Africa Mousso




Femme battue, quelle misère !

Le mariage se conjugue pour le meilleur et pour le pire. Mais que faire quand le pire absorbe le meilleur ? Quand l’expression de la négation conjugale s’érige en règle maximale dans un couple ? Précisément quand une femme est battue, au quotidien, par son conjoint ou son époux ? Les positions divergent sur la question dans la société africaine où la violence conjugale est encore un sujet tabou, où,…




Cœur d’enfant Afrique, un nouveau porte-voix de la cause de l’éducation en Côte d’Ivoire

L’association cœur d’enfant d’Afrique a procédé le samedi 7 septembre 2019 dernier à sa rentrée associative en prélude à la célébration du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant en novembre 2019.

Crédit photo: Cœur d’Enfant d’Afrique

Les jeunes experts que sont Daniel Kénania, administrateur engagement des jeunes à Unicef Côte d’Ivoire, Mariam Doumbouya présidente de l’ONG femme active et Ladji Coulibaly, fondateur de MCDS de Grand-Lahou, ont pour l’occasion partagé leur expérience dans le domaine du bénévolat en milieu communautaire et humanitaire.
Ils ont abordé les questions relatives à la mobilisation de fonds, aux principes du bénévolat et le plaidoyer autant de ressources qui seront indispensables à Cœur d’enfants d’Afrique pour réussir sa mission. 

Photo: Cœur d’Enfant d’Afrique

Rappelant la mission de l’ONG cœur d’enfant d’Afrique, le fondateur Jean François Aman a affirmé qu’il s’agissait d’un plaidoyer pour l’éducation, le droit et le bien-être des enfants.
« Cœur d’enfant d’Afrique est né de notre volonté de sortir de l’immobilisme face à la résurgence de la problématique du travail des enfants, à la recrudescence du viol et tout type de violences perpétrées contre eux, au mépris total de leurs droits les plus élémentaires ; au détriment de leur bien-être physique, mental et social. En tant que de citoyens, soucieux de leur bien-être et de l’équilibre social, il est impossible d’être de ces personnes, « Celles qui attendent » comme l’écrit la célèbre Fatou Diome, au vu de ce qui convient d’appeler la « Crise globale en matière d’éducation » à laquelle la Côte d’Ivoire, notre pays, n’échappe pas. », a-t-il soutenu.

En effet, comme annoncé par les Nations Unies à l’occasion la journée internationale de la jeunesse en août 2019, la moitié des enfants et des adolescents âgés de 6 à 14 ans n’ont pas les compétences de base en lecture et en calcul, même si la majorité d’entre eux vont à l’école.

Cœur d’Enfant d’Afrique qui a son siège à Abidjan s’engage pour l’éducation, le droit et le bien-être des enfants de 6 à 17 ans. 

Elle se donne trois missions :

  • Œuvrer pour une éducation de qualité des enfants, suivant les objectifs du développement durable (ODD4) ;
  • Promouvoir le droit des enfants et lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) à leur encontre ; 
  • Contribuer à leur équilibre et leur bien-être à travers des activités citoyennes, culturelles et sportives.

 








Les grossesses précoces : un frein à scolarisation des jeunes filles

Fatim, élève âgée de 15 ans, ne participera pas au BEPEC cette année. Elle vient de donner naissance au cours de ce mois de juin 2019 à une petite fille.

La jeune fille-mère ignore si, un jour, elle reprendra le chemin de l’école. Cette grossesse précoce a bouleversé le cours de sa vie. L’auteur de la grossesse a nié la paternité. Avec l’aide de sa mère, divorcée d’avec son père, elle a eu recours au médecin de la famille pour une interruption volontaire de grossesse.
Le médecin, après avoir encaissé l’argent des médicaments, est allé tout révéler à son père. Son père en colère l’a jetée à la rue. Elle a été hébergée par des amies durant le début de sa grossesse avant de rejoindre sa mère à Odienné.
Les grossesses précoces limitent la scolarisation de la jeune fille. Comme Fatim, beaucoup de jeunes filles, enceintes ou mères, n’ont pas la chance de poursuivre leurs études. Elles sont battues, humiliées et chassées de la maison. Elles sont accueillies par la famille de leur copain, par des connaissances ou encore un parent proche.

Crédit : Mariam Sorelle

Pour survivre les jeunes mères-filles, anciennement élèves, se convertissent en vendeuses ambulantes, servantes ou serveuses dans les maquis et bars. De peur de la réaction de leurs parents ou du regard de la société, certaines jeunes filles enceintes cours vers l’avortement clandestin et se font prendre au piège des vices des médecins.

« Au moment où j’étais sous anesthésie, il a abusé de moi avant de procéder à l’extraction du fœtus », raconte Ida, une jeune fille qui a subit un avortement à l’age de 22 ans. Elle ne s’est jamais remise de cet épisode de sa vie.
Les jeunes et les adolescents ayant de plus en plus une sexualité précoce, il est plus qu’urgent de briser le tabou autour de la sexualité. Le manque d’information et d’éducation à la sexualité fait partie des causes des grossesses précoces ou indésirées. Les parents et leurs enfants devraient se débarrasser des tabous et échanger véritablement sur la sexualité avec eux.

 

 

Mariam Sorelle


Auditions MTV Shuga Babi : la grosse mobilisation des jeunes

 

Crédit Photo: Laetitia K.

La série télévisée à succès MTV Shuga a effectué en Côte d’Ivoire ses premières auditions publiques en Afrique francophone.

