du peuple en bâtissant ….

Vous avez affirmé n’être pas intéressé par la construction de ponts , ni de routes mais par la mise en place d’une République solide, des Institutions solides, pourquoi donc vouloir réduire les travaux de la CNRI a une espèce de foire aux puces vous auriez dit que vous ne prendriez que ce qui vous arrange. Personnifieriez vous le peuple sénégalais Mr le Président ? Votre déclaration pose problème Mr le Président Quand bien même que vous seriez le peuple sénégalais vous devriez dire plutôt, que je prendrais ce que va dans le sens des intérêts du peuple sénégalais.

Deuxième observation, Votre ambition déclarée aux lendemains de votre arrivée au pouvoir, étant la mise sur pied d’une constitution solide, et d’un Etat fort, pourquoi donc tout ce remue ménage, depuis la réception du rapport que vous avez vous même commandité ? Il y a une contradiction insistante, persistante, toujours présente au cœur de votre République et qui m’inquiète, me dérange au plus haut point, comment se fait il qu’il y ait autant d’incohérences entre vos discours, une si grande disparité entre vos serments et vos actes ?
Comment voulez vous confier la reformes des Institutions aux artisans des Assises Nationales et espérer qu’ils vous présentent autre chose que l’expression de la volonté du peuple manifestée a travers les Assises Nationales ? Ou aviez vous cru qu’il vous tailleraient une constitution sur mesure qui servirait vos ambitions a peine voilées qui se profilent a l’horizon ?

Tous les efforts des partenaires pour l’allègement de la dette sous votre prédécesseur ont été réduits à néant par les dérives, et abus dispendieux et aristocratiques de Wade et compagnie au détriment d’un plan, d’une stratégie de développement durable de la nation profitable a tous les fils de notre Nation, surtout ceux la qui ont le plus besoin de votre attention les enfants, les personnes vivant avec un handicap, les femmes, etc… Veillez que sous votre magistère, l’accessibilité, soit une réalité ( par rapport à différents domaines tels que les transports, l’information ou les services au public; l’environnement en général )
l’intégration de ces personnes à la société; leur autonomie individuelle;
la non-discrimination et l’égalité des chances devrait être au cœur de votre action.

Beaucoup se réjouissent des milliards reçus, je ne me réjouis point, je suis plutôt inquiète, angoissée ! J’ai vu la fin qu’a fait la pluie de milliards sur le Sénégal sous Wade. Nous pouvons cependant nous réjouir a juste titre de disposer des trois éléments essentiels nécessaires a l’émergence économique,:le Capital physique,le Capital humain et le Capital technique.

Le vin est tiré il faut le boire,mais avec la manière, proprement ! Mr le Président, ne laissez pas ces milliards finir dans les souterrains privés ou des coffres forts dans les parois des maisons des nouveaux « Borom Barké » ou a Monaco, ou autres paradis fiscaux .
Nous en pâtirons tous mais ce sont les générations futures qui souffriront le plus nul ne sera épargné.

Planifier, organiser, impulser et contrôler.Voila les clés de voûte de projet de Management. Vous avez donc toutes les cartes en main. Il vous faut juste refuser de vous laisser emprisonner dans le voile mensonger et cupide des flatteries, louanges, pour rester le plus lucide possible, le plus prés du peuple possible. Ecoutez le peuple, des conseillers qui se sont coupés du peuple, ne peuvent véritablement plus être des relais fiables de ce même peuple. La plupart commencent leur mandat en se coupant du peuple, leurs numéros deviennent injoignable, ils ne répondent plus aux coups de fils de leurs anciens collaborateurs ou partenaires encore moins aux courriers officiels.

Quelqu’un disait que le gouvernement était comme une équipe de football, que vous étiez responsable de la faire fonctionner, jusque la nous sommes au regret de vous dire que nous ne sentons pas travailler ! Vous avez trop de bras cassés d’aucuns se terrent et font le mort pour rester le plus longtemps possible autour de la table, même s’ils sont conscients de n’y faire que de la figuration, d’autres débitent des conneries planétaires comme cette dame qui a confondu sa mission a celui de Mme Agnès ! Les belles filles du Sénégal ne sont pas a vendre Mme le Ministre de la Femme, elles ont des têtes bien faites et aimeraient être prises en considération pour ce qu’elles ont dans le cerveau et non pour leur beauté.
Mr le Président vous avez des Ministres qui ne savent pas par ou commencer et cela est intolérable et inacceptable ! Nous ne pouvons nous payer le luxe de payer des Ministres a ne RIEN faire et c’est bien le cas de le dire !

