Valy

Une nouvelle année à Mayotte

2017, un retour dans le monde du blog…

Après trois ans de « silence blog » (terme mis à jour de « silence radio »), je commence 2017 avec la volonté de reprendre le clavier (et non plus la plume). Étant devenue maman d’une adorable chipie, l’adaptation – et aussi l’acceptation – au remaniement de mon emploi du temps dicté par une poupée n’est pas de tout repos. Moi qui pensais qu’il fallait bien savoir aligner les mots pour asseoir son autorité… Finalement un bébé m’a prouvé qu’il suffit de crier ou pleurer à chaudes larmes pour avoir ce qu’on veut, pas besoin de vocabulaire fourni ! Ceci étant, ma petite bouille me réchauffe le cœur, d’autant plus que j’ai déménagé sur une île où le soleil est au rendez-vous toute l’année : Mayotte!

 

… du petit caillou appelé « Mayotte ».

Bien que n’ayant figuré dans aucun de mes anciens plans, je vis actuellement à Mayotte, vous savez ce petit caillou qu’on ne trouve jamais sur une carte du monde classique ! Pour résumer, Mayotte nage dans l’Océan Indien, se trouve dans l’archipel des Comores, et est devenue le 101ème département de France depuis 2011. Par ailleurs, les originaires de l’île sont des « mahorais » qui parlent plus « shimaoré » ou « kibushi« , dialectes proches des sakalava de Madagascar que français. En tant que malgache, je ne me sens pas du tout en terre inconnue quant à la langue… un peu moins en terme de culture.

Un Noël en culture étrangère

Mon premier Noël mahorais fut en 2016, un Noël en « France musulmane » ! J’aime bien ce terme qui forme un contraste similaire au « clair obscur » vu que la religion est un sujet sensible. Par exemple, les convictions chrétiennes quant à la Nativité n’ont finalement été marquées que par les rayons « infinis » (bon, d’accord, j’exagère. Il n’existe pas tant de magasins que ça ici !) de jouets : le consumérisme à son apogée. On faisait facilement la queue debout dans les magasins… Par contre, dans les églises, il manque toujours des « chauffe bancs ».

Après, les non-chrétiens ont fait preuve d’un peu de patience comme les prix des « cadeaux » étaient bradés dès le lendemain de Noël. Du coup, la fin de l’année représente une période d’échanges de cadeaux pour tous les enfants. Pour conclure, en tant que consommateurs, nous avons l’illusion d’exprimer nos besoins… alors qu’en réalité, ils sont guidés par ce qu’on nous offre : vive le capitalisme !

 

Bonne année 2017

Ceci étant, ce que je nous souhaite pour et à partir de 2017, c’est de revenir aux valeurs fondamentales de l’homme, faisant abstraction (autant que possible) du matériel ! « Collect moments, not things !« 


Ankilalao – Concours de poèmes sur les droits de l’homme pour le blog action day

Traduit de la version Malagasy sur le blog Ankiteny.

Le concours de poèmes sur les droits de l’homme, lancé sur facebook par Ankiteny, a pris fin ce jour, en guise de participation au blog action day.

Sur les 11 participants, aussi talentueux les uns que les autres, les poèmes ont été écrits en Malagasy, Anglais et Français. Nous rajouterons au fur et à mesure les contributions hors concours… puisque l’essentiel, c’est de s’exprimer.
Le poème gagnant est celui qui a obtenu le plus de « j’aime », à savoir celui de Malala Ramanitrera que nous avons eu l’honneur d’interviewer.
Ankiteny : Malala Ramanitrera, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

MR : Grande voyageuse, j’ai eu l’opportunité d’être en contact avec des cultures différentes sous toutes les latitudes. Tout d’abord, je m’intéresse à l’humain et aux droits de l’homme. Sans être une activiste forcenée, j’ai eu l’occasion en 2002, de diriger une association internationale pour la défense des droits de l’homme à Madagascar, réunissant plusieurs nationalités différentes – ce qui nous a permis d’agir et d’influer sur le cours des événements sans être taxés d’ingérence. C’est un expérience dont je suis fière car c’est bien la seule fois où la communauté étrangère vivant à Madagascar, s’est activement impliquée pour les droits des Malagasy. Pionniers dans l’utilisation de l’Internet comme vecteur de communication et d’information, nous avons pu faire parvenir l’alerte sur la situation qui prévalait au pays au-delà de nos frontières – ce qui nous a permis d’être en contact avec des associations telle que Survie de F.X Verschave et des journalistes étrangers. J’ai parallèlement entamé une action de sensibilisation aux Droits de l’Homme et à l’éducation citoyenne aussi bien à la radio, à la télévision ou dans la presse écrite – en l’occurrence, L’Express de Madagascar. Etant binationale, je suis plus connue sous mon nom français dans mes actions publiques. Mon intérêt pour les Droits de l’Homme n’est pas nouveau ; c’est aussi un des ‘topics’ de prédilection que j’ai enseigné à l’American Cultural Center à l’époque. Consciente de l’importance de l’éducation, j’ai plus d’une décennie d’expérience dans ce domaine tant en France qu’à Madagascar. J’ai été Coordinatrice de Programme pour un centre de partage de connaissances faisant partie du réseau mondial de formation pour le développement, affilié à l’Institut de la Banque Mondiale et membre de l’Association Africaine des Centres d’Enseignement à distance. Actuellement consultante en Renforcement des Capacités, j’effectue différentes missions dont l’actuelle pour la WCS, une évaluation de portfolios d’enseignement des enseignants universitaires en vue de leur certification pour l’enseignement actif de la conservation de la biodiversité.
Pour directement contacter Malala Ramanitrera : LinkedIn, Email.

