Lagrenouille

Un petit monstre vert aux yeux noirs sur le mur blanc de ma maison

Ce n’est pas un message crypté mais une expérience : faites apparaître un martien sur le mur de votre maison !

Voici la manip :

Dessiner sur une feuille blanche un gros monstre violet avec de grands yeux blancs.

Une fois votre oeuvre terminée, fixer le magnifique dessin sans bouger les yeux pendant plusieurs dizaines de secondes.

Ensuite, poser les yeux sur un mur blanc… Un monstre vert aux grand yeux noirs va apparaître !

Hé, mais pourquoi ?

Haha !! Voici l’explication : les martiens sont sur terre et ont débarqué dans les années ’50 à Roswell au Nouveau Mexique.

Bon, on ne me croit pas.

En réalité, ce martien vert est apparu grâce à deux phénomènes. Le premier est la « rémanence rétinienne » ou encore « persistance rétinienne » : une image perçue par l’oeil reste un certain laps de temps sur la rétine, de l’ordre du quinzième de seconde.

Aussi, lorsque l’on fixe une image, les cellules – récepteurs lumineux – de la rétine qui reçoivent l’image saturent et ne parviennent plus à transmettre l’influx nerveux associé à la lumière. Lorsque l’on bouge les yeux de l’image observée vers un autre surface à observer, la rétine pourra transmettre normalement les rayons lumineux sauf sur la partie qui a été saturée. On verra apparaître sur le mur l’image complémentaire de celle qui a été fixée, en formes et en couleurs. Dans votre cas, votre nouvel ami stellaire !



Attention à la constriction

Panneau de constriction

Comment dois-je réagir à la lecture de ce panneau dans une rue de Kigali : « attention, constriction in progress, park at your own risk » ?

Premier réflexe de prof de bio, un schéma de constriction me vient en tête correspondant à plus ou moins ceci : « n.f. Pression, resserrement circulaire de qqch (…) » ou encore « constricteur adj.m. et n.m. (du lat. constrictus, serré). 1. Se dit d’un muscle qui resserre circulairement un orifice, un canal (contr. dilatateur). 2. Se dit d’un serpent qui étouffe sa proie avec ses anneaux en s’entourant autour d’elle (…).»

Que veux donc dire ce panneau à côté de cet immeuble en construction ? Qu’une dizaine d’ouvriers sont en train de se retenir d’aller à la toilette et vont se ruer vers moi pour me demander de les emmener le plus vite possible à une toilette ? Q’un Boa dit « constricteur » va se ruer sur moi pour me constricter (note : il n’y a pas de Boa constrictor au Rwanda) ? Que je risque une envie pressante en restant devant ce panneau ? Je ne sais pas, je ne sais pas.

J’ai besoin d’aide, je pense.


Suicidal tendencies : Un suicide programmé génétiquement en laboratoire

Une équipe de scientifiques menée par Yu Tanouchi de l’Université de Duke, département d’ingénierie biomédicale, a réussi à créer une bactérie capable de se sacrifier pour le bien de l’ensemble de la population bactérienne lorsque son milieu de vie l’impose.

Cette bactérie est décrite en ligne dans le journal Molecular Systems Biology (Nature). Au delà de la prouesse technique, cette bactérie va permettre d’élucider pourquoi le comportement sacrificiel d’un être vivant constitue un avantage pour la survie de son espèce.

Suicide cellulaire alrtuiste
Suicide cellulaire altruiste

Le Hara Kiri cellulaire n’est pas un phénomène découvert récemment puisqu’on a déjà observé que des cellules peuvent se donner la mort dans des conditions restrictives en acides aminés ou en présence de molécules nocives. Par contre, il n’a jamais été démontré que le suicide de ces cellules procurait un avantage immédiat pour son espèce.

