Ousmane Mamoudou

Le Niger, vu par moi

Le vendredi, chaque semaine, l’Imam prononce le prêche hebdomadaire. Dans un pays classé au fond du précipice économique, on s’imagine déjà le topo : une foule surexcitée qui scande : « à bas la République ! ». Mais bon, au Niger nous sommes un peu loin de cette image quand même… 😮 .

À force de vivre dans une perpétuelle précarité, renforcée par des crises alimentaires récurrentes, telles d’éternelles cures d’amaigrissement; les esprits ont fini par se forger une autre vision du monde. Celle de la résignation. Celle de la fatalité divine. La population ne réagit quasiment plus, on aurait dit qu’elle était sous une sorte de sédatif « anti-émeute», comme si les politiques nous avaient dompté à la tolérance de leurs défaillances chroniques.

À cela, ajoutez un chômage largement au-delà du seuil tolérable. Ici, travailler signifie pour beaucoup réellement « gagner sa vie », comme à la loterie. Mettez-y un soupçon de maladies qui n’existent plus ailleurs mais qui sont ici chez elles. Saupoudrez avec deux ou trois pincées de millions d’analphabètes. Laissez tranquillement mijoter le tout entre plusieurs pronunciamientos, pendant que vous suivez RFI (Radio France Internationale) 😉 , et vous avez entre les mains un pays pauvre très endetté. Le mets favoris des institutions de Bretton Woods.

Ici, plus de la moitié de la population vie de la même manière que l’humanité vivait il y a de cela quelques siècles: sans eau courante ni électricité. Comparé à certaines puissances du monde, on ne peut que mesurer l’écart. Le fossé se creuse, pour ne pas dire qu’il nous plonge droit aux portes du moyen âge.

Mais, n’y a-t-il pas des élections ?

Personnellement, j’imagine mal comment une population à majorité analphabète puisse flairer le candidat parfait sur la base de quelques apparitions publiques ou radiodiffusées suivies aussitôt de promesses politiques largement discutables pour les esprits aguerris. Pour moi, le vote est un devoir que le peuple et les politiques doivent assumer, accepter et respecter ; il est une ligne de conduite qui détermine l’image de la République.

Mais…J’ai une fois assisté à l’inauguration d’un établissement de santé…l’ambiance était plutôt cool ! 😀

Effectivement! Ce que l’on remarque à chaque fois dans ce type d’évènement et pas seulement, c’est toute l’organisation, assez tape-à-l’œil selon moi, qui suit. Une mise en scène théâtrale sur fond de protocoles bourgeois orchestrée par certains médias. Les grosses voitures, les cameramen placés ici et là, attendent le moment opportun pour capturer quelques images destinées au journal télévisé. Les invités pour l’occasion, les élus qui font leur apparition, comme venus tout droit d’un casting Hollywoodien.
J’essaie toujours  de me poser la question : à combien se chiffrent toutes ces voitures, ces smokings, ces chaussures, ces boubous? Sûrement assez pour financer plusieurs projets basés sur le principe du micro crédit.
Dans le journal télévisé de l’évènement c’est bien évidemment les membres du gouvernement qui sont aux premières loges. Ils occupent tout l’écran et, par la même occasion, s’emparent du temps de parole. Quant aux ruraux, ils sont le plus souvent tenus à l’écart et doivent s’embusquer au loin pour apercevoir ces hommes qu’ils ont élus. Pour ces derniers, l’ascenseur social tourne à plein régime et téléporte, tout droit, au sommet de la pyramide de Maslow. Pourtant, majorité de ces hommes sont tout sauf de prodigieux chefs d’entreprise, ou de géniaux inventeurs. Certains font fortune grâce aux détournements des fonds publics ou de l’aide internationale qui, malheureusement, reste bloquée dans de bureaux climatisés et de grosses berlines. Les convictions politiques sont poreuses, les poches de l’État aussi.
Tandis que l’endettement du pays connait un niveau sans précédent, c’est au plus pauvre de payer l’addition de ce copieux banquet dont il n’en a vu que les déjections.