Ankiteny : Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a motivé à participer à Ankilalao, concours de poèmes sur les droits de l’homme ?  
MR : En voyant le thème du concours de poème lancé par Ankilalao, j’ai été tout de suite intéressée par le fait de toucher directement et immédiatement le public. éventuellement de recueillir des commentaires. Facebook est un moyen formidable d’échanges et d’interaction et permet de prendre la température de l’opinion, surtout en cette période pre-électorale assez troublée. Force est de constater que beaucoup ne croient plus aux promesses populistes émises par les candidats et souhaitent voir des actions concrètes en vue du mieux-être de la population. D’autre part, les moyens considérables déployés lors de cette campagne ont un caractère indécent lorsque pour plusieurs millions de nos concitoyens, le minimum vital n’est même pas assuré – sans parler de leurs droits les plus basiques. Ce poème est donc un cri d’alerte pour rappeler l’urgence et la priorité aux politiciens qui prétendent accéder au pouvoir. Qu’ils ne s’écoutent pas trop parler mais qu’ils ouvrent les yeux et écoutent, pour agir véritablement pour la population et leur rendre leur dignité. Seul un peuple debout pourra œuvrer pour son développement.

Ankiteny : Voulez-vous ajouter quelque chose ?
MR : J’espère que l’éducation deviendra une question prioritaire dorénavant. C’est l’unique moyen pour réduire la pauvreté de manière efficace; une population éduquée connait ses droits et ses devoirs fondamentaux, est à même de contribuer activement au développement du pays et accroître ses revenus, a une meilleure santé, vit dans la paix et contribue à la protection de son environnement. Avoir une masse critique de citoyens éduqués est une condition nécessaire pour Madagascar pour une vraie transformation et un véritable développement.

Les autres poèmes aussi intéressants et profonds les uns que les autres, sont ci-dessous :

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AOKA TSY…
Raha zo no resahina:
Tsy mifidy firazanana,
tsy mifidy fiaviana
fa mitaky fitoviana.
Koa fanairana no atao,
aiza ho aiza izato ianao?
Ô ry olom-pirenena
mifohaza,miarena!
Fa samy manan-jo hihaina,
an-kahalalahana hisaina.
Manan-jo haneho hevitra
ary koa hanapa-kevitra.
Hihinana,hitafy,
hiala sasatra tsy hiafy;
hankafy ny zava-kanto,
handrindra fiainana milanto.
Koa aoka tsy holotoina,
tsy hofafàna na hovonoina
ireo zo maha-olombelona,
Tsy ho donto,tsy ho domelina.

Doria RAZAFIMANDIMBY
8 Oktobra 2013

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JEREO
Zareo koa mba te ho soa
mba te hiadana ho sambatra fa manan-jo
mba te hanana trano hialofana amin’ny orana izy
mba hajao ny vehivavy sy ny ankizy
mila fahafahana izy haneho ny heviny
lay hoe demokrasia no mba revireviny
satria na nodoranao aza ny rovany
dia ny zony no mijanona ho lovany
eny lay zo maha olombelona na hoviana tsy ho ravany
sento kely mandravaka ny tavany no mba hery entiny mihatrika ny androny
hitadiavany sakafo sy fitafy hitovizany amin’ olon-drehetra azahoan’ny anjara masoandrony
manan-jo ny olon-drehetra ho tony, hiteny, ahalala ny taniny ary hampandroso ny tenany

Tarika Zanadjah’z

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Homme – Droits – Universel
O toi, fervent protecteur de l’Homme
Tu parles de dignité,
Mais les victimes de guerre dont on ne peut plus faire la somme
Me fait douter du sens de l’humanité
O toi, fervent gardien des Droits
Tu parles de liberté,
Pourtant condamnés sont mes choix qui ne leur conviennent pas
Même si le bien-être de la communauté je n’ai dégradé.
O toi, fervent défenseur de l’Universel
Tu parles d’esprit de fraternité,
Mais tu trouves acceptable et naturel
Ceux qui, par les frontières géographiques, cultivent la disparité.
Et si pour changer, tu cessais de parler,
Mais plutôt d’actions, me montrer.
Valisoa Ram Ram
09 Octobre 2013