Afin de mieux saisir les avantages évolutifs engendrés par une mort altruiste suicidaire, il faut construire une cellule avec un programme génétique provoquant la mort de la cellule qui peut être déclenché par l’expérimentateur. C’est ce que l’équipe de Yu Tanouchi a réussi à faire. Comment ? Une séquence génétique spécifique contenant deux modules a été créée. Cette séquence sera ensuite insérée dans le matériel génétique d’une variété d’E. Coli. Les deux modules s’activent en présence d’un antibiotique spécifique toxique pour les bactéries, mis dans le milieu par les expérimentateurs. Le premier module « suicide » active la rupture de la membrane cellulaire, ce qui signifie la mort cellulaire alors que le deuxième module « bien public » exprime quant à lui la synthèse d’une enzyme qui détruit l’antibiotique et protège de cette manière les cellules survivantes ! L’enzyme étant sécrétée uniquement à l’intérieur de la cellule, la mort de celle-ci est nécessaire à sa libération dans le milieu, donc, suicide altruiste.

Yu Tanouchi affirme que grâce à l’utilisation de cette E. Coli suicidaire, les avantages de ce comportement sont désormais observables sur les populations bactériennes testées. A suivre.

Et en parlant de suite, un clip du groupe de Hard Core Californien si bien nommé « suicidal tendencies », Let’s rock your suicide baby !

 


Sous la neige, on a les boules de toutes les couleurs

De la science dans la neige et la glace : produire des boules de neige colorées

Il neige en Belgique paraît-il, ah, nostalgie.

Mais c’est surtout le moment de tester une superbe manip : les boules de glace colorées, ça ressemble à du marbre ! Très joli, à essayer avec vos moutards.

Matériel / réactifs :

  • un ballon gonflable
  • de l’eau
  • du colorant alimentaire
  • température < 0°C dehors

Mode opératoire :

Mettre un peu de colorant alimentaire dans un ballon, remplir ensuite le ballon d’eau ( comme les bombes à eau ! Si si si, vous voyez de quoi je parle, on en a tous fait, mais on ne va pas les faire éclater cette fois-ci). Bien secouer.

Placer les ballons remplis d’eau dehors plusieurs heures, une nuit suffit.

Quand tout est gelé, retirer le latex du ballon qui entoure la glace, observer et admirez le résultat, les couleurs et les bulles d’air emprisonnées dans la glace. Superbe non ? Ça ressemble même à des boules de cristal.

Boules de glace colorées sous la neige
Boules de glace colorées sous la neige


L’arbre de vie et l’ancêtre commun

Dispo en PDF pour les S6 et les autres aussi : le fameux immensément grand arbre phylogénétique de vie, téléchargeable ici : L’arbre de vie

Tout droit sorti des labos de David M Hillis et James J Bull, de la « school of Biology sciences« , Université de Texas.

Une version simplifiée :

Arbre de vie (phylogénétique) simplifié, labos Hillis et Bull Université Texas, School of biological sciences.

Une ressource intéressante, le « tree of life web project« , agrandir l’arbre de vie, totalement libre d’accès ! That’s the spirit of science, Biology Rocks !


Deux nouveaux test psycho !

Pour les S4 en l’honneur de la fin du thème sur le système nerveux et le stress.

Quelques tests psychos comme promis. Ne prenez pas à la lettre toutes les affirmations des réponses. Ces tests sont parfois utilisés par des psychologues pour les réponses intéressantes et révélatrices mais ne sont aucunement prises pour établir le diagnostic définitif d’une personnalité.

A vous de jouer !

 

1/ Quelle est votre personnalité ? Faites le test du cochon :

Prends une feuille blanche et dessine un cochon, sans plus. Va voir ensuite dans les réponse pour découvrir ce que le dessin de ton cochon dit de ta personnalité.

 

2/ Une histoire…

 

C’est l’histoire d’une jeune fille.

 

Aux funérailles de sa mère, elle aperçoit un jeune homme qu’elle ne connaissait pas. Elle le trouve fantastique, elle est sûre que c’est l’homme de ses rêves et elle en tombe éperdument amoureuse. Quelques jours plus tard, la jeune fille tue sa propre soeur.

Pourquoi ?

Découvre la solution dans les réponses.

 

Réponses :

Voici ce que révèle le test du cochon :

 

Si tu l’as dessiné :

 

* Sur la partie supérieure de la feuille : tu es positif et optimiste.

 

* Plutôt vers le centre : tu es réaliste.

 

* Vers le bas de la feuille : tu es pessimiste et tu as tendance à avoir un comportement négatif.

