Doh Koué

MA COMPLAINTE Acte 1: POURQUOI TARDE-TU A TE LEVER, MON AFRIQUE ? (Poème)

 Afrique, lève-toi, s’il te plaît!

Quand te lèveras-tu, Afrique ?
Quand cesseras-tu de trainer,
En sous-homme, sous l’homme blanc ?
Afrique des fiers guerriers, où sont passés tes vaillants fils
Pédophage, es-tu ? Puericide ?
Qu’as-tu fait de tes enfants, que fais-tu d’eux
Que laisse-tu faire d’eux… quoi ?
Afrique, mon Afrique
Et tu es couché, et tu traines, et tu gênes
Et tes enfants peinent, et tes pères jeûnent
Et toi, tu es assise,
Pauvre riche !
Quand te souviendras-tu ?
Te souviendras-tu du fils de Sogolon ?
De Soundjata ?
Du handicapé qui vainquit le handicap
Du sans pieds raillé, qui plia le fer du forgeron
Pour se faire des pieds et un arc de combat
Quand plieras-tu, Afrique, ton fer ?
Fer de l’esclavage sublimé, fer de la colonisation convertie,
Fer du travail forcé modernisé, fer des armes
Qui rendent sourds tes enfants, à jamais ?
Afrique, pourquoi ne te lève-tu pas ?
Pourquoi, … ? Pourquoi, … ? Pourquoi, … ? Afrique ?
Kirina fait rage, Mali a besoin que tu te lèves !
Et toi, tu es assise.
Qu’attends-tu mon Afrique,
Qu’attendent-ils, ces Africains épatés, ébêtés, biberonnés, affamés
Pour mettre debout l’Afrique
Pour lui tailler le fer, qui se pliera sous son poids,
Son fer, son arc, pour que prenne fin Kirina,
L’impérialisme colonial et néocolonial.
Lève-toi, Afrique, s’il te plait, et rougis !

Doh Koué, La voix de celui qui crie dans le désert de l’Africanité !


RELIGION FANATIQUE CONTRE LIBERTÉ FANATIQUE : JE NE SUIS PAS CHARLIE ! JE SUIS AFRICAIN ! (2e partie)

Je suis Africain
Je suis Africain

2-       Le fanatisme libertiste de Charlie et l’Occident

Mais, d’autre part, il y a ce que j’appelle le « libertisme » de l’Occident manifesté dans l’obstination de Charlie Hebdo. En France, il y a deux dates qui justifient cet attachement quasi cultuel à la liberté ; à savoir le 14 juillet 1789 qui marque la rupture d’avec le despotisme en politique, et mai 1968 qui signale la rupture d’avec l’ordre social établi en matière de morale. La France est, pour ainsi dire, en droit de proclamer haut et fort la sacralité de la liberté. Mieux, elle s’en fait le défenseur à toute épreuve. Là encore, il y a un militantisme, un partisanisme qui frise le fanatisme libertaire, peut-être libertin. Sinon, comment comprendre que, malgré la mort de 17 personnes en moins de 72 heures, à cause d’un Mohamed caricaturé, l’on encourage encore Charlie Hebdo dans cette initiative (un peu comme si on demandait aux rescapés de l’attentat de jouer les kamikazes) ? N’y a-t-il plus autre chose à caricaturer, peut-être même un Imam ou un Calife ? Pourquoi continuer à mettre ides vies humaines en péril au nom d’une liberté d’expression ou de presse qui serait sans limite, alors qu’il est interdit de soutenir l’autre partie ? Où est donc la liberté lorsque tout le monde est contraint de prendre parti pour un camp ? Il n’y a pas de choix ici.