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Ny zon’olombelona ve ?
Zon’ny vehivavy sy ny lehilahy, na kely na lehibe !
Zon’olombelona hoe ?
Zo fototry ny fiainantsika, iankinan’ny ain-dehibe !
Ny zon’olom-belona anefa
Ankehitriny toa mirefarefa
Satria toa tsy misy manaja
Toa very hasina sy very haja!
Ny zon’ny tsirairay hiaina
Feran’ireo kely saina
Ny zon’ny rehetra hianatra
Tsy raharahian’ireo tia voninahitra
Ny zon’ny olona mba te ho salama
Toa miporitsaka, tsy hita, tsy tana!
Ny zon’olombelona anefa
Amin’ny tsirairay no miantefa
Mila ampianarina ny rehetra hahalala
Fa ireo zo ireo, tsy misy tombo sy hala
Na mahantra ianao na manan-karena
Ny zo mitovy foana fa tsy misy mihena
Ka nahoana ny sasany no havela hanjakazaka
Fa ny ambony kosa izany natao hizaka?
Ny vehivavy aondrana, ny ankizy ampijaliana
Ny be antitra tsy misy mpijery, ny zaza ariana
Ny andavan’andro mangidy, tsy misy hamamiana
Toa maty ny fanantenana sy ny faniriana
Kanefa raha voaaro ny zon’olombelona
Vetivety ny tsiky dia ho tafaverina!
Koa fantàro ary ny zonao, ny zontsika
Fantàro sy arovy ireo tsy hisy hipiaka
Ampianàro ny tapaka sy ny namanao
Hoe ny zon’olombelona tsy aterin-kalao!
Fa ireo mpitondra indrindra indrindra
Ireo mpandrafitra sy ireo mpandrindra
No mila ampianarina ombieny ombieny
Ny hankato sy hiaro ireny zon’olombelona ireny!
Satria ny rehetra voafen’ny lalàna
Fa tsy hoe “izaho manana ka tsy te-hahalala”
Ianareo manam-pahefana dia tsarovy
Fa ianareo no tokony hivoy ny zo mba hitovy
Fa tsy ianareo indray sanatria
No hambotry ireo efa mania!
Tsotra ny hafatra: fantàro, arovy ary hiano ny zonao
Aza avela hisy hanembatsembana ireo fa anao!
Raha misy tsy faly dia mahazo mototra
Fa tsy misy tokony afaka handika ny zo fototra!
Ke – 16 oktobra 2013
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ZOKO, ZONAO, ZONTSIKA, ZONAREO…!
Raha ny zon’ny olombelona no asian-teny.
Dia izao no mba hafatra ombieny ombieny:
Mila HAJAINA sy AROVANA hatrany;
Mba TSY HISY HANOSY na koa hanambany.
Zon’ny tsirairay ny hiaina finaritra;
Hiaina malalaka tsy misy fetra voafaritra.
Tsy azon’iza terena na fehezina izany:
fa zon’ny olona rehetra miaina ambony tany.
Manan-jo ny tsirairay ka mendrika hohajaina.
N’izaniza olombelona; velona, miaina.
ka anjaran ny tsirairay ny MIARO ny zony:
Mba tsy ho hitsahan’ny hafa intsony.
Ny olona rehetra de mitovy!
Na lahy na vavy na zovy…
Na inona lokony na avy aiza fiaviny:
na inona ananany na inona tiany…
DIA MITOVY AVOKOA SATRIA SAMY OLOMBELONA:
MANANA NY ZO REHETRA MAHAOLOMBELONA.
Jean Noelson Andrianiaina
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Apologie de l’abolition
Une vie pour une erreur,
Une erreur pour justice.
Une folie dans les mœurs
Pour endiguer des vices.
Le méritent-ils
Ces meurtriers, ces sicaires,
Ces hommes fous, ces hommes vils,
Qui aux derniers mots d’un vicaire
Se noieront dans l’angoisse
De connaitre la réponse
Qui rempli temples et paroisses
Sans espoir de délivrance ?
Si Dieu dans sa sagesse
Exulte par la création,
Croyez en son allégresse
En prônant l’abolition.Ces clients du pont des soupirs
N’ont points une vie inférieure
A une peine pour gésir
Ne perpétuant que le malheur.Les exécuteurs des hautes œuvres
Ne seront mieux que ces pleutres
Si par vocation ils œuvrent
Et légalisent ainsi ces meurtres.

Que ces piètres Atropos
Épargnent ces rebelles miséreux,
Et gardent vide ces fosses
Au grand bonheur de Dieu.

Ayez l’audace, ô citoyens
De faire fi de l’ineptie.
Qu’ici bas existe des moyens
Pour faire face à l’idiotie.

A l’instar de ces grandes gens,
Comme se sacré Badinter,
Tous ensemble osons
Raviver la dignité sur terre.

Oublions ces barbaries moyenâgeuses,
Dans cette société nouvelle.
Ces vétustes pratiques tueuses,
Pour faire preuve de nos potentiels.

Juges, vos mains ne sont point divines.
Laissez donc au seul créateur
Le privilège de la fin comme de l’origine
Et non d’un quelconque prêteur.

Que rien ne soit supérieur à la vie,
Ni jugement ni peine.
Qu’importent vos envies,
De grâce, aidez pour que s’estompe la haine.

Billy Cosm Dred
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Inspiration présidentielle
Illustre candidat
Comment pourrais-je voter pour toi
Quand tes adversaires et toi
Colliez vos affiches ici et là
Comment pourrais-tu diriger ce pays
Quand tes partisants et amis
Ne respectent pas nos plus basiques lois
Dis nous comment tu feras?
Je te prie sois digne de ton statut
Fais entendre raison
A tous tes partisants
Ainsi tu pourras être ce président tant voulu
Comprends nos désarrois
En te voyant agir comme ça
Tu agis tel un vandal
A travers nos rues et ses dédales
Irfan Aly F. Abasbay
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Thought
Human beings: we are born to be free
Free from any shackles of norms.
Very existence is dignified to be free, since inception
Free from prejudices on color, creed, and forms.
Created from same elements and go back to same.
How? – Then – One is better to other?
How? – Then – One can judge the other?
How? – Then – One make laws for others?
We – the highest form of life
Why? Why any distinction, then?
We are born free, will die free!!
It’s our birth-right, none can invade
The right to live love and be free!
Priyambada Sinha
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Zo
Ny Zoako ve? , ny Zoanao ?
Izay mandreha, tsy vaovao
Efa filaza hatramin’ny ela
Saingy apetraka, avela
Dia samy mitanisa ny azy
Samy manana Lazaina
Ao ny hafa mamazivazy
Ho an’ny lahy sa ho an’ny Vavy?
Manana aho, eny Hianao koa!
Ka aoka mba hifanaja
satry ny tena atao hoe Zo
Dia afa-miaina toy ny Zaza.
Izay fantako fa mety ho Zoako
Dia heveriko fa ho Anao koa
Ka mitandrina Aho , ataoko an-dohako
Ny fanajana ilay Zo
Ka manaja ny tenako aho
Dia hajaiko koa Hianao
Ka tsy mila hatoro hoe izao sy izao
Fa hianao Mahalala, Izaho tsy hatoro
Richard Rakotondranaivo
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DROIT est l’Homme
L’Homme est droit
ÊTRE un homme
Être droit
Avoir un droit
Pour savoir un homme
Faire son droit
Est ce le devoir de l’Homme
Éditer des lois
Coordonner notre vie
Limiter les émois
Quand tout est permis
Et si on a pas ce « droit »
On serait jamais un « homme »?
Des humains sans FOI
Immergés dans la monotone
Maintenant …
Allons tous, á bon droit
Quelques soit nos valeurs
Chacun peut toujours croire
Et d’espérer ses BONHEURS
Fanjanirina Issan Hamady
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MISY

Izaho sy ianao mahita fa misy, misy foana
Ireo zara raha miaina nohon’ny kibo noana
Tsy mba afaka mibanjina ny hafaliana manoloana
Misikin-kenatra am-balahana…

Misy maro any ho any fo mitempo hakiviana
Ireo mitolona isan’andro ao anaty fijaliana,
Mijinja fahoriana raha namafy fifaliana
Teny an-dàlana naleha.

