desmotsdesimages

PARCE QUE…

parceque

Parce que je suis porteur de vie,
Que de mes entrailles, ton souffle est sorti;
Tes yeux perlés ont cherché dans mon esprit
Et trouvé la paix éternelle que je t’ai promise…

Parce qu’à chaque âme qui s’éteind,
C’est la grisaille qui sur des vies déteind ;
Je n’ose penser aux stigmates d’un tel chagrin,
Perdre un enfant est une indiscible hantise.

Parce que tu es le présage d’un monde nouveau,
Qu’en toi brûle la destinée d’un héros,
Dont j’ai l’insigne faveur d’être l’aide,
Et l’amener à offrir au monde ses remèdes ;

Parce que, pour cela, je dois réunir,
Toutes les conditions qui devront t’y conduire;
Et t’inculquer ces précieuses valeurs
Qui feront de toi une personne d’honneur.

Et que tu saches que les plus grandes d’entre elles,
Sont celles qui ont pour limites de la vie humaine le péril
Si donc le bien d’autrui est le sens de notre zèle,
Oter la vie ne serait elle pas action infertile ?

Parce que je suis redevable envers ce monde,
A travers ta mère et tes grands parents ;
A eux je dois le bonheur qui mes âges inonde,
Je ne les remercierai jamais aussi bien qu’en le partageant

Et parce que j’en ai le pouvoir,
Car cela ne dépend que de moi ;
La haine qu’on voudra m’inculquer, quelqu’elle  soit,
Construire ou détruire restera mon choix

Alors, je vote pour la paix,
Pour te donner un avenir parfait ;
Et même si mon candidat perd,
Je fais tous les choix, sauf la guerre…

Par Guy
28 Octobre 2010 – Paix Now
Brutal


31 POUR TOUS, TOUS POUR L’UNITÉ

31pourtous

Cela pourrait n’être qu’un simple mot,
Et même plus que simple, être banalement vain,
Mais nous n’en sommes pas à nos premiers maux,
Et ne pouvons toujours attendre l’action du saint.

Cela pourrait n’être qu’un simple comportement,
Et même plus que simple, être banalement vain,
Mais trop de sang a coulé depuis ce triste moment,
Où notre terre mère s’est vue déchirée en son sein.

Deux chiffres font contrepoids à quatre lettres,
Là où 14 feuillets ont le devoir de nous faire renaître,
Car bien des nôtres sont partis dans ces boîtes en hêtre,
Car bien des nôtres ont inutilement cessé d’être.

Mon cœur est à l’espoir, et l’espoir est à la paix
Et même si bon nombre de choses ici se paient
Je nourris en secret l’idée que vivre en paix
N’est en rien pour ma nation un obstacle épais…

Par Pascal
28 Octobre 2010 – Paix Now

Brutal


UNE PRIÈRE POUR MON PAYS

priere

Éternel Notre Dieu,
Nous avons les yeux vers les cieux
De ton Royaume, les lieux
Car nous cherchons ta Sainte Face.

Vils sommes-nous Seigneur,
Pour daigner t’invoquer
Mais à la miséricorde tu prends plaisir
Confiants, nous venons à ton trône de grâce.

Si nos yeux , vers toi, se sont levés,
C’est que, devant nous, une montagne s’est dressée;
Celle du ressentiment des hommes
Et des sombres desseins qu’ils forment.

Nos frustrations ont eu raison de notre raison ;
Nos cœurs sont endurcis par les félures
Nos corps sont meurtris par les blessures
Et nos esprits méditent la destruction.

Père, nous sommes impuissants,
Comment nous soulager de nos peines ?
Comment extirper ce cancer de la haine
Qui brûle ardemment dans nos veines ?

Mais tu ne prends aucun plaisir au sang versé
Et tu es sensible aux cris de la mère éplorée ;
En ton cœur, pour nous, des plans de vie
Une source qui jamais ne tarit.

Père, toi qui les circonstances fait et défait
Toi pour qui c’est bien élémentaire
De faire passer par le trou d’une aiguille un dromadaire
Toi dont est un don la Paix,

Donne la Paix à mon pays
Donne la Paix à ma patrie
Ne permets pas à ceux qui veulent nous détruire
De voir leurs projets s’accomplir.

