Lalatiana Rahariniaina

Circoncision à la Malagasy dans les Haut-Plateaux

Je sais, on est en plein été à Madagascar. Ce n’est pas la période de circoncision qui se fait normalement en plein hiver soit en juillet et août. Mais, aujourd’hui, je suis tombée sur ce tableau dans la salle de réception de mes beaux parents. Alors je ne peux m’empêcher de vous partager cette culture Malgache qu’est la circoncision. C’est une pratique obligatoire pour tous les jeunes garçons. Moi, en étant une femme, je n’ai pas le droit d’assister à une circoncision. On nous a appris comment ça se passait mais je n’ai jamais vu de mes propres yeux. Je ne rêve pas d’y assister non plus, à vrai dire. N’empêche que le tableau a attiré mon attention. Tiens, je vous partage la photo.

Je vais vous aider à lire la photo. Tout d’abord, vous l’avez sûrement remarqué, la circoncision ne se fait pas dans un centre médical. Traditionnellement, ça se pratique dans la maison de  l’enfant à circoncir. Bon, depuis quelques années, de nouvelles pratiques « modernes » sont arrivées chez nous comme la « circoncision à l’américaine » par exemple ou la capsule. C’est moins douloureux à ce qu’il paraît. Mais revenons à la circoncision à la Malagasy.

La circoncision se fait au crépuscule d’où le feu et les bougies. Tous les hommes, le grand-père, le papa, les oncles sont là pour préparer tout ce qui est nécessaire au rituel (cannes-à-sucre, eau sacrée « rano mahery », banane), assister l’enfant en le tenant bien fort. Un dernier homme est aussi présent; le guérisseur traditionnel ou le « rain-jaza » qui va couper avec sa lame le prépuce. Ce prépuce est avalé par le grand-père avec de la banane. Les cannes-à-sucre sont pour souhaiter au jeune garçon et à la famille d’avoir beaucoup de descendances mâles. L’eau sacrée qui a été recueillie  au pied d’une montagne par un homme fort qui ne doit pas être orphelin (de père et de mère) servira au « rain-jaza » pour nettoyer ses mains, la plaie et le couteau. L’enfant circoncis sera emmené devant le reste de la famille qui attend avec des chants, des danses et des cadeaux.

Si la circoncision est d’origine chrétienne pour certains pays, ou pour éviter les maladies de pénis dans les régions chaudes, à Madagascar, c’est surtout pour que le garçon devienne un « vrai homme ». J’ai même entendu dire qu’un homme non circoncis ne sera voulu d’aucune femme et ne pourra pas être enterré dans le tombeau familial.

Il y a différents rituels de circoncision dans les autres régions de Madagascar mais j’en parlerai peut-être une autre fois.


Ce que les étrangers aiment à Madagascar

Depuis que j’ai commencé l’aventure Mondoblog, j’ai vu pas mal de commentaires ou d’articles parlant du « Mal d’Afrique ». J’ai comme l’impression que les Africains ne rêvent que d’une chose: fuir leur pays. Je regrette un peu l’article que j’ai récemment publié: « Les sans-abris vivent dans la rue ». C’était comme une preuve de plus pour  justifier cette opinion sur l’Afrique.

Aujourd’hui, je veux tenter de montrer qu’il y a des choses super intéressantes qu’on ne trouve que « chez nous ». C’est la raison de cet article. Je ne peux malheureusement pas parler de toute l’Afrique mais, s’il y a une chose dont je suis sure, si vous prenez le temps de bien regarder autour de vous, en fin de compte, vous trouverez que votre pays n’est pas si « mauvais » que ça.

Bon voilà, j’ai alors décidé d’envoyer un message à quelques « vazaha » (étrangers) de ma connaissance pour leur demander tout simplement 3 choses qu’ils aiment à Madagascar. Voici leurs réponses:

Claire Ulrich:
« J’aime la couleur de la terre, le « Rouge Madagascar », les caméléons malgaches, petits et grands, les chapeaux ronds en paille, et puis un certain air qu’il y a là bas, qui me parle de mon enfance, de mon père qui a si longtemps travaillé discrètement dans les campagnes malgaches, et de tous ceux dont j’ai croisé le chemin, jadis, et récemment, en y revenant. »
Christi Turner :
« J’aime le café des rues, et  comment c’est merveilleux de rencontrer et de connaître les gens, d’absorber les rythmes de vie quotidienne dans n’importe quelle ville où vous vous trouvez,  de se tenir au courant des nouvelles…
J’adore les friperies! Les infinis marchés de vêtements de seconde main de Tana m’ont fait rendre compte qu’en réalité, j’aime faire du shopping, que je déteste faire en Amérique – mais quand c’est tellement amusant et fou et surprenant et bon marché et recyclé aussi!, comment  pouvez -vous ne pas vous sentir bien avec ça?
Kanefa indrindra ndreky, zaho tia mikoragna am’teny gasy e!
Je veux dire: mais j’adore surtout parler en Malagasy (et parler comme une nordiste!), ce qui me fait sentir que je fais réellement partie de la communauté à travers les échanges de langage, et les découvertes sur les Malgaches et leur culture que je n’aurai jamais cru pourvoir comprendre sans connaître le Malagasy. »
Lia Naficova:
« Le merveilleux accueil des Malgaches.
les friperies!
mofo gasy.*
ravitoto.*
l’abondance des fruits exotiques.
le coucher du soleil que ce soit sur les montagnes, sur la forêt tropicale humide, sur le paysage de Tana, ou de Morondava.
la chaleur et le mystère.
Il n’y a absolument aucun endroit comme Madagascar!

Et elle a ajouté:

« Je peux continuer la liste; ça me prendra des jours et des jours. »


Ashley Cee:
« les gens amicaux, taxibe*, mofogasy* 😉 »
Martina Lippuner :
« Je n’aime pas, j’adore:
– la variété de fruits et légumes
– la mentalité d’improvisation, de faire avec ce qu’on a et tirer le meilleur de chaque situation
– henakisoa* sy ravitoto*
– la diversité des paysages, biodiversité mais aussi les différences culturelles
– le fait que j’apprends quelque chose d’intéressant tous les jours
– bavarder avec des gens au marché
– la bonne bière 🙂
– les steaks de zébu
– le climat (même en ce moment… 😉 )

Euh, c’est plus que trois choses, désolée! Difficile de décider sur seulement 3 choses 🙂 »

Brett Bruen:

« Madagascar a un environnement unique au monde. Madagascar a de fascinants mélange de cultures,  biobiversité et ressources naturelles.