Misy anefa isan-taona, na an-tsary na an-teny
Filazana hatraiza hatraiza, fanehoana ombieny ombieny
Ireo mpiaro ny “zo fototra”, ireo mpiaro ny “malemy”
Toa efa lasa rehareha…

Fa raha misy any ho any, tena sahy hijoro koa
Hampiseho amin-kasa ireo hoe “fiarovan-jo”
Dia mba ilazao re aho, hirotsahako ihany koa,
Fa vonona aho, “hiaro zo”.

Volatiana Rakotondrazafy

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ZO NY MIANATRA

Lay fanabeazana lova tsara indrindra
Mampaneho fiainana toa mirindra
Kanefa,indrisy,tsy mba kinasa
Toa ny tsy misy ,ka tsy hain’ny hafa

Ohatra amin’izany
Ireo olona ambanivohitra any
Eny na an-drenivohitra aza
Tsy mahalala akory
Ka ireo zanany tsy an-tsekoly
Kanefa mba tsy ho voambaka
Dia ampianaro ny zaza
Ka tsy hiambakavaka
Eo anatrehan’ny hafa
Indro ampahalalako anao
Fa zonao,zontsika ny mianatra
Indro ambarako anao
Fa vokatsoa ny tomaratra
Ahaizana sy ahalalana
Ka hampandroso ity tanàna.
Koa tena noraisintsika ve?
Ny ho beazina
Tena efa hiainantsika ve?
Sa hodina tsy arina.
Mila fanajana izany
Ka tsy atao raraka an-tany…

Junnu Randriambololona

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OMEO

Mba ho fanajana ireo zo

Omeo anay ny marina tokoa

Mba hanomezan-danja ny rehetra

Aoka ny fahafahanay tsy hisy fetra

 

Potika tokoa mantsy ankehitriny
Ireo zo noraiketina fahiny
Hany ka misy ny tsy fitoviana
Amintsika zava-boary izay nohariana

Any ho any tsy hitantsika lavitra
Misy ireo tsy mihinana anefa miharitra
Koa anisan’ireo ny any an’efitra
Atao akory, inona ary no fanefitra?

Omeo hasina ny rehetra izay te hiteny
Henoy sy hajao fa misy dikany izy ireny
Hampitovio ny rehetra na dia maro loko tokoa
Tsy misy ambony na ambany fa iray avokoa

Omeo ny anjarany ihany koa ny ankizy
Mba hiaina anaty fifaliana lavitry ny ngidy
Na voafonja aza ireo olona sasantsasany
Olombelona izy ireny, mbola manana ny hasiny

Asio lalana mazava ho an’ny vehivavy
Ny ankizy sy tanora tsy hihafihafy
Fa raha ireo rehetra ireo no ho tanteraka
Andeha angeha jereo ny ho avy tsy handreraka

Hajao ny zonao sy ny an’ny hafa
Omeo lanja ireny mba tsy ho voafafa
Ka ho tanteraka ilay nofiko hatrizay
Hitovy zo daholo isika tsirairay

Miora Rakotovao

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Alors Dites-moi, à quoi ai-je droit

Si jour après jour ma vie n’est qu’effroi

Si à l’imminence de chaque lueur, mes vivres décroissent

Si en chaque circonstance la déception me foudroie

 

S’il vous plait, de l’aide, car je sais, moi
Quels sont mes droits et en quoi je crois
A une vie, à des études à ma liberté et à une voie
Pour me débattre et trouver mon chemin dans ce monde sans loi

Je ne réclame pas vos vies, je ne réclame pas vos toits
Je désire juste votre main, pour qu’ensemble et avec notre foi
Nous cessions enfin de servir de proie
À tous ces soi-disant dirigeants, et leader qui en fait sont maladroits

Bref, cesse de bavardage et de discours courtois
À présent passons à l’action, même dans ce désarroi
Soyons, tous, ce changement que l’on voit
Réclamons ceux a quoi on a droit

Nous, fils, filles enfants de MADA
Réveillons nous, et réussissons ce fameux exploit
Posons la première pierre pour faire entendre nos voix
Tout en promettant de ne pas trahir nos lois
À présent j’en suis sûre !! Ne me dite plus à quoi j’ai droit

Sakaiza Rasolofomanana

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Et si…

Et j’ai rêvé d’un monde meilleur
Où la vie est espoir
Espoir et fraternité
Un monde où règne l’égalité

Un monde révolu
Où n’existe aucune discrimination
Quelle que soit Ma tribu
J’aurais Droit à l’expression

Un monde sans torture
Où je me sentirais en sécurité
Et chaque âme même sans armure
Ne ferait face à ce danger

Et c’est ainsi que je me suis réveillée
Et faire face à la vérité
A quoi me servirait la liberté
Si on ne respecte point mes Choix ?
A quoi me servirait la liberté
Si on m’enlève mes droits ?
Lysa Miangaly

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ZON OLOMBELONA

Ny olondrehetra izay velona
Dia manana zo sarobidy
Io ilay hoe “Zon’olombelona”
Tsy sandaina ary tsy amidy

Io ilay zo ny hitafy sy hihinana
Hanana trano koa honenana
Hotsaboina raha sahirana
Hiaina sy handry fahalemana

Io ilay zo hiaina finaritra
Anaty tontolo madio
Satria loto, fako tsy fiaritra
K’handitsoka toy ny tadio

Zo ny horaisina an-tanana
Ra(ha) tsy mahavelon- tena intsony
Fa tsy avela ho faty andalana
Toy irony adala irony…

Io ilay zo ny ho arovana
Raha indrisy tojo ankaso
Anananan’ny fadiranovana
Mifonja toy ny malaso

Io ilay zo ny hiaina, ho tony
Ho lavitra tsindry hazo lena
Koa irony mpirehareha irony
Mila faizina, resena..

