Traore Amos Joel Yohane

Le chanteur aux mélodies envoûtantes

Bill Aka Kora, de son vrai nom Bilgho Akaramata Kora est un chanteur et acteur Burkinabé. Plusieurs fois nommés aux Kundés d’or Burkinabé, évènement qui récompense chaque année les meilleurs artistes musiciens du pays, Bill Aka Kora c’est celui qui a bercé mon enfance à travers ses chansons, originaire du pays Kasséna il chante principalement dans sa langue maternelle le « Gourounsi ». Partout où j’étais, je dansais et chantais sur ses sonorités empreintes de jovialité, d’aventure, d’authenticité.

Bill Aka Kora est aussi un artiste engagé, grand admirateur de l’ancien président Burkinabè Thomas Sankara, il partage les idées du père de la révolution Burkinabé dans ses titres. Encore aujourd’hui je continue de savourer pleinement ses œuvres musicales. Il est tout simplement le meilleur. Je partage avec vous trois de mes morceaux préférés.

  • Dibayagui

Dibayagui est une chanson à tonalité guerrière. Elle met en avant la nécessité de promouvoir et défendre nos valeurs culturelles, à ne point les laisser disparaître dans les méandres de la modernisation.Bonne écoute

  • N’Gatilé

N’Gatilé. Je la chantais dans mes moments de doutes et de peines. Confronter à la douleur et aux découragements je me réfugiais dans les paroles réconfortantes de ce titre. Dans N’Gatilé Bill Aka Kora nous dit de ne jamais abandonner nos rêves, de croire en soi, de persévérer et ne jamais baisser la tête face à l’adversité.

  • Apouri

Dans Apouri l’artiste relate la nécessité d’avoir le goût de l’aventure, de sillonner d’autres contrées afin de faire des rencontres, d’apprendre beaucoup de la vie, de s’épanouir et surtout profiter de la nature.

Bill Aka Kora demeure mon artiste musicien préféré. Vu qu’aujourd’hui les chanteurs jouent plus le jeu des maisons de disques uniquement concentré sur le business, l’authenticité et la simplicité des mélodies d’Aka Kora sont de vraies bouffées d’oxygène. Pour en savoir plus sur ce talentueux musiciens vous pouvez vous referez à ce lien https://myspace.com/bilakakora/bio


Demain ne nous appartient plus

C’est sur un des thèmes d’un mondochallenge que j’interpelle aujourd’hui. Demain ne nous appartient plus. Cette phrase résume à elle seule la situation actuelle de notre monde.

  • Pourquoi demain ne nous appartient plus

Notre société d’aujourd’hui est en perdition et complètement tel un patient plongé dans le coma et qui s’apprête à rendre l’âme. Aujourd’hui l’intolérance, le mépris, le rejet de l’autre, la haine, la vanité, la méchanceté, l’égoïsme ont pris le dessus sur notre communauté. Cela a atteint un tel degré que nous banalisons la situation.

Ainsi, chacun est devenu spectateur de la détérioration avancée de notre société.  Des minorités sont pourchassées et massacrées par centaines, des milliers de personnes meurent dans des conditions atroces espérant une vie meilleure ailleurs. Des millions de jeunes sont aujourd’hui sans repères et deviennent des proies faciles pour les vendeurs d’illusions. Le capitalisme sauvage poursuit son expansion entraînant misères et ruines sur son passage. Quand  1% de la population mondiale continue de s’enrichir allègrement, des millions de personnes peinent à s’offrir un repas journalier et manquent de tout.

Ces pays du « tiers monde » comme les nomme la communauté internationale, ne sont bon qu’à servir de mains d’œuvres bon marché et de mettre en lumière des dirigeants corrompus et incompétents. Je me suis toujours questionné sur le sens de cette phrase « pays du tiers monde ».

Ces pays n’habitent ils pas la même terre, n’ont-ils pas des populations doués de conscience et muni de capacité de réflexion? Ou bien le simple fait que ces pays ne disposent pas d’un niveau de développement assez élevé suffit à les classés dans ce groupe ? Voilà tout le paradoxe de notre société.

De plus des conflits naissent un peu partout aux quatre coins du globe avec un cortège de morts, de destruction, de désespoir. Pour couronner le tout, deux superpuissances nucléaires avec à leur tête deux des présidents les plus mégalos, paranoïaques de l’histoire menacent même l’existence de l’humanité. Disposant tous les deux de l’arme nucléaire, ils se menacent à coup de démonstrations militaire, tels des gamins jouant à des jeux de rôle et qui veulent montrer chacun leurs puissances.

Ce que ces deux messieurs  oublient, c’est qu’ils ont entre leurs mains des armes de destruction massive qui n’ont jamais été aussi puissantes et qui sont capables d’anéantir l’humanité y compris leurs pays respectifs. Bref l’espoir, l’amour d’autrui, la tolérance, l’humanisme sont des valeurs qui semblent avoir disparu. Si on ajoute le fait que nous polluons la terre à grande échelle, cette terre qui nous donne tout et qui aujourd’hui semble en avoir marre, nous pouvons bien affirmer que demain ne nous appartient plus.

Nous ne contrôlons plus rien. Pour paraphraser Thomas Hobbes : « l’homme est devenu un loup pour l’homme », la nature est furieuse et se déchaîne contre nous. Pouvons-nous encore prétendre avoir notre destin entre nos mains ?

  • Peut-on reposséder demain ?

Vu le constat nous avons atteint un point de non-retour et imaginé de lendemain meilleur paraît illusoires. Cependant l’être humain est doté d’un étonnant instinct de survie et quand il se sent menacé il réagit. Si nous voulons léguer un monde meilleur aux générations futures, nous devons faire une analyse introspective, nous assumés et agir tout simplement.

La première des choses c’est que nous devons nous accepter mutuellement, accepter que l’on ne puisse pas avoir les mêmes croyances, les mêmes convictions, les mêmes envies au sein d’une communauté. Il faut réconcilier l’homme avec l’homme. Nous appartenons tous à la même espèce et il ne sert à rien de s’entredéchirer. Que chacun prenne son temps et jette un regard rétroactif sur ses actions égoïstes et malhonnêtes. L’orgueil, la vanité, la recherche du pouvoir font partie de nature humaine cependant comme des épines sur des roses on peut les retirer minutieusement et méthodiquement. Nous avons pris l’habitude de jeter la faute sur les autres et refuser de voir la réalité en face. C’est la somme de toutes ses actions, de tous ces comportements qui nous ont conduits au bord du gouffre.

L’homme évolue en fonction de son milieu et s’il se sent en danger il peut devenir un vrai prédateur et montrer son côté le plus obscur. Nous devons donc cultiver l’amour autour de nous et arrêter les discours haineux qui mènent à la division. Comme le disait Nelson Mandela : « Personne ne naît en haïssant son prochain, les hommes apprennent à haïr, on peut leur apprendre à aimer car l’amour vient plus naturellement au cœur de l’homme » Notre histoire a démontré à plusieurs reprises que l’être humain était capable du meilleur comme du pire, mais à chaque fois il a su prendre conscience au bon moment pour éviter l’irréparable. Aujourd’hui encore nous sommes à un tournant et j’espère que nous prendrons rapidement conscience de la situation actuelle et renverser la tendance. Là peut-être demain pourra nous appartenir.


L’Afrique poubelle du monde ?

Il y a de cela un an une étude menée par l’ONG suisse Public Eye avait révélé que les populations de plusieurs pays de l’Afrique dont la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Congo Brazzaville, le Bénin, le Mali, la Zambie, le Ghana, et le Sénégal étaient exposés à de graves risques de pollution. Cela était dû à la commercialisation et à l’utilisation de carburants de très mauvaise qualité.

En effet ces carburants selon l’ONG Suisse ne respectaient pas les normes européennes et contenaient 200 à 1000 fois plus de soufre que ceux vendus en Europe. Le soufre, substance très nocive et polluante peut avoir des conséquences désastreuses pour la santé, l’environnement, l’industrie.

L’étude menée à cette époque avait soulevé un tôlé au sein de l’opinion suscitant indignation et colère. Cependant l’affaire, à mon goût a été trop vite jetée aux oubliettes. C’était là l’occasion rêvée d’interpeller les responsables de ce scandale sanitaire et du même coup démanteler ce réseau mafieux par lequel transitait ce carburant de mauvaise qualité.

Connaissant les risques encourus pour la santé comment donc ces carburants toxiques ont pu se retrouver dans les différents circuits de distributions africains ?. L’absence de réaction et de condamnation de nos dirigeants en dit long sur leur ignorance et leur probable complicité sur les agissements de ces compagnies véreuses qui nous approvisionnent en carburant. Malheureusement ce que j’appelle « l’oil gate » un vrai scandale à mon sens  n’est que la face visible d’un gigantesque iceberg. Si d’autres études de la même envergure que celle de public Eye sont régulièrement menées on y fera des découvertes difficilement supportables pour le commun des mortels.

En effet l’on a trop souvent l’impression que l’Afrique est considérée comme une poubelle à ciel ouvert où toutes sortes de multinationales profitent de l’incapacité, de l’amateurisme, du laisser-aller, de la corruption au sein de nos gouvernements pour continuer à déverser tranquillement leurs « pourritures » sur le continent. De telles pratiques ne font qu’enfoncer l’Afrique et retarder son processus de développement car les conséquences sont perceptibles à plusieurs niveaux.

1· Sur le plan environnemental

Notre environnement est exposé à la mauvaise foi de ces industriels. Confronter à des règles environnementales très strictes en Occident, plusieurs compagnies, pour échapper à des éventuelles sanctions et poursuites judiciaires viennent verser les résidus de leurs activités industrielles sur des territoires africains notamment dans les cours d’eau qui sont si importants pour le cycle de vie de la faune et de la flore et vitale pour les populations dans leur quotidien.

• Le cas du Probo Koala

Le Probo Koala du nom de ce bateau d’une entreprise battant pavillon néerlandais qui en 2005, sans scrupules déversa des tonnes de déchets toxiques dans les eaux territoriales de la Côte d’Ivoire causa au passage un désastre environnemental et sanitaire sans précédent pour le pays. Les images de personnes infectées furent le tour du monde et les populations continuent de porter des séquelles graves : malformation cardiaque, problème respiratoire et cutanés.

