ABIDJANAIS

Afrique, si nos hommes politiques savaient s’arrêter…

Si je demande à chacun de vous de me donner une définition au groupe de mots « grand homme », les réponses diffèreront certainement d’une personne à l’autre. Pour moi, un « Grand homme », c’est celui qui naît  devient une référence pour sa génération et laisse ses traces dans les archives de l’humanité afin que les générations après lui, puissent s’en servir comme modèle. Jésus Christ, Bouddha, Mahomet, Einstein, Molière, Pélé, Lincoln, De Gaulle sont ceux qui me passent par la tête au moment où j’écris ce billet. Il y a peu de cela, j’ai ajouté un autre « grand homme » sur ma liste ; Usain  Bolt ! Pourquoi ? A Bruxelles, dans le cadre du meeting de la Ligue de Diamant, « l’hommefusée », a expliqué qu’il songeait à se retirer après les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2014. « Je pense que ça serait le moment idéal, en étant au top et après avoir dominé pendant de longues années (depuis 2008 sextuple champion olympique et huit fois champion du monde, détenteur de trois records du monde : 100 m, 200 m et 4 × 100 m) », a confié le Jamaïcain, dans des élocutions rapportées par le quotidien sportif l’Equipe. Voici un Monsieur qui a compris que dans la vie, il faut savoir se fixer des objectifs, se donner les moyens de les atteindre et se retirer avec tous les honneurs et la notoriété quand on n’y est parvenu.

 Politiciens africains, emboîtez-lui le pas !

 Si nos hommes politiques en Afrique – à un degré moindre dans les pays anglophones – pouvaient respecter cette logique qui est un chemin sûr pour rentrer dans l’histoire ! Combien sont-ils ; ces hommes politiques africains qui se retirent de la scène politique de leur propre  gré ? Je ne saurais vous le dire ! J’espère vivement que nos jeunes politiciens qui se battent aujourd’hui  pour ravir la place aux dinosaures politiques, ne viendront pas nous chanter ce refrain que nous connaissons déjà : « Le temps qui nous était imparti était peu devant les objectifs que nous nous étions fixés » ou encore « Nous avons trouvé le pays dans un état que nous n’espérions pas ». Laissez-moi vous dire messieurs, que le temps ne suffira jamais à l’être humain. C’est plutôt à lui de s’imposer  des limites. Vous gagnerez donc à suivre l’exemple de ce jeune  jamaïcain !

Crédit photo africatopsports.com
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En Côte d’Ivoire les décisions prises par l’Etat ne sont jamais appliquées

Les gouvernements africains fonctionnent différemment de ceux des pays dits développés. Dans ces Etats les problèmes sont analysés de fond en comble avant toute prise décision. Ce qui n’est pas toujours le cas sur notre continent noir. En Côte d’Ivoire par exemple, des décisions d’interdiction sont prises au sommet de l’Etat, et quand il s’agit de les appliquer, c’est le jour et la nuit.

Des décisions prises et non appliquées

En avril dernier, l’on nous annonçait, l’interdiction de fumer dans les lieux publics. C’est avec joie que certains citoyens conscients des dangers du tabac ont accueilli cette bonne nouvelle. Tandis qu’ils s’extasiaient et ne tarissaient point d’éloges sur le bien-fondé de cette mesure, certains d’entre nous, plus réalistes, avaient planché sur les méthodes et infrastructures dont disposait l’Etat de Côte d’Ivoire pour que cette décision soit respectée. Nous étions dans le vrai ! Dans la mesure où jusqu’à ce jour (6 mois après) rien de concret n’a été fait pour la mise en pratique de cette résolution. Les fumeurs continuent de nous pomper l’air, détruisant au passage notre santé, avec leur fumée. Jusqu’à présent, je n’ai vu personne payer une amende pour avoir fumé dans un lieu public.

 Quelque mois plus tard, ce sont les taximètres qui par une grève, protestaient contre les autorités, qui peinent à prendre des mesures répressives, contre les voitures banalisées communément appelées « Wôrô-Wôrô ». Ces derniers, menacés depuis des mois, de mise systématique en fourrière par le ministre Hamed Bakayoko, continuent à circuler en toute impunité dans la ville d’Abidjan, sans que la menace ne soit mise à exécution. De quoi énerver les professionnels des transports… Encore une fois, une décision prise sans être appliquée !

