Fofana Baba Idriss

La France envoie 235 militaires ivoiriens au Mali…

Tout comme la manœuvre « AKWABA » de novembre 2012, l’exercice « AGBANIAN », du nom de la rivière qui coule à proximité du site, marquera une nouvelle date importante dans la Coopération militaire franco-ivoirienne, au profit d’une ambition commune qui mènera des militaires ivoiriens hors de leurs frontières pour contribuer directement au rétablissement de la paix au Mali. Au moment où les Forces françaises cherchent à quitter la zone.

« AGBANIAN ». C’est le nom de l’exercice militaire conjoint franco-ivoirien qui se déroulera du 03 au 07 avril à LOMO-NORD (Toumodi), dans la région de Yamoussoukro. Cette manœuvre intervient après la formation de plus de 235 militaires ivoiriens – par la Force française LICORNE -, qui participeront à la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). Ce, à travers l’envoi d’un Bataillon Logistique, composé d’un « escadron de ravitaillement » et d’un « hôpital militaire », d’ici à fin avril 2013.

La présentation dudit exercice a eu lieu le mardi 2 avril, à l’état-major général des FRCI au camp Gallieni du Plateau, au cours d’une réunion tripartite FRCI-ONUCI-LICORNE. Situant le cadre de cette rencontre, le Colonel Vincent GIRAUD, Commandant de la Force interarmées LICORNE, a indiqué que la Côte d’Ivoire est rentrée dans une phase de normalisation qu’il faille consolider. « Nous sommes rentrés dans une phase de normalisation. Elle nécessite d’être consolidée pour que nous puissions nous inscrire dans la durée. Pour cela, il est important que les FRCI soient le plus opérationnelles possible. C’est dans cet objectif que nous avons proposé au chef d’état-major général, Soumaïla Bakayoko, de contribuer à la formation des FRCI », a-t-il précisé d’entrée de jeu.

Selon Vincent GIRAUD, la Force Licorne soutient la mise en condition avant projection des éléments ivoiriens destinés à armer l’état-major, la section de protection et l’escadron de transport du Bataillon Logistique de la MISMA par des instructions régulières dispensées sous la forme de détachements d’instruction opérationnelle (DIO).

« Ces formations individuelles et collectives ont duré tout le mois de mars et vont être concrétisées par un exercice de synthèse qui aura lieu dans la région de LOMO NORD ou vont être déployés près de 200 soldats de la Force Licorne et tous les membres du bataillon logistique de la MISMA. Ladite manœuvre aura pour point d’orgue, un exercice de synthèse de 36 heures qui mettra en situation le détachement ivoirien dans un contexte proche de celui du théâtre malien », révèle-t-il. Tout en ajoutant qu’ « un scénario tactique impliquant l’escadron de transport et des éléments de la Force LICORNE intègrera plusieurs incidents, notamment une prise à partie sous la forme d’embuscade mais aussi la réaction face à un engin explosif improvisé ».

Cependant, le patron de la force française a expliqué que les FRCI ont reçu des instructions sous deux volets. A l’en croire, le premier volet à caractère opérationnel s’adresser à deux types de populations. C’est-à-dire en particulier aux officiers de l’état-major ou encore ceux qui sont en situation de commandement au sein des FRCI, à la tête des compagnies (une centaine d’hommes) ou la tête de section (25 à 30 hommes) ; à l’ensemble des troupes et unités sous deux formes : d’une part, la formation commune de l’Armée de terre. C’est-à-dire le savoir-faire élémentaire nécessaire à une unité pour mener à bien ses missions quotidiennes de patrouille de sécurisation d’un point, de reconnaissance d’un point et de surveillance.

D’autre part, concernant la troupe, le Colonel GIRAUD a indiqué avoir conduit des formations individuelles qu’il a appelées dans leur jargon militaire le ‘’Pack Vital’’. « Ce pack vital donne les savoir-faire élémentaires aux individus pour pouvoir faire face à des situations compliquées dans le cadre d’une projection d’opération. Ce qui va bientôt être le cas pour les éléments ivoiriens du bataillon logistique de la MISMA ».

En ce qui concerne le volet Technique, le chef de corps du 1er régiment de Spahis stationné à Valence a expliqué qu’il a été dédié à des spécialistes du tir, de la maintenance, donc des mécaniciens, des logisticiens ou encore des formations spécifiques au profit des Forces spéciales pour des techniques liées à une opération spéciale. Pour Vincent GIRAUD, L’objectif pour la Licorne à travers ces volets opérationnels et techniques, c’est de pouvoir former 1000 éléments des FRCI d’ici à fin juin 2013. De sorte à ce que les connaissances acquises au cours de ces DIO, de bonnes pratiques puissent se propager sur l’ensemble des unités, en soutien à la modernisation de l’Armée ivoirienne.

Le chef d’état-major général des FRCI, le général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko qui a pris une part active à cette cérémonie de haut niveau s’est dit prêt à aller au charbon avec l’envoi de 850 hommes. Mais, dit attendre un mandat de l’ONU. « Dans le cadre de la transformation de la MISMA en une mission de maintien de paix des Nations-Unies, la Côte d’Ivoire s’est proposée à fournir un bataillon d’infanterie de type Onusien avec 850 hommes. Nous attendons donc le mandat des Nations-Unies », a-t-il confié.

S’agissant de l’envoi du bataillon logistique, le patron des FRCI a indiqué que toutes les dispositions doivent être prises afin que ses hommes soient sur le territoire malien, après la formation reçue des soldats français. « Après l’exercice militaire, nous prendrons nos dispositions pour nous rendre avec nos 235 hommes au Mali. Puisque, a-t-il poursuivi, la MISMA doit avoir son effectif au complet au plus tard à la fin de ce mois d’avril ».

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Abidjan, les femmes des détenus de la crise réclament leurs maries !

Comme dirait l’artiste. « Lorsque la vie est belle dans une famille, c’est qu’il y a un bon chef ». Les femmes des détenus de demandent pas plus que ça. Elles qui, depuis plus de deux ans, ont perdu l’affection de leur époux, ne demandent qu’une seule chose : le retour du sexe fort au foyer.

Pour redonner le sourire à toute la famille. C’est à croire que même si les autorités leur donnaient tout l’or du monde, elles ne seraient pas heureuses si leurs moitiés sont en prison, si leurs enfants ont la mine grise, si elles vivent une vie mélancolique de cœur brisé. « La réconciliation se fait avec le cœur. Si on n’est pas heureux, on ne peut pas se réconcilier avec autrui. C’est pourquoi nous voulons que nos maris sortent de prison. Et puis, les autorités dorment avec leurs femmes quand même. Nous avons besoin de nos maris. On ne peut pas rester comme ça. En tout cas que les autorités fassent quelque chose », a confié Billaud Marianne, porte-parole adjointe du Collectif des femmes des détenus de la crise post-électorale.

Il est clair que, malgré la nouvelle loi qui rend la femme chef de famille, l’homme reste un « chef irremplaçable » dans le foyer conjugal.

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MACA, les épouses des détenus ivoiriens grognent…

Réunies au sein d’un Collectif, les femmes des détenus de la crise post-électorale sanglotent. Ces épouses, dont des mères, enfants, sœurs et amies des prisonniers ont tenu à signifier cela, le vendredi 22 mars 2013, à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau (MPA).

Au cours d’une conférence de presse, le Collectif des femmes a déploré le retard dans le déroulement des procédures judiciaires. « Si pour un nombre restreint, environ 20 sur 300 personnes, les auditions ont débuté, la plupart des détenus n’ont pas encore été interrogés ou entendus par un juge d’instruction. Autant dire que personne n’a encore été jugée ou condamnée », a dénoncé la porte-parole du Collectif, Kouakou Nathalie.