 

 

* S’il regarde vers la gauche : tu crois à la tradition, tu es amical et tu te rappelles facilement des dates : fêtes d’anniversaires,…

 

 

* S’il regarde vers la droite : tu es innovateur, actif mais tu n’as pas un grand sens de la famille et tu n’accordes pas d’importance aux dates importantes.

 

 

* S’il regarde de face vers toi :tu es direct, tu aimes être l’avocat du diable et tu n’as pas peur d’affronter des discussions.

 

 

* Si tu lui as rajouté beaucoup de détails : tu es analytique, patient et méfiant.

 

 

* S’il n’a pas beaucoup de détails : tu es émotionnel, ingénu, pas très méthodique et tu prendsbeaucoup de risques.

 

* Si tu lui as dessiné moins de 4 pattes : tu es hésitant ou bien tu es en train de vivre une période de grands changements dans ta vie.

 

 

* Si tu lui as dessiné 4 pattes : tu es sûr, obstiné et tu t’accroches à tes idéaux.

 

* Si tu lui as dessiné plus de 4 pattes… Hors résultat (expériences personnelles étranges ?)

 

* La taille des oreilles indique ta capacité d’écoute envers les autres: Plus elles sont grandes, mieux c’est !

 

 

* La longueur de la queue : indique la qualité de tes relations sexuelles.

 

Une histoire

Il n’y a ni de bonnes ni de mauvaises réponses ! La réponse la plus commune est du genre « par jalousie », ou une autre raison émotionnelle. Cependant, la réponse qui est révélatrice d’un certain comportement est celle-ci : « la fille a tué sa soeur pour revoir le gars aux funérailles car, si le mec était aux funérailles de la mère, il devrait se représenter à l’enterrement de sa soeur« . En quoi cette réponse est-t-elle intéressante ? Parce qu’elle révèle une personnalité logique mais dénuée de sentiments pour arriver à son but.

Ce test pourrait révéler une personnalité psychopathe et serait utilisé pour confirmer un diagnostic, pas pour l’établir. Un grand nombre de tueurs en série auraient subi ce test par un supposé célèbre psychologue américain et auraient donné la réponse du raisonnement froid et assassin. Je parle au conditionnel car je n’ai jamais pu confirmer la véracité de ces propos ni l’identité du célèbre psychologue américain qui aurait mis au point ce test.
Donc, soyez rassurés ! Si le résultat de votre réponse vous trouble vous et votre entourage, dites-vous qu’il ne s’agit pas d’une situation réelle et que cette question peut révéler en réalité une capacité de raisonnement logique. Cependant, si vous avez perpétré des meurtres de sang froid (comme par exemple tuer des prostituées dans les rues de Kigali durant ces derniers mois), que vous arrivez par hasard sur ce blog, que vous faites le test et que votre réponse confirme votre état mental, QUITTEZ CETTE PAGE ET NE ME CHERCHEZ PAS ! Merci.

 


Concours d’avions en papiers

Ils ont volé, c’était beau comme des papillons colorés éphémères dans la tourmente d’une tempête tropicale. Je suis d’humour de pouet ce soir. Mélancolie, nostalgie, quel est ton nom ? Ahh ! Quand tu me tiens les neurones.

Les photos d’abord des participants du cours de techno sur la conception d’avions en papier, les infos techniques viendront un peu plus tard puisque certains modèles sont sous secret défense.

Félicitations à Christelle, Shaïna, Kevin, Boris, Alex, Maïté, Nick, Tom (tu me manques sâle morveux), Lorine, Aurore, Samantha, Nikita, Alexandre, Chloé…

Cours de Techno, concours d’avions en papier
Concours d’avion en papier, cours de Techno
Lynchage du prof de techno par ses élèves…


Un coeur gros comme mes fesses

Quel titre élégant mais tout y est : le cœur, c’est une paire de fesses, même si ça ne saute pas aux yeux.

Big Bang Theory, saison 4 épisode 10. « La forme du coeur de la Saint Valentin n’est pas celle d’un vrai coeur humain, affirme Amy Farah Fowler, mais celle d’un postérieur féminin à l’envers« .

Il y a deux jours, lors de la dissection d’un coeur de vache en classe, une élève, que je nommerai « K » me fait remarquer que la viande déchiquetée dans le bac à dissection ne ressemble en rien au symbole amoureux classique. C’est vrai que ceci :

N’a rien à voir avec cela :

Suite à un court silence gêné après la remarque de K, la question fatidique arrive :

– D’où vient le symbole du coeur, Monsieur ?

