Boubacar Yalkoué Djarra

Législatives 2013 : Région de Kidal- Circonscriptions électorales de Tin  Essako et d’Abeibara

Mohamed Ag Intalla (fondateur du HCUA) et Ahmada Ag Bibi (membre influent du MNLA) candidats RPM

Le pacte est consommé !!!

Ils (HCUA-MNLA-MAA) ont revendiqué l’annulation du mandat d’arrêt lancé contre eux, ils l’ont eu ; ils ont exigé la libération des prisonniers rebelles, elle suit son cours normal. Maintenant ils bénéficient encore des clémences de la  cour constitutionnelle qui a validé leur candidature (certains) et cela au compte du  RPM qui les classe  en ordre de bataille pour les législatives de 2013.

Le bouclier des indépendantistes-Séparatistes Touaregs/  Fondateur du HCUA, ‘’Mohamed Ag Intalla,  et un des membres influents de la rébellion Touareg, Ahmada ag Bibi  refont surface pour reprendre leurs places à l’Assemblée Nationale. Après  avoir  déserté l’Assemblée Nationale au profit de la rébellion au nord du Mali.  Un acte qui les avait ôté l’immunité parlementaire et un mandat d’arrêt avait été lancé contre eux tout comme  certains de leurs compagnons.

S’ils étaient en premier lieu député à l’hémicycle  au compte du parti Adema cette fois-ci,  ils sont des portes étendards du parti de l’homme au pouvoir. C’est-à-dire le RPM. Et pourtant, ces hommes sont reconnus par tous  pour avoir les paluches ensanglantées de sangs des innocents. Donc si la procédure judiciaire était respectée, cela devait suffire de motif  pour que la Cour invalide leurs candidatures. Mais hélas ! Et la surprise suit son cours, le RPM les accueille à bras ouvert. Donc,  la chasse à l’homme qu’on attendait du président IBK contre  les terro-djihadistes  n’aura plus lieu ?

Ces hommes sont devenus ses amis. Pour une résolution politique de la crise du nord comme l’accord de Ouagadougou le prévoit  ou du moins un retour de l’ascenseur?

Surtout (pour la dernière question) pour celui qui se rappelle de la victoire écrasante d’IBK dans le nord. Avant cela, il est le premier  des candidats à l’élection présidentielle à se rendre dans le grand nord, Kidal, où il a rencontré  » le Grand Intalla » qui fait et défait les choses à son gré dans la région de Kidal.

Ces hommes caillassent trois de ses ministres, aucune sanction. Ensuite, c’est la libération des combattants rebelles détenus  dans des conditions qui violent  les procédures judiciaires.

Pour en avoir le cœur net, nous avons joint Mohamed Ag Intalla afin de savoir s’il était en effet question de  sa personne. Il nous a confirmé sa candidature parce qu’il est malien et entend faire valoir son droit, c’est  pourquoi il a postulé aux législatives. En plus de cela «  J’ai quitté l’Adema depuis bien avant la présidentielle pour le RPM, car je suis sympathisant de ce parti depuis bien longtemps. J’ai  aussi confiance quant à mes chances d’être élu car ici j’ai la confiance du peuple pour ce qui est du reste quand je viendrais à Bamako dans peu de temps nous aurons l’occasion d’échanger plus sérieusement de ce sujet » nous a-t-il confié.

Ces deux hommes sont d’office députés. Car Mohamed Ag Intalla est le seul candidat dans la circonscription de Tin Essako,  et  Ahmada Ag Bibi contre un indépendant. Une liste indépendante fictive.

Il reste à savoir s’ils siégeront.

Boubacar Yalkoué

Hamidou

Législatives 2013 au Mali: Circonscription électorale  de Kadiolo

L’ex chef rebelle de Pogo en ordre de bataille

Il s’appelle Moriba Dialla. L’homme le plus influent  et qui a le plus d’aura aujourd’hui dans la commune rurale de Zégoua et ses environs.

L’homme en question, était le chef des rebelles de Pogo (premier village Ivoirien faisant frontière avec le Mali) au moment où la rébellion battait son plein en Côte d’Ivoire. Avec résidence à Zégoua, comme bon nombre de ses prédécesseurs à ce poste dans la même zone, de par son sens élevé du social, il parvient à se forger un tissu social solide. Ce qui explique sa candidature aux législatives de 2013 dans le cercle de Kadiolo , car selon bon nombre de citoyens dans la zone, l’homme en question a été réclamé par la population.

Même après la rebellion, il est resté vivre à Zégoua avec sa famille. Où il a investi par l’ouverture d’un établissement secondaire dénommé ‘’Lycée Cheick Modibo Diarra’’ et une ‘’Ecole de Santé’’.

Le Commandant (comme on l’appelle) part en indépendant. Il est sur la même liste qu’un certain Oumar Ouattara.  Une liste indépendante appelée Kajolo NIETA.

