Hassan Abdoulaye

Tchad/RCA: Les premiers soldats tchadiens ont quitté la MISCA

Le Tchad retire son contingent militaire de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA). L’annonce a été faite ce jeudi, 03.04.2014, par le ministre tchadien des affaires étrangères Moussa Faki Mahamat, lors du sommet union européenne – union africaine au Bruxelles. La décision est rendue officielle ce vendredi par le Premier Ministre Tchadien, dans un communiqué de presse.

Les militaires tchadiens en Centrafrique sont victimes de multiples accusations de connivence avec les ex-seleka. Selon le Premier Ministre, les tchadiens sont « accusés à tord d’être à l’origine du drame en RCA » et « le contingent tchadien est victime de lynchage médiatique et diplomatique ». Pourtant, « au service de ce pays – la Centrafrique –, nous avons donné du sang et de l’argent » poursuit-il.

En effet, dans un rapport, l’ONU accuse les soldats tchadiens d’avoir ouvert le feu à des citoyens faisant au moins 30 civiles et plusieurs blessés. L’incident s’est déroulé le 29 mars dernier à Bangui. Cette annonce est démentie par la MISCA.

Plus de 800 soldats vont quitter le rang de la MISCA alors que même l’effectif actuel de la mission est jugé insuffisant.

La Centrafrique regrette, la commission de l’Union Africaine, la Commission Economique de l’Afrique Centrale (CEAC) et même l’ONU regrettent cette décision.

Les premiers soldats tchadiens ont quitté Bangui ce vendredi.


Noël à Amleyouna: Paix et dialogue

Noel à AmleyounaLes chrétiens d’Amleyouna – localité située à 60 Km à l’Est d’Abéché – se sont joints à ceux du monde entier pour célébrer ce 25 décembre la fête de Noël. L’événement s’est déroulé dans l’Église de la sous préfecture, en présence du sous préfet adjoint, du commandant de la brigade et de plusieurs fidèles composés majoritairement des enfants.

Le sous préfet adjoint et le commandant de la brigade d’Amleyouna se sont relayés pour exprimer leur joie quant à la tenue de cette cérémonie solennelle et indiquer que le Tchad est un pays laïc, acceptant toutes les confessions religieuses où chacun est libre de pratiquer la religion de son choix. Le sous préfet appelle ainsi les pratiquants à s’accepter en respectant les valeurs de chaque religion.

Abordant dans le même sens, le responsable de l’Église N. FAHPOU Etienne a indiqué que la célébration de Noël est une manière de rendre Gloire à Dieu le Tout Puissant. Il a lancé un message de la paix, de dialogue et de la bonne cohabitation entre les différentes confessions religieuses.

Après une séance de récits bibliques par les enfants, chaque enfant a reçu un cadeau de Noël comme à l’accoutumée.

Une cinquantaine de personnes au total ont pris part à cette célébration.


Tchad/RCA : Le Tchad rapatrie ses ressortissants

Le gouvernement tchadien a décidé de rapatrier tous les ressortissants tchadiens se trouvant en république centrafricaine. L’opération a commencé depuis le 21.12.2013.

Les tchadiens qui se trouvent sur le sol centrafricain vivent dans l’insécurité, estime le Premier Ministre. Il a déclaré que les tchadiens vivant en territoire centrafricaine sont victimes de « violence et de haine caractérisées par des actes de vandalisme ».

En effet, le Tchad a envoyé un régiment de 850 hommes en Centrafrique dans le cadre de la mission internationale en Centrafrique. Plusieurs personnes – surtout les anti-balaka – accusent ces derniers d’être proches des Seleka, les anciens rebelles et s’en prennent ainsi à la communauté tchadienne qui y vit. Les soldats tchadiens sont appelés à quitter Bangui, la capitale.

Suite à cette crise et pour assurer la sécurité des tchadiens et de leurs biens, près de mille personnes composant majoritairement de femmes, enfants et personnes âgées sont rapatriées depuis le 21.12.2013. Certains rapatriés sont accueillis dans les centres sociaux en attendant leur réinsertion dans leurs familles respectives. Il reste encore plusieurs centaines de tchadiens qui attendent à l’aéroport de Bangui.