Mais pourquoi les choses tardent ? Alors que la plupart des détenus seraient écroués à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), il y a 20 mois pour les uns, 12 mois pour certains et plus de 4 à 6 mois pour d’autres. Selon le Collectif, la plupart de ces prévenus feraient l’objet ‘’d’exfiltration nocturnes’’ de la MACA pour être déportés à des destinations inconnues. « C’est à l’occasion des appels et communiqués, que nous avons la désagréable information du transfert de nos conjoints et parents à des lieux que l’on refuse de nous communiquer », a confié la chargée des relations extérieures.

A l’en croire, ces ‘’exfiltrations’’ se feraient sans document légal du juge d’instruction alors que les détenus sont sous mandat de dépôt. « Ces déportations entrainent une perturbation, disons un ralentissement des procédures judiciaires cours », a déploré le Collectif des femmes des détenus de la crise post-électorale.

Elles ont denoncé les déportation de leurs maris sur des pancartes.
Elles ont denoncé les déportation de leurs maris sur des pancartes.

Et, d’ajouter que, « ceux qui reviennent des déportations rapportent les pires traitements qui leur ont été infligés au moment de l’enlèvement, pendant le voyage et surtout durant leur séjour où des menaces d’exactions sont courantes ».

Au dire des épouses des prisonniers, le traitement auquel sont soumis leurs époux les plonge dans une grande douleur morale, psychologique. Prenant la communauté internationale à témoin, les femmes des détenus ont souhaité attirer l’attention des autorités ivoiriennes afin que ces ‘’agissements’’ cessent envers les « 261 civils et les 78 corps habillés détenus », et que les procédures judiciaires prennent, définitivement, leur envol. Chose qui, selon elles, permettra de booster le processus de réconciliation nationale.
FBIYAY
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Attaques à répétition dans l’ouest de la Côte d’Ivoire

Enjeux de taille ! Les élections locales ivoiriennes sont-elles à la base des récentes attaques dans le Cavally ?

Pour le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux localités où les armes ne cessent de crépiter depuis quelques jours – notamment Toulépleu et Blolequin – sont par excellence les zones de concentration des têtes de liste aux Municipales et aux Régionales. Qui à défaut d’un consensus se livrent en ce moment à une guéguerre de Bas étage. Les attaques qui avaient pris fin en 2012 viennent de reprendre dans cette fièvre électorale.

En tous cas, le PDCI et l’UDPCI ont décidé de faire bloc autour de la liste conduite par le ministre Banzio. Le village de Zilébly (département de Toulepleu) vient d’être attaqué par des inconnus au moment où les Forces républicaines devraient redoubler de vigilance pour parer à toute éventualité. Une semaine après, les assaillants vont tonner la poudre successivement dans les villages de Tuobly et ‘’petit Guiglo’’ (département de Blolequin). Si des autorités préfectorales indiquent que la résurgence de ces attaques s’expliquerait pas le manque de vigilance des FRCI, des cadres de la région pensent que ces agissements sont de nature à freiner le retour de plus de 3500 refugiés que le HCR devait convoyé hier, dimanche 24 mars, dans le Cavally. « La plupart d’entre eux ont voté pendant les élections présidentielles de 2010.

Il est clair que ces attaques vont compromettre leur retour dans le Cavally », a déploré Jean Blé Guirao, en marge du point de presse qu’il animait le week-end. Toutefois, l’homme n’exclut le problème foncier. Selon lui, les forêts des exilés sont aux mains des étrangers depuis la chute de l’ex-président Gbagbo. Notamment les hommes d’Amadé Ouremi. « Lorsque le propriétaire se présente à eux, automatiquement on le traite de pro-Gbagbo. Mais, avec ça, les conflits ne finiront pas dans le Cavally », a regretté le Secrétaire général adjoint III de l’UDPCI. C’est pourquoi, il a souhaité que de véritables FRCI soient installées à la place des Dozo et autres démobilisés qui continuent d’utiliser les armes par devers eux.

FBI


Côte d’Ivoire, des cadres de partis politiques menacés

La tranquillité n’est plus de mise dans le Cavally, au fur et à mesure qu’on approche des élections locales couplées du 21 avril prochain.

Plus rien ne va dans le Cavally. La liste PDCI-UDPCI conduite par le ministre Dagobert Banzio est dans l’œil du cyclone. Plusieurs cadres et non des moindres seraient l’objet de ‘’menaces et d’intimidation’’ depuis la présidence de la République. L’information a été livrée, par Jean Blé Guirao Bébadea, membre de la liste « 3R-D Cavally ». « Arrêtez de nous menacer et de nous intimider avec des numéros de téléphone de la Présidence », s’est insurgé le Secrétaire général adjoint III de l’UDPCI, le samedi 23 mars, lors d’un point de presse au siège du parti arc-en-ciel à Angré.

Selon le lieutenant de Mabri Toikeusse, c’est ‘’malsain et idiot’’ de faire croire que la liste « 3R-D Cavally », composée des militants du PDCI et de l’UDPCI, conduite par le ministre Banzio est contre le président de la République. « Comme il est nauséabond de procéder à des intimidations sur les cadres qui figurent sur notre liste. Car, a-t-il ajouté, nous sommes tous au RHDP pour l’application du programme du président Ouattara pour lequel des milliers d’Ivoiriens lui ont fait confiance ».

Chose qui a valu à Blé Guirao de rappeler à ‘’ceux qui semblent l’oublier’’ qu’au second tour de la Présidentielle de 2010, « au moment où le Cavally bouillait de miliciens et autres », dira-t-il, le directeur régional de campagne du candidat du RHDP, en l’occurrence Alassane Ouattara, était Dagobert Banzio, quand sa ‘’modeste’’ personne était directeur de campagne départemental à Blolequin. « Où étaient Anne Ouloto et sa suite », s’est-il interrogé.

S’adressant aux commanditaires d’une telle ‘’propagande’’, le nouvel homme fort de Banzio leur a recommandé de trouver de ‘’vrais thèmes’’ de campagne au lieu de ‘’surfer’’ sur les souffrances des populations. Il a exhorté les uns et les autres à contribuer à la réconciliation dans le Cavally, région à nouveau ébranlée par des attaques. Par ailleurs, Blé Guirao a révélé deux cas de fraude sur la liste conduite par la ministre Anne Ouloto. « Notre parti est surpris par le fait que deux de nos militants, Yao Konan Basile et Tiangbeu Bernadette, eux-mêmes étonnés, de voir leurs noms sur la liste de Anne Ouloto. Alors qu’ils sont censés être sur la liste des Municipales à Guiglo », a-t-il confié à la presse.

Et pourtant, les politiques de cette partie du grand ouest avaient décidé de se serrer les coudes après la grave crise post-électorale qui a secoué la Côte d’Ivoire en général et le Cavally, leur région, en particulier. Les Houphouëtistes s’étaient accordés à aborder les Régionales du 21 avril prochain en RHDP, lorsque le RDR s’est retiré in extremis. D’où le retour d’une certaine antipathie entre les alliés houphouëtistes.

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Abidjan, Chrétiens et Musulmans passent aux aveux…

En vue de faire disparaître les séquelles de la crise post-électorale 2010-2011, une « Journée de réconciliation » a été initiée en mars 2012. Cette année, en lieu et place, l’on a assisté au « Lancement des Journées de prières » sous la houlette du Gouverneur du District d’Abidjan. Où, presque toutes les confessions religieuses ont parlé d’une même voix et d’un seul nom.

Samedi 16 mars 2013. Journée exceptionnelle et mémorable. Il est 9 heures au Palais de la Culture de Treichville. Forces de l’ordre, Sapeurs pompiers, à bords de véhicules de troupe ou d’ambulance, déambulent. A l’avant clôture comme à l’arrière du mystique lieu de retrouvailles, des attroupements d’enfants, de jeunes et de vielles personnes sont perceptibles de part et d’autre. Casquettes sur la tête, drapeaux aux couleurs nationales en main, tous guettent un seul lieu : la salle baptisée « Bernard Binlin-Dadié ». Pas pour assister à un concert comme à l’accoutumée, mais prendre part à une cérémonie inhabituelle. Celle du « Lancement des Journées de prières » pour la « Repentance, l’Unité et la Paix » en Côte d’Ivoire. Mais, en attendant le cérémonial, prévu pour 11 heures, Chrétiens et Musulmans, main dans la main, communient avec un seul mot à la bouche : « Dieu ». Les « Alléluia » et « Atakbir » retentissent quand les chorales se succèdent au podium. Animateurs chrétiens et musulmans tiennent en haleine la foule qui continue d’occuper les 4000 places de la salle.

