Isabelle

À Abidjan, le festival Afropolitain met le Hip Hop à l’honneur

Du 25 au 29 juin 2019, le Hip Hop sera mis à l’honneur à Abidjan. En effet, le Festival Afropolitain Nomade pose ses valises dans la capitale ivoirienne. Ainsi durant 4 jours, l’héritage Hip Hop des artistes du continent sera célébré. Découvrons les grandes lignes de cette rencontre artistique et culturelle.

Festival Afropolitain Nomade (Affiche officielle)

Abidjan au couleur du Hip Hop…

source : Festival Afropolitain Nomade

Après, Douala, Libreville, Cotonou, Pointe Noire et Dakar, c’est Abidjan qui est mise à l’honneur. En effet, la capitale économique ivoirienne accueille la 6ème édition du Festival Afropolitain Nomade. Pour cette édition, le thème choisi est : « Le Hip Hop : des origines en Afrique à l’engagement citoyen ». L’idée est de rendre un hommage vibrant au mouvement hip hop sur le continent. C’est pourquoi, les influences du mouvement hip hop dans le travail de plusieurs icônes de la musique africaine sera mis en avant.

… avec des rencontres, ateliers et débats…

Les festivaliers auront le plaisir d’assister à une série d’activités artistiques et culturelles. Des ateliers, formations, conférences et débats se tiendront pour approfondir la compréhension de la thématique. Il s’agira par exemple de comprendre les origines, les évolutions et les défis du Hip Hop africain. Ou encore de comprendre comment le Hip Hop et la musique traditionnelle africaine peuvent évoluer. Les formations porteront notamment sur les rôles des Majors en Afrique et sur les problématiques liées à l’évolution des artistes comme les contrats et les droits d’auteurs.

 

… et des concerts animés par des artistes du monde entier

Au niveau des concerts, ce sont des artistes venus des 4 coins du monde qui seront réunis sur les différentes scènes aménagées dans la capitale. Ils seront tous animés par le même feu : celui de transmettre leur passion. Et c’est ce point qui fait la force du Festival Afropolitain Nomade. En effet, plus qu’un festival, il s’agit d’une plateforme interculturelle. Elle réunit, le temps de quelques jours, les artistes du monde entier dans des capitales culturelles africaines.  Ainsi, ce festival créé des passerelles entre l’implication citoyenne des jeunes européens et nord-américains et leurs homologues africains. L’art se retrouve au centre de l’action, devient fédérateur et s’exprime en plein coeur du continent.

Rendez-vous à Abidjan du 25 au 29 juin 2019 pour 4 jours de folie ! Le programme ICI

 


FESPACO 2019 : et les femmes dans tout ça ?

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été lancé samedi 23 février 2019. Le coup d’envoie du 50ème anniversaire d’existence a été fait au stade municipal Joseph Conombo. Ainsi, durant 8 jours, des milliers de festivaliers pourront suivre les films en compétition ou non. Mais qu’en est-il de la représentation des femmes ?

Une présence féminine peu valorisée en 50 ans

Depuis sa création en 1969 sous le nom de Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou, le FESPACO a réussi son premier objectif. En effet, il s’agissait de vulgariser le cinéma en offrant la possibilité aux populations de voir les films du continent. Ce pari réussi a conduit à la création en 1972 de l’étalon d’or de Yennenga visant à récompenser des films en compétition. Bien que ce prix fasse référence à la Princesse Yennenga issue du mythe fondateur de l’empire Mossi, il est fort de constater que les femmes sont peu valorisées dans le cadre du FESPACO.

Vers un changement ?

Le débat fait rage notamment depuis les deux dernières éditions. En effet, aucune femme n’a jamais remporté l’étalon d’or. Elles sont de plus en plus sélectionnées pour le festival, cependant, elles n’occupent que la deuxième ou la troisième place. Le débat initié ce 24 février 2019 lors d’un atelier de réflexion a permis de soulever les blocages liés notamment à l’organisation des cinémas africains. Les notions d’équité dans les processus de sélection et de valorisation du cinéma ont été pointées du doigt pour inviter à plus de parité.

La cinquantième édition du FESPACO pourrait donc offrir des surprises pour les quatre femmes en compétition. Nous souhaitons de la chance à Desrances d’Apolline Traoré (Burkina Faso), Ila Akhir Ezzaman (Jusqu’à la fin des temps) de Yasmine Chouikh (Algérie), Indigo de Selma Bargach (Maroc) et Rafiki de Wanuri Kahui (Kenya).

 


Action socioculturelle et artistique : A Abidjan, 18 enfants réaliseront un dessin animé en pâte à modeler

Ce samedi 18 août 2018 se tiendra la quatrième édition de ArtGir- Agir à travers l’Art au Bushman Café. La réalisation d’un dessin animé en pâte à modeler est au coeur de l’activité. A cet effet, 18 enfants du Centre d’Apprentissage du Football de Olivier Kapo recevront les bases. AfrikaToon, le champion national du film d’animation nous accompagne sur cet événement qui est sponsorisé par la BICICI, filiale du Groupe BNP Paribas. 

La réalisation d’un dessin animé

ArtGir #4 pour le numérique en réalisant un dessin animé

La Fondation Original présente ArtGir #4 pour le numérique : Réalisation d’un dessin animé en pâte à modeler. Cette action socio-culturelle et artistique est à destination de 18 enfants défavorisés de la zone de Port Bouët. Rendez-vous pris pour ce samedi 18 août 2018 au Bushman Café, à Abidjan, Côte d’Ivoire. La BICICI, filiale du Groupe BNP Paribas  permet la réalisation de cette activité en finançant 56% du budget de l’activité. Et Afrikatoon, le champion ivoirien du film d’animation accompagnera techniquement l’activité.

Les enfants vont donc découvrir les différentes étapes de réalisation d’un dessin animé. Une activité qui exige, d’une part, l’exploitation de différents médiums artistiques tels que l’écriture, le dessin, la sculpture, la photographie. Et  d’autre part, une connaissance de l’univers du film d’animation à travers la sonorisation, le slow motion, le montage vidéo…

Ainsi, à travers cette activité, nous luttons de façon indirecte contre le phénomène du « broutage ». Le « broutage » consiste à arnaquer une personne en ligne. En effet, nous souhaitons sensibiliser les enfants tout en s’amusant. En définitive, ils sortiront de cette activité en ayant réaliser qu’un téléphone, appareil photo ou un ordinateur sont des outils. Ils pourront par conséquent, les utiliser pour exprimer leur créativité.

A propos de ArtGir – Agir à travers les arts

Dans le cadre de ses activités, la Fondation Original met l’accent sur l’éducation. A cet effet, le projet  ArtGir – Agir à travers les arts a été lancé.  L’objectif de cette action socioculturelle et artistique est de :

  • SENSIBILISER à la chose artistique, culturelle et digitale;
  • CREER des vocations et / ou des passions;
  • APPRENDRE tout en s’amusant;

Les éditions précédentes étaient axées sur la sensibilisation à l’art et la culture avec :

  • ArtGir #1 pour Abobo – Côte d’Ivoire : le samedi 11 février 2017, 12 enfants de Abobo ont eu le plaisir de visiter la Galerie Houkami Guyzagn. Ils sont été initiés à la peinture avec l’artiste plasticien Jean-Baptiste Djeka;
  • ArtGir #2 pour Gilgil – Kenya : le samedi 14 avril 2018, 39 enfants de l’orphelinat Loving Hands Save House ont passé une journée récréative. De la peinture à la danse en passant par le maquillage et le coloriage, les enfants ont joués.  En plus de cela, nous avons offert des produits de premières nécessités et jeux ludiques.
  • ArtGir #3 pour Kigali – Rwanda : le lundi 24 juillet 2018, 150 enfants du Centre Commémoratif de Kisimba ont reçus des jeux ludiques. Afin de subvenir aux besoins de base, nous avons fait un don de produits de premières nécessités.

A propos du sponsors

La BICICI accompagne ce projet à travers un don financier qui couvre 56% des frais induits par l’activité. Cet accompagnement se fait dans le cadre de l’activité RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise).

Il faut noter que la BICICI a une activité régulière et soutenue dans divers domaines. On peut citer les arts et la culture, la santé, l’éducation, le sport et l’environnement.

Créée en 1962, la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI) est une des principales banques de la Côte d’Ivoire. Elle fait partie du Groupe BNP Paribas, présent dans une dizaine de pays en Afrique. Elle dispose d’un réseau de 45 agences dont deux dédiées à la clientèle Prestige, 2 centres d’affaires dédiés aux Entreprises, un Trade Center et une Société de Gestion et d’Intermédiation, BICIBOURSE. La BICICI a développé une large et robuste gamme de produits et services pour ses clients Particuliers et Professionnels, couvrant l’ensemble de leurs besoins. Elle offre également un accompagnement sur mesure et des services d’aide à la gestion, à ses clients.