– Euh, ça te fait penser à quoi ?

– Bah, pas à ce qu’il y a dans le bac à dissection en tous cas !

– Bon, je vais encore avoir l’air d’un pervers, c’est dur d’être prof de bio

– Mais nooon ! C’est bien d’être prof de bio !

– C’est une paire de fesses, si tu regardes le symbole du coeur à l’envers

– …

– Essaie, dessine un coeur à l’envers !

– Oh ! Mais c’est vrai !

– Ok, je ne suis pas le seul pervers ici

Le coeur représenté de la sorte représente bien une paire de fesses vu de derrière, en levrette, donc. De plus, selon certaines recherches personnelles, le symbole du coeur aurait été importé par les vikings qui, pour se rappeler de leurs femmes, gravaient deux demi-cercles l’un à côté de l’autre sur le bois de leurs drakkars à leur place favorite pour se rappeler de leurs partenaires sexuelles préférées lors de longs voyages. Ce n’est que plus tard que ce symbole sera fermé par une pointe sur le dessus et retourné, si je puis dire. Que penser alors du culte du sacré-coeur de Jésus Christ ?

Question à deux francs cinquante : que représente le coeur percé d’une flèche par Eros ? Vous pensez à la même chose que moi ? C’est naturel, ne vous en faites pas. Sans cela, on ne serait plus sur cette terre.

Bonne nuit !

 

 


Too drunk to fuck

Privée de sexe, les drosophiles mâles, sombrent dans l’alcool. C’est l’observation faite par une équipe de chercheurs de l’Université de Washington en mars 2012

La drosophile, la sympathique « mouche du vinaigre », qui vient se gaver de vos fruits frais dans la maison, est l’un des seuls animaux qui utilise véritablement l’alcool pour se soigner ! Une première utilisation connue de ces mouches est celle de désinfectant, extraordinaire n’est-ce pas ?

On sait aussi maintenant que les mâles peuvent compenser leurs frustrations sexuelles avec l’éthanol. L’expérience est assez simple : mettez un groupe de drosophiles mâles bien montées en présence d’un groupe de femelles prête à l’accouplement et un autre groupe de mâles tout aussi bien montés mais avec des femelles qui viennent d’être fécondées… On reprend chaque groupe séparément sans les femelles et au lieu de leur dire que ce n’est pas grave, qu’il y a plein d’autres mouches sur terre, on leur laisse le choix pour compenser leurs frustrations entre des fruits frais ou bien une nourriture mélangée à 15% d’alcool. Résultat, les mâles drosophiles frustrées, a contrario des autres, préfèreront se griller la cervelle avec la solution d’alcool.

Une question de récompense et de compensation

Que se passe-t-il dans le mini-cerveau de ces pauvres mouches ? C’est là que les choses deviennent intéressantes et dépassent l’anecdote. Il y a chez ces mouches une recherche de récompense. Cette recherche peut être activée par un neurotransmetteur nommé NPF, neuropeptide F. Les drosophiles soulagées ont un taux élevé de NPF dans le corps, contrairement aux frustrées qui elles, compenseront leur faible taux de naurotransmetteur F avec l’alcool. Cette étude ouvre des voies pour les recherches sur les dépendances chez l’humain puisque le système de récompense fonctionne en gros de la même manière, avec la version humaine du NPF, le neuropeptide Y. Ce dernier pourrait être impliqué dans les phénomènes de dépendance à l’alcool, le NPY est présent en doses moins faibles chez les personnes qui souffrent de dépression et de stress post-traumatique, situations prédisposant à des comportement addictifs.

Et pour le côté Rock’n’Roll

Malheur donc ! T’as pas su tirer ton coup, tu bois à cause de ta frustration ressentie par une insignifiante molécule neuropeptidique qui même si elle est Y, ne récompense pas le mâle qui sommeille en toi. Et puis, même si l’alcool c’est Rock’n’Roll baby, ça diminue aussi les performances sexuelles. Cercle vicieux.
Et c’est là qu’arrivent les Dead Kennedy’s avec leur grand classique pour bien commencer une bonne soirée rock entre mecs, bien arrosée d’alcool, Too drunk to fuck, de leur superbe album, le plus représentatif (je pense) de leur style punk hard-core californien , Give me convenience or give me death. Santé !

