Obamazid

Guinée : De 60 ans d’indépendance, à 60 ans de scepticisme…

Ce 02 octobre 2018, la Guinée a fêté ses six décennies d’autonomie. Soixante ans dans son passé. Une histoire aussi glorieuse que tragique d’un peuple qui se sent encore victime de ses politiques. Un pays qui, avec ses 245 157 km², accueille l’océan atlantique par la porte ouest de l’Afrique. Sa population est de nos jours estimée à 12 millions d’habitants, avec une diversité ethnique et culturelle richement variée et hospitalière.

On se souvient encore de l’année 1958, qui d’ailleurs fut un véritable tournant décisif du peuple Guinéen. Une occasion pendant laquelle, on chantait et dansait dans les lieux publics et autres. Le pays accédait à cette époque, à une nouvelle page pour son autonomie après un intervalle pivoté de 60 ans de domination impérialiste.

La période coloniale fut il faut le rappeler, une œuvre néfaste et éhontée qui a conduit au peuple de réclamer sa liberté bafouée depuis plus d’un demi-siècle. De tentation en résistance, le colon a finalement pu vaincre avec son argument de christianiser les populations mais qui en réalité était de profiter des matières premières. De la Basse Côte à la Forêt, en passant par le Fouta Djallon et la Haute Guinée, des voix se sont levées pour protester la politique de domination. Et c’est sans doute, cette force collective qui a produit à une issue favorable pour accéder à l’indépendance de ces gens, longtemps plongés dans un tunnel d’esclavage.

L’entreprise coloniale a sans doute causé un dépeuplement conduisant par la suite à une fuite des bras valides. Des séquelles qui ont poussées aux populations de réclamer leurs identités amplement abusées. De conférences en diplomatie, une communauté française fut proposée par le Général de Gaule, qui consistait après avoir libéré la France de la domination Nazi de Adolphe Hitler, pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1944), d’accorder l’indépendance à ses colonies d’Afrique. Une offre qui a été accepté par tous les pays étant sous sa domination. Suite à cette victoire, le rêve tant attendu verra sans doute le jour. Mais par manière ?

Le 28 septembre 1958 fut véritablement un regain d’espoir pour la Guinée. N’ayant pas la volonté d’un éventuel rapprochement avec la France, le « NON » au référendum gaulliste domina à la majorité absolue et le peuple choisi son destin en choisissant le 2 octobre de la même année pour chanter son ‘’tcha tcha’’. Les rues sont remplies et on bandait le « Rouge, Jaune, Vert » partout. On choisit également comme devise : « Travail, Justice, Solidarité ».

Sortant de ce gouffre infernal, le pays tente aussitôt de s’ouvrir au monde. Avec un régime nouvellement installé sous les commandes du camarade de lutte, Sékou Touré. Chaque Guinéen cherche à donner de son mieux pour faire face aux réalités socioéconomiques. Tout le monde est concerné pour contribuer au développement inconditionnel du pays de ses ancêtres. Des cerveaux rentrent au bercail depuis plusieurs années passées à l’étranger. Et ce, pour mettre leurs expériences et leurs expertises au profit du jeune Etat, déjà isolé par l’ancienne puissance coloniale.

D’année en année, les choses semblent bouger. Mais le pire itinéraire commence à se dessiner devant l’histoire. On entreprend une autre façon de gouverner le peuple. Il faut désormais parler de complot très souvent imaginaire pour gérer les choses de sa manière. Aussitôt, tous les moyens sont bons pour s’éterniser au pouvoir. Le camp Boiro, ou l’usine de la mort est ouverte. Prochainement même les murs ont des oreilles. Tout le monde attend son tour pour visiter ou revisiter les quatre murs exigus de cette partie de Conakry, ou encore à l’intérieur du pays.

Des hauts cadres sont arrêtés et emprisonnés, des diplomates, des jeunes… aucun n’est à l’abri. Toute voix non aimée par le régime en place est considérée comme anti peuple. On assiste très souvent à des procès sans jugements. C’est la loi du plus fort qui prime. Un pouvoir autoritaire est imposé, et toutes les structures sont inféodées depuis la plus haute autorité. On ne parle plus de président, mais de ‘’guide suprême’’.

Les victimes se comptent par des milliers. De grands intellectuels sont exécutés et on peut citer parmi eux, Diallo Telli (ministre de la justice et ancien secrétaire général de l’organisation de l’unité africaine), Sagno Mamadi (ministre de la défense), Camara Bakary (Président de tribunal), M’baye Cheik Oumar (Ambassadeur), Barry III, Kaman Diaby… la liste est loin d’être exhaustive.

La fuite massive des cerveaux commence car il fallait travailler dans l’intérêt du seul guide de la révolution, même dans le mensonge. A défaut, deux voies s’ouvrent : l’exile forcé ou la prison qui est beaucoup plus proche de la disparition. Les victimes de 25 janvier 1979, en ont une preuve d’illustration de la règle sanguinaire de Sékou Touré. La simple idéologie de son pouvoir est de s’éterniser sans aucune opposition. Le peuple fut trahit pour la première fois dans sa lutte.

Après 26 ans passés sous les auspices d’un régime despotique sans partage, la population se lève un 26 mars 1984, avec l’annonce de la mort de son président. La Guinée tourne une feuille sombre de son parcours. La nouvelle figure vient de l’armée. Un colonel méconnu du grand public prend la destinée. Derrière lui, ses compagnons d’armes.

Après avoir lu des déclarations aux antennes d’Etat, Lansana Conté se défigure au grand public. Il est le nouvel homme fort qui conduit le comité militaire de redressement national (CMRN). Il promet de mettre tout en ordre. Respecter la loi et la faire respecter par tous les citoyens. Organiser des élections transparentes était principalement sur sa feuille de route.

Il sollicite l’expertise de tout le monde et ordonne la libération de tous les détenus politique. Une autre ère commence à siffler et les exilés tentent désormais de rentrer au bercail. Le pays fait face au libéralisme économique et l’Etat se montre garant de la liberté et de la sécurité da ses citoyens.

Fort malheureusement, on assiste à un autre tournant des promesses brandies dès l’accession au pouvoir du prétendu homme de la situation. La doctrine du ‘’Koudeisme’’ (éternité), est par la suite instaurée et on assiste à des détournements des deniers publics, la corruption désagréable des commis de l’Etat. Les assassinats de janvier et février 2007 après ceux de 1985, laissent une tache indélébile d’un temps de règne de celui qu’on qualifiait parfois de vieil immortel.

A la suite de 24 ans passés aux commandes, le 23 décembre 2008, alors que tout le monde était chez lui, à une heure indue de la nuit, un béret rouge sort de nulle part et s’autoproclame pour la deuxième fois consécutive du périple de la Guinée, comme étant le messie. Il lu son discours devant les caméras des médias d’Etat. Il est aussi accompagné par son putsch militaire en l’occurrence, le conseil national pour le développement et la démocratie (CNDD). Une autre brèche s’ouvre devant l’histoire.

A l’image de son prédécesseur, le capitaine Moussa Dadis Camara promet de mettre la Guinée dans les rails et d’organiser des élections libres, crédibles et transparentes, sans qu’il ne soit présenté et sans qu’aucun membre de son équipe ne se présente également. Un message accueillit et applaudit par tous. Il promet dans la même perspective d’organiser les audits dans tous les secteurs étatiques pour rendre au peuple ce qui lui a été volé depuis des décennies. Il n’épargne pas non plus de toucher des dossiers camouflés comme celui du contrat du port autonome voir même revisiter les contrats miniers.
Ces annoncent furent acclamer et saluer par la jeune génération, en grande majorité.

Mais au-delà des discours de masses, il y a une autre réalité de la situation. Après quelques mois passés à la tête du pays, le capitaine change de veste et menace de présenter sa candidature pour la future élection présidentielle. Ce qui est sans conséquence. Le massacre du 28 septembre 2009, au stade du même nom (dont le dossier reste encore dans les tiroirs), stipule tout de même.

Après avoir échappé à une tentative d’assassinat le 3 décembre 2009, Moussa Dadis est hospitalisé au Maroc ou il reçoit des soins médicaux. Un autre coup d’Etat s’opère dans celui qu’a connu le peuple dès son arrivé au pouvoir. Le désormais homme fort est un général de l’armée. Sans doute la 2ème personnalité du CNDD, qui n’est pas à présenter au public.

Connu sous sa corpulence abrupte mais aussi enfermé dans sa vie privée, le L. Tigre comme on l’appelait parfois, prend la situation en main et tente de renouer la pratique d’effets d’annonces. Il s’engage à organiser les élections une fois de plus. Cette fois, c’est dans moins d’un an. Il promet dans la même optique de regagner les garnisons militaires avec ses troupes d’armes. Dans une situation à la fois tendue et quasi incontrôlée, le peuple participe au scrutin du premier tour, le 27 juin 2010.

La situation semble plus raide que jamais. Etant donner que la constitution prévoit deux semaines entre le premier et le second tour, le peuple s’impatiente pendant près de cinq mois pour repartir à nouveau vers les urnes. Le résultat est contesté par le parti de l’UFDG (venue en tête au premier tour avec près de 44% des voix), accompagné de ses partis alliés. On enregistre des violences postélectorales énormes.

A partir de ce mois de décembre 2010, la Guinée fait face à un autre destin et sort dans le tunnel d’hommes en rangers. Le président de la République est maintenant connu de tout le monde. Il s’appelle Alpha Condé, un opposant historique car il s’est battu pendant tout son temps dans les rangs de l’opposition.

Subséquemment, après 9 mois de gouvernance, le mot ‘’manifestation’’ commence à être inculqué dans les cervelles. L’opposition accuse le pouvoir de violer la constitution et les accords obtenus pendant la période de transition. Dans ses revendications, elle parle entre autre du fait que les élections législatives et locales ne soient pas organisées. Or la loi prévoit six mois après l’exécutif. La manif est réprimée par les forces de l’ordre.

Malgré tout, il a fallu 3 ans pour organiser les législatives afin d’asseoir le deuxième pouvoir du pays.
Le premier quinquennat du professeur sorbonnard est émaillé de violences et de bavures des forces de sécurité. Le bilan des victimes est lourd (des pertes matérielles, des handicapés à vie et plus de 60 morts).

A chaque fois que l’opposition veut se faire entendre, il la suffi de passer par la rue. Ce qui n’est pas sans effets déplorables. Au lieu de tourner vers les textes qui régissent la loi, le gouvernement préfère plutôt procéder à des négociations.

La justice est à nouveau à la merci des nantis. Aucun procès pour les victimes politiques, malgré toutes les promesses tenues. Les anciens régimes s’emblent récidiver pour être représentés chacun dans cet actuel, qui les accuse souvent de salissures à tord.

De l’injustice, de la gabegie financière, des détournements de deniers publics, des surfacturations des travaux de l’Etat, de la corruption à ciel ouvert… tous ces maux sont supervisés depuis le palais présidentiel qui reste amorphe et complice de l’état actuel de la patrie. On ne peut pas scier la branche sur laquelle on est assis. Les institutions restent bancales car celles qui sont mises en place ont parfois du mal à bien fonctionner.