Pour finir Monsieur le Président, préférez les performances de l’OFNAC a celles de la CREI ! Si vous ne vous efforcez pas a renforcer les points suivants dans un futur plus ou moins proche, ce sera au tour e vos collaborateurs, des membres de votre famille, vu leur degré d’implication dans les affaires du pays.

1. l’obligation de rendre compte pour tous, que nul ne soit au dessus de la loi. Qu’il justifie tout centime du contribuable dépensé

2. la transparence :Les actions et décisions des dirigeants et gestionnaires des ressources publiques devront être connues et soumis à la consultation des autres institutions : Parlement, bailleurs de fonds, services d’audit, société civile, … etc.

3. l’efficience et l’efficacité :

4. Le contrôle de durant l’exécution et a la fin du processus par des organismes indépendants.
Comme le disait James Freeman Clarke « La différence entre le politicien et l’homme d’Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération. » . Dans la gestion de ces milliards récoltés au nom du peuple, pensez aux générations futures Mr le Président. Le fardeau est bien trop lourd déjà !

Tout en vous remerciant de votre bienveillante attention , je vous prie d’agréer Mr le Président, l’expression de mes salutations respectueuses.

Mme Françoise Hélène GAYE
Membre du Forum citoyen et patriotique RNS.

Sous d’autres cieux l’amour de la mère patrie est cultivé, entretenu, enraciné, encouragé, promu, valorisant, vertu capitale….
Au Sénégal c’est un luxe que beaucoup ne veulent pas se payer, mieux beaucoup se sont mis dans un conditionnement qui fait qu’ils ne peuvent pas se payer le luxe d’être patriotes… Etre patriote est le ciment, la sève nourricière d’une patrie, le fait de préférer l’intérêt de la patrie à soi- même est un sentiment qui est à la base du développement d’une nation. L’absence de ce sentiment est à la base de toutes les dérives que nous déplorons dans notre pays. Il nous faut revoir nos fondamentaux . »Depuis nos indépendances, nous n’avons eu de cesse de nous éloigner confusément des valeurs élémentaires qui régissent le vivre ensemble dans une société civilisée. La conséquence c’est d’avoir réussi même là où le colon avait piètrement échoué : ensevelir notre identité. C’est cette dernière qu’il convient de dépoussiérer de toutes ses tares aujourd’hui dans cette ambiance de débandade sociale où plus personne ne découvre ce qu’est la fierté d’être sénégalais ni le sens de notre vie en communauté. » Cheikh Tidiane Diop a très bien résumé le mal de la société sénégalaise. Depuis les indépendances la société sénégalaise a vécu un effritement des valeurs fondamentales qui permettent à une nation d’inculquer l’essentiel a ses fils, le paraître prédomine sur l’être. Posséder semble être le seul sens de notre existence. Quand les Chinois se privent de tout pour acheter les bons du Trésor américain pour permettre à leur pays de pouvoir parler et négocier avec les Américains d’égal à égal, nos dirigeants font des marchés de gré à gré le mode de gestion des marchés publics pour pouvoir être milliardaires le plus vite possible. Voilà pourquoi nous sommes un pays certainement le seul au monde où presque tous les milliardaires sont des fonctionnaires de la République, ou leurs prête-noms. Je hais les mauvais esprits qui ont planté dans nos coeurs cet égoïsme bête stupide et vil qui nous fait penser qu’ il nous faut dépouiller nos compatriotes pour nous enrichir à tout prix. Aucune considération pour le peuple, que des discours mensongers, que des voleurs en costume cravate, que de vieux lascars, fils de paysans, fonctionnaires milliardaires, entrepreneurs politiques, déguisés en éternels serviteurs de l’Etat…. Je milite pour une campagne de désobéissance civile, jusqu’à ce que ceux qui nous dirigent respectent les règles du jeu démocratique, réforment ces institutions et dotent ce pays d’institutions fortes qui assurent au peuple sénégalais la possibilité de gérer ses ressources en toute transparence. Je ne vais plus servir un système qui ne sert qu’à enrichir une poignée de vautours sans coeur, sans foi ni loi qui se partagent l’argent du pays, tandis que la masse silencieuse laborieuse trime, trime, trime sans parvenir à joindre les deux bouts. Je n’en vois pas la pertinence . Cette masse qui produit la justification d’un Etat de droit à ces voleurs à col blanc au-devant des bailleurs de fonds et autres institutions financières, qui court dans tous les sens à la recherche d’un diable à qui tirer le bout du poil, tant il est vrai que chez nous le diable n’a même plus de queue, ils sont tellement nombreux à se l’arracher qu’il ne lui reste que quelques poils çà et là de ce qui fut sa queue …