cyprianolaw

Bienvenus à Cotonou, la belle en noire!

Il est devenu un fait au Bénin depuis quelques années, celui de ne plus croire au ‘’Fiat Lux‘’.

Mercredi 25 Février 2015, il sonne 19h, je rentre chez moi. Et comme d’habitude, à cette heure-là, Cotonou est déjà dans les embouteillages. Alors que j’attendais impatiemment que le policier charger de réguler la situation sur l’une des plus grandes artères de Cotonou nous fasse signe de circuler, un coup d’œil rapide autour de moi me ramena à une triste réalité, devenu désormais le quotidien des cotonois : le noir ! Oui, il faisait noir. Aucune lumière dans les alentours si ce n’est celles des phares des véhicules et des motos. Seules quelques habitations étaient éclairées, et quand vous vous rapprochez d’elle, on remarque instantanément le vrombissement des groupes électrogènes.

Crédit Photo Béninpresse
Crédit Photo Béninpresse

Et c’est repartit ! L’obscurité est revenue en force dans de nombreux quartiers de Cotonou. A chaque jour suffit son calvaire, et pour ainsi qualifier le sort réservé à la majorité des habitants de Cotonou. On se demande si une année viendra où les béninois auront de l’électricité dans leurs maisons pendant les 365 jours. En tout cas, ce n’est pour si tôt. Pendant longtemps, nos dirigeants nous ont miroité le fameux projet de mise en fonction de la centrale électrique de Maria-Gléta. Face à la dépendance énergétique endémique du Bénin vis-à-vis du Ghana et du Nigeria, c’était la solution. Mais depuis plus de 5 ans qu’elle a été construite maintenant, on préfère ne plus la faire tourner vu le coût de production du kilowattheure qui revient excessivement cher au contribuable. Un autre éléphant blanc dans l’histoire énergétique du Bénin ?, je ne saurais le dire ! Dans tous les cas, les cotonois souffrent énormément des affres du délestage pendant ce temps. Les commerces, les structures de froid, les hôpitaux, les marchés, tout le monde se plaint de cet allié fidèle des ménages et des sociétés. Et ce qui horripile plus d’un, c’est de toujours recevoir des factures en hausses permanentes. Car malgré les longues coupures, la Société Béninoise d’Energie Electrique ne faillit jamais quand il s’agit de venir vous exhiber votre facture de courant.

Mais face à ce phénomène récurrent, quelles solutions ? A mon avis, une seule : les Énergies Renouvelables, sources d’énergies dont le renouvellement naturel est assez rapide pour qu’elles puissent être considérées comme inépuisables à l’échelle de temps humaine. Pour lutter contre contre le délestage qui fait rage actuellement, il faut que nous nous tournions vers l’énergie solaire. S’il est vrai que tous les béninois ne peuvent pas se le permettre du fait de son coût trop élevé, l’Etat doit prendre ses responsabilités en encourageant les promoteurs de ce type d’énergie et penser à élaborer une politique qui encourage les citoyens à aller vers cette énergie qui dans le fond est assez bénéfique du point de vue qualité/prix.


Cotonou : Top 10 de mes coins gourmets préférés !

Lorsque j’ai commençé la rédaction de ce billet, je me disais bien que certains penseront que j’ai été payé pour faire campagne pour X ou Y. Mais seulement, je me suis rendu compte que chez moi, il n’y avait pas que du mauvais, ou que ce n’était pas tout ce que les béninois faisaient qui étaient de travers. Alors, étant fan de gastronomie, de restauration, bref en un mot, de la « life », j’ai voulu vous présenter mon top 10 des coins que j’affectionne. Des endroits où vous devriez forcément manger, prendre un pot, ou se faire un afterwork party avec des potes sans trop vous tracasser pour votre bourse, car même avec juste quelques sous en poche, vous y serez vraiment à l’aise.

      1. Tropical

Un karaoké bar à nul autre pareil à Cotonou. A quelques encablures du Sun Beach Hôtel à Fidjrossè Calvaire, c’est le lieu idéal pour aller dîner et esquisser quelques pas de danses sur les sonorités et variétés béninoises et d’ailleurs jouées par l’orchestre maison, tous les weekends et jours fériés.

      2. Code Bar

Bien qu’il ne soit pas un coin resto en réalité, Code Bar s’affirme aujourd’hui dans l’univers des lieux propices pour tenir un afterwork party. Situé juste à côté du Tri Postal et à quelques pas de l’hypermarché Erevan et de l’Aéroport International Bernadin Cardinal Gantin, vous ne pourrez pas le rater. Espace plein-air aménagé en conséquence pour des soirées détentes-causeries, ses couleurs noir et rouge me rappellent la Fondation Zinsou, la grande maison d’art contemporain.

      3. Boucherie Libanaise Zitawi

Les abonnés de Chawarma et d’Hamburger ne me contrediront pas, j’en suis sûr. Al Zitawi s’est construit une réputation à nul autre pareil dans le domaine de la gastronomie libanaise. Situé à Ganhi non loin du passage supérieur de l’Avenue Steinmetz à Cotonou, c’est l’endroit propice pour organiser un goûter avec des amis.

      4. Bar Restaurant chez Maman Bénin

Installée depuis 1962, la sexagénaire Maman Bénin est idéalement bien placée pour vous compter l’histoire de la gastronomie béninoise. Que vous soyez adeptes de la cuisine béninoise, africaine et/ou européenne (depuis quelques années maintenant), votre palais saura trouver ici un bonheur plus que certain.

     5. Chez Maman Rose-Croix

Ne faites pas attention à son nom. Cela est juste dû au fait que son maquis se trouve non loin du siège de la Rose-Croix à Cotonou, dans la rue du marché de Wologuèdè, mitoyen à l’Hôtel de Ville. Voilà un coin que je vous recommande vivement que vous soyez fan de monyo (sauce à base de tomates et d’oignons faite sans cuir les condiments) ou pas. Ici avec 2 euros (soit moins de 1500 fcfa seulement, et parfois même moins), vous serez repus. Un conseil, n’y allez jamais entre 12h et 15h si vous avez d’autres courses à faire. Sa clientèle vous démontrera qu’aux heures de pointes, c’est semblable à la circulation dans Cotonou.

    6. Bar Restau Venus Club

S’il y a un plat que les clients savourent et qui les amènent à s’aligner devant ce bar restau, c’est bien la sauce pimentée à la tête de mouton, que nous appelons chez nous ‘’gbô-tâ‘’. Situé à Gbèdjromèdé, en face de la pharmacie, le Venus Club est prêt à accueillir environ 200 personnes en plein air ou sous abri. Mais souvent, il y a tellement de monde. Et au Bénin, quand on dit monde, on dit ‘’faites le rang‘’. Dans tous les cas, ça ne nous empêche pas d’y aller quand l’occasion se présente.

    7. Le Pacha

Encore un coin afterwork party. Situé au pied du passage supérieur de l’Avenue Steinmetz, il est devenu incontournable depuis qu’il accueille les soirées Modash (soirée par de jeunes Béninois et ayant pour dressing code le PAGNE !).

    8. Chez Guy

Le petit coin ‘’Chez Guy‘’ rentre dans palmarès pour deux raisons : la première, car évidemment c’est un bon coin, moins cher, et toujours bruyant de monde ; la seconde, parce qu’elle est une plateforme de décryptage de l’actualité politique, économique, culturelle, sportive sur le plan national et international. Ici, tout le monde est chroniqueur, débatteur. Situé à Cocotomey sur la route de Ouidah, et à quelques mètres du Platinum Night Club, vous saurez tout ce qui se passe au pays, le temps d’un café.

