Aphtal CISSE

Togo santé: selfie en Réa…

Tout – ou presque – débute par… la surprise. 😰

La surprise d’une soudaine douleur d’un proche parent, l’annonce de l’accident ou d’un problème de santé d’une connaissance…la nécessité d’agir, de réagir,  face à l’imprévu, la nécessité de faire face au cas de force majeure, l’imperieux devoir d’oeuvrer pour la jouissance d’un sacré droit, celui de se soigner… Oui. Tout part d’une surprise. Le genre de surprise qui bouscule tout agenda, le genre de surprise qui impose le passage en revue de tous les comptes bancaires, de trouer toute tirelire… Le genre de surprise qui te conduit tout simplement à l’hôpital.

Puis vient l’imbroglio…😒

Ce sentiment de totale incompréhension d’un monde pourtant familier. Cet air indécis que tu as, lorsque le gardien demande à lire ton carnet de santé, ce regard hagard que tu balades, en prenant l’ambulancier pour radiologue, l’infirmière pour professeur, le médecin pour visiteur, la stagiaire pour spécialiste. Tous – ou presque – ont la même tenue, tous signent ou contre-signent des ordonnances, tous aboient des ordres, tous semblent si…occupés.
Oui. Ce sentiment de solitude et d’incertitude que tu as, en t’adressant à l’un ou à l’autre. 😯

Puis vient l’attente…😩

Celle là qui a tôt fait d’être accablante et éprouvante à cause du mur de silence que la blouse t’oppose, des incessants cris de douleurs de ton proche, et de la totale indifférence de ceux qui t’entourent et qui, comme toi, ont été surpris, et se retrouvent dans l’imbroglio; et donc qui attendent également. L’attente se fait plus déprimante, à cause d’un Prof. Agrégé qu’on ne verra jamais, – en tout cas pas dans cet hôpital – , ces infirmiers à qui on vous confie finalement, ces jeunes élèves stagiaires pour qui vous êtes jetés en pâture, objet d’un Cas Pratique à la merci de l’apprenant…

Puis revient l’imbroglio.

Celui de la blouse. Elle défile, sous différents visages; chemise + afro ou corsage + tissages… La blouse va et vient, posent sous plusieurs formes les mêmes questions, prenant avec de différents appareils les constantes – pourtant inchangées – , prescrivant les mêmes molécules mais de différents laboratoires.  La blouse abroge l’ordonnance précédente, t’en fait une nouvelle à chaque visite, et te dirige vers…une – ou sa – pharmacie. A chaque ordonnance ses produits, à chaque produit sa pharmacie,  à chaque pharmacie ses prix... Que le ciel te garde de brandir une quelconque fiche d’assurance maladie. Tu pourras trembler, mais jamais oser… ( 🙂 )

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Affiche SYNPHOT. Photo AphtalC

Puis revient l’attente…

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L’attente de la guérison. Période essentiellement caractérisée par :

– les différents aller et retour dans les pharmacies. Ces pharmacies de l’hôpital toujours – ou presque – vide aux 3/4 , ces pharmacies des alentours qui hésitent à remplir les fiches d’assurances, ces pharmacies de garde qui craignent les braquages et te font poireauter dehors avant de te servir, ces pharmacies qui majorent sciemment le ticket modérateur.

– Les deals de pacotille, où tu négocie au noir, le sparadrap, la compresse, le coton que t’a insidieusement proposée la blouse.

– Les entrée et sortie dans une salle de réanimation,  offrant le saisissant spectacle de l’Homme, aux prises avec La Faucheuse; respirant difficilement grâce à un masque d’oxygène.

– Les agents de santé manipulant allègrement des smart-gadgets (phone, tablette…), répondant à des messages sur Whatsapp,  faisant des commentaires sous des photos sur Facebook.

