Fofana Baba Idriss

Guillaume Soro veut réconcilier les Ivoiriens par la plume

Du 15 septembre au 15 décembre 2013, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a organisé un concours de Nouvelles. Les résultats sont tombés le mercredi 19 mars 2014, au cabinet du PAN à Cocody-Riviera Golf. Comment les 5 Nouvelles ont été retenues ?

Il y avait plus de 300 candidatures en lice. Mais, ce sont 219 textes qui ont été reconnus comme répondant aux critères de validité indiqués par le Règlement intérieur du Concours international de Nouvelles sur la paix et la réconciliation initié par le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro.

Après plus de deux mois de travaux conduits par un jury de quatre membres dont Mme Fatou Kéita, écrivaine, Foua Ernest de saint-sauveur, écrivain, Mme Yéo Abibata Ouattara, professeur de Lettres et Awani Sylla, Consultante en Communication, seulement les cinq (05) meilleures Nouvelles ont été sélectionnées.

La liste des heureux gagnants a été dévoilée par Moussa Touré, Conseiller spécial chargé de la Communication du PAN, au cours d’un point de presse. Il s’agit donc, par ordre du mérite de la Nouvelle N°59, intitulé « La divine paix », de la Nouvelle N°45, intitulée « Comme les 5 doigts de la main », de la Nouvelle N°23, intitulée « Le BAC du pardon », de la Nouvelle N°29, intitulée « La chaîne brisée » et de la Nouvelle N°57, intitulée « Un destin commun ». Les lauréats sont tous Ivoiriens.

La présidente du jury, Fatou Kéita. Ph: DR
La présidente du jury, Fatou Kéita. Ph: DR

Selon la présidente du jury, son équipe a travaillé dans l’anonymat , avec le sérieux possible et dans la transparence totale. « Nous avons travaillé de façon anonyme. Il n’y a pas eu de tricherie. En la matière, je suis très rigoureuse. Les noms sont ceux qui véritablement étaient les meilleurs », a précisé Fatou Kéita, Conseiller technique du président de l’Assemblée nationale également Maître-assistante à l’Université.

Expliquant le processus de sélection des meilleurs textes, l’universitaire a souligné que le travail était fastidieux. « C’était beaucoup de travail. 219 textes multipliés par 5 ou 6 pages, ça fait déjà beaucoup de lectures. C’est un investissement en temps. J’ai quand même pris une équipe assez réduite. Je n’aurais pas pris des gens que je ne connais pas. Il faut un certain sérieux pour ce genre de travail là, pour vraiment lire les textes. Ce qui a été fait. Nous avons partagé les textes. Nous avons eu plusieurs réunions. Et, en fin de parcours, nous avons tous, chacun de nous, sélectionné 10 textes. Après la sélection de 10 ouvrages, chacun a lu les 10 ouvrages préférés de chacun. C’est à partir de là que nous avons réduis et nous sommes arrivés à 5 ouvrages. Et parmi les 5 ouvrages, chacun d’entre nous avait 5. Donc, il y avait 20 textes. Parmi ceux-ci, il fallait sortir les 5 meilleures Nouvelles sur la paix et la réconciliation », a détaillé la présidente du jury, Fatou Kéita.

‘’Faible niveau des postulants’’

Toutefois, la Conseillère du président de l’Assemblée nationale a fait savoir que dans l’ensemble,  »le niveau n’était pas très bon ». « Il y a eu beaucoup de rejets. On se perdait dans la guerre. On s’est rendu compte qu’on a beaucoup à faire sur le chemin de la réconciliation. Parce qu’on ressentait vraiment toute la souffrance du vécu. Et pour nous-mêmes les membres du jury, ça n’a pas toujours été facile de lire tout ça. Les textes nous ramenaient dans toutes les atrocités que nous avons connues pendant la guerre ».

Le responsable de la Communication du PAN, Moussa Touré, journaliste. Ph: DR
Le responsable de la Communication du PAN, Moussa Touré, journaliste. Ph: DR

En ce qui concerne les 5 lots, les prix vont de 100.000 FCFA à 500.000 FCFA, en plus des appareils numériques, tablettes, ordinateurs etc. Le super lot est un voyage qui sera offert au 1er gagnant avec Guillaume Soro à l’étranger. Pour sa part, le Conseiller en Communication, Moussa Touré a indiqué que les gagnants seront contactés par mail, par téléphone et convié à une grande cérémonie de proclamation des résultats qui aura lieu le mardi 25 mars 2014, en présence du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. Il reviendra au PAN de remettre solennellement les lots aux gagnants.

Au dire de Moussa Touré, le président Soro est intimement convaincu que « si les mots nous ont poussés à l’affrontement, c’est par les mots que nous pouvons entamer le processus de guérison définitive ». Après les parlementaires, les rois et chefs traditionnels, le président Guillaume Soro a décidé de convier les hommes de lettres, à s’impliquer, eux-aussi, dans le processus de l’édification de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Peut-être la meilleure voie ! Qui sait ?

FBI


Côte d’Ivoire: guerre entre le ministre et son DG

La Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi) semble s’arroger le titre de promoteur immobilier, dans le cadre de la construction des logements sociaux. Chose que le ministère de la Construction, la tutelle, n’admet pas.

Pour pallier le problème de logement des Ivoiriens, l’Etat a décidé de mettre en place le Programme présidentiel de logements sociaux et économiques. C’est-à-dire des maisons individuelles évolutives, des maisons en bande et des maisons en hauteur. Ainsi, le 28 mars 2013, le ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, Mamadou Sanogo, a procédé au lancement de l’opération de pré-souscription des logements.

Ce programme devrait aboutir à la construction de 60 000 logements sur l’étendue du territoire national, dont 50 000 dans le district d’Abidjan et 10 000 à l’intérieur du pays. Au moment où l’opération bat son plein, une bataille surgit entre le ministre de tutelle, Mamadou Sanogo et le directeur général de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi), Camara Loukimane. En effet, selon les informations, il revient à la Sicogi de recevoir les soumissionnaires.

Actes de défiance !

Pour cette opération, deux grands groupes de personnes ont été choisis. La première catégorie concerne les ménages éligibles aux logements sociaux ou économiques. Il s’agit des Ivoiriens à revenus modestes, qui ont besoin de l’appui de l’Etat pour accéder à leur premier logement. Ce sont tous ceux dont le revenu mensuel est inférieur ou égal à 400 000 F Cfa, qu’il s’agisse de salariés ou particuliers.

La deuxième catégorie de personnes est constituée des ménages non éligibles. Ce sont les Ivoiriens dont le revenu est supérieur à 400 000 F Cfa les non nationaux ou toutes les personnes qui sont déjà propriétaires d’un logement. Ceux-ci sont invités à souscrire pour des logements de standing, pour des terrains semi-viabilisés ou entièrement viabilisés par des promoteurs immobiliers, agréés par le ministère de la Construction, donc l’Etat.

Malheureusement, depuis un certain temps, la Sicogi s’est arrogée le titre de promoteur en la matière. Lors des différentes visites d’Etat du président de la République à l’intérieur du pays, il était donné de voir des affiches publicitaires de cette structure inonder les rues. Faisant croire, du coup, qu’elle réalise des logements sociaux dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence (PPU).

A Bouaké, le patron de la Sicogi, Camara Loukimane l’a même réitéré lors d’une interview télé. Dans cette logique, des journaux proches du parti au pouvoir n’ont pas hésité à accompagner la Sicogi. Une manière de faire la promotion de ladite structure. Il n’en fallait pas plus, selon des sources, pour que le ministre en charge de la Construction, Mamadou Sanogo tape du poing sur la table, pour mettre fin à ce qu’on pourrait qualifier de ‘’publicité mensongère’’ de la Sicogi dans la presse. Estimant qu’il ne fallait pas vendre du faux, puisque la Sicogi ne dispose d’aucune réserve foncière.

« La Sicogi ne figure pas sur la liste des promoteurs immobiliers retenus pour la réalisation de ce programme présidentiel. Elle n’a pas déposé ses dossiers à temps. Nous lui avons demandé de venir expliquer sa stratégie de production de logements pour les Ivoiriens. Cela n’a pas été fait. Il a été également demandé à l’ensemble des promoteurs d’ouvrir des comptes séquestres pour sécuriser les fonds versés par les différents pré-souscripteurs. Malheureusement, elle n’a rien fait du tout. La Sicogi a des programmes qu’elle continue d’exécuter normalement. Mais, pour le moment, nous considérons qu’elle n’a pas été agréée par le ministère de la Construction pour la réalisation des logements sociaux », a répliqué Doumbia Brahima, directeur du Centre de facilitation des formalités d’accès aux logements (Ceffal).

Selon lui, la vision du ministre est totalement contraire à celle pratiquée par le DG de la Sicogi, à travers ces ‘’effets d’annonce’’. Car, dira-t-il, tout cela n’est que du tapage inutile, qui ne repose sur aucun fondement solide. « Parce que nous ne voyons pas aujourd’hui quel est l’établissement bancaire qui pourra accompagner cette entreprise », a révélé Doumbia Brahima.

Une restructuration se prépare

A l’en croire, la Sicogi est en difficulté, avec un bilan cumulé de dettes sur les trois années. « Elle accuse un déficit de près de 7 milliards F Cfa. Ces données financières sont disponibles et vous pouvez les vérifier. Ce qui est étonnant, nous ne voyons pas les réserves foncières dont elle dispose pour la réalisation de ces logements. C’est gênant ! Une structure sous tutelle ne doit pas agir comme elle le fait. Elle doit se conformer aux prescriptions de la tutelle et exécuter ce que le ministère lui demande », a confié le directeur du CeffalL.

A cette allure, une rivalité entre le ministre et son directeur général est palpable. Elle pourrait même créer un blocage au niveau de la construction des logements sociaux. Selon nos sources, la Sicogi rend compte à la présidence de la République, alors qu’elle est sensée être régie par le ministère de la Construction, au même titre que l’Agence de gestion foncière (Agef).

Dans le cadre du Programme présidentiel de logement, le BNETD visite les chantiers de la SICOGI, le mardi 29 Janvier 2014. Ph: DR
Le BNETD visite les chantiers de la Sicogi, le 29 janvier 2014. Ph: DR

En tout état de cause, Mamadou Sanogo serait très remonté contre Camara Loukimane, directeur général de la Sicogi. Une guéguerre entre cadres du Rassemblement des républicains (RDR). La structure tente de défier l’autorité ministérielle. Pour mettre fin à cette crise, le ministre en charge de la Construction compte mettre de l’ordre au sein de cette structure. Selon des sources bien informées, Sanogo Mamadou envisage une restructuration de cette entreprise, en renforçant ses capacités. Afin qu’elle puisse continuer sa mission de manière efficace. Comme ce fut par le passé avec la construction de cités pour les populations ivoiriennes.

Malheureusement, la direction actuelle, depuis son arrivée, il y a deux ans, n’a réalisé aucun programme de logements. Cette entreprise ne vit que sur les programmes antérieurs, notamment ceux d’Abobo, route de Bingerville et PK 18 qui sont des programmes initiés avant l’arrivée de la direction actuelle. « Cela pose un véritable problème », déplore Doumbia Brahima. Malgré tout, la Sicogi n’en démord pas. Elle annonce plusieurs programmes de logements sociaux en cours de réalisation à travers le pays. Alors, on est tenté de se demander jusqu’où ira le ministre de la Construction et le DG de la Sicogi avant de penser aux problèmes de leur population?