Mais Seigneur, Touche nos cœurs
Panse nos blessures et chasse nos rancoeurs
Ne regarde pas à nos fautes je t’en prie ;

Par Guy
27 Octobre 2010 – Paix Now

Brutal


Absence de guerre

absencedeguerre

Les armes n’ont hurlé que deux mois,
Assez pour répandre désolation pendant dix ans,
Assez pour qu’on accorde crédit aux médisants,
Assez pour qu’on oublie qu’on est frère, toi et moi.

Ils sont légion, les nôtres aux champs d’honneur,
Tombés, alors qu’ils n’étaient point pour eux l’heure
Le temps aura pansé des blessures certes,
Mais ne nous rendra jamais nos pertes.

Nous devons plus d’une prière pour le repos de ces âmes
Tourmentés, qui n’auront le sommeil éternel
Que lorsque nous, les vivants auront enterré le fiel
Qui nous a fait couler notre sang et nos larmes.

La paix n’est pas l’absence de guerre
Nous en avons fait l’amère expérience dix ans
Il est temps de passer à autre chose, maintenant
Nous avons un pays à rebâtir, une nation à refaire.

Par Laskazas
26 octobre 2010 – Paix Now

Brutal


NOCES D’OR

 

nocesdor
Elle vient de naître
Innocence vient de paraître
Attendris devant ce petit être
Qui reçoit la bénédiction des prêtresElle a 10 ans
Elle a un visage parfait
Sous ses airs d’enfant
Elle est de ces mâles l’attraitPuis la vingtaine,
Les hommes la traite en reine
Ils lui font la cour
Ils rêvent de lui faire l’amourConvoitée, la jeune pucelle
A qui offrir sa jeunesse?
Face à ces grandes promesses
De mettre à ses pieds Monts et Merveilles.Maintes réflexions et c’est décidé
Son cœur vers un s’est tourné,
Mais au fil du temps, de lui elle s’est lassée
A 39 ans, c’est la reine des infidélités
La coquine monnaie sa beauté.Alors pour ses 42 ans depuis,
Ils l’ont pervertie,
Exploité ses charmes,
L’ont saignée jusqu’aux larmes
Par la force des armes.A 50 ans,Son passé est douloureux
Loin ces propos mielleux
Ces hommes de loi l’ont assujetti
Ces hommes de droit l’ont avili
Ces hommes de foi n’ont, mot, dit.

Aujourd’hui, un souhait ultime.Rompre avec cette vie de laquais
Redevenir un éternel havre de paix
Avec ses premières amours
Renouer pour toujours.

Etre leur Femme
Leur Côte
D’Ivoire
Leur seule Dame
Leur Côte
D’espoir

Pour ses noces d’or,

Lui dire à l’unisson
Pardon pour la démission
A Dieu pour sa guérison
Formuler de sincères oraisons.

Soigner ses œdèmes
Panser ses blessures
La couvrir des plus belles parures
Et lui dire, « ma douce je t’aime »…

Par P.A.
26 Octobre 2010 – Paix Now
Brutal


LES PÈLERINS DE L’AMOUR

pelerins

Tous concernés par la paix… Merci Yehni Djidji pour son message d’espoir pour la Côte d’Ivoire. Partagez avec nous votre message pour la paix sur cette page ou notre page facebook

Je suis noir,
Ce n’est pas le soleil qui m’a brûlé.
C’est la couleur de mon âme endeuillée.

Je porte le deuil,
Le deuil de mon avenir hypothéqué ;
D’hypothétiques projets mutilés, tronqués.

J’étouffe !
J’étouffe de ne pouvoir crier ma rage ;
La rage qui m’enrage et me rend sauvage.

Je pleure !
Je pleure mon honneur bafoué ;
Bafoué à coup de soufflets et de fouets.

J’étais un cœur,
Totalement dépourvu de rancœur.
Innocent, il n’avait jamais connu le malheur.

J’étais des yeux,
Pétillants de vie et de feu,
Fiers et dignes, jamais orgueilleux.

L’odeur de la poudre à canon,
Le son des bottes des matons,
Le goût du sang abreuvant les sillons,

Et, je suis une conscience,
Qui n’oublie, ni ne fait confiance,
Qui, son chapelet de souvenir, égrène dans le silence.