– Les nouvelles amitiés qui se nouent; celles des accompagnateurs de malades; celles de ceux sur qui aboie la blouse; celles de ceux qui dorment, un oeil ouvert, dans les couloirs de cet hôpital où tout semble hostile; celle de ceux qui se surprennent à échanger des nouvelles de leurs patients respectifs; celle de ceux qui se surprennent à réciter le  » je vous salue Marie »  avec leur désormais frères en douleurs. 😐

– Les stridents hurlements de ceux qui, dépassés par la douleur ne peuvent plus la contenir; les stridents hurlements de ceux dont le parent-patient vient de rendre l’âme; 😭

– La macabre spectacle auquel se livrent les brancardiers, chargés de faire sortir le de cujus. Oh, ils s’y livrent à coeur joie. Sûrement une déformation professionnelle.

Puis vient la délivrance…

Délivrance où, soit tu aides ton parent patient à sortir de la salle d’hospitalisation, la tête la première, soit tu pense à lui offrir une bière. Dans les deux cas, il s’agit de délivrance. S’il sort la tête la première, eh bien ton parent est à jamais délivré de toutes souffrances imposées par son enveloppe charnelle. Tu poussera aussi un strident hurlement, les autres te regarderont impuissants, te disant Babadé*. Puis tu t’en iras, penaud, perdu, vide et livide, chercher une place glacée à la morgue de celui qui est délivré.

Sinon, tu exhaltera ton Dieu, en faisant secrètement le « sign of victory » ( ✌), en te promettant de ne plus jamais revenir en ces horribles lieux.

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Escaliers sortie. Mort, on vous mets dans l'une des portes en face, en attendant votre transfert à la morgue. Vivant, bah vous connaissez le chemin hein

Puis vient mon conseil.

Je fais partie de ceux qui croient fermement que le corps médical togolais opère tout simplement des miracles, avec les moyens qu’il a. Il serait impardonnable de jeter le discrédit sur tout ce noble corps, à cause des agissements de quelques uns pour qui, le serment d’hyppocrate a tôt fait de muer en serment d’hypocrites. Nous ne pouvons pas non plus occulter le bienfait de l’Institut National d’Assurances Maladie, ni les mérites de la subvention de l’accouchement assisté (césarienne). Cependant, que l’hôpital public soit délaissé au profit des structures sanitaires privées, est d’une indéniable évidence.

Nous sommes dans la triste obligation de reconnaître que la santé  n’est plus un droit, pour tous garantie. Elle devient de plus en plus un luxe, un privilège. Et je défie tous ceux qui me diront que les médicaments sont les mêmes partout, et que l’état fait des efforts en matière de santé, d’aller soigner leur paludisme à Kpalafoulassi. Bref…

Chers amis, le jour où vous me saurez malade, faites des prêts et envoyez moi dans une bonne clinique de la capitale, en attendant que « la santé » revienne véritablement dans l’un de vos CHU. Il est plus agréable de discuter des modalités de remboursement autour d’une bière avec le guéri, que de rembourser de l’argent ayant servi pour des funérailles. Je vous hanterai,  certainement.

J’ai dit!

______________
Dédié à tous ceux qui trépassent dans nos hôpitaux, à ceux qui s’accrochent malgré tout, aux accompagnateurs, et à ceux qui visitent les malades…

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Invitation à atelier. Développement du concept de la police de proximité.  

 Je serai à Atakpame à partir de demain pour un atelier concernant la police de proximité. Invitation reçue de la part du Ministre de la Sécurité, le Colonel Yark Damehane

 Je partage avec vous les termes de références.

 
                ATELIER SUR L’ETAT DES LIEUX DES RAPPORTS ENTRE LES FORCES DE POLICE ET LES POPULATIONS.

 

(Atakpamé,  du 15 au 17 octobre 2014)

 

 

 

                   TERMES DE REFERENCE

 

1 – Contexte et Justification

 

Tout Etat a, dans ses fonctions régaliennes, le devoir et l’obligation d’assurer la protection des personnes et de leurs biens sur son territoire. Pour y parvenir, il doit consentir son génie et déployer tous les moyens à sa disposition. Notre pays ne saurait, par conséquent, se démarquer de cette obligation. Dans ce contexte, le gouvernement a fait de la sécurité dans son ensemble un axe majeur de sa politique de développement.