« Alléluia » et « Atakbir »…

A 12 h 10, les choses sérieuses commencent. Une prière d’introduction est dite par l’Imam Ali Ouattara et l’Apôtre Bouabré Janvier afin que « l’unique Dieu chrétien et musulman » prenne ‘’possession’’ desdits lieux. Fortement impliqué dans l’organisation de ladite journée, c’est le Gouverneur du District qui ouvre le bal des allocutions. Avec une bonne dose de spiritualité, Robert Beugré Mambé prend référence dans l’ancien testament pour rappeler à ses frères et sœurs chrétiens, musulmans et judaïques qu’ils sont tous des enfants d’Abraham.

Avant de dégager la responsabilité des Imams, Pasteurs et Prêtes à travers quatre ‘’enseignements’’ tirées de « l’histoire de Anne qui était l’épouse de El Canaan ». Puisque, le Gouverneur du District instruit que ces derniers représentent Dieu dans le monde des hommes. La première, selon lui, est que « Dieu écoute les prières de tous ces envoyés qui lui sont adressées pour demander pardon et apporter son secours à ses enfants ». La deuxième, ajoute-t-il, « les envoyés de Dieu (les Imams, les Pasteurs, les Prêtes), reconnaissent la voix de Dieu avec ‘’x’’ et la voie de Dieu avec ‘’e’’ pour donner la lumière aux enfants de Dieu ».

La troisième, poursuit-il, « l’Imam, le Pasteur, le Prête montrent la conduite à tenir quand Dieu nous appelle ». Et enfin, la quatrième leçon tirée par le patron du District d’Abidjan établit que « l’Imam, le Pasteur, le Prête respectent le décret de Dieu, quand Dieu a décidé ». Aussitôt dit, Beugré Mambé met les hommes religieux en mission. « Nous vous demandons de confier notre pays, le District, les Ivoiriens à Dieu ; de demander pardon à Dieu pour nos fautes. Et, qu’il nous enseigne à nous aimer les uns les autres. De confier notre pays à Dieu afin qu’il inspire les dirigeants, le Chef de l’Etat, les ministres, les partis politiques et tous ceux qui font la politique pour que notre pays devienne le sanctuaire de la lumière de Dieu », souhaite-t-il de tout son vœu.

A sa suite, les guides religieux prennent la parole. Au nom de toute la communauté musulmane, l’Imam Mamadou Traoré, représentant le Cheick Al Aïma Aboubacar Fofana, monte au pupitre. Sans faux-fuyant, il reconnaît que la fin de la crise post-électorale, qui a fissuré le tissu national et la cohésion sociale, n’a pas encore permis de conjuguer tout cela. « Nous sommes témoins des calamités qui frappent nos braves populations, des incendies et accidents qui endeuillent la Côte d’Ivoire, des soubresauts qui troublent le sommeil des citoyens. Et pourtant, ce ne sont pas les volontés qui ont manqué pour que cela nous arrive », déplore-t-il.

Chrétiens et Musulmans ont parlé d'une même voix et d'un seul Dieu... pour conjurer le mauvais sort.
Chrétiens et Musulmans ont parlé d’une même voix et d’un seul Dieu… pour conjurer le mauvais sort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Imam Traoré : ‘’Nous avons beaucoup péché’’

Rappelant le conteste historique des faits, l’Imam indique que la Côte d’Ivoire a connu des moments où des crimes odieux ont été perpétrés par des Ivoiriens contre des Ivoiriens. « Le sang a coulé. Des atrocités ont été commises. Bref, nous avons beaucoup péché », regrette l’homme de Dieu. Selon lui, tout ce qui arrive à la Côte d’Ivoire en ce moment relève de la punition de Dieu. « Quand on a trop péché, on encourt la colère divine. Et, lorsque la colère de Dieu s’abat sur un peuple, ce dernier pourrait subir des calamités naturelles, souffrir des dislocations sociales ou tout simplement constater une baisse de spiritualité. N’est-ce pas ce qui se passe chez nous, en Côte d’Ivoire », croit savoir le vice-président du Conseil supérieur des imams (COSIM).

Raison pour laquelle Mamadou Traoré explique que les Religieux ont décidé de jouer leur partition, en se tournant vers le Tout-puissant pour lui adresser des Prières, le pardon et la repentance. « Il est primordial de chercher d’abord et avant tout, à nous réconcilier avec Dieu. En regrettant ce que nous avons fait et en faisant preuve de repentance sincère pour espérer la clémence de Dieu et bénéficier de sa miséricorde infinie », préconise l’Imam de la Grande mosquée de la Riviera Golf. Non sans oublier de souligner qu’il faut savoir, également, demander pardon aux victimes après avoir imploré Dieu. « Si nous savons que nous n’avons pas été correctes, alors, ayons l’humilité de demander pardon aux victimes innocentes », dit-il.

Selon le porte-voix de la communauté musulmane, pour l’obligation d’aller à la réconciliation, à la paix, à l’unité et à l’amour, chacun doit agir dans le sens que recommandent les écritures saintes. Car, au dire de l’Imam Mamadou Traoré, c’est cela qui nous mènera vers l’unité véritable nécessaire aux valeurs sociales qui en découlent. Et, de terminer en insistant sur le fait que « la Côte d’Ivoire est une République laïque, creuset de peuple et de cultures diverses. Et d’ajouter que, cette diversité doit être notre richesse, et non une adversité ».

Embouchant la même trompette, le Bishop Benjamin Boni, prenant la parole au nom de toutes les communautés religieuses qui confessent Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, estime que Dieu a comblé la Côte d’Ivoire par une dissemblance. Ce, avec plus d’une soixantaine de langues locales; d’alliances intertribales ; de la liberté de culte avec une présence plus remarquable de l’Islam et du Christianisme sans que les autres religions qui s’enracinent ne soient niées ; d’une hospitalité débordante. Malheureusement, dépeint-il, « Depuis le 19 septembre 2002, des coups de feu, des bruits de bottes, des propos et attitudes trop partisans et égoïstes ont déstabilisé cette harmonie ». De ce fait, Benjamin Boni pense que l’impact de la crise ivoirienne est pluridimensionnel.

Bishop Boni : ‘’Des contradictions nous ont été servies’’

Une situation qui lui fait dire que plusieurs observateurs ont longtemps soutenu que la crise n’était pas uniquement une guerre entre politiques, entre autochtones et allogènes ; mais un conflit opposant de manière précise les Musulmans et les Chrétiens. « Il n’en demeure pas moins vrai que, cette bipolarisation du conflit entre groupes hypothétiquement ou stratégiquement définis comme étant le nord contre le sud, les Musulmans contre les Chrétiens reste un aspect important de la crise », relève le Bishop.

Étayant ces propos, l’Homme de Dieu avance que l’irruption dans les lieux d’adoration et l’obligation faite aux fidèles ou religieux de dire des paroles ou commettre des actes odieux sur le plan sexuel, de respecter des paroles, assurément, profanents par rapport à leur ligne doctrinale ou usages religieux… ont affecté spirituellement et moralement plusieurs personnes. « Pendant que nous y sommes, reconnaissons aussi qu’aux heures particulièrement sensibles de la crise, des enseignements, des prophéties pour le moins contradictoires ont été servis à des fidèles non enracinés et donc conditionnés et fanatisés. La souveraineté de Dieu se définissait donc à l’aune de l’interprétation ou de la vision humaine », déplore Benjamin Boni.