     9. Le palais de l’igname pilé, ou ‘’chez Agoun-non‘’

A Gbégamey, non loin de la place Bulgari, se cache le petit maquis d’Agoun-non (traduction littérale de vendeuse d’igname pilée en langue traditionnelle fon). On peut y entendre les coups de pilon, signe de l’igname agonisante. Sauces gombo, légumes, ou graine vous mettraient dans un avion, aller simple pour le royaume des saveurs culinaires béninoise.

 Et enfin, mon coin préféré…,

       10. Chez Maman Mira

Le petit cadre qu’elle tient dans l’enceinte de la Direction de l’Emigration et de l’Immigration ne lui a pourtant pas été un frein dans la construction de sa notoriété. Ici, c’est chaque jour avec son menu. Du lundi au vendredi, et ce à partir de 10h, elle vous donne rendez-vous. En attendant de vous faire délivrer votre passeport, visa ou titre de séjour, ses mets se chargeront de satisfaire votre ministre de l’intérieur.

Voilà. Il y a d’autres coins géniaux où vous pourrez aller pour se restaurer et sortir, mais pour moi, ces dix présentés sont la crème de la crème, accessible sans fumée ni panache.

 PS : La liste est à compléter. Alors, ne t’en prive pas.


Et si le solaire était la solution ?

Ce matin, je me suis réveillé avec cette idée en tête ! Et apparemment, je n’étais pas le seul. Comme si nous avions échangé par télépathie, c’était le sujet d’une chronique dans l’émission Télématin de William Leymergie sur TV5 Monde ce jour, 12 Février. Le chroniqueur disait : « le solaire était la porte de sortie de ces 650 millions d’africains qui vivent encore aujourd’hui dans le noir sur ce continent ». Et visiblement, il n’avait pas tort !(Emission Télématin 12/02/2015)

A l’école, nos instituteurs nous disaient que l’Afrique était le continent le plus riche. Mais où sont passées toutes nos richesses ? Gros point d’interrogation. Ce qui est sûr, dans nombre de domaines, nous sommes en retard. Sur le plan énergétique, je ne parlerai point de retard. Un chat étant un chat, appelons les choses par leur nom. L’Afrique est à la traîne. Et oui ! Les recherches scientifiques ont démontré qu’aucun pays ne peut se développer sans un minimum de ressources, dont l’énergie. Comment voulons nous réussir si tout ce que nous faisons, nous le faisons dans le noir ? Les pays développés ont très tôt compris l’enjeu. Bref, je ne vais pas m’éterniser sur les autres. Je dirai ce qu’il en est pour nous.

Le constat est amer en matière énergétique sur le continent. Pourquoi en Afrique, nos dirigeants sont plus préoccupés par la question de s’éterniser au pouvoir plutôt que de chercher à satisfaire les besoins des populations ? Au Bénin, même si la situation énergétique n’est pas des plus déplorables, il ne passe pas une semaine sans coupure dans un quartier de Cotonou, Porto-Novo ou Parakou. Et même, au cours de la CAN qui vient de se terminer, certains coins de Cotonou sont restés sans électricité. La question de la crise énergétique parmi tant d’autres se doit d’être réglée dans les plus brefs délais. Comment ? Par le solaire bien évidemment. Nos différents Etats africains, se doivent soit individuellement, soit collectivement, d’élaborer et de mettre en place des politiques visant à faire de l’énergie solaire, le sésame de la question énergétique sur le continent ; permettre aux populations d’acquérir cette énergie à moindre coût, et faire former des africains dans leurs pays respectifs sur les énergies renouvelables. Ce sont là quelques pistes qu’il faudra que nos dirigeants envisagent afin de promouvoir l’énergie solaire. Certes, cela ne plaira pas à tout le monde, notamment aux grandes firmes qui commercialisent l’énergie dans nos pays, mais comme on le dit si bien en langue française, Rome ne s’est pas faite en un jour ! Alors, tous en avant pour le solaire !


Chez moi, c’est le Bénin : la République des marcheurs !

Lettre ouverte à tous les étrangers en partance pour le Bénin !

Cher étranger, te voilà qui t’empresses à venir dans mon beau pays, le Bénin. Mais avant que tu ne prennes la route, permets-moi de te rappeler de ne point oublier tes chaussures. Car ici, sur la terre du vodoun, s’il y a une habitude que nous avons développés depuis plusieurs années maintenant, c’est de marcher. Oh oui, nous aimons marcher au Bénin. Paraît-il que c’est hyper bon pour la santé. Il faut faire au moins 30 minutes de marche par jour, les médecins nous le conseillent à chaque consultation.Mais loin d’être un moyen pour s’assurer une bonne santé, nous avons opté pour ça au 229. Quand tout va bien, nous marchons pour dire merci. Et surtout quand tout va mal aussi, nous sortons massivement pour le démontrer. Nous ne sommes pas tous des soldats habitués constamment à marcher, mais quand même, nous faisons tout pour essayer de l’être.

Que nous soyons dans le social, la culture, l’économie, et surtout la politique, les marches sont devenues monnaie courante, une seconde habitude pour nous. Si bien qu’elles sont devenues les 75 % des titres présentés lors des différentes éditions du journal télévisé sur nos chaînes, tant privées que nationales. Depuis peu, un ami m’a ajouté à l’un des nombreux groupes sur Facebook, un groupe dans lequel, ils analysent toute l’actualité surtout politique. Et quand je dis politique, l’un des principaux sujets débattus, est sans contexte celui des marches.

Et loin même de paraître sarcastique, je suis tenté de dire comme dans cette blague qui a fait le tour du monde via Whatsapp, que le Béninois est devenu un marcheur professionnel. Certaines organisations de la société civile ont même leur liste de marcheurs, liste sans cesse renouvelée chaque fois qu’un mouvement s’annonce. Pour nombre de mes compatriotes, c’est cette marche verte historique contre la corruption que notre bon papa a instaurée tout au début de son premier quinquennat qui a montré l’exemple. Et comme le dit si bien l’adage en Afrique, quand tu vis dans un lieu où tout le monde marche sur la tête, ne t’obstine pas à marcher sur les pieds. Et ces mouvements, ce n’est pas seulement dans les grandes villes qu’on les observe. Ne sois nullement surpris que dans un coin perdu comme Pèrèrè ou Wawata au fond du pays, que les populations te convient à te mettre dans les rangs pour marcher. Tu pourras même comme nous avoir une carte de membre, à l’Association béninoise des marcheurs professionnels (je suis prêt à te la délivrer).

Oui, beaucoup me le disent. J’ai tendance à peindre une image négative de mon beau pays. Pas parce que je suis anti patriote, ou que je n’aime pas mon pays! Mais, seulement, c’est ma manière de faire ressortir ce qui va mal dans le pays afin d’amener plus d’un à prendre conscience de son rôle dans la marche pour l’amélioration de la situation.


De Paris à Cotonou : après #CharlieHebdo, c’est #CharlieORTB !

La vague d’attentats terroristes perpétrés ces derniers jours dans la capitale Française a suscité à travers le monde, indignation, peur, colère, mais aussi et surtout fraternité, solidarité, et combat pour la liberté d’expression. Et comme un seul homme, nombre de chefs d’Etats et de gouvernements de par le monde ont tenu à témoigner leur soutien au peuple français lors de l’historique #MarcheRépublicaine du 11 Janvier passé à Paris. Mais si le phénomène CharlieHebdo remet sur le tapis l’épineuse question de la liberté d’expression à Paris, chez moi au Bénin, c’est plutôt #CharlieORTB qui a fait son apparition.