Informations pratiques

Voici les détails sur l’action sociale :

  • Date : samedi 18 aout 2018 de 8h30 à 17h30
  • Lieu : Bushman Café, Riviera M’Pouto
  • Enfants invités : Les 18 enfants viennent du Centre d’apprentissage de Football géré par l’international Olivier Kapo
  • Partenaires techniques : AfrikaToon, Bushman Café et LocaRapide
  • Sponsors : BICICI – Groupe BNP Paribas

L’on vous montrera les dessins animés réalisés par les enfants lors du Bushman Film Festival 2018. Cette deuxième édition du BFF aura lieu du 26 au 28 octobre 2018 à Abidjan et Accra.

 


Abidjan : Au Black Market, on achète TOUT sauf l’Homme

« Au Black Market, on achète TOUT sauf l’Homme » est le slogan du Black Market, marché artisanal qui se déroule les samedi 7 et dimanche 8 juillet 2018 au Bushman Café à Abidjan. 

Black Market – Samedi 7 et dimanche 8 juillet 2018 au Bushman Café à Abidjan

Le concept du Black Market

Co-organisé par le Bushman Café et la Fondation Original, le Black Market se veut être un espace de valorisation de la créativité africaine à travers un artisanat « Made in Africa ». Le nom Black Market renvoie à la notion de Marché Africain grouillant où l’on trouve tout ce que l’on peut imaginer sauf bien sûr les hommes. D’où le slogan « Au Black Market, on achète TOUT sauf l’Homme ». Une façon de faire un clin d’oeil à cette expression très imagée que de nombreux ivoiriens aiment utiliser. « On vend / on mange TOUT sauf l’Homme ». Ainsi le Black Market  mettra en exergue le caractère fort de nos traditions en présentant aussi bien des produits de la pharmacopée africaine que de l’artisanat réalisé avec des produits du terroirs tels que les kinté, kita, bogolan, karité, kinkéliba, bijoux en bronze ou touareg, poterie…

Ce que le Black Market vous fera découvrir

Promotion de l’artisanat

Des exposants du continent

Durant ces deux jours, ce sont 28 exposants (Série 1 ,Série 2 et Série 3 ) qui seront présents. Ils proposeront des produits en provenance du continent avec en particulier un clin d’oeil au Burkina Faso, au Bénin, au Cameroun, à la Côte d’Ivoire, au Ghana et au Kenya.

Au détour des allées, vous pourrez apprécier des produits cosmétiques à base d’huiles essentielles, de beurre de karité ou encore de savon noir tout comme des produits alimentaires comme des épices spéciales ou des poivres locaux, des thés, boissons traditionnelles, chocolat du terroir ou  des confitures aux saveurs originales. Au niveau vestimentaire, la part belle a été donnée aux textiles africains en excluant le pagne moderne et le wax. L’idée ici est de valoriser nos savoir faire traditionnels. A cet effet, un teinturier de Fakaha (nord de la Côte d’Ivoire) sera présent pour nous faire découvrir les secrets de cette technique ancestrale. Concernant les accessoires de beauté, nous aurons des créations originales à base de perles, d’étain et de bronze et enfin en ce qui concerne le mobilier, nous aurons le plaisir de découvrir de superbes réalisations avec des touches traditionnelles.

Les  » touches éco « 

Le comité de sélection a également identifié 7 exposants qui seront démarqués pour leur « touche éco » pour éco-responsable. Cette mention a été attribuée aux exposants qui répondaient à au moins 2 des 3 critères suivants :

  • générer des revenus stables à un grand nombre d’artisans ou une coopérative
  • utiliser un concept permettant de valoriser les vertus traditionnelles du produit
  • protéger l’environnement par le recyclage par exemple ou en proposant un produit avec très peu de déchets

La présence du MIVA

Une équipe du Marché Ivoirien de l’Artisanat sera présente. Il faut savoir que le MIVA est le marché de promotion de l’artisanat en Côte d’Ivoire. Il est organisé par le Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME.

Promotion de la culture et des traditions

Enfin, en vue de faire découvrir la richesse des symboles Akan, il est prévu des animations à destination des enfants. Il s’agit  d’un atelier de maquillage traditionnel au Kaolin (dès 3 ans) et de deux activités autour de la découverte des symboles adinkra à savoir : le coloriage de symboles (dès 3 ans) et une chasse aux symboles sur l’étendue du marché (dès 7 ans). Tous les détails sur ces activités se trouvent ICI;

Infos pratiques

Horaires :

  • Samedi 7 juillet 2018 de 10h30 à 18h30
  • Dimanche 8 juillet 2018 de 10h30 à 17h30 

A propos des exposants :

Ils viennent de Côte d’Ivoire, du Kenya, du Burkina Faso, du Bénin, du Cameroun ou encore du Ghana. Découvrez la Série 1 ,la Série 2 et la Série 3 .  

Black Market : Plan de masse des exposants
plan de masse du Black Market

Activités pour les enfants tout au long de la journée :

La présence du MIVA : Le Marché Ivoirien de l’Artisanat qui présentera ses activités et les détails de la troisième édition prévue se tenir du 28 septembre au 7 octobre 2018 à l’espace boulevard de l’Aéroport.

Pour tous les détails sur le concept, cliquez ICI.

Ce marché se tiendra au Bushman Café et est co-organisé avec la Fondation Original

Plan d’accès

Black Market – Plan d’accès au site du Bushman Café


Le commerce équitable non assistant, un concept gagnant au Kenya !

Lors d’un récent séjour au Kenya, j’ai eu la possibilité d’orienter mes visites dans le domaine de l’artisanat et j’ai eu le plaisir de découvrir le commerce équitable non assistant.

Le « commerce équitable » est fondé sur l’idée que « quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine. » Au Kenya, certaines structures ont poussé ce concept encore plus loin en offrant de l’autonomie aux artisans. Cela leur permet d’éviter de tomber dans l’assistanat pur et simple. Découvrons ces entreprises, collectifs ou associations.

Marque Kazuri – Commerce Equitable non assistant

Quelques exemples du commerce équitable non assistant

Ocean Sole – Commerce Equitable non assistant

Aux alentours de Nairobi, à Karen, on peut voir la structure Ocean Sole. Cette structure réalise des sculptures avec des tongs recyclées. Les grands axes d’actions sont :

  • Prévention de la pollution sur terre et sur mer
  • Création d’emploi pour une centaine de personnes
  • Réduction de la déforestation car la plupart des artisans sont des sculpteurs de bois reconvertis en sculpteurs de matières plastiques.

 

 

Marque Kazuri – Commerce Equitable non assistant

Dans la même zone, on trouve les ateliers Kazuri. Ils ont été ouverts en 1975 avec pour objectif d’offrir du travail aux femmes isolées et démunies. Spécialisée dans la réalisation de bijoux céramique faits main, cette structure compte plus d’une centaine de femmes. Chacune dispose d’un emploi, de formations à un métier et d’un accompagnement visant à leur autonomie.

 

 

Imani Collective – Commerce Equitable non assistant

Enfin au niveau de la côte, on peut citer Imani Collective. La cinquantaine d’hommes et de femmes qui forment ce collectif sont répartis entre le village de Mtepeni et la ville de Mombasa. Ils réalisent des produits d’artisanat tissés et cousus à la main. L’argent récolté par les ventes permet d’offrir un salaire décent aux membres du collectif. Parallèlement, il sert à développer une prise de conscience sociale en incitant des particuliers à apporter leur soutien financier pour permettre de former plusieurs femmes et d’améliorer le programme de prise en charge des enfants et notamment pour scolariser plus d’enfants des membres.

 

 

Le commerce équitable non assistant : une solution gagnante ?

Ce qu’il faut remarquer, c’est que le point de départ de ces différents projets a été principalement l’autonomisation des femmes isolées et en difficulté.

Ces femmes sont plus battantes car elles ont souvent un enfant à charge. Elles s’impliquent vraiment dans ces projets, perçus comme une seconde chance, pour améliorer leurs conditions de vie. On peut donc dire que le Commerce Equitable Non Assistant est une solution gagnante pour :

  • Autonomiser les femmes mais aussi plus largement les personnes en difficulté, pour leur permettre d’acquérir une formation et d’apprendre un métier, pour les sortir du chômage.
  • Sensibiliser les populations à des thématiques sociales locales et internationales.
  • Valoriser l’artisanat « Made in Kenya ».

 

En savoir plus sur l’artisanat au Kenya


United Colors of Africa : des oeuvres picturales rayonnantes et des masques colorés pleins de sens signés Claire Marboeuf

Du 23 mars au 5 avril 2018, le Seen Hotel Abidjan Plateau présente « United Colors of Africa », la première exposition de Claire Marboeuf dite Claire M. 