Face aux réactions qu’a causées l’affaire, l’entreprise fautive avait vite fait de repêcher une partie des déchets mais le mal était déjà fait et des études de plusieurs ONG de protections de l’environnement dont Greenpeace ont démontré que la zone touchée ne pourrait pas accueillir d’espèces maritimes pendant plusieurs années ! Seigneur ayez pitié.

• L’industrie automobile

Chaque année, le marché automobile Africain est inondé de plusieurs marques de voitures n’entrant plus dans les normes en Occident. Ils sont communément appelé « France au revoir ».

Le paradoxe c’est que les populations raffolent de ces voitures car moins chères et plus accessible que les voitures qui sortent directement de l’usine et ayant effectué plusieurs tests de fiabilité. Malheureusement ce que les populations ne savent pas c’est que ces voitures sont à la fois dangereuses pour l’environnement et pour les populations elles-mêmes.

En sus plusieurs pays exportateurs d’essence de mauvaise qualité confrontent leur population à de graves risques de pollution car les « France au revoir » qui utilise ce carburant ne sont pas pour la plupart munis d’équipements adéquats notamment les filtres à essence pour traiter le carburant affecté.

Résultats, des milliers de particules polluantes sont chaque jour émises dans l’atmosphère causant ainsi des troubles respiratoires aux populations. Au Ghana par exemple, plus de 530 millions de Dollars ont été dépensé en consultation médicale pour des raisons de pollution. C’est affligeant

  2· Sur le plan sanitaire et alimentaire

• Le domaine sanitaire

Presque tous les secteurs d’activité en Afrique sont inondés de produits périssables et impropres à la consommation. C’est le cas par exemple du domaine pharmaceutique où l’on retrouve des médicaments qui sont interdits de vente notamment en Europe.

Les populations africaines utilisent donc des médicaments potentiellement toxiques pour la santé. Par exemple de nombreux médicaments sont proscrits sur le marché pharmaceutique français comme le combimal comprimé ou le co-arinate. Malheureusement ici en Afrique on retrouve ces produits interdits sur les étalages de nos pharmacies. Les probables conséquences sont terribles : développement de tumeurs et cellules cancérigènes, affaiblissement du système immunitaire, par conséquent réduction drastique de l’espérance de vie.

Le domaine alimentaire

Sur le plan alimentaire, le constat est plus terrifiant car plusieurs grands groupes agro industriels internationaux n’hésitent plus à se débarrasser de leurs denrées en voie de péremption sur le continent. Les boîtes de conserve, les produits laitiers, les boissons, la viande surgelée, les céréales, tout y passent. Résultat c’est toute notre chaîne de consommation qui est envahi par ces produits de consommation avec la bénédiction de nos autorités et de nos mafiosi d’opérateurs économiques uniquement intéressés que par la recherche du profit au risque de mettre en péril la santé de millions de consommateurs.

 3· Sur le plan économique

Nos gouvernants, pour la plupart corrompus sacrifient le devenir de nos nations car ces produits de consommation de mauvaise qualité, moins chères ont des répercussions négatives sur notre économie freinant ainsi son essor. Nos vaillants commerçants et artisans, qui sont spécialisés dans le savoir-faire local et qui veulent s’implanter sur le marché de consommation local sont confrontés à la concurrence déloyale de ces produits importés. Par conséquent pour arriver à survivre et maintenir à flot leurs activités nos commerçants et artisans sont obligés de basculer dans cette importation diabolique et destructrice. Résultat : les produits locaux tendent à disparaître laissant la place à des produits de qualité douteuse qui envahissent notre marché de consommation.

L’Afrique a toujours été considérée comme le continent à la traîne et les Africains sont en grande partie responsables de cette situation. Nous sommes trop attentistes, naïfs, espérant des solutions-miracles pour régler nos problèmes. Nous sommes aussi passés maître dans l’art d’élire des dirigeants corrompus et démagogues à la tête de nos. Nos matières premières sont vendues à vil prix à des entreprises étrangères qui vont les transformer en produits finis et revenir nous les revendre très chers. Au vu de cette situation comment voulons-nous qu’on nous respecte si nous ne sommes pas capables de prendre nos responsabilités et de nous assumer entièrement.

Nous devons changer de mentalités et accepter que nous sommes capables de produire et consommer Africain. Il faut qu’on se départît de certains comportements comme la paresse, l’appât du gain facile, la corruption. Il faut aussi placer les hommes qu’il faut à la place qu’il faut à la tête de nos institutions. Pour cela un travail de fond doit être fait, j’y reviendrai dans un prochain article. Il faut cesser avec les discours populistes, l’amateurisme chronique et oser faire bouger les lignes ce n’est qu’à ce prix que l’Afrique pourra prétendre à une certaine respectabilité.


Notre planète est malade, il faut réagir

Avant toute chose, je vous laisse visionner ce discours de l’acteur américain Leonardo DiCaprio, ambassadeur de l’environnement auprès des Nations Unies lors d’une assemblée extraordinaire. Ce discours, un vrai cri de cœur, nous interpelle tous sur la nécessité de sauver notre planète.

https://www.youtube.com/watch?v=C4k_GBRMzl4

La Terre, cette belle planète qui est minutieusement placée au sein du système solaire et qui est jusqu’à preuve du contraire la seule planète qui abrite la vie, a connu de nombreux bouleversements géologiques qui l’ont façonné. De la tectonique des plaques aux différentes ères géologiques, toute la structure interne et externe de la Terre résulte d’un long processus d’évolution de plusieurs milliards d’années. Mais une espèce vivante est en train de dérégler complètement ce processus : il s’agit de l’Homme.

L’Homme est la seule espèce vivante qui a su au fil des années s’adapter aux diverses périodes qu’a connues la Terre, transformant ainsi à chaque fois son environnement pour survivre. Cette faculté d’adaptation lui a permis de mettre au point des techniques et des outils qui l’ont aidé à exploiter les potentialités et faire de très grandes avancées technologiques.

Aujourd’hui, l’Homme est capable de produire de l’énergie, d’extraire des ressources naturelles du sol, de transformer les produits de la faune en produits de grande consommation, de pratiquer un élevage et une agriculture intensive. Au fur et à mesure qu’on assiste à ces avancées, notre Terre est confrontée à des dérèglements climatiques sans précédent. Aux quatre coins du monde, nous assistons impuissants à des ouragans et des cyclones dévastateurs, à des sécheresses, des inondations impressionnantes qui sèment la désolation sur leur passage. En bref, les activités que nous menons ont grandement contribué au réchauffement climatique. L’Homme a tellement exploité la Terre qu’elle suffoque.

  • Le dioxyde de carbone, ce gaz dangereux pour notre atmosphère

La croissance démographique mondiale est galopante, et qui dit population galopante dit extension des villes. Aujourd’hui, notre planète compte plus d’unités industrielles qu’elle n’en a jamais connues. Pour répondre à la demande mondiale, ces unités industrielles sont de plus en plus grandes et consomment largement beaucoup plus d’énergie. Quand on sait que celles-ci fonctionnent pour la plupart au charbon qui est très riche en dioxyde de carbone, on se rend aisément compte de la proportion de dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère. En effet, chaque jour, 6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone sont émises par nos activités industrielles.

  • Les conséquences du réchauffement climatique

Au fil des années, nous avons pu mesurer l’ampleur de ce désastre climatique qui nous frappe maintenant de plein fouet. L’air est devenu irrespirable car contenant trop de substances polluantes. En Chine, super puissance industrielle et l’un des pays les plus pollueurs de la planète, l’air est tellement pollué que des millions de Chinois sont obligés de porter des masques afin d’atténuer l’inhalation de ces substances polluantes.

L’Arctique, le système de climatisation de l’hémisphère nord, connaît depuis quelque temps une hausse sensible de sa température, car la banquise y fond beaucoup. Cela pourrait entraîner une modification des courants marins et une hausse générale du niveau des eaux. D’ici à 2040 des bateaux pourront atteindre cette partie du globe qui est pour le moment inaccessible à l’homme.

La hausse du niveau des eaux va entraîner la disparition de plusieurs îles du Pacifique. Aujourd’hui, plus d’un milliard d’individus dépendent de la faune marine pour assurer leurs apports en protéines. Mais par nos activités, nous avons réussi l’exploit de remettre en cause 530 millions d’années d’évolution : beaucoup d’espèces maritimes et terrestres sont en voie de disparition.

Les arbres, qui contribuent grandement à l’absorption du dioxyde de carbone, sont détruits sur plusieurs hectares, les océans qui régulent la température de la terre sont pollués de toutes parts, les récifs coralliens qui jouent le rôle primordial de digue naturelle tendent à disparaître. Rien d’étonnant quand on voit aujourd’hui à quel rythme se produisent les ouragans, les cyclones, les inondations, les sécheresses qui deviennent de plus en plus imprévisibles et destructrices.

Qu’avons-nous fait pour remercier la Terre ?

Notre planète avait mis en place un système de sécurité pour nous protéger de tous ces aléas. Et nous, qu’avons-nous fait pour la remercier ? Nous avons complètement déréglé ce système de sécurité et nous sommes aujourd’hui très vulnérables.

Le pire, c’est que l’on a impression d’ignorer le danger ou de le minimiser. Il y a même une catégorie d’individus qui se sont proclamés « climatosceptiques ». Pour ces individus, le débat sur les changements climatiques n’est qu’une grosse mascarade et n’a pas lieu d’être. Rien de plus surprenant quand on sait que la plupart des climatosceptiques sont des patrons de grands groupes d’industries fossiles et de politiciens guidés par des intérêts égoïstes.

Actuellement, le plus célèbre des climatosceptiques est sans nul doute le président américain Donald Trump qui a promis de désengager son pays de tous les accords signés sur le climat visant à limiter l’émission des gaz à effet de serre. Quand on sait que les États-Unis sont le principal pollueur de la planète, il est à parier que nous courrons tout droit vers le précipice.