#CharlieORTB, qu’est-ce en réalité ?

Le terme est apparu lors de l’édition de 23h du journal télévisée sur la chaîne nationale ce dimanche 12 Janvier 2015, soit un jour après la marche républicaine à Paris. Ce soir-là, c’était le journaliste de l’office, Osias SOUNOUVOU, qui présentait les titres. Improvisation ou préparation de ce ‘’message‘’ de sa part, je ne saurais le dire. Toutefois, il a su trouver comme l’affirment bon nombre de ses confrères journalistes, les mots pour dire : « Etre heureux et fier du sens de l’engagement de Boni Yayi devenu Charlie pour la liberté de presse en France, à l’international. Et comme on aurait aussi aimé que pour la liberté de presse, que pour aller jusqu’au bout de cet engagement, le Chef de l’Etat devienne Charlie ORTB. Charlie ORTB pour la liberté de presse sur le service public de l’audiovisuel au Bénin ; liberté de presse qui rime avec ouverture des antennes de la télévision nationale aux vrais débats contradictoires sur les grandes questions politiques et autres qui engagent le présent et l’avenir de la nation. Monsieur le Président de la République, sauvez la liberté des journalistes à l’ORTB, précieux héritage de la Conférence Nationale, entre autres, et entrez dans l’histoire. Pardon pour cette impertinence, n’est-ce pas là aussi l’esprit Charlie ? Clause de conscience et devoir républicain obligent, Monsieur le Président de la République, vous êtes notre recours. Rendu obligé ce soir après trois pétitions infructueuses des journalistes de l’ORTB pour le retour de la liberté de presse sur le service public. Nous voulons juste faire notre métier et prendre notre part à la construction de la République…».

Osias S.
Jesuisosias

#JesuisOsias & #CharlieORTB, la mayonnaise prend via les réseaux sociaux ! 

Le nouveau visage de ce mouvement, Osias Sounouvou, lui-même n’a sans doute pas mesuré l’ampleur de son cri cœur. Les réseaux sociaux s’en sont chargés pour lui. Facebook, Twitter, Whatsapp, et autres, ont comme une trainée de poudre, relayés ses paroles. Rapidement des pages facebook ont été créées pour inviter le peuple béninois à le soutenir dans son élan. Sur twitter, les fils #Jesuisosias et #CharlieORTB ne cessent de s’allonger, notamment en relayant l’extrait de la vidéo de son intervention qui est disponible sur youtube. Sur les autres réseaux sociaux (whatsapp, viber, tango, etc.), c’est devenu le sujet de toutes les conversations. Et le soutien demandé ne s’est point fait attendre. Car sur ces réseaux, plusieurs autorités (honorables députés à l’Assemblée Nationale, hommes politiques, journalistes, etc.) et responsables de structures de lutte pour la sauvegarde des droits humains (ONG ALCRER, ODPH, Action Jeunesse Futur, etc.) de notre pays lui ont adressés des mots de félicitation et de soutien. Un mouvement relayé aussi par le quotidien français Le Monde dans son article Boni Yayi, devenez « Charlie ORTB ».


2015, ceci est pour toi !

Salut à toi, qui viens à grands pas, pousser ta sœur 2014 vers la sortie ! Je t’adresse ces quelques mots pour te dire à l’avance comment tu dois être. Pour moi, pour mes frères béninois & africains, en commençant par nos bons papas et nos bonnes mamans. Bonne année 2015

Oui 2015, cette petite note est pour toi. Je m’en voudrais sincèrement de ne pas te dire qu’avant de venir dans quelques heures, de faire un petit saut rapide chez notre Père, qui vit dans les cieux. Va et dis-lui que, ses enfants ici-bas, lui demandent très sincèrement de les couvrir de sa main protectrice, car c’est entre ses mains qu’ils te placent. Rappelle lui aussi qu’étant donné qu’il est le commencement et la fin, qu’il nous garde et nous permette de voir tes sœurs qui viendront après toi. Je te fais notre messager auprès de lui, afin que tu lui dises de ne pas nous oublier tout au long de ton séjour sur cette terre qu’il nous a donné depuis des millénaires. Fais lui comprendre que malgré tous nos péchés, nous demandons sa miséricorde sur nous, nos familles, nos dirigeants, notre pays, notre continent et sur le monde entier. Puis, après avoir fini de charger notre commission, vient nous voir car nous avons beaucoup à dire.

Oui, beaucoup à dire car, il faut que je t’avertisse dès maintenant. Il ne faut en aucun cas que tu ressembles à ta sœur qui se retire actuellement. Elle, elle est venue à la fois, chaude et froide. Elle nous a menés la vie assez dure, avec Ebola (qui a pris son temps pour jouer correctement à ‘’Jacques où es-tu‘’), Boko Haram tout près de moi et l’Etat Islamique plus loin (qui continuent de nous donner cette peur dont on pouvait se passer très volontiers), des disparitions étonnantes d’avions (Malaysia Airlines ne me dira pas le contraire) mais aussi d’étudiants (chez Enrique Peña Nieto), des milliers de morts (qu’on aurait pu vraiment éviter en dialoguant sérieusement) en Ukraine, Syrie et dans le Nord-Kivu. Elle a vraiment été sauvage avec les deux jeunes afro-américains qui ont perdu la vie aux USA et les 132 écoliers de l’école l’armée à Peshawar au Pakistan, alors que la petite Malala Yousafzai et à l’Indien Kailash Satyarthi se voyaient récompensés par le Nobel de Paix pour leur combat contre l’exploitation des enfants. Tu dois être très informée puisqu’entre sœur, ce sont des choses qui se disent. Je ne vais donc pas trop m’attarder dessus.

Je disais tantôt que même si elle nous en a fait voir de toutes les couleurs, elle nous a au moins laissé quelques instants de gaité avec le départ ‘’forcé‘’ de Blaise Compaoré au pays des hommes intègres. Oui, il est parti et l’équipe des révisionnistes de la constitution en Afrique dont il était le capitaine, a très tôt remarqué que le match était perdu d’avance. Et toujours en Afrique, dame Catherine Samba-Panza a été élue présidente de la transition par le Parlement centrafricain, succédant ainsi à Michel Djotodia. Encore une femme qui a triomphé parmi les hommes. D’un autre côté, et pour la 1ère fois dans l’histoire de la chrétienneté catholique, deux papes, Jean XXIII et Jean-Paul II, ont été canonisés par le pape François, en présence de son prédécesseur, Benoît XVI.

Voilà en quelques mots, comment elle s’est comportée avec nous, ta sœur. Je ne suis pas dans le secret des dieux. Je ne sais pas comment vous vous entendez là-bas avant de venir nous imposer vos humeurs pendant 12 mois. Mais, et j’aimerais que tu m’écoutes bien, ne viens pas aggraver les situations que ta sœur a créées. Mon souhait pour moi, mon pays, et le monde entier serait que tu sois docile, douce et belle. Que tu nous apportes, en venant, les clés de la santé, du travail bien fait, du bonheur mérité, du succès, de la paix et de la joie, de la longévité et de la prospérité.

En espérant que tu nous viennes avec tout ça, nous t’attendons, 2015.

PS: Permets moi de souhaiter à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2015.


Allô 229, Papa Noël viens nous rendre visite !

Salut cher frère qui vient du pôle Nord !