(si d’autres réponses arrivent, je me ferai un plaisir de les rajouter ici)

Vous avez peut-être lu l’article d’Enamorate, « la fièvre du shopping s’empare de Pérou »? (je vous invite à le faire si ce n’est pas le cas 😉 ). Elle parle des Péruviens qui rêvent de modernité en voulant un centre commercial et des Américains et Européens, gringos comme elle les appelle, veulent plutôt un retour à la nature en appréciant les marchés traditionnels. Bref, l’Homme n’est jamais satisfait de ce qu’il a.

Voici le statut d’une amie qu’elle a publié sur Facebook juste au moment où j’écris cet article. Alors voilà, je vous le partage pour terminer 😉

Observe bien les humains : Le marié veut divorcer, le célibataire veut se marier. Le chômeur veut travailler, le travailleur en a marre de son travail. Le pauvre veut devenir riche, le riche est prisonnier de sa richesse. Le célèbre se cache, le frustré veut être vu. Le noir veut devenir blanc, le blanc cherche à bronzer… Accepte ce que tu es et contente-toi de ce que tu as ! Copie et colle si tu es d’accord..

Pour illustrer ce que nos amis viennent de dire sur ce qu’ils aiment à Madagascar, je vous repartage la vidéo que j’ai réalisée pour One Day on Earth: Bus et marchés de Madagascar.

[youtube _6P220YNUtc]

* Mofogasy: beignet sucré typiquement malgache

* Ravitoto: feuilles de manioc pilées souvent cuites avec du * Henakisoa, de la viande de porc.

* Taxibe: des minibus servant de transport public à Madagascar


Les réseaux sociaux à Madagascar

Par où commencer?

Peut-être par Facebook?

Je me suis inscrite sur Facebook, en juillet 2007 (j’ai vérifié mdr). Une amie américaine qui est repartie dans son pays d’origine m’a invitée à rejoindre ce réseau social en disant qu’elle voulait rester en contact avec moi. Sans comprendre plus de détails sur le fonctionnement de Facebook, je me suis inscrite. En Septembre 2008 (plus d’un an après), mon entourage commence à parler de Facebook… Facebook… Facebook… Alors, je me suis dis: « Bien, tiens, je crois que je suis déjà membre ». J’ai ouvert la page de Facebook, et avec un peu de mal à me souvenir de mon mot de passe, j’ai finalement pu accéder à mon compte qui était resté depuis mon inscription sans statut, bref, sans rien. Depuis, il m’est devenu étrange de ne pas faire une petite visite à Facebook tous les jours. Mais je ne suis pas la seule. Des milliers d’autres Malgaches (pour ne pas parler du reste du monde) en deviennent tous les jours accrocs. Les opérateurs en téléphonie mobile en font même un tapage publicitaire comme si les sms et les appels ne sont plus les vrais raisons de s’acheter un téléphone mais pour pouvoir accéder à Facebook gratuitement (pour Orange) et à moindre coût pour Airtel et Telma. Telma propose même un service rendant possible d’envoyer et de recevoir les « update » par sms.

Pour la plupart de mes amis sur Facebook, ce réseau est pour rester en contact avec des proches, des familles éloignées, des amis d’enfance… Je vois aussi beaucoup de « La vie est dure », « Triste », « Fâché »… bref, des statuts qui montrent le désappointement des gens. J’avouerai que s’envoyer des messages sur Facebook pour organiser une petite virée entre potes, par exemple, coûte moins cher que des échanges de sms. Sinon, pour une autre moitié de mes amis qui sont des blogueurs, Facebook sert à partager des nouvelles, des articles intéressants sur divers sites, ou tout simplement promouvoir son propre blog.

Les réseaux sociaux où vous pouvez me retrouver:

En parlant de blog, je suis entrée dans la blogosphère en septembre 2008 avec mon blog DagoTiako (Madagascar que j’aime) en anglais. C’est à partir de ce moment là que la découverte des réseaux sociaux a commencé pour moi. J’ai créé mon blog sur WordPress, comme Mondoblog d’ailleurs. Je partage les photos sur Flickr et mes vidéos sur Youtube et depuis peu sur Vimeo. Je suis également sur Twitter et Friendfeed.

Quelques expériences personnelles:

Aussitôt que j’ai commencé les aventures du blogging, en 2009, une crise a éclaté à Madagascar avec des grèves, des émeutes, un coup d’état… Le blog a joué un très grand rôle dans la retransmission des nouvelles de Madagascar. Mon compte Twitter a beaucoup servi où je partageais des nouvelles entendues à la radio ou télé et des témoignages. Je me souviens, je n’avais pas encore un téléphone avec GPRS. Je devais envoyer des sms qui coûtaient encore assez chers parce que le numéro local (+261 33 56 404 04) de Airtel n’existait pas encore. Un tweet que j’ai envoyé a même servi de titre à un article dédié à cette crise. (Malheureusement, je ne parviens pas à retrouver le lien)

Samedi 7 Février 2009. Andry Rajoelina, l’actuel Président de La Haute Autorité de la Transition, a promis la mise en place d’un gouvernement à ses partisans. La semaine d’avant, je me suis mêlée aux journalistes pour prendre des photos et me suis brûlée le dos à cause du soleil tapant. J’ai donc décidé de ne pas aller rejoindre les grévistes à la Place du 13 Mai ce jour là. En ce temps là, pour 3000 Ar on pouvait souscrire à un service de Zain qui nous permettait de faire des appels illimités en une journée. Mon mari et moi, nous nous sommes convenus comme quoi il allait sur le terrain, m’appellerait pour que, moi dans un cybercafé, puisse retransmettre les nouvelles sur Twitter. C’était un beau travail d’équipe je crois qui a suscité l’intérêt de Wall Street Journal en écrivant un article sur cet expérience inoubliable. Malheureusement, ce jour là a été un cauchemar pour Madagascar où une trentaine de personnes ont perdu la vie lorsque la foule a tenté de prendre à l’assaut le palais présidentiel d’Ambohitsirohitra.

Quelques Malgaches sur Twitter:

Une très belle expérience aussi; les réseaux sociaux m’ont permis de rencontrer d’autres Malgaches adeptes du  (micro)blogging tels que:

Avylavitra

Barijaona

Dadandry (mon mari )

Harinjaka

Jentilisa

Manantsoa

r1lita

Saveoursmile

Tandriamirado

Thierry_ratsiz

Sans oublier Andriamihaja (sur Twitter guenole_tweet, un ami Mondoblogueur, que je me ferai un très grand plaisir de rencontrer un jour)

Il y a encore bien d’autres malgaches qui sont sur Twitter. Si ces gens là sont dans ma liste c’est aussi surtout parce que ce sont des gens bien accrocs au Web 2.0 et aux réseaux sociaux. Vous ne les verrez jamais sans leur laptop ou leur téléphones connectés à internet ou leur appareils photos.