Quid des nouveaux décrets pris par le gouvernement

Puis ce fut le coup du décret n°2013-327 du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques pris par le président de la République de Côte d’Ivoire.  Ici encore la machine a coincé (si je m’en tiens à la presse abidjanaise). En effet, « la mise en vigueur de ce décret pris depuis le 22 mai sera pour ce 22 novembre » selon le quotidien Nord-Sud du 5 octobre 2013. La dernière née de toutes ces décisions gouvernementales est l’interdiction du téléphone portable au volant – adoptée le vendredi 18 octobre à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire. Sur cette décision, j’ai quelques petites questions à poser. De quels moyens disposent les forces de l’ordre pour prouver qu’une personne était en communication au volant ? N’est-ce pas là une histoire de « ta parole contre la mienne » ? Puisque je suis (et beaucoup d’autres personnes aussi, j’en suis sûr), en mesure de supprimer les derniers appels de mon téléphone en une fraction de seconde ? Mon téléphone me sera-t-il confisqué pour analyse ? J’image déjà la lutte qu’il y aura lorsque les agents de police voudront prendre les téléphones pour vérification des derniers appels…

Il est vrai que l’Oser (l’Office de la sécurité routière) nous apprend que 10 % des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire impliquent une conversation téléphonique. Mais je pense qu’il faut s’assurer des moyens de répression avant de prendre ce genre de décision. Ce n’est pas parce que l’Occident prend certaines résolutions en fonction de son niveau d’évolution que nous, Africains, devons en faire autant ! Nous devons tenir compte de nos réalités propres. Quand, l’Afrique en finira avec le suivisme aveugle ? Africains, revoyons nos comportements copistes !

Et vous, quel est votre avis sur le problème ?


Retrait de la CPI: Ma lettre aux présidents Africains!

Les 11 et 12 octobre, des chefs d’états africains se sont retrouvés à Addis-Abeba pour des échanges au cours d’un sommet extraordinaire. L’objet principal était le retrait des pays africains de la Cours Pénale Internationale (CPI). D’un regard lointain, le jeune Abidjanais que je suis, écris une lettre fictive aux présidents africains pour leur faire part de ce que je pense de cette décision.

Chers Présidents,

Vous recevez ce courrier parce que vous avez eu une attitude que je n’arrive pas à comprendre. Pourquoi voulez-vous vous retirer de la CPI? Je suis certes très jeune, mais quand je dois prendre une décision importante de ma vie, je réfléchis à plusieurs reprises. Je peux même réfléchir pendant une semaine, alors que certains le font en une journée. Je suis choqué de savoir que, ce n’est qu’après plus de 10 ans que vous vous rendez compte que vous vous êtes « faits avoir » par l’occident qui ne condamne que des africains à la CPI. Est-ce à dire que nos leaders politiques africains prennent des décisions avant de bien réfléchir et comprendre les contours et les pourtours « des pièges » que l’occident leur pose? Je vous le dis en toute franchise; je ne veux pas que vous vous retirez de cette CPI. Cela serait une honte pour vous-même. Il faut avancer clairement vos inquiétudes et vous battre pour que nous n’ayons pas droit à seulement une CPA – Cours Pénale Africaine – mais plutôt une VRAIE CPI. Ils penseront (les occidentaux) que votre retrait est pour encourager l’impunité chez nous en Afrique. D’ailleurs même, est-ce que ce retrait massif est possible; quand je sais que vous n’êtes même pas solidaires? Pendant que certains d’entre vous, ne faisant pas confiance à leurs mécanismes judiciaires nationaux, ne jurent que par la CPI, d’autres pensent que la CPI sert d’outil politique. Laissez tomber cette histoire de retrait s’il vous plait. Pensez-vous que la Côte d’Ivoire, le Botswana, le Malawi ou encore la RDC sont prêts à vous suivre dans votre volonté d’abandonner la Cours de Madame Bensouda ? Je ne pense pas. Monsieur Uhuru Kenyatta, vous et votre allié Sud africain, vous pouvez vous retirer ; mais ne comptez pas sur vos collègues des pays précités pour vous suivre. Vos intérêts sont divergents; il est donc mieux d’agir en solitaire, plutôt que de vouloir un mouvement de masse. Et puis encore, dites-moi s’il vous plait messieurs, avez-vous signé en un mouvement de masse ou individuellement? Si oui pour le mouvement individuel, pourquoi voulez-vous alors aujourd’hui un mouvement de masse pour le retrait ?

Je ne vais pas continuer à vous ennuyer avec ce discours de jeune africain, qui pense que la VRAIE AFRIQUE va naître avec notre génération et non celle des béni-oui-oui de l’occident que sont nos leaders actuels. Ces dirigeants qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels avant de penser à ceux de leurs peuples ; c’est leaders qui voient leurs opposants en des ennemies qu’il faut éliminer ou mettre en quarantaine et non en des adversaires qu’il faut dominer par les idées et des actes de développement. Bref ! Je sais que mon mot ne comptera pas; mais que celui qui a des oreilles entende ce que Abidjanais a dit.