Moi je dis que vous ne pouvez pas à la fois lutter contre la pauvreté et claquer des fortunes pour des besoins extrêmement accessoires aux yeux de vos sympathisants. À quelques mètres de vous, le paludisme, la malnutrition, le manque d’eau potable, et j’en passe, font des victimes à la minute où vous prononcez votre discours.

Ces manquements ne concernent heureusem…non! malheureusement pas que le Niger, presque tout le Sahel en est victime et à ce rythme, cette génération laissera à ses

« enfants qui seront deux fois plus nombreux un capital inférieur à ce qu’elle aura elle-même reçu en héritage », Jacques Giri.

J’ai déjà reçu le mien Jacques…! 🙂 .

Mais bon ! De toute façon je crois que les choses peuvent changer, Arnold Joseph Toynbee nous a appris que :

« Toute civilisation est une réponse à un défi, accepter la dépendance permanente n’est pas une réponse mais une démission ».

Bonne digestion!


Joyeux anniversaire ?

Pour moi un anniversaire est un cycle, une répétition d’un événement dans l’espace et le temps suivant une cadence assez immuable. Mais comme il est fêté toutes les années, il nous faudra donc le définir à partir de la rotation de la Terre, cette dernière effectue une révolution complète autour du soleil en une année ; donc un anniversaire est le moment ou la terre revient à l’emplacement où elle se trouvait le jour de votre naissance.

Mais comment ceux qui sont nés un 29 février, une année bissextile comme c’est le cas en 2016, pourront fêter leurs anniversaires ?

Bah! La réponse est simple, ils le fêteront le 1er mars de l’an prochain et ainsi de suite jusqu’à la prochaine année bissextile ou ils pourront le  célébrer normalement.

Ce n’est pas faut, mais c’est un peu plus compliqué que ça. Nous avions bien dit qu’un anniversaire était le moment où la Terre revenait à l’emplacement où elle se trouvait le jour de votre naissance non ? Eh bien ceci est vrai quelque soit le jour de cette naissance et la Terre ne saute aucune heure lors de son « rituel révolutionnaire ». Donc une année bissextile ne signifie pas qu’il existe une irrégularité dans la trajectoire que suit la Terre, mais s’explique plutôt par un défaut du calendrier grégorien qui compte 365 jours alors qu’il aurait dû en réalité compter 365, 25 jours ou 365 jours ¼  ou encore 365 jours et 6heures de temps…Ouf  🙂 !

Pour concrétiser, prenons l’exemple de John Doe né le 29 février à 19h et de Superman née un 1er janvier à 22h 03mn. 365 jours ¼ plus tard John Doe fêtera donc son anniversaire le 1er mars à 1h du matin, et Superman le 2 janvier à 4h03mn du matin alors même qu’il est né un 1erJanvier ; et vu que ce cycle continuera ainsi, augmentant à chaque fois 0,25 jour sur chacune de vos dates d’anniversaire jusqu’à la prochaine année bissextile, on voit donc clairement que le problème de notre calendrier ne concerne pas seulement nos amis nés un 29 février. Il est alors très fort probable que vous ayez aussi, plusieurs fois, fêté votre anniversaire le mauvais jour, si jamais vous en fêtez un 😉 .

Et ce n’est pas fini ! L’orbite que décrit la Terre autour du soleil lors de sa rotation n’est pas circulaire (totalement ronde) mais elliptique (elle ressemble à un œuf), en plus l’axe de rotation de cette ellipse se décale légèrement toutes les années. Si l’on accélère ces évènements, votre anniversaire cessera d’exister puisque la Terre n’est plus à l’emplacement qu’elle occupait le jour de votre naissance. Ce qui nous emmène à revoir notre définition de l’année. Pour les astronomes il existe plusieurs types d’années, mais ici il y’en aura trois qui vont nous intéresser : l’année sidérale, l’année anomalistique et l’année tropique. Je vais donc tenter une explication qui me vaudra, je l’espère, un prix Nobel en physique 😀 .