Quelle est cette liberté qui ne vaut que pour ceux qui défendront les intérêts de la France et de l’Occident, et par ailleurs au nom de laquelle on emprisonne, on commande des assassinats en Afrique ? Quel est cet acharnement, contre le terrorisme, qui ne voit le jour que lorsque la France, les USA ou la Belgique sont attaqués ? Boko Haram tue des Nigérians, des Camerounais avec des armes fabriquées et fournies par l’Occident, tout aussi librement que Charlie Hebdo. Mais est-ce cela qu’on appelle liberté ? Nigérians et Camerounais semblent atteints d’une aphonie chronique, tant leurs cris à l’aide international est incapable de franchir le Tchad.

Nous le voyons, la France et l’Occident sont une société libertiste, fanatique de la liberté qu’elle essaie de défendre. Pourtant, comme on ne peut défendre Dieu, le sacré, il serait tout aussi fantaisiste de vouloir défendre la liberté sacrée. Soit on croit en Dieu, soit on ne croit pas. De même, soit on est libre, soit on ne l’est pas. Les conséquences sont les mêmes.

Ici donc, nous avons, face à face, Islamistes et Occidentaux qui défendre le sacré dont chacun a une définition qui lui est propre : Sacré Allah contre Sacré Liberté ; nous avons des êtres humains qui meurent.

Et pour cela, JE NE SUIS PAS CHARLIE !

A tous les Africains « Charlie » ou « Kouachi » ou encore « Coulibaly », moi je suis AFRICAIN. C’est mon nouveau slogan : JE SUIS AFRICAIN !

Doh Koué, La voix de celui qui crie dans le désert de l’Africanité.


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RELIGION FANATIQUE CONTRE LIBERTE FANATIQUE : JE NE SUIS PAS CHARLIE ! JE SUIS AFRICAIN ! 1ère Partie

Fanatisme, voici le mot que je trouve pour qualifier ce qui arrive aujourd’hui entre les Islamistes et la France de Charlie Hebdo (et par tout le système occidental par extension).

1-    Tuer au nom de Dieu, cela s’appelle fanatisme

D’une part, nous avons les groupes islamistes à profusion partout dans le monde comme les produits « Chine-tocs » envahissent le marché mondial. Mais, l’opposé des produits chinois qui profitent à l’humanité, les sectes islamistes ne font que semer la désolation partout où elles se signalent. Les plus en vue aujourd’hui sont Al’Qaïda, le groupe Etats Islamistes et Boko Haram qui s’illustre d’une si vilaine manière au Nigéria et maintenant au Cameroun.

Lorsque l’on demande ce qui motive l’action de ces groupes de terreurs, ils brandissent « Dieu », le Coran et Mohammed. En effet, la Jihad ou « guerre sainte » est inscrite dans le Coran, et le prophète même l’a pratiquée. Et pout le musulman, les paroles de Mohammed sont la vérité. Il faut y croire et s’y conformer au risque d’être un « Kâfir », c’est-à-dire un infidèle, un mécréant, destiné à l’enfer. Or justement, la mission du musulman, c’est d’amener toute l’humanité à s’abandonner à Allah, en d’autres termes à faire tous les hommes des musulmans. Les peuples ont le choix entre se convertir ou être convertis par le Jihad. Et si un homme mourait du Jihad, son âme serait sauvée, et celui qui aura ainsi accompli la loi d’Allah, se sera réservé une place au paradis, là où l’attendent vingt vierges spécialement préparées pour lui (désir caché de débauche que l’on espère accomplir auprès de Dieu ?).

Avec ces injonctions, renforcées par cette promesse fantastique et fantasmique du salut automatique, nous voyons que tout bon musulman est à un pas du fanatisme ; un pas que plusieurs s’efforcent de ne pas franchir, mais que les Islamistes eux, ont fait l’effort de franchir. Les Jihadistes sont sûrs qu’ils seront triomphalement reçus auprès d’Allah pour l’avoir défendu sur terre et être mort en martyr pour lui. Nous comprenons aisément le zèle de ces fanatiques chaque jour radicalisés par des guides qui eux-mêmes s’abstiennent de mourir mais qui les félicitent d’être morts pour « la cause ». Le fanatisme étant une affaire d’émotion et non de raison, les chefs Jihadistes s’emploient à annihiler  le rationnel chez leurs adeptes et à attiser et entretenir le sentiment de la haine chez eux, sous le seul prétexte de la défense de Dieu.