FBI


Rapport sur la violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire

Un fléau, une douleur. Les violences basées sur le genre (VBG) sont de plus en plus récurrentes en Afrique pendant les conflits. En Côte d’Ivoire, après la crise post-électorale, le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP) en partenariat avec le Crisis Management initiative (CMI) ont mené une enquête depuis 2011. Ce, afin de promouvoir l’inclusion de l’expertise de la VBG dans le processus de paix.

La présentation officielle du rapport, avec pour thème, « Mettre fin à la violence basée sur le genre dans le processus de paix », a eu lieu le samedi 1er mars dernier à l’hôtel Pullman-Plateau. Le WANEP et le CMI estiment que « lors des négociations des accords de paix et de médiation, les équipes de médiation et de consolidation de la paix n’ont pas toujours traité au premier plan les questions de violences basées sur le genre ».

Selon la Coordinatrice nationale du Wanep-Côte d’Ivoire, Yoli Bi Marguerite, leurs recherches basées sur des consultations sur le terrain, sur des interviews en profondeur et sur des ateliers participatifs impliquant les femmes vivant dans les pays affectés par les conflits, ont servi d’outils de base pour le travail. « Les efforts consentis demeureront vains, si nous continuons de garder le silence », a-t-elle souligné.

Au nom du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, madame Kaba a salué le travail collégial du WANEP et du CMI. Elle a indiqué que plusieurs partenaires du ministère attendaient la production d’un rapport de ce type avant de se lancer. « Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est à la mobilisation des ressources pour la mise en application d’un plan de lutte, une stratégie contre les VBG. Les partenaires nous recommandaient une étude dans ce sens. Maintenant que c’est fait, nous allons mettre à profit le document », s’est réjouie l’envoyée du ministre.

A en croire le WANEP et le CMI, les conclusions et les recommandations de l’enquête réalisée, centrée en Côte d’Ivoire et au Liberia, permettront de répondre à certaines interrogations. A savoir : « Quelle pourrait être la meilleure façon d’inclure une perspective de genre dans les processus de vérité, justice et réparation ? » Notons que la cérémonie de présentation du rapport a été suivie d’un débat entre plusieurs responsables de structures, notamment l’Onuci, la CDVR, Onufemmes, le PNCS.

FBI


Après la maladie, Ouattara redonne espoir aux Ivoiriens

Le président de la République, Alassane Ouattara va bien et très bien même. Le jeudi 27 février 2014, le chef de l’Etat ivoirien s’est rendu ‘’en chair et en os’’ à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, pour saluer ses compatriotes et annoncer la reprise de ses activités pour bientôt.

Trois semaines après, Alassane Ouattara a mis fin aux supputations sur son compte. Sorti de l’hôpital le mercredi 26 février 2014, à la suite d’une opération chirurgicale, le président de la République est apparu publiquement hier, jeudi 27 février.

A l’occasion d’une conférence de presse, à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, il a annoncé qu’il avait hâte de rentrer au pays afin de continuer le travail. « (…) Je tiens à reprendre les tournées (visites d’Etat dans les régions du pays, Ndlr) et à faire en sorte que je puisse aller saluer les populations comme je l’ai fait au cours des dernières années. Je suis particulièrement heureux de vous dire cela », a déclaré Alassane Ouattara.

On le sait, le Président ivoirien avait un agenda très chargé ce mois-ci, avant son dernier voyage. Alors qu’il devait se rendre du 18 au 20 février dernier dans le District du Zanzan, et recevoir son homologue français François Hollande à Abidjan, Alassane Ouattara a quitté la capitale économique ivoirienne le dimanche 2 février 2014 pour une visite privée en France.

Malheureusement, au cours de cette visite, pour des problèmes de santé, le chef de l’Etat a subi une opération chirurgicale. Toute chose qui aura bouleversé son calendrier. « Comme vous le savez, j’étais venu en France en séjour privé et j’ai eu à faire une consultation auprès de mes médecins, et ceux-ci ont estimé qu’il était important que je subisse une opération à cause d’un problème de sciatique. Vous savez, la sciatique est très douloureuse. J’ai fais quelques infiltrations auparavant, en partie, pour calmer ces douleurs. Mais là, l’opération a été faite sur leur recommandation. Et tout s’est très bien passé. Donc, je n’ai plus aucune douleur », a indiqué le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.

Aujourd’hui, il rassure son peuple, avec son sourire légendaire, de ce que tout va bien. Seulement, dit-il, « je dois utiliser une canne de temps en temps, mais pas pour longtemps, je peux vous assurer ». Le soulignant, le président de la République de Côte d’Ivoire entendait tranquilliser ses compatriotes sur la reprise de ses activités et ses tournées à l’intérieur du pays.

Avant de quitter Paris, puisque son retour est annoncé pour ce dimanche 2 mars prochain, le chef de l’Etat s’est réjoui d’avoir résolu le problème des bourses des étudiants ivoiriens en France. « J’ai vu M. l’Ambassadeur quasi-quotidiennement, nous nous sommes téléphonés quelques fois. Il m’a soumis des doléances telles que la question des bourses des étudiants que j’ai pu régler. Je voudrais que les étudiants soient rassurés. J’ai donné des instructions et ceci a été exécuté pour que les bourses soient payées de la période d’octobre de l’année dernière, jusqu’à fin février de cette année. Donc voyez-vous, mon séjour ici a été bénéfique pour certains et bien sûr, pour moi-même », a rassuré le N°1 Ivoirien. Il a salué l’ambassadeur Charles Providence Gomis et son personnel pour sa disponibilité, son affection et pour toute l’attention dont-il a été l’objet durant son séjour parisien.

FBI


Opéré d’une sciatique, des Ivoiriens craignent pour Ouattara…

En Afrique comme ailleurs, les chefs d’Etat n’aiment pas beaucoup parler de leurs maladies. Et comme les temps changent, la présidence de la République ivoirienne a levé le voile. Au moment où des Ivoiriens craignent des infiltrés dans l’entourage de Alassane Ouattara.

C’est un secret de polichinelle. Le président de la République est bel et bien malade. L’information a circulé dans le cercle de ses adversaires, des pro-Gbagbo, très longtemps. Et au moment où certains spéculaient sur le pire, le dimanche 9 février, la présidence de la République de Côte d’Ivoire a mis fin aux supputations.
Dans un communiqué laconique, lu au journal de 20 heures, sur la Radio télévision ivoirienne (Rti), il est indiqué : «La Présidence de la République informe que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, a subi une intervention chirurgicale liée à une sciatique. L’intervention s’est bien déroulée et le chef de l’Etat se porte bien. Il regagnera la Côte d’Ivoire après une période de repos ».

Cette communication sur l’état de santé du N°1 Ivoirien a été saluée par bon nombre de ses compatriotes comme un acte de transparence et une grande première en Afrique subsaharienne. Cependant, comme il fallait s’y attendre, elle a fâché d’autres. Se référant aux bruits de couloir, aux sons distillés par la « presse pro-Gbagbo », ceux-là croient fermement que le service médical du président de la République est infiltré.

Ce journal satirique, proche de Laurent Gbagbo, avait déjà spéculé sur l'état de santé du président avant le communiqué de la Présidence ivoirienne.
Ce journal satirique, proche de Laurent Gbagbo, avait déjà spéculé sur l’état de santé du président avant le communiqué de la Présidence ivoirienne.

Selon des lieutenants de Ouattara, l’information sur la santé de leur mentor, gardée au secret par la présidence avant d’être révélée au soir du dimanche, avait déjà été révélée par des réseaux de l’ancien régime. Ils se demandent, comment se fait-il que seulement un jour après le départ du président Ouattara à Paris, des pro-Gbagbo annonçaient que « le chef de l’Etat serait allé se faire opérer d’une sciatique avec forces détails ». Ce, malgré le secret médical ? La Une d’un journal satirique, «Bôlkotch» du jeudi 6 février, proche de l’ex-régime de Laurent Gbagbo, en a dit plus.

Face à cela, au lendemain de l’annonce de la maladie par la Présidence ivoirienne, beaucoup de pro-Ouattara n’ont pas manqué de crier leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux et autres sites communautaires. Ils se disent encore que «le ver est dans le fruit». Eux qui se souviennent encore du débat télévisé, le fameux «face-à-face Ouattara-Gbagbo» à la veille de l’élection du 28 novembre 2010, croient savoir que les ex-refondateurs savaient que l’actuel chef de l’Etat avait un grave problème de dos.

C’est pourquoi, disent-ils, «on avait voulu, à tout prix, que les deux candidats se mettent debout pour faire le débat». En conclusion, les pro-Ouattara souhaitent qu’un ménage soit fait dans l’entourage du président de la République. Afin de laisser la primeur de certaines informations à diffuser par les services appropriés.

FBI


L’Affaire Air Afrique sous le régime Ouattara !

Alors que tous les signaux sont au vert pour le retour de la BAD (Banque africaine de développement) à son siège statutaire d’Abidjan, un mouvement se prépare. Des ex-agents de la multinationale Air Afrique tentent de s’opposer.

Chassez le naturel, il revient au galop. Et revoilà l’affaire ‘’Air Afrique’’ qui plane à nouveau sur la Côte d’Ivoire. Cette fois-ci, les ex-agents de la multinationale sont déterminés à aller dans une fronde contre les autorités ivoiriennes. Au nombre de 1700, ils comptent faire du tapage pour remettre en cause le retour de la Banque africaine de développement à Abidjan. Bien entendu, « si rien n’est fait pour nous calmer », clament-ils.

Au cours d’une assemblée générale que la Confédération régionale des travailleurs d’Air Afrique (CRACVT-PCA qui regroupe 1700 ex-agents) a tenu récemment (à la cité ‘’Air Afrique’’ de Biétry), ils ont crié leur indignation face au « mépris » du gouvernement ivoirien sur leur dossier. De quoi s’agit-il exactement ? En effet, l’affaire ‘’Air Afrique’’ date de 2002 et fait suite à la liquidation de la multinationale, une propriété commune de 11 Etats africains, dont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

En créant cette compagnie aérienne, à l’époque, les chefs d’Etats avaient à cœur de conquérir, dans un creuset de solidarité et de fraternité, leur véritable indépendance, en dépassant les barrières héritées de la colonisation. Ils signaient alors un traité relatif au transport aérien le 28 mars 1961, à Yaoundé au Cameroun. C’est cet accord qui a abouti à la création de la compagnie Air Afrique. Avec pour autres actionnaires, Air France, le groupe Accord, DHL, la BOAD). La Côte d’Ivoire avait 40% des actifs de la compagnie sur son sol.

Pourquoi ?

De ce fait, le pays prend la tête de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, sous le président Houphouët-Boigny. Cette compagnie devait donc être le véritable levier de développement économique. Tout en servant de catalyseur à la l’implantation de l’union africaine afin de renforcer les liens d’amitié avec les peuples. Plus tard deux pays de l’Afrique centrale, le Cameroun et le Gabon se verront quitter l’union. Mais deux autres pays de l’Afrique de l’ouest notamment le Mali et le Togo décident d’occuper leur place.

