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Génération « Facebook, Twitter, Instagram, BBM… », je vous présente Thomas Sankara

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Ce nom désigne une identité pas comme les autres, un homme intègre, un PRESIDENT  hors du commun, une icône du Burkina Faso, de l’Afrique, du Monde entier. Il représentait représente à mes yeux, ne serait-ce que par ses idéologies, l’Espoir avec un « E » majuscule de notre terre mère. Je vous présente le capitaine Thomas Isidore Noël Sankara, président révolutionnaire de la Haute-Volta qu’il baptisera plus tard Burkina Faso, c’est-à-dire, pays des hommes intègres. Je vous présente un monsieur parti trop tôt, parce qu’il a compris très tôt ce que les autres ne comprendront que très tard, sinon, jamais.

 Je vous présente Thomas Sankara, président qui dès sa montée au pouvoir le 4 août 1983, avait déjà des objectifs bien définis : Il fallait améliorer les conditions de vie de son peuple. Il fallait lutter contre la corruption. Il fallait arriver à une Afrique dotée d’une vraie autonomie, à une Afrique unie et enfin en mesure d’entreprendre, elle-même, son propre développement. Cela passait forcément par l’éradication du néocolonialisme et aussi par la suppression de la dette africaine.

 « L’impérialisme est mondial et doit être combattu par tout un système que nous allons tisser ensemble » disait-il le 17 mars 85 lors d’une entrevue accordée à  Intercontinental Press . « La dette ne peut pas être remboursée parce que, d’abord, si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas, soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir » a-t-il déclaré dans son discours mémorable au cours de la 25e conférence de l’OUA, le 29 juillet 1987.

Il savait le danger que représentait le fait de s’insurger ouvertement contre les Occidentaux, et savait surtout qu’à lui seul, il n’y arriverait probablement pas. Mais, en rien cela n’a entamé sa détermination à continuer le combat dans lequel il s’était engagé. « Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence. Par contre avec le soutien de tous, dont j’ai besoin, nous pourrons éviter de payer », affirmait-il à cette même conférence. Deux mois et demi plus tard, il fut assassiné. Allez savoir pourquoi !

Oui, génération « Lol, mdr, xptdr… », je vous présente un chef d’Etat, qui faisait passer son peuple avant toute autre chose. La révolution devait s’assurer que le Burkinabè puisse manger trois fois par jour, avoir de l’eau potable à disposition, s’instruire et se soigner. Les paysans ont donc reçu de gros appuis de la part du gouvernement, et très vite, le Burkina Faso a atteint l’autosuffisance alimentaire. Des fontaines, des écoles et des centres de santé ont été construits un peu partout dans le pays. Des campagnes « Vaccinations commando » étaient régulièrement effectuées.

Sankara a  institué la coutume de planter un arbre à chaque grande occasion afin de lutter contre la désertification. Aussi, prenant en compte la mauvaise situation économique de son pays, il a pris l’initiative de casser le budget du gouvernement. Les salaires des hauts placés ont été réduits, les voitures de luxe de fonctions de l’Etat ont été vendues et remplacées par de simples Renault 5.  Les voyages en avion étaient désormais en classe « économique », et non en classe « affaires ». Tout ça, parce qu’il soutenait, à juste titre, qu’ils ne pouvaient pas  se « permettre de vivre au-dessus de leurs moyens ».  Lui-même avait réduit son salaire de président à une valeur symbolique. Et oui, il est mort comme il est né : pauvre.

 « Si nous perdons le combat pour la libération de la femme, nous aurons perdu tout droit d’espérer une transformation positive supérieure de la société. »

Rarement un chef d’Etat africain n’a autant défendu la cause des femmes, pour preuve son discours du 8 mars 1987 , « La libération de la femme, une exigence du futur ». Considérant que la femme est égale à l’homme, Thomas Sankara a activement participé à l’émancipation de celle-ci. Il a clairement incité et encouragé les femmes à se battre pour la revalorisation de leurs droits dans la société et leur a aussi confié des postes à responsabilités.