Mais, peut-on défendre Dieu, Créateur, Protecteur et Régulateur de la  vie ? Ce serait comme une machine fabriquée par l’homme et qui, prétextant défendre son inventeur, détruit toutes les autres machines différentes, mais qui sont pourtant utiles à l’homme. Et là, il suffira de lui retirer une pièce, une seule pièce, pour qu’elle devienne inutile. C’est pourquoi, le musulman doit faire très attention et ne pas laisser l’émotionnel le conduit pour le radicaliser, car Dieu qu’il prétendrait défendre, détient la clef de sa vie et de son salut. Et si les Jihadistes s’étaient trompés ? Ils seraient morts en vain, et réservés pour l’enfer qu’ils fuient.

Pour cela, JE EN SUIS NI KOUACHI NI COULIBALY !

A suivre (Le fanatisme libertiste de Charlie et l’Occident)

Doh Koué, La voix de celui qui crie dans le désert de l’Africanité.


La vie : elle suit son cours ! elle s’en fout ! 2014 s’en va !

La vie nous en fait voir de toutes les couleurs, mais elle est si courte. Les jours passent, nous posons des actes, nous pensons souvent les réparer un autre jour. Pourtant, pouvons-nous revenir sur le même acte deux fois ? Lorsque nous comprenons cela, nous voyons combien la plus petite partie de notre temps que nous gaspillons est une perte .

Un jour passe ! Un autre jour lui succède ! Ainsi avance la vie, ma vie ! Depuis mon éclosion à la lumière obscure de cette vie terrestre, que d’avancées, que de gâchis !

Et 2014 arriva ! Et je lui donnai les nouvelles de la tragédie vitale humaine. Je lui demandai aussi d’être moins rétentrice et moins ingrate !

Elle est venue, et elle s’en va à son tour. Et je veux lui être reconnaissant. Elle ne m’a certes pas donné tout ce qu’elle me devait, mais 2014 a été plus libérale.

Puisse 2015 suivre ses traces !

Et moi, je ferai attention, à chaque pas que je pose, pour éviter trop de gaspillage de ce mince temps de ma vie qu’écourte chaque fois qu’on me souhaite « Joyeux anniversaire ».

Vie fatale ! Mais vie glorieuse ! Ainsi continue-t-elle !

Vive 2015 ! Pour que mes espoirs continuent de vivre!

Doh Koué, La voix qui crie dans le désert de l’Africanité.


EBOLA : SIMPLE VIRUS OU ARME BIOLOGIQUE ?

Les débats qui ont lieu actuellement sur l’épidémie d’Ebola sont révélateurs de quelque chose de pas très clair. S’agit-il vraiment d’un virus des rivières ou d’une fabrication diabolique ?

Difficile d’y répondre, car l’évocation du seul nom Ebola fait fuir populations et personnel soignant. Une chose est sure, c’est que l’Ebola est un mystère qui reste à clarifier pour donner un peu de sérénité à nos populations.

Le vendredi 5 décembre 2014, le Professeur Mireille DOSSO, Microbiologiste et Directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, a animé une conférence sur le thème : « Ebola : Point de la situation en Côte d’Ivoire. » Au cour de cette conférence, elle a montrer ce que c’est qu’Ebola, avant de montrer combien son apparition depuis mars 2014 en Guinée est une tragédie et en même temps une menace pour la sous région ouest africain en général, et pour la Côte d’Ivoire en particulier. En effet, selon le Professeur DOSSO, le type d’Ebola qui sévit actuellement est celui dit « Ebola Taï » du nom de la forêt de Taï, l’une des forêts classée de la Côte d’Ivoire. Et ce dernier fait d’autant plus de ravages que les Etats ouest africains maîtrisent mal les stratégies d’endiguement de sa propagation, contrairement au pays de l’Afrique centrale comme la RDC.