 


Prix Nobel de Médecine : penis raides et seins siliconés. La suite

« Le problème avec les citations Internet est de savoir si elles sont authentiques ou non » Abraham Lincoln.

C’était aussi le problème avec cette citation, mise en ligne ici : « Prix Nobel de médecine : pénis raides et seins siliconés ». Mais qui a bien pu sortir cette phrase qui fait le buzz sur Internet ? Soit-disant, le Docteur brésilien Drauzio Varella.

Varella
Drauzio Varella

Et il n’a jamais reçu de prix Nobel de médecine… Lauréats Prix Nobel Médecine et Physiologie

Même la presse officielle se fait berner ! SudInfo.be « des vieux à la verge dure qui ne se rappellent plus à quoi ça sert ». Manque d’esprit critique flagrant !

Cependant, c’est quand-même un sacré type ce Varella ! Cet oncologue brésilien est un vulgarisateur scientifique qui a son propre talk-show qui est à la limite du militantisme pour une pensée athée et les droits aux soins médicaux pour tous.

Et les bonnes phrases, ça le connaît ! Sa plus célèbre citation étant celle des pénis raides et des seins siliconés, il en a d’autres plein la bouche sauf que voilà, il n’est pas l’auteur de cette phrase !

Ouais, doublement berné ! A l’heure de la traque aux fake news, il serait mal venu, même pour rire, se sortir la phrase du « Prix Nobel de médecine » sans risquer de perdre toute crédibilité. A bon entendeur !


Amidon modifié = Organisme Génétiquement Modifié ?

Molécule d’amidon

Les élèves de S6 ont mangé des sortes de chips étranges que je leur ai amené qui traînaient dans la salle de réunion de l’école, pour terminer en beauté le thème de la génétique. « Bitez, crunchy corn », saveur poulet grillé ou encore fromage et oignon, avec de la poudre orange qui colle aux doigts, qui empeste l’exhausteur de goût et qui donne une agréable saveur aux rots des digestions difficiles.

La lecture de l’étiquette nous informe que ces amuse-gueules sont à base de maïs et en plein milieu de la liste d’ingrédients on lit, « modified starch » soit, amidon modifié. L’amidon pour rappel est produit dans ce type d’aliment par le maïs.

La question suivante s’impose : les amidons modifiés sont-ils issus de plantes OGM ? (Organismes Génétiquement Modifiés) ? Cette interrogation n’a pas empêché les élèves de S6 de terminer calmement leurs chips.

En réalité, la législation n’ est pas l’air claire puisque l’amidon modifié peut avoir été modifié lors de sa fabrication par une plante OGM optimisée pour produire un amidon d’une certaine qualité ou par processus physico-chimique comme l’irradiation pour modifier les propriétés de l’amidon… (L’irradiation était un traitement faisant appel à des substances radioactives.)

De plus, comme on le voit en S3, l’amidon est d’un intérêt alimentaire et donc économique de premier plan au niveau mondial, cette substance est présente dans tous les aliments de base, du manioc au riz en passant bien sûr par le pain, c’est le féculent par excellence. (On a réussi à le mettre en évidence en classe dans des aliments courants grâce au test de l’eau iodée, qui colore en violet les parties qui présentent de l’amidon.)

Savoir quel type d’amidon est consommé, est-il nocif ou non pour la santé, bref, qu’est-ce qu’il y a dans notre assiette est d’ordre de santé publique ! Et le flou le plus complet est de mise.

Pour plus d’infos sur les amidons, je vous recommande le docu suivant :

LES AMIDONS

(Bonne lecture)


Prix Nobel de médecine : pénis raides et seins siliconés

Drauzio Varella est un oncologue brésilien, devenu célèbre pour sa phrase sur les différences d’investissements entre la maladie d’Alzheimer d’une part et les troubles de virilité et de taille de seins d’autre part. Mais le médecin est-il réellement prix Nobel de Médecine ? Et est-il même l’auteur de cette phrase ?