Il est à rappeler que des milliers de centrafricaines vivent sur le sol tchadien. Le Premier Ministre appelle les tchadiens à faire preuve de dépassement et préserver un accueillir chaleureux à leurs frères centrafricains.


Tchad : le journalisme sensible aux conflits se valorise

Une douzaine de journalistes ont été formés pendant 5 jours sur les techniques de journalisme. La formation s’est déroulée à Abéché, dans la salle de rédaction de la radio « La Voix du Ouaddaï ». Elle a pris fin ce mardi, 03.12.2013.

Formation journalisme
Mme Carine, formatrice

Venus des différentes radios la zone Est du Tchad, ces journalistes se sont familiarisés sur les techniques d’écriture radiophonique, les techniques d’interview et les techniques de reportage. Cette formation vise également et surtout à doter certains journalistes des connaissances et outils leur permettant de devenir des formateurs – afin qu’ils puissent former des générations de journalistes tchadiens.

Réalisée par la Maison des Médias du Tchad avec l’appui de l’Union Européenne et de la radio Deutsche Welle Académie, cette formation est donnée dans un contexte spécifique : le journalisme sensible aux conflits.

L’une des encadreurs, Carine Debrabandere, la coordinatrice Afrique Centrale de Deutsche Welle, indique que le journalisme sensible aux conflits repose sur les grands principes fondamentaux du journalisme professionnel qui sont l’équilibre de l’information, la vérification et regroupement des sources. Elle ajoute que dans ce contexte, le journaliste doit essayer d’identifier les interlocuteurs, mais ne doit pas seulement s’adresser aux décideurs. Il doit faire intervenir les populations – qui sont le plus souvent victimes des conflits – et essayer d’apporter des solutions aux conflits en voyant toutes les dimensions. Ce journalisme sensible aux conflits attire donc l’attention des journalistes à s’intéresser à tous les membres de la communauté et à traiter l’information dans tous ses angles.

Dans un pays comme le Tchad – dont la population a vécu plusieurs types de conflits et dont les médias jouent un rôle important dans le processus de la démocratisation – le contexte du journalisme sensible aux conflits vient à point nommé.


Course contre les malfaiteurs à Abéché

10 malfaiteurs ont été appréhendés dans la nuit du 03 au 04.12.2013 par la police municipale du 2ème arrondissement, à Abéché.  Ils ont été présentés ce matin à la presse locale.

Selon le maire 3ème adjoint de la commune d’Abéché, ces « bandits des grands chemins » opéraient pendant la nuit et au petit matin dans les différents quartiers dudit arrondissement et la police municipale les a surpris ce jour au marché de Taradona.  Daoud Dongous félicite les forces de l’ordre pour le travail abattu et déclare que « les bandits n’ont pas leur place dans la citée d’Abéché ». Il explique que toutes les dispositions sont prises et tous les moyens sont mobilisés pour traquer les bandits.

Trois autres qui auraient l’habitude d’opérer pendant la nuit dans le même arrondissement ont été appréhendés et présenté hier à la presse locale. On chiffre ainsi à quatre les actes de vandalisme annoncés en une semaine et à 15 le nombre de présumés malfaiteurs appréhendés en 48 heures.

Un habitant que nous avons rencontré indique que ce geste peut amener la quiétude au sein de la population mais estime en même temps que l’insécurité reprend surface à Abéché.


Insécurité à Abéché : tentative de braquage en plein jour.

Deux braqueurs ont été appréhendés ce mardi, 03.12.2013 à Abéché (Est du Tchad). La scène s’est déroulée au quartier Kamina 2, dans le premier arrondissement.

Après la tentative de braquage de la Banque Commerciale de Chari le 24.10.2013 dernier, vient le tour des clients.