En effet, cette fièvre hémorragique, qui a été enregistrée pour la première fois en 1976 en RDC et au Rwanda, a fait environ 1590 morts en 37 ans, principalement en Afrique centrale. En Afrique de l’ouest, depuis Mars 2014, elle a déjà causé la mort de plus de 5400 personnes.

Mais, une information donnée par la conférencière, et à laquelle beaucoup n’on surement pas prêté attention, est que le virus Ebola pouvait être utilisé comme une arme biologique. Selon un article du Bureau des Affaires de Désarmement des Nations Unies intitulé « La science des armes biologiques« , « les armes biologiques sont les agents biologiques ainsi que les munitions, l’équipement et les vecteurs utilisés. Les agents des armes biologiques sont nocifs en raison de leurs effets pathogènes sur les organismes vivants. Les agents qui seront mis au point à l’avenir pourraient endommager du matériel par une corrosion ou une dégradation des composants en plastique ou en caoutchouc. » Nous pouvons donc imaginer ce que représente l’Ebola au cas l’information était avérée, et si le virus était utilisé par certains Etats ou certains groupe pour défendre leurs intérêts égoïstes et/ou fanatiques. L’article de l’ONU ajoute encore que « la plupart des agents d’armes biologiques sont des organismes vivants qui peuvent se reproduire et se multiplier après leur dispersion, ce qui ne fait qu’accroître leurs effets au fil du temps. De plus, certains agents peuvent provoquer une contagion, communiquant ainsi la maladie d’un organisme contaminé à un autre. Les agents qui entraînent des maladies contagieuses ont la capacité de déclencher une épidémie, surtout si les conditions sanitaires locales sont mauvaises. Ces agents présentent bien évidemment un intérêt en cas de guerre puisqu’ils ont la capacité d’infliger des dégâts plus importants. » Ce qui montre bien évidemment combien nos population, avec leur pauvres Etats sont exposés à un risque de chantage politique pour ne pas disparaitre.

Aujourd’hui, Américains et Al-Qaïda  sont, chacun, soupçonnés d’utiliser Ebola comme une arme biologique. Si les Américains arrivent à démontrer qu’il serait quasiment impossible pour les Islamistes de mettre dans une telle aventure car suicidaire, ils n’ont pas encore démontré qu’eux ne sont pas capables d’un tel exploit. D’ailleurs, la présence au Nigéria d’un contingent important de l’armée américaine en lieu et place d’une équipe médicale pour lutter contre Ebola, fait réfléchir plus d’une personne, y compris mêmes les Occidentaux.

Ebola est une menace réelle pour l’humanité tout entière. Et personne ne semble, à l’heure actuelle, détenir une solution définitive et probante à cette épidémie. Espérons aussi qu’une partie de l’humanité ne l’utilise pas contre une autre. Ce serait la catastrophe.

Doh Koué, La voix qui crie dans le désert de l’Africanité


SAUVER L’ADOLESCENCE : LE PARTENARIAT ADAD (ADULTES-ADOS)

L’adolescence est une période de la vie humaine où plusieurs bouleversements s’opèrent dans l’individu.

A cet âge, l’enfant qui, jusque-là, était soumis docilement aux directives et aux injonctions des parents, se trouve subitement comme dans une rébellion qu’il ne saurait expliquer lui-même sinon par un désir in-contenu de s’affirmer.

Les crises naissent ainsi et se succèdent jusqu’à l’âge adulte.

L’une des choses qui fait l’importance de l’adolescence, et sa délicatesse en même temps, c’est qu’elle détermine la personnalité de l’adulte sur qui elle débouche. En effet, les crises de l’adolescence offre à l’individu une multitude d’opportunités d’affirmation (bonnes ou mauvaises) aussi vives les unes que les autres. De cette façon, lorsqu’il ne bénéficie pas de l’appui de l’adulte expérimenté pour l’aider à s’orienter et orienter ses choix, sa vision de l’homme et de la société, l’adolescent se trouve là, exposé au risque de se perdre, c’est-à-dire de se forger une mauvaise personnalité.