« Dans le monde actuel, on investit cinq fois plus en médicaments pour la virilité masculine et en silicone pour les femmes que pour la guérison de l’Alzheimer. D’ici quelques années, nous aurons des vieilles aux gros seins et des vieux aux pénis bien raides, mais aucun d’entre eux ne se souviendra à quoi ça sert. »

Ce serait la citation d’un lauréat du Prix Nobel de médecine

Un buzz du net à chaque saison des prix Nobel. La phrase remet les choses dans leur contexte, réalité cynique et en plus, c’est rigolo. Mais de là à affirmer que c’est un vrai prix Nobel de médecine qui a sorti cette phrase… Drauzio Varella n’est pas repris dans la liste des lauréats du fameux prix ! Et de plus, selon les « décodeurs » du journal Le Monde, le médecin n’aurait même pas cité cette phrase, même si il se réjouit du succès de cette citation dont on lui attribue la paternité.

En 2011, (l’année où a été écrit ce modeste post), le prix Nobel a été décerné à trois chercheurs, le français Jules Hoffman, l’américain Bruce Butler et le canadien Ralph Steinman décédé il y a peu d’un cancer. Les recherches de ce dernier auraient pu avoir des applications pour lui puisqu’elles nous apportent une toute nouvelle vision sur le fonctionnement de notre système immunitaire. De quoi aussi faire avancer entre autres, les recherches sur le paludisme (malaria) et d’autres maladies infectieuses.

Mais voilà, ça a moins fait le buzz qu’une phrase (rigolote, certes) mais dont on ne connait ni l’origine ni l’auteur.

 


La formule magique du penalty parfait

Les joueurs de foot devront faire moins de tête pour préserver leur bosse des math, elle leur sera nécessaire pour comprendre ceci : {[(x + y + s ) / 2] * [(t + i + 2b) / 4 ]} + (v / 2 ) – 1

Réalisée par le mathématicien David Lewis, de l’Université John Moores de Liverpool, en Angleterre, cette formule mathématique sert à tirer le penalty infaillible. Pour le réussir, la vitesse de la balle juste après le shoot (v) doit être comprise entre 25 et 29 mètres par seconde ; s, le nombre de pas avant de taper le ballon ne doit pas excéder 10 et le temps écoulé entre la pose du ballon par terre et la frappe ne doit pas dépasser les 3 secondes.

Après la théorie, la pratique : voici les pénaltys les plus fous ! Prenez de quoi écrire et notez :

https://www.youtube.com/watch?v=Jo3d7YwOBC8

Aussi, il vaut mieux attendre que le gardien bouge juste avant le tir, cela augmente sensiblement les possibilités de goal, mais attention, si le joueur attend plus de 0.41 millisecondes après le mouvement du gardien, les chances de réussite se réduisent de moitié. Mais ce qui demande le plus de délicatesse est le paramètre b, la position du pied sur le ballon au moment de la frappe.

Les tirs au but ne sont désormais plus soumis aux lois du hasard, mais bien à celles des math, à bon entendeur.


Nos amis les Protozoaires

De quoi s’amuser lors des longues journées de saison des pluies : observer des protozoaires au microscope ! Ouais !

Sinon, de quoi occuper les longues heures interminables du cours de Biologie en cinquième secondaire… Courage les gars ! Ce document vous sera utile pour déterminer les petits êtres unicellulaires qui se retrouvent dans ma petite préparation que j’ai concocté avec amour pour vous et la pédagogie : de l’herbe pourrissant dans un peu d’eau (on appelle ça une infusion, pour les curieux)

Le document à télécharger se trouve ici :

Les PROTOZOAIRES / DRAGESCO

Bon amusement et n’oubliez pas de remettre votre rapport d’observation pour bientôt.

Ci-dessous : exemple de radiolaires microscopiques


Un satellite à la dérive va s’écraser sur terre

Une chance sur vingt et un milliard. Ce n’est pas votre probabilité de gagner au super lotto de ce week-end mais la possibilité de ramasser un débris de satellite sur le coin de la figure entre jeudi 22 et samedi 24 septembre.