 

United Colors of Africa

Le titre de l’exposition, United Colors of Africa, fait référence à l’Afrique comme source d’inspiration. Claire Marboeuf nous dit : « L’Afrique y est pour beaucoup, elle m’a inspiré et m’inspire encore chaque jour ! Par ses couleurs, sa lumière, cette chaleur humaine dont je ne me lasse pas, son bazar aussi ! L’Afrique est vivante et je suis touchée chaque jour par ses sourires et sa grâce. »

United Colors of Africa nous invite à ce voyage où masques akan, yohouré ou senoufo, sculptures et autres clichés monochromes prennent vie, sous les doigts de l’artiste, comme pour nous faire découvrir « ces belles histoires, ces vies racontées au coin de rue » lors de ses pérégrinations sur le continent.

United Colors of Africa de Claire Marboeuf – crédit photo : original found

Des oeuvres picturales rayonnantes

Claire Marboeuf dans sa démarche artistique nous communique la joie de vivre, le sourire, les ondes positives qu’elle capte dans ses pérégrinations sur le continent. Elle nous a donné la possibilité de découvrir, à travers un autre regard, le quartier Ebrié de Blockhaus situé dans la commune de Cocody à Abidjan, Côte d’Ivoire.

En effet, son travail consiste à retranscrire la chaleur de ces rencontres, en partant de photographie couleur qu’elle imprime en noir et blanc, auxquelles elle ajoute un mélange de peinture et de morceaux de Wax pour reconstituer le paysage entre rêverie et remémoration de l’instant passé. Plus qu’un cliché, ses œuvres sont un moment de rêverie, une rappel de la force de l’instant présent. Ainsi, Claire Marboeuf, au-delà simplement immortaliser de ces instants de vie, leur donne une seconde vie. Elle nous raconte une histoire, comme toutes ces petites histoires de la vie quotidienne qui nous donne le sourire.

 

Des masques colorés pleins de sens

Masque Yaourè en mosaïque et Venus en Terre Claire M – crédit photo : original found

Claire Marboeuf travaille également la mosaïque aussi bien sur des formats 2 D que sur des pièces volumineuses. Et c’est le dernier format qui nous intéresse tout particulièrement avec son travail sur des masques en bois sculptés. Ces masques ne sont pas des masques rituels. Loin d’elle, l’idée de prendre des masques ayant une histoire et une ancienneté reconnue, il s’agissait pour elle dans une premier temps de découvrir un nouveau support. Et c’est au fur et à mesure qu’elle a pris goût à découvrir la richesse et la symbolique des masques. Ainsi, lorsqu’un masque évoque des valeurs qu’elle trouve pertinente, elle demande à un sculpteur ivoirien de le reproduire sans pour autant être identique, puis elle commence son travail. Un long travail puisqu’elle peut prendre plusieurs jours pour réaliser une sculpture sur mosaïque.

Ces oeuvres dégagent une grande gaité donnant au masque une autre forme sacré. Ils sont beaux, ils brillent, ils sont majestueux, ils sont imposants et surtout ils sont agréables à regarder.

Parmi les masques présentés, ceux qui nous on les plus marqués sont :

  • Le Masque éléphant du Cameroun

    Un symbole de puissance de l’animal qui traduit, au Cameroun, une image de stabilité, de longévité, de mémoire, de sagesse. Le masque-éléphant occupe une des places les plus éminentes : Il pénètre le dernier sur l’aire de danse, qu’il quitte le dernier, avec des mouvements lents, calmes, posés, qui correspondent à son rang.

  • Le Masque musulman du Do

    Si l’on s’en tient à l’explication tirant sa source de l’ouvrage Comment regarder les arts d’Afrique de Alain-Michel Boyer, la présence du Masque Musulman du Do est une des révélations de cette exposition. En effet, il est écrit : « Si la doctrine musulmane interdit la représentation des êtres animés, c’est parce que les artistes ne doivent pas tenter d’imiter ou d’égaler l’acte créateur d’Allah. Toutefois, l’usage des masques, qui témoigne d’une pratique sans doute millénaire, a longtemps existé et perdure parfois encore dans certaines régions qui mêlent une observance des enseignements de Mahomet et une riche création sculpturale. Ce masque s’inspire du kpeliyé des Sénoufos et intervenait lors de l’aïd-el-fitr, fête qui clôt le ramadan. »

Le Masque Casque Eléphant – crédit photo : original found
Le Masque Casque Elephant selon Claire M – crédit photo : original found
Le Masque Musulman selon Claire M – crédit photo : original found
Le Masque Musulman selon Claire M – crédit photo : original found

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous n’avez plus de raison de ne pas aller visiter cette exposition qui donne vie au Hall et au Lobby du Seen Hotel Abidjan Plateau. Bonne découverte !

United Colors of Africa de Claire Marboeuf – crédit photo : original found

United Colors of Africa de Claire Marboeuf jusqu’au 5 avril 2018 au Seen Hotel Abidjan Plateau 

Plan d’accès au Seen Hotel Abidjan Plateau


A Abidjan, l’artiste ivoirien Ernest Dükü nous offre sa première exposition solo sur le continent africain

Ernest Dükü compte parmi les artistes ivoiriens les plus connus à l’international. En effet, avec plus de 50 expositions à son actif à travers le monde, il est l’un des artistes plasticiens ivoiriens les plus prolifiques de sa génération. La LouiSimone Guirandou Gallery accueille, du 8 mars au 12 mai 2018, MasKArade @ ANANZE Explorer, première exposition individuelle de Ernest Dükü.

MasKArade @ ANANZE Explorer de Ernest Dükü jusqu’au 12 mai 2018 à la LSGG

La signature d’Ernest Dükü : la peinture sculptée

Ernest Dükü se distingue de ses contemporains par sa signature, qu’il qualifie de « peinture sculptée ».

Son travail est à cheval entre la peinture et le dessin, Ernest Dükü nous emmène dans un univers plein de symboles. Entre mythologie africaine, symboles Akan, Egypte antique, idéogramme, notion d’harmonie, symbolique religieuse… l’artiste nous invite à découvrir ou redécouvrir notre identité, notre mémoire, notre relation au monde moderne et à la religion à travers une lecture touchant tantôt notre inconscient collectif et tantôt notre subconscient individuel. Nous devons puiser au fond de nous pour trouver notre lecture (ou nos lectures) de son œuvre en vue de réaliser cette introspection.

Ernest Dükü et MasKArade @ ANANZE Explorer

Intitulée MasKArade @ ANANZE Explorer, la première exposition individuelle d’Ernest Dükü met à l’honneur Kacou Ananze, l’araignée. Un personnage avare, égoïste, craint des autres animaux, qui prend successivement l’aspect des animaux les plus divers et jouit d’un anthropomorphisme lui permettant de multiples apparences humaines. Kacou Anazé l’araignée est à l’origine de nombreux contes du pays Agni en Côte d’Ivoire. Ses qualités en font un être d’exception qui n’est cependant pas toujours à l’abri de déconvenues. Certaines de ses aventures ont été rassemblées dans Le Pagne Noir, recueil de seize contes africains de Bernard Dadié.

Mais de façon beaucoup plus large, l’exposition se base sur une compréhension / interprétation / découverte plus approfondie du jeu de l’Awalé. Ce jeu de société combinatoire abstrait, créé en Afrique, appartient à la grande famille des jeux de semailles africains. Ces jeux au mécanisme très particulier et sans hasard ne peuvent s’apparenter au Senet égyptien qui, lui, est un jeu de parcours (avec des dés) et à une stratégie très différente. Bien que les égyptologues n’aient jamais rencontré un jeu comparable à l’Awalé parmi les jeux de l’Égypte antique, on sait que les premiers tabliers d’Awalé sont apparus en Éthiopie et semblent remonter au VIIIème siècle. L’Awalé se retrouve dans toute l’Afrique et a été propagé à partir du IXème siècle au Moyen Orient, en Inde, en Asie et jusqu’en Chine. La forme que nous connaissons de l’Awalé, typique de l’Afrique de l’Ouest, est celle qui a été transportée durant l’esclavage. On retrouve ainsi les traces de ce jeu en Amérique Latine, particulièrement aux Caraïbes.

Pour Ernest Dükü, l’Awalé est assimilé à un jeu de la vie. En effet, l’Awalé est ici un mythe, une sorte de jeu ancestral. On est donc invité à sortir de l’Awalé pour aller plus loin, l’idée étant de se baser sur ce mythe pour créer une utopie. On nous invite à nous demander : « Que se passe-t-il derrière ce jeu ? » Nous devons porter un autre regard sur l’objet et ce qu’il a à nous apporter en terme de lecture de la complexité du monde.