Et, je suis un bras vengeur,
Qui répète « Tue l’oppresseur !
Qu’il vive à son tour ta douleur. ».

Et, je suis des pieds, jamais las,
Qui disent : « Suis les à la trace !
Va ! Jusqu’à ce qu’eux tous trépassent !».

Pourquoi moi ?
L’écho de ma question, décroit,
Dans le cœur vide et creux qui est en moi.

Je suis noire,
Ce n’est pas le soleil qui m’a brûlée.
C’est la couleur de mon cœur qui ne peut pardonner.

C’est la colère qui habite mes nerfs !
C’est mon sang, répandu sur les versants !
C’est la peine qui coule dans mes veines !

C’est l’épine dans mon échine.
Cesser de ressasser le passé, et avancer.
Oui, ôter le poids sous lequel je ploie.

Si mon passé était écris dans les cieux,
Et mon présent prévu par les Dieux,
Mon avenir est gravé dans mes yeux.

La haine est un mal vicieux
Qui sous tous les cieux
Tue ses victimes à petit feu

Je la refuse, je m’en débarrasse !
Je la regarde en face et la chasse !
C’est décidé, je dois briser la glace.

Avec la palette de mes valeurs,
Je repeins l’aquarelle de mon cœur.
Pour ne garder de ma noirceur,
Que la noblesse de la couleur.

Viens, frère, ami !
Etrangers ou Fils du pays,
Je panserai aussi tes blessures !
Je soignerai tes meurtrissures !

Viens, frère, ami !
Etrangers ou Fils du pays,
Fais-moi une place dans ton cœur,
Meurtri ! Et j’ôterai ta douleur !

Viens, frère, ami !
Etrangers ou Fils du pays,
Laisse le temps, laboureur d’un soir,
Tracer ses sillons d’oublis dans ta mémoire !

Viens, frère, ami !
Etrangers ou Fils du pays,
Viens, qu’on rebâtisse notre patrie,
La splendide terre d’Eburnie !

Eburnie, ton emprunte sur ma peau,
Dans mes gènes, ton sceau,
Dans mon cœur tes maux,
Les marques de ta liberté sur mon dos.

Nous sommes noirs,
Ce n’est pas le soleil qui nous a brûlé.
C’est la couleur des vainqueurs de la haine qu’il faut aduler.
C’est la couleur des pèlerins de l’amour qu’il faut célébrer.

Par Yehni Djidji
25 Octobre 2010 – Paix Now

Brutal


LE SCIENCEUR

scienceur

Quand Hampath, blogueur à la plume nue et acerbe 
Passe des commentaires critiques au verbe
Cela donne…

Babi se vide à dix-sept heures, les gens ont peur.
Il y en a qui courent pour rentrer en dom, dos en sueur
Et puis ta go va te doubler ce soir, c’est pas un son :
Elle se crou dans maison en attendant les élections.

Ah, mais toi même tu as gbé ton salon de provisions, non ?
Rapatrié ta famille au bled dans dernier car dare-dare
Parce que tu étais au conclave chez les sorbonnards,
Des gars qui prient pas c’est eux toujours qui font révélations.

Moi mon pays est debout parce que ya pas drap, mon môgȏ
Et quand je dis ça c’est sans gros cœur ni gros bras
Il y a longtemps on est dans ça, y a longtemps on a la foi

C’est pas élection qui va faire mentir Jah, non c’est blȏ !
Son plan pour ma patrie est trop pro, c’est ça qui est ça
Donc quand il dit « paix » je me tais, je science mais  j’y crois

par Hampath
25 Octobre 2010 – Paix Now
Brutal


UN SOLEIL NOUVEAU

soleilnouveau

Il y a un vrombissement qui déchire l’air,
L’entrechoc des ailes de cet oiseau de fer
Volant au secours de cet esprit délétère
Qui fuit loin de sa récolte de misère

Sur son sillage, il a empoisonné la terre,
De la putride semence de son fiel amer,
Maintenant que l’odeur fétide lui donne le mal de mer,
C’est lâchement sauver sa peau qu’il espère…

Pendant que ses ouailles à terre,
A la lame s’étripent les viscères ;
Nourris au fiel de ses gouailles incendiaires
Distillant l’humaine furie plein leurs artères