Des sans abris vivent dans la rue

L’homme: Si tu ne me donnes pas tout de suite mon riz, tu vas dormir ailleurs…

La femme (en larmes et criant pour se défendre): Puisque je te dis que non… je n’ai pas mangé ton riz… c’est du riz que j’ai ramassé et que j’ai emmené dans un sachet… non, je n’ai pas mangé ton riz…

J’étais déjà confortablement au chaud dans mon lit. Voilà que cette conversation m’a réveillée. Il devait être 22 ou 23 heures. J’habite dans un appartement situé dans une rue principale en plein centre ville. Il y a en bas de chez moi un vieillard et une jeune dame qui installent leur maison en sachet toutes les nuits et doivent la défaire tous les matins. Je me suis finalement habituée à ce genre de dispute. C’est toujours Monsieur qui grogne. Dès fois ils se disputent parce que, soit disant, la femme couche avec un autre, ou qu’elle devrait trouver du travail… Cette nuit là, c’était à cause de la nourriture. J’ai été écœurée d’entendre cette malheureuse dispute. La femme a tenté de raisonner son homme en lui expliquant qu’elle a ramassé le riz qu’elle venait de manger dans un bac à ordures. N’est-ce pas triste d’entendre cela?

Dans la même rue un peu plus loin, il y a un pont qui sert aussi d’abri aux gens qui n’ont pas de maison. Comme notre couple ci-dessus, ils ramassent des cartons laissés par les vendeurs qui accaparent les trottoirs dans la journée. Je suppose que ces sans-abris ont déjà un endroit spécial où ils rangent leurs affaires dans la journée. Et le soir venu, ils sortent tous leurs sachets et couvertures (qu’ils ont sûrement eu grâce à des dons de charité durant les fêtes d’indépendance ou les fêtes de fin d’année). Détrompez-vous; ce ne sont pas des corps (d’hommes morts) que vous voyez ci-dessus. Ce sont des gens qui dorment. C’est triste.

Toujours, en témoignage de la pauvreté qui règne, ce que vous voyez sur la photo  (à gauche) ci-dessus sont des objets que mon mari et moi venions de jeter dans le bac à ordures. 5 minutes après nous sommes repassés par là pour prendre le bus, et voilà que nous remarquions la cuvette abîmée et les bouteilles en plastique qu’on venait tout juste de jeter. A ce moment là, j’ai regardé le bac à ordures en question et qu’ai-je vu? Des enfants  en train de l’escalader, sûrement pour essayer de récupérer quelques objets qui pourraient encore leur servir.

Les histoires que je raconte aujourd’hui sont tout simplement écœurantes. Et devant de telles scènes, j’ai une envie immense de leur apporter de l’aide mais en suis malheureusement incapable.


Des sans abris vivent dans la rue

L’homme: Si tu ne me donnes pas tout de suite mon riz, tu vas dormir ailleurs…

La femme (en larmes et criant pour se défendre): Puisque je te dis que non… je n’ai pas mangé ton riz… c’est du riz que j’ai ramassé et que j’ai emmené dans un sachet… non, je n’ai pas mangé ton riz…

J’étais déjà confortablement au chaud dans mon lit. Voilà que cette conversation m’a réveillée. Il devait être 22 ou 23 heures. J’habite dans un appartement situé dans une rue principale en plein centre ville. Il y a en bas de chez moi un vieillard et une jeune dame qui installent leur maison en sachet toutes les nuits et doivent la défaire tous les matins. Je me suis finalement habituée à ce genre de dispute. C’est toujours Monsieur qui grogne. Dès fois ils se disputent parce que, soit disant, la femme couche avec un autre, ou qu’elle devrait trouver du travail… Cette nuit là, c’était à cause de la nourriture. J’ai été écœurée d’entendre cette malheureuse dispute. La femme a tenté de raisonner son homme en lui expliquant qu’elle a ramassé le riz qu’elle venait de manger dans un bac à ordures. N’est-ce pas triste d’entendre cela?


Dans la même rue un peu plus loin, il y a un pont qui sert aussi d’abri aux gens qui n’ont pas de maison. Comme notre couple ci-dessus, ils ramassent des cartons laissés par les vendeurs qui accaparent les trottoirs dans la journée. Je suppose que ces sans-abris ont déjà un endroit spécial où ils rangent leurs affaires dans la journée. Et le soir venu, ils sortent tous leurs sachets et couvertures (qu’ils ont sûrement eu grâce à des dons de charité durant les fêtes d’indépendance ou les fêtes de fin d’année). Détrompez-vous; ce ne sont pas des corps (d’hommes morts) que vous voyez ci-dessus. Ce sont des gens qui dorment. C’est triste.

Toujours, en témoignage de la pauvreté qui règne, ce que vous voyez sur la photo  (à gauche) ci-dessus sont des objets que mon mari et moi venions de jeter dans le bac à ordures. 5 minutes après nous sommes repassés par là pour prendre le bus, et voilà que nous remarquions la cuvette abîmée et les bouteilles en plastique qu’on venait tout juste de jeter. A ce moment là, j’ai regardé le bac à ordures en question et qu’ai-je vu? Des enfants  en train de l’escalader, sûrement pour essayer de récupérer quelques objets qui pourraient encore leur servir.

Les histoires que je raconte aujourd’hui sont tout simplement écœurantes. Et devant de telles scènes, j’ai une envie immense de leur apporter de l’aide mais en suis malheureusement incapable.


Le « Tamboho Gasy » – La clôture Malgache

Parcelles de terrains vides entourées de clôtures Malgaches

Si vous êtes déjà passé à Madagascar, plus précisément, à Antananarivo, la capitale, vous aurez sans doute remarqué des parcelles de terrains vides (sans construction ni plantation) entourées de clôtures Malgaches ou « Tamboho Gasy » (voir photo ci-dessus). Ces clôtures malgaches sont des murs de couleur marron. Les jeunes générations de nos jours, Malgaches et étrangers, se demandent souvent comment ces « Tamboho Gasy » ont été construites; comment elles peuvent encore tenir jusqu’à aujourd’hui vu qu’elles ont été construites il y a plus d’une centaine d’années de cela.

Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, les parcelles de terrain sont parfois rectangulaires ou carrées sinon circulaires. Celles rectangulaires ou carrées servaient autrefois de protection d’un petit village. Les maisons ont hélas disparu avec le temps. Celles en forme de cercle servaient d’enclos pour le bétail.