Comme l’Imam Traoré, sans la langue de bois, le porte-voix de la communauté chrétienne reconnaît à son tour que c’est la colère de Dieu qui s’abat sur la Côte d’Ivoire en ce moment. « Beaucoup de sang d’innocents, d’Ivoiriens, d’Etrangers, d’activistes de personnes neutres ont coulé. Dieu n’est-il pas en colère ?», s’interroge-t-il. A l’en croire, les initiatives courageuses des autorités ivoiriennes visant la réconciliation nationale, environ deux ans (2) après, n’ont pas encore atteint le but escompté parce qu’il y a la ‘’méfiance’’, des ‘’frustrations’’ et les ‘’règlements de compte’’. Pour Benjamin Boni, « il est temps à la remise en cause de tous les acteurs de la vie nationale. Il nous faut faire preuve de beaucoup d’humilité en jouant la carte du positif à l’instar du norvégien Nils KJAER qui dit : ‘’C’est celui qui se perd qui trouve des voies nouvelles’’ ».

Visiblement satisfait, le directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur, Bamba Cheick Daniel salut les interventions de ses prédécesseurs, au pupitre. Notamment, les prêtes, les pasteurs, les imams et surtout le Gouverneur du District d’Abidjan Robert Beugré Mambé, pour avoir réussi le pari de mobiliser les hommes religieux – comme un seul homme – de toute confession confondue. Qui, selon lui, sont les mieux placés pour « mettre fin à la saignée des cœurs ». L’envoyé du ministre d’Etat Ahmed Bakayoko ne manque pas de transmettre quelques notes de son patron. Enfin, il est revenu à Monseigneur Salomon Lézoutié et le Khalife de la Tidjaniya, Moustapha Sonta de boucler la cérémonie par une bénédiction finale.

90 jours de recueillement décrétés

Comme les responsables des Communautés Musulmanes et Chrétiennes l’ont si bien dit. Après le Palais de la Culture, les fidèles devront continuer de prier chez eux, dans les temples et partout où ils se trouveront afin que le Saint-Esprit prenne « possession » de la Côte d’Ivoire toute entière. Ainsi, la communauté musulmane, à travers l’ensemble des structures islamiques, entend s’engager dans un processus de prières dans les mosquées.

Selon l’Imam Mamadou Traoré, celles-ci se concrétiseront par des actes de dévotion tels ‘’Lecture coranique’’, ‘’Lecture de Dalâ-ilou-Khaïrât’’, ‘’Dzikr’’, ‘’Jeune’’, ‘’Qounout’’, ‘’Immolation en guise de sacrifice’’, pendant 90 jours, à compter du vendredi 22 mars prochain, jusqu’au vendredi 21 juin prochain. « La cérémonie officielle de clôture de ces Journées de Prières est prévue pour le samedi 22 juin, à la grande Mosquée de la Riviera Golf », a précisé le vice-président du COSIM.

S’agissant de la communauté chrétienne, le Bishop Benjamin Boni a annoncé que des prières et jeûnes seront initiés dans toutes les Eglises. Mais, en attendant d’arrêter des dates précises, il a souhaité que les fidèles continuent de prier pour « sanctifier et purifier » la terre ivoirienne du sang innocent versé. Qui ne cesse de l’accuser devant le trône de la sainteté.

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Le général Sleiman au secours des Libanais à Abidjan !

Alassane Ouattara va certainement faire taire les mauvaises langues. Certains Ivoiriens, dont l’aversion contre le régime Ouattara est profonde tentent de faire croire que le successeur de Laurent Gbagbo est l’ennemi des Libanais.

Au lendemain de sa prise de fonction, d’autres ont sorti de leur officine une prétendue chasse aux Libanais, qu’ils ont vite fait de baptiser l’«Opération Libanais dehors». Selon eux, les hommes d’affaires français, qui seraient très remontés contre la « percée » des Libanais en milieu portuaire, auraient ordonné au président Ouattara de procéder au retrait pur et simple ou le non renouvellement des agréments de ces derniers.

Ensuite, toujours selon un document (tract) en notre possession, s’attaquer au circuit de la grande distribution que détiendraient les « liboules ». Et que, des groupes comme CDCI, Cash Ivoire et autres, détenus par les Libanais, devraient se préparer à la fermeture. A la vérité, les colporteurs de telles informations ne croyaient pas si bien dire lorsqu’un diplomate libanais s’était présenté à la prétendue prestation de serment que le Laurent Gbagbo s’était empressé d’organiser, le 5 décembre 2010, alors qu’il venait de perdre la Présidentielle dans les urnes.

Ainsi, à les entendre, Ouattara entendait bouter hors de sa vue ceux que certains de ces proches ont reconnu avoir financé l’ex-président Gbagbo pour faire la guerre post-électorale. Qu’à cela ne tienne ! Si c’était le cas, où serait Elie Hallassou, celui qu’il appelait affectueusement « le Libanais de Gbagbo » ? Qui, au dire des mêmes, aurait vite fait de retourner sa veste pour ne pas se faire hara-kiri par le nouveau régime. Du coup, ils en veulent au « Libanais de Ouattara ».

Pour les avoir trahis ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’arrivée du chef de tous les Libanais du monde en Côte d’Ivoire, vient appuyer le langage de ceux qui disent que « Ouattara n’est l’ennemi de personne, mais l’ami de tous ». Qui plus est, l’économiste qu’est Ouattara mesure l’importance des capitaux étrangers. En la matière, les Libanais sont comme une mine d’or en Côte d’Ivoire.

La visite du président de la République du Liban se présente comme une occasion d’accroître les échanges entre la Côte d’Ivoire et le Liban ; et surtout veiller à une intégration plus poussée des Libanais dans l’économie et la vie sociale en Côte d’Ivoire. Déjà, des noms comme Omaïs, Ezzedine, Abinader, Elie Hallasou, Moustapha Haïdar et autres sont des symboles de l’intégration de Libanais dans la vie économique, voire dans le corps social ivoirien. Et ils sont nombreux, ceux ayant opté pour la nationalité ivoirienne.

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Conseil économique et social, Ouattara veut tout changer

Plus d’un an après la nomination du président du Conseil économique et social, l’Institution est presque plombée dans son fonctionnement. Où on attend toujours un décret du président de la République pour l’installation de ses membres.

Marcel Zadi Kessy est en mouvement. Mais, tout semble être bloqué au Conseil économique et social (CES). En effet, c’est le 19 mai 2011 que l’ancien patron du groupe CIE-SODECI a, officiellement, pris les rênes du CES. Laurent Dona-Fologo a donc cédé son fauteuil, ce jour, sous la bienveillance du Secrétaire général, Albert HOBA. Crée par la « loi n° 60-356 du 3 novembre 1960, modifiée par la loi nº 2000-513 du 1er août 2000 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire », le CES constitue auprès des pouvoirs publics de ce pays. une Assemblée consultative qui assure la représentation des principales activités économiques et sociales; favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et contribue notamment à l’élaboration de la politique économique et sociale du Gouvernement.

Il donne son avis sur des projets de lois, d’ordonnances ou de décrets ainsi que des propositions de lois. 22 mois après sa nomination, le président Zadi Kessy se promène presque la « coquille vide ». Alors que le CES doit être composé de 120 membres, – tous nommés pour cinq ans par décret du président de la République – des personnalités dont les compétences ou les activités sont jugées de nature à concourir au développement économique et social du pays ; depuis le 19 mai 2011, ces derniers n’ont pas encore été installés.

Que se passe-t-il ? À l’instar du président de l’Assemblée nationale, le président du CES est d’abord un conseiller économique et social. Au dire des textes, c’est le président de la République qui nomme par décret les membres du Conseil Economique et Social sur une liste bloquée de 120 membres. C’est une fois nommés, que les membres du Conseil Economique et Social élisent en leur sein leur président. C’est le seul mode de désignation du président du Conseil Economique et Social prévu par la loi portant sur le mode de son fonctionnement.