Mais n’est plus dupe personne,
C’est l’heure où les cloches sonnent ;
Ou l’œil voit que le bras qui fait saigner,
N’est pas celui de qui, la violence, vient prêcher ;

Où avec regret comprend la conscience,
Que l’âme qui l’anime n’est pour lui qu’un pion,
Un dommage collatéral, une vie sans importance
Un corps utile qu’en chair à canon

C’est l’heure où on réalise l’abyssale stupidité,
De l’entrain à commettre ces atrocités,
pour servir les desseins égoïstes de souveraineté,
d’un saltimbanque à des kilomètres de là en sécurité

Alors, à l’éclat pourpre des ensanglantées armes,
Fait place le cristal limpide des contrites larmes ;
la délivrance d’un cœur bâillonné par le mépris,
de l’ami, du frère  qu’on a fait passer pour un ennemi

Alors se révèle cet univers avec lui partagé,
Cette merveilleuse existence qu’on a voulu nous gâcher ;
Tout ce bonheur avec lui qu’on a à échanger,
Que les desseins personnels ont voulu nous cacher

Les ondes des ailes de fer sont maintenant lointaines ;
Et avec elles le dédain de la vie humaine ;
Devant, se lève un soleil nouveau à l’horizon,
Sous lequel les marchands de mort n’auront plus jamais raison…

Par Guy
25 Octobre 2010 – Paix Now

Brutal


Pour que ceux qui sont morts ne le soient pas en vain…

Octobre 2010

L’actualité de l’Ivoirien quel qu’il soit
Se résume à l’élection présidentielle.
Chacun, de son camp, de ses amis avait fait le choix
Et même le ciel semblait partagé entre deux chapelles,

Vu que l’on ne pouvait être que pour l’un
Donc contre l’autre, ou vice versa, avec pour corollaire
Une vague de sots mots d’ordre, de haineux refrains
De plans, d’injures, qui cachaient mal le puant ulcère.

Un troisième camp existait, pourtant.
Du moins, nous espérions l’inventer
En clamant notre envie de la « paix maintenant »:
L’opération Paix Now venait ainsi de débuter…  5

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Illustration par JLM pour Des Mots, Des Images050


Avouez

dis-ouiQuand vous avouez que mon garde-à-vous a fière allure
Et que je suis très habile à manier mon arme
Qui peut s’avérer être un instrument de torture,
Je finirai par croire que je fais un bon gendarme…

Surtout quand, même hésitant, à la première halte
Vous êtes si prompte à avoir mains et jambes en l’air
Et que vous désirez avec autant de hâte
Porter ces menottes et devenir ma prisonnière;

Qu’enfin je dispose de vous sous toutes les formes
Vous qui raffolez des mâles en uniforme
Enchantée de me voir porter celui du premier homme
Me pressant même de mordre goulûment dans votre pomme

Car il vaut mieux vous maintenir en incapacité
Danger ambulant, qui transportez au bas du dos
Deux ogives d’une inconcevable volupté
Prêtes à exploser au visage de tout badaud.

Mais trêve de comparaison policière,
Cet autre soir, vous êtes encore à moi,
Pour de longues heures, dans cet endroit
Pour être Prise à l’envers, en arrière

Mais avant, il aura fallu que je désamorce
Par des morsures et des suçons
Ces deux bombes montées sur votre torse
Qui font de la verge le siège de la raison.

Car avec vous, « embrasser » est « embraser »
Au contact des vôtres, mes lèvres prennent feu.
Ces incendies se reflétant dans nos yeux
Font de regards, une furieuse envie de baiser.

Ainsi témoignait toute l’amplitude du mouvement
Qui d’un coup sec, força la porte du paradis
Qui d’autres coups identiques, provoquèrent une mélodie
Incontrôlée et saccadée, de votre plaisir attestant.

Mains sur vos hanches, je prends inlassablement le chemin
Répétant à l’envi le geste, c’est bientôt la fin
Vos ongles ancrés dans ma chair, vous me mordant
Moi hurlant, vous étreignant et nous… jouissant.

Par Stéphane

Brutal


Péché

péchéComme un appel d’entre-jambes entre-ouverts
Une envie m’est venue de ta cave éternelle
Qui chauffe et mouille dès ce roulage de pelle
Entre nos lèvres qui se goûtent et se serrent.