Io ilay zo izay maha olona
Satria ny olona fanahy
Koa tena ilàna tolona
Hiaro ny zonao sy ny ahy

Masina ny Zon’ny velona
Fa tsy fotaka hosena
Tena zontsika olombelona
Mila hajaina, mila ekena

Ny Soatiana


Histoire de l’enfant malgache : « Ce que vaut la vie de ma famille »

Bonjour, je m’appelle Aina – qui veut dire Vie en malgache -, j’ai 8 ans et je suis malgache.
– J’ai trois frères et deux sœurs avec qui je partage ma chambre. Mes grand-parents et deux oncles et tantes vivent dans la même maison que nous.
– Mon père va aux champs tous les jours et ma mère travaille ponctuellement, selon les opportunités qui se présentent à elle. Sinon, elle vend des beignets de bananes.
– Seulement deux de mes frères vont à l’école publique parce que mes parents n’ont pas assez d’argent pour acheter des fournitures scolaires pour tout le monde. Ils marchent environ deux heures par jour pour se rendre à leur école.
– Mon jour préféré est le dimanche parce que c’est le seul jour de la semaine où nous mangeons de la viande. Quand le riz ne monte pas assez, nous mangeons du manioc et il nous arrive de ne manger qu’une fois par jour.
– Moi, je ne vais pas à l’école parce que j’aide ma mère dans ses petites affaires comme aller prendre de l’eau au puits pour qu’elle puisse faire à manger et nettoyer la maison. Nous n’avons pas d’eau courante à la maison.
– Quand ma mère n’a pas trop besoin de moi, parfois, je vais au vidéoclub d’à côté pour regarder la télévision. J’aime bien les séries américaines. Je rêve d’aller un jour en Amérique.
– Nous n’avons pas l’électricité chez nous ; mes frères étudient avec une lampe à pétrole le soir parce que les bougies sont plus chères. Nous n’avons pas de réfrigérateur pour stocker de la nourriture, nous mangeons des produits frais et biologiques.
– Le mois dernier, ma petite sœur était malade et maman et moi l’avions emmenée au centre de santé de base (CSB). Cette fois, nous avons pu la soigner avec des médicaments à la portée de notre modeste bourse. Mes cousins de l’Est n’ont pas toujours cette chance ; plusieurs sont morts du paludisme et de la diarrhée.
– Il m’arrive de vendre les beignets de ma mère et je profite des campagnes de sensibilisation au village pour en vendre plus et écouter tous ces gens qui viennent d’ailleurs pour nous parler de notre mode de vie et environnement. Ils nous disent de ne pas prendre le bois de la forêt, de protéger les animaux comme les lémuriens et les tortues, de traiter l’eau pour qu’elle soit potable, d’utiliser des toilettes « hygiéniques ». Ils nous disent ce que nous devons faire et nous écoutons. Je voudrais tellement aller à l’école pour pouvoir faire comme ces gens qui voyagent pour raconter des histoires. Je voudrais tant que parfois, nous parlions et eux nous écoutent… même si, en arrivant dans notre village, ils semblent tout savoir de nous déjà. J’espère qu’un jour, quelqu’un viendra pour nous demander nos rêves dans le village et nous aider à les réaliser.
– Un jour, une femme est allée voir ma mère pour lui parler de planning familial. Je n’ai pas très bien compris pourquoi c’est bien que les lémuriens aient beaucoup d’enfants, mais que les femmes ne devaient pas en faire autant. Non pas pour me comparer à un animal, mais ma vie vaut-elle donc moins que celle d’un lémurien ?
– Chez nos cousins du Sud à Sainte-Luce , leur qualité de vie ne dépend pas de l’argent. Ce sont des pêcheurs, ils mangent des langoustes au moins une fois par semaine… J’adore les langoustes !!! Ils vendent une partie de leur pêche pour pouvoir acheter le strict nécessaire comme les vêtements et pour prévenir les besoins en médicaments. Bien que le village grandisse, il est pour l’instant difficile d’y arriver en voiture, ce qui fait que la majorité des poissons et langoustes pêchés sont juste pour leur consommation journalière. Ces derniers temps, des gens extérieurs sont arrivés ; leurs yeux avaient brillé en voyant le paradis de Sainte-Luce. Et quelques mois plus tard, le Sage du village apprend que des gens vont peut-être aussi venir dans leur village pour leur apprendre d’autres choses parce qu’ils vont y construire des maisons et usines. Pourtant, mes cousins ne se plaignaient de rien.
– Dans le Nord, j’ai plusieurs cousins métis qui n’ont jamais vu leur papa parce qu’ils étaient juste passés voir mes tantes. Une de mes tantes est morte du VIH/SIDA. Elle était avec un homme de passage et en le ramenant à l’aéroport, il lui a remis une enveloppe qu’il lui a fait promettre de n’ouvrir que quand il serait dans l’avion. Quand elle ouvrit l’enveloppe, dans la lettre qu’il a laissée, il y avait écrit : « Bienvenue dans le monde du SIDA. »
– J’ai aussi des tantes qui travaillent le soir. Je ne sais pas exactement ce qu’elles font et les adultes disent que je suis trop petite pour comprendre, mais quand elles passent chez nous, elles me disent : « Nous ne faisons pas toujours les choses que nous aimons. Parfois, il faut savoir se sacrifier pour trouver à manger et nous n’avons pas forcément beaucoup d’options. » Mes parents disent qu’elles ont quitté le village pour essayer de trouver ces choses à la télévision. Moi aussi, je rêve toujours d’aller en Amérique. Tiens, ça me fait penser à ma cousine de Nosy Varika qui était sortie de son village pour la première fois à 16 ans et qui était montée pour la première fois dans une voiture pour un long trajet vers la capitale. Elle disait que l’air d’Antananarivo était étouffant, qu’elle n’avait jamais vu autant de personnes sur une même place quand elle est allée au centre-ville à Analakely. Elle a bien aimé ce qu’elle avait vécu là-bas, mais elle avait quand même hâte de rentrer chez elle. Les ancêtres soient bénis, ils n’ont eu aucun problème sur la route, la sécurité est mauvaise dans certaines régions de mon pays.
– D’après ma famille vivant à Tsiroanomandidy, les vols de zébus se font de plus en plus fréquents et les voleurs -ou dahalo- n’hésitent plus à tuer si besoin. Je me demande pourquoi les dahalo de Tsiroanomandidy sont moins célèbres que ceux du Sud alors qu’ils font la même chose. Ces meurtres ne passent pas dans les médias.
– Depuis peu, un de mes cousins a été porté disparu. Ma famille est allée chercher du secours auprès de la police et de la gendarmerie, mais ils n’ont rien fait. Ils n’ont pas les moyens de se mobiliser pour quoi que ce soit. Ces enlèvements ne passent pas dans les médias.
– J’ai un oncle en ville qui tient un cybercafé et qui m’a montré ce qu’est un ordinateur et Internet. C’est très mignon de voir des parents publier la photo de leurs enfants et de partager leur bonheur. Tonton m’a expliqué que sur Internet, tu peux publier des choses pour que tout le monde voie et ce n’est pas payant comme dans les journaux. J’ai alors pensé « pourquoi ne pas y mettre la photo de mes cousins disparus pour que toute ma famille malgache puisse être informée et peut-être nous aider ?  » Mon oncle a répondu :  » Ma fille, quand ton cousin du Nord qui a été porté disparu pendant des jours est mort, presque aucun de tes compatriotes malgaches sur Internet ayant réagi sur l’affaire n’a été scandalisé de sa mort. Certains disent que c’était un meurtre, d’autres affirment que ce ne sont que des rumeurs, personne ne s’est juste posé une seconde pour se dire – il s’agit d’un enfant mort ! Notre gouvernement, en pleine propagande pour représenter le pays, ne s’est exprimé sur la mort de cet enfant ni n’a donné d’argent pour ouvrir une enquête alors qu’ils dépensent des milliards pour des choses matérielles. Regarde, regarde comment dans d’autres pays, l’enquête est directement ouverte dès qu’on touche à leurs compatriotes. Et regarde comment tes propres compatriotes généralisent les mauvais comportements de quelques personnes. Comme dans tous pays, il y a des bons et des mauvais. Dans notre famille aussi. La différence ma fille, c’est que c’est uniquement dans notre pays qu’on aime à condamner haut et fort le pays en entier et pas uniquement les méchants et les premiers responsables. »
– Au fur et à mesure que je grandis et que je comprends mieux les choses, la plus grande leçon que je retiendrai de ma chère famille, c’est mon prénom : Aina ou Vie. Mes parents l’ont choisi parce qu’ils croient en l’adage malgache « Tokana ny aina » ou la vie est unique. Je me pose toujours des questions sur ce que vaut ma vie et celle de ma famille… Peut-être rien aux yeux des autres, mais rien ne vaut la vie.