Dans cette circonscription électorale, il aura en face des politiques de taille. Notamment Bréhima Beridogo (un professeur à l’université) et Souleymane Ouattara un promoteur d’une école de Santé à Sikasso sur la liste PARENA ; Lokona Traoré du RPM  qui est en alliance avec Ousmane Traoré de l’ADEMA ; Amadou Koné  de la CODEM (un enseignant très influent dans la zone) qui est en alliance avec le fils de feu l’ancien député de Kadiolo, Abdoulaye Adi Dembélé défendant les couleurs du CNID FYT.

Cette fois-ci, la bataille sera rude.

Boubacar Yalkoué

Cercle de Kadiolo : Affaire dite nominations arbitraires aux postes de Directeurs d’écoles

-Le DCAP remet en cause la décision du préfet

-Les enseignants se dressent contre l’imposture

Dans notre parution N° 9 du Lundi 7 octobre 2013, nous avons écrit dans nos colonnes un article portant  nominations arbitraires aux postes de Directeurs d’écoles dans le cercle de Kadiolo. Il était titré : « Le RPM politise l’école ». Le mercredi 9 octobre, une nouvelle décision N° 45, qui abroge la première, reclasse les Directeurs d’écoles du ‘’FOLONA’’. 48 heures après, c’est-à-dire, vendredi 11 octobre, des informations font état de la violation  de cette seconde décision au profit de la première sous l’autorité du D.CAP. Une note de service sème le scandale. Scène de théâtre ou réalité ?

Il s’agit bien d’une fameuse note de service qui vient mettre à mal le consensus trouvé après une vive tension au sein du CAP de Kadiolo dans l’affaire de nominations injustes faites par le premier responsable. Le consensus, il est trouvé par une nouvelle décision qui abroge la première.

Le monde des enseignants était réconforté par la décision, car le point épineux même, qui concerne le second cycle ‘’A’’ de Zégoua, était résolu. M. Yattara dont la nomination avait suscité la colère de ses collègues enseignats, avait pour nouveau poste Touban un village situé à 5 km de Kadiolo et M. Fotigui Traoré, le doyen de l’école, bénéficiait du statut de Directeur.

Deux jours plus tard, c’est-à-dire le vendredi qui suivait la nouvelle, la confusion s’installe de nouveau dans la commune rurale de Zégoua et de Misseni. A Zégoua, une note de service émanant de Kadiolo signée des mains du D.CAP maintient M. Yattara à son poste de Directeur du Second Cycle ‘’A’’ de Zégoua et M. Fotigui devenait son adjoint, comme la première décision le précisait.

« C’est le vendredi que nous avons été informés de l’arrivée d’une note de service dans notre établissement qui maintient M. Yattara au poste de Directeur et M. Fotigui son adjoint. Nous nous sommes renseignés   auprès du Doyen, mais il n’avait pas reçu une copie de la note. Seul M. Yattara en détiendrait. C’est anormal. Et de surcroit, la note n’est pas parvenue par la voie légale, c’est un stagiaire au sein de l’établissement qui l’aurait amené sous les consignes du D.CAP », nous a confié un enseignant joint à Zégoua.

Pour Misseni, le poste de Directeur est resté vacant après que celui qui était en exercice ait bénéficié d’une mutation régionale.

Là où Lokona s’en mêle

Pour cette zone, le poste de Directeur d’école serait aussi lié à la coloration politique. Et c’est une main invisible qui a les affaires en main. Cette main, c’est bien celle du Député RPM du Folona, Lokona qui est cité partout. Il aurait demandé une concertation entre les enseignants militants RPM, de Misseni pour un choix parmi eux  au poste de Directeur.

«  Il y a deux semaines de cela, un militant de la sous-section RPM de Misseni s’était rendu à l’école pour transmettre un message. Il était question d’une éventuelle concertation entre les enseignants militants du RPM pour un choix parmi eux au poste de Directeur. Il se disait être un envoyé du Député Lokona », nous a confié un enseignant de Misseni sous l’anonymat.

La seconde décision est mise en mal !

Revenons au premier cas concernant Zégoua. La note de service remet en cause la décision du préfet. A-t-elle été prise par le D.CAP sans le consentement du préfet ? Pour plus de clairvoyance, des syndicalistes sont allés à la rencontre du préfet. De ce que nous avons reçu de leurs explications, le préfet dit ne même pas être au courant d’une telle nouvelle. Donc le D.CAP a agi seul ! Du coup, ils cherchent à le voir. Sans succès.

« Nous sommes passés à kadiolo vendredi dernier pour  voir le D.CAP, il était sous sérum et son adjoint était allé à Sikasso. Et la rencontre a été reportée au lundi», a martelé notre interlocuteur.

C’est aujourd’hui lundi, que les syndicalistes veulent avoir des explications de la part du D.CAP quant à une telle décision unilatérale. Qui le met au-dessus du préfet.

Avoir gain de cause ou réclamer le départ du D.CAP. Tels sont les mots d’ordres des syndicalistes.

A suivre

Boubacar Yalkoué