Pour lui : « Les femmes, plus de 52 % de la population voltaïque, constituent le pilier démocratique le plus important de la révolution. La révolution voltaïque, en se passant de la femme, serait une révolution contre la majorité des Voltaïques et pour la minorité des Voltaïques. »

Pour Thomas Sankara l’évolution d’une société passe par l’éducation de tous, la  culture. Si aujourd’hui, la culture burkinabè est ce qu’elle est, c’est encore grâce à cet homme. La réussite actuelle du Fespaco, festival culturel dont il a redoré le blason, ne fait que confirmer ce point.

thomas-sankara-burkina-fasoEn quatre ans, il a touché presque tous les domaines de l’économie du pays. En quatre ans, il a montré aux Burkinabè et aux Africains, la voie à suivre. Mais, aujourd’hui, j’ai personnellement comme l’impression qu’il n’était entouré que d’aveugles et de sourds. L’homme qu’il a été me fascine. Il n’a ménagé aucun effort pour lutter pour la cause des peuples asservis. Son courage et ses aspirations m’inspirent et m’incitent à suivre ses pas. C’est ce qu’il aurait voulu que ses frères africains fassent lorsqu’il a sacrifié sa vie. « Si on me tue aujourd’hui, les idées, elles, resteront. Je partirai, mais bien d’autres Thomas Sankara naîtront ».

 Le « Che Guevara africain » comme on le surnomme, a été ce qu’aucun autre président africain n’a été, à quelques exceptions près. J’en ai la conviction. Jusqu’à ce jour, il se tourne et se retourne dans sa tombe, anxieux et espérant désespérément que quelqu’un, sinon quelques-uns, au mieux, tous les Africains, viennent continuer et achever le combat qu’il a commencé. Notre chemin, c’est à nous de le tracer, pas à eux.

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Retour sur les faits marquants du mois d’octobre

Le 1er Novembre, c’était la Toussaint et, fallait bien évidemment aller poser des gerbes sur les dernières demeures de ceux qui nous sont chères et qui nous ont quitté un peu trop tôt (que mes oncle, grande sœur et cousin reposent en paix, amen!). Hier, c’était Halloween et je suis parti jouer au diable avec mes compagnons de galère, tous assoiffés de « morenas » (les belles « gosses » à la peau « chocolat au lait » ,brésiliennes, ça vous dit quelque chose? Ah tiens, Preta du feuilleton « Au cœur du péché » par exemple…) Bref, donc hier, j’étais en vadrouille en mode citrouille et ce n’est qu’aujourd’hui, le 3 Novembre, que j’ai trouvé le temps nécessaire pour lancé le quatrième billet de la Saga « Retour sur les Faits Marquants du Mois » (RF2M). C’est le premier que je publie à partir de Mondoblog.

Compte tenu du fait que mes examens de fin d’année m’ont énormément pompé durant tout le mois d’octobre, je n’ai vraiment pas suivi grand chose. Mais bon, en tant que mordu de sport et surtout de football, il était quasiment impossible de laisser me passer sous le nez:

L’interview « Clash » de Patrice Evra

Crédit photo: Europe1.fr
Crédit photo: Europe1.fr

Dans cette interview choc, Patrice s’est lâché… Et c’est le moins que l’on puisse dire. Il a copieusement remis à leurs places Michel Fernandel (Luis Fernandez en fait), Rolland Tournevis (pour ne pas dire Courbis), Bixante Lizarazu et Pierre Ménès. Il y est peut-être allé un peu fort en les traitant de tous les noms (de clochards entre autres) et en n’y mettant un chouïa trop d’agressivité, mais qu’importe: J’ai adoré! Enfin, quelqu’un a eu les tripes assez grosses pour dire à ces journalistes sportifs français, tout le bien qu’on pense d’eux.

Raymond Domenech l’a lui même confirmé: « Il y a au moins la moitié des joueurs qui pensent ce que lui, il pense, qui n’osent pas le dire, mais qui le pensent réellement ». Et il n’y a pas que les joueurs. Nombreuses sont les personnes que j’ai rencontré et qui m’ont confié qu’elles détestaient l’équipe de France de football parce que les français avaient trop grande gueule. Et pourtant, en réalité, cette gueule dont on parle, elle appartient aux médias, aux journalistes, aux consultants.

Ça critique comme ça veut, ça traite de tous les noms, ça se permet de dire n’importe quoi, sans pour autant s’inquiéter de quoique ce soit, ni même juger de l’impact que peut avoir certains propos. Bref, ça se croit tout permis! Et bien, Patrice Evra a fait son « Coming out », ils ont encore crié au scandale et même demandé son éviction de la sélection, chose que Didier Deschamps a directement botté en touche. De plus les sondages se sont montrés favorables au message passé par le capitaine de Manchester United.