Madagascar : Disparition et meurtre de Chaino, un enfant malgache de 8 ans

En réaction aux dernières nouvelles sur Madagascar, et plus précisément sur l’île paradisiaque de Nosy Be, je profite de cette plateforme Mondoblog, reliée à RFI pour faire un coup de gueule sur le rôle légendaire déformateur et manipulateur des médias « officiels » et sur l’égoïsme surdimensionné que reflètent trop de réactions…

HISTORIQUE DE L’AFFAIRE CHAINO :

FAIT 1. L’enfant malgache de 8 ans, dénommé CHAINO avait été porté disparu depuis quelques jours, avant que son corps -mutilé- n’ait été retrouvé le mercredi 02 Octobre dernier. CHAINO EST LA VICTIME d’un meurtre !!! France 24 le dit clairement, l’enfant n’avait plus ni ses organes génitaux ni sa langue.

FAIT 2. Devant l’incapacité – légendaire aussi d’ailleurs – des forces de l’ordre malgache, la situation a dégénéré comme la population locale a mené sa propre enquête menant jusqu’au corps de CHAINO et a réagi de suite, suspectant trois personnes de faire partie d’un RESEAU EUROPEEN DE TRAFICS D’ORGANES. Le film d’horreur continue par le lynchage de deux Européens et d’un malgache : un Français du nom de Sébastien Judalet qui faisait souvent des va-et-vient à Nosy Be, un Franco-Italien du nom de Roberto Gianfala – bien confirmé par Rome, un clandestin qui a vu son visa touriste expiré. Notons qu’à Madagascar, la demande de visa n’est pas aussi spectaculairement contraignante que dans la plupart des pays européens puisqu’il est octroyé à votre arrivée sur l’île… pour dire qu’il faut vraiment le faire pour avoir un visa expiré à Madagascar !!! La troisième personne lynchée, le malgache – bizarrement sans nom dans tous les articles qui passent, son identité a d’autant moins d’importance que la mort de CHAINO en elle-même  – était apparemment l’oncle de CHAINO. (Beau portrait de famille).