Tout allait bien jusque dans les années 70 avant que ‘’Air Afrique’’ ne commence à connaître des problèmes de gestion. Après plusieurs changements à la tête de multinationale, les difficultés vont toujours persistées. Tellement endetté, les responsables vont alors aboutir à la décision de restructuration de la compagnie.

C’est dans ce cadre que les syndicats signeront une convention sociale avec la Banque mondiale, qui selon des informations, s’était engagée auprès des Etats pour la prise en charge du coût social. « Cette restructuration n’a pas abouti. Il a été décidé de la création d’une nouvelle multinationale Air Afrique, puis la liquidation de l’ancienne compagnie. Néanmoins, conscients des dérapages constatés, le communiqué final de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement du 11 janvier 2002, a posé comme préalable : la continuation de l’exploitation sans interruption du service public, l’audit de la gestion d’Air Afrique sur 15 à 20 ans ainsi, que l’audit de la dette sociale et son règlement prioritaire par la réalisation des actifs et la recherche de financement pour le reliquat. Nous avons accepté cette démarche proche des dispositions du traité de Yaoundé. Les droits des travailleurs, de toutes évidences, ont toujours été au cœur des préoccupations des chefs d’Etats », révèle Denis Attiba Mensah, président de la CRACVT-PCA.

L'immeuble en ligne de mire a été réhabilité pour faciliter l'installation du personnel de la BAD en 2014, en attendant la finition des travaux du siège de ladite banque. Ph: DR
L’immeuble en ligne de mire a été réhabilité pour faciliter l’installation du personnel de la BAD en 2014, en attendant la finition des travaux du siège de ladite banque. Ph: DR

Malheureusement, comme nous l’apprenons, le Comité de pilotage de la nouvelle compagnie Air Afrique ne serait pas allé dans ce sens. Il ne va donc pas respecter la décision souveraine. « Celle-ci a été royalement ignorée et même biaisée. Car, le président du Comité a imposé au directeur général d’Air Afrique, issu de la BCEAO, de déposer le bilan sans l’audit demandé. Ce dernier fera sauter tous les garde-fous », révèle le syndicat des ex-agents.

A l’en croire, la cessation des paiements a été déclarée, suivie du dépôt de bilan, malgré la possibilité d’un redressement judicaire. Puis, le Tribunal de Commerce d’Abidjan a donc décidé de mettre la multinationale en liquidation des biens.

Une décision que la CRACVT juge fondée en Droit. Cependant, estime le collectif, « le Tribunal ne pouvait, en aucun cas, soumettre la société à la procédure de liquidation des biens selon les dispositions du traité de l’OHADA. Puisque Air Afrique dis de son propre traité « supranational », le Traité de Yaoundé qui a fixé de façon irrévocable et irréfragable son mode de gestion et sa procédure de liquidation ». Un liquidateur unique fut désigné pour la liquidation de la Compagnie ‘’Air Afrique’’ par le Tribunal d’Abidjan, sur recommandations écrites du comité de pilotage pour la création de la nouvelle compagnie aérienne.

Confusion à Abidjan !

Ainsi, « les travailleurs n’ont pas été autorisés au calcul contradictoire de leur droits, parce que ce même comité a décidé de ne payer ni les arriérés de salaires, ni les régulations et prélèvements opérés. Il a exigé le licenciement de tout le personnel et arrêté l’activité aérienne, recherchant une étanchéité devant empêcher les travailleurs de confondre l’ancienne et la nouvelle Air Afrique », nous indique-t-on. Et pourtant, pour ce qui est de la liquidation des biens, le Traité de Yaoundé a prévu trois liquidateurs désignés par les Etats avec un cahier des charges bien précis.

Mieux, l’article 5 dudit traité déniait de manière expresse aux Etats de lui substituer des dispositions présentes ou futures comme ci-après : « Le présent Traité et ses annexes, y compris les statuts de la société commune, définissent les conditions juridiques d’existence et de fonctionnement reconnues à la société par les Etats contractants par dérogation, s’il y a lieu, aux dispositions actuelles ou futures de leur législation nationale. Les statuts de la société commune ne peuvent être modifiés qu’avec l’accord unanime des Etats contractants, s’il s’agit des dispositions suivantes : objet de la société ; règles présidant à la répartition du capital social ; conditions d’admission des nouveaux actionnaires ; règle de majorité ; Droit de vote des actionnaires et des administrateurs ; règles de liquidation ».

Dans de telles conditions, il ne fait l’ombre du moindre doute que, le traité de l’OHADA est fondé à prononcer le jugement de liquidation de la société, mais ne peut pas se substituer au Traité de Yaoundé pour connaître de la liquidation d’Air Afrique. C’est alors que le Sénégal va initier une liquidation parallèle dite principale et indépendante de celle d’Abidjan.

Pourtant, le Traité de l’OHADA ne permet qu’une seule liquidation principale dont peuvent dépendre des liquidateurs secondaires d’Air Afrique. Ainsi donc, dans les faits, le Traité de l’OHADA est foulé aux pieds par les actionnaires d’Air Afrique, dès octobre 2002. « Malheureusement, cette liquidation inique est en cours depuis dix (10) ans et doit aboutir, parce que des personnes n’ont pas intérêt à une autopsie d’Air Afrique », dit le responsable syndicale.

Les quelques ex-agents de la multinationale, ne savent plus à quel sain se vouer, un syndic est sur le point de les vider de la "cité Air Afrique" de Biétry (Marcory). Ph: FBI
Les quelques ex-agents de la multinationale, ne savent plus à quel sain se vouer, un syndic est sur le point de les vider de la « cité Air Afrique » de Biétry (Marcory). Ph: FBI

Cette nouvelle donne sera suivie par tous les autres Etats et sonnera le glas pour les ex-agents de la compagnie qui connaîtront dans chaque pays des fortunes diverses. Les syndicats des travailleurs se sont vigoureusement dressés contre ce déni de droit. En vain. Ce sera alors le chaos pour eux. Certains se retrouvent ainsi sans aucune ressources, ni assistance sanitaires, pendant que d’autres perçoivent des syndics ou de leurs Etats, le solde calculé par la liquidation.

« Ce n’est pas dans ces conditions que la BAD doit revenir en Côte d’Ivoire. Puisque la multinationale Air Afrique était traitée dans les mêmes conditions que la BAD l’ait en ce moment. Nous estimons que si les chefs d’Etat ont décidé de nous jeter aux oubliettes aujourd’hui, cela voudrait dire que ce sera le cas pour les agents de la BAD demain », soutien Denis Attiba. Avant de déplorer une politique d’exclusion dans le traitement des travailleurs d’Air Afrique par la Côte d’Ivoire.

Alors que, ajoute-t-il, le ministère de l’économie er des Finances avait proscrit à l’endroit des ex-agents, tous les traitements discriminatoire critiqués et décriés sous le régime déchu du président Laurent Gbagbo. « Ce fait est corroboré par le paiement effectué, des avances sur les arriérés de salaires au bénéfice exclusif d’ex-agents de nationalité ivoirienne », confie Denis Attiba. Pour mettre fin à leur souffrance, le premier responsable de la CRACVT-PCA demande l’implication du chef de l’Etat Alassane Ouattara pour la résolution de leur dossier.

Entre la faim et le désespoir !

Le problème est sérieux. Les ex-agents de la multinationale Air Afrique ont faim. Ils sont au bord du gouffre. Pour la plupart d’entre eux qui sont encore en vie, ils ne savent plus à quel sain se vouer. Pendant que certains sont évincés de leur maison, d’autres voient leur dignité bafouée. Sans compter le terrain litigieux de ‘’Biafra’’ au Plateau, qui les opposerait au ministère de la Construction. « Le bilan est amer. Notre dignité humaine est bafouée. Nos biens acquis après des décennies de dur labeur sont partis en fumée. Nos enfants sont déscolarisés, abandonnés à la rue. Parmi nous, des malades dont des dizaines de grabataires. Le comble, c’est que nous comptons plus de deux 200 travailleurs décédé, sans compter les enfants, les conjoints et autres personnes à charge », a décrié Mme Koné Awa Cissé.

Selon Denis Attiba, président de la Confédération régionale des travailleurs d’Air Afrique (CRACVT-PCA), « c’est un désordre que seul le Traité de Yaoundé est à même de régler ». Dans l’urgence, il sollicite la Banque Mondiale en vue de son intervention efficiente auprès des Etats et des actionnaires en faveur des droits des ex-travailleurs. Ce, « pour le paiement d’une avance d’au moins 5 millions FCFA à ceux qui n’ont encore rien perçu à ce jour et qui sont dans une situation de déchéance avancée, état corroboré par des pathologies susceptibles d’entraîner la mort. Cette somme, préconise Denis Attiba, sera défalquée du solde de tout compte des bénéficiaires ».

FBI


Dozos ivoiriens, miliciens ou chasseurs traditionnels ?

Depuis la fin de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, les dozos sont accusés d’exactions sur les populations dans plusieurs localités du pays. Le président de la République, Alassane Ouattara, lui-même ne cache pas sa préoccupation.

Anges ou démons ? Évalués à 50 000 hommes, les dozos de Côte d’Ivoire sont dans l’œil du cyclone. Depuis la fin de la crise postélectorale, ils sont accusés sans cesse d’exactions sur les populations et d’exercer des activités paramilitaires dans plusieurs localités du pays. Allant jusqu’à ériger des barrages routiers, organiser des patrouilles et procéder à l’arrestation de civils. Pourtant, une circulaire datée de juin 2013 mettant les dozos en garde contre l’instauration de barrages routiers et une résolution du cabinet, datée du mois de juillet de la même année, leur interdisait le port d’armes.

Issus d’une confrérie millénaire de chasseurs traditionnels, les dozos sont présents dans plusieurs pays d’Afrique, notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Sierra Leone. Alors qu’ils avaient combattu aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire(FRCI), les dozos ont constitué une force déterminante dans la chute de l’ex-président Gbagbo, au moment où il tentait de s’accrocher au pouvoir. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko l’a reconnu.

Partisans de la chute de Gbagbo

Lors d’une rencontre avec les dozos en novembre 2012, le premier flic ivoirien a publiquement remercié la confrérie pour son rôle dans le passé trouble de la Côte d’Ivoire. « Notre pays a connu une crise grave. Pendant le conflit, les dozos ont contribué à libérer le pays. Nous n’avons pas honte de le reconnaître, car c’est la vérité. Le gouvernement n’a pas honte de le reconnaître et dit ‘’Merci’’ ».

Si les dozos sont toujours mal vus, Pierre Kouamé Adjoumani, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho croit savoir pourquoi.  « Ils sont connus pour avoir soutenu les ‘’forces’’ pro-Ouattara lors du conflit électoral. Ils sont toujours présents dans les villes, et les autorités peinent à leur faire reprendre leurs activités traditionnelles. Ce comportement décrié aujourd’hui chez les chasseurs traditionnels serait dû au fait qu’ils n’ont pas été récompensés après leur soutien au président démocratiquement élu.