Munis d’armes à feu, les malfaiteurs ont tenté de braquer un habitant devant chez lui. Ils l’ont suivi lorsqu’il est sorti de la banque. Arrivés devant la porte de sa maison, ils l’ont pris « haut les mains » lui demandant de leur donner argent qu’il vient de retirer de la banque. La victime a riposté, les voisins ont intervenus pour maitriser les agresseurs avant d’appeler la police.

Blessée au niveau de la jambe, la victime se trouve à l’hôpital régional d’Abéché pour bénéficier des soins nécessaires. Les présumés braqueurs, eux, se trouvent entre les mains des forces de l’ordre.

Les deux agresseurs ont été présentés ce mardi devant la presse locale. Le gouverneur de la région du Ouaddaï, le général Abbadi Sahir, a déclare une lutte sans merci contre les « bandits des grands chemins ». « Les malfrats n’ont pas leur place à Abéché » annonce t-il lors de cette présentation.

Un autre client aurait été victime de tentative de braquage à la sortie d’une banque le 26.11.2013, et qui a eu son salut grâce à ses pieds.


Tous unis contre les VGB

Le Journée Internationale d’élimination des violences basées sur le genre est célébrée ce lundi, 25.11.2013 au camp de réfugiés de Gaga, tout comme dans tous les camps de réfugiés implantés au Tchad.

Cette commémoration coïncide avec le lancement des manifestations marquant les 16 jours d’activisme. Le thème retenu par le Tchad cette année est « de la paix chez-soi à la paix du monde ; défions le militarisme et mettons fin à la violence ». Ces 16 jours doivent permettre aux acteurs de faire une évaluation de ce qui est déjà fait en matière de de lutte contre les violences basées sur le genre et de réfléchir sur les nouvelles approches à adopter dans la bataille.

Durant 16 jours, plusieurs manifestations socioéducatives, culturelles et sportives seront organisées, relatives à différentes journées :

  • 29 novembre, journée internationale des femmes défenseures des droits de l’Homme ;
  • 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA ;
  • 03 décembre, journée internationale des personnes handicapées ;
  • 05 décembre, journée internationale des volontaires ;
  • 7 décembre, journée internationale de l’aviation civile ;
  • 09 décembre, journée internationale de lutte contre la corruption ;
  • 10 décembre, journée internationale des  Droits de l’Homme.

La communauté réfugiée, la communauté hôte, les leaders, les humanitaires, les autorités… sont appelés à travailler ensemble pour l’élimination des violences sous leurs différentes formes.

Ces différentes manifestations seront coordonnées par l’ONG HIAS, chargée du service communautaire au camp de réfugiés de Gaga et dans 10 autres camps de réfugiés à l’Est du Tchad, avec la collaboration des autres partenaires et sous la supervision de l’UNHCR.


Le Tchad a un nouveau Premier Ministre

Le Tchad a un nouveau Premier Ministre. Kalzeubé Payimi DEUBET est nommé se soir, 21 novembre 2013, par décret présidentiel, suite à la démission de Joseph Djimrangar Dadnadji.

L’ex-Premier Ministre Dadnadji a porté sa démission cet après-midi lorsqu’il a constaté que son gouvernement et lui seront soumis à une motion de censure par la majorité à l’Assemblée Nationale qui est le MPS, parti au pouvoir. « Les relations avec la majorité s’oppose à  la poursuite de ma mission » déclare Joseph Djimrangar Dadnadji dans sa lettre de démission.

L’ex-Premier Ministre s’indignait, en effet, de la moralité douteuse du nouveau président de la CENI Jean-Pierre Madjirangué et a demandé son emplacement, ce qui n’a pas été pris en compte par le Conseil National de Dialogue.

La motion de censure reprochait à Dadnadji  une instabilité gouvernementale, la non résolution de cherté de vie, les arrestations des députés sans respect de leur immunité entre autres.

Tirant les conséquences de cette crise, Dadnadji a préféré démissionner sans être humilié.

Joseph Djimrangar Dadnadji était nommé le 1er janvier 2013.