 

Il convient également de faire remarquer que la protection des personnes et des biens exige à tout État de disposer,  entre autres des forces de police (police et gendarmerie) chargées de prévenir et de réprimer toutes les situations conflictuelles avec ses lois. Ces dernières sont en outre tenues d’apporter aide et assistance aux populations en cas de besoins.

En effet, les forces de police sont supposées être plus proches, toujours au contact des populations et en permanence au service de celles-ci. Cependant,  on s’aperçoit, dans la réalité qu’il y a une crise de confiance entre ces deux acteurs (que sont les forces de police et les populations). Ainsi,  au lieu d’inspirer confiance aux populations les forces de sécurité sont parfois perçues comme des oppresseurs dont il faut se méfier.

 

Il en résulte que la sécurité qui devrait être une affaire collective avec la forte implication des populations n’est pas comprise comme telle suscitant ainsi plusieurs interrogations notamment :

 

§ Peut-on garantir efficacement la sécurité des populations sans leur participation?

§ Que doivent faire les forces de police pour inspirer plus confiance aux populations?

§ Quel pourra être l’apport bénéfique d’un rapprochement entre les forces de police et la population?

Pour répondre à toutes ces inquiétudes qui deviennent un sujet de préoccupation majeure pour tous, il est important voire indispensable de développer le concept de police de proximité.

 

A cet effet, le ministère de la sécurité et de la protection civile, en collaboration  avec le ministère chargé de l’administration territoriale, avec l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel (qui dispose d’expertises avérées en la matière) organisera du 15 au 17 d’octobre 2014 à Atakpamé, un atelier sur l’état des lieux des rapports entre les forces de police et les populations.

2-Objectifs

 

2.1- Objectif  général

 

Définir la responsabilité de chaque acteur dans la chaine sécuritaire et rétablir la confiance entre populations et forces de police.

 

2.2- Objectifs spécifiques

 

§ Regagner la confiance des citoyens en vue de leur participation aux côtés des forces de police pour leur propre sécurité

 

§ Conscientiser les forces de police sur la place centrale et l’importance qu’occupe les populations dans leurs activités ;

§ Obtenir des forces de police de bons comportements citoyens et un professionnalisme avéré ;

 

§ Parvenir à développer le concept de police de proximité par un changement de mentalité de tous les acteurs impliqués dans la chaîne sécuritaire d’un pays.

 

3 résultats attendus

 

A la fin de cet atelier:

– Les leçons sont tirées sur les risques liés à la crise de confiance entre populations et forces de sécurité ;

– Les participants ont la même compréhension sur les responsabilités de tous les acteurs (force de police et populations) dans la chaine de sécuritaire;

– Les engagements sont pris pour rétablir la confiance entre tous les acteurs ;

– Le processus de développement du concept de police de proximité est lancé.

 

4 – Contenu

L’atelier sera meublé par  des interventions, des exposés sur le fonctionnement des forces de police, des débats et des recommandations.

 

5-Thèmes 

 

04 thèmes seront développés à savoir :

 

1- Le rôle de la  police de proximité et l’administration déconcentrée de l’Etat et  la relation entre la police de proximité et les citoyens (l’exemple du Burkina).

2- Relation entre police de proximité et droits humains.

3- La police de proximité dans l’accompagnement  des citoyens  dans l’application ou la mise en œuvre des lois, décrets et arrêtés.

4- La co-production de la sécurité pour tous avec la participation active des populations.