L’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), situé à Abidjan-Marcory, a servi de cadre, samedi 22 juin 2019, pour la tenue des auditions de MTV Shuga Babi, la nouvelle édition du programme à succès MTV Shuga, version francophone.

MTV Shuga est un programme de lutte contre le VIH SIDA. La série s’adresse aux jeunes de 15 à 24 ans et traite des sujets relatifs à de la santé sexuelle, au dépistage du VIH, à l’utilisation du préservatif, à la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH, etc.

Avec dix années d’existence et sept saisons réussies dans plusieurs pays africains anglophones, Mtv Shuga a lancé des talents exceptionnels comme la chanteuse nigériane Tiwa Savage et l’actrice kenyane Lupita Nyong’o, lauréate d’un Oscar.

Crédit photo: Laetitia K.

Les candidats et candidates ont pris d’assaut le site bien avant 6 heures. Assez disciplinés, ils ont laissé le temps à l’équipe de MTV Shuga déployée pour l’occasion d’effectuer la mise en place et démarrer les auditons à 8 heures. Comme pour faire corps avec leur désir de devenir les futures stars de MTV Shuga, les jeunes filles et jeunes hommes âgés de 18 à 25 ans se sont présentés aux auditions avec les coiffures et style les plus en vogue du moment à Abidjan.

Le jury final pour la sélection des auditions était composé de grandes figures du monde du cinéma et de l’audiovisuel ivoirien, il s’agit entre autres de Reine-mère Wêrê-wêrê Liking, la réalisatrice-scénariste Marina Niava et l’acteur Mike Danon. Le lancement de la version francophone MTV Shuga est fortement apprécié par les acteurs du monde cinématographique. Les acteurs, influenceurs et réalisateurs étaient également présents pour encourager les candidats et faire baisser leur niveau de stress.

Crédit photo: Laetitia K.

« C’est pour moi un choix judicieux que la Côte d’Ivoire ait été la cible pour l’équipe de SHUGA version francophone. Abidjan est une ville cosmopolite où l’on retrouve l’Afrique Francophone, et même au-delà. Nous avons une jeunesse très “open” aux vices et aux maux de ce nouveau siècle. Babi fait rêver beaucoup de jeunes et nous influençons nos voisins par notre mode de vie. Il est bon que pour la sensibilisation, qu’on serve d’exemple pourquoi pas », a affirmé le réalisateur Jean-Eudes Pokou, membre du jury au cours de la phase préliminaire des auditions #MTVShugaBabi.

Credit photo: Laetitia K.

Les jeunes sont repartis confiants avec l’espoir de faire partie de l’aventure MTV Shuga Babi. Les résultats des auditions seront livrés avant le mois d’août 2019.

 


Soirée d’ouverture Afropolitain : les femmes ont conquis le public

Riviera Attoban, à Abidjan. Bar du balafon. 19 heures tapante.

La salle est plongée dans le noir pour l’instant. Le podium, lui, est légèrement éclairé. Ce qui laisse une meilleure vue sur la scène musicale. Le public attend. Silencieux.

Micro en main, Patricia Essong apparaît sous une lumière bleue tamisée. Sa voix suave rompt le silence et déchire les cœurs. Le public, quasiment tétanisé, scotché par sa somptueuse voix la suit du regard, puis se laisse emballer et même emporter par l’artiste. Quand la Camerounaise monte sur scène, les musiciens augmentent l’intensité vibratoire de leurs instruments. C’est le top départ. La soirée de la 6ème édition du festival Afropolitain nomade est ainsi lancée.

A la suite de Patricia Essong, les chanteuses du groupe Ayana Bolingo de la Côte d’Ivoire font leur entrée avec belle l’interprétation du titre Africa de Miriam Makeba. Elles passent les titres phares des artistes comme Josée de la Côte d’Ivoire.

©Mariam Sorelle

La dernière femme à monter ce soir sur scène fut Jahelle Bonée. Son style et sa prestance ont vite conquis le public. Du chant, de la danse, du tam-tam, Jahelle a davantage dompté le public. C’est ce que soutien la blogueuse Marie Eliam : « J’ai beaucoup apprécié la performance des femmes, notamment celle de Jahelle que je trouve charismatique. Et la Camerounaise Patricia Essong qui nous a fait voyager avec sa voix mélodieuse. Les femmes ont mis de l’ambiance ce soir. »

©Mariam Sorelle

Touré ben bakary, graphiste, ne dira pas le contraire. « La soirée était belle. Mon coup de cœur, ce soir,  fut Jahelle Bonee. C’est une dame que j’apprécie énormément, une artiste multidimensionnelle. Si les femmes ont assuré ce soir, les hommes n’étaient pas en reste avec Rolland Bossou qui a mis le feu avec sa kora. » 

 

©Mariam Sorelle

A en croire Vanessa Kanga, la fondatrice du festival Afropolitainla programmation des femmes en début de concert n’est pas fortuite. « J’ai voulu donner la place aux créatrices africaines qui utilisent leurs origines africaines pour transmettre des messages, et on a eu une belle ouverture avec un plateau de femmes », confie-t-elle.

©Mariam Sorelle

Les artistes se succèdent. Aussi bons les uns que les autres. Mais les prestations féminines sont un cran au-dessus, d’après moi. C’est du haut de gamme. L’adrénaline monte. Les artistes sont à fond dans leurs différentes prestations. Le public enfle au fur et à mesure que le temps passe. Plein à craquer, le Balafon s’avère finalement exigu pour contenir tout ce monde…