En souvenir des jours d’Ada
S’aventurer pour des lendemains meilleurs, tel était devenu la devise d’Ada. Après plus d’une trentaine d’années passées au pays, elle était rongée par le chagrin d’avoir tout essayé et de ne pas pouvoir réussir.
A sa trente deuxième années, il lui restait une seule alternative, un seul choix, vendre sa propriété et son mobilier et d’aller ailleurs. Elle mis le cap sur l’Afrique du nord, l’ultime étape pour se rendre en occident, là , elle finie par se faire une vie conjugale et enfanta le petit Justin.
Six années passées en Algérie ne lui permis pas de franchir les frontières et elle aurait décidé de s’installer définitivement en ces terres arabes. L’Algérie devint son pays d’adoption et sera même son tombeau.
Il y a quelques mois nous avons appris qu’elle souffrait d’un cancer et qu’elle était au plus mal, nous espérions que Dieu l’accordera la bénédiction de rejoindre sa terre natale avant de rendre l’âme.
Tel ne fut pas le cas, elle fut terrassée par ce cancer et mourut, en souvenir de ses jours plus qu’il y avait pas de l’argent pour rapatrier le corps, la famille décida que les compatriotes d’Ada en Algérie coupent une touffe de ses cheveux et nous l’envoie.
Hier la touffe des cheveux est arrivée et la famille a décidé de la garder dans une tombe en souvenir des jours d’Ada.
L’histoire d’Ada n’est malheureusement pas une insolite et n’est pas singulier, ils sont nombreux sur le continent ceux qui sont morts en aventure et dont la famille n’a pas pu rapatrier le corps et a choisi cette option
Ce geste est fort symbolique chez les bamiléké, il éloigne la famille des courroux de la malédiction