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Comment j’ai pu assister à mes obsèques

Comment j’ai pu voir mes propres obsèques… »I have a dream », d’aucuns croient que je fais référence à la mémoire Martin Luther King. Détrompez-vous, « I have a dream » fait état d’un rêve inhérent aux cérémonies de mes propres obsèques. Un rêve assez troublant, plein de douleur et de tristesse. J’avais perdu la vie à l’issue d’un accident. C’était une mort soufflante je suis sorti du sommeil brusquement au moment ou on s’appétait à jeter la terre sur mon cercueil et que je devienne définitivement une source de provision pour les termites et de l’engrais pour les plantes.

A l’issue de ce rêve, il était difficile de contenir du sang froid. Ma mémoire était en ébullition c’est ainsi que je me suis rendu précipitamment au village rejoindre mon grand-père Wabo Toyontue. Après explication de ce rêve, mon grand-père perdu sa tranquillité et invite de le tenir chemin jusqu’au village voisin à la rencontre d’un voyant. Celui qui, appartient au ceste d’hommes qui, savent souder les rêves, les interpréter et lire l’avenir. Tamuedjou, habitait d’une case sacrée fait de briques et en pailles. Sa cour était pleine des plantes et des herbes médicinales. A l’extérieur, du coté gauche de sa case on voyait une calebasse, la tète coupée, à l’intérieur un peu d’eau. Mon grand-père voyant que cet objet attirait ma curiosité me souffle que cette foule que j’observai à l’œil nu ne représentait rien mais, elle pouvait avoir la portée d’un fleuve et là, il exorcisait les malades de la malchance en les lavant avec l’eau contenu dans cette calebasse.

La maison de Tamuedjou était un pauvre gite mais il jouissait d’un grand prestige et était très coté dans son village adoptif et les environs. Son nom de naissance était Piam. Il eut le nom de Tamuedjou qui signifie littéralement « General d’armée » à cause de ses prouesses médicinales et de sa force d’interpréter les rêves en anticipant des malheurs qu’auraient pu être victime ceux qui le courtisaient. Tamuedjou et mon grand-père se connaissaient depuis longtemps. Ils appartenaient à la génération de 1930 et étaient membres de l’association clan d’âge 1930-1940 de l’arrondissement où se situaient les deux villages. Ensemble, ils avaient bataillé dur pour mériter le respect de leurs congénères.

A la vu de mon grand-père Tomuedjou couru le recevoir. – Pourquoi cette matinal ? – Le malheur frappe encore à ma porte. – Quoi ? – Filston raconte. Après m’être expliqué dans un verbiage traditionnel, Tamuedjou se rétracte dans un silence extraordinaire. Il jeta trois cauris au sol, dessina à l’aide d’un de ces cauris des figures de styles dont il était le seul à interpréter. Soudainement, il ouvre la porte. – Il faut faire vite – Quoi ? – Le père du père de ton grand-père ton arrière de la troisième génération a sanctionné les enfants de ses épouses en effet, une nuit les deux coépouses ont émis des bruits, des éclats de voix ont retenu l’attention des Dieux de la concession et il faut exorciser la malédiction que cette situation trouble à l’entrainer. Les Dieux de la concession s’étant indignes d’une telle situation.

A l’intérieur de ta concession, il y a trois lieux sacrés, celui qui se trouve au centre de la concession est le lieu où il faut faire des travaux expérimentaire creuser cet endroit, vous y trouverez la poudre qui à scellé les accords de la malédiction. Quand vous l’aurez, apportez-moi cette terre et, je y mélangerai autre chose afin qu’ensemble vous vous embaumiez le corps. – Autre chose il faut faire, égorger une chèvre pour la circonstance, y reprendre les jujubes, les colas et de l’huile au lieu sacré.

Alors Tayoutue, il faut faire vite sinon notre petit-fils sera victime d’un accident qui est un signe annonciateur du déluge qui, sous peu, doit terroriser ta famille. Sur le chemin du retour, je ne pouvait m’empêcher de me poser des questions, pourquoi moi, un fils de la troixième génération ? Mon grand-père n’avait pas autre chose à me dire que le fait que c’est ça l’absurde de la tradition.