C’est ton petit cousin qui vit à Cotonou qui t’écrit. Comment te portes-tu ? Bien j’espère. Cette nuit, j’ai rêvé que tu avais décidé de venir passer la Noël avec nous cette année au Bénin. Si c’est le cas, il faut que je te dise que ton unique voyage annuel chez moi cette année risque de t’être long et périlleux. C’est pour cette raison que je t’écris d’avance pour que tu prennes tes précautions. Tu sais, chez moi au Bénin, comme un peu partout en Afrique, nous avons des familles très nombreuses. Donc, ne t’étonne pas si j’utilise beaucoup de termes comme cousin, oncle, frère, et autres tout au long de ma lettre.

Tout d’abord, parlons de toi. Pourquoi te fais-tu toujours appeler « petit papa Noël » ? Ne penses-tu pas que depuis tout ce temps, tu devrais avoir grandi ? En tout cas, moi si. Pour ça, j’ai donc décidé de t’appeler désormais « grand-papa Noël ».

Alors, cher grand-papa noël,

Cette année 2014 a été pour nous au Bénin à la fois belle et tumultueuse, mais aussi et surtout très longue et difficile à vivre. Beaucoup de choses se sont passées.

Tout d’abord, l’année a commencé avec mon bon papa et sa relation mi-figue mi-raisin avec son frère qui selon ses dires a tenté de mettre fin à sa vie. Après avoir pendant des mois tout fait, mais sans succès pour qu’on le rapatrie, il a fini par hisser le drapeau blanc avec mon oncle en question. Il a décidé de lui pardonner et de lui ouvrir à nouveau les portes de nos frontières. Quelques jours plus tard, il a réuni les bailleurs de fonds étrangers à Paris du 17 au 19 juin passé, pour les inviter à investir chez nous. Comme tu le sais si bien, nous aimons faire courir les rumeurs au Bénin. Beaucoup se sont donc demandé si la tenue de cette table ronde n’était pas conditionnée par le drapeau blanc qu’il a quelques jours plus tôt hissé.

Ensuite, nous avons connu plusieurs concours d’entrée à la fonction publique, chacun avec ses hauts et ses bas.

Enfin, quelques cousins à moi ont décidé de jouer dans la dernière saison de la fameuse série « La Lépi ». Malgré l’opposition des anciens du village, ils ont fait à leur tête. Ils devaient livrer la Liste électorale permanente informatisée depuis plusieurs semaines après avoir demandé à maintes reprises des milliards et reporté plusieurs fois la divulgation de cet outil devant nous permettre d’aller à la présidentielle. Mais jusqu’à l’instant où je t’écris, c’est silence radio. Je ne saurais te dire si la Lépi sera prête avant qu’on voie 2015, mais en tout cas, chaque fois que je les vois, je ne cesse de leur dire que, qu’ils la fassent ou pas, mes autres frères et moi irons aux élections en mars 2016. Sais-tu que 8 décembre passé, mon bon papa a organisé un dialogue politique national sur la Lépi et que trois jours plus tard, le 11, alors qu’on fêtait le 24e anniversaire de notre constitution, les forces vives de la nation ont marché dans Cotonou pour réclamer les élections ? En tout cas, on espère qu’ils vont décider comme cela se doit de l’avenir de notre pays.

Cher frère,

Sur d’autres plans, alors qu’Ebola faisait rage dans la sous-région, c’est plutôt son petit frère de même mère qui a fait quelques victimes dans le nord de mon pays : le virus Lassa. Heureusement, lui a été vite maîtrisé. Par ailleurs, ma grande tante n’a malheureusement pas pu être élue directrice de l’OMS pour l’Afrique. Un autre échec pour notre démocratie. Côté Culture, nous avons eu à élire une jolie Miss 2014 et  à commémorer le centenaire de nos Archives nationales. Sais-tu que mon bon papa a décidé de faire plaisir à ses enfants de la culture cette année ? Il a tôt fait de leur accorder deux autres petits cadeaux : le Festival international de théâtre du Bénin et le Salon national du tourisme tout récemment. Côté éducation, il y a eu le 2e forum national sur l’éducation au Bénin. En outre, en prélude à ta venue, mes grands frères de l’hémicycle du côté de Porto-Novo ont voté à près de 100 % le budget de notre pays pour l’année prochaine. Cette année, ils ont décidé d’être sages. Toi aussi, tu n’as pas le droit de nous oublier. Apporte-nous aussi tes cadeaux.

Cher cousin grand-papa Noël,

Moi, personnellement, cette année a été très bonne pour moi, j’ai pu accomplir un certain nombre de choses que j’avais inscrites à mon PTA. J’espère que je ne t’ai pas donné un mauvais aperçu de mon pays. En attendant donc que tes rennes ne te conduisent directement chez moi, je te souhaite d’ores et déjà la bienvenue en terre béninoise.

Ton petit frère depuis Cotonou.

PS : en arrivant, n’oublie pas de porter ton casque, sinon les éléments de mon grand cousin te feront descendre de ton traîneau pour absence de port de casque.


Il y a 100 ans, les Archives Nationales du Bénin !

Centenaire des Archives Nationales

1914, année célèbre dans le monde. S’il est vrai que le monde entier se rappelle de cette année comme le début de la 1ère guerre mondiale, pour nous archivistes béninois, elle marque la création de nos Archives. Oui, il y a 100 ans aujourd’hui que le colonisateur français a créé le Service des Archives Nationales du Dahomey. Cent ans que les Archives du Bénin gardent inlassablement la trace de l’histoire de notre pays. Retour sur la célébration d’un centenaire placé sous le signe des archives, outils de développement, de démocratie et de bonne gouvernance.

 

1914-2014 : du Service des Archives du Dahomey à la Direction des Archives Nationales, un long périple !

L’origine des archives du Bénin est intimement liée à l’histoire de son peuple. Il remonte aux différents événements qui ont marqué les grandes périodes de cette histoire, période dont la plus importante est indubitablement la colonisation. En effet, c’est au cours de la période coloniale que pour répondre au souci d’organisation des archives et de la mémoire historique du Dahomey que le dépôt d’archives de la Colonie a été créé par arrêté local N°225 du 02 Mars 1914. L’article 1er de cet arrêté stipulait que le Service des Archives du Dahomey était appelé à : « recueillir, examiner, mettre en valeur, classer, inventorier et répertorier tous les documents anciens importants qui sont de nature à contribuer utilement à l’étude des questions historiques et administratives ». L’actuelle Direction des Archives Nationales du Bénin est issue de ce service. Instituée en 1976 mais ayant connu diverses structures de tutelle qui ne favorisaient pas toujours sa visibilité et son développement, elle a fini par être rattachée à la Présidence de la République en 1990 ; tutelle qui est toujours la sienne aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est le décret 2007-532 du 02 Novembre 2007 portant attributions, organisation et fonctionnement des Archives Nationales qui régit cette direction chargée de conserver l’ensemble de la mémoire nationale.

 

Un centenaire autour du thème « Archives : outil de développement, de démocratie, et de bonne gouvernance ».

Pendant trois jours, et ce du 09 au 11, les participants venus des différents pays de la sous-région mais aussi d’Outre-Mer vont échanger sur le thème principal de ce colloque et suivront une série de communications et d’ateliers de formation. Un projet de mémoire partagé sur les archives de l’A.O.F, le forum national des archivistes, le vernissage de l’exposition des documents d’archives historiques sur l’histoire coloniale du Bénin, la visite de Musées et de la célèbre route des esclaves sont quelques unes activités programmées pour commémorer ce centenaire. Ainsi, plusieurs archivistes, historiens et amis des archives vont se succéder au pupitre pour présenter l’historique des Archives Nationales, l’apport des archives à l’édification de l’histoire du Bénin, le rôle et le statut des archives et des archivistes dans le contexte développement du Bénin. En décidant de réfléchir sur la problématique du colloque, la Direction des Archives Nationales a voulu rappeler le rôle et la place des archives dans la consolidation du processus de développement, de démocratie et de la bonne gouvernance, un rôle et une mission prépondérante à laquelle le gouvernement devra prendre véritablement toute la mesure et œuvrer pour une valorisation de la filière archives dans notre pays.