6 – méthodologie

 

Dans le cadre de cet atelier, il sera  utilisé une méthodologie interactive qui permettra d’aplanir toutes  les incompréhensions sur la responsabilité de chaque acteur impliqué afin d’insuffler un nouvel élan pour une meilleure protection des personnes et des biens. Aussi, dans le cadre d’une meilleure intégration régionale et d’échanges d’expérience en la matière, deux experts de la Police Nationale du Burkina Faso prendront-ils part à cet atelier.

 

Il s’agira de : I. Exposés suivi de débats ; II. Discussions et échanges d’expériences  III. Présentations aux participants de données statistiques sur les faits d’insécurité ;  IV. Recommandations.

 

7- Organisation

 

Cet atelier se tiendra à Atakpamé  du 15 au 17  d’octobre 2014.

 

8 – Profil  des participants

 

Les principaux participants à cet atelier, estimés à une quarantaine, sont les forces de police, les acteurs de la société civile, le HCDH, la FIDH, les organisations de défense des droits de l’homme, les leaders d’opinion , etc .

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Le Zarma, l’Argent, et le Togolais

Un ami Zarma (mot pour désigner les commerçants nigériens installés au Togo) m’a une fois dit ceci :

«  Vous autres togolais vous me faites rire. Voilà quelqu’un qui a raté ses classes et puis il veut faire commerce. Et lui pour commencer, il veut qu’on lui ouvre une boutique carrelée avec ventilo ou clim. Nous autres (eux les Zarma), on commence par vendre chaussettes, puis des montres bracelets, puis des sous-vêtements, puis des chaussures, avant d’aller vendre au Grand Marché de Lomé. Et même une fois là-bas, tu te ballades proprement avant de t’asseoir devant la boutique de ton frère.

Vous là, (nous autres togolais) vous n’avez jamais cherché la monnaie de 10.000 FCFA pour un achat de 235 FCFA, et vous voulez qu’on vous confie des millions pour aller passer des commandes en Chine ?? »

Honnêtement ? Oui, sur le coup j’en ai été vexé au plus haut point. Mais quand j’ai réalisé que j’étais en effet incapable de me balader avec des chaussettes et des montres bracelets sous le bras, je ne pouvais que lui donner raison, et ranger mon égo qui m’empêchait de commencer le plus petit des commerces.

Au fait bonjour chers lecteurs. Je vous espère en pleine forme. Cet article, je le rédige en même temps pour pester contre certains individus (j’en viens, j’en viens), et peut-être donner quelques petits conseils.

>>> Quelques petits Gnadoè :

Avez-vous jamais essayé d’effectuer un achat chez une revendeuse togolaise au grand marché, tôt le matin avant 9h ? Ou peut-être vous êtes-vous limité à juste demander le prix des articles et à vous éloigner ? Elle ne vous a rien dit ? Sinon, elle vous a dit quoi exactement ? Bref, moi je ne fais que poser des questions hein.

Avez-vous par contre essayé de faire pareil avec un vendeur Zarma ? (Remarquez qu’au Grand marché, la majorité des femmes sont togolaises, et les hommes sont Zarma. Les femmes vous diront qu’elles sont battantes ; les hommes Zarma vous diront que le togolais ne sait pas s’occuper d’une femme. Mais ça c’est un autre débat.). Avez-vous essayé de lui proposer un prix débile pour son article ? Quelle fut sa réaction ? Bref, là encore je ne fais que poser des questions.

Et au fond, Abdoulaye, mon ami Zarma a raison. Il a fallut longtemps pour voir des petits togolais vendre du chewing-gum ou des papiers mouchoirs, aux feux tricolores. Et ces derniers osent rarement aller commercer au Grand marché, majoritairement aux mains des zarmans, grands comme petits.

Le jeune togolais, avant de faire quoi que ce soit, te dira : « j’ai étudié le marché, j’ai remarqué qu’il y a un manque de chaussures Mocassins, dans la capitale. C’est moi je vais combler ce vide » ; « j’ai remarqué que les bars qui existent manquent de quelque chose de captivant ; je veux créer un bar VIP, avec miroirs, fauteuils bourrés, lumière tamisée…classe quoi ».