Cette loi organique est prévue par l’article 114 de la Constitution stipule que « la composition du Conseil Economique et Social et les règles de son fonctionnement sont fixées par une loi organique ». L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a voté le 5 juin 2001, une loi organique qui stipule en son article 4 que le Bureau du Conseil économique et social est élu par le conseil et comprend : un président, six vice-présidents, six secrétaires et deux questeurs. L’article 5 précise que « le président du Conseil Economique et Social est élu pour cinq (5) ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour ».

Les raisons ?

Au vu donc de cette loi, Alassane Ouattara devrait renouveler le Conseil Economique et Social (CES) en nommant de nouveaux membres. Il revenait à ceux-ci d’élire en leur sein un bureau comprenant leur nouveau président. « Cette situation doit changer pour donner une autre allure au fonctionnement du Conseil économique et social », a estimé, récemment, un observateur de la scène politique ivoirienne.

À l’en croire, par le passé, les membres du CES devraient être composés de magistrats, d’opérateurs économiques, des personnes issues de la société civile, des partis politiques, etc. Contre toute attente, des informations de plus en plus persistantes font état de ce que le président de la République, Alassane Ouattara, aurait remis en cause les critères de nomination des membres du CES. Et, des sources bien informées révèlent que « le chef de l’Etat entend réduire, considérablement, les membres du CES à moins de 100 personnes ». Vrai ou faux ?

En attendant, Marcel Zadi Kessy, à l’image des autres présidents d’Institution, essaie de sortir, tant bien que mal, la tête du CES de l’eau. Même s’il reste frappé par l’handicap de ses membres. À preuve, c’est sous son magistère que l’Institution a fait peau neuve, en juin 2012. Et Zady Kessy, en bon manager, initie des projets sur la vie sociale, rencontre les opérateurs économiques, d’ici et d’ailleurs. Tout cela est bien beau.

Mais l’auteur de ‘’Culture africaine et gestion de l’entreprise moderne’’, parviendra-t-il à combler le vide des 120 personnes au sein du CES? Dans tous les cas, lors de son adresse à la nation, à l’occasion du nouvel an, le président Ouattara a annoncé la mise place, dans le courant du premier trimestre, la mise en place du Conseil économique et Social. Attendons de voir !

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Elections locales ivoiriennes, ce qui va perdre le parti au pouvoir !

Dans la cour du siège de la Commission Electorale Indépendante (CEI) aux 2 Plateaux, le mercredi 6 mars 2013, l’information circulait sur toutes les langues.

En ce qui concerne le Rassemblement des républicains (RDR), la plupart des personnes rencontrées à la CEI ont parié que le parti au pouvoir était mal chaussé pour ces élections locales. Non seulement, les dissensions ont fait naître plus de candidatures indépendantes en son sein. Au point où certains n’ont pas hésité à dire que ces derniers sont plus nombreux que les choix de la direction. Outre cela, plusieurs personnes cooptées sur les listes du RDR avaient des « problèmes » de signature, de cachet et des erreurs de frappe dans leurs dossiers de candidature.

A preuve, le candidat de la commune de Bingerville avait tous ses dossiers, sauf la lettre de parrainage du parti qui était introuvable. « Depuis lundi (04 mars, ndlr), je rentre à la maison entre 23h et 24h. La plupart des dossiers étaient mal tenus ou incomplets. Alors qu’en un jour on ne peut pas aller établir des documents administratifs au nord », a déploré un militant du parti à la case verte.

Selon lui, ce problème serait dû au fait que plusieurs personnes aient été choisies à la dernière minute. « C’est aujourd’hui (mercredi 06 mars, ndlr) qu’on m’a demandé de venir avec mon dossier pour être sur une liste », a confié un jeune du RDR. Non sans ajouter que ‘’tous ces mic-macs vont concourir à plusieurs rejets de candidatures’’. D’ailleurs, un autre responsable de structure spécialisée du parti d’Amadou Soumahoro, s’est même refusé d’accepter l’offre de la dernière minute. « C’est le mardi (05 mars, ndlr) soir qu’on m’a demandé de venir m’inscrire sur la liste des conseillers et j’ai refusé », a-t-il indiqué.

Pourtant au PDCI, l’assurance était totale. Même si la vigilance était de mise. « Contrairement au RDR, le PDCI s’est mieux organisé », rassurait un agent de la CEI. Faut-il s’attendre à une énième report parce que ça tourne mal pour le RDR ? A en croire certaines sources, le dépôt des dossiers aurait été reporté de 3 jours. Vrai ou faux ? En tout cas, hier encore, des candidats continuaient de remplir leurs dossiers à la CEI.

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Audience à la CPI, Gbagbo ne reconnaît pas Ouattara

Au terme du huitième jour de l’audience de confirmation des charges, qui s’est tenue hier, l’ex-président Laurent Gbagbo a eu droit à un mot de fin. Il a continué à nier la victoire du président Ouattara à la Présidentielle de 2010.

C’était le dernier jour. Dans l’affaire « le procureur contre Laurent Gbagbo », l’audience de confirmation des charges contre l’ex-président ivoirien a connu son apothéose, hier. Au cours de cette huitième journée, – après la prestation de l’Accusation et de la Défense -, la parole est revenue de droit au prisonnier ivoirien. Laurent Gbagbo, comme à ses habitudes, n’a pas varié dans son langage.

Pendant plus de 15 minutes, l’homme a campé sur sa position de ‘’vainqueur des élections’’ présidentielles du 28 novembre 2010. Il n’a pas hésité à dire qu’il a été traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir appliqué la Constitution ivoirienne. « C’est parce que j’ai respecté la Constitution que je suis ici. Je souhaite que tous les Africains qui me soutiennent, qui se rassemblent devant la prison, dans leur pays, qui marchent pour la Démocratie, qu’ils comprennent que le salut, c’est le respect des lois et des Constitutions que nous nous donnons », a lâché Laurent Gbagbo. Qui, estime avoir « lutté pour la Démocratie avec courage alors qu’on ne savait même pas si le mur de Berlin s’écroulerait et qu’on connaîtrait la Démocratie ».

Selon lui, on ne peut pas parler de la crise post-électorale devant la juridiction internationale, sans parler des élections qui l’ont créée. « Mme la procureure a dit une phrase qui m’a un peu choqué. Qu’il ne s’agit pas de celui qui a gagné les élections’’. On ne peut pas débattre de la crise post-électorale sans savoir comment les élections se sont passées », a-t-il indiqué, avant de poser la question suivante : « Qui a gagné les élections ? ». Comme pour dire qu’il ne reconnaît pas jusqu’à preuve du contraire la légitimité du président démocratiquement élu, Alassane Ouattara, avec plus de 54% des voix. « Qui a gagné les élections : c’est celui qui ne les a pas gagnées qui a semé les troubles », s’est-il voulu intraitable.

C’est un homme, sans aucun regret malgré les nombreuses morts survenues du fait de son refus de céder le pouvoir qu’il a pourtant perdu. A l’analyse, il n’a pas lâché son idée de mener sa guerre contre Ouattara. Selon le prisonnier de Scheveningen, c’est à ce niveau que se trouve le vrai débat. Car, pour lui, le recomptage des voix devrait prévenir la crise qui a fait plus de 3000 morts. « Quand je demandais le recomptage des voix, ce n’était pas une phrase en l’air ».

Comme un « historien », le patron du Front populaire ivoirien (FPI) s’est lancé dans une description ethnique de la Côte d’Ivoire, qui selon lui, devrait aboutir à un mode électoral. « Les Akan à l’ouest. Les Malinkés islamisés au nord et à côté d’eux les Sénoufo. Quel mode d’élection allons-nous prendre ? La Démocratie est le meilleur système car elle fait table rase (de nos déférences) et donne à chaque individu une voix », a-t-il fait voguer l’assistance.