Tchad/ONU : Il faut combattre le terrorisme par le développement

Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) Ban Ki-moon est venu ce jeudi, 07 novembre 2013 à N’Djamena (Tchad). Cette visite entre dans le cadre de la mise en œuvre et suivi de la stratégie intégrée de l’ONU pour le sahel. 442 millions d’euros seront octroyés au Tchad pour la période 2014-2020.

Tchad-ONUAprès une réunion entre la délégation onusienne et les responsables politiques tchadiens, une conférence de presse a été animée par les deux parties.

Il était question de déterminer des actions à mener afin de sortir la région sahélienne de la crise et d’améliorer les conditions de vie des jeunes et femmes sahéliens.

« Il faut combattre le terrorisme par le développement » déclare le Président de la République du Tchad. Il indique qu’une avancée considérable est faite sur le plan militaire, mais ces solutions, trouvées grâce aux armes, ne sont que provisoires. Il faut donc gagner la bataille sur le plan économique et social, car le développement est une solution définitive ajoute Idriss Deby. Il rassure aussi que les projets concrets ont été définis (sans donner des précisions), il ne reste que leur mise en œuvre pour que la population du sahel puisse espérer le meilleur.

Le Secrétaire Général de l’ONU fait savoir que des solutions aux problèmes de la région sahélienne sont trouvées et que ces solutions ne doivent pas connaitre des frontières. Ban Ki-moon cite l’amélioration de la gouvernance, la garantie de la sécurité, le respect des Droits de l’Homme et la création des moyens de subsistance durable entre autres.

Accompagné de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, de représentant de l’Union Européenne et du président de Banque Africaine de Développement, Ban Ki-moon est retourné le même jour.


Un salon de coiffure avec le moyen de bord

Un salon de coiffure en plein air, fait par le moyen de bord et avoir le strict nécessaire pour le travail . ça permet quand même de subvenir à ses besoins.

Salon de coiffure
Salon de coiffure

Nous sommes à Amleyouna, une sous-préfecture située à 60Km à l’Est d’Abéché. Dans cette localité, les coiffeurs sont rares, d’ailleurs, il n’y en a qu’un seul pour toute la population.

Les personnes qui travaillent avec les humanitaires, eux, se font coiffer, le plus souvent  au camp de réfugiés de Gaga, à 12 Km à l’Est d’Amleyouna.

Ce jour, c’était un week-end et je ne voulais pas attendre le début de la semaine pour me faire coiffer ; alors je décide de voir le coiffeur de la place. Et voila sur quoi je tombe : Un miroir cassé prenant support sur un arbre, devant lequel se trouve un plateau (le dessous d’un fus) qui contient des « matériels » nécessaires pour coiffer. Le tout mis sur une table fabriquée de briques cassées. C’est ce que vous voyez sur l’image. En face se trouve une chaise (je m’abstiens de la décrire) et, un peu loin, un générateur. Le tout en plein air. C’est, au fait, « un salon de coiffure ».

Le responsable du salon était entrain de coiffer un jeune-homme. Au départ, je n’avais pas voulu me prononcer, déclarer que je suis venu pour me faire coiffer. J’hésitais, pas à cause des matériels puisque j’avais ma tondeuse personnelle, mais je me doutais de la compétence du coiffeur. Mais j’ai vu qu’il a quand même bien coiffé le jeune-homme. Alors j’ai pris le risque et tout était bien passé.

Avec ce métier et dans cette condition, le responsable, la trentaine, coiffe en moyenne 7 personnes par jours à 500 francs CFA la tête. Il parvient à avoir au moins 2000 francs CFA quotidiennement, ce qui lui permet de subvenir à ses besoins.

Cependant, ce qui est à déplorer c’est les conditions d’hygiène, parlant du lieu et des matériels.

Il n’y a pas un sot métier et on fait avec le moyen de bord. L’homme gagne son pain à la sueur de son front. La vie est une chaîne et chaque maillon est essentiel pour l’équilibre de la vie.


Deux journalistes de rfi assassinés au Mali: Abéché rend hommage.