Bref, le togolais est porteur de projets souvent débiles nécessitant de lourd fonds de démarrage ; des fonds qu’il est incapable de rassembler dans l’immédiat, pour aller hurler à qui veut l’entendre qu’on ne soutient point l’entrepreneuriat dans ce pays. Avec 1.000 FCFA, le Zarma se tape quelques paires de chaussettes, et c’est son fonds de commerce. Normal de le voir dans dix ans aller en Chine pour y commander nos télé et frigos.

>>> Et le commerce en ligne ne se porte pas mieux.

Image d'un deal

Qui dit commerce dit achat et vente ; acte d’échanger un bien contre un autre, ou contre de l’argent. Et quand on dit commerce en ligne, tout bêtement, je me dis que cela doit être pareil, sauf que là les premières négociations se font sur Internet, avant conclusion dans le réel.

Tenez ! J’ai récemment décidé de vendre ma moto. J’ai donc pris des photos d’elle, que j’ai posté dans le groupe Facebook, JeVendsJachète, celui où m’a-t’on dit, il y a généralement de bonnes affaires. Sous la photo, je mets les informations pouvant intéresser toutes personnes de bonne foi : « date d’achat, kilomètres parcourus, état de l’engin, et bien entendu, une infoline pour les négociations. »

Ma moto HAOJUE en vente. Vous voyez comment elle est belle non? Si jamais vous êtes partant, e-mail les gars 🙂

Les commentaires que j’ai eus en dessous de mon post justifient largement une décision sans appel : le togolais n’a guère le sens des affaires.

Aussi ai-je décidé de donner quelques conseils aux internautes, lorsqu’il y a un article proposé :

  • S’informer au préalable sur…

>>> L’article : Quelqu’un dit qu’il vend une moto Haojue, déjà immatriculée. Le premier réflexe, c’est de s’informer sur le prix de l’article à neuf (360.000 FCFA), y ajouter les frais d’immatriculation (55.000 FCFA), histoire d’avoir une idée sur le coût normal de la chose (415.000 FCFA). Lorsque cet exercice est fait, vous savez si le prix que propose le vendeur est raisonnable ou pas. On vous dit qu’on vend une moto immatriculée, achetée il y a moins de trois mois, vous proposez 100.000 FCFA Cash. Vous faites exprès ?

>>> Le vendeur : chers amis, oui, il y a très souvent des voleurs qui veulent liquider un bien frauduleusement acquis ; il y a des gosses de riches qui veulent se débarrasser rapidement de certains de leurs gadgets ; il y a certains qui vendent des choses à cause d’une urgence, ou d’un pressant besoin ; mais de grâce, ne prenez pas tout le monde pour des crève-la-faim.

Certains vendent leurs bien soit parce qu’ils en ont de trop (si j’ai 10 Tablettes et que j’en vends 3…), soit parce qu’ils veulent avoir mieux (Vendre un vélo pour acheter une moto, par exemple). Et puis tout le monde n’est pas votre égal. Vous avez quoi ? 19 ans, 25 ans ? Il y en a dont le fils aîné vous dépasse en âge. Le langage doit être approprié, sinon, votre groupe de vente passe pour un repère de jeunes impubères.

  • L’infoline n’a pas été mise pour rien.

Lorsque vous allez dans un marché, vous allez dans le rayon qui vous intéresse, et vous demandez expressément les prix, pour engager les négociations non ? Eh bien pourquoi vous est-il si difficile de faire pareil, sur Facebook ou autres sites de vente ? Au lieu de faire le zouave sous le post du vendeur, écrivez directement à la personne, et parlez affaires.

  • Que tout se fasse dans le respect.

Sérieux, togolais ! Tu ne peux pas acheter un HTC One X à 80.000 FCFA, l’utiliser durant deux années, et essayer de le refiler à 120.000 FCFA. Où est le respect ?