Des dozos mobilisés pour faire chuter Laurent Gbagbo, en avril 2011. Ph: DR
Des dozos mobilisés pour faire chuter Laurent Gbagbo, en avril 2011. Ph: DR

Selon un rapport de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), datant du 6 décembre 2013, « entre mars 2009 et mai 2013, les dozos ont tué au moins 228 personnes et en ont blessé 164. Et ils auraient arrêté ou détenu illégalement 162 victimes». L’Onuci a aussi recensé 274 cas de pillage. Prenant le contre-pied de ces allégations, la Fédération nationale des confréries dozos a démenti les accusations d’exactions commises contre des civils, et infirmé le rapport de l’Onuci.

« Aucun membre ne peut avoir commis de tels crimes, compte tenu du code moral strict de la confrérie des dozos. Nous sommes disposés à aider le gouvernement à faire du processus de réconciliation nationale un succès », a rétorqué Sory Dosso, le 21 décembre dernier, lors d’une conférence de presse. Pour Eugène Nindorera, responsable de la division des droits de l’homme de l’Onuci, « l’utilisation que certains hommes politiques ont fait des dozos  les a projetés sur la scène politique du pays. Mais, maintenant que nous vivons dans un état légitime, plus de deux ans après la crise postélectorale, nous pensons qu’il est grand temps qu’ils retournent à leurs activités traditionnelles ».

Le ministre de la Sécurité ivoirienne, Hamed Bakayoko, face aux dozos en 2012. Ph: DR
Le ministre de la Sécurité ivoirienne, Hamed Bakayoko, face aux dozos en 2012. Ph: DR

L’ONU réclame justice !

Tout en admettant que la situation des dozos demeure inquiétante, le responsable onusien a fait savoir que « tout le monde ne s’en plaint pas ». « Mais une part importante de la population est victime des dozos. Nous avons constaté des cas de violence physique, de racket et d’assassinat. Tout doit être fait pour y mettre fin », a recommandé Eugène Nindorera. Il a également souhaité que les dozos soient désarmés pour ne pas créer d’autres soucis lors de la présidentielle de 2015, qui se profile à l’horizon.

Les Nations unies qui sont engagées dans la lutte contre l’impunité, ont laissé entendre que les dozos impliqués dans des violations de droits devaient être tenus pour responsables de leurs actes. « Les autorités ont le devoir de conduire des investigations sérieuses sur les violations des droits humains commises par les dozos, de traduire leurs auteurs en justice et d’accorder aux victimes les réparations appropriées », a indiqué Navi Pillay, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

Abordant dans le même sens, le chef de la Fédération des dozos de Côte d’Ivoire milite pour des enquêtes sur les cas de violations qui tendent à jeter l’opprobre sur leur corporation. « C’est pourquoi nous encourageons les autorités à mener l’enquête, afin que la vérité soit connue de tous. L’issue de l’enquête innocentera les dozos une bonne fois pour toutes. Nous sommes prêts à contribuer au développement du pays, et le gouvernement a déjà reconnu notre mérite », a souhaité Sory Dosso. Et pourtant !

Ouattara hausse le ton et interpelle

L’affaire commence à prendre des proportions inquiétantes. A telle enseigne que le président Ouattara a décidé de prendre des mesures. A l’occasion de la traditionnelle présentation de vœux au chef de l’Etat, il a interpellé deux de ses collaborateurs. Afin que les chasseurs traditionnels arrêtent de ‘’mener des activités paramilitaires’’, Ouattara a demandé que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko et le ministre chargé de la Défense prennent le problème à bras le corps au cours de la cérémonie de présentation des vœux à l’armée ivoirienne.

C’est dire que dans les jours à venir, une solution devra être trouvée à cette situation. Cela doit donc permettre aux chasseurs traditionnels « à se consacrer à leurs activités originelles en évitant de vouloir accompagner les forces régulières ». Car, aujourd’hui, disons-le tout net, ils n’honorent pas la Côte d’Ivoire à travers certains agissements.

FBIYAY


Côte d’Ivoire, le web au secours de l’agriculture

Au risque de continuer de dégringoler, la Côte d’Ivoire a besoin de moderniser son agriculture pour plus de compétitivité sur le marché international. D’où les initiatives du Centre technique de coopération agricole (CTA), visant à la formation des acteurs du monde agricole aux outils du web 2.0


Réconciliation, la preuve par quatre en Côte d’Ivoire

Il n’y a pas lieu de polémiquer sur une sorte de réconciliation arrangée entre les Ivoiriens. Cela fait près de cinq mois maintenant que beaucoup de choses ont changé dans le microcosme politique en Côte d’Ivoire. Donnant ainsi une lueur d’espoir aux uns et aux autres en cette fin d’année 2013.

Ce n’est pas de la poudre aux yeux. Loin de vouloir ressasser les douleurs du passé, l’entêtement de l’ex-président Gbagbo à ne pas céder le fauteuil au soir du 28 novembre 2010, a inévitablement plongé la Côte d’Ivoire dans le chaos. La société ivoirienne fracturée par une décennie de crise a basculé dans la violence extrême. Au point où ceux qui tenaient les discours venimeux avant la chute de leur mentor ont préféré prendre la poudre d’escampette. D’autres par contre, sont restés cloitrés dans le bunker du « messie de Mama » jusqu’à sa « capture ».

Dès lors, on assistera à l’arrestation de plusieurs dignitaires de l’ex-Refondation. Histoire de les mettre sous l’éteignoir, en attendant de mettre de l’ordre au sommet de l’Etat. Après avoir traversé une situation extrêmement difficile, la Côte d’Ivoire a commencé à se relever avec la prise de fonction du président Alassane Ouattara. Le nouveau chef de l’Etat, après son investiture le 21 mai 2011 à Yamoussoukro, la capitale politique, a procédé à la création de la Commission dialogue vérité réconciliation (CDVR) en prenant l’ordonnance n° 2011-167 du 13 juillet 2011. Le faisant, il a à cœur de faire table rase sur le passé. Et dans cette perspective, il a pris une kyrielle de décisions pour apaiser l’environnement politique en Eburnie.

Le président de la CDVR, à l’extrême droite, remettant le rapport de son travail au président de la République, à l’extrême gauche. Ph: DR
Le président de la CDVR, à droite, remettant le rapport de son travail au président de la République, à gauche. Ph: DR

Libération des prisonniers politiques

Mais quels sont ceux qui devraient se réconcilier, quand on sait qu’il y a deux camps opposés ? D’une part, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) composé de quatre partis politiques et d’autre part, l’ex-Majorité présidentielle avec à sa tête le Front populaire ivoirien (FPI). Un parti, sans lequel, à en croire des observateurs de la scène politique, il ne pourrait avoir de réconciliation.

Ainsi, pour décrisper l’atmosphère, le chef de l’Etat, au nom de la paix entre les filles et fils du pays, avait décidé la libération d’une vingtaine de prisonniers pro-Gbagbo, avant la tenue des législatives du 11 décembre 2011 que le FPI avait boycottées. Dehors, ces derniers vaquaient librement à leurs occupations.

Plusieurs autres détenus, dont Michel Gbagbo, fils de l’ex-président et son ex-premier ministre Gilbert Marie Aké N’gbo, eux, fumeront l’air frais de la liberté en décembre 2012. Mais, le grand « coup de la République » va s’opérer à deux jours du 53e anniversaire de la Côte d’Ivoire. Le 5 août 2013, le procureur de la République annonce la mise en liberté provisoire de douze détenus politiques proches de Laurent Gbagbo. Au nombre de ceux-ci, des responsables de premier plan de la direction nationale du FPI, dont son président Affi N’Guessan, le vice-président Aboudrahamane Sangaré, le secrétaire général adjoint Lida Kouassi Moïse, le secrétaire national Douati Alphonse et le secrétaire national par intérim de la jeunesse du FPI Koua Justin.

La joie au FPI…

Michel Gbagbo, le fils de son père, accueilli en triomphe, au lendemain de sa libération, par les militants du FPI. Ph: DR
Michel Gbagbo, le fils de son père, accueilli en triomphe, au lendemain de sa libération, par les militants du FPI. Ph : DR

Cette vague de libération a même été accueillie, le même jour, avec joie par une certaine coordination, FPI que dirigerait Assoa Adou, depuis le Ghana. Les frontistes qui s’étaient vu rabougrir au plus profond de leur chair se voyaient ragaillardir par le bâton magique de délivrance du président Ouattara. Un mois après la mise en liberté provisoire de l’ex-pensionnaire de la prison de Bouna, Affi N’Guessan a repris du poil de la bête.

Après avoir été reçu par le premier ministre Daniel Kablan Duncan, le président intérimaire du FPI, Miaka Ouretto lui a passé la main le samedi 7 septembre 2013. Et ce jour, les premiers mots du fils de Bongouanou, sans daigner se remémorer de la grave crise, a craché sa rage sur le pouvoir. Dans un discours de 40 minutes chrono, le président statutaire du FPI a fait le procès du régime Ouattara. Dans son QG de la Riviera Attoban, Affi s’est exprimé en toute liberté démocratique, sans qu’aucune mouche ne le pique. Alors qu’il était en rupture de ban avec la réalité du terrain, l’homme n’a pas manqué de dire que « depuis l’arrivée de Alassane Ouattara au pouvoir, la Côte d’Ivoire ‘’se désagrège’’ au jour le jour, elle ‘’va mal, elle tombe en ruines sous nos yeux’’ ».

Affi et ses ‘’tournées présidentielles’’

Le président du FPI, Affi N'guessan, accueilli pendant une tournée dans la région de Bondoukou. Ph: DR
Le président du FPI, Affi N’guessan, accueilli pendant une tournée dans la région de Bondoukou. Ph : DR

Comme pour dire qu’il n’avait plus peur de rien, Affi a entrepris une tournée à l’intérieur du pays. En roue libre, le cortège du nouveau patron de la refondation s’est ébranlé pour le Moronou, le 10 septembre. En partance pour sa région, l’ex-prisonnier de Bouna, au lieu d’être accueilli par des pierres a plutôt été happé par les populations Attié, depuis Azaguié jusqu’à Agbahou, en passant par Miadzin, Moapé, Ananguié et Ahouabo.

Affi a sûrement été surpris de l’accueil de la communauté musulmane de ‘’dioulakro’’, un quartier malinké de Bongouanou, à son arrivée. « Il y a eu des événements spontanés et incontrôlés ici à Bongouanou, mais en partant, sache que tu as des parents ici. Nous sommes là aujourd’hui, nous serons là demain. N’hésite pas à nous informer chaque fois que tu auras besoin de nous », rassurait en substance l’imam Traoré de la mosquée.

Toujours dans la quiétude, Affi N’Guessan a continué sa randonnée les 3, 4, 5 et 6 octobre derniers dans la région de son mentor, le Gôh, sans que le ciel ne lui tombe sur la tête. Hormis l’étape d’Oumé, Pascal Affi N’Guessan a animé des meetings à Ouragahio, Guibéroua, Gnagbodougnoa et Diégonéfla. N’ayant fait l’objet d’aucune attaque en route, le président du FPI a continué son périple vers l’Ouest. Du 9 novembre au 20 novembre, il s’est rendu à Bangolo, Duékoué, Toulépleu et Guiglo, étape, où Affi N’Guessan n’a pas eu la langue dans la poche. Il s’est permis d’attaquer la gestion du pouvoir d’Etat par le régime Ouattara.