Photo rfi
Photo rfi

Deux envoyés spéciaux de la rfi (Radio France Internationale) ont été assassinés ce samedi, 02 novembre 2013 à Kidal, au Nord Mali. Ghislaine Dupont et Claude Verlon, respectivement ingénieur des sons et journaliste, ont été enlevés de leur véhicule après être ligotés, embarqués sur un véhicule Pick-up par des personnes armées. Leurs corps ont été retrouvés, un peu plus tard après, à 12 Km de Kidal. Ils sont attendus ce mardi, 05 novembre 2013 à Paris.

Ces deux journalistes ont exécutés alors qu’ils sortaient d’une interview avec une personnalité malienne. Ils ne faisaient, en effet, que leur travail.

A Abéché (Est du Tchad), les auditeurs de la rfi compatissent avec l’équipe de la radio et rendent leur hommage aux disparus. Nous vous proposons de lire quelques hommages que nous avons recueillis auprès des certaines personnes.

D.A (auditeur) : « Je suis vraiment touché par ce qui s’est passé au Mali. Un journaliste n’est pas un ennemi et ne devrait avoir des ennemis. Ghislaine que j’admire écouter n’y est plus. Paix à son âme ! »

B.A (auditeur) : « je me pose plein de questions que n’arrive pas à imaginer les réponses : Qui les a assassiné ? Pourquoi ? Qu’est-ce que les tueurs cherchent en exécutant des journalistes ? Comment les tueurs ont su que Ghislaine et Claude étaient là, en ce moment précis, dans cet endroit précis ? Est-ce qu’il n’y a pas une complicité ? Si oui, qui sont leurs complices ? Pourquoi rien n’a été fait pour les sauver ? Je ne comprends vraiment pas. Il faut répondre à toutes ces questions et condamner les auteurs. »

A.M.A (journaliste) : « Je ne comprends toujours pas pourquoi les gens s’en prennent aux journalistes. Tout ca c’est parce qu’ils disent la vérité. Un journaliste n’est pas une cible. Ce qui est arrivé à Ghislaine et à Claude peut arriver à nous tous. Et ce n’est pas normal. J’étais choqué quand j’ai appris la nouvelle. Mais cela ne nous empêche pas de continuer notre travail. Je présente mes sincères condoléances à tous les journalistes et surtout ceux de la rfi. Que leurs âmes reposent en paix et que la terre leur soit légère ! »

C.H (auditeur) : « c’est terrible. C’est vraiment terrible. Je ne sais quoi dire. C’est terrible. »

B.O (auditeur) : « les maliens confondent les choses. Au lieu de chercher à sortir de leur gouffre, ils compliquent encore la situation. L’humanité ne peut pas évoluer sans les journalistes. Ce sont eux qui nous disent ce qui se passe autour de nous. Pourquoi les assassiner ? Je veux vraiment savoir pourquoi ces journalistes ont été tués. »

D.M.B (journaliste) : « Cette nouvelle m’a bouleversé. J’ai passé une mauvaise journée ce jour-là. Ghislaine Dupont était un modèle pour moi. Je m’accrochais à ses reportages et j’essaie toujours à l’imiter. Aujourd’hui les terroristes l’ont assassiné pour rien, je ne sais sur qui sauter. Tout mon souhait est que les auteurs de cet acte ignoble soient arrêtés et punis ».  

A.M (auditeur) : « le Mali, c’est de n’importe quoi. Ghislaine et Claude, vous n’êtes pas morts pour rien. Paix à vos âmes ! Courage à tous les journalistes ! »

Se référant à la déclaration de Medellin (Colombie) de mai 2007 sur la sécurité des journalistes et la lutte contre l’impunité, nous demandons à l’État malien d’enquêter sur cet acte perpétré sur son territoire et de rechercher les auteurs de cet acte regrettable et les traduire devant le tribunal afin qu’ils soient jugés et punis.

Nous compatissons avec les familles respectives de Ghislaine Dupont et Claude Verlon et avec toute l’équipe de rfi, de ces auditeurs et des journalistes du monde entier.

Ghislaine, Claude, vous êtes des martyres ; paix à vos âmes !

vous pouvez, vous aussi, leur rendre hommage sur la partie commentaire de cet article.


