Quand les peoples se ruent sur la mairie de São Paulo
La ville est en mode pilote automatique. Alors, élire un philosophe, un clown ou un people, qu'est-ce que ça change au fond ? ______
Lorsqu'un million de personnes sont descendues dans la rue le 15 mars dernier pour manifester contre le gouvernement de Dilma Rousseff (ou contre la corruption, cela n'est pas trop clair), la question raciale a ressurgi. En chute libre, la gauche au pouvoir a profité de ce remue-ménage médiatique pour instrumentaliser les Afro-Brésiliens.
Sept ans, c'est beaucoup. Sept ans que je vis en terra brasilis en toute sécurité et dans l'exercice pleine de mes libertés individuelles. Jamais encore, je n'ai vu personnellement un crime de grande envergure, jamais une arme n'a été pointée sur ma tempe. Pourtant, le ministère des Affaires étrangères de la République française classe le Brésil dans la catégorie "vigilance renforcée, zones déconseillées" des pays à éviter.
C'est une amie professeure d'université qui a bien résumé le sens de cette élection présidentielle brésilienne : « Mon vote pour Dilma Rousseff est un vote critique, mais convaincu » a-t-elle affirmé. Ce témoignage reflète une idée assez généralisée selon laquelle le mieux pour le Brésil est d'avancer avec les politiques sociales tout en réduisant la corruption. Mais c'est aussi un vote convaincu que la droite ne fera pas progresser le pays.
A São Paulo où l'on élisait le gouverneur de l'Etat le plus riche d'Amérique latine, quand le candidat du PT, Alexandre Padilha, l'ancien ministre de la Santé responsable de la venue des médecins cubains a été humilié dans les urnes, Lula a prononcé ces mots : « Nous avons une dette morale envers le compagnon Alexandre. Nous n'avons pas assez travaillé pour lui ».
Français, installé depuis 3 ans à Sao Paulo, j’ai eu la chance et le privilège d’assister au match des Bleus à Salvador (victoire 5-2 contre le Suisse) en ayant obtenu 3 places via le site de la FIFA. Je cherche maintenant un sésame pour le quart de finale France-Allemagne au Maracanã par tous les moyens… Mais en restant raisonnable.
Les transports à Sao Paulo ont été l’un des points catalyseurs des protestations de juin 2013. Il s’agissait de lutter contre une augmentation du prix des billets de 7 %. En plus de faire partie du quotidien d’environ 3,5 millions de Paulistanos, le métro sera incontournable pour relier le centre de la ville au stade, plus à l’Est. Néanmoins, une grève pour une durée illimitée vient d’être votée par les…
La guerre est déclarée : les jeunes des bidonvilles, plus connus comme les favelas veulent goûter aux plaisirs de la consommation de masse qu’offre la globalisation. Ils sont prêts à braver les interdictions sociales qui maintiennent les Noirs favelados hors du circuit mondial de la consommation représenté ici par les shoppings qui fleurissent dans toutes les grandes villes brésiliennes.
Le réveillon s’approche dangereusement. Depuis six ans, je répète le même rituel de fin d’année qui consiste à aller passer la nuit du 31 décembre au 1e janvier à la plage en compagnie de quatre cent milles personnes, le tout sous la pluie et au son de quelques stars en décadence à qui la mairie paie une fortune pour qu’ils se produisent de graça dans notre belle ville. (suite…)
Joaquim Barbosa, symbole d’un brésil réconcilié avec les démons historiques du racisme e accessoirement président de la Cour Suprême de Justice (STJ), a mené une guerre acharnée contre le plus grand scandale politique de l’histoire du pays. La semaine dernière, les principaux responsables d’un vaste système d’achat de votes des députés fédéraux par l’Exécutif ont été mis derrière les barreaux. Quelles leçons tirer, en définitif ou provisoirement, du jugement du…
Nelly E. a passé les cinq dernières années à étudier les sciences médicales dans l’une des deux plus grandes universités du Brésil, l’Unicamp. Ce qui donne forcément un grand préstige à ceux qui y étudient, mais la vie d’étudiant est faite de sacrifices, de déception… mais aussi d’éspoir. Aujourd’hui, Nelly poursuit ses études à San Diego en Californie. Elle nous raconte, ici, son expérience vécue au Brésil… terre…
Les africains rêvent tous d’aller en Europe ou en Amérique, et depuis quelques temps, le nouveau status du Brésil en a fait le nouvel El dorado des jeunes du vieux continent. Si à priori, ils s’attendent à vite rouler dans des grosses cylindrées, ils sont également nombreux à se casser le nez face à la dure réalité de la vie au Brésil. Ce mois de juillet, un jeune étudiant béninois venu…