Nous voyons par là combien le suivi des adolescents est important pour leur équilibre personnel d’une part, et d’autre part pour les équilibrer socialement.

Or cela n’est pas toujours le cas, car en observant de près la relation Ados-Adultes, nous sommes loin d’une collaboration dans la plupart des cas.

L’adulte qui cherche à s’imposer à l’adolescent, devient très souvent le manipulateur de celui-ci. Quant à l’Adolescent, qui veut se montrer l’égal de l’adulte, tombe dans le piège, faute d’expérience. Ainsi, intimidation, exploitation sociale, harcèlement, abus sexuels, tout y passe, au point où l’enfant est découragé de l’âge adulte avant même d’y parvenir.

Mais, comment ces jeunes gens, qui sont la force de la société de demain, peuvent-ils l’être véritablement si on ne les aide à le devenir ? N’est-ce pas ce manque d’assistance aux adolescents qui conduit la société à une dérive de plus en plus accentué ?

Cette absence de partenariat lucide entre adolescents et adultes fait que, de nos jours, dans nos quartiers, dans nos villes, dans nos pays, les adolescents sont livrés à eux-mêmes ; exposés de toutes les façons aux vices et aux maladies.

Il y a donc lieu interpeller les adultes quant une franche collaboration avec les adolescents. Il s’agit, pour l’adulte, de comprendre les agissements (très souvent provocateurs) de l’Adolescent pour réduire les dégâts d’un conflit de génération dont sort perdant de toutes les façons l’adolescent. L’adulte doit donc, pour moi, celui qui prend l’adolescent par la main pour :

–         Lui faire comprendre que la crise qu’il vit est normale, mais qu’il peut la circonscrire

–         Amener les Adolescents à avoir confiance en eux-mêmes et à prendre conscience que l’Adolescence n’est qu’un passage pour une autre étape plus importante de la vie qu’il ne doit pas hypothéquer ou laisser hypothéquer

–         Amener les Adolescents à renoncer aux vices (alcool, cigarette, drogue, sexualité précoce, prostitution, etc.) qui pourraient conduire à la délinquance

–         Amener les Adolescents à faire le choix de l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage, en privilégiant l’amitié au sexe.

–         Amener les Adolescents à voir les Adultes comme des partenaires, des conseillers dont l’aide leur sera précieuse pour passer cette période.

Pour y parvenir, j’ai un rêve : mettre sur pieds une structure d’ECOUTE ET DE SUIVI DES ADOLESCENTS. J’ai un rôle à y jouer.

Doh Koué, La voix qui crie dans le désert de l’Africanité.


LES PARADOXES AFRICAINS DE LA DUDH

Tout homme a des droits qui sont des avantages naturels dont il jouit, sinon dont il doit jouir. Cela dit, la Déclaration Universelle des Droit Humains (DUDH) rien de nouveau à l’humanité. Elle ne fait que rappeler les droits que l’homme et qu’il ignore ou qui sont ignorés. Et c’est en cela d’ailleurs qu’elle s’avère positive. En effet, il existe des hommes qui ne connaissent pas leurs droits et qui, de ce fait, sont en frustrés.

Ainsi, la DUDH, telle que proclamée en 1948, et rappelant aux uns qu’ils ont des droits, et aux autres qu’ils ne sont pas les seuls à avoir des droits, est un idéal que tout être humain doit s’efforcer d’atteindre. En fait, c’est par le respect réciproque de nos droits que nous pouvons co-habiter, c’est-à-dire vivre ensemble en parfaite harmonie, et non vivre les uns avec les autres.