La démagogie devient la monnaie courante des dinosaures qui sont sans foi ni loi. L’expérience pour la jeunesse est innée sur le banc voire très souvent vers l’immigration. Le mensonge reste encore la mamelle incontournable pour passer à la politique de « diviser pour régner ». Aucune conviction idéologique. Tous ce qui importe pour eux, c’est de se baver les comptes bancaires de l’étranger sans penser à demain.

L’histoire ne donne t-il pas raison à l’écrivain Tierno Monénembo, qui stipule ceci : « la Guinée est en retard par rapport à elle-même (…) le problème de la Guinée n’est pas le 2 octobre, mais le 3 octobre » ?


De la plume à la kalachnikov, elle a finalement fait son choix !

La vie nous réserve souvent des choses auxquelles on ne s’attendait pas. On peut vouloir faire quelques actions ou préparer des projets dans l’avenir et que la vie s’impose. On ne peut pas forcément être l’auteur de la postface de son livre.

C’est pour moi difficile de prendre le temps d’exprimer une expérience vécue pendant un moment sur mon clavier pour la partager avec le monde extérieur. Car c’est assez dur de revenir sur certains enclins qui nous brisent le cœur. Une histoire d’amour fracassant et inoubliable.

Je n’ai pas la possibilité d’avoir le pouvoir de Hiro Nakamora, pour remonter le temps. Mais il est pour autant possible de revisiter le temps dans ma mémoire pour ressortir les faits depuis une certaine période. Planter le décor ? Je n’en sais pas. Cependant, tout ce que je sais dans cette histoire, c’est que je suis estomaqué de voire un projet partir sans que je ne sois au courant. Trahison ou second plan ? Je ne voudrais pas récidiver les séquelles d’une page déjà tournée.

De toute façon elle n’a pas tenu parole à sa promesse selon la quelle, « Obamazid est mon futur tendre moitié… »

Je me souviens encore de ce 17 avril 2017, lorsque je boudais le match du classico qui opposait mon club chouchou, le Réal Madrid au fc Barcelone, pour aller accompagner une personne à qui je portais dans mon cœur, chez elle. Certes elle va se reconnaitre dans ce billet, mais je préfère employer son nom à la troisième personne du singulier.

On était alors trois, ce jour là. Elle était l’une des personnes les plus spéciales pour moi. Celle à qui je tenais beaucoup. Malgré sa corpulence qui puisse déranger certains.

Moi par contre je jugeais tous ses défauts à l’aveuglette. Son obésité foudroyait mes yeux pour juger en claire les choses. Etant, elle est mon gros bébé. Joufflues avec des bras robustes et la forme qui trahit sa tournure. Elle a en réalité une forme de lion. Mince par le bas, mais grosse vers la haut.

Néanmoins mon cerveau dans tout ça, semble subir du formatage. Tant mieux ! Celle que je cherchais à satisfaire sans remord, même étant dans mes nerfs. Celle avec qui je m’amusais et cherchais à partager du savoir sans passer au musée.

Si la troisième accepte, elle peut m’en témoigné après avoir parcouru ces lignes de blog, loin d’une blague. Un dix neuf heures qui avait déjà permis à l’arbitre du match de lancer son coup de sifflet. Quelques minutes avant le match, je pouvais voyager dans les idées de l’entraineur de mon équipe préférée pour aligner les joueurs sans me tromper.

Même s’il y a des joueurs qui me déplaisent parfois, mais j’ai l’impression souvent de naviguer dans la tête du voyant Zizou. Je n’en doutais pas. Un certain Danilo et un autre Benzéma y sont. Pas totalement optimiste pour une éventuelle victoire des meringués. Mais les hommes écrivent leurs histoires et le club demeure.

Malgré tout, je suis loin de l’écran. Je l’ai perdu l’œil à cause de cette personne qui m’a tiré de là pour le simple but de la pousser. Finalement pour l’amener chez elle. Ça y est. Quant l’amour nous tient on ne peut rien. Sans doute on est souvent amortit jusqu’à la moelle des os. Ce n’est pas moi, mais la loi de la nature humaine.

Après le cri de joie des supporters dû à un but inscrit par le Réal, j’ai la chair de poule et ma curiosité est axée plutôt à la télévision qui est déjà loin de moi. Enfin, nous arrivons. Je suis désormais dans le salon de la personne qui m’a poussé à y être sans pourtant me dire ce qu’elle cachait derrière la tête. Bien fringuer car je revenais d’un mariage.

Devant un fait accomplit, elle me présente à sa famille. Son frère ainé qui vient juste de s’assoir en face de moi, ne me connait pas. Mais j’ai l’impression qu’on lui a siffloté un mot au couloir avant d’être là. Ben, la vie est faite aussi d’admiration de personnes d’inconnues hein !

Seul, je me demande si c’est à cause des liens d’amitiés que j’ai avec sa sœur ou quoi ? Pour un départ, c’est en fait à cause de la présentation qu’a faite sa sœur à mon sujet. L’homme de plume certes. « Vraiment très ravi de faire ta connaissance mon frère » me dit t-il.
En fait, je suis en face d’un acte déjà consommé. Celui de la réaction de sa sœur qui m’a présenté à la famille comme étant celui qui partagera le reste de sa vie.

-« A l’attention de tout le monde ici présent, je suis très heureuse de vous présenter mon futur. Car papa m’avait dit un jour devant mon grand frère qui peut le confirmer, de lui présenter celui avec qui je veux convoler, qu’il sera à mes cotés… »

Une décision responsable mais qui est difficile à prendre de ma part sur place. Je cherche à sauver l’honneur sans vexer qui que se soit. Je sors sans donner ma position claire. Cependant l’optimisme y est. Une position d’homme politique hélas ! Il faut parfois savoir réconcilier le monde sentimental et relationnel. Par ailleurs, il fallait en parler sur le chemin du retour sans complexe. Car à deux, c’est génial. A trois en guise de témoignage, c’est plus meilleure.

J’étais toute fois déboussolé par l’histoire du match au menu du jour. Sans doute, la rencontre la plus suivi de la saison par les fans du football. Un CR7 face à un Léo Messi à bernabeu. Malgré tout, le score de la rencontre est en faveur du Barça (2-3). C’est indubitablement le choc de l’année. Ce jour là, donc, je faisais face à un autre destin qui pouvait peut être se tracer devant moi. Mais par quelle manière ?

Mon arme est ma plume même avec ma copine sous la pleine lune. Mon âme, elle l’a lime. Ce n’est plus une affaire de nana rencontrée dans la rue mais une histoire ambigüe et subterfuge. Verra qui vivra. Dans le jargon militaire, on a toujours deux plans à savoir : A et B. C’est sans doute sa politique.

Si pour un premier temps elle avait déjà prouvé son intention devant la famille, c’est qu’elle en avait également une autre issue de secours. Sa crainte surtout, est celle de rester dans l’ignorance des hommes. Attendre encore de mari ? Cela va s’en dire qu’elle en avait marre. Mais elle est bloquée de le manifester. Le dire lui semblait être une culpabilité.

J’en doutais aussi du fait qu’elle me cachait quelque chose au fond de son estomac. A chaque fois que j’insistais, c’est plutôt une tournure au tour de la casserole. Et pourtant elle veut aller à la vitesse supérieure. Voire les dots de ses sœurettes et amies à chaque moment lui traumatisait souvent. Désormais, une histoire d’humour se dessine.

Sa copine qui faisait notre trio ce jour là, est venue me voir un jour pour me parler d’un hypothétique mariage de celle qui m’avait déjà décliné l’identité en me choisissant devant ses frères, sœurs, cousins, neveux, belles sœurs et tente. J’avais des soupçons et une telle nouvelle ne me surprend pas du tout.

Mais je jouais le semblant pour ne pas donner de l’importance à une personne qui cherchait à se faire plaire par ses mauvaises nouvelles. Ce n’est pas sa première fois dans ce genre de situation. Certains lui surnommaient Léopoldina (personnage dans une série, qui joue le rôle d’hypocrisie).

Cette fois, ce que mademoiselle Léopoldina me révèle, est avéré. Mais il faut attendre la personne la mieux placée pour le dire. Implicitement, les actes le prouvent. Car ayant changé de comportement et de fréquentations, la future mariée doit prendre son destin en main. Etre femme responsable ? C’est à elle de le prouver. Mais comment faire savoir à quelqu’un qu’on a cherché de leurrer pendant tout cet intervalle de temps sa décision ultime ?

Sans doute mon téléphone crépite et ça y est !

-Mazid, je t’informe de mon mariage qui doit se tenir au village.

-Au village ? Pourquoi tu ne m’en as pas informé pendant tout ce temps ?
Silence radio.

-Ton mari est là, quel est son profil ?

-Il est caporal chef de l’armée…

-Je voudrais participer.

-Je repartirai à Conakry, après le mariage.

-Je suis disposé à te venir en aide, en cas de besoin.

-D’accord, je te tiendrai informer dans tous les cas…

-Ok. Heureux ménage…

Elle raccroche tout en oubliant de me remercier. Ce n’est rien. Cela n’empêchera pas d’aborder à autres choses car chacun a sa vie privée. A chaque pas de notre existence sur cette terre où nous venons écrire notre histoire, on ne perd jamais. Soit on apprend soit on gagne. Et la vie est faite de leçons pour ceux qui veulent se laisser graver dans l’histoire et ceux qui veulent gaver l’histoire. C’est juste une question de choix !


L’amour par téléphone : elle se confie à moi

Je reviens à travers ce billet que je trouve encore d’actualité, partager avec mes lecteurs une histoire bien réelle. Celle d’une jeune femme qui a bien voulu accepter de se confier à moi.

En fait, je l’avais déjà partagé avec d’autres. Je trouve ainsi opportun d’interpeller mes frères de la diaspora d’une part, et d’autre part, mes soeurs qui n’attendent que le crépitement de leur téléphone depuis l’occident pour se décider enfin.

En effet, bon nombre de jeunes gens tente aujourd’hui de rejoindre l’autre coté de la rive pour la quête du bonheur. Une fois l’objectif atteint, ils s’engagent au mariage. Et nombreux sont parmi eux qui le fait par coup de fil sans précisé leur retour. Les filles acceptent tout naturellement. Mais il arrive parfois que ces genres de mariages dégénèrent à de mauvais rêve de la femme.

Fatou est une jeune femme célibataire âgée d’une vingtaine d’années, très belle et vie entre sa famille et celle de son mari qui se trouve en Espagne. Elle s’est mariée depuis neuf ans et n’a jamais connue le monsieur en chair et en os. Elle se livre finalement à la prostitution pour satisfaire ses besoins biologiques.

Lorsque j’ai appris l’histoire à travers un ami, j’ai aussi tôt cherché à rencontrer Fatou, échangé de langue avec elle afin de savoir les raisons qui lui ont poussé réellement à cette pratique. La première fois de lui rencontrer, j’ai demandé si toute fois elle va accepter avec sa beauté naturelle et séduisante que je sois son mari. Elle m’a regardé et baisser sa tête avant de répondre que c’est une bonne proposition mais hélas ! Elle en a un qui est diaspo.

– Ah bon ! Belle créature, mais comment parviens-tu à supporter cela depuis tout ce temps ?

– Oui, quand il m’appelle, je lui demande très souvent de rentrer au bercail par ce que c’est insupportable. Neuf ans, n’est pas égal à neuf semaines.