Les scientifiques et autres organisations de défense de l’environnement qui tentent de tirer la sonnette d’alarme sont traités de tous les noms, traînés dans la boue et subissent une énorme pression de la part des lobbyistes des énergies fossiles. On peut citer les entreprises géantes américaines que sont : Exxon Mobil, Koch industries, Chevron. Toujours aux États-Unis, certains hauts représentants du parlement qui ont des liens étroits avec ces grands groupes industriels mènent des campagnes de dénigrement pour désinformer le grand public et minimiser le problème. Ils font tout pour éviter que des lois restreignant l’activité de ces industries ne passent au congrès.

  • Les solutions envisageables

L’homme a tellement exploité et pollué la Terre que celle-ci à de la peine à se régénérer et renouveler son stock de ressources indispensables à notre survie. Pour l’aider, il faut agir et vite car le temps joue contre nous. Il faut absolument réduire les émissions des gaz à effet de serre et passer à des énergies propres, notamment les énergies renouvelables.

Les grandes puissances doivent au plus vite montrer l’exemple et ainsi permettre aux autres pays d’effectuer leur transition énergétique. Ces puissances sont toujours promptes à sermonner les pays du tiers monde quant à leur lenteur dans le passage aux énergies renouvelables, ce qui est hypocrite de leur part car, l’exploitation de ces énergies coûte très chère.

Les États-Unis sont de grands donneurs de leçons mais de grands consommateurs d’énergies fossiles. Il est démontré qu’un Américain consomme 1,5 fois plus d’énergie fossile qu’un Français, 3,5 fois qu’un Indien, 6,5 fois qu’un Japonais, 62 fois qu’un Nigérian. Notre salut viendra des énergies renouvelables, notamment le solaire. Au-delà des discours politiques et des hésitations il faut agir en communion.

Nous devons aussi apprendre à changer notre mode de consommation. L’élevage intensif des bovins doit laisser place à l’élevage des volailles, qui est beaucoup moins polluant. C’est une vraie alternative sans émissions de méthane, qui peut mettre des dizaines d’années avant de disparaître de l’atmosphère terrestre. Les halocarbures, extrêmement nocifs, ont une présence qui peut s’étaler jusqu’à des milliers d’années dans l’atmosphère. Ils sont beaucoup utilisés dans l’industrie mécanique ; automobile ;  aéronautique et doivent être remplacés par des carburants naturels extraits de micro algues marines et de plantes comme le jatropha et bien d’autres, qui peuvent s’adapter à n’importe quel type de climat.

Notre Terre n’a jamais été aussi affaibli. L’homme a tellement exploité et pollué la Terre qu’on parle désormais de « l’homosphère ». L’homosphère, l’ère de l’homme ; cette ère où l’homme a mis au point des infrastructures capables d’exploiter les ressources de la terre sans limite.

Aux vues des derniers évènements climatiques et les dégâts engendrés, Mère Nature nous rappelle que quel que soit notre niveau technologique, elle peut nous dominer à tout moment. Notre planète est à bout de souffle et nous en sommes grandement responsables. Nous devons en prendre conscience et agir rapidement au risque d’atteindre le point de non-retour… Si nous ne l’avons pas déjà atteint.

Si nous continuons d’ignorer le danger, l’accès à l’eau sera difficile dans plusieurs parties du monde, ce qui entraînera inexorablement des conflits et des migrations. Nous commençons d’ailleurs à entrevoir des prémices. Plusieurs pays du monde seront touchés par la sécheresse, et l’agriculture ne pourra pas être pratiquée.

Nous nous acheminons vers une augmentation des températures de 4°c, ce qui ne s’est plus vu depuis 4 millions d’années. Le Groenland, partie du globe qui absorbe la plus grande partie du méthane de l’atmosphère, est en train de perdre une grande partie de sa surface glaciaire due au réchauffement climatique. Conséquence, le méthane que le Groenland avait capturé est maintenant libéré en continu. Au lieu de jouer son rôle refroidissant, le Groenland est devenu auto-chauffant. Les générations futures n’auront peut-être pas l’occasion de voir la biodiversité actuelle.

Je vous laisse méditer sur cette chanson « SOS » du reggeaman Français Blacko.


Les Red Tails, L’Unité Historique De La Seconde Guerre Mondiale

Les Red Tails sont entrés dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, ils furent la première unité de pilotes composés uniquement de noirs dans l’aviation américaine à combattre durant le second conflit mondial. Dans les premières années de la guerre, les pays de l’axe avec en tête l’Allemagne et sa redoutable Luftwaffe ont infligé de lourdes défaites occasionnant d’énormes dégâts aux forces alliés. Par la suite l’entrée en guerre des États-Unis et le ralliement de l’Ex-URSS suite à la rupture du pacte de non agression signé quelques années plus tôt avec l’Allemagne nazis, ont inversé le rapport des forces. L’emblématique Winston Churchill qualifia cette période de « reflux de la marée ». Cependant les dégâts occasionnés lors des batailles précédentes étaient conséquents au sein de l’armée de l’air des alliés. Pour faire face à ce déficit, une unité de pilote sera mise sur pied et ces pilotes ne s’imaginaient pas qu’ils allaient entrer dans l’histoire. En effet durant cette période, la ségrégation raciale était très présente aux États-Unis et c’est dans ce contexte, que les premiers pilotes noirs furent formés à la base aérienne de Tuskegee. Ils avaient comme commandant le colonel Benjamin Davies Taylor qui a suivi sa formation au sein de la prestigieuse académie militaire de l’armée américaine « West Point ». Alexander Jefferson, un des pilotes de l’unité encore vivant décrit le colonel Davies comme un homme de poigne, charismatique, et extrêmement intelligent, il faut dire qu’il s’est forgé un mental d’acier durant sa formation à West Point où il était souvent victime de racisme.
Lancer dans le grand bain des combats aériens, les Red Tails n’ont eu que peu de temps pour maîtriser l’avion de combat des forces américaines de l’époque le « P51 Mustang » ils n’ont pas eu de cadeaux et ont dû faire leurs preuves. Lors de leurs premières missions, ils devaient escorter les bombardiers alliés quand ceci devait pilonner différentes villes allemandes. Les Red Tails menaient tellement bien leurs missions d’escorte que les pilotes des bombardiers les réclamaient à chaque fois sans savoir que l’unité était essentiellement composée de pilotes noirs. Malgré ces bons résultats, le colonel Davies était intransigeant envers ses hommes, il ne tolérait pas la moindre erreur car de nombreux gradés de l’aviation américaine guettaient le moindre faux pas de l’unité pour la dissoudre et la taxer d’incompétente. Malgré les mauvaises intentions de la hiérarchie militaire, les Red Tails ont accompli avec brio toutes leurs missions d’escorte, quand ils revenaient à la base ils fêtaient chacune de leurs victoires en faisant des tonneaux à basse altitude ; ils détonnaient vraiment des pilotes de l’époque.
Après avoir connu de lourdes défaites et face aux immenses dégâts matériels occasionnés par les bombardements massifs des alliés, Hitler dos au mur rassemble toutes les forces aériennes de la Luftwaffe pour protéger Berlin avec notamment l’apparition du premier chasseur à réaction de l’histoire le «Messerschmitt Me 262 ». Face à ce nouvel armement ultrasophistiqué nazi, ce sont les Red Tails qui sont sollicités pour l’affronter et porter l’estocade finale au Reich. À bord de leurs P51 Mustang, nettement moins rapide que le ME 262, les Red Tails entreront dans l’histoire en détruisant plusieurs de ces avions à réaction scellant ainsi le sort de la Luftwaffe et du 3e Reich. Tout simplement phénoménal, les Red Tails ont réussi où personne ne les attendait. Ces exploits leur valurent le respect et la reconnaissance de la hiérarchie militaire. Les Red Tails demeurent à ce jour l’une des rares unités à avoir reçu trois citations présidentielles. Mais le paradoxe, est que la presse blanche qui contrôlait le système de presse aux États-Unis à l’époque n’a pas fait échos des exploits de ces valeureux combattants des airs si bien que lors de leur retour au pays de l’oncle Sam ils ont été accueilli avec ingratitude, le système ségrégationniste était alors très ancré, l’on vantait le mérite des pilotes blancs qui eux aussi, ont réussi des exploits sans mettre en avant le mérite les Red Tails qui ont porté le coup de grâce à Hitler. L’armée de l’air consciente de l’apport inestimable des Red Tails mettra fin à la ségrégation en son sein dès 1948. Les Red Tails en chiffres c’est : 111 avions abattus en l’air, 150 avions abattus au sol, 150 wagons de train détruits et ils perdirent 66 aviateurs. Ils étaient tellement innovants dans leurs techniques de combat que les pilotes allemands les surnommèrent « les Luft gangster » littéralement les gangsters des airs. En mettant fin au fascisme en Europe et à la ségrégation au sein de l’armée de l’air, les Red Tails ont écrit une page d’histoire confirmant que chacun peut réaliser l’exceptionnel quand il y a une vraie égalité des chances.


Président Kaboré : les Burkinabès sont fiers, vraiment ?

Voici un peu plus de 9 mois que Roch Marc Christian Kaboré a été élu président du Burkina Faso. Entre 2014 et 2016 le Burkina Faso a connu nombre de tumultes qui font désormais partie de l’histoire du pays. Du soulèvement populaire à la tentative de coup d’État du 15 septembre 2015 le peuple burkinabè a démontré qu’il aspirait à autre chose, une autre méthode de gouverner. C’est dans ce sens que l’élection présidentielle de 2016 a suscité beaucoup d’espoirs au sein de la population. Ils ont ainsi placé leur confiance en Roch Marc Christian Kaboré pour conduire aux reines du pays. Kaboré, ex-bras droit de Compaoré et pilier du régime de ce dernier pendant des années au même titre que Salif Diallo et Simon Compaoré, tous deux anciens lieutenants du « beau blaise » ont quitté le CDP (Congrès pour la Démocratie et le progrès) Parti au pouvoir avant le soulèvement populaire pour créer leur propre parti le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès).