Au Tchad les jeunes identifient leurs besoins prioritaires

Une première au Tchad, les jeunes ont présenté ce vendredi, 25 octobre 2013 au Cefod (Centre d’études et de formation pour le développement) à Ndjamena, un « cahier de doléances ». C’est un document qui recensent leurs besoins prioritaires dans le domaine éducatif, social, économique, culturel et politique ; et des propositions afin de répondre à ces besoins.

Cahier_de_doléancesLe document a été présenté officiellement ce vendredi, 25 octobre 2013 au  Cefod (Centre d’études et de formation pour le développement) à Ndjamena. Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports ce travail vient renforcer les travaux de finalisation de la politique nationale de la jeunesse qui sont en cours.  Adoum Forteye affirme aussi que « les doléances formulées par les jeunes vont être « minutieusement étudiées et intégrées dans la mise en œuvre des activités en faveur de la jeunesse ». Il appelle enfin les jeunes à saisir les opportunités pour œuvrer efficacement au développement du pays.

A travers ce « cahier de doléances », les jeunes Tchadiens souhaitent faire connaître leurs besoins prioritaires. Ils entendent aussi être soutenus par les pouvoir publics et  revendiquent une participation active au processus de décisions  autour des problèmes les concernant.

D’ores et déjà,  des représentants des associations de jeunes ont formé des groupes et ont discuté sur chacun des thèmes en identifiant les besoins et proposant des solutions. Le même travail a été réalisé à Ndjamena et aussi dans d’autres villes du pays. C’est un travail qui mobilisé 128 associations de jeunes dans 13 villes.

S’adressant au pouvoir public, les jeunes recommandent, entre autres, ce qui suit :

  • améliorer la qualité de l’enseignement, assurer la scolarisation pour tous les enfants tchadiens ; construire et équiper des centres de formation professionnelle ;
  • réduire le taux de chômage des jeunes et créer un environnement des affaires favorables à l’initiative privée des jeunes ;
  • assurer l’accès à des soins de qualité pour tous et appliquer la loi relative à la gratuité des soins d’urgence ;
  • garantir l’égalité de tous les citoyens tchadiens devant la loi et respecter et faire respecter les engagements internationaux et régionaux de l’État ;
  • assurer l’épanouissement intellectuel, culturel et sportif des jeunes et mettre en œuvre une véritable politique de valorisation de la culture tchadienne.

Les jeunes ayant participé à ce travail de réflexion s’engagent à vulgariser le cahier de doléances auprès des institutions nationales et autres partenaires.  Ils vont également  mener des actions de sensibilisation et de formation au profit des jeunes afin que ce document serve la cause de la jeunesse dans la pays.

Ce document a été réalisé grâce à l’appui technique de l’Association action des partenaires pour l’appui au développement (Apad), dans le cadre de son projet « Jeunes artisans d’une nouvelle citoyenneté au Tchad ».

Il est à signaler que la jeunesse tchadienne représentant 53 % de la population. Confrontée au sous-emploi, chômage et à la pauvreté, cette catégorie veut aujourd’hui s’en sortir et n’attend qu’un coup de main.


Abéché : Tentative de braquage d’une banque en plein jour.

La Banque Commercial du Chari (BCC) d’Abéché a été victime d’une tentative de braquage ce 24.10.2013. Un agent de sécurité a été abattu.

Siège de la BCC à Abéché
Siège de la BCC à Abéché

Quatre personnes armées ont fait irruption, aux environs de 15heures, dans l’enceinte de la BCC d’Abéché. Selon le caissier de cette banque, les braqueurs sont entrés comme étant des clients, se sont dirigés vers lui, et après quelques discussions, l’ont menacé avec des armes à feu. « L’un deux a une kalachnikov et l’autre a sorti un pistolet, m’a donné un coup sur la tête et m’a menacé de mort si je bouge. L’autre est entré à la caisse avec un sac et est sorti après un moment, les deux autres l’ont suivi laissant le dernier avec moi ». déclare le caissier.