La NASA ne sait toujours pas où pourraient s’écraser les 10% de débris du satellite de six tonnes qui ne se seront pas désintégrés dans notre atmosphère. La sonde UARS, mise en orbite dans les années ’90 entame sa retombée fracassante suivant son orbite, entre 57° nord et sud, soit une bonne couverture au-dessus de la surface de la terre. Tout le monde ou presque est potentiellement concerné:

[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=5laK2JopaVE]

Même si la NASA ne déplore jusqu’à maintenant aucune victime humaine de retombée de satellites de toute son histoire, il faut quand-même un début à tout. L’agence spatiale américaine n’est pas en mesure de déterminer l’endroit précis concerné par la chute, elle couvrirait cependant près de 270km de diamètres… Comme aurait dit ma grand-mère, « sortez couvert » !


Bouteilles sous pression : fusées à eau !

Décollage de fusées à eau à l’Ecole Belge de Kigali grâce à la réaction de l’action

Au décollage cette année : spoutnik III, Air Burundi, NASeau, Space-têtard, Heineken (réalisée avec des cartons de bières… la consommation d’alcool est interdite à l’école !), Punk airlines, Akagera-air, Air-hasard, et bien d’autres.

Action – Réaction, et la fusée décolle sous les cris d’émotion de leurs concepteurs : le vol le plus haut à été estimé à 20m pour Akagera air ! Bravo les gars de S1A et S1B ! Bon travail.

Nous avons eu cependant quelques fusées perdues sur le toit du préau mais ça, ce sont les risques du métier.

Petite explication du principe de la fusée à eau par Axelle et Irène de S1 :

Comment fabriquer une fusée à eau ?

  • Matériel
  • Du carton / du bois fin
  • Une bouteille (0,5 l : 1,5 l … 5 l maximum)
  • Une pompe à air
  • Un bouchon en liège percé
  • Un tuyau en plastique
  • Réalisation

-Découper dans un carton ou dans du bois une forme triangulaire, de préférence un triangle rectangle. Ceci servira d’ailerons. Choisissez le nombre d’aileron que vous voulez mettre à votre fusée. Vous devrez divisez 360° par le nombre d’ailerons que vous choisirez.

  • Exemple : 3 ailerons 4 ailerons

Pour 3 ailerons, laisser un angle de 360°/3 = 120°

Pour 4 ailerons, laisser un angle de 360°/4 = 90°

etc.

-Assembler les ailerons à la bouteille sans faire de trous.

Vous pourrez toujours décorer votre fusée.

Evaluation du travail :

  • Conception et décoration de la fusée : 10 points (Angle entre les ailerons, aérodynamisme, découpe des ailerons, solidité de la fusée et décoration).
  • Vol de la fusée : 5 points (Décollage droit ou pas ; vu le trop grand nombre de facteurs non-contrôlés, je ne peux pas évaluer sur plus de points).
  • Modélisation des forces sur la fusée à eau pour le décollage : 5 points Allez, quelques images des valeureux « bouteillonautes » :
La « team »
Plus de fusée mais beaucoup d’eau
Quelques réglages
Lancement risqué de fusée à eau


Mauvaise pub pour E.Coli

Bactéries du système digestif

La « bactérie tueuse ». Sale affaire pour le procaryote qui compose près de 80% de notre flore intestinale !

Une bactérie, c’est un organisme appartenant au règne des Monères. Parmi les monères, les bactéries, êtres vivants unicellulaires entourés d’une paroi rigide ou capsule et dont le matériel génétique n’est pas dans un noyau. Elles peuvent parfois être munies de cils ou de flagelles pour leurs déplacements. Escherichia coli – à ne pas confondre avec l’eschatologie qui est l’art du discours sur la fin des temps – tient son nom barbare de son papa, Theodor Escherich, qui l’a découverte en 1885 dans des selles de nourrisson. Il y en a qui savent s’amuser. Et ça en a amusé pleins d’autres puisque depuis Escherich pleins de scientifiques on trouvé intéressant de plonger leurs doigts et leurs lentilles de microscopes dans les excréments au point que E. Coli est devenue la bactérie la plus étudiée et la mieux connue au monde. Puisque la bactérie superstar est un colibacille qu’on retrouve dans le caca, on dit que c’est un « coliforme fécal ». Merci la science pour nous donner autant de mots de vocabulaire pour briller en société. Il est utile de rajouter qu’un coliforme est une bactérie capable de fermenter le lactose et le glucose avec production de gaz. Cette production de gaz peut évidemment devenir intempestive lorsque vous tenterez de briller en société, E. Coli composant 80% de la flore commensale de nos intestins.