Ce trio, tombé en disgrâce auprès de l’ex-président, a profité de la cacophonie née de la volonté de ce dernier de modifier l’article 37 de la constitution pour briguer un nouveau mandat présidentiel. Dès lors, profitant de cet élan, ils se sont mobilisés au sein de l’opposition politique appuyée par la société civile pour faire barrage au projet de modification constitutionnelle. Mais le vrai mérite reviendra au peuple burkinabé qui a pris ses responsabilités et a décidé de « balayer » un régime qui n’a cessé de le spoiler, le piller et l’abaisser. On pensait donc qu’un renouveau démocratique allait émerger après cette longue période de malhonnêteté, de crimes et de bassesses en tout genre. La transition politique qui devait tracer les sillons de ce renouveau jusqu’aux prochaines élections s’est malheureusement discrédité par son favoritisme pour les membres du trio RSS (Roch, Salif, Simon). Au lieu de travailler à satisfaire les attentes du peuple, le régime de la transition avec à sa tête Michel Kafando a mis tout en œuvre pour ouvrir les portes du palais présidentiel à Roch Marc Christian Kaboré qui fut désigné candidat de son parti. Le chef d’orchestre de ce parachutage fut le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, bombardé par la suite Générale de Division à la fin de la transition.

Ce dernier avec l’aide de son entourage a écarté de la course tous les principaux challengers de Roch Marc Christian Kaboré. Zida doit s’en mordre les doigts aujourd’hui car celui qu’il a aidé à accéder au pouvoir a retourné sa veste depuis, et on peut le dire, il est dans de sales draps. Débarrasser de ses principaux concurrents et face à de piètres candidats qui n’ont fait qu’amuser la galerie et dont le plus sérieux était Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré déploya une machine électorale bien rodé pour convaincre les Burkinabès qu’il était l’homme de la situation. C’est ainsi qu’il fut élu au premier tour le 20 novembre 2015 président du Burkina Faso ; malgré un passé trouble, les Burkinabès avaient espoir en un vrai changement, mais après 9 mois d’exercice du pouvoir les Burkinabès ont vite déchanté et sont vite revenus sur terre. Alors, Monsieur Roch Marc Christian Kaboré les Burkinabès sont-ils fiers de votre début de mandat ?  Je n’en suis pas si sûr.

 Tâtonnements au sommet de l’État

Après sa prestation de serment le 29 décembre 2015, il a fallu attendre plusieurs jours avant la nomination d’un Premier ministre, les raisons de cette longue attente étaient dues à une querelle de leadership au sein du MPP, ensuite la formation du gouvernement est survenu une semaine plus tard. L’équipe enfin mis en place, le peuple n’attendait plus qu’elle se mette au travail et prenne des décisions fortes pour relever le pays, mais hélas nos dirigeants se sont distingués par leur amateurisme, mettant en place des mesurettes et non pas des mesures qui n’ont pas de portée à long terme…

Ces mesurettes, l’équipe dirigeante les ont mis en place pour calmer les ardeurs de la frange jeune de la population, principal acteur du soulèvement populaire. Confrontés à un taux de chômage extraordinairement élevé ces jeunes se sont vus proposer des postes dans le domaine de l’enseignement et de la santé. En effet l’équipe dirigeante à procéder à un recrutement 4500 instituteurs de l’école primaire, principalement des étudiants de niveau BAC+2, ceux-ci après une formation initiale de 6 mois se sont vu affectés dans les campagnes du pays. Ensuite au niveau de la santé, le gouvernement a procédé au recrutement de 10000 agents communautaires de santé pour une période de 6 mois non renouvelables.

En plus de cela, il y a aussi le projet HIMO (Haute Intensité de main-d’œuvre) en vigueur dans les villes. Les jeunes bénéficiaires de ce programme auront pour tâche d’assainir les artères de la ville, cela est louable mais malheureusement les villes du Burkina Faso ne sont pas nettoyables car les populations ont pris la mauvaise habitude de jeter leurs ordures en plein air et dans des caniveaux censés drainer des eaux de pluie et le travail de ces jeunes s’est révélé nul car l’objectif visé n’a pas été atteint. Bref, les jeunes ne se voient offrir aucune perspective ce qui est dommage car ils constituent le socle du développement d’un pays et comme je le disais dans un de mes articles précédent concernant l’emploi des jeunes il faut innover et ouvrir toutes les routes aux jeunes.

 

                                                    L’avènement des Koglwéogo

Depuis l’accession au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso a connu la prolifération des groupes d’autodéfense communément appelés Koglwéogo. Il est vrai que le pays comptait déjà des regroupements d’individus comme les « chasseurs traditionnel dozos » qui travaillent en étroite collaboration avec les forces de l’ordre pour assurer la sécurité des communes du pays. Cependant ce qui est aberrant avec les koglwéogo c’est que ceux-ci se sont carrément substituer aux forces de défense et de sécurité pour faire régner l’ordre se donnant la légitimité de sévir corporellement et de prélever des amendes sur des individus soupçonner de délinquance . Cela montre une vraie faillite de l’État à assurer la sécurité de ses concitoyens. Cependant, dans des contrées où il n’y a aucune représentation des forces de l’ordre (Commissariat de Police, Gendarmerie Nationale), les populations sont livrés à elles-mêmes et face au grand banditisme elles s’en remettent aux koglwéogo. Il est vrai que ceux-ci contribuent à lutter contre la criminalité mais depuis le début de l’année ils se sont distingués par leurs différentes bavures, le rackette des populations et surtout une habitude chronique à défier l’autorité de l’État. Ce qui est paradoxal, c’est que même au sommet de l’État on se plaît à encourager ces milices d’autodéfense et pire, essayé de leur trouver un statut particulier.

Un homme illustre parfaitement cette situation ubuesque : Simon Compaoré, ancien maire de la capitale Ouagadougou, actuel ministre de l’Intérieur et autre tête pensante du trio RSS (Roch, Salif, Simon). Ce monsieur, en sa qualité de ministre de l’intérieur n’a pas hésité à étaler les carences criardes du gouvernement dans sa mission de sécurisation du pays et il a reconnu publiquement qu’il ne pouvait pas procéder à la dissolution des koglwéogo arguant que ceux-ci étaient nécessaires à la sécurisation du pays et qu’il faut travailler à les intégrer dans un système légal. Le sieur Compaoré s’est même proclamé « chef suprême » des koglwéogo. Mais j’ai envie de dire, « On est où là ». Dans un pays où l’on retrouve la Police, la Gendarmerie, l’Armée, qui engloutissent une grande partie du budget de l’État et où il y a des recrutements massifs chaque année, l’on est confronté à ce genre de scénario digne des plus grandes œuvres romanesque d’aventure.

Comment dans un état de droit où les dirigeants ont été choisi parce qu’ils affirmaient avoir un programme de société solide, concret et disposant des moyens nécessaire pour l’appliquer, prenant en compte tous les domaines de la société notamment l’intégrité territoriale du pays, se retrouve quelque temps après à confier la sécurité de sa population à des aventuriers sans foi ni loi tout droit sortie du film « Conan le Barbare » et commettant toutes sortes d’exactions. Les Burkinabès se sont rendu compte que les belles paroles mielleuses prononcés à tout vent lors de la campagne présidentielle n’étaient que pures illusions. Quand on aspire à diriger un pays il faut avoir de la poigne, peser le pour et le contre et trouver des solutions idoines qui sont en conformité avec le contexte du pays. Il faut gérer au plus vite le problème des koglwéogo car dans d’autres pays comme le Burundi et la Centrafrique les milices qui y sont nées ont débouché sur des rébellions.

 

                                               Le Marasme Socio-économique

Il n’est un secret de polichinelle que le Burkina Faso vit une situation économique préoccupante. En effet, depuis les soubresauts des 30 et 31 octobre et le coup d’État manqué du 15 septembre, le Burkina Faso a très mal à son économie, tous les secteurs sont dans le rouge et rien ne s’est arrangé avec l’arrivée au pouvoir du MPP et tout indique que la situation perdurera car l’équipe actuellement au pouvoir n’offre aucune alternative et semble dépasser par les événements car leur leitmotiv préféré est le suivant : « les caisses de l’État sont vides ». Ce statu quo étouffant exacerbe les populations entraînant une grogne sociale qui freine l’envie des potentiels investisseurs de venir investir dans le pays, ajouter à cela le phénomène des koglwéogo la situation devient plus complexe car l’image que ces derniers ont renvoyé ces derniers temps n’est pas du tout reluisante et décourage les bailleurs de fonds. Pour essayer de sortir la tête de l’eau le président Kaboré s’est tourné vers la « mendicité internationale » multipliant les voyages d’État pour aller exposer les problèmes du Burkina Faso à l’extérieur, comme si nous-mêmes Burkinabès sont incapables de trouver des solutions à nos problèmes. Comment un pays peut se développer s’il doit compter à chaque fois sur l’aide internationale.

Trois phrases du président Kaboré, illustrent parfaitement son incapacité ainsi que celle de son équipe à trouver des solutions idoines aux problèmes économiques du pays. C’était lors de ses différents déplacements à l’extérieur ; jugez en vous-même :

  » La situation économique du pays est très grave ». (Roch Marc Christian Kaboré aux Burkinabès vivant aux États-Unis)

 

 » Si on n’aide pas le Burkina ce sera la chronique d’un échec annoncé ». (Interview accordée au journal Le Monde, lors de sa visite à Paris)

 

« Il ne faut pas se leurrer, on ne peut pas sortir de notre chapeau une solution-miracle qui résoudra en six mois les solutions du pays ». (Roch Marc Christian Kaboré aux Burkinabès de Côte d’Ivoire en Juin dernier).

Pour couronner le tout l’équipe gouvernementale a récemment instauré des taxes sur les boissons alcoolisées, les jeux de hasard et les propriétés fonciers. L’on voit bien que le gouvernement navigue à vue et ses dernières mesures impopulaires et inappropriées ne font qu’amplifier la grogne sociale car les Burkinabès ne savent plus à quel saint se vouer. Au niveau de l’administration, les fonctionnaires sont de plus en plus démotivés et les syndicats sont sur le pied de guerre prêt à entrer en lutte pour revendiquer des arriérés de salaires et de meilleures conditions de travail.

 

                                L’unité Nationale et la Justice remise en question

Il y a un autre point où le gouvernement du président Roch Marc Christian Kaboré était très attendu, celle de la justice notamment pour les martyrs de l’insurrection populaire, les victimes du putsch manqué de septembre 2015 et celui très attendu du dossier Thomas Sankara. Le régime de la transition même s’il a failli à cas même eut le mérite de donner un coup d’accélérateur sans précédent à ces dossiers, débouchant ainsi sur l’arrestation de plusieurs dignitaires du régime déchu.