Quelqu’un propose de revendre une imprimante à 60.000 FCFA, il est vraiment embêtant de faire une contre-proposition de 8.000 FCFA. C’est tout simplement de la sorcellerie.

  • Changez votre perception du lucre.

C’est mon ami Zarma qui a l’habitude de me dire ceci :

« Vois-tu, vous les togolais vous pensez être plus intelligents ou plus avancés que les gens. Vous allez déposer l’argent en banque, vous avez carte bancaire, et vous pensez que c’est la fin du monde. Quand tu as longtemps vendu les chaussettes, tu sais que même 15 FCFA, c’est du bénéfice, c’est la grâce. Donc quand on te demande de donner 100 FCFA pour déposer ton propre argent, pour nous, il y a problème. Et quand on te dit qu’on te prélève 500 FCFA sur ton argent quand tu mets ta carte dans une autre banque, là là là pour nous c’est un péché même. »

Nous autre togolais quand on ne perçoit pas bénéfice de 10.000 FCFA par article, on ne marchande pas. Je ne veux pas prendre le risque d’affirmer que c’est de l’avidité. Mais en tout cas bon commerce à vous.

Y a même un Zarma qui s’est proposé pour acheter la moto. Il a aussi vu la photo sur Facebook, et m’a appelé, au lieu de jaser sous la photo, comme l’ont fait mes frères togolais. (Mais si quelqu’un propose mieux, baah, je suis preneur 🙂 )

Dans la vie comme dans les affaires, seuls les tonneaux vide font du bruit, résonnent et jamais ne raisonnent.

J’ai dit !


Ces canevas de réussite à revoir…

Cordiaux salamalecs.

Mendiant par Chris Serour via Flickr/CC
Mendiant par Chris Serour via Flickr/CC

Convenez avec moi qu’il y a de ces choses qui vous bouleversent, qui vous font remettre des conceptions en cause, qui vous secouent. Et lorsque vous vous amusez à décortiquer le quotidien d’un « mendiant », vous n’avez plus la même compréhension du mot « nenécessiteux ».

Des mendiants, nous en croisons tout notre saoul dans le moindre de nos déplacements. Nous sommes soit à moto, soit en voiture, nous sommes pris de pitié envers ces estropiés, nous jetons rapidement une pièce à leur endroit, puis nous espérons divine récompense.

Eh bien parmi ces bénéficiaires, se cachent souvent de vrais professionnels de la mendicité, c’est-à-dire des gens qui en ont fait leur métier, le font bien, en vivent et chérissent une famille avec.

Voilà un mendiant qui arrive à son poste de travail, généralement un feu tricolore, en descendant d’un taxi, ou de tout autre moyen de déplacement. Oui, ils ne sont pas tous piétons.

Une fois installé, le type se met dans une telle position, qu’on n’a pas trop envie de regarder une seconde fois sans faire la zakaat. Il force l’émotion, il force la sensibilité, il force la main.

Le type est là, la journée durant, par tous les temps. C’est surtout lorsqu’il fait chaud, lorsque le soleil est haut, qu’il vous exhibe proprement son « handicap ». Bref…

Le soir tombé, voilà notre mendiant qui se rend au marché d’à côté pour y faire des emplettes. Et il n’y va point du dos de la cuillère. Viandes,  poissons, légumes, fruits… Tout pour un repas équilibré. Les revendeuses du marché vous diront que ce sont des gens qui ne discutent pas trop les prix fixés. Une sorte de gentleman, quoi.

Vous le verrez rependre un taxi, ou tout autre moyen de déplacement, puis hop… A demain.

A la fin du week-end, comble de l’étonnement, vous le verrez dans une agence d’une institution de microfinance, ou carrément d’une banque de la place. Bah quoi ? Le gars y tient un compte épargne. N’est-ce- pas qu’il faut faire des économies? Et c’est justement là que vous vous posez des questions; des vraies ou fausses questions.