Lorsque j’étais enfant, je posais toujours des tas de questions à mes parents sur « comment les choses sont faites », « pourquoi on les a faites », « qui les a faites »… [comme beaucoup d’autres enfants je suppose :D ] Je me souviens très bien. Un jour, mon attention a été attirée par une partie de notre clôture qui était différente des autres murs.  Alors, j’ai commencé à poser des questions. Mon père a expliqué que c’est une « tambohon’ny Ntaolo » (Clôture des Ancêtres Malgaches). C’est une clôture spéciale faite de terre, d’eau et de bouse de vache. J’ai trouvé cela dégoutant d’utiliser de la bouse de vache.  J’ai commencé à imaginer des gens prendre la bouse avec leurs mains et la mélanger à la terre. Beurk! Mais mon père a expliqué que, nous les Malgaches, devrions être fiers de ces murs car ils sont vraiment très durs  et peuvent résister pendant plusieurs centaines d’années.

J’adore mon père. Lorsque nous, ses enfants, étions  intéressés à connaître des choses comme ces murs Malgaches par exemple,  il se débrouillait toujours pour nous montrer plus avec des explications et en nous montrant des exemples concrets. Comme un jour, ma sœur et moi étions étonnés de voir dans notre jardin des petits cailloux bien polis, il nous a emmené au bord de la rivière et nous a montré qu’il les a pris à cet endroit là, que c’est l’eau qui les a poli petit à petit. Mais revenons à notre sujet. Après que j’ai posé la question sur le « Tamboho gasy » à mon père, le dimanche d’après, il nous a emmené faire une petite visite au Palais de  La Reine à Ambohimanga.  Wow, il y avait autour du palais une très haute clôture. Mon père a alors expliqué que ce mur là a été fait d’ingrédients spéciaux. On a ajouté de œufs à la terre à l’eau et à la bouse.  [J’ajouterai la photo de ce mur dès que je retournerai à ce Palais :) ]

Un jour, j’ai fait une randonnée à Ambohitrabiby et on y a aussi vu des Tamboho Gasy. Et devinez quoi? Notre guide a parlé d’autres ingrédients « secrets » à notre fameux mur. Il a dit que certaines personnes ont mis de la viande de bœuf et aussi de l’urine dans la composition.

Mur à 5 piles

La clôture traditionnelle Malgache est composée de blocs empilés à l’horizontal. Ces piles sont de nombre impair: 3, 5 ou 7.

J’ai entendu dire que des chercheurs travaillent sur les  secrets du « Tamboho gasy ». Nous avons déjà listé les ingrédients mais jusqu’à présent, personne n’a découvert leur quantité ni le procédé. Un jour peut-être on saura comment c’est fait (je fais référence à l’émission télé là :D )


Le « Tamboho Gasy » – La clôture Malgache

Si vous êtes déjà passé à Madagascar, plus précisément, à Antananarivo, la capitale, vous aurez sans doute remarqué des parcelles de terrains vides (sans construction ni plantation) entourées de clôtures Malgaches ou « Tamboho Gasy » (voir photo ci-dessous). Ces clôtures malgaches sont des murs de couleur marron. Les jeunes générations de nos jours, Malgaches et étrangers, se demandent souvent comment ces « Tamboho Gasy » ont été construites; comment elles peuvent encore tenir jusqu’à aujourd’hui vu qu’elles ont été construites il y a plus d’une centaine d’années de cela.

Tamboho gasyComme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, les parcelles de terrain sont parfois rectangulaires ou carrées sinon circulaires. Celles rectangulaires ou carrées servaient autrefois de protection d’un petit village. Les maisons ont hélas disparu avec le temps. Celles en forme de cercle servaient d’enclos pour le bétail.

Lorsque j’étais enfant, je posais toujours des tas de questions à mes parents sur « comment les choses sont faites », « pourquoi on les a faites », « qui les a faites »… [comme beaucoup d’autres enfants je suppose ] Je me souviens très bien. Un jour, mon attention a été attirée par une partie de notre clôture qui était différente des autres murs.  Alors, j’ai commencé à poser des questions. Mon père a expliqué que c’est une « tambohon’ny Ntaolo » (Clôture des Ancêtres Malgaches). C’est une clôture spéciale faite de terre, d’eau et de bouse de vache. J’ai trouvé cela dégoutant d’utiliser de la bouse de vache.  J’ai commencé à imaginer des gens prendre la bouse avec leurs mains et la mélanger à la terre. Beurk! Mais mon père a expliqué que, nous les Malgaches, devrions être fiers de ces murs car ils sont vraiment très durs  et peuvent résister pendant plusieurs centaines d’années.

J’adore mon père. Lorsque nous, ses enfants, étions  intéressés à connaître des choses comme ces murs Malgaches par exemple,  il se débrouillait toujours pour nous montrer plus avec des explications et en nous montrant des exemples concrets. Comme un jour, ma sœur et moi étions étonnés de voir dans notre jardin des petits cailloux bien polis, il nous a emmené au bord de la rivière et nous a montré qu’il les a pris à cet endroit là, que c’est l’eau qui les a poli petit à petit. Mais revenons à notre sujet. Après que j’ai posé la question sur le « Tamboho gasy » à mon père, le dimanche d’après, il nous a emmené faire une petite visite au Palais de  La Reine à Ambohimanga.  Wow, il y avait autour du palais une très haute clôture. Mon père a alors expliqué que ce mur là a été fait d’ingrédients spéciaux. On a ajouté de œufs à la terre à l’eau et à la bouse.  [J’ajouterai la photo de ce mur dès que je retournerai à ce Palais ]

Un jour, j’ai fait une randonnée à Ambohitrabiby et on y a aussi vu des Tamboho Gasy. Et devinez quoi? Notre guide a parlé d’autres ingrédients « secrets » à notre fameux mur. Il a dit que certaines personnes ont mis de la viande de bœuf et aussi de l’urine dans la composition.

Mur à 5 piles

La clôture traditionnelle Malgache est composée de blocs empilés à l’horizontal. Ces piles sont de nombre impair: 3, 5 ou 7.

J’ai entendu dire que des chercheurs travaillent sur les  secrets du « Tamboho gasy ». Nous avons déjà listé les ingrédients mais jusqu’à présent, personne n’a découvert leur quantité ni le procédé. Un jour peut-être on saura comment c’est fait (je fais référence à l’émission télé là)


J’ai besoin de courage pour 2011

Mes très chers lecteurs,

Je tiens à vous présenter mes excuses pour cette très longue absence.