– Tu as cherché quelqu’un avec qui tu peux partager ta vie provisoirement ?

– Non tu sais, les jeunes aiment parfois bloquer la femme quand ça ne va pas. Pour éviter ça, je préfère aller ailleurs.

– C’est-à-dire ?

– Aller voir des personnes qui ne me connaissent pas pour juste un instant puis on se quitte.

– Il ne t’arrive pas parfois d’avoir envi de satisfaire tes besoins biologiques ?

– Si, c’est pourquoi je t’ai dit que je préfère aller quelques parts pour me satisfaire.

– Tu veux me dire dans d’autres quartiers ou à l’hôtel ?

– A l’hôtel avec bien sûr deux voir trois personnes à chaque deux jours et qui ne me bloquent pas bien évidemment.

– J’ai l’impression que tu en profites aussi pour gagner de l’argent.

– Non pas du tout. C’est vrai qu’on négocie mais mon objectif c’est de me satisfaire. Si c’est l’argent, mon mari m’envoie 300 ou 500 euros à chaque fois et cela me suffi.

– La famille est au courant ?

– Non. C’est pourquoi je n’ai pas accepté de vivre avec quelqu’un qui me connaît et avoir des problèmes qui vont me décrédibilisés dans la famille.

– Tu ne penses pas que c’est de la trahison ?

– S’il ya trahison peut être, c’est alors moi qui suis victime car, après tout ce temps, imagines le reste.

– C’est vrai mais tu ne crains pas de risque d’IST-VIH ?

– Je vais le voir.

– Ok, mais pris Dieu qu’il revienne ou bien vous divorcez.

– Oui, mais c’est un peu compliqué…


Ma famille dans une classe de maternelle

Un jour, il y a bien longtemps, j’ai fait un rêve. Celui d’encadrer des enfants. Est-ce que mes propres enfants ou les enfants d’autrui pour un premier temps, et par quelle manière ? Aucune idée. Un beau matin, je devais aller représenter ma sœur dans une école privée de la place (groupe scolaire Fadja Barry), située dans la commune de Ratoma, à Conakry.

Même un instant de la vie de l’homme, la nature peut s’imposer. Il y a bien quelques années, j’ai eu la chance de suivre des cours de didactique au cours de mon cursus universitaire par un doyen de la fac, en l’occurrence Dr. Jean Marie. Un littéraire et romancier pétri de talent.

A l’époque, je n’avais jamais pris l’engagement de donner cours dans une salle de classe. Même si je donne souvent des cours de révision à des jeunes gens (selon ma disponibilité). Et ce, depuis que j’étais étudiant à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia-Conakry, il y a de cela moins de cinq ans, très jeune. Surtout : je rêvais beaucoup rentrer dans la cours des grands (écrire, devenir poète, romancier, dramaturge, informateur, blogueur ou dragueur de cerveau (politique) ? De toute façon tous les chemins étaient possibles. Dans tous les cas, j’ai choisi la plume.

Mon enfance fut, disons, exceptionnel. On m’appelait selon le témoignage des parents, Khadafi. A cause de mon franc-parler et de ma turbulence. J’aimais rendre à César ce qui appartient à César. C’est ce style de vie que la société m’attribuait. Celui d’un petit bourgeois qui n’a pas peur de se défendre et de défendre son idéal. La vie d’un fils ainé qui peut se laisser entendre quoi !

En revanche, j’adorais faire la lecture, mon père m’achetais des livres. Celui qui m’a toujours attirer l’attention et qui m’a poussé à le lire intégralement et sans interruption, est sans doute ‘’matin d’Afrique’’, dans lequel se trouve un texte plein d’enseignement ‘’le laboureur et ses enfants…’’ Ce qui d’ailleurs me motive à aller loin. L’autre livre est celui de l’instruction civique et morale dans le quel j’ai découvert une leçon de droit des enfants.

Mon prof de maison avait un jour reproché mon père d’acheter certains livres qui ne vont pas avec mon programme scolaire sans le consulter.

Un jour, dans la nuit, lors d’un reportage sur la prostitution dans un lieu du travail de sexe à Conakry, je voyais par-ci et par là, des jeunes filles désabusées qui, la majeur partie était des débauchées qui échangent leurs chairs intimes à des muettes. J’ai eu pitié de tout ce que j’ai constaté dans les rues et bars de la capitale de mon pays. Je n’ai jamais eu l’envi de négocier pour procurer de ce que certains trouve bon pour se gratifier de plaisir. La raison : trop de risques sanitaire, sécuritaire mais aussi un manque de respect des spécialistes de sexe. C’est ainsi que j’ai eu pour ambition de contribuer à la préparation d’une élite qui pourrait relever le défit dans une responsabilité totale.

Alors, quand, un jour, on m’a proposé d’aller encadrer des enfants dans une classe du préscolaire pendant deux semaines, je me suis dit que je pouvais même aller au-delà que de rester à bavarder avec des gosses. De l’autre coté, j’hésitais à cause de ma profession qui pouvait m’empêcher. Mais je n’ai pas le choix. Car ma sœur qui était chargée de le faire était vraiment malade et elle devait aller hors de Conakry pour voire son médecin.

Un jeune entrepreneur qui a l’ambition d’émerger devait passer cinq heurs par jour à ceinturer les enfants sans aucun sou. Ce n’est pas mon contrat. Alors tant mieux. Mais le temps compte beaucoup pour moi. Après la fac, je n’ai pas immédiatement pris la craie pour ‘’m’enseigner’’. J’avais suivi d’autres pistes mais, finalement, j’y étais, là, devant mes petits élèves innocents. Pendant ce moment d’acclimatation, j’ai aimé leur enthousiasme, leur intelligence, leurs intuitions, leur esprit pratique. Même n’étant pas un père de famille, j’ai un certains nombre de responsabilité pour gérer les enfants. Je le fais en famille.

Bien loin d’eux en cette période de vacances, j’ai aimé revenir dans ces lignes de blog pour exprimer mes sentiments et ma nostalgie profonde envers eux. Malgré le fait que la plus part n’a pas cessé de me fatiguer pendant cette période, il faut reconnaitre qu’ils m’ont beaucoup manqués. Et ça reste un beau souvenir. Surtout quant on dit parfois qu’un enfant canaille peut aller loin dans sa vie.

J’ai aimé observer la turbulence innocente de Mamadou Kaba Bah et de ses acolytes Mouctar et Alphadjo. L’ouverture d’esprit de Aissatou Lamarana, Celui de Mariama Barry, de Mamadou Bella. La causerie fraternelle de Adama Sow qui se réclamait d’ailleurs être ma femme. La bonne humeur de Aissatou Bah, Mamadou Yaffa, Abdoulaye et de Hadja Bilguissou. La folie ambitieuse de M’mahawa et de Thierno Samba. Le courage et la spontanéité de Hadja Aminata. La motivation de Thierno Amadou Sow. L’amour de la lecture de… Bien cachée sous son apparente,…. La gentillesse de. Le sérieux et l’optimisme de… Le naturel de… L’élégance et le teint clair de Kadiza. La liste reste non exhaustive mais…

Ah oui, il reste encore, cependant je ne peux pas citer tout le monde ici. Je ne peux que parler de quelques uns mais ils restent tous graver dans ma mémoire. De mon côté, je n’avais jamais eu l’idée de prendre mon temps pour initier des bambins aussi candides que ceux du préscolaire.

Néanmoins, avec mes anciennes leçons de didactique, je pouvais pratiquer un métier mesquin et noble pendant un moment bien précis. La vie est faite parfois d’aventures collectives. Nous avons tous notre famille ascendante, qu’on ne choisit pas. Et puis nous en créons d’autres, en fonction de nos parcours de vie. Je n’oublierai jamais celle vécue dans cette école pour la première fois à cause de ma sœur qui est beaucoup accro à l’action sociale de la vie des enfants. Même avec son diplôme de licence en sociologie.

Après tant de difficultés notamment liées à mon temps car je dormais entre 4 et 6 heures en 24 heures pour une raison d’obligation professionnelle de l’autre côté. Ben, j’ai eu de toute façon à partager à un moment donné, mon temps avec ma vie de célibataire à des ‘’poupons’’. Sans doute, tous ces jeunes enfants constituent pour moi une nouvelle famille. Une famille de rêve. Même si ça se limite là, le chemin pour les enfants continuera toujours dans l’avenir. Il ne s’agit pas de détenir un bâton de craie pour mener des actions en leur faveur.


De 5 ans dans le virtuel à 5 minutes dans le réel, enfin une autre histoire

Aussi bien pour permettre à ceux qui l’utilise mieux pour s’approprier de ses avantages, l’internet est devenu de nos jours un outil incontournable pour la communication humaine. Ne dit-on pas que  »le monde est un village planétaire » ? Pour celui qui sait mieux interpréter la véracité de cette problématique, le monde évolue en fonction du temps. Pour ainsi être dans cette modernité, il faut profiter du temps pour faire son temps en choisissant le bon moment et avec de bonnes personnes.

Ma première rencontre avec une personne d’inconnue, ne m’a pas tardé d’agir à son sujet que je trouve assez important. Auparavant, elle ne fut qu’une simple amie sur le réseau social de Mark Zukerberg. Cela remonte il y a de cela cinq ans, lorsque Saran me souhaitait à l’occasion de mon jour assez spécial car ayant un an de plus dans ma vie « Joyeux anniversaire ». Je fus combler de joie de sa part tout comme d’autres amis de renommé par le canal du même réseau facebook qui, s’il était un pays d’après un constat des spécialistes, il serait le plus populaire au monde.

Sans doute, je réclame mon cadeau d’anniversaire. « Y’a pas de souci » répondit Saran. D’échange en échange, on se familiarise sans arrières pensées. Je la considère comme étant une cousine de la même famille. Au fur et à mesure, nous nous ‘’likons’’ (aimons) et commentons des publications comme j’ai l’habitude de le faire avec mes autres amis sur les réseaux sociaux.

Une histoire de camaraderie au vrai sens du mot mais amicale dans le jargon de la communauté des facebookeurs. Mais de temps à autre, les relations se soudent puis les moments de partagent s’intensifient.
Je me présente à elle,
-je suis Mamadou Mazid et je suis blogueur. Quoi encore ? C’est tout. -Je ne crois pas, rétorqua t-elle de l’autre côté de l’écran.
-Aie confiance. Et toi, demanda-je par la suite.
-Elève en classe de terminale. Point, c’est tout !

– « Il y a bien des points de suspension mais… » Je lui réécris en lui souhaitant bonne chance. Et pour me rassurer que se soit la bonne personne qui est assise de l’autre côté face à un clavier, différente donc d’un imposteur ou d’un hacker, je fais en sorte d’échanger nos numéros portables. J’appelle ainsi et j’entendis une voix féminine qui pouvait me donner une certaine assurance. Mais cela reste encore à vérifier. Quelques jours après je rappelle le même numéro, puis la même voix me revient. Cette fois, ça doit être la bonne peut-être.

Moins d’une semaine plus tard, mon téléphone crépite, je vois son nom afficher sur l’écran, je décroche et je trouve effectivement que ce n’est autre que Saran. On échange longuement, notamment sur les études avant de raccrocher. Je la trouve très sympa et très responsable dans ses propos. Désormais on se donne de bons conseils et on se taquine le plus souvent. Et ça continue dans ce sillage pendant de longues années.