Considérons que vous être jet-setteur et que vous voyagez toujours avec votre montre à aiguilles favorite; vous quitter Paris alors qu’il était 8h du soir sur votre montre, vous atterrissez à Tokyo et votre montre affiche 11h du soir, alors qu’il est 6h du matin à Tokyo! Remplaçons maintenant les années astronomiques par les heures. Ici l’heure sidérale est celle qu’affiche votre montre à l’atterrissage puisqu’il suffit de faire intervenir les propriétés du décalage horaire et vous verrez qu’il est aussi 11h sur Paris, votre emplacement initial. Dans ce cas l’heure anomalistique sera celle de Tokyo qui représente votre emplacement réel dans l’espace. La différence de durée entre ces deux années ne se joue qu’à quelques minutes près ; une année sidérale dure 365 jours 6h 9mn tandis qu’une année anomalistique dure 365 jours 6h et 13 minutes, mais cette différence peu faire en sorte que votre anniversaire sidérale ne tombe pas le même jour que celui anomalistique.

Et ce n’est pas fini ! Malgré tout, ces deux définitions souffrent d’une grosse insuffisance car elles ne tiennent absolument pas compte de l’orientation de l’axe de la Terre qui pointe presque toujours dans la même direction et qui est responsable du cycle des saisons, ce qui pourrait vous amener à fêter votre anniversaire en été alors même que vous êtes né en plein hivers, à condition que vous viviez très très longtemps. Et c’est ici qu’intervient l’année tropique, qui tient compte de l’orientation de l’axe de la Terre et dure 365 jours 5h 48mn.

Et ce n’est pas fini ! Le système solaire est lui-même en mouvement au sein de la Voie lactée qui se dirige actuellement vers la galaxie d’Andromède à la vitesse de 301 km seconde dans un univers  qui est lui-même en constante expansion…rien que ça !

À une échelle plus petite, quelque soit le jour où vous célébreriez votre anniversaire sachez qu’il ne sera jamais le même, puisque le temps est une succession d’instants ; l’instant est défini comme étant un moment très bref, parfois assimilable au présent. Aujourd’hui les sciences exactes savent traiter des durées de l’ordre de l’attoseconde, divisez une seconde par un 1 suivi de 18 zéros et vous avez une attoseconde 😮 ! Je me demande bien ce qui peut se passer dans une durée si courte? Le temps de Planck va encore plus loin, jusqu’à 10-43  seconde. Le principe d’incertitude d’Heisenberg montre qu’on ne peut connaître tous les paramètres d’un phénomène avec une grande précision. Autrement dit; il est très peu probable de revivre exactement les mêmes expériences puisque l’environnement est extrêmement changeant. Vous pouvez tous les jours prendre votre café à la même heure dans le même endroit, avec les mêmes vêtements ; mais les instants seront toujours différents. L’anniversaire redevient donc un nouvel évènement puisqu’un nombre de variables, presque incalculable , a changé de comportement ou a cessé d’exister.

En tant que chômeur, si jamais vous dégoter un contrat à durée déterminée (CDD),  vous avez là une technique infaillible pour le transformer en contrat à durée indéterminée (CDI) 😉 .

Joyeux anniversaires !


Le putaclic, c’est quoi ?

Le « putaclic » est tout simplement une vulgarisation de l’expression « incitive clic » ou « incitation au clic » en français !

Toute personne qui se connecte régulièrement ou occasionnellement au réseau internet a un jour rencontré une bannière  du genre «Clic here! Clic now! Download 100% free p*r*… 🙂 » Bande de pervers!  Évidement il y’a diverses phrases de ce type et dans plusieurs langues !

Mais qui incite au clic et pourquoi ?

L’expansion tentaculaire de la toile ces dernières années à travers le monde à créer une gigantesque  mine d’information ; une véritable caverne d’Ali Baba pour les annonceurs.