Des mandats d’arrêts avaient été émis à l’encontre de Blaise Compaoré pour sa supposée implication dans l’assassinat de Thomas Sankara et du président de l’assemblée nationale Guillaume Soro accusé de connivence avec les putschistes de septembre 2015. Ses différentes actions fortes avaient permis aux Burkinabès de croire à nouveau en leur justice, mais depuis l’accession au pouvoir de Roch Kaboré tous ces dossiers sont traités de manière laxiste par des juges acquis et tombent peu à peu dans les oubliettes. Quoi de plus normal quand on sait que les principaux ténors du MPP sont cités dans plusieurs de ces affaires. Cette situation a permis à plusieurs leaders de l’ex parti au pouvoir de bénéficier de libertés provisoires sans qu’aucun jugement ne soit préalablement donné. La cerise sur le gâteau c’est que les mandats d’arrêts lancés contre Compaoré et Soro ont été purement et simplement annulé pour vice de forme dit-on : Oui c’est ça ! Nous ne sommes qu’à même pas naïfs jusqu’à ce point.

Ce scénario était d’autant plus plausible car notre exécutif s’est rendu à plusieurs reprises en Côte d’Ivoire pour espérer bénéficier des largesses du président Ouattara. Celui-ci en a sans doute profité pour exiger que les charges qui pèsent contre son ami et Mentor Blaise Compaoré, et son dauphin constitutionnel soient abandonné avant qu’il ne daigne répondre favorablement à leur demande « d’aumône », et c’est par la suite, lors du TAC ( Traité d’Amitié et de Confiance) entre les deux pays, que les questions de justice ont été sacrifiés au profit d’intérêts économiques. Eh oui, voilà comment on rend justice au pays des hommes intègres.

Ce qui est délirant avec nos autorités c’est qu’ils crient sur tous les toits qu’il faut procéder à une réconciliation nationale entre les habitants du pays et sauvegarder l’unité nationale. Pour ce faire, ils ont même mis en place le HCRUN (Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité Nationale), organisme qui doit œuvrer à réconcilier les fils et filles du pays. Sans vouloir être pessimiste cela n’aboutira à rien de bon car sans justice préalable il est difficile de pardonner et sans pardon pas de réconciliation.

 

                                            Les luttes de clans au sein du MPP     

Démissionnaire du CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès), les fondateurs du MPP que sont Roch Kaboré, Salif Diallo, Simon Compaoré avaient mis en avant la gabegie, le clientélisme, le copinage, le manque de démocratie interne au sein de l’ex Parti au pouvoir pour justifier leur fin d’idylle avec Blaise Compaoré leur mentor de toujours. Pour persuader l’opinion publique de leur changement de cap et de leur soi-disant volonté d’apporter une nouvelle forme de gouvernance, les hommes forts du MPP ont fait un semblant de mea culpa dans divers organes de presse pour prouver leur bonne volonté. Salif Diallo, désormais tout-puissant président de l’assemblée nationale était même allé jusqu’à affirmer : « qu’ils (Roch, Simon et lui-même) ont dîné avec le diable (Compaoré) mais qu’ils ne sont pas le diable ». Qu’est-ce qu’un homme politique n’est pas prêt à dire pour arriver à ses fins. Cette citation du Générale De Gaulle vient nous le rappeler :

« les hommes politiques ont du mal à croire en ce qu’ils disent, je suis donc surpris qu’il y ait des gens qui croient en eux ».

Aussitôt le pouvoir d’État acquit les mêmes tares du CDP se sont déportées au MPP, chaque leader voulant placer son homme de confiance à des postes stratégiques c’est ce qui a causé le retard auquel on a assisté lors du processus de formation du gouvernement. Ne dit-on pas à chaque fois qu’il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Eh bien, au pays des hommes intègres ce n’est pas encore le cas, les tares se sont démultipliées lors des dernières élections municipales où le MPP a offert un piètre spectacle aux yeux des Burkinabès. Lors de ces élections locales il y a eu des querelles de positionnement au sein du parti débouchant sur des affrontements entre militants instrumentalisés entraînant des morts d’hommes. Les militants du MPP ont fini par montrer que rien n’avait finalement changé et que nombre des militants qui y étaient venus n’étaient intéressé que par desseins égoïstes. En définitive on est tenté de dire que MPP est égal à CDP et même pire.

 

 

Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, voilà maintenant plus de 09 mois que le peuple souverain a décidé de vous faire confiance malgré vos nombreuses années passées au cœur du régime rejeté de Blaise Compaoré. Lors de la campagne présidentielle vous avez eu pour slogan « Roch, la réponse » mais j’ai l’impression que depuis votre arrivée au pouvoir c’est plutôt « Roch, les soucis ».

Il est vrai qu’on ne peut pas régler tous les problèmes à coup de baguette magique et il serait naïf de croire le contraire mais avec de la volonté politique, une vision à long terme, de l’audace, un plan de développement en adéquation avec les réalités du pays on peut obtenir de très bons résultats. Il est vrai que comparaison n’est pas raison, mais des pays moins nantis que le Burkina Faso, ont réussi des prodiges pour amener leur pays sur la voie du développement tout simplement parce que leurs dirigeants sont des visionnaires et ont des programmes de société qui sont en conformité avec les réalités de leurs pays. Bref monsieur Kaboré il est temps de vous mettre au boulot, car tous les secteurs d’activités de notre société sont anesthésiés.

L’éducation, que vous avez contribué à anéantir dans les années 90 suite au PAS (Programme d’Ajustement Structurel) imposé par les institutions de Bretton Woods peine à se relever et l’Université en grande partie illustre parfaitement les maux de notre système éducatif. En temps opportun l’Université est le lieu de l’excellence de la formation, la quintessence du savoir, le lieu où doit éclore le futur d’un pays mais au Burkina Faso l’université est perçue comme une usine à fabrique de chômeur, où l’on retrouve des étudiants incapables de se projeter dans l’avenir, décourager et sans ambitions. Le secteur économique, gangrené par la corruption et les intrusions politiques est en mauvais état. L’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le tourisme souffre des mêmes maux depuis des années, le système de santé est au bord du précipice. Bref il y a urgence et il faut agir, donc Monsieur Roch Marc Christian Kaboré la balle est dans votre camp et vous n’avez pas beaucoup de temps.


Invictus L’Ode au Combat

« Dans les ténèbres qui m’enserrent

Noir comme un puit où l’on se noie,

Je rends grâce aux dieux, quels qu’ils soient,

Pour mon âme invincible et fier

Dans de cruelles circonstances, je n’ai ni gémi ni pleuré

Meurtrit par cette existence, je suis debout, bien que blessé

En ce lieu de colère et de pleurs, ce profile l’ombre de la mort

Je ne sais ce que me réserve le sort

Mais je suis et je resterai sans peur

Aussi étroit soit le chemin,

Nombreux les châtiments infâmes,

Je suis le maître de mon destin,

Je suis le capitaine de mon âme »

 

Quand William Ernest Henley ( 1843-1903), écrivait ce poème, il n’eût pas besoin d’un éclair de génie ou d’une soudaine inspiration pour le faire. William Ernest Henley a écrit Invictus, alors qu’il était couché sur un lit d’hôpital souffrant dans sa chair.

Sa description de la souffrance dans ce poème montre trois aspects, d’une part il montre comment il subit la souffrance, ensuite il nous montre comment il décide de défier celle-ci et enfin il révèle qu’il sera le grand vainqueur de ce combat d’endurance. Ce poème magnifique j’ai essayé de l’interpréter humblement à ma façon et voilà ce qui en découle :

 

« Submerger de coups, ma face côtoie celle du sol,

Couché je subis une pression indescriptible comme si le poids du monde réside sur mon frêle dos

J’attends le coup de grâce mais il n’arrive pas car j’en redemande encore et encore

Mon corps ne fait plus qu’un avec la douleur

Millimètres après millimètres, centimètres après centimètres je me relève

Cette pression qui me faisait tant souffrir je la porte désormais sur mes épaules tel un trophée

Au début cette souffrance m’aveuglait

Mais maintenant je la regarde droit dans les yeux »

 

Ce poème est une essence, une essence dont les senteurs nous permettent d’affronter la vie et je vous invite à ouvrir tous vos sens à cette essence.

Sans doute, quand William Ernest Henley écrivait ces vers il n’imaginait pas que tant de personnes s’y identifieraient.

En effet, de personnalités comme Nelson Mandela à des Étudiants de l’université de Bobo Dioulasso, tous ceux sont nourris de ce poème pour affronter certaines difficultés. Si nous prenons le cas du père de la nation arc-en-ciel, Invictus, a été un moyen pour lui de ne pas abandonner son combat lorsque il était enfermé dans les geôles froides et obscures de Robben Island. Plus tard, il avouera ceci :

 

Invictus a été pour moi, bien plus qu’un poème ça a été une interprétation directe de ma vie. Invictus a été l’arme qui m’a permis de vaincre la peur, la haine et la vengeance. Quand je sentais que mes forces m’abandonnaient je le récitais dans ma tête. Quand je rejoindrai monsieur Henley je le remercierai et je demanderais à ce que on lui attribue un prix Nobel spécial . Respect  Madiba

Invictus nous démontre que nous passerons par des moments difficiles, la vie nous cognera vraiment fort et nous nous retrouverons un nombre incalculable de fois à terre.

Cependant nous ne devrions jamais abandonner car tôt ou tard l’on se relèvera, tout est une question de persévérance. Invictus est une invitation au combat, une vraie source de motivation pour affronter ce monde car il n’est pas fait que de levés de soleils et d’arc-en-ciel, c’est un endroit impitoyable et peu importe notre force il nous mettra à genoux et nous y gardera si nous nous laissons faire, aucun de nous ne frappera plus fort que la vie et ce poème nous le rappelle.

William Ernest Henley a ainsi, à travers Invictus fait le portrait du parcours tumultueux qui nous attend tous, aussi il nous a donné les outils nécessaires pour arpenter ce chemin et nous fait clairement comprendre que la souffrance est temporaire, elle peut durer une minute, une heure, ou un jour ou même une année mais à un moment donné, elle va disparaître et quelque chose de différent viendra la remplacer, mais elle durera pour toujours si nous abandonnons.