A travers ce personnage de Kacou Ananze l’araignée et de ce jeu de société (ou encore par le biais des clins d’œil à Christian Lattier et Bruly Bouabré et leurs symboliques),  Ernest Dükü nous invite à embrasser un nouveau regard sur la multitude du monde qui nous entoure.

Pour en savoir plus, rendez-vous à la LouiSimone Guirandou Gallery à Abidjan en Côte d’Ivoire pour découvrir MasKArade @ ANANZE Explorer jusqu’au 12 mai 2018.

 

En savoir plus, en français : 

En savoir plus, en anglais :


A Abidjan, Thierry Dia met à jour les futurs grands artistes du pays

Homme de culture, cumulant ses activités professionnelles au sein du Conseil Café-Cacao en Côte d’Ivoire et sa passion pour les arts plastiques et vivants, Thierry Dia œuvre à titre personnel pour la promotion des artistes et de l’art contemporain en Côte d’Ivoire à travers différentes actions de soutien aux artistes. Découvrons le en quelques lignes.

Thierry Dia – Photo officielle Galerie Houkami Guyzagn

Thierry Dia, dénicheur de talents

C’est par un pur hasard que son aventure a commencé avec Charlaman, un jeune artiste qui vendait sans grand enthousiasme ses œuvres dans un supermarché. Thierry Dia a voulu l’encourager convaincu qu’il était par le talent du jeune homme. Il lui proposa de l’aider à vendre une petite vingtaine de tableau. Par la suite, Thierry Dia a été contacté par d’autres étudiants de la même filière que Charlaman, qui souhaitait obtenir un soutien pour promouvoir leur travail.

Thierry Dia a donc décidé, après avoir pris conseils auprès de quelques amis, d’apporter son soutien dans un cadre formel : le Grand Prix Guy Nairay est né. Son objectif est de palier le manque d’espaces de visibilité et de mise en valeur des productions des artistes tels que les musées d’art contemporain, les centres, les galeries, ou les espaces nationaux d’art contemporain. Il se tient tous les deux ans et récompense les dix meilleurs jeunes talents de la peinture et de la sculpture. Au fil des années, la photographie s’est ajoutée à ces domaines.

Thierry Dia et le Grand Prix Guy Nairay

« Les Guyzagn » est un Concours National de Peinture, de Sculpture et de Photographie, doté du Grand Prix Guy Nairay, initié et organisé par la Galerie Houkami Guyzagn. Cette manifestation biennale de reconnaissance et de célébration des valeurs artistiques est ouverte aux artistes professionnels et amateurs de 18 à 40 ans, de Côte d’Ivoire ou d’ailleurs, en les mettant en compétition sur une thématique.

C’est pour palier le manque d’espaces de visibilité des productions des artistes dans des lieux comme les musées d’art contemporain, les centres, les galeries, ou les espaces nationaux d’art contemporain que ce concours à vue le jour.

En effet, de nombreux jeunes plasticiens talentueux issus notamment de l’Ecole Nationale des Beaux Arts d’Abidjan (ENBA) ont des difficultés à se faire connaître, faute de pouvoir montrer leurs travaux dans des espaces publics. De plus, les galeries privées sont quelque peu réticentes quant à l’idée d’exposer des artistes plasticiens inconnus du grand public.

Le Concours « Les Guyzagns » est donc une opportunité réelle pour les jeunes artistes plasticiens de se faire connaître. Elle se veut surtout être une plateforme d’expression et de révélation.

Thierry Dia et la Galerie Houkami Guyzagn

D’où vient le nom de sa galerie, Houkami Guyzagn ? De deux mots : Houkami, en Baoulé, qui veut dire «Aide-moi», et Guyzagn car Guy évoque Guy Nairay, qui a aidé les autres sans forcément chercher quelques choses en retour, et Zagn pour le rappel phonétique au «design» et le côté manga qui est cher à Thierry Dia. .

Par conséquent, Houkami Guyzagn, c’est aider comme Guy Nairay, par bonne volonté, sans attendre quelques choses en retour.

En 2001, Thierry a aussi lancé une plateforme d’échanges et de débats autour des arts appelée « Apéro-Arts » et créé un magazine d’art intitulé « Le Guyzagner, mécène de l’art ». Ils lui permettent d’accompagner la promotion des arts plastiques.

Emporté par l’engouement, il a déménagé ses locaux en 2015 dans une résidence créative située à la Riviera Bonoumim. La nouvelle Galerie Houkami Guyzagn dispose d’une galerie extérieure et d’une galerie couverte, un espace plus grand pour accueillir des résidences d’artistes pour la production artistique. On y trouve un restaurant, une salle d’exposition intérieure baptisée la Galerie Mathilde Moreau, une salle d’exposition extérieure et un lounge bar pour discuter.

Thierry Dia – Photo officielle Galerie Houkami Guyzagn

A noter :

Ce mercredi 21 février 2018, la Fondation ORIGINΛL, première fondation numérique de promotion des arts et culture avec un focus sur l’Afrique, diffusera une interview exclusive sur Thierry Dia. Rendez-vous dès 9h00 sur www.originalfound.com

A lire aussi en français :

A lire aussi en anglais :


A Abidjan, Simone Guirandou, figure de proue de la promotion des arts contemporains

La LouiSimone Guirandou Gallery, située à la Cité Mermoz, en plein cœur du poumon artistique de la ville d’Abidjan, est le témoignage moderne et avant-gardiste d’une volonté, depuis plus de 30 ans, de promouvoir les arts contemporains. Mme Simone Guirandou N’Diaye en est la fondatrice. Partons à la découverte d’un monument essentiel pour la scène artistique ivoirienne et internationale.

source : website LouiSimoneGuirandou Gallery

Simone Guirandou, une expérience de plus de 30 ans

Diplômée en Histoire et Théorie de l’Art et en linguistique Appliquée à l’université d’Otawa (Canada), Mme Simone Guirandou a enseigné l’Histoire de l’art à l’Institut National des Arts de Côte d’Ivoire (devenu INSAAC) avant d’entamer sa carrière de galeriste en 1985. Elle débuta d’abord chez elle, puis ouvra sa première galerie : Arts Pluriels.

En 2011, pour ses 25 années d’activités au service de la promotion des arts contemporains, elle édite un ouvrage intitulé « Les cinq continents à la Galerie Arts Pluriels ». Cet ouvrage témoigne des nombreuses expositions réalisées, des participations actives à des biennales et foires internationales, et surtout, il présente plus d’une centaine d’artistes nationaux et internationaux qu’elle exposa dans sa galerie.

Simone Guirandou, une œuvre conséquente

Mme Simone Guirandou, est une personnalité reconnue du monde des arts en Côte d’Ivoire et bien au –delà des frontières nationales. Membre de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (ASCAD) et membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art, elle s’est vue confiée en 2011, par le gouvernement ivoirien, le Commissariat Général et l’organisation de la première édition du Salon International des Arts Plastiques d’Abidjan (SIAPA). Son rôle dans la vulgarisation, à travers l’enseignement en sa qualité d’Historienne de l’Art, et la promotion, à travers ses expositions en sa qualité de Galeriste font d’elle, aujourd’hui, une figure de proue de la promotion des arts contemporains.

Simone Guirandou, un regard sur l’avenir

Riche de ses nombreuses années d’expérience dans le domaine de la promotion des arts contemporains, sa Galerie « Arts Pluriels » est devenue en décembre 2015, la « LouiSimone Guirandou Gallery ». Une galerie qui s’inscrit dans la continuité du travail entamé pour positionner ses rendez-vous artistiques parmi les incontournables rencontres de la scène artistique abidjanaise. Avec son regard neuf, ses concepts artistiques originaux, la LouiSimone Guirandou Gallery vous offre un autre regard sur les arts contemporains.

La Côte d’Ivoire peut donc avec fierté se targuer de posséder cette personnalité emblématique qu’est Mme Simone Guirandou N’Diaye.

A noter :

Ce mercredi 24 janvier 2018, la Fondation ORIGINΛL, première fondation numérique de promotion des arts et culture avec un focus sur l’Afrique, diffusera la première interview vidéo jamais réalisée sur Mme Simone Guirandou N’Diaye. Rendez-vous dès 9h00 sur www.originalfound.com

source : website LouiSimoneGuirandou Gallery

 

A lire aussi en français :

A lire aussi en anglais :

 

 


Boris Nzebo à Abidjan : les coiffures des femmes servent à interroger les sociétés africaines

L’artiste plasticien camerounais Boris Nzebo expose pour la première fois à Abidjan, à la Fondation Donwahi.
L’ exposition, intitulée « Mutants », est ouverte depuis le mois d’octobre et fermera le 31 janvier prochain.
L’artiste y interroge les sociétés africaines à travers les coiffures des femmes.
Découvrons ensemble les grandes lignes de ce travail…

‘Mutants’ de Boris Nzebo – Fondation Donwahi

“I often choose women as my subjects, and use the interlacing of physical features and urban exteriors to explore their inner state” , indique Boris Nzebo

 « Je choisis souvent les femmes comme sujets, et j’utilise l’entrelacement des caractéristiques physiques et des éléments urbains extérieurs pour explorer leur état intérieur. »

Dans le travail de Boris Nzebo, les « Femmes » sont magnifiées, notamment par les belles coiffures. Il les positionne comme UN témoin des réalités frappantes de nos sociétés.