Lorsqu’on nous a suggéré d’écrire sur les fêtes de fin d’année, j’ai été bloquée. Noël a toujours été une très grande fête pour ma famille. Quand nous, mes frère et sœur et moi-même, étions enfants,  au moins deux mois à l’avance, on préparait les chants, récitations, sketch… pour une petite représentation à Noël devant Grand-mère et toute la famille. En guise de cadeaux, on avait droit à des confiseries, du chocolat et pleins de jouets. La veille de Noël se passait au temple où l’on venait regarder des centaines d’enfants en blanc chanter Noël. Mais depuis deux ans, Noël est devenu pour moi un événement amer. 25 Décembre 2008 à 2h du matin, ma mère a rendu l’âme. C’était le plus dur de tous les Noëls; et depuis, même si je veux bien faire des efforts pour apprécier Noël à nouveau, je ne peux m’empêcher de pleurer ma Mère. Vous avez peut-être remarqué que j’ai publié un petit poème qui lui est dédié.

Le réveillon du Nouvel An était super bien. Mon mari et moi étions chez des amis. Mais à peine l’on a entamé cette nouvelle année avec beaucoup de nouveaux projets et perspectives en tête, le 3 janvier, mon beau-père a fait une crise cardiaque et ne s’est plus réveillé.

Ce poste est avant tout pour m’excuser pour ce long moment de silence. C’est aussi pour partager ce que je ressens actuellement.

Je pleure la perte de deux parents. Mais, je suis consciente qu’il faudra aller de l’avant. Aussi, je vous promets de nouveaux articles et photos pour très très bientôt.

Je vous dis à bientôt alors 😉

Merci à tous et Bonne Année 🙂

Ariniaina


Les enfants fabriquent leurs propres jouets

Ce sera bientôt Noël. Depuis déjà quelques semaines, tous les trottoirs sont bondés de vendeurs de jouets , de beaux habits, de sapins (des faux) et des décorations  pour ce jour spécial; sans parler des embouteillages monstres que cela entraîne. Mais, il y aura sûrement beaucoup d’enfants qui n’attendront pas Père Noël qui sera trop occupé à gâter les enfants des riches. Ils se débrouilleront pour fabriquer leurs propres jouets comme ils ont l’habitude de faire.

Si vous avez lu mon tout premier article sur « Mes jeux d’enfance« , vous vous souviendrez sûrement que j’ai moi aussi fabriqué mes propres jouets avec l’aide de mon père chéri. Presque tous les amis de mon entourage faisaient la même chose.

J’avoue que les choses ont évolué. Les choix sur les jeux et jouets sont tellement nombreux de nos jours. Et les prix varient aussi pour permettre à beaucoup de familles d’acheter des jouets à leurs enfants selon leurs moyens. Quand je vois mes petits neveux et nièces jouer à l’ordinateur, au Game-boy, au Play Station, au Quad, etc, j’ai failli croire que plus personne ne fabrique leur propre jouet. Mais je me suis trompée.

A cute homemade toyJe dois avouer. Cette photo fait partie de mes favorites. Je l’ai prise lors d’une randonnée. Elle était là, garée sur la clôture de son propriétaire qui est sûrement très fier de l’avoir construite :D

Et il y a encore d’autres modèles et d’autres matières pour fabriquer des petites voitures. Comme sur cette image, ces petits camions ont été fabriqués avec des boîtes en papier et des capuchons de bouteilles que les garçons ont récupéré dans les bacs à ordures.

Ces photos ont été prises dans la cour d’une école primaire publique à Antananarivo. Je me souviens très bien. J’étais émerveillée de voir ces enfants crier de joie en jouant au petit ballon fabriqué avec des sachets et une ficelle. C’était durant la dernière coupe du monde. Ils avaient leurs propres règles et leurs propres manières d’interpréter les mots qu’ils ont entendu à la télé: corner, penalty… Ils étaient mignon comme tout. :)

J’ai pris cette photo de ma véranda. Une fois de plus, j’ai été attirée par des cris de joie d’enfants. Je suis sortie pour admirer toute cette bande oubliant presque les dangers de la rue; à une seconde près, j’ai failli raté cette photo. Ils étaient en train de jouer avec une calèche fabriquée à l’aide d’une planche et des roulements (achetés dans une quincaillerie) comme pneus.

Look at our kites!Comme vous pouvez le voir, ces enfants sont si fiers de leurs cerf-volant en sachet. Ils ont failli ne pas me laisser partir. Ils étaient si heureux que je les prennent en photos. Pour voir toutes les photos, merci de visiter mon Flickr.

Le jouet qu’on fabrique soi-même est comme le gateau que maman prépare, c’est toujours meilleur. Je sais ce que c’est puisque je l’ai vécu.


Les enfants fabriquent leurs propres jouets

Ce sera bientôt Noël. Depuis déjà quelques semaines, tous les trottoirs sont bondés de vendeurs de jouets , de beaux habits, de sapins (des faux) et des décorations  pour ce jour spécial; sans parler des embouteillages monstres que cela entraîne. Mais, il y aura sûrement beaucoup d’enfants qui n’attendront pas Père Noël qui sera trop occupé à gâter les enfants des riches. Ils se débrouilleront pour fabriquer leurs propres jouets comme ils ont l’habitude de faire.

Si vous avez lu mon tout premier article sur « Mes jeux d’enfance« , vous vous souviendrez sûrement que j’ai moi aussi fabriqué mes propres jouets avec l’aide de mon père chéri. Presque tous les amis de mon entourage faisaient la même chose.

J’avoue que les choses ont évolué. Les choix sur les jeux et jouets sont tellement nombreux de nos jours. Et les prix varient aussi pour permettre à beaucoup de familles d’acheter des jouets à leurs enfants selon leurs moyens. Quand je vois mes petits neveux et nièces jouer à l’ordinateur, au Game-boy, au Play Station, au Quad, etc, j’ai failli croire que plus personne ne fabrique leur propre jouet. Mais je me suis trompée.

A cute homemade toyJe dois avouer. Cette photo fait partie de mes favorites. Je l’ai prise lors d’une randonnée. Elle était là, garée sur la clôture de son propriétaire qui est sûrement très fier de l’avoir construite

Et il y a encore d’autres modèles et d’autres matières pour fabriquer des petites voitures. Comme sur cette image, ces petits camions ont été fabriqués avec des boîtes en papier et des capuchons de bouteilles que les garçons ont récupéré dans les bacs à ordures.

Ces photos ont été prises dans la cour d’une école primaire publique à Antananarivo. Je me souviens très bien. J’étais émerveillée de voir ces enfants crier de joie en jouant au petit ballon fabriqué avec des sachets et une ficelle. C’était durant la dernière coupe du monde. Ils avaient leurs propres règles et leurs propres manières d’interpréter les mots qu’ils ont entendu à la télé: corner, penalty… Ils étaient mignons comme tout.