Le dossier béton de Bensouda…

L’époux de Simone Ehivet et de Nadiana Bamba dit qu’’il n’’a pas gouverné la Côte d’Ivoire avec un clan. Au dire de Laurent Gbagbo, Kadet Bertin n’a jamais été son neveu. « Je ne gouverne pas avec ma famille (…) Bertin n’est pas mon neveu, c’est un mot français. Il y a tellement de mots qui nous empêchent d’aller au fond du problème », a-t-il relevé. Le père de la refondation est revenu sur la rébellion de 2002, qui, à l’en croire, a été à la base de son malheur. « On nous a attaqués en 2002, et j’ai fait mon travail. C’est-à-dire que je n’ai jamais cru que la Côte d’Ivoire allait s’en sortir par la guerre. J’ai toujours cru qu’on s’en sortirait par la discussion », a fait savoir Laurent Gbagbo.

Rappelons qu’il est accusé, au titre de l’article 25‐3‐a du Statut, en tant que co-auteur indirect, des crimes contre l’humanité suivants ou, subsidiairement, au titre de l’article 25‐3‐d, d’avoir contribué à la commission de ces crimes, soit : le meurtre d’au moins 166 personnes, le viol d’au moins 34 femmes et jeunes filles et le fait d’avoir infligé à 94 personnes au moins des atteintes graves à l’intégrité physique et de grandes souffrances ou, à titre subsidiaire, d’avoir attenté à leur vie.

A l’issue des 8 jours d’audience de confirmation des charges – débutée le 19 février dernier – la présidente du Tribunal, Silvia Alejandra Fernandez de Gurmendi a confié que le Procureur et les représentants légaux des victimes auront jusqu’au 14 mars 2013 pour compléter leurs présentations par des requêtes écrites auxquelles la Défense pourra répondre le 28 mars au plus tard. Ainsi, dans un délai de 60 jours suivant la réception de la requête finale de la Défense, les juges détermineront s’il y a ou non des preuves suffisantes donnant des motifs substantiels de croire que le suspect a commis chacun des crimes qui lui sont imputés.

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L’organigramme de guerre qui coule Gbagbo à la Cpi

Des preuves à couper le souffle. Alors que durant plusieurs jours, les avocats de l’ex-président ivoirien faisaient feu de tout bois. Tirant à boulet rouge parfois, avec des preuves (sic) bourrées de mensonges sur le bureau du procureur. Cela a même suscité des scènes de joie chez les pro-Gbagbo. Qui s’adonnaient a cœur joie au dénigrement du bureau du procureur, présidé par Fatou Bensouda, à travers les réseaux sociaux.

Comme il fallait s’y attendre. Hier, les vérités de l’Accusation n’ont pas que « rougi » les yeux de la défense. Elles ont certainement « crevé » les yeux des avocats de Laurent Gbagbo. Bien qu’ils aient tenté de disculper leur client lors du septième jour de l’audience dans l’affaire du « plan commun » qu’il aurait mis en place avec son entourage, l’Accusation a enfoncé le clou, à l’occasion de la huitième et dernière journée de l’audience de confirmation des charges.

Mc Donald du bureau du procureur a sorti une énième pièce à conviction pour faire taire Me Altit et sa suite. Il a brandi à la Cour pénale internationale (CPI) « l’organigramme » qui prouve que l’ex-chef de l’Etat de Ivoirien et son épouse Simone  »contrôlaient » Blé Goudé et que ce dernier  »contrôlait » les jeunes miliciens qui combattaient à sa cause. L’homme de Bensouda a fait projeter une vidéo de France 24 attestant le recrutement des miliciens sous la houlette de Blé Goudé.

« La guerre s’impose à nous », disait Idriss Ouattara, un des beaux parleurs des ‘’Parlements et Agoras’’ à la solde de Gbagbo. Des vidéos sur les rodomontades des pseudos de « Jeunes patriotes » qui menaçaient « d’égorger les Casques bleus et les rebelles » ont également été diffusées par l’équipe du procureur. Avec ces ‘’tonnes’’ de preuves, faut-il croire qu’il n’y aura pas de procès à la Haye ?En tout états de cause, cela n’est pas évident.

FBIYAY


Abidjan, Laurent Akoun lâche Laurent Gbagbo en prison !

Si la justice le veut bien. En principe, c’est aujourd’hui que le Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun, sortira de prison, – au moment où Laurent Gbagbo prend la parole à la CPI – après son arrestation le 31 août 2012, pour « trouble à l’ordre public ».

Il avait été condamné à 6 mois d’emprisonnement ferme par le tribunal d’Abidjan- Plateau. Une sanction assortie d’un an de privation de droits civiques et d’un an d’interdiction de séjour sur tout le territoire national en dehors de sa ville natale. Ce verdict de 1ère instance a été confirmé en appel le 16 janvier dernier. Pour avoir purgé la peine privative de liberté de plus de 6 mois, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), cet autre activiste frontiste devrait terminer ses 6 derniers mois de privation de droits civiques et d’exil intérieur imposés par la justice ivoirienne dans son village de Memni.

Après la chute de son mentor Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, Laurent Akoun avait décidé d’en découdre avec le régime des Houphouëtistes, qui a terrassé son patron au soir du 28 novembre 2010. En s’érigeant comme la nouvelle figure de proue de l’extrémisme politique en Côte d’Ivoire, Laurent Akoun ruminait vengeance à travers toutes ses sorties publiques. Allant jusqu’à prédire « un match retour ». Il n’hésitait pas à voler dans les plumes du président Ouattara. Dans des discours enflammés, il annonçait même le retour de l’ex-président déchu. Puisque, suite à cela, l’homme a été pris la main dans le sac, dans une tentative de renverser le pouvoir d’Abidjan.

« Personne ne fera le combat à notre place. Nous préférons mourir debout que de vivre à genoux. Tenez bon ! Car, Laurent Gbagbo va revenir bientôt et gouverner la Côte d’Ivoire. Il a pris son billet d’avion, aller et retour, pour la Haye », haranguait-il ses militants, lors d’une de ses tournées dans le Zanzan, un mois avant son arrestation.
Aujourd’hui, à moins d’un chamboulement de dernière minute, l’activiste notoire du FPI va préférer sa libération à celle de son mentor, Laurent Gbagbo, encore sur les braises de la CPI. Comme quoi, Akoun n’attendra pas le retour de son patron pour festoyer dans son village.

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Élections locales en Côte d’Ivoire, ça se complique !

Silence radio, hier, 24 février 2013, à la résidence privée du président Bédié, à Cocody-Ambassades (Abidjan).

Parti pour le « bouclage » de leur liste pour les Municipales et Régionales du 21 avril prochain, c’est zéro pointé au final. Après 45 minutes d’échange entre la coalition des partis du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), une déclaration à la fois laconique et diplomatique a été donnée : « Les discussions se poursuivent ».

Débutée autour de 17h 15, la rencontre a pris fin à 18h 00. A leur sortie, même s’ils ont gardé le traditionnel sourire, ni les Premiers ministres Daniel Kablan Duncan et Jeannot Ahoussou-Kouadio (PDCI), le Secrétaire général de la Présidence, Ahmadou Gon Coulibaly (RDR), les Secrétaire généraux, Alphonse Djédjé Mady (PDCI) et Ahmadou Soumahoro (RDR), Ouassénan Koné (PDCI), Albert Mabri Toikeusse (UDPCI), Kandia Camara (RDR), Gnamien Konan (UPCI) et un représentant d’Anaky Kobena (MFA), n’ont voulu filer le moindre mot. « Nous n’avons pas de déclaration à faire. Les discussions se poursuivent », a lancé un des responsables aux Journalistes.

Alors que la presse nationale et internationale avait parié que la fumée blanche sortirait de cette rencontre qualifiée de celle de la « dernière chance ». D’ailleurs, le même responsable a mis en garde : « Vous ne devez rien dire dans les journaux comme à la télévision ». Pourtant, après la rencontre des deux leaders du RHDP, Ouattara et Bédié, le 11 février dernier, il a été annoncé en grande pompe que le PDCI, le RDR, l’UDPCI et le MFA iront aux Municipales et Régionales du 21 avril en « rang serré ».