Un mendiant qui alimente un compte en banque ? Les Togolais sont-ils si généreux ? Au finish, a-t-on à faire à de véritables nécessiteux, ou à de « véreux businessman », pour reprendre le terme de mon ami Kelly ?

Sans trop paraître pédant, même les mendiants vivent bien et possèdent un compte bancaire…

Tu regardes ta propre vie, et tu te demandes si tu n’es pas en train de la rater…

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Quid de la nuit du civisme, au Togo?

Bien le bonjour à vous, chers tous et chères toutes.

 

Il est un principe acquis, que le togolais a le charme de trouver des insuffisances à des initiatives qu’il ne peut prendre, mais prises par un compatriote. Comme je suis togolais et fier de l’être, je n’oserai guère déroger à cette triste règle. J’aimerai dans ce billet récap, vous faire part de mes avis sur « La nuit du Civisme », organisée par l’ainé Cyrille Amétépé.

 

La nuit du Civisme ?

 civisme

Hormis les annonces faites sur les canaux traditionnels de communications et le réseau social Facebook, il y a d’abord eu une conférence de presse, le Mercredi 23 juillet, à Blue Zone, à Cacaveli. Ensuite, la nuit du civisme elle-même a eu lieu à l’Agora Senghor.

Bon, je vous insère juste quelques tweets que j’ai pu effectuer lors de cette soirée, et ceux des twittos présents à ladite soirée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Soyons francs…

La nuit du civisme a bénéficié d’un tapage médiatique monstre. Non seulement Cyrille est un « géant » de Facebook, mais ses relations dans le monde de la communication au Togo ont fortement joué en sa faveur. La conférence de presse a fortement été médiatisée, par les chaînes de télé, radios, presses, et medias en ligne. C’est un plus.

 La nuit du civisme en elle-même a vu la participation de nombreuses et d’imminentes personnalités. Divers acteurs de divers secteurs, des Chefs traditionnels… Bref, il faut quand même avoir de l’estime pour réussir à rassembler en un même lieu tant de gens. Surtout lorsqu’on connait l’hideuse manie de nos officiels togolais à se faire représenter. C’est également un plus.

 

Cependant…

La nuit du civisme est loin d’être une réussite, SELON MOI. Je suis resté sur ma soif.

 

  • Le but ou le message :

Certainement que j’ai été distrait, ou pas assez curieux, mais j’aimerai qu’on m’explique concrètement l’objet de cette soirée. Est-ce pour récompenser des acteurs qui promeuvent la citoyenneté ? Est-ce une occasion de mener des réflexions sur la notion de citoyenneté dans notre pays ? Est-ce une occasion pour relever et décrier des actes et des comportements dits inciviques ?

 

  • Définition des concepts :

Qu’est-ce que les organisateurs entendent par « citoyenneté » ? Vont-ils au-delà de la définition légale ? Pour eux, qu’est-ce qu’un citoyen, qu’est-ce qu’un « acte civique », qu’est-ce qu’un « acte incivique » ? Autant de concepts qu’il va falloir définir et expliquer de façon claire, précise et sérieuse, en dépassant les boutades faites sur Facebook.

 

  • Symboliques :

L’une des choses que j’ai le plus déploré à cette nuit du civisme c’est l’absence de toute symbolique en relation avec le thème de la soirée. S’il s’agit de faire bouger les choses, et d’insuffler une nouvelle dynamique à des togolais nouveaux, le premier signal aurait été de débuter la soirée à l’heure. Et ce qui était encore plus décevant POUR MOI, c’est la raison donnée pour expliquer le retard : attendre les officiels. (Ne faut-il rien attendre de l’Etat, cher Cyrille? )

Si réellement « l’état c’est toi, c’est moi, c’est nous tous », on n’a pas besoin d’attendre des représentants de ministres (qui ne se sont pas donnés la peine d’être là en personne), pour démarrer la soirée. Cela aussi, c’est le respect de ceux qui sont déjà là. Et c’est aussi de la citoyenneté, ou du civisme, que de débuter les choses aux heures indiquées.