J’ai pris cette photo de ma véranda. Une fois de plus, j’ai été attirée par des cris de joie d’enfants. Je suis sortie pour admirer toute cette bande oubliant presque les dangers de la rue; à une seconde près, j’ai failli raté cette photo. Ils étaient en train de jouer avec une calèche fabriquée à l’aide d’une planche et des roulements (achetés dans une quincaillerie) comme pneus.

Look at our kites!Comme vous pouvez le voir, ces enfants sont si fiers de leurs cerf-volant en sachet. Ils ont failli ne pas me laisser partir. Ils étaient si heureux que je les prennent en photos. Pour voir toutes les photos, merci de visiter mon Flickr.

Le jouet qu’on fabrique soi-même est comme le gâteau que maman prépare, c’est toujours meilleur. Je sais ce que c’est puisque je l’ai vécu.


Tradition: Le sort des jumeaux à Mananjary

Je viens de lire l’article d’une amie Mondoblogueuse « Sylvie et Sylvain ne sont pas des mendiants » qui parle de la tradition dans son pays concernant les jumeaux. L’article m’a fait me rappeler qu’à Mananjary, une région du Sud-Est de Madagascar, les jumeaux sont réputés être maudits.

La dernière fois que je suis allée dans la région remonte à 2004. J’y étais pour accompagner une missionnaire chrétienne. Mon amie et moi rendaient tous les jours visite à diverses associations de la ville. Je ne me doutais pas que j’allais entendre une histoire qui me bouleverserait.

Je ne me rappelle plus très bien de quelle association il s’agissait mais on y a rencontré une dame soucieuse avec deux bébés dans ses bras. Elle venait d’accoucher de jumeaux et s’est enfuie de chez elle pour prendre refuge dans cette association chrétienne. La raison en est simple: les villageois allaient tuer ses bébés.

A Mananjary, depuis toujours, les jumeaux ne sont pas acceptés par la société. La croyance dit qu’un des jumeaux est une « bête » (ou un « démon ») qui apporterait des malédictions dans tout le village. La tradition veut alors qu’on tue la « bête ». Mais comment savoir lequel? Les parents des jumeaux vont consulter un « mpanandro » (sorcier) qui dira qui est à garder et qui ne l’est pas. Certains parents décident de tuer les deux bébés sans consulter de « mpanandro« . J’ai lu dans certains articles que les bébés sont laissés sous les sabots des zébus et que s’ils se font piétiner et meurent, ce sont bien des « démons » mais que s’ils s’en sortent, la malédiction est rompue. Mais j’ai bien peur que cela ne soit confondu avec une autre pratique sur les « teraka alakaosy » (nés sous le signe de alakaosy), des gens qui sont dotés d’une  chance extraordinaire.   La dame nous a raconté une toute autre histoire. Elle nous a dit que les bébés sont placés dans des pirogues et qu’on les laissent être emportés par les vagues  de la mer – qui sont très fortes dans cette zone.

Dès que la nouvelle de la  naissance des jumeaux s’est répandue, la famille, les amis, même le mari et le village en entier ont cherché à les enlever de la dame et à pratiquer la tradition. Mais elle ne voulait pas se séparer de ces enfants, ces petits êtres qui ont grandi dans son ventre pendant neuf mois. Sans préparer de bagages, elle s’est enfuie avec ses jumeaux. Elle a entendu parler de l’association et n’a pas hésité à sonner à leur porte. En tout cas, quand on l’a rencontrée, on a vu qu’on s’est bien occupé d’elle mais la tristesse et la crainte se lisaient encore sur son visage.

J’ai eu du mal à m’endormir la nuit d’après. Je voulais absolument quitter ce village qui vivait encore dans l’ancien temps, dans les croyances ancestrales. Et pourtant, les gens m’avaient bien l’air sympathiques en nous disant « akory » (bonjour de Mananjary) sans même  nous connaître ou quand tout le monde voulait nous offrir du café – une marque d’hospitalité chez eux (je ne bois pas de café mais par politesse, j’ai accepté).

Dans le temps du Président Marc Ravalomanana, un projet de loi a été fait et a suscité la colère des « défendeurs de la tradition de Mananjary ». Ce projet de loi a été réitéré par Mialy Rajoelina, l’épouse de l’actuel président de la Haute Transition. Mais où en est-il exactement de ce projet de législation qui vise à renforcer la protection des jumeaux de Mananjary  et ainsi mettre fin à ces pratiques ancestrales néfastes?

Une autre version sur l’origine de cette pratique est racontée par Zanatany dans « Les jumeaux de Mananjary ». C’est  intéressant à lire.


Quelques photos d’animaux endémiques à Madagascar

Le samedi 4 Décembre 2010, avec quelques amis, je suis allée faire une petite escapade dans la région Est de Madagascar. Notre première escale: la Réserve Peyrieras, un parc privé à Marozevo (à 72Km d’Antananarivo). Quand on part en voyage comme ça, nous, les Malgaches, avons l’habitude d’apporter du « voan-dalana » (cadeaux souvenirs) pour ceux qui n’ont pas été du voyage. Alors, moi je vous ai rapporté des photos de quelques animaux endémiques à Madagascar. J’espère que vous allez les apprécier :)

La destination de notre voyage était la réserve naturelle d’Andasibe (à 145Km d’Antananarivo): le parc national de Mantadia. Dans ce parc, on voit surtout des indris. Je n’ai malheureusement pas pu avoir beaucoup de clichés. Certaines photos ont été ratées. Comme ces animaux vivent dans la nature, il est assez difficile de les voir de près. Aussi, ils bougent beaucoup et j’avais du mal à les capturer en photos. En voici quelques unes :)

Mantadia National Park of Andasibe

(Cliquez sur le lien des photos pour voir tout l’album puis sur slideshow pour voir les images en grand ;) )


Quelques photos d’animaux endémiques à Madagascar

Le samedi 4 Décembre 2010, avec quelques amis, je suis allée faire une petite escapade dans la région Est de Madagascar. Notre première escale: la Réserve Peyrieras, un parc privé à Marozevo (à 72Km d’Antananarivo). Quand on part en voyage comme ça, nous, les Malgaches, avons l’habitude d’apporter du « voan-dalana » (cadeaux souvenirs) pour ceux qui n’ont pas été du voyage. Alors, moi je vous ai rapporté des photos de quelques animaux endémiques à Madagascar. J’espère que vous allez les apprécier.