Espérons que les autorités de notre pays ne resteront pas sourdes à l’appel des archivistes et prendront en compte les recommandations qui seront issues de ce colloque international du centenaire des Archives Nationales du Bénin. Il en va de la contribution des archives au développement de notre pays.


FITHEB 2014 : Cotonou, Porto-Novo et Parakou, capitales du Théâtre africain.

Enfin, ils sont là ! 10 jours de pur plaisir théâtral ! 10 jours pendant lesquels le théâtre africain sera à l’honneur. Il est là ! Le FITHEB 2014 a ouvert ses portes ce samedi 06 Décembre à Cotonou. Dix jours durant, le Bénin va vibrer au rythme des tam-tams et des percussions venues des quatre coins du globe. Cette année, le Festival International de Théâtre du Bénin s’installe à Cotonou, Porto-Novo & Parakou, les 3 villes à statut particulier du Bénin.

Impression

Le FITHEB : un rendez-vous incontournable dans l’univers théâtral africain.

Créé depuis 1990 mais organisé pour la première fois en 1991, le Festival International du Théâtre du Bénin a depuis, fait son petit bout de chemin. Se positionnant aujourd’hui comme le plus grand festival de théâtre sur le continent africain, le FITHEB à travers ses participants vise à enrichir et élever le niveau de la création et de la production artistique, développer la capacité de la culture à accroître la production de la plus-value nationale et enfin, favoriser la compréhension entre les nations et les peuples par les échanges culturels. Ayant démarré timidement dans les années 90, il s’est construit une image et une notoriété qui font de lui aujourd’hui, un rendez-vous inévitable dans la sphère culturelle du continent.

FITHEB 2014 : 12ème édition autour des espaces publics et des lieux de rassemblements populaires.

Le programme concocté par les organisateurs de cette 12ème édition est très alléchant et séduira sans doute le public béninois. Au menu, des représentations des professionnels du spectacle vivant venus du Togo, Mali, Bénin, de la France,  d’Allemagne, d’Haïti et même du Canada, un colloque sur le Fitheb, et le célèbre village du Fitheb. Articulé autour des espaces publics et des lieux de rassemblements populaires pour être à la fois visible, facile d’accès et participatif, les organisateurs et participants à cette édition ont mis les petits plats dans les grands pour faire de cette messe du théâtre, un moment inoubliable. L’Institut français de Cotonou et de Parakou, le siège du Fitheb (ex Ciné-Vog), le Centre Culturel Artisttik Africa, le Blackstage sont quelques-unes des salles qui accueilleront les amateurs et professionnels du spectacle vivant. Drame, Passion, Tragédie, Joie, Comédie, Amour, tous seront au programme pour tenir en haleine le public béninois lors cette édition.

Le village du FITHEB, un lieu ouvert de promotion des arts et artisanats.Fitheb-2014-Le-village-est-bâti-2-540x360

Comme à chaque édition, il est ouvert. Situé à la place Lénine à Akpakpa à Cotonou, le village, lui a ouvert ses portes depuis le vendredi 5, veille du jour de démarrage officiel de l’évènement. Ce village dont la conception et la réalisation ont été confiées aux meilleurs plasticiens et scénographes du pays, accueillera un géant plateau animé par de jeunes musiciens talentueux du Bénin. En attendant qu’il ferme ses portes le 14 Décembre prochain, il nous invite tous à venir le visiter.


ORGUEIL BENINOIS : CES METIERS MINIMISES PAR MES COMPATRIOTES MAIS QUI FONT LE BONHEUR DES ETRANGERS !

vendeur ambulantOn les voit un peu partout dans nos villes, dans nos rues et sur nos artères, sachets d’oignons en mains, poussant bon gré mal gré des pousse-pousse, ou encore avec de petites caisses en bois ! Ceux-là, ce sont des expatriés, pour la plupart des maliens, des nigériens, des guinéens, des nigérians, et même des burkinabés. Jamais de béninois. Eh oui ! Ego surdimensionné ou dignité profonde, j’en n’en sais trop rien. Mais au moins, je suis un peu plus formel sur un point : le béninois se trouve très supérieur pour exercer certains métiers, ces même métiers qui font quand même le bonheur de certains étrangers en terre béninoise. Tableau !

 

Le métier de cordonnier

Chez moi au Bénin, nous les appelons « Tchouminka», appellation dérivée de ‘’Shoemaker‘’ que nous avons emprunté à nos frères de l’autre côté de la double frontière, les ghanéens. Autrefois l’apanage de ces derniers, ce métier est devenu depuis quelques années le gagne-pain majeur de nombreux nigériens, nigérians et maliens. Reconnaissables à leurs petites caisses sur laquelle est martelé de façon régulière un bout de bois, ces jeunes arrivent avec leur prestation de services, à glaner à la fin de la journée, une somme assez importante pouvant leur permettre de subvenir à leurs besoins primaires. Issa, un nigérien habitué à venir dans mon quartier, m’a dit un jour que quand la journée n’est pas bonne pour lui, c’est qu’il a gagné environ 3000 fcfa, tandis qu’il lui arrive à avoir jusqu’à 8000 fcfa quand la moisson a été bonne. En moyenne, il gagne de façon régulière entre 5000 et 6000 fcfa par jour, m’avait-il fait comprendre. Pour beaucoup de béninois, c’est un métier qui ne rapporte pas grand-chose, donc pas la peine de s’y aventurer.

 

La restauration de rue

Mon ami et frère Maurice Thantan écrivait il y a quelques mois dans son article intitulé ‘’Chez Diallo : Le fast-food guinéen à Cotonou‘’ que les guinéens sont devenus maîtres dans la restauration de rue au Bénin. On retrouve partout, à chaque coin de rue de Cotonou et de Calavi, leurs bases. Un seul moyen pour les reconnaitre : les couleurs bleu & blanc de leur baraque sur laquelle pend en ornement une banderole sur laquelle on peut lire « Cafétariat ». Dans ces lieux, rien n’est cher. Avec 300 fcfa, tu as déjà commandé un plat de spaghetti, et avec 500 fcfa, un bol de lait caillé, et ce à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit. Coin préféré de beaucoup de béninois, non seulement parce que la bouffe est quantitativement et qualitativement suffisante, mais aussi car ces ‘’cafèt‘’ sont toutes abonnées à Canal Plus International et diffusent toujours les matches de ligues et de championnats européens et étrangers.

D’un autre côté, entre les ivoiriens avec l’attiékè et le bon dèguè, les burkinabés, nigériens et les sénégalais avec les grillades de bœufs et de mouton (communément appelés ‘’Tchantchanga‘’), tu es sûr que ton estomac ne manquera de rien dans les rues béninoises.

 

Le gardien de nuit

Encore un métier où les maliens ont trouvé un certain bonheur : la veille de nuit. Albert, un grand commerçant béninois, me faisait comprendre dans mes enquêtes pour la rédaction de cet article, qu’il préférait des gardiens maliens pour deux raisons : « ils sont moins chères et surveillent bien mes propriétés ». « Il m’arrive très souvent de faire des visites inopinées la nuit dans mes hangars pour voir s’ils les surveillent bien, et rarement, je trouve quelque chose de mauvais à relever. J’avais déjà travaillé avec des béninois, des togolais et des nigériens et j’ai été déçu. Mais avec les maliens, je suis à l’aise », m’expliqua-t-il. Entre eux maliens, ils l’appellent le « watch-malien », la sécurité totale.