C’est une brève folie lascive, qui se gère, certes
Mais le temps d’un instant, je veux toucher l’extase
Promesse d’une verge qui n’en fait qu’à sa tête,
Et se dresse, prête pour de petits jeux salaces.

Alors oui, j’aime la valse de ta langue, sourd d’oreille
Quand tu m’en lèches le lobe, tu creuses mais je fonds
Car tes seins sont deux soleils, posés sur un noir ciel
Où volontiers, je perds pied, fierté et once de raison,

Ô oui ! Je me sens vivre quand ton souffle m’étouffe
Que tes hanches répondent à chacun de mes élans,
Ivre, libre de courir au galop sur ta toison, ta touffe
Coupée si près, si soigneux qu’un carré de champ

Cultivé pour appâter mes curieuses appétences.
Me voilà mis à nu, et pour ne pas que tu sois trop déçue,
Toi qui pris mes tendres attentions pour l’évidence
D’une estime, valant mieux qu’un prélude au rut

Je t’ai retournée pour ne plus voir tes yeux
Mais ce que je vis, Ô merveilleuses beautés
Fermes et rebondis, tels deux massifs montagneux
Tes plus beaux atouts et une nouvelle envie de péché.

Par Eugenio.

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Du matin au soleil couchant

Du-matin-au-soleil-couchantJe fondrai sur toi comme l’eau sur la berge
M’installerai en toi, toute entière, comme à l’auberge
Là, je plongerai sur le lit de tes attentes
Où je m’endormirai au creux de ton envie dévorante

Je brûlerai tantôt en silence ou par des cris
Nos mains noués dans ce nid d’amour
Où tu m’apprendras à aimer sans détour
Lorsque mes bras seront lit de ton désir.

Et je t’adoucirai avec la violence de mes baisers
Puis de mon toucher peu délicat, j’aurai ton corps embrasé
Sous l’habileté de mes doigts, j’aurai tes jambes inondées,
Et des secondes durant, j’irai tes terres sonder.

Contre moi… en moi, tu viendras noyer ta virilité
Et ensemble on voguera sur cet océan de volupté
La nuit et le jour pourront en témoigner
Nous les ferons confidents de nos corps excités

Et bien avant que mes envies ne puissent gronder
Je ferai que ton désir se mette à pleurer
A l’aide d’hurlements fort dévergondés,
Et de mâchouilles et gestes biens délurés.

De mes lèvres, j’explorerai jusqu’à m’en rassasier
Ton corps et tout ce qu’il aura enfanté
Entre râles soupirs et plaisirs douloureux
Tu me feras femme sous tes assauts chaleureux

Qu’à cela ne tienne, j’oublierai que je suis homme
Pour laisser la bête mordre dans la pomme
Voici le fruit qui fait très bonne chair
Dans cet Eden dont je suis désormais le propriétaire

Devenue fontaine, tu boiras de mon eau
Je te ferai à ton tour source par plusieurs flots
Et unis, nous danserons d’arrière en avant
La valse de l’amour, du matin au soleil couchant.

Par Bee

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La femme de l’autre

femmedelautre

Comme elle me convient à ravir
Ses rondeurs me font d’envie pâlir
Se peut-il qu’elle soit conquête, la mienne
Marionnette sur mon lit et ma scène.

Prudence! à l’autre elle appartient.
Souviens-toi  « La femme de ton prochain,
Tu ne convoiteras point » coquin!
Dis décalogue dans le testament ancien.

À vouloir toutes les femmes posséder
Les avoir toutes, quoique sa dame à ses côtés,
À les vouloir toutes conservées dans ta réserve
Ta mie, ta bien-aimée, tu risques à jamais de perdre.

Par P.A.

Brutal


SPLEEN

spleen

C’est un cumulus en saison de pluies,
Un ciel orageux éjectant les larmes de Dieu
Comme pour ces démons voraces et cornus.

Déchus d’une bien formidable manière,
Ces chérubins protecteurs aux noirs désirs
Qui dans un écrin cachent une jactance amère.

Déchus d’une bien formidable manière,
Ces chérubins protecteurs aux noirs désirs
Qui dans un écrin cachent une jactance amère

Ces danses mondaines toujours plus athlétiques
Cachant mal le vice qu’elles visent à chaque pas,
Derrière le sombre concept de création artistique.