Marozevo Park: Réserve Peyrieras

La destination de notre voyage était la réserve naturelle d’Andasibe (à 145Km d’Antananarivo): le parc national de Mantadia. Dans ce parc, on voit surtout des indris. Je n’ai malheureusement pas pu avoir beaucoup de clichés. Certaines photos ont été ratées. Comme ces animaux vivent dans la nature, il est assez difficile de les voir de près. Aussi, ils bougent beaucoup et j’avais du mal à les capturer en photos. En voici quelques unes:

Mantadia National Park of Andasibe

(Cliquez sur le lien des photos pour voir tout l’album puis sur slideshow pour voir les images en grand)


Mon téléphone et le journalisme citoyen

Il y a quelques années de cela, je voyais dans mon téléphone l’onglet WEB mais qui ne servait absolument à rien puisque le service internet mobile n’existait pas encore à Madagascar. Alors j’ai attendu et attendu et enfin, depuis 2008, surfer sur son téléphone est désormais possible. En tout cas, j’apprécie énormément l’évolution de la télécommunication.

A quoi me sert un téléphone portable? Il y a les réponses classiques comme pour être joignable, pour pouvoir passer des appels et envoyer des textos. Mais si j’ai choisi mon téléphone actuel, c’est qu’il me permet de surfer sur le net et aussi parce que sa batterie tient le coup :D

Pour la majorité des adeptes d’internet mobile à Madagascar, surtout les jeunes, c’est pour être sur Facebook. Je suis sur Facebook aussi mais je ne fais pas que ça. Parfois, je consulte mes emails surtout lorsque j’attends quelque chose d’urgent et d’important et que je ne suis pas à la maison. Maintenant, je me souviens que c’est par mon téléphone que j’ai lu le courrier envoyé par Mondoblog pour m’annoncer que j’ai été sélectionnée :D (J’ai presque crié de joie dans le bus; j’ai couru droit chez moi pour répondre… euh, parce que répondre un email par téléphone n’est pas toujours présentable). Depuis que l’aventure Mondoblog a commencé, je suis les blogs et les commentaires depuis mon téléphone, quoique j’attends toujours d’être connectée à mon ordinateur pour publier des articles sur mes blogs. Ce n’est pas parce que c’est impossible mais c’est assez pénible de taper des centaines, des milliers de mots sur son portable. Les inspirations risquent même de s’envoler.

Ce qui m’intéresse le plus sur l’internet mobile c’est Twitter. En 2009, Twitter m’a beaucoup servi. C’était le début des crises à Madagascar; il y avait toujours des nouvelles à partager mais surtout des témoignages. Je travaillais en plein centre ville; du coup, j’ai assisté à beaucoup d’émeutes et de bombes lacrymogènes. En ces temps là, je venais de perdre mon téléphone et le moins cher que j’ai pu m’en procurer n’avait pas de GPRS :( J’ai dû… non ce n’était en aucun cas une obligation mais une grande envie de partage… je corrige donc, j’ai envoyé des sms à Twitter en utilisant son numéro international. Chaque sms envoyé en ces temps là me coûtait 342Ariary. Depuis, j’ai acheté un autre téléphone avec internet parce que le coût de la connexion est moins cher 1Ariary/Mo (avec 342Ariary, je pourrai envoyer une trentaine de tweets) J’en profite pour vous inviter à me suivre sur Twitter en cliquant ici. Merci ;)

D’autres amis journalistes citoyens sont toujours (et quand je dis toujours, je veux dire par là des heures entières et tous les jours de la semaine :D ) connectés à twitter sur leur téléphone. Parmi eux, Thierry Ratsizehena @thierry_ratsiz (un vrai geek :) ), il y a aussi Thierry Andriamirado @tandriamirado et Barijaona Ramaholimihaso @barijaona (les aînés du journalisme citoyen que j’ai eu l’honneur de rencontrer grâce au blogging :) ).

Toujours en parlant de Twitter,  la dernière bonne nouvelle, même si le téléphone n’a pas de GPRS, désormais, on n’est plus obligé d’envoyer un sms à l’international, grâce à Airtel Madagascar qui a donné un numéro spécial pour Twitter, l’envoi d’un tweet coûte 125Ariary (le coût d’un sms local). Cela rend service à mon mari (@dadandry) et à un autre ami blogueur (@jentilisa) et en plus, à chaque fois que quelqu’un les re-tweet ou les mentionne; ils sont avertis par sms.

Il faut dire que le journalisme citoyen est encore assez nouveau dans mon pays. Quand je dis que je suis blogueuse je dois aussi expliquer ce que c’est. Je crois que cela va changer d’ici peu; je l’espère en tout cas.


Ezaka, vendeur ambulant de téléphones à Tana

Je viens de faire la connaissance de Ezaka Nomenjanahary. C’est le nom d’un jeune homme vendeur ambulant de téléphones portables. Pour information, « Ezaka » veut dire effort et « Nomenjanahary », donné par Dieu. Bref, je ne suis pas là pour parler de son nom. Si j’ai voulu l’interviewer, c’était pour le travail qu’il fait.

J’avoue que j’ai eu du mal à le convaincre d’être pris en photo. Je crois deviner pourquoi mais je n’en suis pas sûre. Mais quand je lui ai montré la photo que j’ai prise, il a dit que ce serait nul de gâcher la photo avec une bande noire sur les yeux; alors il m’a donné son accord pour que je publie la photo telle que vous la voyez.

Ezaka a exercé ce métier pendant maintenant trois ans. Ils achètent des téléphones présentant des défauts chez les Chinois, les  réparent et les revendent à un prix moins élevé que celui des magasins. Il achète par exemple un téléphone ZTE à 7 000 Ariary pour le revendre à 9 000 Ariary si dans un magasin, il devrait se vendre à 20 000 Ariary. Souvent des passants lui proposent aussi des téléphones usés. Quelque fois, il reprend les téléphones de ces autres amis vendeurs ambulants comme lui.

D’après Ezaka, vendre dans la rue ne nécessite pas beaucoup d’investissements et permet de se rapprocher plus des clients. Il y a certaines catégories de clients qui ont peur des magasins. Il peut vendre 3 à 5 téléphones par jour; ce qui lui permet de gagner à peu près 10 000 Ariary par jour. Pour l’instant, cet argent lui suffit pour ces petits besoins personnels puisqu’il vit encore chez ses parents. Cependant, il souhaiterai trouver un autre emploi pour plus tard quand il aura son propre foyer. Vu qu’il n’a pas vraiment le choix, il gardera encore ce travail pour un bout de temps.

La plus grosse crainte de ce jeune homme est l’arrivée à l’improviste des « Fivondronana » – policiers communaux qui ramassent toutes marchandises étalées sur les trottoirs ou la chaussée. Ces marchandises sont récupérables mais à un prix plus élevé que leurs prix de revient alors il préfère les abandonner et redémarrer avec de nouveaux produits. Il a été victime de ce ramassage 6 fois déjà.