Stromae, victime de racisme?

Crédit Photo: www.zenithlimoges.com
Crédit Photo: www.zenithlimoges.com

Vous ne connaissez pas Stromae? Alors, faites un tour sur Youtube et découvrez-le. Pour moi, c’est l’artiste européen (il est belge) le plus américain, si l’on se fie au nombre de visites de ses clips. Son dernier tube « Papaoutai » par exemple, effleure déjà les 70 millions de vues, cinq mois seulement après sa divulgation. Bon, passons.

L’histoire commence le mardi soir, 15 octobre, lors d’un match de football entre l’équipe nationale belge et le Pays de Galles. Stromae doit se livrer à une performance à la mi-temps. Il entonne trois chansons, dont ses derniers succès, « Formidable » et « Papaoutai ». Sauf que la chaîne RTL TVI choisit de ne pas en diffuser les images et de passer de la publicité à la place. Il s’agit là du premier grief que les téléspectateurs ont à l’encontre de la chaîne belge.

Une faute de goût qui passe finalement inaperçue, après la sortie d’un des commentateurs du match. À la reprise de l’antenne, Stéphane Pauwels, le consultant sportif de la chaîne, déclare que Stromae « est un garçon de couleur super bien intégré« . Une remarque qui n’a pas manqué de créer une grosse polémique.

L’animateur s’est défendu en soutenant que ses propos ont été déformés et qu’on a essayé de le faire passer pour un raciste, ce qu’il trouve blessant, puisque étant lui même depuis toujours, défenseur de la cause. Mais n’empêche, les faits sont là et parlent d’eux mêmes. Cela s’est passé en live et il n’y a aucune excuse. Sinon, j’aimerais quand même qu’il nous explique le sens de sa phrase. Déjà, avec l’emploi du terme « garçon de couleur »,  je crois qu’il n’y a plus de dessin à faire. On sait tous d’où ça provient.

Propos racistes ou mauvais maniement de la langue, je ne saurai vraiment le dire. Mais franchement, des situations pareilles, on en a pas besoin. Jusqu’à quand faudrait-il que le racisme soit d’actualité? Combien de fois faudrait-il rappeler aux uns et aux autres que nous sommes tous les mêmes et bla bla bla? Hmmm, en tout cas, si quelqu’un se dit contre le racisme et nous sort une phrase pareille, je n’ose même pas imaginer ce que nous lancerait un raciste puriste.

 

 

 

 

 

 


Conversation avec une Akpénou (2)

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Et bien, malgré tout, ma copine a fait sa cérémonie de « Akpénou » à l’église. Ni mes arguments, ni mon article sur la question n’ont réussi à l’en dissuader.  Oui, elle est coriace et dure de tête, celle là. Et comme si cela ne suffisait pas, elle en est revenue persuadée de pouvoir me persuader du fait que j’avais tort. Appréciez avec moi son message.

« Coucou ! bon, avant, je n’avais pas assez d’arguments pour te convaincre du pourquoi ça se fait à l’Eglise! Mais grâce à la retraite que j’ai faite, je peux parfaitement te répondre maintenant.

D’abord, cette cérémonie a été introduite dans l’Eglise (ou « christianisée » comme vous le dites) pour enlever les points négatifs de la tradition! Je m’explique: à l’époque, nos ancêtres ne connaissaient pas la religion; ils ne connaissaient pas Dieu! Du coup, ils adoraient les dieux, les fétiches…; donc ils pratiquaient leurs traditions en fonction d’eux. Donc, Akpéma, c’était un de ces rites, réservé à la jeune fille, prouvant qu’elle passe de l’étape d’enfant à c’elle d’ adulte! Désormais, elle n’a plus rien à voir avec l’enfance! Et après ce rite, elle allait directement se marier! Son mari lui était  choisi par ses parents depuis le bas âge.

Donc , en fait, la jeune fille monte jusqu’à la montagne nue, pour adorer ces dieux la, puis pour être choisie par un evalo (singulier de « evala »)! Donc, ce système là, à l’époque se faisait à nu, car dans le temps, ils n’avaient pas d’habits! la plupart des gens n’avaient rien à porter! les habits n’existaient pas encore!