Le commensalisme c’est comme la symbiose mais en moins contraignant, c’est une relation qui profite à deux êtres vivants (la bactérie est protégée et reçoit de la nourriture dans les intestins de son hôte qui lui, profite des capacités de E. Coli pour décomposer la nourriture et la transformer en nutriments assimilables, il n’est obligatoire qu’E. Coli soit dans nos intestins pour survivre). Bref, grâce à E. Coli, au revoir les cacas mous.

Pour ce qui est de l’épidémie en Allemagne, il s’agit d’une très mauvaise publicité pour les communautés d’E. Coli. En effet, une bande de colibacilles marginaux et violents de sérotype O104:H4 aiment foutre la zone – passez-moi l’expression – dans les intestins. O104:H4 n’est pas un cryptage secret qui dissimulerait des informations sur les successeurs de Ben Laden à la tête d’Al Qaeda mais un sérotype. On distingue une bactérie selon son espèce – Escherichia Coli – et ensuite selon son sérotype. Le sérotype d’une cellule est en quelque sorte son empreinte digitale, déterminée par des molécules spécifiques, les antigènes, sur la paroi des bactéries. Ces molécules d’antigènes permettent de passer au contrôle d’identité du système immunitaire. O104:H4 est une bactrie entéro-hémorragique, c’est à dire qui vit dans les intestins et qui y provoque… des hémorragies. La toxine responsable de ces hémorragie porte le nom de Shiga. L’acronyme STEC désigne ce type de bactérie pour « Shiga Toxine Escherichia Coli ». Mais voilà que la bactérie qui sévit en Allemagne est un peut particulière puisque son matériel génétique révèle une particularité, elle est capable de s’agréger avec ses congénères et de mieux adhérer aux parois intestinales ; ce qui classe cet E. Coli dans les STECagg pour agrégative. Cette particularité la rend plus virulente.

L’enjeu actuel dans l’enquête allemande est de faire correspondre le sérotype qui cause les maladies à une origine, et là, une véritable enquête policière est ouverte, il faut pister la bactérie criminelle.

Pour trouver l’origine de l’infection, les enquêteurs doivent sortir de leur laboratoires décorés de boîtes de pétri, milieux de cultures pour l’étude des microbes – oui, la vide chercheur n’est pas facile tous les jours – pour interroger des groupes de patients qui ont été infectés et remonter les pistes. Une longue enquête épidémiologique en perspective. C’est l’analyse du sérotype qui a innocenté le concombre espagnol, la souche trouvée sur les légumes ne correspondait pas à celui qui était responsables des maladies. Pour cette enquête, les personnes qui ont été infectées doivent rencontrer ces chercheurs pour répondre à des questions du genre

– « Qu’avez vous mangé ces 24 dernières heures, où et avec qui ?

– Est-ce un crime de manger quelque chose avec quelqu’un ?

– C’est moi qui pose les questions ici ! »

Les chercheurs qui sont hors de leur labo sont agressifs, ils sont en milieu inconnu.

Ensuite, les menus des restaurants doivent être passés au peigne fin pour ensuite remonter vers les fournisseurs. Vignt-six établissements ont convergé vers la même ferme de Basse-saxe. Seulement voilà, aucune trace de la bactérie dans la ferme… Les vecteurs peuvent être multiples : engrais, eau d’arrosage, animal sauvage, etc. La comparaison des registres génétique des bactéries a permis de faire correspondre 93% du matériel génétique d’E. Coli avec une bactérie qui a causé des épidémies en République Centrafricaine ! Entre l’Afrique et l’Europe, pas encore de lien.

Et enfin, pas de happy-end mais signaler que la bactérie qui sévit actuellement dans le nord de la France est de sérotype O157:H7, elle a été incriminée dans la « maladie des steaks » aux états unis en 1982 et dans près de 10000 cas d’infections au Japon en 1996 où elle avait utilisé des radis blancs comme vecteurs. On peut constater que les épidémies dans les pays développés sont bien suivies et étudiées. Mais ce n’est pas le cas dans les pays en voie de développement. A titre d’exemple, 70% de la mortalité infantile en Afrique est causée soit par des infections respiratoires ou intestinales.