Le caissier a pu maîtriser son adversaire et l’a enfermé dans l’une des pièces de la banque en attendant l’arrivée du secours.

Les trois autres braqueurs ont pris fuite après avoir abattu l’agent de sécurité. (Le caissier dit qu’il ne connait pas ce qui les a amenés à sortir de la banque, et moi non plus).

L’un des présumés braqueurs était arrêté, ce qui aurait conduit à l’arrestation des deux autres.

Selon des sources non vérifiées, les braqueurs seraient de N’Djamena pour la circonstance.

Une enquête est ouverte afin de retrouver ces complices. La BCC est en attendant fermée.


Football: Abéché représente la zone 2 au niveau national

Renaissance Football Club (RFC) d’Abéché arrache le trophée devant l’équipe Gazelle  de Goz-Beida. Le match s’est joué ce dimanche, 13.10.2013, au stade d’Abéché.

L'équipe gagnante, à la fin du match
L’équipe gagnante, à la fin du match

La ligue de football du Ouaddaï a organisé un tournoi regroupant trois régions, à savoir le Ouaddaï, le Wadi Fira et le Silla. Dans ce tournoi zonal de la « zone 2 du Nord-Est », chaque région s’est représentée par deux équipes : une équipe pour la coupe et une autre pour le championnat.

Elect Sport d’Abéché (Ouaddaï) a pris le Championnat de ce tournoi en battant l’équipe Bafana Bafana de Biltine (Wadi Fira) par cinq buts à zéro.

Ce dimanche encore, c’est Abéché qui prend la tête : gazelle de Goz-Beida (Silla) s’est inclinée devant Renaissance Football Club d’Abéché sous le score de deux buts à un.

RFC et Elect Sport d’Abéché vont ainsi représenter la zone 2, respectivement à la coupe et au championnat national à N’Djamena.

Durant ce tournoi qui s’est déroulé du 08 au 13.10.2013 au stade d’Abéché, chaque équipe a joué trois matchs.


Pénurie d’eau à Abéché

La population de la ville d’Abéché n’a pluss d’eau potable et consomme l’eau des puits depuis déjà une semaine.

PH. A. Kabouche

Le forage installé à Bitéha (35 Km d’Abéché) qui alimentait la ville d’Abéché a été endommagé par les eaux de pluies depuis le vendredi 17 août 2012. Depuis lors, la population consomme et continue à consommer l’eau des puits et de mares, ce qui pourrait causer certaines maladies diarrhéiques et même le choléra si cette eau est consommée sans être traitée, étant donné que la plupart des puits sont ouverts.

Cette denrée est devenue de plus en plus rare et inaccessible malgré sa qualité non potable. Le pouce-pouce contenant 10 bidons de 20 litres qui se vendait à 300 francs se vend aujourd’hui à 750 francs, voire 2000 francs dans certains quartiers éloignés des puits.

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La fête de Maouloud à Abéché

Les musulmans du Tchad, à l’instar de ceux du monde ont célébré ce vendredi, 03 janvier 2012 la naissance du prophète Mohammed paix et bénédiction sur lui. A Abéché, une grande cérémonie commémorative est organisée à l’espace devant la grande mosquée (Al Atiqh), en présence du Ministre de l’Enseignement Supérieur, du Gouverneur de la Région du Ouaddaï, du Sultan du Dar Ouaddaï, du Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Ouaddaï, l’imam de la grande mosquée d’Abéché ainsi plusieurs autres personnalités et fidèles de la place. Des récits et poèmes sur la vie du prophète Mohammed et lecture du Saint Coran ont agrémentés la soirée. Pour le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques Abdoulaye Is’haqh Mouhadjir, la célébration de cet anniversaire prouve à suffisance que la population aime le prophète et les appelle alors à suivre ses pas et prôner la paix et le pardon comme le veut l’islam. Le Ministre de l’Enseignement Supérieur Ahmad Mohamad Djida se dit fier de passer cette fête dans le Ouaddaï qui, selon lui, est une région prometteuse et conservatrice des pratiques religieuses.

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