« I have a dream » est un rêve qui m’a fait avoir froid dans le dos.

J’espère que vous n’avez pas déjà eu un rêve pareil et que durant votre existence vous n’auriez pas ce genre de rêve où, vous vous voyez mort à l’issue d’un accident tragique enseveli, voir ta mère mordre la poussière affectée par la cruauté terrestre. Ton père assiégé de colère et d’une grande tristesse, tes amis pleuré à perdre la voix et, tes parents le regard au ciel se demandant le pourquoi c’est eux qui enterrent leur fils alors qu’ils avaient souhaités être inhumés par leurs enfants. « I have a dream » est un rêve qui m’a permis de reconsidérer nos valeurs culturelles, traditionnelles d’un œil nouveau, les comprendre et trier le meilleur des coutumes qui existe.

C’est le déclic dans ma vie de jeune intellectuel qui se croyant éclairé, avait jeté d’un revers de la main tous les repères traditionnels de son peuple.

Depuis ce déclic je suis rentré à la source. « I have a dream » est venir briser mes affirmations d’être un pédant toujours éclairé. Un Pete-sec dont aucun événement ne pourrait ébranler. « I have a dream » est venu bouleverser la posture d’être un homme rationnel dont je revendiquai le standard. La vie est faite de l’absurdité de certains événements que l’on subit dont le dénouement peut être heureux ou tragique. Les cérémonies expiratoires de la malédiction des Dieux de la concession issue des désaccords des deux coépouses de mes aïeux, m’ont appris à être un africain de race pure, à croire au monde obscur et invisible et non ténébreux mais clairvoyant de nos traditions.

Je ressors grandi de ma culture et désormais, je suis fier d’afficher à quiconque, ma singularité culturelle. D’aucuns dirons bientôt que ma vie n’a désormais de sens que lorsque je parle d’une Afrique peinte des idées arrières. Si elle porte son encrage depuis de milliers d’années elle n’est point archaïques, elle demeure vivante et reste le point de notre démarcation culturelle par rapport à d’autres civilisations. Cette Afrique continue à marquer, pas seulement le cœur de quelques nostalgiques, mais elle tient tout un peuple en éveil parce que étant le point focal d’une reconnaissance culturelle. Elle a certes certaines souillures, nous pourront élaguer les feuilles mortes sans toutefois nier notre appartenance. De plus en plus de cérémonies d’initiation sont simplifiées. Mais pas le sens d’une insulte à la mémoire collective d’un peuple deux fois millénaires. C’est dans le seul but d’apporter un peu de charme et de modernité, de vivre dans une plate forme commune pouvant susciter l’adhésion de tous les composants d’une société.

Ce qui est important c’est de noter que si certaines aspects inhérents à l’initiation des jeunes dans des cercles traditionnelles sont supprimés, ceci se fait en invoquant et en demandant aux aïeux par des supplications, des offrandes et bien plus. La permission de le faire abouti à un accord et à l’harmonie parfaite entre les dieux d’une concession et ses membres. Enfin d’enfreindre certains principes, il s’en suit souvent un pacte scellé par l’absorption commune d’une pate où d’une poudre recueillie à la fin des travaux relatifs au bannissement d’une coutume dans une famille. « I have a dream » m’a permis de me réapproprier nos traditions, de comprendre que chez nous les dieux sont souverains. Ils peuvent même abréger notre vie si vous n’êtes pas attentionné à leur égard.