C’est ainsi, je me dis en fait, que peut être, la relation (amie-virtuelle) est restée au stade virtuel assez longtemps (presque toujours). Alors il fallait aller à sa rencontre tout en évitant d’apporter une grande déception.
Je ne sais pas maintenant ce qu’elle va interpréter mais je n’ai sans doute pas planifié une rencontre pour découvrir cette personne d’inconnu qui n’arrête de me taquiner épisodiquement sur la planète de l’oeil fermé. Peut être que de grandes amitiés virtuelles peuvent passer au réel sans problème.

La rencontre reste inattendue !

Sans programmer le rendez-vous qui m’a tend prit du temps malgré le poisson d’avril de l’année dernière (2017), je profite ce soir après une réunion d’une journée accablée de fatigue pour honorer ma parole du téléphone. Je devais aller rendre visite à ma ‘’belle’’ à son domicile, car elle m’avait déjà donné sa petite sœur même s’il me faut encore convaincre le plus. Je connaissais déjà le lieu mais pas la concession. Malgré le fait que le gros souci en Guinée quand on veut se rendre chez quelqu’un, c’est l’inexistence de numérotation des rues et des bâtiments. Cependant, je prends le courage.

L’autre question qui me hantait le cerveau était de savoir après avoir pris le risque d’y aller seul, qui est-elle en réalité ? Est-elle grande de taille… ? Tout comme elle avait aussi une curiosité de tout savoir sur moi à ce jour opportun.

Rester à tout moment au virtuel semble relever de l’épreuve plutôt que du simple plaisir de partager. Enfin, la décision de faire le face à face avec quelqu’un à qui on parle depuis longtemps sur un clavier !

Le crépuscule tombe et me voilà devant la cours de la ‘’mécanicienne d’ordinateurs’’, comme j’aimais l’appeler parfois. Je lui téléphone, elle sort me chercher. Sans doute, on se découvre les visages et les corpulences l’un de l’autre. J’ai finalement en face de moi, la vraie personne, celle qui m’a amusée, qui m’as parfois fatiguée par ses histoires de beau-frère (sans doute les noix de colas accompagnés d’un visa des USA…). Celle qui a toujours été psychologiquement au près de moi à des moments donnés.

Mais j’ai l’impression que quelque chose lui bloquait chez moi. Elle regarde à chaque fois ma chemise fleurie, mes chaussures qui avaient déjà consultées la poussière de Conakry, mon rire accompagné de sommeil. Bref, seule elle qui peut le justifier.

Dans tous les cas, sa rencontre me donne à la fois une leçon d’une longue histoire qui donne envi de narrer entre les lignes d’un roman, pour donner la raison qu’il peut exister aussi une amitié de fiction quant on n’existe pas dans la vie réelle.


Voilà un mois depuis que t’es parti, après avoir gagné ton pari…

Quand t’es parti, j’ai cru à un voyage bien que sans bagage, mais habituellement momentané.

On vient pleurer de ton absence parce qu’elle signifie manque de présence. Oui, pleurer sur ta peau !

Est-ce qu’une mort sincère qui a bien voulu arracher ta plume assez haute dans les rues des tombeaux ?

Un drame de galère et de faux frères.
Quant t’étais vraiment dans la merde, ils t’ont tendu la fausse main pour un voyage sans retour !

Et tu n’as jamais remis à demain, ce que tu pouvais faire en une main pour servir ces vautours !

Je ne savais pas comment dire pour une merde… et quand on te stoppe sur le chemin de la vie, même le diable qui s’arrête ne peut ajourner ta direction vers le paradis.

Combien connaissent de noms et de la politique de « m’as-tu vu » pour s’occuper de toi dans ton lit de malade avant que ton âme n’ait été repris ?

Quant tu parti, nous sentîmes les ambitions que tu avais pour la presse sans doute ta famille !

La solitude que t’as eu du mal à dire que tu l’aimes parce qu’elle est ton amie.

Quant tu parti, ton tilleur a compris finalement qu’il est au chômage. Trop de personnage, mais plus besoin qu’on te rende hommage.

Tes vrais amis savent que l’amitié s’étend à jamais. Cela est un bagage pour un sage !

Que t’as tenu… lorsqu’on aime, on ne compte jamais. Ta fierté, c’est ta parole même quand t’es allongé par terre même en pleine neige.

Voilà que t’es parti dans l’honneur et sans gâchis. Tu reposes désormais dans ton tombeau au près de tes ancêtres.

Ils ont eu besoin de toi pour les assister après l’accomplissement de ton devoir sur terre peut-être.

Voilà que t’es parti. La concurrence pour assortir son trou et seulement une fois enterrer pourrait prendre son bout.

Tu n’es pas loin, tu es à jamais dans le cœur de la famille, des fans anéantis, des lecteurs assoiffés de ta plume jusqu’au bout.

Tu n’es plus là, mais la jeune génération de journalistes n’est pas déçue pour placer ses orteils sur les traces laissées par les tiens et, iras s’il faut pour investiguer, partout.

Tes dernières heures passées sur l’autoroute ont vu les choses empirées.

Seigneur ayez pitié ! Le moment où ces ordures l’ont mis dans le clou.

Le jour que tu parti, certaines fausses personnes ont eu mine d’être déçu, voulaient rouler avec toi auparavant mais t’auraient marchées dessus.

T’as été fans de ta profession et de tes fans, fou d’eux, que tu n’étais rien sans eux car il n’y a pas de fumé sans coup de feu. Tous sont déçus !

Des heures se sont passées. Bordelle de merde ! Et tu vois les choses empirer. Seigneur ayez pitié !

Le jour où Abdoulaye Bah est parti ! Oui, le jour où tu parti !

Tu n’as amené rien avec toi après toute cette merde de farce, et ça allait vrai de ça !

La seule chose importante pour toi, c’est que t’es parti la tête haute. Alors t’as gagné ton pari.

La vie est une question de choix !
Les prières remplaceront les courriers.

Dors en pais guerriers !



Intrigué, je me suis levé pour regarder par la fenêtre, j’aperçus alors…

L’histoire récidive parfois les choses en les présentant dans un contexte plus ou moins pareil. Un beau matin dans la chambre d’un ami, après un moment cauchemardesque dans mon sommeil profond, je me réveille brusquement sans le savoir. Me voilà les yeux écarquillés, le cœur qui bat vite, les membres prêts à se défendre et à se battre contre l’adversaire. Finalement, je trouve en réalité que c’était une utopie qui n’arrêtait de me hanter l’esprit à chaque seconde que je respirais.

Assis pendant un long moment dans mon lit de cauchemar, les pieds à terre et la tête basse, je ne savais pas quoi faire et ne savais non plus vers où me diriger. C’est la première fois depuis un certain temps qu’une tel chose m’arrive. Il fallait donc savoir décoder ce qui était dans un message que l’on recevais d’une personne supersonique aussi bizarre, avec un corps abrupte et plein de forces surnaturelles et qui ressemblait à un immortel. Pourtant aucune idée d’incantations que je gardais dans ma cervelle.

A quoi sert ce genre de cauchemar ? L’homme que j’ai vu là, est-il un bourreau personnel ou collectif ? Voilà parmi tant de questions qui me venaient au fond du cœur. Dans tous les cas, je devrais connaitre le vrai sens de ce cauchemar car rien n’est  »nu au hasard ».

Aussitôt retrouvé le contrôle de mon corps tout entier, je me dirige vers la fenêtre pour observer les choses et avoir le temps de penser sur ce sujet qui m’a embarrassé à plus d’un titre. Quelqu’un d’inconnu et qui a une créature exceptionnelle que celle de la mienne ainsi que tous ceux que j’ai l’habitude de voir à longueur de journée (réel ou virtuel), vient me donner un code secret à l’intérieur duquel, se trouve la solution pour libérer un lieu des mauvaises gens (certainement des esprits maléfiques).

Faut-il l’appliquer ou garder au fond de l’estomac ? De toute façon, une chose reste claire. Si je devais choisir la première option, je devais rester loin de la femme pendant une période et cela pour éviter que le pire n’arrive. Or la seule personne qui avait l’habitude de m’expliquer des choses issues des rêves entre autre, était bien ma tendre moitié Fatim. Une petite amie avec qui j’ai tissé des liens depuis belle lurette et qui, après avoir reçu une partie de son éducation au près de ses grands parents au village, avait une certaine notion de la vie.

A part son charme exceptionnel et éclatant, Fatim avait ce don d’interpréter pas mal de choses et surtout les rêves. Quelques minutes après avoir pris une position face à la fenêtre pour observer dehors, Tim frappe à la porte et entre. Sans me saluée, elle me pose la question de savoir pourquoi un tel silence, puis la raison qui froisse ma figure ? Elle tente de me distraire mais en vain ! Elle s’approcha ainsi vers moi en cherchant de savoir la réalité.

Hélas ! Je l’explique tout ce qui s’est passé comme si j’étais entrain de réciter une leçon. Le visage ne cessait de fixer hors de la maison. Tim me stoppe et me dit de garder un moment de repos. Sans bouger un seul pas, j’entends une voix venir de l’extérieur de la maison et qui disait « tu aurais dû nous libérer car… » Je relance mon regard et j’aperçois quelque chose de surnaturelle qui me leva la main et continua son chemin, une seule fois.

Je raconte cela à ma  »Tima » qui me rassure qu’il n’ya rien de grave. Seulement qu’il ya « un monde différent du notre qui voulait céder le milieu et que cela était une occasion pour lui d’y quitter en ce sens qu’il ya une réciprocité de dérangement. » Le message codé dans mon rêve n’est plus d’actu car je l’ai partiellement oublié. Cela fait la seconde fois que je ne réussis pas. Pour la première fois, je n’ai pas prêté attention. J’avais juste pris cela à la légère et cette fois, ça devient aussi un autre échec.
Chiche !


Elections communales en Guinée, toujours en attente des résul…tard !

Ce dimanche 4 février 2018 fut un véritable regain d’espoir pour le peuple de Guinée, longtemps plongé dans un système de démocratie singulière. Après treize années de nominations et d’apparent consensus, le pays tourne la page et emprunte désormais la voie du renouvellement de ses élus locaux. Mais ce qui inquiète aujourd’hui, c’est la publication du résultat de ce vote. Tout le monde a le regard tourné vers la commission qui s’en charge, la CENI.

Aucune élection communale et communautaire n’avait pas été organisée depuis le deuxième régime de feu général Lansana Conté (2005).  Après huit années émaillées de manifestations politiques perpétuelles de l’opposition Républicaine, notamment à cause du manque d’élections, celles du 6 février ont été annoncées par la nouvelle équipe de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Elles doivent permettre la mise en place d’une administration locale légalement élue, comme le veut la Constitution.

Après la présidentielle de 2010 et les élections législatives de 2013, le peuple guinéen longtemps martyr a été rappelé aux urnes en 2015 pour une nouvelle présidentielle. Celle-ci a conduit à la réélection du président Alpha Condé à la tête de l’Etat. Or la loi prévoit qu’à chaque mandat présidentiel (5 ans), toutes les élections prévues par la Constitution doivent être organisées. En principe, après celle de la tête de l’exécutif puis les législatives, l’organisation d’un vote pour les administrations communales doit suivre dans l’année.