Aussi nombreux sont-ils, ces petits métiers que beaucoup de mes compatriotes minimisent quand bien même ils reconnaissent leur utilité dans leur vécu quotidien. Mais, comme le dit le proverbe, ‘’Nul n’est prophète chez soi‘’. Je ne sais pas trop quels petits métiers mes compatriotes exercent au-delà des frontières, mais une chose est sûre, chez nous au Bénin, notre orgueil mal placé nous empêche de voir au-delà de notre petite personnalité.


COTONOU : QUAND GYROPHARE ET SIRENE RIMENT AVEC PAGAILLE !

Il est devenu une habitude chez certains béninois aujourd’hui de ne pas respecter les textes et lois en vigueur dans le pays. Chaque jour, nombreux sont ces actes d’incivisme dont les citoyens sont à la fois victimes et témoins. Nos routes sont devenues les espaces de loisirs de quelques voyous, qui n’hésitent pas à narguer les représentants des forces de l’ordre présents un peu partout dans la ville.

7h20min, ce lundi 27 octobre 2014. Comme à l’accoutumée, l’embouteillage s’était déjà constitué sur le boulevard de l’Europe à Cotonou, ce tronçon que nous appelons communément chez nous Stade de l’Amitié-Carrefour Sica Toyota. Alors que chacun dans son véhicule avançait doucement, essayant de se frayer un chemin dans cette file interminable afin de pouvoir être au bureau à l’heure, nous avons été témoin d’une scène qui s’impose de plus en plus depuis peu dans le quotidien des béninois. Las (je suppose) de cette attente, l’un des conducteurs a mis en marche son gyrophare et sa sirène. Et comme un réflexe, dès l’écoute de la sirène, les quelques voitures qui étaient devant elle lui ont cédé le passage, lui permettant d’arriver à la hauteur du carrefour Média-Production, où il s’engagea en sens interdit et à vive allure pour rejoindre le carrefour Sica-Toyota. Stoppé net dans sa démarche par le policier qui réglementait la circulation, notre conducteur indélicat malgré ses explications n’a pu poursuivre sa route puisque les pièces du véhicule ont été confisquées par l’agent, qui avait remarqué que personne d’autre que le conducteur n’était dans le véhicule, et que rien ne justifiait l’usage du gyrophare et de la sirène, et le passage en sens interdit à vive allure. Aussi, sont-ils nombreux à agir de la sorte dans la ville.

Cette scène ramène sur le tapis, l’épineuse question de l’usage du gyrophare et de la sirène sur nos axes routiers en République du Bénin. Es ce dire qu’il faut simplement avoir une plaque bleu ou rouge flanquée ‘’OFFICIEL‘’ pour se permettre certaines déviances ? Où sont passés nos cours d’Education Civique et Morale reçus au cours primaire ? Je me rappelle très bien de cette leçon que j’avais reçue en classe de CE1 et dans laquelle mon maître nous avait cité les véhicules prioritaires, je ne me souviens pas du tout qu’y figuraient les « véhicules avec une plaque flanquée OFFICIEL ». Ou, j’ai été mauvais élève, et j’avais pas assimilé cette leçon. Sûrement pas. Où va le Bénin comme ça, avec le trop plein de zèle de quelques citoyens, ceux là même qui ne respectent pas les lois prescrites pour une vie en société sans problèmes ? Au moins, tout le monde le sait. Et c’est écrit noir sur blanc dans les textes en vigueur au Bénin que seuls les véhicules prioritaires (Représentants des forces de l’ordre en mission, Ambulances transportant des malades et les Véhicules du Président de la République) sont officiellement autorisés à utiliser le gyrophare et la sirène. En tout état de cause, nul n’est au dessus des lois, et notre conducteur de ce matin, l’a bien appris à ses dépends.

Si démocratie rime avec liberté, il ne faut en aucun cas en abuser en posant des actes d’incivisme. Aucun pays ne se développe quand ses citoyens se permettent le vilain luxe de transgresser les lois. Il faut que nos forces de l’ordre multiplient les actions pour décourager au maximum les responsables de tels actes.


Béninoiserie : quand tu nous tiens !

Béninoiserie © Jean-Paul Lawson

Connaissez-vous les Béninois à travers le monde ?

Sûrement ! Mais, peut-être pas aussi bien que vous le croyez ! Ils sont des milliers à vivre au-delà des frontières. Laborieux, sérieux, consciencieux, ils font la fierté de leur pays de par leur intelligentsia. Qu’ils soient perchés au sommet du Fuji-Yama ou qu’ils vivent dans les igloos chez nos frères du pôle Nord, ou même encore qu’ils se bronzent sur les plages de Copacabana, Miami ou Canberra, mes compatriotes travaillent sans relâche pour que le « made in Bénin » demeure un label de référence. Mais entre nous Béninois, quand il s’agit de nous reconnaître, c’est très facile. Un bon Béninois, qu’il soit en groupe ou en solo, adopte des attitudes, pose des actes qui le caractérisent et qui le singularisent. Aujourd’hui, je vais vous livrer le top 15 des gestes, comportements, attitudes, et habitudes qui vous permettront de reconnaître un vrai Béninois où qu’il se trouve.Ce que nous appelons entre nous, la Béninoiserie. Alors, allons-y !

Il est vraiment béninois quand …

–         Il refuse de te prendre dans son entreprise si tu n’es pas du même village que lui !

–         Il refuse de te prêter de l’argent pour te soigner, mais est prêt à financer tes funérailles !

–         Il cherche par tous les moyens à prendre la place de son frère ou de son ami !

–         Il vend à plusieurs personnes, la même parcelle !

–         Les médicaments de la rue lui sont plus efficaces que ceux des pharmacies et hôpitaux !

–         Il lâche un pet parmi ses amis, fait l’étonné, et recherche l’auteur avec les autres !

–         La nuit, il se lève et va choper le poisson frit de maman et met ça sur le compte du chat !

–         Il prend un appel et parle fort pour que tout le monde entende ce qu’il dise !

–         Il refuse de donner l’argent de la popote, mais passe toutes ses nuits en boîte de nuit !

–         Il abandonne l’école et ses études et s’adonne à la cybercriminalité !

–         Il se préoccupe beaucoup plus de ce qui se passe dans le couple de ses voisins que dans le sien !

–         Il préfère dormir dans les taudis de Cotonou que vivre décemment au village !

–         Il est capable de mettre un troupeau de 12 moutons dans cloboto !

–         Il arrête son beau véhicule au milieu de la chaussée, allume ses feux de détresse, sort et va s’acheter un Pepsi-Cola , retourne dans la voiture et continue sa route !

–         Il te dit au téléphone qu’il est à Parakou alors qu’il est en plein cœur de Cotonou !

Alors, toi mon frère, toi ma sœur, que tu sois blanc, noir, jaune, rouge ou même arc-en-ciel, quelle que soit ta nationalité, ta religion ou tes convictions politiques ou sociales, si tu te retrouves dans l’un des schémas ci-dessus, n’hésite pas à venir me voir. Je te donnerai moi-même la nationalité béninoise.

PS: merci à Nelia Folley qui m’a aidé à réaliser cette compil.