 

 


L’emploi des jeunes au Burkina: Défis et Solutions

La question de l’emploi chez les jeunes est un sujet aujourd’hui très sensible pour notre gouvernement. Le taux de chômage chez les jeunes âgés de 15 à 35 ans, frange importante de la population, ne fait que s’amplifier. Ce phénomène ne fait que s’accroître et chaque année de nombreux jeunes viennent inonder un marché du travail déjà très saturé.                     

                   Croix et Bannière pour trouver un emploi : Le Public et le Privé sont dépassés

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File de jeunes , qui attendent afin de pouvoir déposer leurs dossiers pour les recrutements au sein de la Fonction Publique

Obtenir un emploi pour ceux-ci relève désormais d’un parcours du combattant. Le gouvernement essaie chaque année d’offrir des postes dans l’administration publique à travers les concours directs de la fonction publique. Pour ces concours les postes à pourvoir oscillent entre 10000 et 11000 postes chaque année. N’ayant pas d’alternative, des milliers de jeunes, majoritairement des  diplômés sans activité, candidatent à ces concours dans l’espoir de décrocher un emploi. Cependant, le constat est clair : le nombre de postes proposés dans la fonction publique est dérisoire comparé au nombre de jeunes diplômés cherchant un emploi. La situation est tout aussi difficile dans le secteur privé où la crise économique ne permet pas des recrutements massifs.

Les jeunes, n’ayant pas eu la possibilité d’intégrer ni la fonction publique ni le secteur privé, sont obligés d’exercer des emplois précaires en attendant les prochains recrutements. Quant aux jeunes non scolarisés, ceux-ci se tournent vers le secteur informel mais, faute d’accompagnement, ils peinent à stabiliser leurs activités. Les questions que l’on doit se poser sont : le gouvernement peut-il à lui seul résorber le chômage chez les jeunes ? Tous les jeunes peuvent-ils intégrer la fonction publique ?

Comment créer des emplois stables pour les jeunes et accompagner ceux qui prennent des initiatives pour s’auto-employer ? Comment soutenir le secteur privé afin qu’il puisse être compétitif et qu’il puisse disposer d’une ressource humaine en quantité ? Ces questions illustrent aujourd’hui les difficultés qu’éprouvent les jeunes à intégrer convenablement le marché du travail. Le chômage des jeunes au Burkina Faso est comparable à une équation à plusieurs inconnues qui est difficilement résolvable. Malgré tous les colloques, les séminaires, et les conférences organisés pour statuer sur la question, le chômage des jeunes s’intensifie et tout porte à croire que ce chômage persistera tant que les principaux acteurs, à savoir le gouvernement et les jeunes, ne changeront pas de vision.

                                   Emergence de Nouvelles opportunités d’emploi

                       

                                                                            Internet

 

Internet

En ce 21e siècle, le marché du travail a beaucoup évolué et des opportunités d’emplois existent. Il appartient donc à la jeunesse Burkinabè de saisir ces opportunités.

Aujourd’hui, grâce à la révolution du numérique, il foisonne sur l’Internet des possibilités d’auto-emploi pour des jeunes diplômés au chômage, qui peuvent prendre leur destin en main et exploiter leurs compétences académiques pour se prendre en charge. Grâce à l’Internet de nombreuses barrières ont été levées, il suffit pour ces jeunes diplômés d’avoir du talent, des compétences et de l’imagination. Ainsi, ils peuvent travailler pour plusieurs firmes à travers le monde en leur pourvoyant des services, en vendant leurs œuvres d’esprit et leurs compétences. Ces types de services se donnent après inscription à travers des plateformes ou des sites web en freelance (qu’on peut traduire par « travailleur indépendant ou autonome »). Sur ces plateformes de freelance, des compagnies publient des postes à pourvoir avec description des tâches. Les freelancers ou travailleurs indépendants dont les inscriptions sur la plateforme ont préalablement été acceptées, postulent pour l’emploi, la compagnie qui a fait l’offre contacte ensuite le candidat de leur choix, pour formaliser le contrat du travail. Une fois le travail accompli et la compagnie satisfaite du travail, la rémunération est versée auprès de la plateforme qui retire son pourcentage et procède ensuite au payement du freelancer. Les plateformes de freelance sont une aubaine car elles ne se limitent pas à une zone géographique donnée et toutes les compétences sont prises en compte.

Dans le cas du Burkina Faso les formations universitaires ne sont pas en adéquation avec les emplois proposés sur le marché du travail or en tant que freelance un(e) jeune diplômé(e) en informatique, en marketing, en communication, en design, en droit peut facilement être embauché par une compagnie présente sur ces plateformes de freelance. Cependant au Burkina Faso les difficultés à se connecter au réseau internet sont légion. Entre tarifs d’abonnement élevés et qualité de connexion mauvaise, il est difficile pour les jeunes d’accéder aux opportunités sur internet, il appartient donc au gouvernement d’accompagner les compagnies de téléphonies mobiles à travers des subventions afin que celles-ci puissent doter les universités de connexion internet haut débit et promouvoir des tarifs spéciaux pour les étudiants, pour l’utilisation des services internet dans le but de permettre à ces derniers de stabiliser leurs activités en ligne car les potentiels jeunes diplômés pourvoyeurs de services et d’assistance doivent avoir une présence régulière sur internet.

                                                                     

                                                                 L’Entrepreneuriat

 

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Aujourd’hui, l’entrepreneuriat constitue aussi une solution au chômage des jeunes tous sans distinction. Vu que le marché de l’emploi est complètement saturé, l’entreprenariat se présente comme une réelle alternative pour la jeunesse du pays. Il est vrai que tout le monde n’est pas entrepreneur mais avec un peu d’orientation, de détermination et une bonne dose d’inspiration tout jeune, demandeur d’emploi peut faire éclore son côté entrepreneur. Alors pourquoi attendre à ne rien faire, pourquoi attendre le gouvernement ? Le succès vient lorsque l’on arrive à identifier un problème humain et qu’on trouve des moyens d’y remédier tout en restant au centre de la solution. Au Burkina, chaque problème constitue une idée d’entreprise, les besoins autour de nous représentent des opportunités. Si nous prenons le cas de l’Agriculture, de l’Élevage, de l’Environnement l’on constate que dans ces domaines il y a beaucoup d’opportunités à exploiter. Dans le domaine de l’Agriculture et de l’Élevage le pays manque cruellement d’unités de transformation locale de matières premières d’où la possibilité de mettre sur pied des petites unités de transformation de matières premières sur place pour créer de la valeur ajoutée, cette valeur ajoutée permettra ensuite de créer des emplois. Dans le domaine de l’Environnement, il y a beaucoup de villes du pays qui sont confrontés aux problèmes de gestion des déchets, ces déchets peuvent être revalorisés en de nouveaux produits comme le charbon écologique, le biogaz, l’engrais naturel. Ces produits créeront de nouveaux marchés et par conséquent l’émergence de nouvelles entreprises.

Le gouvernement doit accompagner les jeunes en mettant en place des agences d’investissement et des politiques publiques qui vont les aider dans le processus de création de leurs entreprises. Il existe aussi d’autres options pour les jeunes afin de mobiliser des fonds pour financer un projet d’entreprise au nombre desquelles on peut citer le Crowd-fundig ou financement participatif qui consiste à faire appel à ses approches, à son réseau et à toute personne intéressée pour récolter une somme d’argent annoncée à l’avance dans le but de financer un projet déterminé.

Ensuite il existe aussi des fondations philanthropiques comme le Tony Elumelu Foundation qui dispose présentement d’un programme de financement des entreprises débutantes sur le continent, le Prix Anzisha Prize qui récompense et accompagne chaque année les meilleurs projets de création d’entreprises conçus par des jeunes de moins de 22 ans, l’African Entrepreneurship Awards qui est un programme de mentorat et de financements pour les jeunes désirant créer une entreprise, au Burkina le COPA (Concours de Plans d’Affaires) organisé par la chambre de commerce. Ce sont autant d’opportunités pour les jeunes d’acquérir des financements afin de créer leurs entreprises, enfin il faut réorienter le partenariat public privé, pour ce faire le gouvernement doit aider les entreprises du pays à conquérir des marchés globaux en mettant sur pied des institutions locales qui auront pour mission de collecter les informations, et les procédures nécessaires à l’implantation des entreprises sur les marchés internationaux, ensuite ces institutions pourront faire un transfert de connaissances aux entreprises du pays, ainsi si les entreprises arrivent à s’implanter sur les marchés internationaux ils s’agrandiront et de surcroît ils auront besoin de plus de ressources humaines. Il faut donc innover et sortir des sentiers battus pour résoudre la question de l’employabilité des jeunes au Burkina Faso.

                                                                         

                                                        Conclusion

Chaque année, des milliers de jeunes actifs arrivent sur le marché du travail au Burkina Faso, mais vu l’incapacité du gouvernement et du secteur privé à satisfaire leurs attentes ces derniers se retrouvent sans perspective. C’est ainsi que beaucoup d’entre eux pointent au chômage obligés d’exercer des emplois précaires pour se prendre à charge. L’inadéquation des formations académiques avec le format du marché du travail, le manque d’accompagnement des jeunes qui prennent des initiatives privées dans le secteur informel, le manque de compétitivité des entreprises privées sont autant de facteurs qui empêchent la résolution de la question de l’emploi chez les jeunes. Il appartient donc à ces derniers de saisir les nouvelles opportunités d’emplois qu’offrent Internet et l’Entreupreneuriat. Tout en bénéficiant de l’appui de l’État, il faut amener le secteur privé à être plus compétitif dans la perspective d’offrir plus de possibilités d’emplois. Et comme le disait si bien  Léo Lagrange :

 « Aux Jeunes, ne traçons pas un seul chemin, ouvrons leur toutes les routes »

La jeunesse Burkinabè est consciente de son potentiel elle n’a besoin que de soutien afin de prendre son destin en main.