Ces élections n’ont malheureusement vu le jour qu’après plus de deux ans du second mandat du président Condé. Et cela seulement à la suite de multiples manifestations de rues et d’accords signés avec son opposition. Des changements de présidents ont d’ailleurs eu lieu à la tête de la CENI, au gré de ces crises. Mais ce qu’il faut surtout déplorer, c’est le nombre de personnes morts pendant les périodes de manifestation.

Aujourd’hui, ce vote – historique parce qu’il a permis à pas mal de jeunes d’être témoins oculaires, voire de participer – montre une autre facette de l’actualité. Chacun des partis engagés clame sa victoire pour diriger les communes, préfectures ou sous-préfectures. Or il ne doit y avoir qu’un seul leader à la destinée de chaque administration. Sur les réseaux sociaux, chaque militant se transforme en commissaire, à la place de la commission électorale légalement habilitée à proclamer les résultats.

Ainsi, cette institution qui se veut indépendante reste encore extrêmement lente. La loi veut que cette commission électorale proclame les résultats provisoires dans les 48 heures après la tenue du scrutin. Mais actuellement, c’est la toile qui sert de référence. Cela permet d’afficher son militantisme, et laisse chacun se dire vainqueur dans telle circonscription électorale ou à telle autre, à la place des CACV (communes administratives de centralisation du vote).

Pour avoir une idée de la participation au vote, il faut pour le moment faire référence aux réseaux sociaux plutôt qu’à la CENI qui peine encore. Les partis politiques de l’opposition et certains leaders des listes indépendantes crient déjà à la fraude, accusant le parti au pouvoir de manipulation, de bourrage d’urnes, etc. L’institution de décompte des votes, elle, estime probable de proclamer son résultat provisoire à peu près une semaine après la tenue du vote, comme elle a coutume à la faire.

Cela ne reste évidemment pas sans conséquence. A date, on enregistre déjà assez de dégâts matériels et de pertes en vies humaines… Seules les violences de rues deviennent maîtresses de la cité, ou c’est quasiment la loi du plus fort qui prime sur le plus faible. Les bavures de certaines forces de sécurité s’invitent également à la danse.

A la CENI de trancher pour atténuer les tensions !


Quelques paragraphes de travailleuses de sexe

Taouyah, carrefour transit, un milieu réputé pour la prostitution, qui est situé à la corniche nord, dans la banlieue de Conakry. Là, à partir de la nuit tombée, de part et d’autres de la route, des jeunes femmes désœuvrées attendent le client avec leurs sacs à mains en bandoulière. Un lieu aussi fréquenté par pas mal de personnes pour soit négocier ou passer. Lors d’une de mes sorties nocturnes, j’ai eu l’audace de m’adresser à quelques unes parmi elles, pour savoir d’où elles viennent et comment elles se sont lancées dans ce métier qualifié comme étant « le plus vieux au monde ». Ainsi, je me jete à l’eau en essayant de leur poser quelques questions.

Binta est la première a bien vouloir m’accorder quelques instants. « Je suis mère de deux enfants, dit-elle, et je suis divorcée. Je ne fais pas ça parce que je l’ai choisi mais bien pour des raisons économiques. Avant, mes enfants vivaient dans le confort et je n’ai pas voulu qu’ils changent de vie. C’est pourquoi, dans ma famille, personne n’est au courant de mes activités. » Je me demande comment c’est possible, surtout au niveau des horaires. « Je ne travaille que jusqu’à 23h30, poursuit-elle. Pour des raisons de sécurité, aussi. Sinon, au niveau de la protection des infections sexuellement transmissibles, on fait ce qu’on peut. Franchement, c’est surtout une question de tarif. Si un client me propose d’y mettre le prix, alors je le fais sans protection. »

Je reste un peu écervelé par cette réponse. J’imagine un père de famille fréquentant cette femme, susceptible d’avoir été contaminé par un client quelques temps auparavant, qui contamine à son tour sa femme enceinte. Et, au bout de la chaîne, un enfant innocent peut naître séropositif. La vie est parfois dure, non ?

Hawa, quant à elle, est étudiante dans une université privée de la place. Elle dit être consciente du fait d’être stigmatisée, mais elle s’est résolue à pratiquer la prostitution pour soulager ses frères et sœurs et sa pauvre maman, qui est déjà bien âgée. « C’est pratiquement une source de revenue pour nous, me confie-t-elle. Mais je ne suis pas prête à tout. Je me protège quel que soit le prix proposé et consulte un médecin spécialiste régulièrement. Pour moi, je vends du sexe, un point c’est tout. Je pourrais aussi bien arrêter quand j’en aurai plus besoin d’argent. » Je lui demande si elle n’a pas peur de tomber sur un client violent. Et là, dans un sourire, elle m’ouvre le contenu de son sac à main : il est rempli d’objets tranchants.

Ami est également armée de couteaux. Mais elle est plus jeune que Hawa. D’ailleurs, elle est toujours au lycée. Elle vit dans une famille de treize enfants et son père n’arrive pas à tout gérer. Pour pouvoir satisfaire ses besoins et sauver l’honneur de sa famille, elle a donc décidé de se livrer à ce genre d’activité qu’on appelle, ici, « bandi-guiné », c’est à dire femme bandit dans la langue soussou. Elle fréquente des hôtels derrière la boîte de nuit Colliseum, ce qui lui permet de fréquenter des hommes riches, et non pas des « marabolés », ces personnes de peu de conditions qui traînent dans la rue. Elle le fait sans se protéger, parfois. Ça dépend du client, en fait. Elle n’a pas encore consulté de médecin. Il n’y a qu’une de ses sœurs qui est au courant de ses activités, mais ça reste confidentiel.

Si je comprends bien : tout ça reste secret. En Guinée, la prostitution n’est pas autorisée par la loi. Ce qui oblige les filles à bosser dans la clandestinité, avec des armes blanches pour leur sécurité et pire, sans suivi médical. Voire à véhiculer des infections sexuellement transmissibles de façon carrément inconsciente.


Des sages-femmes pas forcément sages.

Les femmes sont de nos jours victimes de mutilations génitales. Chaque année il y a lieu de le rappeler, l’humanité consacre une journée entière de célébration mondiale de lutte contre ce phénomène avec le slogan : « Zéro excision ». Est-ce que cela est vraiment une réalité des faits ou bien, une autre façon de tromper l’apparence des gens sur le sujet ? C’est sans doute autant de questions qui me traversent souvent le cerveau. Et pour étancher la soif de ma curiosité, je me suis déplacé pour aller interroger certaines sages-femmes.

En premier lieu, je rencontre madame Makalé, du CHU-Donka à Conakry, qui a bien accepté de se confier à moi.

L’excision est une pratique que tout un chacun doit combattre car, c’est un acte néfaste vis-à-vis de la société. C’est surtout un agissement qui va au détriment de la femme. Et quant on diminue la femme, c’est la famille qui en pâti.

– Diminution de la femme… c’est-à-dire ?

L’excision est l’enlèvement d’une partie intime chez la femme, elle est née avec. C’est comme si vous amputiez un membre supérieur ou inférieur d’un être humain. Imaginez la suite…

– Est-ce que cette pratique existe partout dans notre pays ?

Oui, avant, mais avec l’implication des organisations non gouvernementales (ONG), je ne dirai pas que c’est complètement fini, mais ça a beaucoup diminué.

– Quelles sont les conséquences médicales de l’excision ?

– Premièrement, l’hémorragie. Deuxièmement, les dystonies. Cela crée des complications, des difficultés à l’accouchement. Dans la vie conjugale aussi, ça peut créer du désaccord avec l’époux.

On entend souvent que la femme qui n’a pas été excisée ne peut pas se maîtriser pendant très longtemps.

Cela dépend plutôt de l’éducation de base de la fille.

On entend aussi que ça ne nuit pas à la santé de la femme ?

Ceux qui font cette pratique ne vous diront jamais la vérité. Le criminel ne peut pas se dénoncer. Il y a de cela quelques années, une rumeur passait vers la haute Guinée comme quoi « les filles qui ne sont pas excisées, je ne sais pas quel malheur va leur arriver ». Du coup, certaines l’ont fait. Mais par contre ce n’était qu’une rumeur.

– Beaucoup pensent que se sont les occidentaux qui nous ont imposé de lutter contre l’excision ?

Pas du tout. Les premiers à s’être engagés sont le docteur Mory Sandan et docteur Djélo.

– Qu’avez-vous à dire à l’endroit des femmes qui pratiquent encore l’excision ?

Abandonnez purement et simplement la pratique. Parce que se sont des actes néfastes à la vie de la femme, à son bien être familial et social.

Un peu plus tard, je passe rendre visite à une vieille femme septuagénaire traditionnaliste et lui demande son avis.

Avant vous pratiquiez l’excision et maintenant pas, c’est ça ?

Oui, vu mon âge, je ne peux plus mais j’apporte des conseils.

Pas de risque de maladies ?

Si, mais on traite les matériaux avant de commencer. Ensuite, on procède l’une après l’autre et on nettoie entre les deux.

Avec les sages-femmes ou les organisations non gouvernementales, vous collaborez ?

Il y a certaines sages-femmes qui le pratiquent aussi donc quand ces gens-là nous disent d’arrêter ils sont un peu mal placés pour le dire. On ne veut pas collaborer quand elles viennent nous mettre en cause et profiter ailleurs. Cette pratique aussi existe depuis longtemps dans nos sociétés traditionnelles. On vient à chaque année pour faire des sensibilisations.

Ces sensibilisations portent-elles leurs fruits ?

Dans certains villages on commence à accepter et d’autres non. Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas eu la chance d’amener le repas à l’école (analphabètes). C’est pourquoi ça ne va pas changer du jour au lendemain.

Sur le chemin du retour, dans le taxi, je repense à mes deux interviews de sages-femmes.

Selon une récente statistique de l’UNICEF (2016), la Guinée occupe par aisance et par excellence le rang des pays où l’excision des femmes est beaucoup plus élevée au monde et sans doute le deuxième Etat africain derrière la Somalie avec un taux de 97 %. Pourtant, il y a des textes juridiques qui condamnent la pratique. Et si on commençait par les appliquer ?


Témoignage de prostituée: « Je procure d’autant plus de plaisir dans la prostitution que dans la vie en couple unique »

‘’La forêt’’, lieu de prostitution dans le quartier Cosa, situé dans la banlieue de Conakry. Les travailleuses de sexe viennent là pour faire leur boulot de prostituée. Cette nuit là, je viens pour objectif de les rencontrer en vue d’échanger avec elles sur leur situation de vie et de sécurité car il est très difficile de faire de la prostitution en Guinée en ce sens que cela n’est pas admise par la loi, la société aussi les stigmatise à tout prix.
Fof est une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années et qui vie dans une autre commune environnante de Ratoma où elle vient se prostituer avec ses quelques amies de même profession, elle a bien voulu m’accorder le temps de m’entretenir avec elle cette nuit.