Africasecret’s: quand les poules portent bonheur

Les poules qui portent bonheur Vous vous demanderez où je suis allé chercher cette histoire. Eh bien, dans la mémoire collective du peuple Bamiléké à l’Ouest-Cameroun Les conditions de vie difficile m’ont amené à expérimenter ce pan de la culture Africaine. Ma petite fille avait coutume de dire « Quand il n’ya plus d’argent, l’Amour sort par la fenêtre » Saisissait-t’elle ce dont elle récitait ? Je l’ai cru à mes dépens au point de douter de l’existence réelle du véritable Amour. J’avais espéré après la perte de mon boulot que Madame me supporterait en ces moments douloureux. J’ai du constaté que le proverbe cher à mes parents était vécu dans notre couple en sens unique. Ce n’était pas la première fois que mon ménage menaçait de voler en éclat. Mes parents pour retenir et abaisser mon courroux me disait souvent « Florien souviens-toi du premier jour de notre Amour, ces moments de bonheur qui sont unique et inoubliables » Très souvent cette phrase avait adouci ma colère et m’avait fait ressasser ces temps ou notre idylle était sur une cause croissante. Quelle Nostalgie. Ma femme à son tour était restée indifférente à ces moments. Un soir de retour de mes salades j’ai eu la malheureuse surprise de constater qu’après moi, elle avait déménagé. Abattu, je n’avais pas autre choix que de sombrer dans l’alcool. Cette situation n’avait que perdurée jusqu’au jour que mon grand-père le grand wabo tayoutué, instruit de ma situation me somme de venir à sa rencontre au village. Arrivé de très bonne heure, je courus voir mon grand-père. – As-tu bien voyagé mon petit-fils. – Oui grand-père, Dieu nous à préservé des accidents. – Alors flori, pour atténuer tes problèmes, il faut acheter deux poules et quatre jujubes et, je te dirai ce dont tu dois faire avec. – Grand-père, un si long voyage pour une histoire de poule, alors une superstition de plus. Néanmoins, je me range au coté du vieux sage et vint à son chevet avec les deux poules et les quatre jujubes. – Voilà que tu es revenu à la raison, ce que tu dois faire, c’est de mettre trois grains de jujubes dans les becs de chaque poule. Après quoi, celle-ci, tu l’à jettera au pied de l’arbre sacré qui se situe à l’extrême gauche de ma concession. Là, ou elle atterrie ramasse de la terre. La seconde poule, tu iras la jeter dans la concession de ton grand-père maternel, devant sa case sacrée et tu devras ramasser la terre là ou elle chutera. – Qu’allons-nous faire avec les terres ? – Tu avaleras une partie et te laveras avec l’autre partie. – Et les poules ? Elles iront respectivement dans une case des concessions ou elles ont été jetées. Mais méfie-toi désormais de manger n’importe quelle poule et les œufs venant des deux concessions. – Et pourquoi ? – Eh bien, c’est simple, si tu consomme de la viande de ces poules ou les œufs, c’est comme si tu as offert quelque chose et que tu as repris d’une autre manière. Elles feront le bonheur des ménages ou elles atterriront ? – Quels résultats pourront nous espérer après ces cérémonies. – Dieu voulant, tes voix s’éclairciront et tu pourras retrouver du bien-être dans ton ménage et pourquoi ne pas retrouver un boulot. – Le courroux des Dieux s’est abattu sur toi parce que depuis longtemps, tu ne leur à rien donné. C’est pourquoi ils t’ont couvert d’un voile de malchance. Désormais quand tu gagneras de l’argent, il faut le distribuer en pensant à ces Dieux qui t’ont porté depuis le sein de ta mère. Il faut rentrer faire des sacrifices dans nos différents lieux sacrés. – Tu dois petit-fils dans cette case sacrée ou dorment et reposent les cranes de nos Dieux, je viens chaque jour leur faire un grand feu pour qu’ils se réchauffent et souvent, je vais vers eux en leur donnant des jujubes pour les exhorter de prendre soin de toute la lignée familiale. Toi, tu es allé à l’école des blancs, c’est pour cela que tu es un peu révolté mais ce n’est pas moi qui le dit « donne à césar ce qui est à césar et à Dieu ce est à Dieu » – De retour à Douala, le lendemain j’ai reçu un coup de fil de ma dulcinée cela faisait des mois que notre relation s’était effondrée. Qu’est-ce qui avait ou susciter en elle le désir d’avoir de mes nouvelles ? Je vous laisse imaginer la suite.