Mais maintenant que les mentalités ont évoluées, pourquoi continuer ces rites là? Alors que (normalement pour un chrétien catholique), quand on te baptise, tu dis que tu renonces ouvertement à Satan, et désormais tu ne suis que la voie du Christ! Alors, pourquoi retourner dans les montagnes, adorer ces dieux là? Et maintenant que les habits existent, quand un enfant naît, on l’habille, histoire de cacher ce qu’il a de précieux, en particulier la jeune fille, qui doit cacher ce qu’elle a de précieux ; pourquoi maintenant elle va le montrer à tout le monde, alors que cela doit être réservé pour son futur mari?

Voilà un peu l’utilité de l’Eglise et son intérêt dans le fait de christianiser ce rite! Certes, cela reste la traditions pour toutes les filles kabyè, mais, il fallait vraiment qu’on retire ces parties négatives là!
Je sais que je me ferai pas comprendre de tous, mais j’aurai essayé quand même!
Sur ce, cher Marek, merci pour cet article quand même, et pour ce débat que tu as lancé!
Bonne continuation! »

Mon analyse, ce que je comprends au travers de ce texte, c’est que ma chère copine n’a malheureusement toujours rien compris. La tradition est intrinsèque à la culture d’un peuple. Et une chose que j’apprise depuis la classe de Terminale, dans le cours Nature et Culture avec mon professeur de philosophie, ah mon très cher M.Wilson,  c’est que,  la culture définit une société. Donc, ces traditions sont pour le kabyè, une identité. Quand on parle Evala, quand on parle Akpéma, directement on pense à Kara et ses environs.

Personne n’a le droit  de juger la culture de l’autre. Ma culture n’est pas meilleure que celle de l’autre. Elle est juste différente. Prenant les choses de cette façon, il est clair que l’Eglise catholique ne doit en aucun cas s’immiscer dans la vie traditionnelle de untel et prétendre vouloir l’améliorer parce qu’elle la considère pleine de points négatifs. Aberration!

Si des modifications doivent y être apportées, elles doivent se faire d’un commun accord, au sein de la société même. Par exemple, aujourd’hui, il est désormais permis aux Akpémas de porter des sous vêtements si elles le désirent. Mais le rite en soi, reste le même. Cas similaire, le Vatican a récemment modifié le « Notre Père », modification qui devrait entrer en vigueur à partir du mois  de Novembre. Dans les deux cas, les décisions ont été prises par la communauté elle même et n’ont changé que de petits points. Et pas forcément parce qu’ils sont négatifs.

 Des choses changent et évoluent, oui mais, pas une tradition en soi, pas une culture. Le catholique lui même a des pratiques, qui depuis la nuit des temps ne changent pas, non? Le rosaire, le chapelet,  les prières comme le « Je vous salue Marie ». Avez vous déjà entendu parler de quelqu’un, étranger au catholicisme, qui soit venu modifier délibérément l’une de ces pratiques? Imaginez vous même ce que cela créerait par la suite. Ils crieraient sur tous les médias et réseaux sociaux au blasphème, au non-respect de l’autre et à bien d’autres conneries. Or, force est de constater que c’est exactement ce qu’ils sont en train de faire eux mêmes. #LaloiDUpluSfORT…

« …quand on te baptise, tu dis que tu renonces ouvertement à Satan, et désormais tu ne suis que la voie du Christ! Alors, pourquoi retourner dans les montagnes, adorer ces dieux là?« ??????  Traiter les croyances des autres de satanique? Bon, je vais faire de commentaires là dessus. La phrase parle d’elle même. Ma copine est perdue. Je vais juste terminer avec une équivoque et un conseil: 

J’aimerais comprendre pourquoi il n’y a que les catholiques qui agissent de la sorte? Si une jeune fille est kabyè et protestante, son Akpéma, elle le fera où? Et la musulmane???

Tu as choisi ton chemin, restes-y. Si tu penses que la cérémonie Akpéma ou Evala ou n’importe quelle autre pratique est truffée de points négatifs, tout simplement, ne la fais pas. Fais juste ce en quoi tu crois, mais ne juges pas ce en quoi les autres croient. Et pour la dernière fois je le répète: Jamais un baptême catholique ne fera dans un temple Vaudou. Que ceux qui veulent comprendre comprennent et que ceux qui veulent faire semblant de ne pas comprendre, …. bah je leur dirais juste #héhéhéhéhé.