CE DONT LES MEDIAS PARLENT :

Je ne douterai même pas une seule seconde des compétences en communication de tous ces médias qui ne racontent que ce qu’ils veulent faire gober aux lecteurs… Aussi, leur (…) foi les pousse à des titres tels que sur la photo ci-dessous.

metronews

L’affaire CHAINO, initiée par des meurtriers et par des soupçons de trafic d’organes, bascule rapidement et trop facilement vers des arguments sournoisement formulés des habitudes « sauvages » – disons-le – de la population locale.

Il y a cependant un maillon manquant que tous les médias ont délibérément zappé, parce que c’est vraiment le cas de le dire et on n’a pas besoin d’être expert en Droit pour pouvoir le dire : Pourquoi l’attention ne se porte pas davantage sur les détails de cet enfant retrouvé mort, mutilé… en guise de début d’enquête mais uniquement sur les présumés coupables ? Je parie que cette affaire, comme d’innombrables affaires plus que louches à Madagascar, sera vite camouflée et la dernière impression que les médias auront réussi à laisser de Madagascar est ce « peuple de sauvages » qui n’auront jamais droit à une justice, si tant est que ce mot ait une réelle signification de nos jours.

AUTRES FAITS AVANT QUE TOUT LE MONDE S’ENFLAMME :

1. La proactivité du seul opérateur touristique à Nosy Be + Français + tenant un blog sur les actualités de Nosy Be. ICI  D’habitude, ce genre de mauvaises nouvelles est quelque peu camouflée par les opérateurs touristiques du monde entier parce qu’il y va de leur chiffre d’affaires. Néanmoins, ce blogueur a non seulement eu l’intelligence d’informer de la situation AVANT TOUS LES MEDIAS (rôle d’un blog informatif, n’est-ce-pas ?), mais il est également très bien placé pour en parler puisque la scène s’est passée sur la plage où il est installé. Ceci remet quand même un peu en question la crédibilité des « correspondants » internationaux qui racontent tout ce qui est possible pour plus de sensations fortes. Il est important, dans de telles circonstances, d’oser partager les informations afin que les lecteurs puissent entendre différents sons de cloches, et le rôle des blogs prend tout son sens dans ces cas là.

2. Pour répondre à la vidéo ici, montrant des touristes « vazaha » ou étrangers qui fuient Nosy Be, le niveau des médias atteint vraiment des sommets du ridicule… qui ne tue pas. Savez-vous que le tourisme est l’activité motrice de Nosy Be et que la grande majorité des opérateurs touristiques sont des « vazaha », à savoir des Français et des Italiens ? Alors, pensez-vous que tous ces opérateurs « vazaha » ont complètement perdu la raison pour y rester, y avoir autant investi et défendre leur destination si vraiment, ils pensaient que la population était « sauvage » ? Eh bien, en voulant faire trop de cinéma médiatique et à force d’accorder autant d’importance à vos chers compatriotes présumés coupables mais dont l’un au moins est officiellement un clandestin, un illégal et une personne indésirable au pays, vous avez par la même donné encore plus de fil à retordre à vos autres compatriotes qui connaissent largement mieux la réalité de Nosy Be que vous.

3. Pour avoir personnellement vécu une situation malencontreuse nécessitant l’action des forces de l’ordre, à Madagascar, vous, la victime, devez encore payer en plus de ce que vous avez déjà perdu, pour faire bouger les forces de l’ordre. Il n’est plus besoin de répéter l’envergure de la corruption d’ailleurs, ce qui permet à l’impunité de fleurir comme des herbes sauvages. La question que je me pose, et que je vous pose aussi, « Et si CHAINO était votre enfant ? »

4. Enfin, mon mot personnel pour la fin, à tous ceux qui porteraient un jugement négatif sur les gens de Madagascar, Nosy Be… en tant que Malgache, je me permets de vous dire « regardez la poutre dans vos yeux avant de regarder la paille dans nos yeux. » Madagascar est en pays en crise politique, économique… en crise tout court depuis des années mais malgré le fait que la communauté internationale de façon générale ne cesse d’ajouter de l’huile sur le feu, le pays, de par la culture de la population, n’est pas en guerre – civile ou autre. A vous qui êtes si fiers et si protecteurs de tout ce qui vous concerne, en tant que personne lambda, qui qualifieriez-vous de « sauvages », ceux qui, face à l’absence totale de justice, prennent l’initiative de régler leurs propres affaires, ou ceux qui, par amour même plus de pouvoir mais de domination, initient, cautionnent, approuvent et investissent massivement dans les guerres qui soit dit en passant, n’est rien d’autre que des personnes étrangères envahissant un autre pays dans le seul objectif de tuer la population locale. Vous désapprouvez les façons de faire d’un gouvernement muni de quelques personnes et vous ne trouvez d’autres moyens que d’assassiner toute la population !!! Eh bien voyez-vous, le malgache est sans doute sauvage mais même dans n’importe quelle quête idiote qu’il puisse faire, jamais il n’a pensé à utiliser les gros moyens pour des meurtres en série. Et s’il faut être un pays en développement pour maintenir cette mentalité, soit, je suis très fière de ne pas avoir l’argent pour principal Dieu parce qu’il me reste ce qu’on appelle l’humanisme.


Concours de poèmes sur les droits de l’homme pour le blog action day

Parce que l’initiative ANKITENY consiste en la sensibilisation à la citoyenneté et aux droits de l’homme de la population à Madagascar, les adhérents organisent un concours de poèmes sur les droits de l’homme, en guise de participation au blog action day. Les participations seront visibles notamment sur leur blog ici.