D’entré de jeu, je m’approche d’elle et lui demande de bien vouloir partager un avis notamment sur le risque de sécurité dont cours les travailleuses de sexe dans l’ensemble, la différence qui les sépare de certains pays africains qui reconnaissent ces gens là à leur juste valeur et également un tout petit peut de temps sur sa vie.

Alors suivez l’exclusivité !

Fof : je suis célibataire et je n’ai jamais eu l’idée de vivre avec un mec.

-Pourquoi, ou bien c’est pour ne pas être trahit ?

Fof : ça peut être aussi mais je n’aurai pas du plaisir.

-Plaisir, c’est-à-dire ?

Fof : Un seul homme ne peut pas me satisfaire comme je l’aurais voulu et plus loin, pour être explicite, il me faut trois qui sont différents au moins à chaque fois que je commence à faire des relations sexuelles même si je peux ne pas le faire tous les jours.

-Donc, tu ne viens pas ici tous les jours ?

Fof : Si, venir ici m’est devenue une coutume de satisfaction de mes besoins vitaux. Imagines quelqu’un qui fait sont boulot et qui l’aime beaucoup comme toi par exemple, quand tu viens ici à cette heure-ci, c’est parce que tu a ton boulot quelque part que tu admires beaucoup et qu’il te faut tous les jours le fréquenter pour être à l’aise. Alors j’aime venir ici toutes les nuits.

-Ça te permet de te faire du fric aussi, ça fait partie non ?

Fof : Certes, l’argent me permet de satisfaire mes besoins économiques dans la mesure où il est devenu la clé du monde. Quand tu l’as, tu peux faire ce que tu veux et comme tu veux, tu peux être considérer par tout le monde, tu peux en profiter pour rencontrer qui que tu veux et travailler avec celui que tu veux. Je ne peux pas nier ta question. A coté de mes satisfactions biologiques, ceci m’aide également à ne pas me chamailler avec d’autres filles juste à cause d’un minable jeune car tu sais bien que les hommes n’ont vraiment pas la fidélité de suivre une seule fille parce qu’ils disent qu’elles ne sont pas aussi fidèles. Alors pour se venger, il faut suivre plusieurs filles qu’ils finiront de créer de polémiques plut tard, ça me permet en dépit, d’avoir la confiance de mon entourage aussi.

-Mais j’espère qu’après tous ces arguments solides, tu n’oublies pas ton état de santé ?

Fof : Non, même si parfois les négociations dépendent des prix pour la protection. Pour être franche envers toi, nous courrons un risque à ce niveau. Certaines parmi nous ne connaissent vraiment pas leur état de santé parce qu’elles ne vont à l’hôpital que quand elles ont une maladie qui se manifeste. Mais tu ne peux le dédire, le guinéen est toujours comme ça hein ! même les patrons. Rire…

-Oui ! mais la question de sécurité aussi, vous ne rencontrez pas de difficultés la nuit en rentrant chez vous surtout, vous qui logez loin ?

Fof : Oui, il ya des risques de sécurité qu’il ne faut pas excepter car certains profitent dès que l’occasion se présente en face surtout les malfrats. Une amie en a été victime récemment en rentrant chez elle et dans son propre quartier avec deux hommes en uniforme qui l’ont demandé de s’identifier, n’ayant pas de carte d’identité, ils ont pris son argent et sont partis avec. Cela est un volet, l’autre volet aussi est que quand on veut être protégé, il faudra suivre un de leurs chefs pour ne pas toujours être victime. Avec lui on peut se frotter les mains pour que si on a un problème avec qui que se soit, on puisse avoir l’intervention rapide. Si notre sécurité n’est pas assurée par l’Etat, la meilleure solution est que nous cherchons un abri nous même.

-Dans ce cas, est ce qu’ils savent réellement que vous venez fréquentez ces lieux pareils, si oui, vous donnent-ils de l’argent ?

Fof : Mais pourquoi pas, certains d’ailleurs nous ont connu ici et ceux qui ne nous ont pas rencontré ici savent que nous ne pouvons pas être pour eux seuls comme nous savons aussi qu’ils ne sont pas forcément à nous seules. Dans ce cas, ils nous ont certes vu du passage et en ont profité de l’occasion de nous appeler et nous exprimer leur volonté. La femme d’ailleurs, doit savoir comment s’habiller en vue de séduire et c’est pour cela, tout ce que tu demanderas à l’homme, tu auras sans doute.

-Avez-vous une association au sein de votre lieu de travail ici qui va défendre vos intérêts communs ?

Fof : nous n’avons pas une structure en tant que telle mais quand même nous nous entre aidons quand besoin se manifeste. Par exemple, quand une amie est en différend avec soit un client ou un passant, nous la volons au secours en vue de la défendre et c’est pourquoi d’ailleurs la plus part d’entre nous a un agent de sécurité qui la protège face à certaines difficultés. Pour t’en convaincre, si je ne voulais pas causer avec toi ce soir, j’allais te parler mal parce que tu n’es pas un client et si tu continues à m’emmerder, je fais signe à mes amies pour te chasser d’ici par tous les moyens et la suite, c’est toi qui seras le perdant.

-Merci ma grande de m’avoir accordé ce temps d’échange tout en espérant pas qu’on vienne me bastonner ici.

Fof : ne t’inquiète pas.


Une odyssée de noctembules à Kamsar (Boké)

Les jours se succèdent mais ne ressemblent pas. C’est le moins que l’on puisse admettre. Après un long moment de patience dans la capitale, je devais pour la première fois fouler le sol de la sous préfecture de Kamsar, située à une trois-centaine de kilomètres de Conakry, au sud-ouest de la préfecture minière de Boké. Il fallait donc de la patience pour traverser les tornades qui faisaient leur belle époque et surtout affronter ce qui se camouflait devant. Mais pour quelqu’un qui ignore toute réalité autochtone, c’est n’est qu’un début épisodique.

Après avoir reçu l’information depuis le point de départ, notamment sur la situation calme qui prévaut sur le plateau minier du  pays, nous (mon oncle et moi) avons décidé de bouger pour parcourir le trajet et rejoindre la splendide cité de la compagnie qui redonne le fils de la localité le nom de se venter en dissimulant sa souffrance devant ses amis des autres régions du pays.

Suite à cet élancé de chemin, nous voilà arrivés à Kolaboui, le poumon économique de la préfecture de Boké et qui débouche désormais à notre destination. Là aussi, il est encore nécessaire de s’enquérir de la réalité sur le terrain avant de poursuivre notre direction car il mérite à tout moment de s’attendre à des imprévues comme il est de coutume dans tout le pays. Et c’est sans doute ce qui se prépare mais que personne ne pouvait imaginer. Après juste une vingtaine de kilomètres de parcours, nous voici à Madina borboff, une contrée située en haute banlieue de ladite sous-préfecture. C’est de là que mon oncle reçoit un coup de fil lui alertant de prudence car des jeunes seraient entrains de se préparer pour ressortir dans la rue.

Face à des individus indigènes majoritairement analphabètes qui veulent manifester leur colère contre le délestage du courant électrique en érigeant des barricades partout, comment se sauver la tête à une heure indue de la nuit ? C’était le souci de toute personne qui est tombée dans ce genre d’embuscade.

Tout à coup, un contingent de voitures administratives (VA) stationne avec une délégation du gouvernorat de la ville de Conakry, sans son mentor car ayant échoué auparavant, le natif de la région de Boké n’a pas désormais voulu le déshonneur. Et cette représentation a en tête le directeur des finances pour une résolution des problèmes sociaux qui y règnent depuis belle lurette. Sa présence a donc suscité autant d’espoir pour les automobilistes garés tout au long de la route pour guetter un éventuel calme.

Juste après un beau moment, on a sommé à tout le monde de faire un convoi et suivre le conseil à la lettre. Il s’agissait en réalité de mettre des négociateurs devant le fil pour faire face aux jeunes manifestants et procéder à des négociations. Au cas échéant, trois bérets rouges qui composaient l’équipe des gardes du corps du groupe de facilitation font des tirs de sommations afin de disperser les gens et libérer le passage. Mais connaissant un peu comment les manifs se passent à Conakry, j’avais un pessimisme profond. Cependant, la force revient à l’Etat et il méritait de rester derrière les autorités du pays pour suivre leur mot d’ordre. Il faut ainsi rouler au rythme des chefs de la ficelle (médiateurs et piétons), puis les VA, avec une marge de sécurité. De pas de caméléon en pas de caméléon, nous arrivons à l’épisode de Kainguissa, localité qui succède Madina borboff.

Malgré tout, ça a été la mauvaise décision prise car les forces de sécurité en place n’avaient pas été contactées auparavant pour renforcer ceux qui étaient sur le terrain au cas où ça arriverait à tourner mal.

Une autre aventure commence !

La première zone que j’ai eu à retenir très rapidement est sans doute celle de Kainguissa où tout me ressemblait à l’axe (Hamdallaye, Bambéto, Cosa…) que j’ai connu. Une localité où les jeunes sont plus motivés et très expérimentés pour mener à bien leur manifestation face aux forces de l’ordre sur le champ. Une nuit assez ténébreuse parce que l’on ne pouvait pas différencier les gens et étant dans cette situation, seules les phares des véhicules pouvaient diriger tout le monde.

Les négociations n’ont pu apaiser les tensions et les bérets rouges de compagnon étaient obligés d’ouvrir les coups de feu de sommation dont ils ont déjà reçu l’ordre d’obtempérer. Il n’y a pas que des combattants tactiques en uniforme, il ya aussi des âmes bien nées. Pas besoins forcément de tenir une kalachnikov pour affronter mais de donner des initiatives pour empêcher leurs adversaires.

Désormais c’est ‘’chacun pour soi, Dieu pour tous’’. Le chef protège sa tête et le citoyen lambda aussi. Entre des personnes autochtones qui s’y connaissent mieux et des étranges figures, c’est tout simplement, n’oublie pas de me rendre mon petit bonnet au cas où tu aurais eu à le ramasser par hasard. Car des cailloux tombaient partout comme s’ils venaient du ciel contre un peuple qui a la colère divine et qu’il fallait châtier. La solution serait-elle de foncer ou de renoncer ? La moindre idée que l’on puisse au moins emprunter était de prendre le risque d’avancer pour chercher où abriter. Des personnes blessées, des caillasses de pare-brises, de feu-rouges, de vitres… des dégâts très énormes mais la vie humaine est la plus chère. Ne dit-on pas que qui ne risque rien n’a rien ? Aucun individu ne pouvait se réjouir de ce qui venait de se passer mais avec les vies sauves, il y a désormais où soulever les sourcils.

A Hamdallaye où tout rescapé avait trouvé refuge dans une cour hermétiquement fermée d’une entreprise sur place, chacun avait désormais le droit de respirer selon son gout dans une salle pléthorique et climatisée avec des responsables de la nation. Mais la fraternité et l’hospitalité avec la direction locale est encore éphémère. Un renfort de la dernière minute provenant de Boké investit les lieux pour écouter et exécuter l’ordre du chef de mission. Faut-il rester à Kamsar où aller à la préfecture ? C’est la dernière version que tout le monde attend désormais. Un verdict qui n’a pas tardé à tomber.