La liste n’étant pas achevée, n’hésite pas à la compléter en commentaire. Il est vraiment béninois quand…


Rentrée Solennelle Art & Culture 2014-2015 à l’Institut Français de Cotonou : Nuit Blanche inoubliable !

Poster Nuit Blanche 2014 – IF Cotonou

Comme pour paraphraser mon frère burkinabé dans son article, je dirai à mon tour, A chacun sa rentrée ! Après Ouagadougou, c’est au tour de Cotonou d’effectuer sa rentrée solennelle dans le domaine des Art & Culture. C’était ce Samedi 04 Octobre 2014, dans l’enceinte de l’Institut Français, situé sur l’Avenue Jean-Paul II. Placée sous le thème de la nuit blanche (2ème édition), elle a connu la participation de nombreux artistes venus d’horizons et de spécialités divers.Ouverte gratuitement et librement au public, amateurs et professionnels des Arts & Culture s’y sont retrouvés pour partager ces moments de pure joie.

 

Le concept « Nuit Blanche »

Littéralement en langue française, une nuit blanche est une nuit complète, sans sommeil, sans avoir dormi la journée précédente, ni dormir la journée suivante. Le concept « Nuit Blanche », appliquée dans le secteur des Art & Culture, désigne une manifestation culturelle annuelle se déroulant sur une nuit au cours de laquelle, de nombreuses animations ont lieu dans la rue ou dans des espaces aussi bien publics que privés. Cette manifestation culturelle, initiée pour la 1ère fois par le maire de Paris Bertrand DELANÖE en 2002, s’est depuis étendue à de nombreuses grandes villes à travers le monde. Bruxelles, Montréal, Rome, Lima, Séoul, Toronto, ont très vite pris le train en marche et rejoins l’événement. En Russie par exemple, il existe le Festival des nuits blanches de Saint Petersburg, consacrée aux arts sous toutes leurs formes. Au Bénin, c’est à Cotonou, la capitale économique du pays, que se tient la Nuit blanche.

Nuit Blanche 2 : Cotonou by night !

Performance du Studio Kurtycz © Jean-Paul Lawson

Après le franc succès de la 1ère édition de la Nuit Blanche l’année dernière, l’IF de Cotonou a tout mis en place pour impressionner le public béninois. Les petits plats dans les grands, tout était parfaitement orchestré pour faire de cette 2ème édition, une nuit blanche inoubliable, avec un accent particulier sur le Street art (art de rue) et le spectacle vivant. Moment de rencontres et de partages, placé sous le signe de l’émerveillement, le public cotonois venu très nombreux a eu droit à des performances artistiques de 1er choix : de la toile à la danse en passant par les fresques et les prestations de hauts niveaux de Toffa, Doudou, et Totché, sur des airs d’orchestres sortis de l’ordinaire. Et, il en a eu pour son compte. A en témoigner par les flashes des appareils photo numériques qui fusaient çà et là.

Côté performances, il faut noter l’excellente réalisation de Rémy SAMUZ, ‘’l’homme-arachnide‘’ avec ses toiles d’araignées, celle sur toile du studio KURTYCZ, et la fresque enjouée d’Hector SONON. Mais le clou de la soirée a été et surtout la performance surprise du personnel de l’Institut (une vidéo semblable à celle de Stéphane Brabant – Happy from Ctn), sur une chanson de ZAZ. Soirée inoubliable pour tous !

Avec l’artiste-plasticien, Rémy SAMUZ (l’homme-arachnide) © Jean-Paul Lawson

Cette soirée à l’IF marque la rentrée culturelle de l’année 2014-2015 à Cotonou, année qui augure d’énormes manifestations : les concerts de Sèssimé et de Patrick Ruffino, des rendez-vous humoristiques et théâtrales avec Gohou et Ster City, pour ne citer que celles-là.

Rendez-vous en 2015 !

En tout cas, moi j’y serai, Inch Allah !


Hommage au Collège Père Aupiais

Centre d’apprentissage et de transmission du savoir,college.catholique.pere.aupiaisgnration.consciente.et.montante

Obvie de qualités, tu es le socle du devenir humain.

Lieu important de brassage culturel,

Locomotive du succès éducatif national, tu es un

Établissement reconnu à travers le monde, de par l’importante

Gamme de Leadership que tu forges dans ton

Écurie d’élite humaine.

 

Pilier de la formation symbiotique de l’Être, de la Morale et de la Religion, tu incarnes une

Ecclésia de connaissances en ton sein.

Repère incontournable des érudits nationaux et internationaux, tu prônes l’

Excellence partout et pour tous.

 

Ancre de navire de l’œuvre de l’illustre A. Francis, tu incarnes une

Ubiquité sans pareil dans nos vies.

Personnage, prophète, père, tu es tout à la fois pour nous tes enfants.

Image emblématique du monde religieux, tu demeures pour tous, ce vaillant

Ambassadeur et artisan de Justice, de Paix, de Joie et d’Amour.

Icône importante de la vie de notre pays, Père Aupiais, tu resteras dans nos cœurs. A travers ta

Signature, ORA & LABORA, tu demeures un modèle pour toutes les générations !


De Cotonou à Ouagadougou : 2 villes, deux styles de vie !

© Jean-Paul C. LawsonPrès d’un mois après mon retour du Forum des Jeunes de Fada au Burkina-Faso, j’ai décidé de dépeindre ce que j’ai vécu au cours de mon bref séjour en terre des étalons. Aujourd’hui, j’ai décidé de me livrer à un simple jeu de comparaison entre Cotonou et Ouagadougou. Cotonou VS Ouagadougou !

Le culte de l’autorité

Chez nous au Bénin, nous avons l’habitude de vouer un culte sans pareil à l’autorité. Ce qui est totalement le contraire au Burkina. Au Bénin, le ‘’chef‘’ est devenu presqu’une marque déposée. Partout, et surtout dans l’administration publique, le béninois aime conserver « le titre » que lui confère sa fonction, quand bien même il n’exerce plus ladite fonction. Mais lorsqu’il accède à un poste supérieur au précédent, il se démet très rapidement de l’ancien titre au profit du nouveau. Alors qu’au Faso, c’est totalement le contraire. On ne remarque pas de différences entre les administrateurs et les administrés. J’ai vraiment été sidéré par une situation très marquante. J’étais à la fois étonné et émerveillé lorsqu’au cours des différents pauses et cocktails qui ont meublé le forum auquel j’ai participé au Burkina, les maires des communes invitées, les autorités étatiques ne se sont pas éloignés des participants pour se restaurer, bien au contraire, ils se sont mêlés à la horde des jeunes leaders pour partager avec eux ces moments. Vous ne verrez presque jamais pareille chose dans mon pays. Aux séminaires et fora, tellement l’habitude est ancrée dans nos gênes que même si on n’y fait pas expressément allusion, les autorités se démarquent du commun des béninois pour se restaurer.

La mentalité

Au Burkina, comme le disais mon ami Fred, les citoyens sont ‘’free‘’. Le contraire du Béninois, qui est par nature compliqué…Oh que oui, je le dis et je suis formel. Nous sommes par nature difficiles à vivre, toujours nous comportant comme le centre du monde. Et les jeunes filles béninoises, n’en parlons même pas. Elles constituent la définition parfaite de la coquetterie. J’ai même entendu une fois dans Reines d’Afrique de RFI que les Béninoises étaient les femmes les plus coquettes du monde. A Cotonou, nous avons souvent une très haute estime de nous-mêmes et nous l’arborons à travers nos comportements comme si c’était des trophées (même si ce n’est pas le cas chez tout le monde).