Parce que même un petit mot peut faire une grande différence, vous aussi, que vous soyez Malagasy ou non, à Madagascar ou non, faites entendre votre voix sur les droits de l’homme. Vous pouvez participer au concours ici.

Vous pouvez également joindre et soutenir le groupe Facebook ici.

 ANKILALAO-poem-human-rights-vf


Célébration de la Journée Internationale de la Démocratie à Madagascar

Le 14 Septembre 2013, date symbolique à retenir pour la célébration de la Démocratie à Madagascar par des citoyens engagés !

La célébration s’est tenue à Antananarivo et a eu lieu grâce à l’initiative de jeunes Malagasy répartis dans différentes Associations, mouvements et projets à la vision commune : responsabiliser la population Malagasy par le biais de la citoyenneté. Mais qui sont-ils ?

1. Dring dring… L’alarme du réveil tant attendu a sonné avec le mouvement WAKE UP MADAGASCAR qui invite et incite les citoyens à dépasser les cultures et traditions pour s’affirmer et défendre plus ouvertement leurs droits,

2. Les Associations de jeunes regroupées au sein du Dr. Martin Luther King’s Youth Civic Center (YCC) dont l’Association Nova Stella, initiatrice des Débats Parlementaires Ouverts (DPO) à Antananarivo depuis des années,

3. L’Institut d’Etudes Politiques (IEP) qui, comme son nom l’indique, accorde de la valeur à l’éducation et octroie des formations en politique pour améliorer le niveau –certes pitoyable actuellement- et assurer la relève politique de Madagascar,

4. Le projet Ankiteny, dernier né suite à la volonté de développer et continuer le concours national sur la démocratie et les droits de l’homme. Le projet vise à créer des clubs Ankiteny avec comme mission principale d’instaurer l’éducation –ludique et volontaire- à la citoyenneté dans toutes les régions de Madagascar.

ANDRO IRAISAM-PIRENENA HOAN’NY DEMOKRASIA

LANCEMENT OFFICIEL DES LIVRETS ANKITENY

La date fut également marquée par le lancement officiel du livret du projet Ankiteny, à distribuer à tous ceux qui souhaitent créer un club Ankiteny dans leur communauté.

page de couverture

Par ailleurs, le programme a inclus une présentation du projet Ankiteny par les lauréates du concours national sur la démocratie et les droits de l’homme en Mai dernier ; des adolescentes qui s’engagent davantage chaque jour dans la citoyenneté et qui n’hésitent pas à assumer leurs responsabilités. Présentation projet Ankiteny ici

Enfin, et non des moindres, nos lauréates n’ont pas failli à leur performance comme elles ont gagné le concours de débat et Sakaiza (deuxième à partir de la gauche sur la photo ci-dessous) a brillé, à la tête du concours de discours… confirmant leur engagement pour « Ankiteny », signifiant « ceux qui osent parler » en Malagasy.

Grâce au dynamisme de ces différents groupes de volontaires Malagasy, grâce aux jeunes représentantes d’Ankiteny, l’entrée officielle en matière du projet a bien mis en exergue la liberté d’expression et a permis de valoriser d’autant plus la raison d’être de cette initiative.

Encore félicitations à tous, les organisateurs et les participants et puissent les initiatives Malagasy aux objectifs communs continuer de se donner la main.


Histoire et culture, pont reliant Nosy Be (Madagascar) et Mayotte

Ayant passé un peu moins de deux ans à la découverte de Nosy Be – son histoire, ses rites culturels – le retour à Mayotte m’a fait douter à maintes reprises de l’endroit où je suis. Je ne suis plus à Madagascar et pourtant, presque tout autour de moi me rappelle Nosy Be :

– La superficie de l’île (Nosy Be : 321 km2 contre Mayotte : 376 km2),

– Le climat chaud avec une bonne trentaine de degrés – et c’est l’hiver,

– Beaucoup de Malgaches parlant malgache sakalava dans les rues comme dans les bureaux,

– Les femmes habillées en salovana (appelé « salouva » à Mayotte),

– Les beaux maquillages au masonjoany, ou « m’zindzano » en mahorais,

– La forte représentation de la fleur d’ylang ylang qui parfume les routes de Nosy Be et qu’on retrouve même sur les armoiries de Mayotte,

– Le nom de certains quartiers : Passi-kéli, Bouéni, Tsararano, Tsoundzou (trondro ?), Vahibé, Passamainty,

– L’ambition de faire du secteur tourisme leur moteur de développement : Si les superbes plages de Nosy Be ainsi que la diversité des structures touristiques n’ont rien à envier à Mayotte, le fabuleux grand lagon de Mayotte devrait attirer bien plus de visiteurs, moyennant une bonne communication.

Je me souviensprince Andavakotoko alors de la préparation d’une palais royal Andavakotokocampagne de sensibilisation à Nosy Be, nécessitant la contribution des personnes « sages » tels que les princes, pour promouvoir le changement de comportement. Lors de l’interview des princes Sakalava d’Andavakotoko, dans leur palais royal, ils disaient que certains de leurs frères se sont installés à Mayotte pour gérer leurs affaires.

Ce n’est qu’en lisant l’histoire de Nosy Be et Mayotte que j’apprends qu’au XIXème siècle, Nosy Be a fait partie du gouvernement de Mayotte et que ce dernier a été dominé par le roi Sakalava Andriantsoly jusqu’à l’arrivée des français.

En tout cas, Département d’Outre Mer ou pas, Mayotte a bien une culture voisine – sinon sœur – de Madagascar plus enracinée que de la France.

Les amoureux de Nosy Be sont réunis sur la plateforme ici… Avec les partages de chacun, je suis sûre que les similarités entre Mayotte et Nosy Be seront d’autant plus flagrantes.