Injures et diatribes à la bouche !

« Ouattara est fini. Il n’a plus de cartouches. C’est pourquoi, ses hommes et lui font ce qu’ils font, c’est-à-dire user de la violence pour se donner encore un peu de contenance. Ils n’ont aucun plan, aucune stratégie, aucun programme pour les Ivoiriens », avait-il clamé haut et fort, avant de rentrer sain et sauf à Abidjan. De retour, le président du FPI va organiser donc sa première conférence avec la presse nationale et internationale. Au cours de laquelle, il reconnaît que sa vie n’était pas en danger lors de ses tournées.

Le mercredi  décembre, il s’est gonflé à bloc pendant plus de trois heures d’horloge. Encore une fois, Affi a traité le président Ouattara et le gouvernement dans son ensemble de tous les péchés d’Israël. Allant jusqu’à proférer des menaces. « Si Ouattara ne fait pas les Etats généraux de la République, il sera à la CPI », a-t-il dit avant de se braquer contre les autorités. « Dans ma tête, je ne me sens pas concerné par cette mesure de liberté provisoire. Ils peuvent venir encore m’arrêter et puis me jeter en prison ». Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le frontiste en chef va lancer des flèches contre le chef de l’Etat.

Un  « ultimatum » à Ouattara…

« Le temps que nous avons passé en prison est proportionnel à l’incapacité de Ouattara à maîtriser la situation. Il pensait qu’au bout de trois mois, tout le monde allait se coucher à son passage  et que des délégations entières déferleraient des villages et des campements comme au temps de Houphouët, pour venir lui faire allégeance. C’est pourquoi, rappelle Affi N’Guessan, je ne me sens pas concerné par cette mesure. (…) ceux qui pensent qu’à cause de la liberté provisoire, nous allons changer d’attitude, qu’ils se détrompent ».

Première conférence de presse de Affi N'guessan, au siège du FPI, le 04 décembre 2013. Ph: FBI
Première conférence de presse de Affi N’guessan, au siège du FPI, le 04 décembre 2013. Ph: FBI

Malgré tous ses propos « orduriers » venant de l’actuel leader du FPI, aucune action d’arrestation, ni de brigandage n’a été constatée à son encontre. D’ailleurs, celui qui continue de souffler le chaud, a entrepris une autre tournée dans le Gontougo. Le samedi 14 décembre, Affi N’Guessan s’est déplacé dans la tranquillité, avec toute une délégation à Bondoukou. Où il n’a pas manque pas de récidiver en ces termes : « Le temps de ceux qui nous gouverne est terminé ».

Pendant ce temps, l’ex-prisonnier Koua Justin semble donner de la voix à Abidjan. Se croyant tout permis dorénavant, le tribun a embouché la trompette de son patron Affi N’Guessan, en lançant un ultimatum au régime d’Abidjan. « Si Ouattara refuse le dialogue, s’il refuse les Etats généraux de la République, en 2014, il se verra dans l’obligation d’arrêter toute la direction du FPI. (…) Si jusqu’à la fin du mois de décembre, il n’a pas libéré Simone Gbagbo, Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu, en 2014, le FPI va faire en sorte que les choses changent démocratiquement », a martelé le responsable de la JFPI.

A entendre de tels propos venant des personnes issues de l’opposition, s’exprimant en toute liberté, n’y a-t-il pas lieu de s’en convaincre qu’il y a une véritable démocratie en construction en Côte d’Ivoire ? Nonobstant tous ces agissements frisant de la provocation, l’Etat est resté arc-bouté aux valeurs démocratiques sans entreprendre des actions coercitives contre le FPI.

Quand le parti de Gbagbo se fourvoie !

Le Cadre permanent de dialogue (CPD), c’est la plateforme de discussion qui a été mise en place, entre le pouvoir et 11 partis de l’opposition, en avril 2012, à Grand-Bassam. Mais très tôt, le Front populaire ivoirien (FPI), dans sa logique de tout bloquer, s’est démarqué du groupe. Après des concessions faites par le gouvernement notamment la libération de plusieurs prisonniers pro-Gbagbo, les frontistes ont retroussé leurs manches depuis la libération de leur nouveau mentor. Affi N’Guessan qui se plaît à effectuer des tournées ‘’présidentielles’’, à l’image du trône qu’il porte, à jeté son dévolu sur ce qu’il appelle les ‘’Etats généraux de la République’’. Qui, selon lui, devrait permettre d’aboutir à la réconciliation nationale.

Et pourtant, l’homme oublie qu’il n’avait pas la possibilité de voler comme un oiseau aujourd’hui, il y a vingt-huit mois avant. Comme l’a si bien dit le député Sié Coulibaly, président de Initiative libérale de Côte d’Ivoire (ILCI), « Si Affi N’Guessan s’exprime librement, s’il voyage à sa guise aujourd’hui, c’est parce que le président Ouattara a permis un cadre ». Selon lui, la réconciliation nationale conduite par le premier ministre Charles Konan Banny est en train de faire ses effets. Cela dit, ceux qui pensent vouloir faire du chantage sur le retour de la paix en Côte d’Ivoire devraient se raviser.

Aux yeux du monde entier, le président Ouattara continue de tendre la main à ses détracteurs. Après avoir encouragé la rencontre FPI-RDR, il a annoncé que l’opposition devrait rejoindre le gouvernement bientôt. « J’encourage le FPI à continuer le dialogue », invite-t-il, avant de révéler, qu’il a « de très bonnes nouvelles pour les Ivoiriens » en fin d’année 2013. Des signaux forts qui montrent clairement que le train de la réconciliation a atteint sa vitesse de croisière. Et qui ne veut pas l’admettre risquerait de « disparaître », au dire de Ouattara.

FBIYAY


Côte d’Ivoire: Une solution web pour l’émergence !

Lorsqu’il s’agit d’émergence, il est question d’économie. Chose qui passe forcement par des entreprises compétitives du pays. En attendant « l’émergence des mentalités » à l’orée 2020. Nul doute que « Internet » restera le moyen le plus rapide pour les Ivoiriens de pouvoir faire sien ce vœu si cher au président de la République, à partir de 2015.

Vous demanderez certainement comment cela est possible ? Oui, l’adage le dit bien. « L’analphabète de demain sera celui qui ne saura pas utiliser l’outil informatique ». Bien plus, on dira que les entreprises qui ne seront pas sur la toile seront vouées à l’échec. Or, « Internet » n’est rien d’autre que la représentation NUMERIQUE du monde PHYSIQUE. Où tout y est.

La preuve, lorsque vous avez besoin d’informations sur quelque chose, sans interlocuteur, vous vous rabattez sur « Internet ». Pourquoi pas sur les 5 grands médias classiques (l’affichage, le cinéma, la télévision, la radio, la presse écrite…) ? Justement, ces médias sont en train de se transporter sur internet. C’est parce qu’ayant compris que « Internet » est le « 6ème grand media » qui a révolutionné le monde. Et vous autres acteurs de développement ?

Que vous soyez artisans, commerçants, artistes, associations, églises, entreprises, écoles, mosquées, ONG, institutions, hommes politiques, vous êtes tous à la recherche du meilleur. Croyez en vous. Il est possible d’atteindre votre émergence. Vous vous demandez certainement:

– Quelle solution vous permettra d’améliorer votre chiffre d’affaires et de continuer de rentabiliser votre relation client ?
– Quelle solution vous permettra de communiquer et d’échanger vos idées avec les populations afin de gagner en crédibilité et en visibilité ?
– Quelle stratégie utiliser pour attirer et toucher de façon particulière votre public cible ?

Et pourtant la solution est simple. Oui, il vous faut seulement vous approprier la communication web. A l’heure du haut débit, où on parle de 3G, 4G, la communication web entre désormais dans nos mœurs. Elle permet de toucher en un temps record des milliers de personnes de façon instantanée et simultanée. C’est clair. Qui dit communication, parle de marketing.

Mais, comment fonctionne cette forme communication web et quels résultats peut-on atteindre avec cet outil révolutionnaire ?

Aujourd’hui, la communication web vous permet d’améliorer votre performance de deux manières : l’augmentation de votre impact, de vos revenus, ou encore de votre visibilité et la réduction drastique de vos coûts de communication. Elle permet non seulement de vous positionner en expert dans votre domaine d’activité mais vous permet également en tant qu’entreprise, homme politique ou organisation:

– de créer le contact avec les clients potentiels, de les éduquer, de les transformer en clients puis progressivement en des clients rentables pouvant acheter davantage, bref de les fidéliser durablement ;
– de créer le contact entre l’homme politique et son électorat, de sensibiliser de nouveaux militants et de développer sa notoriété auprès du grand public ;
– d’être en relation avec son public cible, d’éduquer ses membres, de les positionner comme le soutien qui a toujours fait défaut, de vivre leurs réalités, de faire un avec eux, créant ainsi un véritable sentiment de famille.

Qui est outillé pour vous aider ?

Heureusement qu’en Côte d’Ivoire, il y a des professionnelles pour vous trouver la solution. Parmi ceux-ci, il y a un qui se démarque. « 2TEHM TECHNOLOGIE », puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une filiale de « 2Tehm Canada », spécialisée depuis plus de dix (10) ans dans la communication web et la conception de site internet professionnel.

Elle est située à Abidjan, dans la commune de Marcory Zone 4. Sa seule vision: est de mettre des solutions de communication web à votre portée. Avec 2TEHM TECHNOLOGIE, plus besoin d’avoir peur pour la survie de sa structure. Elle a pour mission de développer des applications informatiques innovantes pour assurer aux organisations le succès de leur présence sur le web. 2TEHM TECHNOLOGIE intègre de nouvelles applications dans la conception de sites web professionnels. Ce qui les rend dynamiques et permettent d’optimiser les résultats des campagnes marketing et communication afin de booster le chiffre d’affaires. C’est la solution sine-qua-non pour rester en vie.

2TEHM TECHNOLOGIE, qui voit les choses en grand, ne s’arrête pas en si bon chemin. Pour vous permettre de bien aborder l’année 2014, elle vous ouvre ses bras en organisant un Dîner d’Affaires autour du thème : « COMMENT CREER DAVANTAGE D’IMPACT AVEC VOS CAMPAGNES MARKETING & COMMUNICATION GRACE A LA COMMUNICATION WEB ». Il n’y a pas de quoi à vouloir rater cet évènement pour boucler l’année. Avec la participation de 200 chefs d’entreprises, et l’expertise d’un conférencier international, au sortir de ce diner, vous serai amené à :

1- Comprendre pourquoi vos campagnes n’ont pas toujours les résultats que vous espérez ;
2- Comprendre comment intégrer plusieurs outils marketing afin d’optimiser les résultats de vos campagnes ;
3- Trouver des astuces et idées simples, rapides et efficaces afin d’améliorer l’efficacité de vos compagnes.

En bonus, 2TEHM TECHNOLOGIE compte offrir aux participants 17 astuces pour optimiser leur stratégie marketing et communication web. Avec des entreprises comme 2TEHM TECHNOLOGIE, l’émergence numérique et technologique à partir de 2015 est possible en Côte d’Ivoire.

