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La richesse à tout prix: le cas des brouteurs

Un groupe de jeunes brouteurs (Ph.FBI)
Un groupe de jeunes brouteurs (Ph.FBI)

Devenir riche est pour certains un but à atteindre à tout prix. C’est ce qui pourrait justifier les agissements de certaines personnes qui ont décidé de devenir riches en utilisant des moyens illicites. En effet, l’on fait la remarque de l’existence d’une nouvelle race d’individus qui est prête à faire recours à des forces occultes pour atteindre leur but qui est de devenir riche. On enregistre à cet effet la mort d’innocentes personnes en général des enfants et des jeunes filles qui pour la plupart ont eu tort d’avoir fait confiance à la mauvaise personne en acceptant un rendez-vous après avoir tchatché sur les réseaux sociaux avec un inconnu, après avoir sympathisé avec un inconnu au hasard d’une rencontre ou même après avoir été enlevé par des inconnus.

Ces crimes sont commis un peu partout sur le territoire ivoirien, que ce soit à Abidjan ou à l’intérieur du pays. Ces innocentes personnes sont tuées pour respecter les recommandations du marabout qui est de tuer des personnes et d’envoyer les organes et les parties prélevés sur leurs victimes pour faire des pratiques qui les rendront riches. Alors, ces personnes sont prêtes à tout : elles tuent, éventrent leurs victimes pour prélever sur eux des organes comme le cœur, la langue, les parties génitales, les seins de femme, la tête, etc. La liste des organes et des parties prélevées est longue. L’on fait des découvertes macabres par moment des filles tuées dans des hôtels, dans la brousse par des personnes qu’elles connaissent à peine. Des photos difficiles à supporter sont publiées sur les réseaux sociaux témoignant la méchanceté et l’aversion qu’ont ces criminels pour la personne humaine. Heureusement que certains de ces criminels sont arrêtés par les autorités compétentes. Bien que ces pratiques existent depuis longtemps, l’on remarque une recrudescence de celles-ci et beaucoup de ces criminels sont d’un jeune âge et c’est ce qui est inquiétant. Le gain facile et la volonté d’accéder à un niveau de vie assez aisé les poussent à opter pour des pratiques défendues : le sacrifice humain.

Pour la population, ces meurtres sont l’œuvre de « brouteurs » : des personnes malveillantes qui arnaquent d’honnêtes personnes sur internet. L’on suspecte ces criminels de respecter les recommandations de leurs marabouts qui leur conseillent de faire ces sacrifices pour agir sur l’esprit de leur victime et pouvoir les arnaquer plus facilement. À côté de ces « brouteurs », il y a ceux qui font ces pratiques pour voir leurs affaires prospérer, pour devenir riches. La population aimerait voir les pouvoirs publics se pencher un peu plus sur ce problème et punir sévèrement ces criminels qui endeuillent des familles pour leur intérêt personnel en démontrant leur mépris pour leur prochain.


« microbes » à Abidjan : Délinquance juvénile

Enfants dit microbes et leurs arsenals (Ph.Google)
Enfants dit microbes avec leurs arsenaux

Depuis bien quelques années, la population abidjanaise se trouve confronté à une situation à la fois étrange et sidérante. Cette situation est le fait d’enfants âgés pour la plupart de 10 à 25 ans se promenant en horde, armés d’armes blanches et s’attaquant à tous ceux qui ont le malheur de les croiser sur leur passage. Ces enfants sont plus connus sous le nom de « microbes ». Ces enfants qui sont censés être à l’école arpentent les rues et les couloirs de certains quartiers du district d’Abidjan, agressant et parfois tuant d’honnêtes personnes. Rendre l’école obligatoire pour tous les enfants de moins de 16 ans permettra d’éviter à l’avenir pareil phénomène. En tout cas, cela semble être le vœu des autorités du pays vu que la majorité de ces enfants qui appartiennent à ces gangs n’ont pas encore 20 ans.

Les parents auront alors le devoir de scolariser leurs enfants. Aussi, certains parmi eux ont été scolarisés, mais ont décidé de façon délibérée de tourner le dos à l’instruction pour regagner la rue. En attendant que les pouvoirs publics trouvent une solution à cela, la population assiste malgré elle à ces agressions perpétrées par ces « microbes ». Ainsi, depuis leur avènement, ils ont endeuillé de nombreuses familles et la population a du mal à comprendre pourquoi jusque-là, ce phénomène n’est pas encore éradiqué. La mort de leur chef Mamadou Traoré dit Zama (décapité) le 14 avril 2015 n’a pas eu le don d’endiguer le phénomène, bien au contraire. Les agressions ont continué de plus belle. À Abobo, une des communes du district d’Abidjan, les agressions perpétrées par les « microbes » sont monnaie courante. Aussi, d’autres communes comme Koumassi se voient visiter par ces gangs armés de machettes et qui s’attaquent à la population.

https://www.youtube.com/watch?v=x0mSEPHAB7I

Même si les autorités demandent à l’opinion de ne plus qualifier ces gangs de « microbes » et qu’il s‘agit plutôt de jeunes désœuvrés, l’ensemble de la population voit en cette précision une fuite en avant des pouvoirs publics. Cela dit, la population s’est donné le droit de se faire justice en répondant aux attaques des « microbes ». Ainsi, l’on a enregistré une série de lynchage de « microbes » par la foule. L’on a alors constaté la mort le 29 mars 2016 du nouveau chef des « microbes » connu sous le nom de Pythagore de son vrai nom : Diaby Mamadou, jeune de 18 ans, élève en classe de seconde tué à coup de machette. Par ces actes perpétrés sur les « microbes », la population a décidé d’éradiquer, à sa manière, les « microbes » de leur commune et donc du district d’Abidjan.

Même si pour certains ces agissements de la population sont loin de résoudre le problème, car, selon eux, les gangs se reconstituent aussitôt que leur chef est tué, la population, elle, croit dur comme fer que sa manière de procéder est en mesure de dissuader toute velléité de ces jeunes « microbes » qui voudraient continuer dans cette logique de violence. C’est aussi, pour la population, une occasion de se venger de toutes ces attaques dont les « microbes » se sont rendus responsables. Alors, cette force déployée par les « microbes » trouve en face d’elle une autre force déployée par une population sidérée qui vient pour lui tenir tête, voire l’annihiler.