Les femmes, des porte-paroles silencieux

D’un côté, l’artiste se sert des coiffures africaines, attributs de beauté, pour nous inviter au sein des scènes quotidiennes de la vie. Une façon de nous interroger sur la place des femmes, des enfants, des hommes et des liens qu’ils mettent en place. Questions politiques et sociétales : quel rôle joue-t-on? Quel rôle doit-on jouer? Devons nous subir en silence ou agir?

Effectivement, les toiles consistent en une composition de liens qui se croisent, se mêlent, se superposent, s’effacent, se construisent et se déconstruisent pour nous obliger à forcer le regard et laisser apparaître une toute autre réalité derrière le portrait de ces femmes aux coiffures imposantes. Cette réalité est celles des conflits militaires, des viols, de la situation des enfants soldats, du terrorisme…. Les femmes sont les témoins silencieux de ces faits qui deviennent peu à peu banals, tant ils occupent le quotidien.

‘Mutants’ de Boris Nzebo – Fondation Donwahi

Les femmes, des victimes identitaires

De l’autre côté, à travers les « Têtes Mutantes », il se sert des coiffures pour nous interpeller sur la crise identitaire qui frappe les générations noires.

En effet, ces têtes, qui semblent tout droit sortie des toiles, sont les premières d’une série intitulée « Fashion Victims ». Il s’agit de traduire le mal-être de ces jeunes femmes qui s’identifient à des idoles aux attributs de beauté occidentaux. Une façon d’effacer sa propre identité au détriment du moule social. Ces jeunes femmes se condamnent à devenir des clones de leurs idoles à force de vouloir être tendance. Dans cette exposition, Boris Nzebo a choisi le cheveu, arme fatale de séduction pour les femmes. Il est utilisé pour dénoncer :

  1. La perte d’identité à travers la nécessité de se « greffer » des cheveux (mèches, tissages, perruques, défrisage)
  2. La manipulation économique à travers le business des mèches
  3. L’individualisme avec le culte du « Moi, Je » puisqu’il est devenu plus courant de passer 5 heures dans un salon de coiffure que du temps avec ses proches

Ainsi de quoi parle-t-on ? Des femmes-mères, des femmes-objets sexuels, des femmes-instruments, des femmes-victimes…. Cette exposition interroge cruellement sur le rôle de la Femme dans son environnement. Celui qu’on lui attribue, celui qu’elle veut jouer, qu’elle peut jouer, qu’elle doit jouer… Autant de questions qui se trouvent au cœur de la constitution et du développement de nos sociétés africaines où les femmes ont toujours joué un rôle primordial.

‘Mutants’ de Boris Nzebo – Fondation Donwahi

Cette exposition est accessible jusqu’au 31 janvier 2018 à la Fondation Donwahi, située Boulevard Latrille, en face de l’église Saint Jacques à Abidjan, Côte d’Ivoire.

Pour en savoir plus sur l’exposition, cliquez ICI.

 


6 marchés et expositions de Noël à voir absolument en décembre à Abidjan

Noël c’est avant tout la fête des enfants. Un moment de partage pour faire plaisir aux autres et pour offrir une petite attention à des personnes qui nous sont chères.

A Abidjan, on ne lésine pas sur les moyens… et pour cause, de nombreux marchés se montent ça-et-là pour laisser apparaître des talents locaux en ces moments de fêtes de fin d’année.

Voici la liste de 6 expositions ventes ou marchés de Noël à voir absolument durant ce mois de décembre :

1. Le Marché de Noël nocturne Djinamory #2 du 7 au 10 décembre 2017 au Bushman Café

Du jeudi 7 au dimanche 10 décembre 2017, Afric Art ,en collaboration avec le Bushman Café et ORIGINΛL Foundation, organise la 2ème édition du Marché de Noël Djinamory sur le thème de la « lumière ». Cette deuxième édition apporte une nouveauté, celle du marché nocturne. Ainsi, il sera offert aux visiteurs la possibilité d’entrer en contact avec l’Artisanat, l’Art et la Culture africaine. Un programme riche et varié pour les enfants est également prévu.

Pour lancer le marché, un opening show avec deux jeunes artistes talentueux ivoiriens, Jemima & Umar, s’est tenu le 7 décembre 2017. Pour rester dans le thème de la lumière, nous avons eu droit à un spectacle d’ombres chinoises.

Les journées du vendredi 8 au dimanche 10 décembre 2017 seront l’occasion de découvrir 37 exposants. Vous pouvez déjà les apprécier : Série 1, la série 2, la série 3, la série 4 , la série 5 et série 6.

Le Marché de Noël nocture Djinamory #2 donnera la part belle aux enfants avec un programme sur mesure :

Le vendredi 8 décembre 2017 :

Le samedi 9 décembre 2017 :

Le dimanche 10 décembre 2017 :

 

Voici donc les grandes lignes d’un week-end bien chargé !

Marché de Noël nocturne Djinamory#2 – du 7 au 10 décembre 2017 au Bushman Café

2. La Petite boutique

La Petite Boutique revient pour une troisième édition, du 8 décembre 2017 au 5 janvier 2018. La boutique sera ouverte de midi à minuit et fermé les lundi.

Pour cette nouvelle édition, vous êtes invités au 50 rue des jasmins à Cocody Danga, en plein cœur du poumon artistique et culturel de la ville d’Abidjan.

Pour la petite histoire, La Petite Boutique vous offre l’expérience shopping la plus atypique d’Abidjan. En effet, ce sont une sélection d’artisans, stylistes et artistes tendances et branchés qui vous seront présentés durant près d’un mois.

Pour vous donner une idée, revivez :

La Petite Boutique – Edition 3 – du 9 décembre 2017 au 5 janvier 2018 au 50 rue des jasmins, Cocody Danga

3. Exposition de Noël – Samedi 9 décembre 2017 de 10h à 17h au restaurant La Pierrade

Le restaurant de La Pierrade accueille les participants pour une exposition qui se déroulera le samedi 9 décembre 2017 de 10h à 17h. De nombreux artisans tous aussi créatifs les uns que les autres seront réunis.  Ce sera l’occasion de découvrir la décoration du restaurant ainsi que sa nouvelle carte. Comment allier l’utile à l’agréable.

Expo de Noël du restaurant la Pierrade – Samedi 9 décembre de 10h00 ç 17h00

4. Le Marché de fin d’année de l’école Jacques Prévert – Samedi 9 décembre 2017 de 9h à 17h

L’école Jacques Prévert organise un Marché de fin d’année qui est l’occasion de réunir les élèves, leurs parents et leurs enseignants durant une journée. Les profits récoltés seront reversés à des œuvres caritatives et à l’association des parents d’élèves (APE). Durant cette journée vous pourrez trouver des idées cadeaux et décorations pour Noël. Une tombola et des ateliers ludiques sont également prévus pour les enfants.

Marché de fin d’année de l’école Jacques Prévert – Samedi 9 décembre de 9h à 17h

5. Le Marché de Noël du Cours Sévigné – Vendredi 15 décembre 2017 de 18h00 à 22h00

L’établissement scolaire le Cours Sévigné organise un Marché de Noël nocturne ce vendredi 15 décembre 2017 de 18h00 à 22h00. Un événement qui se déroule durant l’année du 50ème anniversaire de l’établissement. Une autre occasion de découvrir une série d’artisans et créateurs et d’avoir des idées cadeaux pour ces fêtes de fin d’année.

Le Marché de Noël du Cours Sévigné – le 15 décembre à partir de 18h

6. Heart’istic expo le samedi 16 décembre 2017 à 15h au Bushman Café

A l’initiative de l’association AWHA (Act With HeArt), l’exposition caritative Heart’istic a pour objectif de récolter des fonds en vue de réaliser un arbre de Noël pour des enfants orphelins ou issus de couches sociales défavorisées. Cette exposition est le fruit d’une collaboration avec le collectif d’artistes engagés ART & US et une association caritative composée de jeunes bloggueurs Habiller un cœur.

L’exposition caritative Heart’istic se tiendra le samedi 16 décembre 2017 au Bushman Café de 10h à 17h.  