FBI


Le visa biométrique est disponible à l’aéroport d’Abidjan

Le gouvernement ivoirien a pris la décision de délivrer des visas à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, car des investisseurs étrangers se plaignaient des délais d’obtention d’un visa, lorsqu’ils se trouvent dans une ville où il n’y a pas de consulat de Côte d’Ivoire. 

 E-visa. C’est désormais une réalité en Côte d’Ivoire. L’étranger qui arrive peut obtenir son agrément d’entrée à l’aéroport d’Abidjan. Le ‘’e-visa’’. Cette innovation souhaitée par le président de la République, Alassane Ouattara est mise en pratique, par un opérateur privé; la SNEDAI, qui officie sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et de la sécurité, via la Direction de la Surveillance du territoire (DST).

Une procédure de demande du E-visa en Côte d`Ivoire. Photo (DR)Une procédure de demande du E-visa en Côte d`Ivoire. Photo (DR)

Le lancement de cette activité s’est effectué le vendredi 22 novembre 2013, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « C’est un instrument d’émergence. L’émergence, c’est normaliser d’abord tous les services d’Etat et apporter des services à tous ceux qui sont intéressés par la Côte d’Ivoire, et beaucoup d’investisseurs venant en Côte d’Ivoire avaient des problèmes de visa, parce qu’ils n’avaient pas le temps où ils n’avaient pas dans les villes où ils habitent, un consulat ou une ambassade de la Côte d’Ivoire», a indiqué le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, en présence de son collègue Charles Diby Koffi, ministre des Affaires étrangères.

Il s’agit donc d’apporter un plus au service public, notamment aux investisseurs. C’est donc, selon le sécurocrate ivoirien, sur instruction d’Alassane Ouattara que le visa sera délivré à l’aéroport. Même si les journalistes de l’équipe de l’Atelier des Médias n’en ont pas bénéficié. Puisque Ziad, Raphaëlle et Simon sont arrivés 24 h après le lancement du ‘’e-visa’’ à Abidjan pour le forum InnovAfrica (du 25 au 29 novembre 2013). Toutefois, « c’est une avancée importante », note Hamed Bakayoko qui a révélé que la société en charge de la mission sera opérationnelle dans une semaine.

La Côte d’Ivoire sera donc le quatrième pays africain à appliquer le « e-visa ». « Le demandeur de visa a la possibilité de se faire pré-enrôler en ligne. Après avoir effectué le paiement, le demandeur remplit un formulaire disponible en ligne », et précise le PDG de la SNEDAI Adama Bictogo, le processus se fait « en harmonie avec la DST pour savoir si le demandeur n’est pas recherché, par exemple, par Interpol. Nos frontières sont poreuses. Avec ce système moderne, on sait qui entre en Côte d’Ivoire ». Les recherches n’excèdent pas vingt-quatre heures. Cette innovation permet en outre, selon la SNEDAI, de lutter contre l’entrée frauduleuse sur le territoire ivoirien.

L’ex-ministre de l’Intégration africaine reconnaît par ailleurs que son bref passage au sein de l’exécutif a facilité l’extension des activités aux visas biométriques. Même si sa société existait avant son entrée au gouvernement : « L’expérience au gouvernement a aidé la société », dit Adama Bictogo. La délivrance du sésame officiel obéit aux mêmes démarches que les visas manuels, obtenus dans les ambassades ivoiriennes. Sauf qu’ici, intervient le système internet. Pour la prochaine formation Mondoblog, qui aura lieu à Abidjan, c’est un secret de polichinelle, l’octroi du ‘’e-visa’’ à nos blogueurs devrait faciliter les choses.

FBI


Côte d’Ivoire : les supers ministres de Ouattara se gonflent !

Le premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a crié son mécontentement à certains membres du gouvernement qui, selon lui, ne respectent pas les consignes du président de la République, Alassane Ouattara.

Plus rien ne doit être comme avant. Le président de la République Alassane Ouattara est déterminé à bien gouverner la Côte d’Ivoire. En tout cas, le N°1 Ivoirien n’acceptera pas que quelqu’un « verse du sable dans son attiéké ». Il est vrai que les vieilles habitudes ont la peau dure. Mais, ceux qui ont critiqué la mauvaise gestion des Réfondateurs (FPI de Gbagbo) ne devraient pas retomber dans les mêmes travers du passé. Et pourtant !

Le chef de l’Etat interpelle, sur un sujet qui fâche les populations. Il n’est pas content des ‘’agissements’’ de certains membres du gouvernement, qui usent abusivement des escortes. Le président Alassane Ouattara, à travers le locataire de la Primature, met en garde certains de ses collaborateurs, qui enfreignent ses injonctions. Dans une circulaire en date du 17 octobre, le chef du gouvernement a dénoncé les ministres qui, bien que n’ayant pas le droit, se déplacent, accompagnés « d’escortes munies de gyrophares ou de sirènes et autres avertisseurs sonores ou lumineux ».

A en croire l’information rapportée par l’Agence ivoirienne de presse (AIP), le premier ministre Daniel Kablan Duncan a invité les membres du gouvernement au respect scrupuleux des dispositions du décret n° 2012-447 du 16 mai 2012. Celui qui organise « la sécurité des hautes personnalités et les modalités de leurs déplacements ».

Les personnalités à suivre…

Car, comme indiqué, le chef de la maison blanche du Plateau aurait remarqué que des ministres refusent de se conformer aux dispositions du décret, malgré les instructions du président de la République. Kablan Duncan a tenu à souligner dans sa note que « seuls les présidents d’institutions, les ministres chargés de l’Intérieur et de la Sécurité, des Affaires étrangères, de la Défense, de la Justice et de l’Economie et des Finances doivent bénéficier de ce privilège ». Il rappelle aux ministres non concernés, « sur la nécessité absolue de respecter les dispositions du décret».

Voilà qui est clair, on ne devrait plus entendre ces bruits, quelques fois assourdissants, à tout bout de champ. En dehors des éminences citées, aucune autre personnalité ne doit faire du boucan avec un cortège ou une escorte. Cela dit, le premier ministre Kablan Duncan devra prendre des dispositions de contrôle, pour suivre ces mesures. Rappelons que dès sa prise de fonction en 2011, le président Ouattara a instauré une charte de bonne gouvernance.

A l’issue d’un séminaire au Palais, il avait fait signer une « charte d’éthique » à ses ministres, pour « moraliser la vie publique » et rompre avec la corruption érigée, selon lui, « en mode de gestion« . Tous les autres membres du gouvernement d’alors, dirigé par l’ex-premier ministre Guillaume Soro avaient pris l’engagement devant le chef de l’Etat, main droite levée, de respecter les dix « valeurs cardinales » de la charte, avant de la parapher. En 2012, un autre séminaire gouvernemental a eu lieu. Pareil en mars 2013, où le président Ouattara a déclaré ceci à Duncan : « Tu as une équipe qui gagne ». Où en sommes-nous avec la dream team ?

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Tabaski à Abidjan, touches pas à ma viande !

« Ce jour là ! Je ne vais pas m’amuser. Ce jour là ! Celui qui joue avec ma viande… Sérieux ! Celui qui jouera avec ma viande, ce jour de Tabaski, sera poignardé ». Suivez mon regard…

Au moment où débute le pèlerinage à la Mecque (en Arabie-Saoudite), avec près de deux (2) millions de fidèles, le 15 octobre 2013 où l’année 1434 du calendrier musulman (10 Dhou Al Hijja 1434 de l’hégire), marque le jour de la Tabaski. Appelé aussi Aid El Kebir, qui signifie littéralement « la grande fête », la Tabaski est la fête la plus importante de l’islam après Aid El Fitr, celle qui célèbre la fin du ramadan. A l’instar de plusieurs pays du monde, cette fête de réjouissance est célébrée par les musulmans de Côte d’Ivoire.

LE SENS DE L’AID-EL-KEBIR

C’est l’occasion pour le musulman de dire merci à Allah, pour deux choses. Selon Cheick Moustapha Soufi, Imam principal de la grande mosquée de la commune d’Abobo dans le sous quartier de Belle-ville, « Premièrement, le père de la foi qui est Abraham a promis à Dieu, lorsqu’il a été frappé par la stérilité, que si jamais il lui arrivait d’avoir un garçon, il le lui donnerait en sacrifice. Par la suite, Allah l’a honoré en lui permettant d’être père d’un garçon. Et le jour où il a décidé d’honorer la promesse en donnant son fils en sacrifice à Dieu, face à la grandeur de la foi d’Abraham, le seigneur tout puissant a remplacé son fils en un bélier. Le deuxième acte important marquant ce jour, c’est que parmi les 7 enfants du prophète Mahomet (saw), il y avait trois garçons. Mais deux ont été rappelés tôt à Dieu et le seul garçon qui restait est décédé à l’âge de trois ans. Et un jour de la Tabaski, Allah lui dit:  »Mohamed soulage toi avec ce que je t’ai donné comme grâces, tu es le digne fils d’Abraham, sors et va prier, c’est le sacrifice que je t’ai exhorté d’aller faire. C’est ainsi que le prophète est sorti pour aller prier avec les gens. Et après, il a offert un chameau à Dieu pour lui exprimer sa reconnaissance pour tous lesbiens qu’il a fait pour lui et pour son grand père Abraham. C’est pourquoi, nous sortons le jour de la tabaski, pour aller prier deux rakats. Voici les deux actes importants pour lesquels nous sommes obligés de faire le sacrifice du mouton le jour de la tabaski », a indiqué le guide, dans une interview parue dans le quotidien L’Inter.

S’il est vrai que cet événement religieux est l’occasion pour les uns et les autres de se rencontrer avec la famille et les proches. Par ricochet, c’est donc un moment de partage et de générosité envers les pauvres et les nécessiteux.

LES REVERS DE LA TABASKI EN AFRIQUE…

Après l’immolation d’un bœuf, lors de la fête de 2010. crédit photo: FBI

Comme énoncé dans le chapeau de l’article, il n’est pas rare d’assister à une volée de bois vert chez certains fidèles, ce jour spécialement très musulman. Oui, parce que ce n’est pas que l’affaire des musulmans comme on le croirait. Puisque c’est une affaire de viande, « qui n’aime pas ça ? », des chrétiens, des païens, en gros des non musulmans sont au rendez-vous de la fête.

Oui ! Ce jour là, on ne sait pas qui est musulman ou qui ne l’est pas ! Ce qui est sûr tout le monde enfile son boubou, pour se mettre dans le tempo, rien que pour ‘’voler’’ la viande.

Tenez-vous bien. J’ai plusieurs fois eu l’occasion (les années antérieures) de rencontrer des personnes avec des sachets plastiques, des kniffes et autres objets tranchants pour participer à l’immolation de la bête. Dès le premier coup d’envoi donner par l’imam, chaque famille peut mettre le couteau à la gorge de l’animal.