Instantanément déterminé, les vingt pick-up garés à la devanture avaient pour mission d’escorter et de cortéger la délégation gouvernementale avant que les manifestants n’aient d’autres méthodes pour réagir. La décision n’arrangeant pas la majeure partie des personnes y présentes pour des raisons parfois économiques (carburants ou autres), chacun est libre de choisir sa voie et ce fut mon cas.

Un épisode de parcours de combattants !

Il fait encore tard la nuit (00h passée) et on doit, mon oncle moi rentrer pour passer la nuit à domicile et surtout sans véhicule. Eviter la route principale qui décachète les 13 kilomètres de la cité pour un besoin de sécurité était la meilleure option. Le mieux est alors d’emprunter les routes dans les villages mais pour quelqu’un qui s’y connait mieux. ‘A défaut de la mère on se contente de la grand-mère’’.

D’abord, il faut traverser le goudron, ensuite les rails et enfin la corniche bombée qui sont tous parallèles pour arriver à notre objectif. Seuls inconnus, nous n’avions qu’une torche que nous avait passée une relation de mon oncle. L’histoire ne donne t-elle pas raison au romantisme qui décerne une logique à la lumière (jour) qu’à l’obscurité (nuit) ? Un moment où les impératifs de visibilité ou de transparence sont sans doute inexistants. C’est de là que les strophes de poèmes du célère poète français du 19 ème siècle, Victor Hugo me hantaient le cerveau «Seul inconnu, je ne regarderai ni lors du soir qui tombe, ni les voiles au loin descendant vers Harfleur. » Et  la cité de Kamsar pouvait bien ressembler pour moi par illusion à celle de Harfleur.

Désormais, c’est vivre sans témoin pour affronter toutes les péripéties et les inégalités sociales d’une couche noctambule qui se sent en colère et qui veut coute que coute régler ses tares dans le dos de tout citoyen qu’elle n’apparente pas d’une part, et d’autre part être exposé à des malfrats drogués qui profitent de la situation pour cambrioler les gens.

Une période pendant laquelle il fallait tout faire pour ne pas être reconnu par n’importe qui afin de se protéger. Alors la meilleure réussite, c’est d’aller chercher plus de marges, d’excentricité et sans doute d’obscurité dans la bizarrerie. Un moment au cours duquel l’anarchie joue son plein parce que chacun peut se rendre justice sans aucune intervention des forces de sécurité. Un allogène comme moi avait toutes les difficultés mais aussi la peine à s’en sortir. Malgré tout, j’avais une expérience en matière d’argots de la vie des « thugs life ou gangs », et mon oncle qui avait la connaissance de la localité détenait le seul monopole pour nous diriger vers notre destination. A chaque rencontre avec un inconnu, je lui parlais dans un jargon pour lui tromper l’apparence « Tiké nana » ? Comme pour désigner la présence des militaires (ex compagnons), « m’ma deguema bara bira goudronma » mon arme blanche est tombée au goudron…

Un parcours assez long et un itinéraire plein de risque et d’intempéries de la nature dans une situation tendue avec les possibilités de traverser les mauvais sorts des habitants décentrés. La raison revient par endroit au droit romain qui stipule que le juge ne peut recevoir de témoignage entre le coucher et le lever du soleil, justement parce que l’on voit si mal que rien n’est fiable . Seulement pendant les périodes d’état d’urgence que le temps de la justice ne connait aucune éclipse.

De toute façon Restif de la Brétonne l’a démontré dans les Nuits de Paris, le marcheur nocturne est comparable à un « hibou », cet animal qui s’y retrouve la nuit, mais paie cette acuité d’une totale impuissance le jour. C’est ce qui nous est sans doute arrivé parce qu’après plus de trois heures de mauvaises leçons subies mais aussi de toute sorte d’exposition aux intempéries dans une noirceur sans choix, l’on rentre accabler de fatigue. La journée annonce désormais mal ses couleurs mais les prières d’Ulysse ont répondu hélas !


Energie : Octroi des marchés de gré à gré et surfacturation, la Guinée dans l’assiette des dinosaures

Les secteurs de l’administration guinéenne restent encore émailler par la corruption. De passation en passation, les marchés publics virgulent dans des couloirs pour arriver à des cibles suivant des relations et le copinage. Tout cela avec des services parfois incompétents et sans dossiers d’archivages des travaux. Le secteur énergétique reste parmi les plus touchés du pays.

Le vrai cancer qui  de nos jours touche l’administration Condé est sans doute la tenue de la gestion publique par certains tacites du parti au pouvoir mais aussi par des dinosaures qui ont connu tous les régimes qui se sont succédés depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance. Cela prouve à suffisance les carences de l’Etat à moderniser l’administration et booster les compétences pour faire face aux réalités modernes dont entre autre ; la promotion des techniques de l’information et de la communication qui sont un vecteur de développement en ce monde du 21ème siècle. Tout ce qui intéresse pour eux, c’est de s’enrichir sur le dos du contribuable guinéen en passant par tous les moyens. Ne dit-on pas que « tous les moyens sont possible pour atteindre l’objectif » ?

La duperie de certaines personnes, les recours aux procédures de gré à gré et parfois le suicide dans lequel l’Etat s’est lui-même engagé ne fait pas honneur pour une nation qui se voie dans le bon chemin vers le rendez-vous des pays développés.

Le problème énergétique donne encore du chemin à parcourir car, 92% des marchés ont été suspendus. Une mission d’audite avait été mise en place à un moment donné pour un système de payement qui n’a aucune base légale. L’Etat s’est engagé dans des marchés pour préfinancer les bénéficiaires.

Chose qui ne figurait pas dans les procédures. Il se passe aussi que l’Etat mette en place des garanties bancaires en faveur des bénéficiaires de ces marchés. Et c’est généralement sur la demande du ministère de l’économie et des finances qui saisi le gouverneur de la banque centrale qui à son tour ouvre dans une banque privée de la place, un compte de garantie soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays pour confirmer la première demande du mode de payement de la lettre de garantie qui est pourtant différent du mode de payement irrévocable et confirmé qui s’étend sur 5 ans. Or ce mode de garantie s’étend sur 1 an.

On a pas de délai de respect de tous ces délais d’exécutions. Beaucoup d’autres exécutions ont été relevées mais les plus graves, c’est la surfacturation des prix. Dans un échantillon de marché, il ya lieu de citer en guise d’illustration, les 100 MW de la centrale thermique de Tombo qui a été pris par la société brésilienne Asperbras, dont certains avaient parlé de son introduction par le fils du président de la République, Mohamed Alpha Condé et qui avait été démenti par le ministre de l’énergie d’à l’époque en l’occurrence Papa Koly Kourouma.

Une société qui devait en réalité mener des études géophysiques, livrer des équipements de travail avec un délai de 6 mois, se reconvertit finalement en société de fourniture électrique.

On lui a octroyé un marché de « 122 millions de dollars américains dont plus de 100 millions US » ont déjà été payés. Après 2 ans et demi de travaux vains, l’Etat résilie finalement le contrat consensuel et laisse la société s’en aller sans aucun dédommagement ni de poursuite judiciaire. Par la suite, l’Etat engage plus de « 500 millions de dollars US » pour parer les défaillances des travaux de la société.

Un autre marché concerne la location des groupes Agreco, qui a été passé par l’Etat pour palier à la défaillance d’Asperbras, pour régler le système de déficit dans la capitale tout en dépensant 30 autres millions US à cette nouvelle société.

K énergie, a également été introduite pour trouver une solution à cause de la non fiabilité de la société brésilienne qui à son tour va coûter à l’Etat sur une période de 2 ans, « 60 millions de dollars US. »

Toujours à cause du manque de défaillance de la société brésilienne, c’est une autre société mauritanienne qui signe un autre contrat et qui prend en charge les équipements d’Asperbras qui avaient été mis en fonction. Cette nouvelle entreprise va mettre la centrale en activité et va désormais revendre à la Guinée de courant électrique pendant les 5 ans à venir sur un montant de « 100 millions US » et cela à partir des équipements qui appartiennent au pays et qui ont été réglés par Asperbras.

Le contrat de Tombo 3 qui avait été offert par l’homme d’affaire et leader politique Ibrahima Abé Sylla, une centrale de 44 MW qui devait être rénovée, et dont une étude de rénovation avait été faite et qu’une requête avait été transmise par la banque africaine de développement pour un montant de 15 millions de dollars US. Tous ceci a été mis à côté, on a donc décidé de mettre les travaux à une autre entreprise non pas pour « 15 millions US, mais pour 42 millions US ».

Pour le contrat de fourniture de lampadaires, au lieu de « 100 millions US, c’est plutôt 104 millions US ». Et, au lieu de service après vente, c’est tout à fait le contraire.

Ce qui est surtout surprenant, c’est le fait que l’Etat même a commandité sous la demande du fond monétaire international, un audite des fonds entre 2013-2014 et début 2015, réalisé par un cabinet malien dénommé ICP et qui a été recruté par l’Etat. D’après ce que prouve le rapport du cabinet, on ne trouve aucun document quant à l’octroi des marchés, ni des contrats, ni les payements encore moins les factures. Alors la première observation faite était de dire qu’il n’ya pas de documentations et tous les projets qui avaient été soumis n’ont pas pu être audités.


Paroles de gangs

Zaco, carrefour Cosa, dans la périphérie du quartier Cosa en haute banlieue de Conakry. Je passe dans le coin parfois, en revenant de chez ma coqueluche. Là, à longueur de journée et même la nuit, de part et d’autre des rails, des jeunes gens s’asseyent pour fumer du « bab », communément appelé chanvre indien. J’ai souvent eu envie de m’adresser à un ancien camarade du collège, mais j’évite. Ce soir-là, donc, je décide de m’approcher à lui tout en me présentant. Chose faite enfin et accès ouvert. Tout comme au collège, je décide en tant qu’ancien camarade de classe de lui poser la question de savoir si je pourrais avoir un échange avec lui et ses potes. J’obtiens le feu vert, mais à condition que se ne soit pas de la traîtrise (espionnage).

Bob est la première personne à bien vouloir m’accorder quelques instants. « Je suis un diplômé en quête d’emploi, dit-il, et je suis Thug. Je viens ici fumer de la ganja pour effacer un certain nombre de soucis dans mon crâne. Je suis parfois stressé et, quand je me souviens de certaines réalités, notamment celle politico-économique de mon pays, je n’ai pas d’espoir. Quand je me souviens des moments de mon enfance, des soutiens de la part des parents, je n’arrête de me révolter contre les dirigeants incapables et corrompus. Mes parents ne m’ont jamais vus en train de fumer ou boire de la bière. »

Je me demande comment c’est possible, surtout au niveau des horaires. « Je reste ici exposé à la nature jusqu’au moment voulu, poursuit-il. Pour des raisons de sécurité, nous sommes en contact avec certains hommes en uniforme, car ils viennent aussi fumer avec nous. Sinon, au niveau sanitaire, je n’ai pas de crainte parce que ça me permet d’éviter certaines maladies graves comme le cancer, par exemple, comme l’a d’ailleurs chanté le reggae-man Takana Zion dans son morceau « Yèhè kha tamy » (le pain du mouton). »

Je reste un peu abasourdi par cette réponse. J’imagine un peu ce que je vois en face, des jeunes dont l’âge varie entre 17 et 35 ans, voire plus, qui restent toute la journée en train de saurer sous le soleil accablant, et qui généralement n’ont pas de métiers lucratifs pour satisfaire leurs besoins primaires ou secondaires. Souvent, on rencontre des diplômés parmi eux. Dans la vie, on voit tout hein !