Conversation avec une future Akpénou (I)

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Un beau matin, je me suis lancé dans une discussion avec une amie de longue date, puis nous nous sommes gentiment frictionnés par rapport à un point. Je vous laisse apprécier.

Moi : …. Aah tes vacances seront longues. Vas-tu rentrer au pays?

Elle : C’est ce que je compte faire, mes parents veulent même me faire Akpéma.

Moi : Super. Je vais tout faire pour ne pas rater ça. Toi, à poil jusqu’à la montagne. Ça promet.

Elle : Lol, jamais, nada, ce sera à l’église. Ça va pas chez toi ?

Moi : Comment ça ? Akpéma, c’est de façon traditionnelle que ça se passe. Où est-ce que tu as déjà entendu parler d’un baptême dans les montagnes ?

Elle : Pfff, toi et ta logique là, on s’en fout. Toi, tu as déjà fait Evala ?

Moi : Non non, je vais le faire à la mosquée l’année prochaine.

Elle : Lol, Evala à la mosquée? Tu te fous de qui ? Pfff, t’es vraiment bête quoi.

Moi : Et toi qui veux faire Akpéma à l’église là, tu ne te fous pas de la tradition par hasard . . .

Bien, pour ceux qui se posent la question, Akpéma est un rite d’initiation de la jeune fille Kabiyè (Ethnie du Nord-Togo) qui lui ouvre les portes de la vie d’adulte et du mariage. Généralement, elle y est soumise entre 18 et 20 ans. Les cérémonies s’effectuent dans les montagnes du canton et sont dirigées par les <vieilles>. L’ Akpénou (nom donné à celle qui subit l’initiation) rallie les montagnes, souvent à des kilomètres de chez elle, toute nue.

En cela, on entrevoit son courage, sa détermination et aussi sa promptitude à supporter le fardeau que peut représenter son futur foyer. Au lieu où se déroule la cérémonie proprement dite (dans une grotte située dans les montagnes interdites aux spectateurs), lorsque l’Akpénou arrive à s’asseoir sur <la pierre sacrée> et se relève sans le moindre problème (en terme plus clair, sans que du sang ne coule de son organe génital), elle aura prouvé qu’elle est restée chaste depuis sa naissance jusque-là . Que d’honneur pour elle, ses parents, sa famille.

Au terme de la cérémonie, elle devient officiellement une femme et a le droit de se marier (à un homme qui aura au préalable fait « Evala », rite d’initiation pour les hommes).

L’Eglise catholique a cependant décidé depuis de nombreuses années de « christianiser » cette pratique purement traditionnelle, et ce, sans l’accord des chefs coutumiers. Aujourd’hui, elle organise donc le même rite à sa façon, ce que je trouve personnellement absurde, ce que je qualifie de loufoquerie de taille.

La tradition n’est pas à mêler au christianisme. Que ferait l’Eglise si les chefs traditionnels décidaient à leur tour de communier ou de confirmer les jeunes aspirants comme ils veulent? Elle crierait au blasphème. J’en suis sûr à 99% . En plus, n’est-ce pas elle, cette même église qui, dans les cours hebdomadaires de catéchèse, nous enseigne qu’il ne faut pas faire à autrui ce que l’on ne veut pas qu’on nous fasse ? Hmmmm vaut mieux ne pas en dire plus…

Puisqu’il en est ainsi, et bien moi, l’année prochaine, je fais Evala à la mosquée et plus tard ma fille fera son Akpéma à la synagogue.

 

 

 


Je rejoins la famille Mondoblog!!!

Mondoblog-par-RFI-300x131Et oui, le soleil se lève de nouveau dans ma carrière de blogueur. J’ai désormais, la chance, l’honneur de faire partie de cette si grande et si belle famille, Mondoblog, groupe réunissant les blogueurs de la Radio France Internationale (RFI). 

Je vais donc être bien plus actif sur mon nouveau blog « Mondoblog » que sur celui avec lequel, j’ai fais route jusqu’à lors. Toutefois, je publierai simultanément mes nouveaux billets sur les deux blogs. Nous voilà donc sur la ligne de départ d’une longue et belle aventure et j’espère que vous prendrez énormément de plaisir à me lire.

Bien, je vous donne rendez-vous Samedi pour la publication du post qui a contribué à mon admission sur cette plateforme.