Il dit qu’il a le coeur qui bât très fort à cause de mon interview alors je l’ai remercié et suis partie pour le laisser respirer :D


Madagascar : les Taxis-phone

Presque tout le monde a un téléphone mobile voire 2 ou 3 à Madagascar (un téléphone pour chaque opérateur); du moins les habitants des grandes villes. Les plus grands opérateurs en téléphonie mobile sont Orange, Telma et Zain; ce dernier est en train de migrer vers Airtel. Deux autres opérateurs, Blueline et Life, viennent de naître et apparemment ont un peu du mal à s’intégrer.Avoir 2 ou 3 téléphones en poche n’empêche en rien les taxis-phone de marcher. Tout d’abord, qu’est-ce qu’un « Taxi-phone »? C’est un endroit où on peut passer des appels téléphoniques. Dans tous les coins de rue, il y a au moins un Taxi-Phone. Ils sont facilement repérables par leur grand parasol et leurs couleurs jaune ou orange fluorescentes et attrayantes. Ils sont là avec leur tabouret , petite table spécialement conçue pour ce business et bien entendu des téléphones portables. Ces Taxis-phone rendent service à bien des gens en vendant des cartes de recharges et des appels téléphoniques et surtout, ils ne sont jamais bien loin.

Le coût des appels téléphoniques avec les Taxis-phone est très réduit. Prenons mon cas comme exemple. Avec mon opérateur Zain, euh… Airtel :D , le coût d’une minute d’appel vers le même opérateur m’est facturé à  438 Ariary et vers un autre opérateur à 570 Ariary. Or, les appels téléphoniques aux Taxis-phone coutent 100 Ariary la minute. Vous comprendrez pourquoi les gens se ruent vers les Taxis-phone pour passer des appels téléphoniques. Du coup, les téléphones portables servent surtout à recevoir des appels.


One Day on Earth: Bus et marchés à Antananarivo

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre du projet One Day on Earth (Un jour sur Terre) où des milliers de gens de par le monde, réalisateurs de films ou simple citoyens comme moi, ont filmé leur entourage afin de représenter leur pays à une date précise qui était le 10.10.10. Le but de ce projet est de réaliser un grand film documentaire et marquer l’histoire de toute l’humanité.

J’ai décidé de m’inscrire à One Day on Earth afin de représenter Madagascar. J’avoue que, quelque part, ça m’a un peu attristé de voir beaucoup de personnes représenter un pays et très peu seulement pour le mien. Alors, même si s’inscrire était plus facile que d’aller sur le terrain réaliser le film, je ne voulais absolument pas abandonner. C’est très risqué de se promener dans les rues avec un appareil photo (je n’ai pas de caméra) à la main. Les premiers tournages étaient faciles. J’étais tranquillement sur ma véranda quand j’ai filmé les bus (ou Taxi be) qui s’arrêtaient sur le pont à quelques mètres de chez moi.

Après ça, il a fallu que je pense à autre chose à filmer. Mais quoi? Comme le 10.10.10 tombait un dimanche, presque tous les magasins étaient fermés. Je ne voulais pas aller filmer dans une église avec mon jean et mes tennis. Alors où aller? Les marchés! Il y a toujours des marchés même un dimanche. Mon mari ne voulait pas que j’y aille pour des raisons de sécurité bien sûr. Têtue comme je suis, j’y suis quand même allée. Mais je n’étais pas seule bien entendu; mon cher mari m’a accompagné pour me servir de « garde du corps » (N’est-ce pas mignon? :D )

Sur la vidéo, vous pourrez avoir un aperçu de ce que c’est un marché à Antananarivo. C’est l’endroit où nous achetons les fruits, les légumes, les brèdes, le riz, la viande, le poisson… Vous aurez sûrement remarqué la partie de la vidéo qui montre une dame qui vend des poulets et une cliente qui discute leur prix. Il y a également le petit magasin que la plupart des Malgaches adorent. On y boit du café, du thé ou du lait et on y achète du « mofogasy » (beignet sucré typiquement Malgache) ou du « ramanonaka » (beignet sucré-salé).

Depuis quelques années, une nouvelle sorte de marché s’est instaurée: le marché de rue. Désormais, on trouve de tout dans les rues: des habits et des chaussures (neufs ou seconde main), des sandales, des sacs, des CD de films, des jouets, des fournitures scolaires, des électraux ménagers, des ustensiles de cuisine, de la nourriture… Beaucoup aiment le marché de rue qui donne l’opportunité aux gens de faire leurs courses le soir en rentrant à la maison, par exemple, lorsque tous les magasins sont déjà fermés. N’empêche qu’il y a des produits que j’éviterai d’acheter dans les rues. Je n’y achèterai pas des outils électraux ménagers par exemple; comment pourrai-je être sûre que l’appareil marche une fois à la maison? Je n’y achèterai pas non plus des produits alimentaires qui ne respectent pas l’hygiène ni les normes de conservation. J’avoue que ce qui me dérange le plus, c’est le fait que les vendeurs accaparent tous les trottoirs pour y étaler leurs marchandises; ce qui oblige les piétons à aller sur la chaussée. Les automobilistes ne sont pas contents non plus parce que tellement la foule occupe la chaussée qu’ils sont obligés de ralentir et de faire attention à n’écraser personne d’où naissent les embouteillages. Dans cette foule, les pickpockets en profitent aussi. Alors faites gaffes à vos poches et sacs. Ces bandits m’ont déjà eu une fois; ils ont pris mon téléphone.

Je profite de cet article pour remercier les personnes qui m’ont aidé à la réalisation de cette vidéo. Je tiens à remercier Olombelo Ricky qui m’a autorisé à utiliser une de ces chansons comme fond musical. J’ai choisi le morceau « Mananilatany »; j’adore cette chanson. Je remercie aussi mon mari chéri qui m’a accompagné dans tous les quartiers des tournages même sous le soleil tapant. Un grand merci également à tous les vendeurs du marché de Behoririka qui étaient très coopératifs et ont gentiment accepté de participer au film.

Voilà, dans ma vidéo, vous aurez donc un aperçu de notre transport public et nos marchés. J’espère que vous allez l’apprécier ;)


Sous ma peau noire

Qu’est ce que c’est un noir?

Répond une voix de quelque part:

«  C’est un né du hasard,
Un ignorant, un barbare,
Un malade, un bizarre…
 »

Moi, je dis: » STOP! J’en ai marre!
Sous ma peau noire, il y a moi.
Il y a une vie, un cœur qui bat.
Il y a mes coutumes et ce que je crois.
Sans ma peau noire, je suis comme toi.
 » (suite…)