Heart’istic – Expo Caritative – Samedi 16 décembre des 10h au Bushman Café

 

 

 


En Côte d’Ivoire, le Bushman Film Festival allie cinéma et smartphones

Le marché africain, deuxième plus grand marché des technologies mobiles au monde, voit son nombre d’abonnés augmenter d’année en année. Les smartphones se retrouvent dans tous les quartiers, aussi bien en ville qu’en campagne, et deviennent une opportunité réelle et concrète pour qui fait preuve d’imagination. L’imagination, la créativité, parlons-en ! Les jeunes africains regorgent de créativité. On découvre un vivier de talents bruts souvent inexploité faute de moyens.

Mais cela peut changer ! Oui, cela va changer !

C’est le parti pris de Alain Kablan Porquet, diplomate et passionné d’arts et de culture, initiateur du Bushman Film Festival, le premier festival ouest-africain de films réalisés avec des smartphones qui se tiendra du 26 au 27 octobre 2017 au Bushman Café à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Allons plus loin !

Bushman Film Festival BFF2017

Une industrie du cinéma encore embryonnaire…

Si l’on analyse l’état de l’industrie du Cinéma ivoirien, on peut faire le constat qu’elle reste embryonnaire et essentiellement pilotée par le secteur privé. Un secteur qui est plutôt intéressé par la réalisation des séries, compte tenu de leurs faibles coûts de production. Le secteur public, à travers l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (Onac-CI), est censé assister les réalisateurs, mais cette structure ne dispose pas de moyens suffisants pour agir… Au-delà des problématiques de financement, la première difficulté de l’industrie est le manque de diffuseurs, qu’il s’agisse de la télévision ou des salles de cinéma. Cette absence crée une difficulté de financement de la production, le drame du cinéma africain de manière générale.

… d’où émerge une nouvelle génération de cinéastes

Malgré ces difficultés, une nouvelle génération de cinéastes émerge en Côte d’Ivoire, et plus largement en Afrique, et mène un combat en vue de redresser le secteur. Le temps où les cinéastes attendaient la participation de l’Etat pour produire leur film est aujourd’hui révolu. Ils osent aller de l’avant, trouver des alternatives et surtout faire preuve d’ingéniosité pour produire leur film avec les moyens du bord.

La technologie actuelle met le cinéma à leur portée : avec un ordinateur, un smartphone et une caméra, il est possible de faire un film et d’en assurer le montage. Nous avons face à nous les éléments de la création d’une nouvelle vague du cinéma ivoirien. Un nouveau modèle permettant aux acteurs de l’industrie du cinéma de devenir autonomes, car le cinéma est avant tout une question de liberté.

Un festival pour matérialiser ce vent de créativité

Le Bushman Film Festival, premier festival ouest-africain du court métrage réalisé avec des smartphones, tombe donc à point nommé. Ce festival doit être vu comme une motion de soutien à l’ensemble de ces jeunes talents, puisqu’il veut être:

  • Une plateforme de rencontres, d’échanges et d’opportunités pour les jeunes africains de la CEDEAO autour des problématiques du septième art ouest-africain ;
  • Un lieu d’expression de la créativité avec le Concours Modjé, qui permet aux participants de réaliser des courts métrages originaux et inédits autour du thème « Capte ce que tu vois pour que ça soit ! »;
  • Une vitrine de la créativité car les jeunes talents pourront confronter leur production à un jury et un public ;
  • Une opportunité de confronter les univers artistiques du cinéma et de la musique puisque des soirées afro-electro se tiendront chaque soir du festival.

Le BFF2017 se tiendra du 26 au 29 octobre 2017 au Bushman Café sis Riviera M’Pouto à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il sera l’occasion de découvrir une sélection de 400 films parmi les 1255 reçus dans le cadre du Concours Modjé.

Bushman Film Festival BFF2017

L’entrée est payante :

  •  15 000 f CFA pour le PASS 4 jours avec 400 films + 3 soirées Afro Electro
  •  5000 f CFA pour le PASS journée avec 100 films + 1 soirée Afro Electro

Enfin, le timing est plus que parfait puisque le 27 octobre 2017 sera la célébration de la 10e édition de la Journée mondiale du Patrimoine audiovisuel décrétée par l’UNESCO. Une problématique intéressante compte tenu de l’importance du digital et de la transformation des modes de création, réalisation, consommation et conservation des productions audiovisuelles.

On vous donne donc rendez-vous au Bushman Café pour cette première édition du Bushman Film Festival !

A lire :


Abidjan Chic, Abidjan Choc

Abidjan a toujours détenu une place centrale pour la mode et le showbiz africains. En effet, les grands artistes et les mannequins du continent passaient toujours par la capitale économique de la Côte d’Ivoire pour obtenir l’approbation du public abidjanais. C’était une étape avant de poursuivre leurs aventures. Aujourd’hui, Abidjan continue de faire rêver les jeunes du continent. Elle attire aussi la diaspora et même les Occidentaux en quête de nouveauté. Abidjan vit! Abidjan plait! Pourquoi ? Par ce que Abidjan Chic, Abidjan Choc !

Abidjan Chic

De la mode et du chic

Ces dernières années, Abidjan a abrité de nombreux shows et événements autour de la mode. Le pays regorge de talents et de grands couturiers tels que Pathéo, Ciss St Moïse, Aya Konan, Dieudonné Tra, Reda Fawaz, Roger Bango, Zak Koné, Elie Kuame, Loza Maléhombo… et de jeunes artisans et créateurs tels que Ysand, Osei, Aya de Cauville. Des personnalités organisent des événements autour de la mode comme le Afrik Fashion Show d’Isabelle Anoh ou la Moreno’s Fashion d’Isabelle Moreno. Récemment, le 5 octobre 2017, a été créée  l’Association des Fashion Weeks Africaines (AFWA) avec pour Présidente Mme Isabelle Anoh. On comprend que le secteur continue de s’organiser. Au niveau de la promotion de l’artisanat et des jeunes créateurs, des initiatives privées se mettent en place à travers l’organisation d’expositions-ventes en vue de leur donner de la visibilité.

De l’artisanat chic

La prochaine activité du genre se tiendra ce samedi 14 octobre 2017 au Seen Hotel Abidjan Plateau de 10h30 à 17h30. Inauguré le 28 juillet 2017 et situé au cœur du centre d’affaires d’Abidjan, Seen Hotel Abidjan Plateau s’impose comme le lieu de rendez-vous de tous les cadres qui veulent voir et être vus. Doté d’espaces conviviaux pour faciliter le networking et les échanges d’affaires, le Seen Hotel Abidjan Plateau est incontestablement « The Place to Be ». De plus, il se distingue comme étant le premier concept hôtelier africain du 21ème siècle, puisqu’il a été conçu par des Africains pour les Africains. C’est donc dans cette logique que l’hôtel s’est associé à Afric Art et Originvl – Arts & Culture (un binôme de plus en plus reconnu dans l’organisation d’exposition vente valorisant l’artisanat, les jeunes créateurs et le savoir-faire africain) pour organiser une première exposition vente intitulée Seen Expo Afro Chic afin de promouvoir l’artisanat africain moderne, tendance, stylé et branché.

La première édition de la Seen Expo Afro Chic s’est tenu ce samedi 14 octobre de 10h30 à 17h30 au Seen Hotel Abidjan Plateau. C’était l’occasion de découvrir une dizaine de marques évoluant dans la mode, la décoration, la gastronomie et l’orfèvrerie. Une fenêtre pour montrer cet Abidjan Chic. Soyons donc #AfroChic ! 

Abidjan chic, Abidjan choc
Seen Expo Afro Chic

Abidjan Choc

Des événements chocs

Dans cette continuité, Abidjan s’impose de plus en plus comme la capitale de l’Afro Electro. En effet, après quelques balbutiements, la scène musicale afro électronique de Côte d’Ivoire a commencé à se mettre en place par le biais d’initiative privée. Electropique est la première plateforme de promotion de la musique électronique en Côte d’Ivoire à voir le jour en août 2015 fondée par Paola Bagna et Isabelle Guipro, deux passionnées de musique électronique. Les objectifs de Electropique sont d’une part, valoriser et promouvoir la musique électronique à Abidjan à travers des événements divers mettant en scène les Djs locaux et/ou régionaux basés ou non en Côte d’Ivoire et les Djs non-africains qui ont créé des morceaux combinant rythmiques africaines et sons électroniques; et d’autre part, d’encourager et sensibiliser le public ivoirien à ce style musical.  En 8 éditions, le public ivoirien a eu la possibilité de découvrir entre autres Black Charles (Côte d’Ivoire), Anis (Ivoirien), Steloo (Ghana), Mr Raoul K (Côte d’Ivoire / Allemagne), Watonn (Côte d’Ivoire), Paola (Italie), Isa (Côte d’Ivoire), Praktika (France) et Red Axes (Israël).

