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Sissi démissionne. Quel avenir politique pour l’Égypte ?

Le chef de l’armée égyptienne, Abdul Fattah al-Sissi, a annoncé sa démission lors d’un discours retransmis par la télévision publique, dans la soirée de mercredi.

 

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Le général Sissi a pris la décision de se retirer de l’armée, en vue de présenter sa candidature aux élections présidentielles.

L’annonce de sa démission était très attendue par les Egyptiens car Sissi dispose du soutien d’une large partie de l’opinion publique. Il est considéré comme le favori de ce scrutin très attendu.

Mais ses opposants le tiennent pour responsable de la répression qui s’est abattue sur les Frères musulmans- congrégation à laquelle appartient l’ancien président Morsi- et alertent la communauté internationale sur les risques d’un retour à l’autoritarisme.

L’homme politique affilié à gauche, Hamdeen Sabahi, arrivé troisième aux élections de 2012, est le seul autre candidat à avoir officiellement présenté sa candidature.

Que nous attendions ce que peut nous cacher l’avenir politique de notre pays.


Une réforme nécessaire pour l’éducation en Egypte

 

Crise sécuritaire, politique, sociale et économique, telle est la conjoncture de l’Egypte ces derniers temps après la révolution du 25 janvier.

Mais à part tout ce que nous venons de citer, reste en vigueur une question fondamentale : la réforme nécessaire et urgente du système d’éducation et d’enseignement.

Même si cela peut paraître étrange de traiter ce sujet dans de telles circonstances, il nous semble au contraire essentiel. Selon nous, il sera difficile d’établir un système démocratique viable et durable sans une réforme de l’éducation et des initiatives de sensibilisation, fortes et profondes.

Compte tenu de la situation politique, économique et sociale en Egypte, il serait étonnant que ces réformes soient une priorité ou voient le jour à court ou à moyen terme.

L’actuel gouvernement, constitué de personnes compétentes et hautement qualifiées, devrait redresser et relever un système qui pourrit et se désintègre depuis les années 1950. Aux problèmes d’infrastructure et d’ordre budgétaire qui enfoncent un peu plus un système déjà croulant, il faut rajouter les problèmes d’idéologie véhiculée par ledit système. D’une part, la plupart des enseignants se comportent d’une manière extrêmement autoritaire, laissant peu de place à l’élève pour s’exprimer ou questionner son autorité. Et d’autre part, nous assistons depuis Nasser, et Sadate en particulier, d’abord à une forte idéologisation, puis à une islamisation des programmes scolaires. Sous Moubarak, l’édifice déjà lézardé n’a fait que se désintégrer un peu plus, non seulement par manque de moyens, mais par une forte volonté réfléchie et consciente de soumission du peuple tant par les méthodes pédagogiques, que par le curriculum.

Dans un sondage, réalisé au mois de septembre par Basera, il est apparu que uniquement 7 % des personnes interrogées considéraient l’amélioration de l’enseignement comme un point important à inclure dans la rédaction de la future Constitution.

Il sera certes très difficile, mais nécessaire, de réviser et de réformer le système d’enseignement égyptien, et de ne pas considérer cette réforme comme étant un luxe ou un caprice.


L’enseignement du français en Egypte

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À l’occasion du mois de la Francophonie, nous avons décidé de consacrer cette semaine à  tout ce qui est en relation avec la langue française en Egypte. Aujourd’hui, une interrogation : quelle place le français occupe-t-il dans le système éducatif égyptien ?

De prime abord, l’Egypte est une vieille terre de francophonie. La langue française occupe une place importante dans le système éducatif. Mais il faut prendre en considération qu’il existe en Egypte deux circuits différents d’enseignement de la langue française.

Nous avons, d’une part, les élites qui cherchent à éviter le système public d’enseignement. Ces familles mettent leurs enfants dans les écoles françaises grâce à leur bonne réputation. De ce fait, elles maintiennent l’attachement au français.

D’autre part, l’Egypte dispose plus de 20 millions d’égyptiens scolarisés dans le système public. Ceux-ci étudient le français comme seconde langue en Egypte. Mais le français reste la langue la plus importante après l’anglais, enseigné lui dès le primaire. Les lycéens disposent de deux années pour apprendre le français, dans ce qui équivaut aux classes de seconde et de première. Concrètement, cela signifie onze mois d’apprentissage, dans des conditions très difficiles, avec des classes de quarante élèves en moyenne.
Ceci dit que l’Etat et la France doivent collaborer pour trouver des solutions afin d’améliorer l’enseignement du français dans les établissements publics égyptiens. Ceci se fait par le déplacement de l’enseignement du français dès le collège, soit cela sera fait via l’enseignement à distance étant donné que nous sommes dans l’ère du numérique, soit se fait en présentiel via les Instituts Français d’Egypte.