Adieu à toi , l’enfant béni de l’Afrique.
Aujourd’hui , l’humanité perd un de ses enfants les plus chères. Comment ne pas parlerde Madiba en ce jour ? Ceci ne sera qu’un article parmi tant d’autres mais nous nous devons de rendre un hommage à la hauteur de l’homme que fût Nelson Mandela même si cet hommage ne pourra jamais égaler sa grandeur.
Le bouillonnement des médias et des réseaux sociaux en dit long , peut être en faisons nous trop. Mais cet « excès » bienfaiteur ne fait que nous ramener à une triste réalité de notre histoire . Connaîtrons nous encore de grands hommes comme Mandela , Ghandi , ou Martin Luther King , de ceux qui ont fait rayonner la paix dans le monde et qui nous donneront encore cet espoir d’atteindre la paix ultime ?
Chacun de nous est marqué par l’histoire de cet homme. Personnellement , je retiendrai de lui mon premier article publié à El Watan , à la suite de son hospitalisation. Les journaux ont cette anticipation morbide mais essentiel à devoir préparer un article dans le cas où il décéderait. Pour mon article , ce ne fut pas le cas , mais nous étions à une période où chaque jeudi (jour de bouclage) nous apportait de nouvelles informations concernant une dégradation de son état de santé. De Juin à Décembre , il aura parcouru un long chemin vers la liberté , la sienne.
Nous connaissons à peu prés tous quelques pans de son histoire. Son emprisonnement , sa cellule à Robben Island mais surtout sa lutte contre l’apartheid , qui a donné lieu à la bien-nommée « nation arc-en-ciel ».
« Algeria made a man out of me »
Mandela a eu une histoire d’amour et d’amitié avec l’Algérie. Un lien que les Algériens garderont à jamais avec lui.
En 1961 , un an avant l’indépendance de l’Algérie , Nelson Mandela reçoit une formation militaire au sein de l’ALN (armée de libération nationale) où il se lie d’amitié avec Chawki Mostefai (alors représentant du gouvernement provisaire algérien.) , et Ahmed Ben Bella.
En 1990 , après sa libération , il revient en Algérie où il prononce cette phrase chère aux Algériens « Algeria made a man out of me ».
Entre temps , l’Algérie n’a cessé de former des officiers de l’ANC (african national congress) pour libérer l’Afrique du Sud du joug ségrégationniste. Parallèlement , une lutte diplomatique acharnée fut menée contre l’Apartheid en excluant l’Afrique du Sud de l’ONU en 1974 , alors que l’Algérie représentée par un certain Abdelaziz Bouteflika présidait la séance plénière.
Alors , en tant qu’algérienne , africaine et citoyenne du monde , je te promets Mandela , de finir « Un long chemin vers la liberté » , d’admirer tes multiples chemises bariolées , et de continuer chaque jour de donner une chance à la paix.