C’est un Dimanche à l’église, la quête et le sermon
La vague impression de l’avoir déjà entendu
Dans l’histoire connue de la carotte et du bâton.

C’est ce soleil qui s’éveille comme hier, comme demain
Ces vers qui mettent trop de temps à se dévoiler,
Cette rage que je contiens, ces larmes que je retiens

Cette douce envie de mourir s’il faut vivre sans toi…

Par Eugenio D.

Brutal


Mariage

MariageJe voudrais d’un grand mariage
Surtout pour les photos
Du photographe à la page
Pour qu’il fabrique du beau,

Avec les demoiselles d’honneur
Vêtues de mes couleurs
Peu importe que je manque de goût
C’est lui le spécialiste après tout;

Qu’il fasse de ce rose et bleu
Un unique et exquis tableau,
Des photographies à pendre dans le séjour
Mémoires de notre plus beau jour.

Je voudrais un mariage pour les clichés
Moi, l’air de pleurnicher
Vous savez, l’émotion de ce « oui  »
Mérite l’expression d’une joie inouïe.

Un mariage! aussi pour la robe longue
Les hauts talons remplacent les plates tongs
Nichés derrière un voile interminable
De cette robe d’un blanc inimitable

Une robe bien trop longue, je l’avoue
Mais dédiée à la dame de compagnie
Pour ce noble rôle qu’elle joue
De paraître vile aux yeux du mari.

Je voudrais de la voiture décorée
La limousine toujours désirée
Être Cendrillon le temps d’une journée
Puis au son de minuit, sur mon lit, m’écrouler;

Car les noces, il les a eues avant
A cette époque où je l’aimais vraiment
A souffrir, naïve, de son amour diffus
Qu’il partageait à toute chatte qui fut.

Aujourd’hui est le jour de ma récompense
Et pour lui, le début de sa souffrance.
Maintenant, avec moi, criez…
Vive les Mariés!

Par Stéphane

Brutal


TOI…

Je puise dans mes sentiments
Que j’épuise à force de sollicitude.
Te supporter jusqu’à te porter en altitude
Te faire planer plus haut que le firmament.Satisfaire tes désirs même les moindres
En réponse aux tiens, les miens laisser poindre
Aiguiser ton appétit de prédateur affamé
Comme un couteau méticuleusement élimé.Outrepasser les limites de la perfection
Te surprendre à chaque nouvelle expérience
Inhiber prévisibilité et évidence
Tu m’évides rations après rations.

T’offrir par récurrence ma fertilité
De mes prouesses, Tu as l’exclusivité
Te laisser boire à la fontaine de ma fécondité
Te permettre un séjour dans mon intimité
Toi… mon lecteur adoré.

par P.A.
Brutal

 


LA BERGÈRE

labergere

Voilà qu’entre deux mots se glisse un soupir
L’aveu de l’effort qu’elle voulait masquer,
Le signe coupable d’une forme de plaisir
Qui sur le visage se fait remarquer.

Elle tient entre les mains son bonheur
Et son air satisfait rend témoignage
C’est son métier. Tirer toute la douceur
De choses aussi primitives que sauvages.

Elle met tout son cœur à l’ouvrage,
Dévoue même son corps à la tache
Du bout des doigts, elle fait l’amour à la vache
Pour lui extraire le lait de son fromage.

Par Stephane

Brutal


La fille des dieux

La fille des dieuxC’est la fille aimée de Zeus.
Elle a l’éclair dans les yeux!
Et la foudre est toute proche,
Si votre regard au sien s’accroche.

C’est la fille adorée de Poseidon.
Vous êtes seul, au milieu de nulle part,
Mais son reflet est partout autour,
Illuminant le bleu nuit de l’océan.

C’est la fille d’Apollon et Aphrodite.
Sa beauté inédite frappe et enchante,
Fais ressortir de vous, le poète
Qui écrit, danse et chante!

Et si vous écriviez des vers gris pâles,
C’est la fille d’Hermes,
Elle vous redonnera des ailes,
Et le coeur, de lui voler son coeur.
Avec une poésie pleine d’amour
Et de vives couleurs.

Par Laskazas

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