Mais, je vous assure ! C’est vraiment à une guerre de la viande qu’on assiste parfois. Surtout, au moment du partage, les vielles personnes sont les plus agressives. Certaines n’hésitent pas à menacer de mort, les plus jeunes. Pour une affaire de viande ! « Celui-là, si tu joues avec son affaire de viande, il est capable de te lancer un sort. Méfiez-vous de lui », lancent des parents à l’endroit de leurs enfants. Comme pour dire que, le jour de la Tabaski sous les tropiques, n’est pas seulement une affaire de joie. Y a aussi la mort qui plane ! Tellement on aime la viande, on peut te rendre en viande ce jour là. A bon entendeur… !

FBIYAY


En panne de contenus, un Wikimédia ivoirien sort la tête !

C’était depuis le 16 août 2013. A l’occasion du BEST13, entendez par Bouaké E-school Time 2013, le principe de constituer un groupe de travail sur les articles relatifs à la Côte d’Ivoire a été admis. Cela faisait suite à une intervention du Wikipédien Ebenezer Guébo Dja par la présentation du « Wikiprojet » en vue de combler le déficit d’information sur la Côte d’Ivoire. Ce, à travers l’encyclopédie libre Wikipédia sur Internet.

Ainsi, au sortir de cette rencontre, un groupe Facebook « Wikimedia Côte d’Ivoire » a vu le jour le 18 août. Et, la phase d’accueil général des nouveaux membres s’est déroulée du 18 août au 17 septembre 2013. Chose qui a débouché sur le démarrage des travaux le même jour, par la création des pages utilisateurs, et la création des brouillons personnels. Pour ajouter l’utile à l’agréable, le premier Atelier (Wikiatelier) s’est tenu le samedi 28 septembre 2013 dans le but d’examiner les questions éditoriales, techniques. D’où la naissance, ce jour, d’un Comité chargé de coordonner les activités du projet. Mais, concrètement, que vise la mise en place d’une telle structure ?

Une fiche présentant le projet "Wikipédia Côte d'Ivoire", lors du BEST13 à Bouaké. crédit photo: FBI
Une fiche présentant le projet « Wikipédia Côte d’Ivoire », lors du BEST13 à Bouaké. crédit photo: FBI

Une INTERVIEW réalisée avec le doyen Ebenezer Guébo Dja, et qui permettra d’éclairer votre lanterne…

Ebenezer Guébo Dja, initiateur du projet "Wikimédia Côte d'Ivoire". crédit photo: FBI
Ebenezer Guébo Dja, initiateur du projet « Wikimedia Côte d’Ivoire ». Crédit photo: FBI

Bonjour doyen, présentez-vous !

Je suis Ebenezer Guébo Dja, Wikipédien ivoirien. C’est-à-dire, contributeur bénévole sur l’encyclopédie Wikipédia.

Nous venons d’assister à la mise en place un Comité qui travaillera désormais sur le Projet Wikipedia ivoirien. Peut-on parler de la création de l’Association des Wikipédiens de Côte d’Ivoire ?

Je tiens à souligner d’entrée de jeu que ce n’est pas la création de l’Association des Wikipédiens de Côte d’Ivoire. C’est un Comité dont le rôle est d’aboutir à la mise en place plus tard de l’Association des Wikipédiens de Côte d’Ivoire. Et, elle s’appellera « Wikimedia Côte d’Ivoire ».

Ce comité est un comité obligatoire, transitoire et évolutif (OTE). Obligatoire, parce que nous ne pourrons pas aboutir à cette association si nous n’avons pas un minimum d’organisation. Transitoire, parce qu’il n’est pas l’étape finale. Evolutif, parce qu’il va effectivement mettre en place l’Association Wikimedia Côte d’Ivoire. Qui, elle, aura toutes les prérogatives pour encourager, encadrer et aider l’ensemble des Ivoiriens qui souhaitent apporter leur contribution sur tous les projets de la Wikimedia Fondation.

En tant qu’initiateur, quel sera votre rôle auprès de cette structure ?

Il faut dire que je fais parti des anciens contributeurs de Wikipédia sur la Côte d’Ivoire. En tant que doyen, des nouveaux contributeurs, je pourrai leur apporter mon soutien en matière de conseils et d’appuis techniques.

Etant donné que je suis administrateur du groupe de discussion Wikimedia Côte d’Ivoire sur le réseau social Facebook et membre du comité de création, je pourrai apporter ma modeste contribution à l’évolution du dossier. J’espère que d’autres de ma génération me rejoindront.

Un groupe de travail sur le projet Wikipédia Côte d’Ivoire avait déjà existé auparavant. Aujourd’hui, les membres ont disparu des écrans radars. Ne craignez-vous pas que cette défection arrive à ce Comité qui vient d’être créé ?

Tout dépend de ceux qui sont engagés dans le travail. C’est un travail bénévole, c’est un travail volontaire. Il appartiendra à ce nouveau Comité de mettre en synergie toutes les compétences et de rendre attractif le travail sur Wikipédia.

C’est un challenge. Et, nous essayerons de relever ce défit. Mais, en même temps, à la différence des premières initiatives ou des personnes anonymes qui travaillaient sur Wikipédia, ici, il y a une dynamique de mise en groupe de personnes qui sont déjà habituées à travailler sur Internet, notamment des blogueurs. Mais, il y a aussi une dynamique d’ouverture à d’autres corps de métiers afin de pouvoir assoir une Wikimedia qui soit véritablement l’affaire de tous.

Donc, disons que les risques de ne pas aboutir sont amoindris par le fait d’idées d’ouverture. Et, de ce que le Comité mis en place actuellement a justement pour mission d’élargir l’horizon à plusieurs types de corporations ; de faire en sorte que la vulgarisation de Wikipédia soit effective afin que le plus grand nombre de personnes puissent s’intéresser au projet.

Ne pensez-vous pas que ces initiatives sur Wikipédia ne font pas long feu en Côte d’Ivoire parce que les producteurs de contenus pensent travailler gratuitement, en perdant de leur temps, sans rien avoir en retour ?

C’est la problématique du bénévolat. ‘’Personnes ne pourra te payer, parce que personne n’a les moyens de te payer’’. Il faut comprendre qu’au départ de tout projet, il ne peut y avoir de progrès sans bénévolat. Toutes les grandes entreprises commencent toujours par un travail gratuit. Cela dit, Wikipédia ne va pas créer des emplois.

En tout cas, pas des emplois directs. Mais, lorsque quelqu’un aura besoin d’entreprendre un projet et que ce dernier trouvera des renseignements sur Wikipédia (le centre de la documentation qui lui permettra de faire rapidement son projet et d’être compétitif à l’international), on l’aura aidé. Quant à moi, j’ai mis plus de 500 photos (en créative Commons) sur Wikipédia. Et, lorsque je vois, aujourd’hui, des journaux en train de reprendre ces photos pour illustrer leurs articles, je suis fier de mon travail et cela me réjouit.

Apparemment, le Projet Wikipédia Côte d’Ivoire n’est pas une affaire d’Etat. Pourtant, il vise à promouvoir le pays à travers la production de contenus. Comment les autorités ivoiriennes pourraient prendre part à cette initiative ?

C’est un projet privé. Puisque la Wikimedia fondation n’est pas une organisation gouvernementale. Et, ceux qui travail sur le projet en Côte d’Ivoire sont également privés. Mais, il est évident qu’une question qui touche la Côte d’Ivoire doit toucher les autorités ivoiriennes. Le gouvernement serait le bienvenu en appuyant une telle initiative. Cependant, il appartient aux personnes qui travaillent volontairement sur ce projet, de manifester leur sérieux ; et de par leur sérieux, amener le gouvernement à regarder leur travail.

Parce que les associations en Côte d’Ivoire, il y en a des pléthores. C’est celles qui pourront se distinguer par leur sérieux, par la qualité de leur travail qui pourront attirer l’attention du gouvernement. Qui, à son tour, pourra accompagner l’association où l’appuyer dans ses efforts. Donc, la première chose, ce n’est pas d’approcher le gouvernement pour avoir des subventions ou du soutien. Mais de manifester notre sérieux par notre travail.

Et, alors, dans un deuxième temps, parce qu’on aura montré tout notre sérieux, le gouvernement pourra nous considérer comme des interlocuteurs qui veulent vraiment travailler pour le pays et réfléchira à comment nous accompagner. Sinon, il ne faudra pas mettre la charrue avant les bœufs. Il va falloir se mettre au travail. Et j’ai bon espoir que les autorités remarqueront le travail des jeunes Ivoiriens qui pensent à la Côte d’Ivoire et pourront accompagner leur dévouement.

Interview réalisée par
FBI

NB : le ‘’Hashtag’’ créé pour le projet « Wikimedia Côte d’Ivoire » est : #wikiciv


A Abidjan, les militaires français troquent le treillis pour la Croix-Rouge

Ils sont connus pour des opérations de sécurité et de guerre ! Eux, ce sont les militaires français de l’opération Licorne. Présents en Côte d’Ivoire depuis quelques années, dans le cadre de la normalisation de la situation sociopolitique du pays, ces hommes en treillis viennent, une fois de plus, de démontrer aux yeux des Ivoiriens et du monde qu’ils ne savent pas que le maniement des armes.


VIH/SIDA : combien de personnes en danger en Côte d’Ivoire ?

Quels sont les chiffres ? Quelle traçabilité des fonds ? Après 10 années d’exercices, voici le bilan du Plan d’urgence du président pour la Lutte contre le SIDA (PEPFAR) en Côte d’Ivoire.

Que dire ! Le PEPFAR est une initiative du gouvernement américain menée à travers le monde pour aider et améliorer la vie des personnes souffrant du VIH/SIDA ou courant un risque plus accru de le contracter. Engagée en Côte d’Ivoire depuis 2003, cette année 2013 fut l’occasion pour l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan de ‘’vanter’’ les actions de cette initiative.

A en croire la chargée d’affaires de la représentation diplomatique américaine, Cheryl Sim, « le PEPFAR a mobilisé environ un milliard de dollars pour aider à la lutte contre le VIH/SIDA depuis 2003 en Côte d’Ivoire ». Selon les chiffres en notre possession, près d’un million de personnes sont testées pour le VIH dans plus de 800 centres de dépistage à travers le pays chaque année. En 2004, un peu moins de 4 000 personnes vivant avec le VIH ont reçu des traitements antirétroviraux (ART) financés par le PEPFAR. Aujourd’hui, plus de 87 000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement antirétroviral financé par le PEPFAR dans plus de 388 sites de traitement.

Faut-il se réjouir des acquis de cette structure?

Même si on nous indique que plus de 125 000 personnes à risque et les enfants orphelins reçoivent des soins et du soutien venant du PEPFAR en Côte d’Ivoire, disons-le franchement, au cours des dix dernières années, le visage du VIH/SIDA en Afrique a considérablement changé. Il y a dix ans, le SIDA était une vraie condamnation à mort. La maladie menaçait le fondement même des sociétés – occasionnant des millions d’orphelins, mettant un frein au développement économique et laissant les pays dans la pauvreté.

« Aujourd’hui, grâce à l’engagement indéfectible des Etats-Unis et de leurs partenaires, une génération sans SIDA est en vue. A l’échelle mondiale, les nouvelles infections au VIH ont diminué de près de 19 % au cours de la dernière décennie, et la mortalité liée au SIDA a diminué de 26 % depuis son pic de 2005. En Afrique subsaharienne, les progrès ont été plus marqués avec une baisse de nouvelles infections de 32 % au cours de la dernière décennie, et le taux de mortalité lié au SIDA est descendu à plus de 32 % depuis son pic de 2005. En outre, cet été, le PEPFAR a célébré la naissance du millionième nouveau-né sain grâce à la prévention de la transmission mère-enfant », indique la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis.

