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Tchad : la Minusma se sert de l’armée tchadienne

La Mission des nations-unies au mali utilise la force tchadienne comme un bouclier. Le gouvernement tchadien n’en veut plus de ce sort réservé à son armée. Il accorde un délai de quelques jours à la Minusma pour revoir leur comportement vis-à-vis du contingent tchadien. Au cas contraire, un retrait sera envisagé. Le chef de la mission réfute quant à lui.

Des soldats de la FATIM. Credit photo: https://infotchad.com

J’ai souvent entendu les médias, les hommes politiques, les militaires parlé de bouclier anti-missile. Un moyen d’empêcher ou d’arrêter un missile lancé pour atteindre sa cible principale, dans le domaine militaire. On le trouve généralement dans les pays dit « grandes puissances » Aujourd’hui, c’est l’armée tchadienne qui est utilisée par la Minusma pour se prémunir contre les ennemis de la paix (les jihadistes).
Placée au nord Mali, dans les grottes du Kidal et de Tessalit, sous le commandement de la mission onusienne, l’armée tchadienne est positionnée comme sous prétexte d’un protège. Un système de positionnement qui n’est pas du gout du gouvernement tchadien. En l’espace de moins de trois semaines, le Tchad a compté plus d’une dizaine de victimes. Un fait que je trouve déplorable. Je pense que les familles de victimes recevront la compassion de la part de tous les tchadiens.

Notre armée vit dans une situation lamentable, voire épouvantable

Le contingent tchadien a toujours vécu d’énormes difficultés. Cinq soldats tchadiens de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués le 18 septembre par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, près d’Aguel’hoc. Ici au pays, la politique a du mal à digérer cette situation affreuse.
« Le gouvernement tchadien constate avec regret que son contingent continue à garder ses positions au nord Mali et ne bénéficie d’aucune relève. Pire, notre contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation » déclare  Hassan Sylla Bakary, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien. Il accuse ouvertement la mission de l’ONU au Mali d’avoir usé le contingent tchadien. L’on fait part de sa colère et de ses critiques. Une  semaine du changement de position est accordé par le Tchad à la Minusma, passer ce délai, on songe à un retrait de l’armée tchadienne.

Minusma ne croit pas à la déclaration du Tchad

Le chef de la Minusma, remet en question la déclaration de l’Etat tchadien et réfute un éventuel retrait de l’armée tchadienne, il assure comprendre les autorités tchadiennes. « Je comprends très bien ce qu’a dit le Tchad. C’est le pays qui a fait, je crois, le plus pour le pays. Ils ont perdu beaucoup d’hommes. J’étais vraiment attristé et je voudrais présenter mes condoléances aux familles. J’ai aussi beaucoup de respect. Ce sont des troupes qui connaissent bien le terrain, qui ont montré beaucoup de courage. Ils ont aussi payé de leurs vies pour ça », explique Bert Koenders.

« C’est pour eux très difficile de voir de nombreux Tchadiens être victimes de ce qui s’est passé, et c’est pour ça qu’on va voir ensemble comment les positions des forces tchadiennes peuvent être renforcées. Il faut les soutenir », affirme-t-il encore.  Je vois c’est comme si la Minusma ne peut plus défendre la cause malienne sans le Tchad.

Parfois les gens accusent le Tchad, pourtant ils ont raison. Et de fois, le Tchad accuse les gens et c’est normal d’ailleurs.