cassis

Bargny risque de disparaître, le savez-vous ?

La mer phagocyte de plus en plus la petite ville de Bargny. D’ici quelques années les quartiers populaires de Bargny Guedj risquent d’être que de tristes souvenirs. Wallaay ! Sous l’effet d’un long processus d’érosion, la plage de Bargny a fini par laisser place au sable noir.

La mer mange, le saviez-vous ? En tout cas à Bargny, la croqueuse bleue a englouti beaucoup de mosquées, cimetières et Pinthies (endroit servant de lieu de rencontre entre personnes âgées dans les quartiers traditionnels Lébou). Et malheureusement, cette situation n’inquiète guère les charretiers de Bargny qui continuent à extirper le sable de mer. On se  demande souvent, si  ces  gens sont-ils vraiment conscients de la  vulnérabilité de  cette zone surpeuplée.

Encore, la configuration spatiale  de cette contrée lebou expose les populations aux risques et catastrophes naturelles liés à l’érosion côtière et aux inondations. N’est-ce pas  triste ?

Il y’a quelques mois de cela, les jeunes de Bargny Guedj avaient initié une marche pour  se faire entendre. Ils ont tous arboré  du  rouge pour manifester leur colère à travers  des hurlements plaintifs qui se traduisent par « Aux secours, on se noie ! Nos mamans se noient ».En plus de cette inquiétude face à l’avancée de la mer, Bargny devra faire  face  a un nouvel  obstacle pour ne pas être  rayé de la carte du Sénégal.

 

Actuellement, l’extirpation du sable marin, l’avancée de la mer et le  problème de la sococim semblent être  aux oubliettes depuis le lancement des travaux de la centrale à charbon à Bargny. En effet, 29 hectares de terre sur 75 hectares qui étaient destinés à l’habitat  sont occupés par la centrale. Laquelle fait craindre des risques aux populations.

Que du sable noir !

Parfois je me rappelle de la plage sablonneuse de Bargny Guedj que j’avais l’habitude d’enjamber en compagnie de mes camarades pour attraper des crabes, mais actuellement les gamins ont peu de chance pour en profiter. Que du sable noir ! Même ces petites créatures qui tiraient nos calèches de carton se font de plus en plus rares car n’ayant plus de gite. Si on ne trouve pas une solution à ce problème, Bargny risque de disparaître de la carte du Sénégal.