Cinq profils du député brésilien
Dimanche 17 avril les députés ont voté en faveur de la procédure de destitution de Dilma Rousseff. L'occasion de dresser 5 profils de député.
Pas facile d’être optimiste quand son pays se fait gentiment plumer par les chinois. Il n’y a, dans mes propos, aucun sentiment xénophobe, loin s’en faut. Tout de même, les « attaques » directes, menées depuis la Chine, contre les clubs de football brésiliens, n’augurent rien qui vaille pour le géant sud-américain. Le Brésil apparaît, pour le coup, comme un petit oiseau blessé face au dragon d’Asie.
Il est une idée reçue (appelons cela comme ça) qui veut que l'Indonésie soit l'une des plus grandes démocraties du monde. Un immense pays qui se distingue en Asie par sa stabilité politique et par l'alternance au pouvoir. Pourtant, ce pays est loin, très loin, de l'idée que je me fais de la démocratie.
« Brésil, pays du football », pays du « jogo bonito », un titre bientôt contesté ? Le Brésil affectionne particulièrement les titres pompeux : « Le pays de l'amour »,« le pays du plus grand carnaval du monde », « le géant des Brics », et tout récemment, le pays a même gagné l'honneur d'avoir dans son Parlement le plus mauvais député du monde en la personne de Jair Bolsonaro.
Lorsqu'un million de personnes sont descendues dans la rue le 15 mars dernier pour manifester contre le gouvernement de Dilma Rousseff (ou contre la corruption, cela n'est pas trop clair), la question raciale a ressurgi. En chute libre, la gauche au pouvoir a profité de ce remue-ménage médiatique pour instrumentaliser les Afro-Brésiliens.
Difficile d’être optimiste par les temps qui courent. Le Brésil est dans la tourmente. Ceux qui annonçaient une crise économique de grande envergure pour l’année 2014 se sont trompés d’une année. L’année 2015 est cauchemardesque pour les Brésiliens. Dilma Rousseff réélue en décembre 2014 n’est pas sûre de terminer son mandat tant le mouvement pour un impeachment prend de l’ampleur. Curieusement, une autre « femme du pouvoir », chez nos voisins argentins,…
La stratégie de faire tomber Dilma Rousseff pendant la Coupe du monde a lamentablement échoué. Les brésiliens ont préféré regarder les matchs à s’occuper d’une révolution sans tête ni queue. Celle-ci pouvait attendre, le gouvernement du Parti des travailleurs (PT) n’est-il pas autodestructeur? Le scandale du groupe Petrobras a reveillé les vieux spectres et Dilma Rousseff n’a pas résisté. C’est un vieil habitué des palais qui revient à la tête…
Cette année commence déjà d’une manière très stimulante. Je me suis réveillé un peu tard à cause de mes vacances prolongées jusqu’en mars. Comme d’habitude, une amie a pris le soin de me laisser un lien de blog pour égayer ma journée. Les blogueurs camerounais étaient à l’ordre du jour. Ensuite, en faisant la revue de ma time line pour savoir ce que j’avais manqué pendant mes 6 heures de…
Comparer le Brésil aux Etats Unis, c’est pénétrer dans une forêt explorée. Pas uniquement à cause de leurs systèmes politiques quasi similaires, sinon que les deux chefs d’Etats dont je vais parler en sont arrivés soit au début soit à la moitié de leur second mandat respectif. Néanmoins, si l’un démontre une intelligence politique rémarquable, l’autre fait preuve d’une lâcheté politique incommensurable.
Un mois est passé depuis la réelection in extremis (enfin, selon les standards de la presse opposée au pouvoir) de Dilma Rousseff – avec 52, 45 %. L’actualité est encore chaude mais déjà des études commencent à être publiées afin de tirer les premières conclusions de ces élections. Ma semaine a été plutôt chargée entre deux congrès de Science politique très importants; mais au final, l’effort valait bien la peine.…
Le titre est évidemment provocateur, mais il interroge une dimension essentielle de la démocratie, c’est à dire celle de l’alternance au pouvoir. D’aucun se demande quelle est la valeur réelle de la démocratie brésilienne si l’on considère que le même parti politique est au pouvoir depuis seize ans. Pour les africains alors, c’est le cas de s’interroger sur la nature même de nos régimes politiques.
Après le plus grand affrontement électoral déjà vu au Brésil, Dilma Roussef, 57 ans d’âgé, a été finalement réélue comme la présidente de la république Fédérative du Brésil. Elle continuera son gouvernement jusqu’au 2018. Dilma Roussef du PT a défait le candidat de la droite Aecio Neves du PSDB (51,6% – 48,4%). (Crédit photo: Roberto Filho/Wikimedia Commons). Écoutez le podcast ci-dessous. Fabio Santana, Mondoblogueur RFI à Natal, Nord-Est…
C'est une amie professeure d'université qui a bien résumé le sens de cette élection présidentielle brésilienne : « Mon vote pour Dilma Rousseff est un vote critique, mais convaincu » a-t-elle affirmé. Ce témoignage reflète une idée assez généralisée selon laquelle le mieux pour le Brésil est d'avancer avec les politiques sociales tout en réduisant la corruption. Mais c'est aussi un vote convaincu que la droite ne fera pas progresser le pays.
La « Une assassine » de la revue Veja n’aura pas été sans conséquences. Hier, samedi 25 octobre 2014, la Justice Electorale brésilienne a concédé un droit de réponse au Parti des Travailleurs suite à la publication par la revue citée d’un dossier à charge contre Dilma Rousseff et Lula da Silva.