 


Leicester, voici Jamie Vardy

Leicester City, c’est la très belle surprise de cette fin d’année. En effet le club qui avait frôlé la relégation lors de la saison précédente du championnat d’Angleterre vient de réaliser l’un des plus beaux, les plus inattendus exploits du sport contemporain moderne en remportant à la surprise générale le championnat Anglais à l’insu des tout-puissants clubs que sont les habituels Arsenal, Liverpool, Manchester United, Manchester City, Chelsea et autres Tottenham. Ce succès fut possible grâce au talent de plusieurs joueurs à qui le football business, bling bling n’a pas cru. On peut citer l’infatigable Franco-Malien N’golo Kanté, le génial dribleur Riyad Mahrez, le métronome Daniel Drinkwater, le colosse et capitaine Weiss Morgan, le portier hors pair Kasper Schmeichel. L’éclosion de ces joueurs a été aussi possible grâce à la vista, au management d’un technicien qui revient aussi de loin et qui s’est trop souvent vu coller l’étiquette de ‘’ Looser’’ mister Claudio Ranieri. Mais s’il y a un joueur qui a crever l’écran et c’est révéler au monde entier en portant littéralement les Foxes (Surnom attribué à l’équipe de Leicester) sur ses épaules, c’est Jamie Vardy. L’attaquant Anglais de 29 ans, grâce à ses 24 buts, a grandement contribué au succès de Leicester. Ce qui est fabuleux avec ce joueur c’est qu’il n’est pas passé par un chemin classique et qu’il a dû batailler pour en arriver là. Retour donc sur l’itinéraire de ce champion.

 

                             Naissance et Première désillusion à Sheffield Wednesday

 

Jamie Richard Vardy est né le 11 Janvier 1987 à Sheffield dans le comté du Yorkshire (Province) au sud de l’Angleterre. C’est dans cette ville qu’il a fait ses premières gammes avec le football avant d’intégrer le centre de formation du club de la ville. Jamie Vardy alors âgée de 15 ans fait un premier pas vers son objectif de devenir footballeur professionnel. Cependant le jeune Vardy va voir un premier obstacle se dresser sur son chemin. En effet quelques semaines après avoir intégré le centre de formation de Sheffield il ne sera pas conservé par le club du comté du Yorkshire car jugé « trop petit »  et « pas assez costaud physiquement ». Ce premier échec a été très compliqué à vivre pour Jamie Vardy qui a déclaré récemment au journal d’information Daily Mail : « Quand j’ai quitté Sheffield Wednesday, je pensais que c’était terminé. J’étais très en colère et bouleversé, voilà pourquoi j’ai arrêté de jouer pendant un an »

 

                                                           Vardy, Bad Boy au grand cœur

 

Après une année sans foot, Jamie reprend du service en 2003 à Stockbridge Park. Un club qui évolue alors en D8 Anglaise. Mais là n’est pas l’essentiel pour l’Anglais qui veut juste retrouver le plaisir de toucher au ballon. Cependant, le garçon se distingue rapidement par ses frasques hors du terrain. « Je suis allé à l’Université pendant un an et je me suis mis dans le pétrin(…). J’ai voulu défendre un ami qui était sourd. Des gars se sont moqués de lui parce qu’il portait une aide auditive. Ils nous ont attendus une heure et demie devant le Pub (Etablissement public où l’on sert des boissons alcoolisées). Ils ont commencé à le frapper et je ne voulais pas rester là, sans rien faire et le laisser prendre une raclée ». Reconnu coupable d’agression il doit porter un bracelet électronique et rentrer chez lui tous les soirs à 19 heures en raison d’un couvre –feu qui lui est imposé. Cela n’a pas été sans conséquence sur sa vie de footballeur puisque parfois il devait même être remplacé en cours de match pour ne pas dépasser l’horaire qui lui était imposé.

 

                                                     L’Usine, pour joindre les deux bouts

Aujourd’hui, Jamie Vardy gagne très bien sa vie grâce à sa passion mais cela n’a pas été toujours le cas. En parallèle de sa carrière de footballeur, celui qui évolue alors au FC Halifax (2010-2011) 6e Division Anglaise doit travailler pour joindre les deux bouts. C’est ainsi qu’il se retrouve à travailler dans une usine qui fabrique des attelles (Planchette, Plaque destinée à maintenir immobile un membre fracturé). Ce métier plaît au jeune homme mais il ne l’occupera pas longtemps.

 

                                                                        Vardy « The Canon »

Jamie Vardy a un sacré caractère, c’est le moins que l’on puisse dire. Une personnalité explosive qui, ajoutée à son passé mouvementé, lui vaudra le surnom suivant : The Canon. Un surnom dont il a expliqué l’origine dans un entretien accordé au  ‘’ Leicester Mercury’’ : « Le surnom « Canon »était une petite blague parce que j’étais un peu fou. Quand je suis sur le terrain, je dois mener l’attaque et je dois être agressif  à cause de ma taille. Cela a donné mon surnom ». Sacré tempérament le bonhomme

 

                                                  De l’Homme qui valait 800£ à 1 million de £

Jamie Vardy a eu une carrière vraiment atypique, il a longtemps écumé les clubs de division inférieure notamment le FC Halifax qu’il rejoint en 2010 contre 800£, soit un peu plus de 100 euros. Cependant il ne restera pas longtemps à Halifax FC puisqu’il rejoindra l’année suivante Fleetwood où il réalise une superbe saison en marquant 34 buts en 40 matches toutes compétitions confondues. Ces performances ne passent pas inaperçues et en 2012, Leicester City club de 2e division mise 1 million de livre sterling soit près de 1,3 million d’euros, sur l’attaquant anglais qui s’engage pour trois saisons et demie. Les dirigeants des Foxes ont donc tenté un pari sur un joueur qui évoluait jusqu’alors dans une ligue inférieure. Il est d’ailleurs à ce moment- là, le joueur non professionnel le plus cher d’Angleterre. Il ne se doutait pas du fabuleux destin qui l’attendait.

 

                                                                  Professionnel à 25 ans

En signant à Leicester City, Jamie Vardy a du même coup réalisé l’un de ses grands rêves. Il devient footballeur professionnel en signant son premier contrat pro à l’âge de 25 ans. Pourtant les premiers pas de l’attaquant en Championship (Seconde Division Anglaise) ne justifient pas ce statut. Lors de cette première saison, il marque 5 buts en 29 matches. Un départ est même évoqué mais il restera et aura le succès qu’on lui connaît. Cette saison ces  statistiques avec Leicester sont dignes des plus grands joueurs : 36 matchs disputés, 36 titularisations, 3140 minutes de jeu dont 24 buts pour terminer deuxième meilleur buteur du championnat.

 

                                                               L’histoire de sa vie

Fantastique parcours pour ce joueur jugé jadis ‘’ trop petit et pas assez costaud’’, il a pris une vraie revanche sur un destin qui lui a réservé bien des surprises. Il est la preuve vivante que tous les rêves sont permis avec de la persévérance et du travail. Jamie Vardy revient de loin, personne ne croyait en lui et il a dû croire en lui-même pour réaliser son rêve. Au-delà du football c’est une grande leçon de vie que ce jeune homme nous a apprise. On peut passer par des moments difficiles, on peut toucher le fond, on peut se décourager, on peut pleurer, on peut être à bout de forces et perdre espoir, aussi étroit soit le chemin, nombreux les obstacles nous ne devons jamais abandonner car chacun est maître de son destin et nous avons tous la possibilité de changer notre destinée. Alors monsieur Vardy, je vous remercie de m’avoir permis de croire toujours en mes rêves et je suis persuadé que cette formidable saison n’est pas encore terminée, grâce à ses performances il jouera avec l’équipe d’Angleterre l’euro de football qui débutera dans quelques jours et qui sait ? Peut-être nous réserve-t-il de nouvelles prestations de haute volée. Alors je n’ai qu’une chose à dire :

 

                                                                  GOD SAVE  JAMIE VARDY


Le Cyclisme se meurt à Sya

 

Bonjour à tous, aujourd’hui je vous invite à partir à la découverte du cyclisme dans la ville de  Bobo Dioulasso. Le cyclisme, fut dans le passé le sport numéro 1 à Sya. « Sya est le nom traditionnel de la ville de Bobo Dioulasso« . Les coureurs issus de la ville formaient le socle de l’équipe nationale de cyclisme. Je vous invite donc à découvrir ce merveilleux sport qui malheureusement tombe peu à peu dans les oubliettes dans cette ville de l’ouest du Burkina Faso.

                                                     

 Bobo Dioulasso, Terre de Cyclisme

La ville de Bobo Dioulasso a toujours vibré au rythme des courses cyclistes qui s’y organisaient. En effet, des années 60 aux années 80, la crème du cyclisme se trouvait à Bobo Dioulasso. Il existait un véritable engouement autour de ce sport. Les populations admiraient et vouaient presque un culte à ces coureurs qui se battaient sur leurs vélos de courses pour offrir un beau spectacle. Les plus anciens se rappellent encore de l’ambiance qui prévalait les weekends lors des courses cyclistes. C’était des moments de communion, et de partage. Chacun avait son coureur favori et s’identifiait à ce dernier. Le cycliste, assis sur son vélo, encaissant la douleur et pédalant rageusement, marquait le respect.

 “ C’était les plus beaux moments de ma vie“ se rappelle Zebre Seydou ancien coureur et aujourd’hui entraîneur.

Il faut soutenir ces vaillants hommes pouqu'ils puissent réussir leur mission
Zebre Seydou assit avec la casquette jaune, et Rabo Madi, à droite, ancien grand coureur de la ville. Tous deux sont aujourd’hui entraîneurs.

La passion du cyclisme à Sya était telle que la ville était devenue l’épicentre du cyclisme en Afrique de l’ouest. De nombreux coureurs venaient y acquérir de l’expérience.

 

 Le Début du Déclin

Mais voilà, avec tous les soubresauts politiques qu’a connus le pays à la fin des années 80, le cyclisme est tombé progressivement dans le néant. Les autorités de l’époque ne voyait pas d’un bon œil l’importance du cyclisme dans cette région du Burkina. Il faut dire qu’à l’époque le régionalisme était très ancré dans la gestion du pouvoir. C’est ainsi que les courses cyclistes furent progressivement délocalisées vers la capitale Ouagadougou. Ce coup de poignard fut terrible pour le village de Sya qui a vu peu à peu ses meilleurs coureurs et différents sponsors converger vers Ouagadougou, qui devint par la même occasion la nouvelle ville du cyclisme. Dès lors, Bobo Dioulasso n’a plus connu de weekends festifs marqués par ces courses cyclistes. Les populations se tournèrent donc vers d’autres sports, comme le football. Cependant, quelques passionnés, ne voulant pas voir ce sport mourir, s’activent pour faire renaître le cyclisme de ses cendres.