Zion, quant à lui, est étudiant dans une université privée de la place. Il dit être conscient du fait d’être stigmatisé par ses deux sœurs qui sont au courant de son vice, mais il est habitué à ça. Seulement, il évite que sa mère déjà bien âgée soit au courant. « C’est pratiquement une source de revenus pour moi, me confie-t-il. Je vends de la marijuana pour subvenir à mes besoins personnels. Je suis connu par pas mal de personnes qui viennent aussi acheter en privé avec moi, y compris certains membres des forces de sécurité. Pour moi, je suis vendeur, un point c’est tout. Je pourrais bien arrêter quand je trouve un boulot qui procure de l’argent et qui me permet de satisfaire à mes besoins et aux besoins de la famille, car je suis conscient que j’ai maintenant l’âge de fonder mon propre foyer. » Je lui demande s’il n’a pas peur de tomber sur un agent violent. Et là, dans un sourire, il me rassure qu’il n’y a rien à craindre parce que lui-même négocie certains problèmes pour libérer ses petits emprisonnés pour la cause.

Bigger est également là avec ses armes blanches. Mais il est plus jeune que les autres. D’ailleurs, il est toujours au lycée. Il vit chez son oncle paternel qui se fiche de toute sorte de vice, en ce sens qu’étant ivre, il n’y a pour lui rien de tabou. Pour pouvoir satisfaire à ses besoins sans se livrer au vol, Bigger a donc décidé de se lancer à ce genre d’activité commerciale qu’on appelle ici, « yembè gnakhi ma tii», littéralement vendeur de mauvaise fumée en langue soussou. Ce qui lui permet d’assurer certaines dépenses en famille. Il a un grand dans la police qui le protège en cas de malheurs.

Si je comprends bien, tout ça est au vu et au su de tout le monde, y compris des autorités. En Guinée, la consommation de stupéfiants est prohibée. Ce qui oblige à bosser dans la clandestinité pour certains, et d’autres sont protégés par les forces de sécurité. Tout cela n’est pas digne d’une nation en voie de développement, malgré un chômage assez galopant où plus la moitié de la population est jeune avec une administration vieillissante au sein de laquelle parler de retraite est un mystère.


Insalubrité : Conakry se tape la poitrine et prend le relais des autres capitales

La capitale guinéenne fait tête basse ces derniers moments quant au rendez-vous des villes splendides. En cette période des grandes pluies, on la reconnait par aisance et par excellence à travers ses qualités de tas d’immondices d’entassées partout comme si elles tombaient du ciel. Si d’ailleurs on lançait un prix, Conakry serait la capitale mondiale des immondices.

Aucun quartier de la capitale ne peut se frapper la poitrine pour se venter de sa splendeur. Cette période ressemble à une exposition de marchandises où chacun profite pour donner le meilleur prix. On reconnait les lieux publics par le salut des mouches et des rats à distance. Les espaces servant au public de jouissance et de recréation restent à décrier surtout en cette période de fermeture de certains milieux comme les plages. Ces domaines sont d’ailleurs devenus des dépotoirs des populations qui n’ont pas où déverser leurs ordures de ménage. Certaines personnes profitent de la tombé de pluies pour transvaser leurs déchet dans les caniveaux ou dans les fossés à ciel ouvert sans même se soucier de leurs destinations et leurs impacts sur l’environnement. Des détritus qui bouchent au fil du temps les canaux d’évacuation des eaux usées et pluvieuses. Ce qui n’est pas sans conséquence. Les eaux stagnent partout rendant ainsi la circulation difficile.

L’autoroute tout comme la route ‘’le prince’’ via les corniches bloquent l’appétit car depuis l’annonce de l’ex gouverneur de la ville de Conakry, en l’occurrence feu Soriba Sorel Camara, qui s’agissait de sortir les ordures des quartiers et les déposer sur les trottoirs en vue de permettre au petites et moyennes entreprises « PME », de faire la collecte et enfin les centraliser donnent une image moribonde aux différentes routes qui relient Conakry. Pire, aucune autorité n’est sortie par la suite pour faire une communication d’interdiction ou de sensibilisation pour faire comprendre aux gens de ne plus faire la pratique. Chose qui montre l’image méconnaissable de la capitale guinéenne.

Après avoir délocalisé la gestion de ces ordures des délégations spéciales ‘’centres communaux’’, pour des raisons qui sont connues notamment, la guerre des intérêts, il a été question de confier la même gestion avec des milliards de francs guinéens à l’armée. Hélas ! cette entité n’a également pas fait preuve de confiance du président et n’a également pas répondue aux attentes de la population de Conakry (rendre la ville propre). Ainsi, ce même projet fut confié au gouvernorat de la ville de Conakry, qui aussi n’a pas prouvé grand-chose.

La commune de Ratoma qui était indexé comme étant la plus propre parmi les cinq qui composent la capitale dans les temps, affiche le regret aujourd’hui. Le centre des affaires est envahi par des ordures qui dégagent des odeurs nauséabondes.

Les marchés où on dégage des fruits et légumes en provenance de l’intérieur du pays sont également devenus des décharges et si l’on n’y prend pas garde, ces montagnes d’ordures finiront par donner naissance à des « ordres durs » qui dicteront les chemins à emprunter pour se rendre d’un point à un autre.

A l’intérieur de ces mêmes marchés, les administrateurs épousent les idées de ceux qui les commandent car ils sont beaucoup plus préoccupés par des « business-pochettes » pour remplir les leurs sans agir.

Une véritable menace de santé publique et environnementale car certaines marchandes vendent dans un environnement indésirable. Elles étalent leurs marchandises et autres produits et aliments à même le sol, à proximité des amas d’ordures, inconscientes des conséquences néfastes qui en résultent. D’autres aliments inlavables, accueillent des nuées de mouches venant de partout.

Cette situation alarmante et déplorable n’éveille pas malheureusement les consciences des hautes autorités en première ligne, le ministère de la santé, le ministère de l’environnement, celui de l’aménagement du territoire, du tourisme aussi… voir même la présidence de la république où la quasi-totalité des projets de l’Etat sont gérés pour ainsi trouver des solutions adéquates et durables et sonner l’alarme de la prise de conscience. Certaines parmi elles (autorités), s’opposent de préférence à l’action de certains citoyens qui, soucieux de cette image, s’impliquent sans condition dans le ramassage des ordures pour donner une bonne visibilité à la capitale. On pense plutôt aux questions d’intérêts personnels qu’aux questions d’intérêts publics.

La santé du citoyen lambda est d’autant plus menacée en cette période où l’on rencontre facilement des épidémies dû aux aliments de consommation. Conakry se trouve à un moment ou le curage de la ville devrait être une préoccupation de tout un chacun dans la mesure où, ces amas d’ordures pouvaient profiter au pays à un véritable levier de développement pour sa croissance économique et durable. Hélas !

La grosse question que l’on se pose finalement, c’est de connaitre si l’Etat guinéen a bien tiré des leçons qui résultent des précédentes conférences climatiques (COP) ?


Témoignage d’un rescapé de la migration clandestine : « L’eldorado, c’est chez soi »

L’immigration clandestine est un phénomène auquel se livrent certains jeunes africains pour retrouver le chemin de l’Europe via la méditerrané. Saliou est l’une de ces personnes qui, après avoir terminé ses études, a tenté la mésaventure. Mais les réalités de la vie lui conduisent à une autre déception.

Agée d’une vingtaine d’année, Saliou est diplômé de licence à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia-Conakry. Après avoir échoué dans un projet de distribution d’électricité dans un marché de la capitale, il se lance à l’idée de retrouver le continent européen en passant par la voie la moins couteuse (la méditerrané).

Un matin, il sort de chez lui avec son sac à dos sans même dire au revoir à quelqu’un de sa famille. Un passeport, une valeur de 500 mille francs guinéens comme argent de poche, 700 euros pour les frais de transport entre Conakry-Europe composaient son bagage.

« Dans un espoir méconnu, j’avais toutes les illusions au monde. Cependant certaines réalités sont truffées de pièges», se souvient-il. Après le cap de Bamako, il continue pour le Niger où il devait rejoindre la ville d’Agadez, le point de ralliement des migrants de différents horizons. « C’est là où la vraie aventure commence. Un milieu où rien ne se bouge au hasard. C’est comme si j’étais dans une autre planète inhabitable à l’homme », déplore t-il.

En ayant à l’espoir que tout devrait se passer au plus vite qu’il le croyait, Saliou a été berné par l’homme qui lui avait promit de l’aider à rentrer en Europe. « Là, je me suis retrouvé  dans l’impasse car  je ne mangeais pas à ma faim et difficilement qu’on gagnait de l’eau à boire ».

Pour traverser cette première étape de plus de 2 mois de misère et de sous alimentation, le tout nouveau licencié rentre en contact avec la famille qui n’avait jusque là pas ses nouvelles, puis demande de l’aide financière pour continuer son chemin.

« Après avoir reçu une somme d’une valeur de 400 euros, j’ai essayé de continuer mon chemin en rencontrant un autre homme d’affaire pour arriver à destination ».

Ainsi, il bouge avec sa compagnie du jour pour la Libye. En cours de route Saliou découvre une aventure outre que celle vécue et reste désormais incertain car ayant observé des choses très émouvantes « Je me vois dans l’obligation de payer tout comme les autres, une somme d’argent qui varie entre 20 mille et 25 mille fcfa aux forces de sécurité et cela à chaque barrage. Du côté des autoritaires de la route (rebelles/jihadistes), le montant peut aller jusqu’à plus de 50 mille fcfa ». A défaut, l’intéressé descend à mi-chemin et surtout sans suite. Après des jours de pessimisme profond, ils arrivent en Lybie et Saliou découvre un monde pire que celui qu’il avait traversé.

Cette fois, le but pour lui est de rentrer au bercail car la réalité est différente de celle qu’il avait pensé « il fallait donc avoir le sang froid en ce sens que l’on ne pouvait pas dénombrer les personnes qui mouraient dans des pirogues à longueur de journée et parmi lesquels se trouvait mon ami de longues dates avec qui, j’avais fait le départ de Conakry ».

Désormais en Libye, c’est entre « la vie ou la mort. Personne ne pouvait renoncer à la destination. C’est delà que j’ai découvert le trésor de vivre chez soi ».

Epuisé et inquiet, il cherche une autre solution et rencontre un sénégalais qui avait vécu près d’un an dans cette souffrance et qui voulait aussi échapper. « Après des explications approfondies de M’Baye et les témoignages oculaires, j’ai compris que le mieux était de retrouver ma famille et mon pays. Nous avons réussi à sortir de la Libye en tentant de rentrer en Algérie à pieds avec tant de péripéties et de désastres de certains bourreaux autochtones ».

C’est là que Saliou a réussit de rentrer à nouveau en contact avec son frère qui a usé de ses relations pour le ramener à Conakry par la voie aérienne.

Désormais, son plus grand souci est de « stopper toute forme de migration sécrète et faire régner les droits de l’homme partout ».