En d’autres termes, il fallait faire de telle sorte que le RHDP puisse faire une razzia à ces élections locales, dans la nécessité de consolider « l’esprit houphouëtiste » qui le caractérise. Malheureusement, environ deux semaines après, tout semble être bloqué. Ce qui laisse croire que personne ne veut lâcher du lest.

Si la question d’aller en RHDP est un acquis dans chaque camp, le casse-tête chinois est que personne ne veut laisser son « allié » prendre le dessus. Alors ! Qui va se sacrifier ? En attendant qu’ils parviennent à un point hypothétique d’encrage, le moins qu’on puisse dire, c’est que tout se complique pour RHDP.

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Les éléments de preuves du procureur qui accablent Gbagbo !

L’audience de confirmation des charges contre l’ex-président Laurent Gbagbo s’est poursuivie, hier. Au cours de cette journée, le bureau du procureur a sorti plusieurs dossiers accablants le célèbre prisonnier.

Troisième round. Dans l’affaire « le procureur contre Laurent Gbagbo », on est en plein dans la phase décisive de l’audience de confirmation des charges. Et, le bureau du procureur veut aller plus vite. Hier, Fatou Bensouda et ses hommes ont enfoncé le clou. Selon Gilles Dutertre, « Laurent Gbagbo avait mis en place un cercle qu’il actionnait en vue de se maintenir coûte que coûte au pouvoir ».

Au dire de l’Accusation, « Blé Goudé ne pouvait pas faire un meeting ou parler à la RTI sans informer Gbagbo. Simone ne pouvait pas non plus faire un meeting sans informer Gbagbo. Gbagbo était l’initiateur et la finalité des membres de cette organisation ». Puisque, rappel le bureau du procureur, l’époux de Simone ne cessait de répéter la mythique phrase aux responsables militaires : « si je tombe, vous tombez aussi». Ainsi, preuves à l’appui, les quatre chefs d’accusation retenus contre l’ancien « dictateur de la lagune ébrié » ont été démontrés comme pour charger l’homme de fond en comble.

A commencer par la marche du 16 décembre 2010, réprimée dans le sang où 54 manifestants pro-Ouattara ont été tués par les forces fidèles à Laurent Gbagbo. « Dans la journée du 15 décembre 2010, un haut gradé a dit que ceux qui sortiraient pour aller à la marche seraient dans de sales draps », a confié le procureur. Citant plusieurs témoins, le substitut du procureur a indiqué que les manifestants demandaient la libération de Radio télévision ivoirienne (RTI), – qui était utilisée par le président déchu comme un « instrument de propagande » – n’étaient pas armés.
La mort des 7 femmes le 3 mars 2011 à Abobo, au cours d’une marche, a été l’affaire de Mme Maria. Elle a démontré comment les soldats pro-Gbagbo, après enquête ont commandité la tuerie. A travers plusieurs vidéos, elle a édifié la Cour sur l’assassinat des femmes. « Nous venons de voir une femme qui essaie de relever et qui retombe. Cela a été utilisé par les médias pro-Gbagbo, y compris la RTI… pour dire que c’est un montage. Pourtant, les enquêtes ont démontré la présence des soldats pro-Gbagbo sur les lieux du drame », a-t-elle défendu.

Le bureau du procureur a, également, expliqué le bombardement à l’arme lourde du petit marché de ‘’Siaka Koné’’ à Abobo, les sous quartier ‘’SOS’’ et ‘’Derrière rail’’ d’Abobo, qui ont fait plus de morts le 17 mars 2011. « Des témoins ont indiqué que ce sont des éléments du BASA qui avaient été dépêchés au camp commando d’Abobo pour manipuler uniquement les armes lourdes qui ont commis ces crimes », a appuyé Maria.

Enfin, c’est le fameux « article 125 » utilisé par les pro-Gbagbo à Yopougon qui a été abordé par le bureau du procureur. Selon le substitut du procureur, cela a fait plus de 80 personnes tuées dans la commune de la joie. Et, la plupart des personnes calcinées ont été ensevelies dans des fosses communes. « Tout cela s’est passé au lendemain de l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 12 avril 2011. Et, ce sont les personnes d’ethnie dioula proches de Ouattara qui étaient recherchées par les soldats pro-Gbagbo », a souligné l’Accusation. En conclusion, elle a relevé que des motifs substantiels existent pour prouver que Gbagbo est un criminel.

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Bert Koenders demande l’actualisation de la liste électorale ivoirienne

Le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations unies, Albert Koenders, a certifié les résultats des Législatives partielles, notamment celle de deux circonscriptions électorales, hier. Tout en portant un regard critique sur la Commission électorale indépendante (CEI).

17 jours bien comptés. Après les Législatives partielles du 3 février dernier, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Albert Gérard, a certifié, hier, le processus ainsi que les résultats de l’élection des députés de Facobly et de Bonon.

Selon le patron de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), après l’analyse et la tabulation des résultats des Procès verbaux (PV), les résultats tels que proclamés par la Commission Electorale Indépendante (CEI) et confirmés par le Conseil Constitutionnel, sont conformes à la volonté populaire exprimée dans les urnes. « Compte tenu de ce qui précède, je certifie solennellement que toutes les conditions nécessaires à la tenue d’élections ouvertes, libres, justes et transparentes sont réunies à toutes les étapes des élections législatives dans ces deux circonscriptions électorales, bouclant ainsi le cycle de la certification des élections de sortie de crise en Côte d’Ivoire »

, a déclaré Albert Koenders, le mardi 20 février, au cours d’une conférence de presse tenue à son siège de Sebroko sis à Attécoubé. Il a ajouté qu’« à chaque étape du processus électoral, nous avons pu constater des améliorations au niveau des capacités techniques des Institutions nationales impliquées dans ce processus afin de faire face aux nouveaux défis. Même s’il reste, a-t-il poursuivi, bien entendu, des efforts supplémentaires à faire dans ce domaine ».

S’agissant des circonscriptions électorales de Bangolo, Divo, Koumassi et Issia, il a indiqué que la certification a été faite le 9 mars 2012, après les Partielles du 26 février 2012. « Les quatre autres circonscriptions (Bangolo, Issia, Divo et Koumassi) ne sont pas concernées par cette certification étant donné qu’il s’agit de pourvoir à nouveau des sièges de députés élus qui sont par la suite décédés », a-t-il précisé.

Au dire du Certificateur des Nations unies, à l’échéance du délai réglementaire de recours, le Conseil Constitutionnel a enregistré une seule requête introduite le 8 février dernier, par le Conseil de Séa Jean Honoré, candidat aux élections législatives du 3 février 2013 dans la circonscription électorale N°91 de Facobly. Mais, a-t-il relevé, « le Conseil Constitutionnel, après instruction du dossier, a procédé à son rejet par une décision datant du 14 février 2013 ». Bien qu’ayant salué le processus électoral dans son ensemble, le chef de l’ONUCI a tenu à faire des observations, notamment aux acteurs politiques.

Au Gouvernement et au Parlement, il a souhaité que la CEI soit « mieux adaptée » face au nouveau contexte de consolidation de la paix. Tout en demandant que la liste électorale, quoique fiable, soit « actualisée » afin d’être conforme aux critères standards « d’inclusivité et d’exhaustivité ». Outre cela, Albert Gérard Koenders a reconnu que ces élections législatives constituent un pas décisif dans le processus de normalisation institutionnelle de l’Etat de Côte d’Ivoire. « A cette étape, le peuple et le gouvernement de Côte d’Ivoire achèvent avec succès et dans la détermination, une étape cruciale de son processus de sortie de crise et de consolidation de la paix », a-t-il conclu.

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La réconciliation ivoirienne se joue à la CPI

Contrairement à ce que bon nombre de personnes se disaient. C’est la condamnation de Laurent Gbagbo (pour son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010, engendrant3000 morts) qui facilitera la réconciliation nationale.

