Les douze clés de l’insatiable roi Koromata (1ère partie)
Ce qu'on ignore, c'est que la plupart des histoires que nous rencontrons sur internet sont traités par des personnes étrangères à nos propres histoires.
Bien que je sois encore jeune pour raconter ma vie, je tiens tout de même à ce que vous sachiez qui je suis, d’où je viens, ce que j’ai fait jusqu’ aujourd’hui et ce que je compte faire demain. Une vie s’écrit toute seule, je retranscris ici la mienne pour vous.
D’emblée, je préfère lever tout équivoque : de manière générale, les Guinéens s’expriment très bien en français. Certains intellectuels ont un niveau irréprochable, surtout les fonctionnaires à la retraite vivant en zone rurale, qui parlent encore un français raffiné d’inspiration coloniale. Ce constat m’a été confirmé par de nombreux amis étrangers qui séjournent ou ont séjourné en Guinée. Mais comme partout ailleurs où le français, langue étrangère, s’est imposé comme langue officielle…
Nous roulions dans cette broussaille et ces bois perdus au milieu de nulle part. Puis le silence s’installa brutalement en un claquement de doigt, lourd et mystérieux comme dans un cimetière. Seuls les bruits du moteur et le fracas des pierres sur les pneus me rappelaient que nous étions dans cette voiture de transport. Alors je me suis demandé : « Pourquoi ? » Pourquoi ce brusque revirement de la situation…
« Le peuple est souverain, c’est le peuple qui décidera », certaines voies se sont levées pour condamner cette phrase d’Alpha Condé sur un éventuel 3e mandat. En réalité le peuple a déjà choisi le nombre de mandat qu’un président peut faire en Guinée, car le peuple a approuvé la Constitution du pays qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
En marge d’une conférence de presse qu’il a animée ce dimanche 15 mai 2016 à Sekoutoureah, le président guinéen Alpha Condé a tenté une première fois de tâter la conscience du peuple pour une éventuelle modification de la constitution afin qu’il puisse se présenter en 2020 pour un troisième mandat.
De nos jours, les mendiants sont de plus en plus nombreux. En partant des devantures des lieux de culte jusque dans les grands carrefours de Conakry en passant par les accotements les plus prisés, ces nécessiteux sont assis à même le sol pour certains et sur des nattes pour d’autres. Ce sont souvent des infirmes: des manchots, des paralysés, des aveugles, même si on recense une catégorie de personnes valides…
A Conakry, en fin de journée, tous les moyens de transport sont validés quels qu’ils soient, taxi, bus ou même véhicule personnel reconverti à l’occasion en taxi (autrement appelé ‘’clando’’). Comment j'ai pris place dans le "clando" d'un grand papi dont la conduite était de la grande classe.
Balla Doumbouya est soupçonné, avec la complicité de l’ancien responsable de la convention CITES en Guinée, d’être impliqué dans l’exportation de lamantins et chimpanzés, espèces intégralement protégées par la loi guinéenne et par les conventions internationales.
Sa tenue, simple, est caractéristique : un pantalon quelconque assorti d’un t-shirt maculé d’huile moteur et une cagoule repliée sur la tête pour protéger ses cheveux. Un morceau de carton en guise de tapis, Solange Bamba glisse avec agilité sous une voiture, armée d’une clé plate et d’un testeur électrique. Ses gestes coordonnés sont rapides, précis et bien huilés. Quelques minutes plus tard elle ressort avec un diagnostic sans appel :…
Matin frisquet de fin décembre. Le klaxon strident du train minéralier, faisant écho à la voix amplifiée du muezzin, déchire l’aube naissante dans une chorale sublime. Une ombre en haillons faufile entre deux murs, une planche garnie de baguettes de pain en équilibre sur la tête. A l’est, le soleil, l’air timide, entame l’ascension harassante du mont Kakoulima. Conakry émerge progressivement de son lit, drapée d’un épais voile formé par…