Mais, disons-le, si les droits humains ont été déclarés pour éviter des conflits entre les hommes, entre les sociétés voire entre les nations, ceux mêmes qui les ont proclamés et qui les défendent n’en usent pas dans ce sens au contraire. Ils ont érigé la DUDH en armes de conflits. Arme qu’ils prêtent aux autres pour s’entre-tuer. Les droits humains m’apparaissent de cette façon un idéal seulement dans sa forme, c’est-à-dire dans sa déclaration, sur papier, théoriquement et superficiellement ; car dans la pratique, les promoteurs mêmes de la DUDH en usent de façon gauche. Cet « idéal » tant prôné et imposé à tous les hommes n’était en réalité qu’un vilain monstre masqué du visage d’une colombe, qui fera voir son vrai visage plus tard. Les droits de l’homme, qui sont naturels, dont est doté tout homme en venant au monde, comme le stipule d’ailleurs la DUDH en son article 1er, ces droits ont été artificialisés, modifiés, gauchis. La réalité est que, c’est parce que les Occidentaux sortaient de deux guerres qui ont été une catastrophe pour eux. Ils ont donc trouvé cette astuce pour ne plus y sombrer. Ils avaient peur d’une autre guerre qui en serait une de trop. Pour ce faire, ils ont re-établi ces droits. J’ai dit « re-établi » car, comme je l’ai mentionné plus haut, ce sont des droits naturels, accordés par Dieu aux hommes, l’homme étant des animaux. Les Occidentaux ont donc décidé de les établir une troisième fois en les modifiant (il y a déjà eu une Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789). Cependant, ils semblent ignorer qu’il n’est pas suffisant d’avoir des droits ou de savoir qu’on en a ; l’essentiel, c’est de se les respecter mutuellement.

Les Occidentaux, en déclarant les droits humains en 1948, n’avaient pas à l’idée de respecter un quelconque droit à qui que ce soit. C’était plutôt pour se protéger, car à la vérité, le vrai motif d’une nouvelle déclaration des droits humains est la peur de la mort et de la misère. L’homme, par nature a peur de la mort, et use de tous les moyens à sa disposition pour se maintenir en vie, fusse-t-il au détriment des autres. Et cela, le philosophe britannique Thomas Hobbes l’avait bien perçu déjà au XVIIe siècle. L’homme peureux est, pour ainsi dire, capable des plus grands vices, même gauchissant ses propres droits.

La DUDH est, comme nous nous en rendons compte, un des moyens utilisés par l’Occident pour se maintenir, pour échapper à la mort ; cette mort atroce due à la guerre et ses corollaires.

Ah ! Je comprends donc ! Le peureux représente un danger flagrant pour les autres. Et les Occidentaux n’y ont pas fait exception. A telle enseigne qu’ils sont devenus les bourreaux de la pauvre Afrique qu’ils détruisent, en commençant par opposer les Africains. Ils sont à la base des conflits en Afrique. Aucun Africain n’a jamais fabriqué une bomme. Ce sont les Occidentaux qui fabriquent les armes, les vendent, et souvent les distribuent gratuitement. Le faisant, ils s’enrichissent par la mort des milliers d’Africains dont ils exploitent les terres et sous-sols. Et après cela, ce sont les mêmes qui parlent de prolifération des armes en Afrique, et décident des embargos.

Eux, ils sont respectueux des droits humains. Mais, comment traiter l’autre de violateur des droits de l’homme pendant que c’est nous qui fabriquons et lui fournissons l’arme destructrice (armes à feu, Coup d’Etat, corruption, arnaques, etc.) ? En effet, voici leur phrase adorée : « Cet acte représente une violation grave des Droits de l’Homme ». Acte qui est toujours pour les autres, au point de faire des Africains à la fois les bourreaux et les victimes.