Que fait le gouvernement ivoirien ?

Cependant, malgré tous les progrès réalisés à ce jour, des défis demeurent. Étant donné qu’en Côte d’Ivoire, le virus est majoritairement transmis par contact sexuel et par la transmission mère-enfant à la naissance ou pendant l’allaitement, le dépistage du VIH et la prophylaxie contre la transmission mère-enfant sont essentiels. C’est pourquoi la diplomate américaine à appelé le gouvernement ivoirien à s’impliquer davantage dans la lutte. « Nous encourageons également le gouvernement de Côte d’Ivoire à redoubler d’efforts pour réduire la pratique et l’acceptation des relations sexuelles intergénérationnelles, et de protéger les jeunes filles contre les prédateurs sexuels qui contribuent aux grossesses précoces et les exposent au VIH et autres infections sexuellement transmissibles », ajoute-t-elle.

Illustration en BD de ce que certains continuent de penser du SIDA sous nos tropiques. crédit photo: JohnkoutoukouIllustration en BD de ce que certains continuent de penser du SIDA sous nos tropiques. Crédit photo: Johnkoutoukou.

Tout en soulignant que l’éducation est primordiale pour prévenir les comportements à haut risque, en particulier, assurer l’accès aux services de prévention aux personnes vivant avec le VIH, et faire la promotion de l’utilisation du préservatif. « En luttant contre le SIDA, nous soutenons l’émergence d’une société saine, productive et stable dans laquelle les pays peuvent mieux prendre soin de leurs propres populations – pas seulement sur le court terme, mais également sur le long terme. Nous continuerons à travailler étroitement avec le gouvernement ivoirien pour nous assurer que le financement national pour la lutte contre le VIH/SIDA et les autres maladies puisse être toujours disponible », précise Cheryl Sim.

Les Etats-Unis ont-ils les moyens de leur politique ?

Notons que, des informations font état de ce que gouvernement américain est de loin le plus grand partisan de la lutte contre le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire, contribuant à environ 75 % de tous les fonds internationaux consacrés à lutter contre cette maladie dans le pays. Le PEPFAR fonctionne donc grâce à 40 partenaires, dont le gouvernement ivoirien et plus de 200 sous-partenaires locaux qui travaillent à assurer une prévention complète du VIH/SIDA, le traitement et les services de soins et de soutien divers dans tout le pays.

 Depuis son lancement en Côte d’Ivoire en 2003, le PEPFAR est devenu le plus important partenaire financier du secteur de la santé, avec une contribution de plus de 800 millions de dollars américains. Et, le budget de cette année s’élèverait à 140 millions de dollars. C’est dire que le plan a contribué à hauteur d’environ un milliard de dollars, en seulement une décennie, à la santé des Ivoiriens. Cet investissement n’a pas que soutenu le traitement du VIH/SIDA, mais a également renforcé le secteur de la santé publique, en permettant l’augmentation des capacités des laboratoires et en contribuant à fournir de meilleurs soins pour les autres maladies mortelles telles que la tuberculose. Cela a en retour soutenu les efforts en matière d’éducation, de défense et de bien-être social.

Alors, comment trouvez-vous le bilan du PEPFAR ? Est-on en mesure de dire que la Côte d’Ivoire est en route pour une génération sans SIDA à l’horizon 2020 ? Quand on sait que des personnes ont tendance à fait croire, de nos jours, que le SIDA n’existe pas et que cette maladie ‘’dramatique’’ serait une invention, pure et simple, des Occidentaux ! Comme cette définition illustre bien la pensée : Syndrome inventé pour décourager les amoureux (SIDA).

FBI


Au secours monsieur le président, on nous machette à Abidjan

Héee Dieu ! Où allons-nous ? On ne sait même plus à quel saint se vouer. Avant, c’était avec des pistolets et autres kalachnikovs. Aujourd’hui, c’est une affaire de machette. Cette histoire de « pays émergent » à l’horizon 2020 est en train de devenir « pays énervant » vers la fin. C’est quel comportement ça ? Si on n’a pas l’argent, parce que « y a pas travail », on ne peut pas aussi avoir la paix chez soi?

Blague à part. C’est une question de vie ou de mort…

Monsieur le président de la République de Côte d’Ivoire. C’est la première fois que je m’adresse à vous. Oui, à vous le 1er citoyen ivoirien. Avec tout le respect dû à votre rang. Vraiment, trop c’est trop ! Excusez moi pour le ton employé et la formule aussi élémentaire que classique, empruntée pour vous exprimer la situation d’insécurité que nous vivons, au jour le jour, depuis un peu plus de trois mois à Abidjan. Rassurez-vous ! Je ne serai pas long. Mais vous aurez l’occasion de lire des témoignages édifiants.

Seulement voilà. Un phénomène nouveau sévit dans la capitale économique. Là où vous êtes, momentanément, installé pour exercer votre fonction de président, en attendant le départ sur la capitale politique de Yamoussoukro. Il s’agit des « attaques à la machette ». Depuis la commune dite martyre d’Abobo, le phénomène s’est répandu, comme une traînée de poudre, dans plusieurs autres cités de la métropole abidjanaise.

Savez-vous que des individus, sans foi ni loi, appelés ‘’Winzin’’ où ‘’Zinzin’’ se livrent à des agressions à main armée de machette la nuit tombée ? Ils visent un sous-quartier. Ils attaquent. Ils tailladent. Et, dépouillent d’innocentes personnes sans défense ! Avec quelques détails près, vous comprendrez l’animosité dont-il est question.

A Abobo, beaucoup de personnes en souffrent le martyre. Celles du sous-quartier « Sodepalm » ne diront pas le contraire. Où le feu couve quasi quotidiennement à cause de ces individus mal intentionnés. Qui ne jurent que par leurs machettes. « A partir de 19 heures, on n’a peur de sortir où d’entrer dans le quartier. Des jeunes gens nous agressent à tout moment. Souvent au nombre de 50, ils prennent d’assaut le quartier, dépouillent tous les passants. Si tu ne veux pas te retrouver à l’hôpital, tu es obligé de donner tout ce qui est en ta possession. Dans le cas contraire, si tu n’a rien, on te taillade à la machette », confie un riverain, sous le sceau de l’anonymat. Même son de cloche à Yopougon.

Dans le sous-quartier de Cocody-Angré, la vie n’est pas belle comme on le croirait. Situé à un jet de pierre d’Abobo, les habitants du secteur « Château des glaces » vivent la peur au ventre chaque jour que Dieu fait. « C’est grave dans notre quartier. On a l’impression que les forces de l’ordre n’existent même pas ici. Chaque fois, il y a des agressions à la machette. Chaque fois, on taillade quelqu’un à cause de ses biens. Moi, je suis obligé de rentrer chez moi à partir de 16 heures pour ne ressortir que le lendemain matin. Ce n’est pas une vie ça », se désespère N Sékou, un jeune cadre.

La dernière trouvaille du « Gang à la machette » est la commune d’Adjamé. Où, il y a moins d’une semaine, le sous-quartier des 220 logements a été pris en otage par ces personnes aux idées lugubres. Pareil dans la commune d’Attécoubé, où ces malfrats se livrent à des parties de machettes quelques fois.

Monsieur le Président, il ne reste qu'à taper du poing sur la table pour mettre fin à la chienlit. crédit photo: DR
Monsieur le président, il ne reste qu’à taper du poing sur la table pour mettre fin à la chienlit. Crédit photo: DR

Alors ! Ce que nous n’arrivons pas à comprendre Monsieur le président, c’est la non présence de nos forces de sécurité. Malgré tous les moyens mis à leurs dispositions, par le truchement du ministère de l’Intérieur, rien n’est fait pour assurer la sécurité de la population. A la limite, je qualifie cela de ‘’Non Assistance à Personne en Danger’’ (NAPD).

Excellence, ne me dites pas que vous n’êtes pas informé de ce qui se passe au pays. Vous êtes le 1er citoyen à qui on dit ‘’tout ce que moi je ne sais pas’’. Si la police ne sait pas que nous sommes agressés par le « Gang à la machette », dites moi M. le président : A quoi auront servi les caméras de surveillance dans les rues et ruelles d’Abidjan ? Ces appareils que vous aviez achetés à coup de milliards, grâce à l’argent du contribuable. Ne me dites pas que vous avez créé le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) ! Que font ces policiers, militaires et gendarmes qui composent cette UNITÉ ? Craint-elle ces mômes de 15 ans? Alors que depuis sa mise en place, nos parents, amis et frères sont agressés, de jour comme de nuit, à Abidjan. Je ne suis pas d’accord avec ces actes de défiance vis-à-vis de nos forces. Vous me direz que l’indice d’insécurité a baissé de 3,8 % en avril 2011 à 1,6 % en mai 2013.

S’il vous plaît. Sortons des chiffres. Nous savons tous que la Côte d’Ivoire milite fort pour le retour de la Banque africaine de développement (BAD). D’ailleurs, cela est notre souhait. Mais, la réalité est que nous sommes en danger. C’est pourquoi, j’ai occulté le protocole qui voudrait que je m’adresse au ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, en vous appelant au secours.

Recevez mes salutations, les plus distinguées, Monsieur le président de la République de Côte d’Ivoire.

FBI… Fier d’être Bon Ivoirien !


Côte d’Ivoire : des responsables de radios à l’école américaine

C’est plus qu’une tradition. La représentation diplomatique des États-Unis en Côte d’Ivoire est dans une logique d’accompagnement des médias ivoiriens sur le chemin de la professionnalisation et de la bonne gestion de ces entreprises.

Après les journalistes et les blogueurs, c’est au tour des patrons des radios de proximité qui sont considérées comme médias de l’actualité instantanée. Où le public peut l’écouter partout : à la maison, dans la rue, au bureau, aux champs, en voiture, en voyage, avec un simple transistor et des piles.

Ainsi, dans cet élan, un séminaire sur le thème : « Gestion des entreprises : cas des radios de proximité » s’est ouvert le jeudi 12 septembre 2013 à l’ambassade des États-Unis. Il est organisé à l’intention d’une vingtaine de directeurs et responsables des radios de proximité. Cette formation qui se tient sur deux jours, est une initiative conjointe de la chancellerie américaine et l’Union des Radios de Proximité de Côte d’Ivoire (URPCI).

Dans son mot d’ouverture, l’attaché de presse de l’ambassade des États-Unis, M. Travis Murphy a déclaré que cette formation permettra aux directeurs des radios d’acquérir les meilleurs outils de gestion d’une radio en vue de servir leurs communautés.

Pour le président de l’URPCI, M. Bamba Karamoko, « la meilleure gestion de nos radios permettra d’améliorer leur environnement social et économique ». Espérons que cela soit ainsi.

Notons que cet atelier est dirigé par des formateurs du Réseau des Jeunes Entrepreneurs de Côte d’Ivoire (ReJECI).

Info: Bureau de l’information de l’ambassade