Au dire de l’Expert de Crisis Group, les pro-Gbagbo pensent encore au retour de leur mentor sur la scène politique ivoirienne. De ce fait, ils ne veulent accorder aucun cachet à la réconciliation prônée par le président Ouattara.

« Il est difficile à la direction comme aux militants de prendre la décision de rentrer dans une nouvelle phase de l’histoire du FPI. Cela a tendance à bloquer, un petit peu, la qualité du dialogue que le FPI peut avoir avec le gouvernement et à rendre, certainement, ce dialogue moins fructueux. Si jamais les charges étaient confirmées, et que la date d’un procès était fixé, alors les militants et la direction du FPI seraient obligés de se rendre à la réalité. Là, on aura peut-être un dialogue politique plus facile qu’il ne l’ait actuellement »,

a démontré Rinaldo Depagne. Enfin, le mot est lâché. Une seule chose manque à la Côte d’Ivoire. Après les travaux d’Hercule abattus par le président Ouattara en 18 mois, malgré la crise post-électorale qui a occasionné plus de 3000 morts, il ne reste plus qu’à réconcilier les pro-Gbagbo et les pro-Ouattara. Or, le retour de cette cohésion se joue à la CPI depuis le mardi 19. Ce, jusqu’au 28 février prochain. Pour le moins qu’on puisse dire, si la paix est la denrée la plus recherchée au monde, il apparaît évident que la résolution de l’équation ivoirienne découlera de la sanction de l’ex-dictateur de la lagune Ebrié pour les crimes commis.

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Elections municipales, blocage entre plusieurs partis politiques ivoiriens !

Les deux grands partis politiques ivoiriens que sont le PDCI et le RDR n’arrivent pas à plancher sur la formation d’une liste commune pour aller aux élections municipales du 21 avril en RHDP. Face à cela, l’UDPCI et le MFA, membres de la coalition au pouvoir, ont décidé de faire un choix.

Rien n’a été décidé de commun accord à Cocody. Entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des républicains (RDR), il y a blocage. Comme aux Législatives du 11 décembre 2011, les Houphouëtistes iront, certainement, en rangs « séparés » aux élections municipales du 21 avril prochain. Les nombreuses rencontres organisées en vue d’établir la liste commune du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ont accouché d’une souris. C’est ce qui transparaît du point de presse animé, le samedi 16 février, par Touré Abdoulaye, président de la Coordination RHDP de Cocody, au siège du CPJ sis aux 2 Plateaux.

« En vue de préserver l’esprit de l’alliance houphouëtistes qui nous unit et de respecter notre volonté commune de gérer ensemble la commune de Cocody, en ma qualité de président de la Coordination RHDP de Cocody, j’ai invité les partis frères du PDCI, du RDR, de l’UDPCI et du MFA à des rencontres. Cela, pour nous pencher sur la possibilité d’aller en RHDP aux Municipales avec une tête de liste commune. Mais, notre vœu ardent d’y parvenir n’a pu aboutir faute de consensus entre le PDCI et le RDR. Qui en présentait déjà chacun », a déploré l’honorable Touré Abdoulaye. Le conférencier a tenu a fait lever les équivoques, relatives à certaines langues, qui feraient croire qu’une liste RHDP aurait été arrêtée à Cocody.

« D’ailleurs, a-t-il précisé, nous n’avons reçu aucune onction de nos bases respectives à aller en RHDP aux prochaines municipales, ni aucune instruction, jusque-là, ne nous a été donnée par nos chefs respectifs dans ce sens. S’ils considèrent que cela est possible avec l’accord de la base, nous y allons ». Selon lui, tout devrait se décider en amont avec la base et avec les orientations et les recommandations des hauts responsables des partis alliés.

« Et, non en aval comme certains veulent le faire croire avec des agissements politiques dans l’objectif de troubler la quiétude des militants et des électeurs », a ajouté Touré Abdoulaye, par ailleurs Délégué communal PDCI de Cocody (Nord-Est). Toutefois, le patron du RHDP de Cocody a indiqué que le RDR a choisi la personne de Agbahi Felicien pour conduire sa liste et N’Goan Aka Mathias par la direction du PDCI-RDA. Au dire de Touré Abdoulaye, c’est à ce titre que l’UDPCI et le MFA avaient décidé que la future tête de liste RHDP provienne du RDR ou du PDCI.

« Malheureusement, chacun des deux partis veut assurer la tête de liste. Ainsi, le PDCI qui a choisi le délégué N’Goan Aka Mathias comme sa tête de liste, a constitué sa liste en associant des éminents membres de l’UDPCI de Cocody. A savoir son premier responsable dans la commune, en l’occurrence M. Tiémoko Migeo et la présidente des femmes UDPCI, Mme Dohoun », a-t-il appuyé. S’agissant du MFA, le N°1 de la Coordination RHDP a confié que le parti d’Anaky Kobénan sera « incessamment » sur la liste PDCI que dirige N’Goan Aka Mathias, avant l’ouverture des dépôts de candidature, le 20 février prochain.


Pour Touré Abdoulaye, ces « rapprochements » entre certains cadres des partis frères et des têtes de liste ne suffisent « nullement » à parler de liste RHDP à Cocody pour ces élections. Avant de trancher en ces termes : « Si nous n’arrivons pas à nous entendre, comme aux Législatives, nous allons nous mesurer sur le terrain ».

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Abidjan, une chasse aux chauves-souris a failli tourner au drame

Dans la cours de la Bibliothèque nationale, un tronc d’arbre a crée plus de peur que de mal, récemment, dans la commune du Plateau.
Dans la cours de la Bibliothèque nationale, un tronc d’arbre a crée plus de peur que de mal, récemment, dans la commune du Plateau.

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Des centaines de jeunes, ‘’Gouro’’, (une ethnie de l’ouest de la Côte d’Ivoire), à bord des cars de transport en commun, ont pris d’assaut la Bibliothèque nationale située dans la commune du Plateau, le samedi 19 janvier 2013.

Ils étaient venus à l’invitation de la communauté dont-ils appartiennent pour dit-on rendre un ‘’hommage’’ au maire de ladite circonscription administrative pour ses actions de bienfaisances à l’endroit de ‘’deux Gouro’’ qu’il a pu rendre ‘’célèbre’’.

Mais, avant le top départ de cette cérémonie – qui a véritablement commencé à 14h30 mn – de ‘’reconnaissance’’, on a failli assister à un autre drame, après celui du 1er janvier ayant occasionné la mort de 63 personnes au alentour du stade Félix Houphouët-Boigny.

Seulement, voilà ! Vers 12h 45, au moment où une grande majorité de ces ‘’fêtards’’, c’est-à-dire les jeunes (filles comme garçons) s’adonnaient à une partie de chasse, dans la cours de la bibliothèque nationale, qui abrite de grands arbres, qu’une grosse branche, – accompagnée d’un grand bruit -, s’est fendue ‘’miraculeusement’’, pour se rabattre sur un flan de la clôture mitoyenne à la route.

C’est la débandade dans la cours de la bibliothèque nationale. Les policiers et agents municipaux, commis à la sécurisation des lieux, accourent l’endroit. Heureusement, aucune perte en vie humaine.

Cependant, l’on constate qu’une partie de la clôture n’a pas supporté le choc, et les feuillages de la branche en question ont occupé carrément une partie de la route, juste en face de l’immeuble de la Tour E (cité administrative).

Pendant que des automobilistes se frayaient difficilement le passage, on assistait du coup à une chasse poursuite aux chauves-souris qui avaient du mal à décoller, après leur chute de la branche qui s’est arrachée.

Ainsi, dans tous les sens, les ailes membraneuses de ces mammifères étaient battues à même le sol pour les rendre inoffensifs. Certains policiers se sont même procurer ces ‘’oiseaux’’ à quelques francs pour surement continuer la fête chez eux.

 

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