 

Le Renouveau du Cyclisme à Sya

Le cyclisme a connu une longue traversée du désert jusqu’au début des années 2000. Durant cette période, les clubs cyclistes de Sya étaient dans un état léthargique : il n’existait plus de sponsors et les coureurs de Bobo Dioulasso, sans aucun accompagnement, n’étaient conviés à aucune course. Malgré toutes ces difficultés, des personnes passionnées se sont organisés afin de redonner vie au cyclisme à Sya. En effet depuis 2011, grâce au travail acharné de quelques anciens coureurs comme Zebre Seydou, Zoungrana Idrissa, Rabo Madi et de quelques mécènes comme Lacina Traore, Bobo Dioulasso dispose désormais d’un bureau exécutif qui est en charge de développer à nouveau le cyclisme à Sya. Ces efforts ont permis de remettre sur pied les quatre clubs restants de la ville de Bobo Dioulasso à savoir : As Sifa, Vélo Club de Bobo Dioulasso, Sya Yeleen et Rail Sprint. Il y a eu aussi l’émergence d’une nouvelle génération de coureurs qui sont encadrés par les anciens. Grâce à tout ce travail, des coureurs de Bobo Dioulasso sont à nouveau invités lors des différentes courses.

Une nouvelle génération de coureurs est entrain d'émerger et ils ne demandent qu'à être accompagner
Une nouvelle génération de coureurs est entrain d’émerger et ils ne demandent qu’à être accompagnés

 

Mais force est de constater que, malgré tous ces efforts, il existe encore de nombreuses difficultés qui freinent un nouvel essor du cyclisme à Sya. Parmi ces difficultés, on peut citer la vétusté des vélos de course. Le cyclisme a beaucoup évolué depuis les années 60, mais la majorité des coureurs de Bobo Dioulasso roule toujours avec des vélos de courses composées de fer ou d’aluminium. Les coureurs de la capitale Ouagadougou et d’autres localités roulent quant à eux sur des vélos hyper perfectionnés, composés de carbone et extrêmement légers. Ensuite, il y a un manque criard de financement des clubs qui sont livrés à eux-mêmes. De fait, ils peinent à appuyer financièrement et matériellement leurs coureurs. Comparés aux coureurs de Koudougou, Ouagadougou, Tenkodogo, Ouahigouya, les cyclistes de Bobo Dioulasso sont considérés comme des désœuvrés. Enfin les coureurs de Bobo Dioulasso manquent de compétitions. Ils n’ont que très peu d’occasions d’exprimer leurs talents. Toutes ces difficultés conjuguées font que les coureurs de la ville de Sya ne sont pas assez compétitifs. Malgré toutes leurs bonnes volontés, le cyclisme peine donc toujours à se relever à Sya.

 

vélo en fer utilisé généralement utilisé par les coureurs cyclistes de Bobo Dioulasso
vélo en fer utilisé généralement  par les coureurs cyclistes de Bobo Dioulasso
Vélo en carbone utilisé par les coureurs des autres localités du pays
Vélo en carbone utilisé par les coureurs des autres localités du pays

 

Cri de cœur des Coureurs et des Populations

Le constat est clair : le cyclisme se meurt à Sya. Malgré le travail abattu, la pratique de ce sport est en passe de disparaître si rien n’est fait. Les coureurs n’en peuvent plus. Il n’y a que leur passion qui les fait tenir. Les populations sont exaspérées de toujours attendre l’étape du Tour du Faso pour assister à une course dans leur ville, pourtant considérée comme la deuxième ville du pays. Il faut décentraliser les courses à Bobo Dioulasso, promouvoir la destination de la ville afin que des personnes ressources ou des organisations étrangères puissent y organiser des courses. Les coureurs de la ville pourront alors acquérir de l’expérience. Les sponsors doivent investir dans les différents clubs afin qu’ils soient plus compétitifs. Le cyclisme étant un sport populaire les sponsors bénéficieront d’une très bonne visibilité. Ce sport est vraiment apprécié à Sya. S’il arrive à disposer de tous les moyens nécessaires à son plein essor, cela contribuera énormément au rayonnement de la ville et même booster l’attrait du pays. Les courses cyclistes à Sya sont plus que des événements sportifs.


Sindou m’a ouvert les portes de Mondoblog

Salut à tous, je me présente moi c’est Traore Amos Joel Yohane et je vis au Burkina Faso, pour en savoir plus sur moi vous pouvez consulter le menu « Ma Biographie » . Pour ce tout premier article je voudrais vous montrer les étapes qui m’on permis d’être sélectionner parmi les Mondoblogueurs de la saison 5.

C’est sur les ondes de RFI que j’ai entendu parler de Mondonblog et sur le concours qui allait être bientôt lancé. Les premiers instants j’étais vraiment sceptiques sur mes chances de devenir Mondoblogueurs , mais après quelques recherches sur internet je me suis vite aperçus que le concours Mondoblog était une merveilleuse opportunité qui pouvait me permettre de faire de belles rencontres avec d’autres blogueurs de pays différents et ainsi apprendre beaucoup, je me suis donc dit: <<Amos ne laisse pas passer cette occasion>>. Je me suis alors rendu sur le site de mondoblog où je me suis inscrit et où il fallait proposer un teste de 4500 caractères qui se reposait sur 3 thèmes au choix. J’ai donc choisit  » Un matin pas comme les autres » où je mettais en avant le déroulement de l’insurrection populaire qui a fait partir notre Président Blaise Compaoré du pouvoir en 2014. J’avoue que je me suis surpris moi même en rédigeant ce texte car mon récit collait parfaitement au thème, et c’est ainsi que le 31 Mars j’ai soumis ma candidature. Le 13 Avril à ma grande surprise quand je consultais ma boîte Email j’ai vu un message de l’atelier des médias qui me notifiait que j’avais été retenu pour la seconde phase. Dès lors j’ai su que si je produisais un second texte de qualité je pouvais faire partir de l’aventure Mondoblog, pour cette seconde phase comme thème j’ai choisis    » C’est ici et nulle part ailleurs », le texte s’articulait sur les mœurs, le fonctionnement et les habitudes d’un village vraiment pas comme les autres, « Sindou ». Et c’est grâce à ce texte que le 02 mai j’ai reçu un courriel de la part de l’équipe de Mondoblog me félicitant car le village de Sindou m’a permis d’être sélectionné pour participer à la saison 5 de Mondoblog.

Sans titre

Je remercie Mondoblog de m’avoir fait confiance et je suis vraiment ravi d’avoir intégrer cette communauté où je pourrai aborder plusieurs sujets.

 

A présent j’aimerais vraiment vous proposer la lecture du récit qui m’a permis d’être parmi les lauréats de la  saison 5 de Mondoblog. j’attends vos avis. Merci

 

                                                 C’est ici à Sindou et nulle part ailleurs

 

    Sindou est un village qui se distingue par ces mœurs. C’est ici à Sindou et nulle part ailleurs que les hommes ont l’obligation d’aider toutes les femmes du village dans toutes les tâches du quotidien sous peine de se voir bannir du village. Ensuite à Sindou, le chef du village n’hérite pas du pouvoir, en effet tout habitant de Sindou peut aspirer à devenir chef pour cela, chaque candidat doit passer un examen particulier. Le candidat doit subir une série de tests afin de mesurer son degré de probité, d’honnêteté, de courage, d’écoute, de rassembleur, de leader. Durant 10 jours, les candidats seront soumis à différents tests aussi insolites les uns que les autres, concoctés par les habitants du village eux-mêmes. À la fin de ces tests, les candidats retenus, doivent passer une épreuve finale à l’issue de laquelle le chef du village sera choisi.

Pour cette dernière épreuve chaque candidat doit affronter un lion et lui prélever une griffe, le lion ne doit pas être tué car il est un animal sacré à Sindou et sa griffe représente l’emblème du pouvoir. Cette épreuve a pour but de tester le caractère et la détermination du futur chef du village. Une autre particularité à Sindou, est que tous les conseillers du chef sont des femmes et leur influence est tout aussi grande. Avec une société de plus en plus féodale et misogyne, ce village bouscule les codes. La mission du chef du village est de veiller au bien- être des habitants pour cela, chaque jour il se rend dans tous les ménages afin de s’enquérir des besoins de chacun.

Dans ce village pour pérenniser les valeurs qui régissent le fonctionnement de la communauté, les enfants apprennent la gestion du pouvoir dès leur plus jeune âge auprès du chef.Très tôt on leur inculque le sens des responsabilités, le respect d’autrui, la tolérance et la solidarité. À Sindou, plusieurs religions sont      pratiquées cependant en plus de sa religion, tout habitant doit connaître et assimiler les enseignements des autres religions pratiqués au sein du village et c’est ainsi qu’on voit à Sindou des chrétiens qui enseignent le Coran à des chrétiens, des musulmans qui enseignent la Bible à des musulmans, des animistes, lire et mettre en pratique des paroles de ces livres saints.

Eh oui c’est ici à Sindou et nulle part ailleurs que ceci se passe. Enfin dans ce village il y a une autre tradition qui consiste à nourrir la terre. Ainsi chaque fin de semaine, au lever du soleil, tous les habitants avec le chef en tête organisent une sortie pour fertiliser de vastes étendues de terres autour de Sindou. Les fertilisants utilisés sont les excréments de divers animaux de basse-cour et de bétails, le compost issu des divers déchets ménagers. Les habitants remercient à leur manière la terre pour tout ce qu’elle produit pour le village. Incroyable que sont les habitudes, les règles et le fonctionnement de Sindou.

Ce village n’a jamais connu de conflits entre habitants, les délits et autres problèmes sociaux n’y existent pas, il n’y a ni discriminations ni stigmatisations, de plus le village a toujours été à l’abri des aléas climatiques et c’est ici à Sindou et nulle part ailleurs que l’on peut constater ces faits. En bref, les maux dont souffre notre société moderne aujourd’hui, Sindou en est épargné parce que ses habitants ont décidé d’agir et de penser autrement.