Cette initiative a contribué à la formation en 2016 de AkwaBeats (Akwa de Akwaba soit Bienvenue en langue Akan et Beats pour le beat de l’électro), un collectif abidjanais qui englobe 8 projets liés à la diffusion de la musique électronique underground, les arts et la promotion d’événements originaux et distinctifs. Ce collectif est composé de Electropique, Bassline Abidjan, Ubris, Praktika, Babinotes, Dj Regio, Maraboom et DJ Pinauprice. Ce groupe de DJs nationaux et internationaux, de producteurs, de mélomanes et d’amateurs du dancefloor qui ont travaillés auparavant de façon indépendante sur leurs différents projets se sont réunis dans le but de partager leurs connaissances et expériences et de créer un calendrier commun de leurs différents événements individuels, ainsi que l’organisation d’une soirée commune: Uniwatts.

Du nouveau et du choc

Récemment, un nouveau collectif a vu le jour, il s’agit de KamaYakoi. Son nom est composé de Kama qui est l’origine ancienne du mot Afrique et « Yakoi ? » cette expression contemporaine ivoirienne qui exprime, ici, la volonté de faire communier les racines de la musique avec toute sa richesse contemporaine.
Kamayakoi réuni des artistes de diverses origines qui vous racontent une histoire à travers des escales secrètes aux quatre coins du globe. De Abidjan à Ouagadougou, de Addis-Abeba à Kinshasa c’est un voyage à travers leur musique électronique, inspirée des sonorités traditionnelles africaines.

Le premier rendez-vous s’est tenu ce samedi 14 octobre 2017  à l’Espace le Nandjelet à Blockhaus. Les visiteurs ont été immergés dans cet univers musical pour découvrir Abidjan Choc. Soyons #AfroChoc ! 

Abidjan chic, Abidjan choc
KamaYakoi – Soirée Electro

Alors, Abidjan Chic, Abidjan Choc !


Au Bénin, l’incendie du marché artisanal d’Abomey

Dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 août 2017, un incendie a ravagé le Marché Artisanal d’Abomey. Ceux sont 13 stands d’artisans installés sur le site du Musée historique d’Abomey, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui sont partis en fumée. Que retenir de cet incendie?

Petit rappel historique sur les incendies sur le Site Historique d’Abomey

C’est la quatrième fois qu’un incendie se déclare sur le Site Historique d’Abomey. En effet, en 2009, 2012 et 2013 des incendies ont été enregistrés. Le dernier en date s’est tenu dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 août 2017 et a ravagé le Marché Artisanal d’Abomey. Ce marché abritait 13 stands aménagés où les touristes pouvaient se procurer des objets d’art et d’artisanat locaux. Lors de mon séjour à Abomey, en février 2017, j’ai pu visiter ces stands que vous pourrez apprécier en cliquant ICI.

La cause de l’incendie n’est pas encore connue…  Mais pour l’heure ce drame interpelle. Il interpelle les autorités sur la question de la réhabilitation et de la modernisation de ce patrimoine culturel.

Ce que les médias disent…

Marie-Cécile Zinsou connue pour son engagement dans la promotion, protection et conservation du patrimoine béninois s’est exprimée. En effet, la Présidente de la Fondation Zinsou a communiqué des informations précieuses sur son compte Facebook.

Elle nous donne ainsi un aperçu de la situation suite à cet incident. Il s’agit du :

  • Contenu de la déclaration d’Abomey relative à la gestion des risques pour le patrimoine mondial

Une rencontre de spécialistes béninois et africains s’est tenue aux Palais Royaux d’Abomey du 18 Mars au 11 Avril 2013. De cette échange a été établi une déclaration que vous pouvez consulter en cliquant ICI. Vous y trouverez des préconisations qui ont été faites par les spécialistes en vue d’éviter que ce genre de situation se reproduise.

  • Le site d’information BANOUTOU a réalisé une interview de Marie-Cécile Zinsou en vue de proposer des solutions pour prévenir ce genre de drame

Dans cette interview, l’état des lieux de la situation est fait et la question de la responsabilité de l’État dans la gestion et protection du patrimoine est amplement abordée.

Au niveau international, le journal Le Monde interroge, dans un article que vous pourrez lire ICI,  sur la capacité du Gouvernement Béninois à conserver ses oeuvres et relance ainsi la question de la restitution des œuvres.

 

Mon petit avis sur la question

Cet incendie m’a rendu particulièrement triste car l’Afrique est riche. L’Afrique est riche de ses cultures et de son patrimoine. Je m’évertue toujours à dire que l’art et l’artisanat sont inscrits dans les cultures africaines. Le culte du beau a toujours existé à travers les parures, les coiffures, les scarifications, les objets du quotidien, certes fonctionnels, mais beaux. Voir partir en fumée des bouts de nos histoires communes fait toujours un petit pincement au cœur. En effet, plus que des objets, ce sont des traces d’un savoir faire qui s’envolent.

Par ailleurs, cela m’interroge aussi sur la volonté des individus à prendre conscience que notre patrimoine nous appartient. Mon séjour au Bénin m’a beaucoup ému. J’ai pu constater que le patrimoine traditionnel était partie prenante de la vie quotidienne. En Côte d’Ivoire, je devrais pleurer tous les jours tant tout a été minutieusement effacé… par les ivoiriens, eux-mêmes. L’Art, l’Artisanat et la Culture, pour moi, ne sont plus une responsabilité de l’État. Nous avons trop attendu l’État. Aujourd’hui, je souhaite vraiment que le Privé s’intéresse à cette question. Que les initiatives soient de moins en moins isolées et que chacun, à son petit niveau, agisse.

Enfin, je vous invite à voyager à travers le continent. Allez découvrir ces merveilles dont regorgent nos pays avant qu’elles ne disparaissent de la surface terrestre. Il n’y a rien de plus beau que l’expérience et le voyage est la meilleure façon d’en apprendre plus sur le patrimoine et la richesse du continent.

Pour en savoir plus sur le Bénin : 

 

 


Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 – Résultat du concours de peinture !

Dans le cadre des jeux de la francophonie, différentes œuvres artistiques entre en compétition. C’est l’occasion de mettre à jour des talents issus du monde francophone dans les discipline de la peinture, de la photographie, de la sculpture et de la littérature.
Ainsi, en plus, de vous annoncer les résultats des œuvres en concours dans le domaine de la Peinture, je vais vous présenter mes coups de cœur au niveau de la peinture et de la photographie, deux médiums que j’apprécie particulièrement.

Jeux de la Francophonie Abidjan 2017

Peinture : Mon cœur balance entre le Congo et le Sénégal

Ce sont 29 œuvres plastiques qui ont été présentées et qui seront jugées comme tous les autres selon les 4 critères suivants :

  • la créativité de l’artiste,
  • la maîtrise de la technique,
  • la cohérence de l’expression,
  • et la composition.

A mon petit niveau, j’ai eu un coup de cœur pour deux artistes. Le premier est Punch Mak, artiste congolais et le second est Mbaye Babacar Diouf du Sénégal. Je souhaitais très sincèrement qu’ils soient dans le top 3 et j’ai été plus que recommencé, car voici les résultats :

  • 1er Prix : Liban
  • 2ème Prix : Sénégal
  • 3ème Prix : Egypte
  • Mention Spéciale : Côte d’Ivoire

Parmi mes deux favoris, un a été reconnu je suis donc très heureuse. Je vous invite à les découvrir via les liens suivants :

 

Photographie : Un coup de cœur pour le Burkina Faso

Concernant la photographie, ce sont 27 œuvres qui sont en compétition. J’ai été touchée par l’œuvre de Inoussa Sakandé du Burkina Faso qui traite de la perception de la religion. Des photos en noir et blanc, comme j’adore, qui laisse apparaître un message sensible et fort à la fois sur la nécessité de ne pas laisser les religion nous diviser. J’espère vraiment qu’il sera dans le TOP 3.

Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
Jeux de la Francophonie Abidjan 2017

Cliquez ICI pour en savoir plus.

A lire :


Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 – Activités culturelles et artistiques à faire

Abidjan est la capitale des Arts et de la Culture du 21 au 30 juillet 2017 puisque les Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 sont l’occasion de mettre en lumières les expressions artistiques et culturelles de la zone francophone. Mais qu’en est-il des activités culturelles et artistiques à faire à Abidjan si vous êtes de passages?  