Contre les Droits de l’Hommes, les Africains meurent. Au nom des Droits de l’Homme, les Africains sont transférés par vagues à la Cour Pénale Internationale (CPI). Curieux droits ! Pauvre Africains ! Il faut trouver les moyens de sortir de ce bourbier. Pour ce faire, il faut la proclamation et la défense des droits humains qui prennent en comptes les réalités africaines absentes de la DUDH. Ne comptons pas sur les programmes de gouvernements occidentaux ni sur l’ONU ni même sur l’AU pour le faire. Il faut des volontés audacieuses et personnelles des Africanistes… Il faut rêver l’Afrique.

Doh Koué, La voix qui crie dans le désert de l’Africanité.


Chez moi, c’est …Quand on pique la machette dans le sol, le ver de terre a la chair de poule

Lorsqu’on plante la machette dans le sol, le ver de terre a la chair de poule.

Le ver de terre vit naturellement dans le sol. Et il n’est pas logé très en profondeur. Quant à la machette, elle est un outil de travaux champêtre, utilisé pour le défrichage, l’abattage, le planting. Il sert à découper aussi la viande, et coupe celui qui la manipule s’il fait mal. Toujours tranchant pour un « vrai garçon » au village, la machette est donc tout aussi utile que redoutable.

Si l’on est capable de couper ce qui est dur avec la machette, qu’en serait-il pour le ver de terre, sans os? Elle est une terreur!

Ce proverbe est prononcé généralement, lorsque par exemple, ayant égaré un objet, l’on tente en vain de retrouver le ravisseur qui, lui, reste muet à nos plaintes et autres gémissements. En ce moment là, des injures et malédictions ne tardent pas à sortir de la bouche de la victimes. On peut entendre alors de phrases telles que: « Que celui qui a volé mon objet fasse la diarrhée toute la journée » ou « C’est quel vilain paresseux qui n’est pas capable de se procurer … » Ces phrases délibérément provocantes ne tardent pas souvent à susciter la réaction du « coupable » visé indirectement par les injures et malédictions.

A ce moment, la victime peut dire: « c’est le ver de terre qui a la chair de poule lorsqu’on message de plante la machette dans le sol ». Autrement dit, comme le ver de terre qui risque d’être tranché par la machette si celle-ci venait à être poussé un peu plus en profondeur dans le sol, ainsi en est-il du coupable qui ne veut pas l’avouer, face aux malédictions. Il réagit justement parce qu’il sait qu’après la diarrhée, on pourrait arriver à: « Qu’il meurt celui qui m’a volé et ne veut pas se déclarer ».

Doh Koué, Proverbe Kroumen (Sud-ouest de la Côte d’Ivoire)

 


Chez moi, c’est… REPENSER L’AFRIQUE

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                Afrique! Notre Afrique

Penser ou du moins ré-penser l’Afrique afin de lui donner un nouveau contenu; tel est mon rêve. Et c’est ce rêve qui m’a conduit à faire la philosophie comme étant le champ de la réflexion critique par excellence. Et c’est pourquoi aussi, étant étudiant en philosophie, je me suis orienté vers la recherche sur l’identité africaine.

Mais je ne saurais me confiner dans la sphère académique ou estudiantine. Il me faut me libérer des contraintes académiques pour prendre mon envol dans une écriture libre me permettant de véhiculer ma vision de l’Afrique et du monde.

Pour moi, l’Afrique doit d’abord se replier sur elle-même, s’étudier profondément afin de se bâtir une identité face aux autres identités humaines, notamment l’identité occidentale et de plus en plus l’identité orientale.

L’Afrique doit donc se construire sur un modèle propre, en suivant la voie occidentale du retour aux valeurs anciennes peut-être, mais non en prenant l’Occident comme un modèle: il est loin de l’être.

Le monde dominé par l’Occident est en perte d’identité culturelle. L’homme perd le goût de la spiritualité dans le développement technoscientifique occidental.

Le devoir de l’Afrique aujourd’hui est, pour ainsi dire, de se présenter à « l’universel rendez-vous du donner et du recevoir », non pas avec les mains pleines de cacao, d’or et de coltan, mais avec un regain de spiritualité qui ramènera l’homme sur la voie du développement vraiment durable.