Vous n’avez pas étudié la communication ? Ce n’est pas grave,  grossièrement un annonceur est une personne physique ou morale qui investit afin de faire connaitre ces produits ou services, si je ne me trompe pas… 🙂 . Il serait effectivement plus judicieux de nos jours de passer par le web si l’on tient à se forger une image qui voguera au-delà de son territoire habituel, pour se créer une nouvelle clientèle, ou tout simplement pour avoir de nouveaux visiteurs (sur sa page, ou son site internet). Afin de réaliser votre rêve et gagner votre pain les doigts dans le nez, vous pouvez passer par des solutions comme AdSense de Google qui vous permettra de vendre le trafic que génère votre site internet grâce à Mediabot, un robot spécialement prévu à cet effet et dont je suis follement amoureux…sérieux ? Donc retenez que les annonceurs gagnent de l’argent, généré grâce à la technique du coût par clic (CPC), en vous incitant à cliquer sur un mot, une phrase, une image, une vidéo…

Bon! Et si je me mettais à cliquer, moi-même, plusieurs fois sur mes propres liens ou publicités ?
En vérité vous n’auriez pas intérêt à commettre un tel péché, frauder au clic, car les chances pour que vous soyez pris « la main sur la souris » sont quand-même importantes et tu ne cliqueras point!…

Le putaclic fait principalement référence aux sites de buzz qui pullulent en ce moment, résultat de l’affluence et de la vulgarisation des réseaux sociaux tels que Facebook. Ce dernier, le plus important de tous, avec ses 1,09 milliards d’utilisateurs actifs chaque jour est devenu le Saint Graal des annonceurs, et pas seulement d’ailleurs! Le nombre d’utilisateurs de Facebook fait qu’il est devenu une version améliorée du téléphone arabe. Par exemple si votre ami se mari aujourd’hui, vous le sauriez même si vous  n’étiez pas en ligne, car il est fort probable qu’un proche qui l’était ce jour-là vous en informe, tout en conservant le côté authentique de l’information. Les annonceurs, conscients du type de contenu qui intéresse telle ou telle catégorie d’utilisateurs, se débrouillent pour diffuser sur un maximum de profils Facebook des liens cliquables vers des articles dont les titres restent plus ou moins racoleurs, comme quand on lit souvent:

Un chat sauve une souris; un chimpanzé est remis en liberté, sa réaction est juste incroyable! Top 10 de cas d’extrêmes addictions au gaming, etc…J’en ai aussi gardé une pour vous que j’ai trouvé très marrante : « Trahi par sa calvitie, un djihadiste français présumé est arrêté » 😀 ! Les gens sont vraiment prêt à tout pour un clic!

Même si vous ne partagez pas ces liens, il est très fort probable que vous ayez un jour cliqué sur des articles de ce type. Maintenant essayons d’imaginer ces titres sous un autre angle, on aurait très bien pu écrire :
L’instinct animal renferme une certaine humanité ; la remise en liberté d’un chimpanzé ; la passion du jeu vidéo.
On voit tout d’un coup que la probabilité de cliqué là-dessus est sensiblement plus faible que dans le premier cas.

Le phénomène du putaclic est aussi amplifié par l’usage des smartphones ! Une véritable armée de « cliqueurs » et de « partageurs » de contenu, toujours en quête de nouvelles sensass. Il serait aujourd’hui blasphématoire pour un webmaster de construire un site web sans réserver une place au bouton « Partagez ». Phénomène de société certes, même si tout le monde en a ras-le-bol de ces publicités intempestives qui sont  une sorte de peste pour smartphones, il suffit d’installer une application gratuite en général pour payer le prix de cette gratuité. Mais il n’y a pas que les annonceurs qui raffolent des boutons « Like » ou « Share » ;  pléthore d’individus, particulièrement les filles armées de leurs cannes à selfie, mettent à jour leurs profils Facebook toutes les dix minutes et harcèlent quasiment leurs « vrais » amis au « clic sur j’aime ». Une vraie chasse au pouce bleu est engagée, la guerre aux katas pour la prise des selfies ne fait que commencer.

Mais bon! Moi rien de tout cela ne m’étonne car je sais que:

« toute société porte en elle d’autres sociétés possibles » G. Balandier.

Bienvenue au XXIème siècle!