Vignette Union Africaine
Crédit image: tv5


Abidjan : Les Sénégalais ont chaud.

Certains stades africains seront en ébullition ce week-end. Raison ? Il se joue les matchs allés des barrages de la coupe du monde 2014 au Brésil. Les éléphants  de Côte d’Ivoire reçoivent,dans ce cadre, les lions de la Teranga du Sénégal ce samedi 12 octobre au stade Félix Houphouët Boigny d’Abidjan (Félicia). Tenant compte de certaines statistiques et de la disposition d’esprit des joueurs ivoiriens, on peut dire que le Sénégal aura du pain sur la planche.

Depuis le début de cette semaine les footballeurs internationaux ivoiriens choisis par Coach Sabri pour affronter le Sénégal sont à Abidjan. Et ils attendent de pieds fermes, les lions de la Teranga. Certains d’entre vous ont encore à l’esprit le match de l’année passé, n’est ce pas? Pour ceux qui l’auraient oublié, nos éléphants ont battu leurs homologues du Sénégal lors des deux derniers matchs de barrage de la dernière CAN 2013. C’est donc dans un esprit de revanche que les Lions sont arrivés à Abidjan hier. Cette revanche sera-t-elle possible ? Franchement, si j’étais Sénégalais, mon scepticisme serait d’appoint ; Et cela se justifie par cette armada de joueurs ivoiriens en pleine forme actuellement en club. On pourrait en citer beaucoup, mais pour ce billet, parlons seulement des trois qui, selon moi, sont les meilleurs du moment. Il s’agit du capitaine Didier Drogba, Yao Kouassi Gervais et Yaya Touré.

Didier Drogba : l’homme qui a toujours marqué au Félicia.

Capitaine Didier, a bien commencé sa saison avec Galatasaray, le club turc dans lequel il évolue depuis maintenant deux saisons. Il a déjà marqué 4 buts cette saison 2013-2014. Rappelons au passage que le Sénégal lui réussit bien puisqu’il a marqué à trois reprises lors des deux dernières rencontres de barrage de la CAN contre ce pays. Quelque chose qui devra faire peur aussi aux Sénégalais lors de ce match, c’est le fait que Didier Drogba, en 13 matchs joués au Félicia, a inscrit 19 buts; soit une moyenne de plus d’un but par match. Conclusion, Notre capitaine marque à chaque fois qu’il joue à Domicile. Sénégalais, vous êtes prévenus! Mais une seul personne ne pouvant faire une équipe, il va falloir compter sur certains autres éléments à l’instar de Yao Kouassi.

Yao Kouassi Gervais (Gervinho)

Gervinho, le nouveau pensionnaire de la l’AS Roma en Italie, est en pleine forme actuellement. En effet il est auteur de trois buts en Série A italienne avec les Giallorossi cette saison. Gervais si, ce samedi, est dans de bonnes grâces pourra être un élément déstabilisateur de la défense sénégalaise. Je suis presque sûr que la défense sénégalaise se souvient encore de ses accélérations qui ont fait la différence lors de la dernière confrontation entre les deux équipes. Un Gervais en pleine forme qui reçoit des bons ballons venant du milieu, c’est une terreur pour l’équipe adverse. C’est pour cela qu’il va avoir besoin des services de Yaya Touré.

Yaya Touré Gneri

Le milieu de terrain incontestable et incontournable de Manchester City sera d’une importance capitale pour la sélection ivoirienne pendant ce match. Avec son gabarit imposant et sa bonne technique, Yaya sera peut-être le grand déclic de cette rencontre. Pas besoin de vous dire que cet international ivoirien est l’un des milieux africains qui marquent le plus en Europe. Donc si ça coince devant, Yaya pourrait être un bon secours aux attaquants.

Avec toute cette artillerie, je pense que Papis Cissé, Idrissa Gueye, Pape Souaré et autres joueurs sénégalais, auront du mal à réaliser cet exploit tant attendu par le peuple sénégalais. En bon sportif fair play, je pourrais dire: «Que le meilleur gagne!». Mais en bon supporteur ivoirien – Abidjanais, je dirais : « Que la Côte d’Ivoire aille au Mondial 2014 du Brésil » !


NEW BORN ON MONDOBLOG!

Je suis nouveau dans le Réseau Mondoblog. J’espère pouvoir très rapidement être à mesure de produire du contenu et surtout du bon contenu. Il est vrai que tout début est difficile, mais je suis sûr que vous serez d’accord avec moi si je vous dit: « C’est en forgeant qu’on devient forgeron ». Adaptons cet adage à notre domaine – celui du blogging- pour dire: « C’est en bloguant qu’on devient blogueur ». Attendez-vous donc à recevoir des nouvelles fraîches venant d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.