L’architecture urbaine

S’il est vrai que les deux villes se modernisent de plus en plus aujourd’hui, Ouagadougou a su puiser dans le style d’habitation traditionnel des tribus du Faso. Il est très courant de voir tout un quartier adopter le même style de construction, comme par exemple, toute une zone réservée aux habitations de type Rez-de-chaussée, ou R+1, etc… A Cotonou par contre, le plan d’urbanisation n’est aucunement structuré, ce qui crée des disparités dans le style d’habitation. Ici, ne soyez jamais étonné de voir une très belle villa à côté d’une bicoque en matériaux précaires. De même, dans la construction des voies de circulation, Ouagadougou est très loin devant Cotonou. J’y ai remarqué de très larges chaussées, des routes bien construites, des couloirs de circulations adaptées à chaque type d’engins, ce qui procure un véritable plaisir à circuler. Or à Cotonou, nos chaussées sont étroites, et les embouteillages assez fréquents, notamment aux heures de pointes.

Les transports

La politique des transports à Ouagadougou est très développée. D’une zone à une autre, le moyen de transport qui s’offre à tous, c’est la voiture. Je me suis vite confronté à la dure réalité de l’inexistence des taxi-motos, principaux moyens de transports à Cotonou. Chez moi, c’est la moto. Pour posséder une voiture, il faut avoir un certain train de vie, ce qui a conduit beaucoup de béninois à plutôt adopter les motos.

L’essence

Cotonou, capitale mondiale du « kpayo ». A Cotonou, il y a plus de vendeurs d’essence frelatée que de stations. A Ouagadougou, c’est tout à fait le contraire, la culture des stations-services est très populaire et très encouragée par les autorités.

 

A bien des égards, la vie à Ouagadougou semble belle et paisible. Même s’il est vrai que j’adore Cotonou, je crois bien que si l’occasion se présentait d’aller vivre chez mon voisin du nord-ouest, je ne la laisserai pas s’échapper !

 


2ème journée de la Ligue des champions 2015 : Des Colchoneros opportunistes et une victoire à la clé !

Emmené par l’euphorie de la victoire de mon club français préféré face à la bande à Leonel Messi avant-hier soir au Parc des Princes (même si je n’ai pas pu suivre le match, faute d’abonnement), j’ai décidé de ne pas me faire compter cette journée du mercredi entrant dans le cadre de la 2ème journée de cette Ligue des Champions 2015. 17h. Sortie du service. Un tour rapide chez mon distributeur habituel pour me réabonner, et c’est parti. Direction ma demeure. Aussitôt rentré, et après une bonne douche, je pris siège pour suivre un match. Atlético Madrid-Juventus. Belle affiche pour cette seconde journée de LDC.

En prenant la direction de l’Estadio Vicente Calderon où les colchoneros recevaient la vieille dame, je m’attendais à un match entre champions, que dis-je, entre gladiateurs. Après leur déroute en Grèce, les hommes de Diego Simeone devaient tout donner pour rattraper leur retard dans ce groupe. 20h. L’Allemand Felix Brych, l’arbitre de la rencontre lança les hostilités après l’exécution de l’UEFA Anthem. Très tôt, le vengeur masqué (Mario Mandzukic) et les siens ont pris le match à leur compte. Passes courtes, jeu posé, contrôle simples et bonne circulation de balle. Le début de match semblait presque parfait. En face, Tevez, Llorente, Pogba et les autres répondaient présents aux assauts répétés des attaquants de l’Atlético, et repartaient rapidement en contre.

De belles occasions, mais la finition pas toujours au RDV.

25ème minute, première grosse occasion de Mandzukic qui trouve Gigi Buffon sur son chemin et une réaction de Pogba à la 32ème dont la frappe enroulée passe à près d’un mètre du but d’Angel Moya constituerons les deux uniques occasions de la première mi-temps. Mais, c’est à la 75ème minute que le match sera dénoué : accélération de Tiago Mendez côté gauche, déviation vers Juanfran sur l’aile qui centre. But ! But ! But ! Arda Turan venait de faire trembler les buts de Buffon. 1-0 pour l’Atlético.

Deux styles de jeu totalement opposés

Loin de seulement constituer un match de foot classique, c’est l’opposition de deux styles de football qu’il faut relever au cours de ce match. L’une technique et l’autre physique. Enormément de fautes, notamment en milieu de terrain, des rapports physiques à ne pas en finir, comme le confirment les 9 biscottes jaunes distribuées par l’arbitre aux joueurs durant le match.

Tacticien de génie

Coach de l'Atletico de Madrid
Diego Simeone

Même si la Juve a dominé de bout en bout le match, il n’en demeurait pas moins que Diego Simeone avait plus d’un tour dans sa poche. Celui que j’appelerai l’homme du match (depuis son banc de touche) a surpris plus d’un. Alors que son équipe était à la traîne dans presque tous les compartiments de jeu, Diego Simeone a changé radicalement son système de jeu. Tous devant ! De par ses gestes demandant à ses joueurs de jouer plus haut, et réclamant à maintes reprises à l’arbitre les coups de pieds arrêtés au profit de son équipe, le coach des colchonéros a développé hier une tactique très connue des fans du jeu Football Manager, la tactique du Contenir-Contrer. Un coaching qui s’est révélé gagnant puisque sur une action collective, Arda Turan inscrivit le seul but de la rencontre, ce qui assura les 3 points à son équipe.

Le groupe A relancé

Avec la victoire inatendue de Malmö sur l’Olympiacos 2 buts à 0 hier soir, tous les débats sont relancés dans ce groupe A puisque chacune des équipes totalise une victoire et une défaite. L’Atletico de Madrid conserve toujours une chance d’aller en finale de cette édition de la LDC.


Phase 2 de l’opération Port de Casque Obligatoire : LE ONE-MAN-SHOW DE LA POLICE BÉNINOISE CONTINUE !

Chaque semaine à Cotonou apporte son lot quotidien de nouveautés ! Cette fois-ci, c’est la question de la sécurité des citoyens qui revient sur le tapis. Après le succès de la phase 1 de l’opération, place était ce weekend au lancement de la seconde étape : le contrôle des casques des passagers.

Lundi 29 Casque Portés par deux citoyensSeptembre, 7 heures du matin. Une horde de bleus, telle des sentinelles, étaient alignées sur l’axe Calavi-Cotonou-Porto-Novo. Bras opérateurs de l’opération port de casque, ils étaient décidés à amener la population de Cotonou à se conformer aux directives de la DGPN et de la CNSR sur les bonnes habitudes à adopter sur nos axes routiers, n’hésitant pas à faire descendre les clients les plus indélicats des taxi-motos.  Plus d’un mois après la phase 1 de l’opération, le port de casque a commencé par entrer dans les habitudes de mes compatriotes.

La sensibilisation, la meilleure arme du policier !

Même si l’on déplore de plus en plus le manque de communication de la Police Nationale dans les médias sur les nombreuses réformes engagées depuis quelques mois  et les manières avec lesquelles elles sont conduites, cette fois au moins, les bleus n’ont pas usé de la force à laquelle ils nous ont habitués depuis peu. Haut-parleur à la main, les éléments du Directeur Général de la Police Nationale, n’ont pas cessé de sensibiliser les citoyens au port de casque, en leur rappelant notamment que leur sécurité constitue l’une de leurs missions les plus importantes. Une attitude qui a ravie plus d’un sur l’axe routier. Fait pour le moins surprenant, le Centre National de Sécurité Routière n’était pas au rendez-vous. Est-ce dire qu’il s’est lassé de son rôle de sensibilisation aux règles de sécurité à observer sur nos routes ?