Le clientélisme au Sahel

L’Afrique depuis les temps anciens était réputée pour la solidarité qui liait ses peuples. Les époques passèrent en même temps que l’esclavage et la colonisation…pourtant ce sentiment de dépendance réciproque autour d’une sorte d’entraide mutuelle obligatoire ne bougea pas d’un iota. L’héritage d’un État moderne légué par les colons au lendemain des indépendances n’avait non plus pas réussi à gommer cet état d’esprit. C’est ainsi que cette solidarité est venue s’ingérer dans les affaires politiques de ce nouvel État et s’est mutée en ce que l’on appelle aujourd’hui le clientélisme.

Mais c’est quoi un client ?

Bah c’est simplement une personne qui vient réclamer un bien ou un service en échange de quelque chose, de nos jours même les ordinateurs ont leurs clients qui sont des programmes sollicitant les services d’autres programmes pour exécuter une ou plusieurs tâches…

Et la politique dans tout ça ?

À ce niveau les choses se compliquent un peu plus, car en dépit de l’existence d’un contrat social liant le peuple à l’État, ce dernier est censé être impartiale dans les prises de décision et dans sa manière de redistribuer les richesses, vu le nombre et la diversité des acteurs qui le composent. Les faveurs accordées à telles minorité ou telles majorité le sont très souvent au détriment du mérite et de la capacité réelle de diriger du client, en échange ces mêmes clients promettront une mobilisation, sans précédent, des forces populaires lors des processus électoraux pour reconduire à nouveau ce gouvernement qui les a si bien dorloté et engraissé durant son séjour à la magistrature suprême. Le clientélisme politique, c’est comme si vous vous rendiez dans une station-service avec les mêmes billets que tout le monde, et que l’on refuse de vous servir parce que tout simplement vous n’avez aucun lien d’amitié ou autre avec le gérant du site. Alors vous auriez mieux intérêt à passer par quelqu’un d’autre, le pompiste par exemple, si vous tenez à faire votre route. On voit bien que la solidarité Africaine à profondément modifié l’essence de cet État moderne.

Un véritable problème essentiel ou une réelle capacité d’adaptation des sociétés africaines aux situations nouvelles?

Si adaptation il y a, et bien je crois qu’elle apporte plus de problèmes qu’elle n’en résout : la corruption, l’impunité, l’abus du pouvoir, l’incompétence, le détournement… comme si le budget étatique était le patrimoine de quelques ménages parmi des millions d’autres.

Si l’on considère que la solidarité africaine est une technologie, connaitre son existence

« est une condition nécessaire mais pas suffisante de son adoption » (Jacques Giri).

Dans la gestion des affaires étatiques évidemment.

Aujourd’hui certains de ces chalands sont devenus de « gros clients » de l’État, des acteurs incontournables des politiques aussi bien intérieures qu’extérieures, des hommes de l’ombre, de vrais chefs d’orchestre qui dirigent le bal des gouvernements et font la pluie et le beau temps : le client est donc devenu roi.
Je suis loin d’être un partisan des théories du complot mais quand un chômeur s’exprime ça donne souvent ce résultat 🙂 ! Je me sens obliger de jouer aux super héros mais c’est souvent que j’oublie de porter ma cape de lutte pour la défense des biens de la veuve et de l’orphelin 🙁 .

Même si le clientélisme existe partout dans le monde, il est clair qu’il jouit, en Afrique, d’une assise un peu plus confortable que son cousin européen par exemple. Il suffit d’observer la géométrie assez variable de nos acteurs politiques, de vrais caméléons! Souvent communistes, des fois démocrates, d’autres fois encore républicain…on s’y perd souvent dans cette mer de slogans. Des partis politiques qui ont tout de commun sauf les couleurs des t-shirt propagandistes, un vrai désordre coloré.

Mais bon je relativise quand même car je sais que cet État nouveau, cette sorte de Léviathan des temps modernes, n’a que récemment fêter son demi-siècle d’exercice en Afrique; quant à la démocratie au Niger, elle a approximativement le même  âge que moi. Nous sommes dans une phase d’apprentissage et tout reste possible. Ce sera à nous de remettre cet État à sa place, celle qu’il aurait dû occuper depuis toujours.