Voici une liste d’activités culturelles à faire dans le cadre de votre séjour à Abidjan :

Musées et Galeries d’Arts à visiter

  • La Galerie Cécile Fahkoury vous présente jusqu’au 23 septembre 2017 l’exposition ‘Kings of the new cities‘ de l’artiste sénégalais Kassou Seydou

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • La LouiSimone Guirandou Gallery vous accueille le temps d’une petite escapade entre les oeuvres des derniers artistes qui ont exposés à savoir : Nu Barreto, Jean Servais Somian, Mené, Leslie Lumeh, Charly d’Almédia ou encore Anna Zulma.

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • La Fondation Donwahi accueille jusqu’au 31 juillet2017 l’exposition ‘Terre d’Origine’ de l’ivoirien Jems Koko Bi

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • La Galerie Houkami Guyzagn vous invite à la rencontre de deux peintres ivoiriens et un béninois dans le cadre de l’exposition collective intitulée ‘Regard Croisés sur l’Humain’ jusqu’au 3 août 2017

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • Dans le cadre de Cité des Arts #3 vous pourrez découvrir l’exposition photographiques INSTINCTIV’ de Ly LaGazelle au 1er étage du Bao Café jusqu’au 28 juillet 2017
  • Le Galerie M’Pataô vous propose une immersion dans une collection de plus de 1600 pièces de la collection personnelle de Feu Angoua Koffi Maurice, Premier directeur des Douanes Ivoiriennes et Collectionneur

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • Le Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire présente l’exposition ‘Renaissance’ qui est un écho à celle réalisée par le Quai Branly à Paris

    Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire
  • La Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire accueille l’exposition des oeuvres en concours dans le cadre des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017

Lieux arty pour sortir le soir

  • Le Bushman Café Hotel est un lieu qui vous fera découvrir le Abidjan Arty dans l’un des endroits les plus atypiques et dépaysants d’Abidjan

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • Le Bao Café est un espace hybride qui accueille la jeune et dynamique scène musicale de Côte d’Ivoire avec notamment ses soirées If You Got Soul tous les samedis soir.

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • La Galerie Houkami Guyzagn dispose d’un Bar Lounge, d’un restaurant et d’un club cigare pour les passionnes d’arts qui souhaitent se détendre entre deux galeries, l’une à l’intérieur et l’autre à l’extérieur du bâtiment.

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017

Endroits où acheter des souvenirs

  • Nzassa- Espace Créateurs est un lieu où vous trouverez des souvenirs modernes et contemporains

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • Nota Bene Créations est ce que je pourrais appeler le temple du Wax. Vous y trouverez des créations en wax, très bien finie et de très bonne qualités

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017
  • Le Centre Artisanal de la Ville d’Abidjan (CAVA) est le site où sont regroupés les artisans proposant des produits traditionnels, des masques décoratifs où autres produits d’artisanat local.

    Activités Culturelles et Artistiques à Abidjan – Jeux de la Francophonie Abidjan 2017

Voici donc une liste d’activités culturelles et artistiques à faire à Abidjan dans le cadre de votre séjour durant les Jeux de la Francophonie. Vous savez maintenant où les expositions à la une, les lieux où sortir et où vous offrir des souvenirs  pour profiter de la vie abidjanaise artistique et culturelle.


Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 – Entre arts et culture

Les Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 se déroule du 21 au 30 juillet 2017 et sont  l’occasion de vous présenter « Babi la Belle » sous l’angle des arts et culture. 

Jeux de la Francophonie Abidjan 2017

Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 – Un vernissage entre arts et culture

Les Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 sont un rendez-vous des sports et des arts. C’est donc tout naturellement que j’ai réussi à participer à la cérémonie de vernissage des œuvres en concours suivie de celle de l’inauguration du Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire, restauré aux normes internationales. Cette cérémonie a été présidée par Mme Dominique Ouattara, Première Dame de la République de Côte d’Ivoire.

Cette rencontre s’est tenue le 21 juillet 2017 à la Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire et au Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire. Ces deux sites abritent, respectivement, l’exposition des œuvres plastiques et littéraires en concours dans le cadre des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 et l’exposition « Renaissance ». Pour rappel, l’exposition « Renaissance » fait écho à celle organisée en 2015 au Musée du Quai Branly à Paris.

A lire

Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 – Un vivier de talents en plein coeur de joyaux architecturaux

Ces Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 permettent incontestablement de jeter les projecteurs :

  • d’une part sur le vivier de talents dont regorgent l’Afrique et plus largement le monde francophone
  • et d’autre part, sur le patrimoine ivoirien en présentant une partie des plus de 15 000 pièces dont dispose le Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, j’ai particulièrement apprécié cette manifestation car nous avons eu le plaisir de voir en vie, à nouveau, deux beaux bâtiments ivoiriens.

La Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire

La Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire provient de la section de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) qui est l’institution coloniale de recherche dans divers domaines. On peut citer l’anthropologie, préhistoire, l’ethnosociologie….

Dans les années 1960, le section ivoirienne de documentation de l’IFAN devient le Centre National de Documentation (CND). En 1966, le CND devient la Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire (BNCI). Mais c’est seulement le 10 septembre 1971, suite à un décret présidentiel du Président Feu Felix Houphouët Boigny que la BNCI est créée.

Ses actuels locaux ont été inauguré en 1974 qui sont un don du gouvernement canadien. Bâtiment dont l’architecture est magnifique. En effet, la lumière circule. L’éclairage naturel nous permet d’apprécier les œuvres à leur juste valeur. Ce qui est un aspect non négligeable pour les amateurs d’arts.

Le Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire

Créé en 1942 par l’Administration coloniale, le Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire s’étend sur une superficie de deux hectares. Il dispose, en outre, d’un fonds « muséographique » riche et varié estimé à plus 15 000 de pièces authentiques. On peut, ainsi, compter parmi elles des masques, des statues, des pièces archéologiques et des photographies, faisant de lui l’une des institutions patrimoniale les plus importantes de la sous-région.

Informations utiles

Voici 3 informations utiles pour vous permettre d’apprécier les deux expositions :

  1. L’exposition des œuvres en concours est accessible jusqu’au dimanche 30 juillet 2017 à la Bibliothèque Nationale, de 10h00 à 18h00.
  2. L’’entrée pour accéder à la Bibliothèque Nationale se fait exceptionnellement (dans le cadre des jeux) par le portail du Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire.
  3. L’exposition ‘Renaissance’ au Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire est ouverte tous les jours et l’entrée se fait par le petit portail.  
  4. Ces 2 bâtiments se situent derrière les cités administratives au Plateau, centre des affaires d’Abidjan (Côte d’Ivoire)

 


Parlons culture quand il pleut à Babi…

Nous traversons à actuellement à Babi (Nom de caresse de la ville d’Abidjan), la saison des pluies…. Cette saison où les pluies diluviennes s’abattent avec leurs lots d’inondations et d’éboulement de terrains. C’est donc une période où l’activité culturelle extérieure est purement et simplement réservées aux ‘courageux’: ceux qui sont prêts, qu’il vente ou qu’il pleuve, à aller participer à cette exposition vente, ce concert, cette projection…. Pour les plus ‘téméraires’, il est temps de vous octroyer des pauses culturelles. Parlons culture en ces temps de pluie et vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas vous cultiver !

Voici une petite sélection d’activités à découvrir ou re-découvrir :

Une série de films documentaires à voir :

Cette série de film documentaire et d’animation est une liste non exhaustive mais elle a le mérite de vous permettre de découvrir différents univers liant les Arts et la Culture.

Des livres et bandes dessinés à lire :

Au niveau des livres proposés, vous remarquerez qu’il y en a pour tous les goûts. Le petit recueil de nouvelles qui se lit très vite. La bande dessiné pour ceux qui ont vraiment du mal avec les textes sans illustrations et bien sûre le livre collaboratif qui vous donne un concentré d’information sur une thématique. Leur point commun, il délivre un pan de notre culture passée ou présente et amène à une analyse pour le futur.

Au niveau de la musique, des artistes à découvrir our re-découvrir

La sélection d’artistes est principalement axée sur l’Afrique. Ce sont essentiellement des artistes africains ou occidentaux s’imprégnant de la musique africaine qui vous sont proposés de découvrir. Ils évoluent dans les univers du reggae, du traditionnel, de l’afro tro, de l’électronique. On voit surtout à travers ce choix un mélange de la culture musicale traditionnelle africaine à la culture musicale moderne.

Pour rester connecté, des sites internet à visiter :

Les sites internet qui vous sont proposés vous permettront de faire votre choix parmi une panoplie de de blogueurs. L’idée est que vous trouvez le(s) site(s) ou blog(s) Culture qui vous met(tent) le plus en joie. Et oui, tous les goûts sont dans la nature ! Choisissez vos préférés et n’oubliez pas de vous abonnez !

Vous avez pu vous imprégner de l’actualité culturelle. Maintenant parlons culture quand il pleut à Babi… Vous n’avez plus d’excuses pour ne pas vous cultiver ! Bonne journée !