Pis, j’aurais énormément apprécié que la soirée débute par l’exécution de l’hymne togolais, ou du moins de la marche républicaine. Il s’agit là aussi d’une symbolique, d’une certaine culture de l’amour et du respect des symboles qui malheureusement se meurt. En tout cas c’est MON AVIS.

 

  •   Déroulement de la soirée :
  1. La soirée fut plate et linéaire, à mon sens. Laissons de côté les prestations des humoristes, et des artistes de la chanson. Ce fut bien, pour égayer, et animer les intermèdes. Mais sincèrement, j’aurais (et là il s’agit des attentes personnelles) apprécié que la soirée soit jalonnée de petit débats contradictoires, selon les catégories des prix distribués.
  2. La soirée n’aurait pas été plus longue, si on sacrifiait les passages des artistes pour des mini-débats intellectuels. Les soirées et les nuits au Togo se suivent et se ressemblent. Il va falloir se distinguer, pour une thématique aussi sérieuse que la citoyenneté

 

  • Attribution des prix :

A mon avis, il y a eu trop de catégories, et trop de prix distribués. A un certain moment, on se demande s’il s’agit de remercier des personnes ou des sponsors, que de primer des actions (quoique Cyrille se tue  à nous jurer qu’il n’a eu AUCUN SPONSOR à part Dieu. Bref, à d’autres, quoi…). J’avoue également avoir vaguement été déçu par certaines nominations. Mais bon, mon avis ne vaut que ce qu’il vaut.


 

  • Durée de la soirée :

Je n’apprendrai rien à Cyrille en lui disant que l’évènement s’est terminé un peu trop tardivement. Je n’ai pas pu rester jusqu’à la fin, non par manque d’intérêt, mais parce que je suis mineur, et que je vis dans un quartier très reculé, où il ne fait pas du tout bon de traîner au-delà de minuit. Du coup, je ne sais pas trop sur quelles notes s’est terminée la nuit du civisme.

 

Bon, je suis convaincu que la perfection n’est point de ce monde, et même la dixième édition de la nuit du civisme ne sera pas parfaite. Cependant, connaissant l’initiateur de ce projet, je suis persuadé qu’il s’améliorera et visera au moins l’excellence, à défaut de la perfection. C’est ma manière d’être civique, Cyrille, en te taquinant à travers cet article, qui je sais, ne fera que te booster.

Et je t’informe aussi qu’on a volé mon casque dans le parking, à la soirée. Tu n’en es pas responsable, je sais mais…si ce n’est pas un acte incivique, dis moi ce que c’est. Bonne continuation, et vivement que je trouve réponses à mes interrogations.

 

J’ai dit !

 


Dix astuces pour plaire à une belle-mère togolaise

Beaucoup pensent (à tort, oh oui à tort) que je suis un homme à femmes. Je déteste les étiquettes, pourtant. Ils estiment (toujours à tort) que je suis un gars peu sérieux, qui enchaîne les conquêtes, enchaîne les cœurs de ces pauvres dames, pour les briser comme une poterie sans valeur. Erreur, les gars ! Erreur. En fait le truc, c’est que si moi j’aime les femmes, ma mère elle ne les aime pas. Ou pas assez.

Ce n’est pas un problème qui m’est particulier.Tout le monde sait combien il est difficile de séduire une belle-mère, ici au Togo. Il existe des particularités ethniques, mais nos mamans ont toutes, ou presque, le même comportement face aux conquêtes de leurs fils.

Pour avoir observé le comportement de ma mère, et celui des mamans de mes amis, j’ai recensé les petites choses qui n’ont pas joué en faveur de ces belles demoiselles.

Affiche de comédie : La belle-mère

10)                      Ne jamais sous-estimer le pouvoir de votre belle-mère.

Les filles commettent la bêtise de se fier aux muscles de leur homme, à la grosse voix qu’il prend en s’adressant à ses petits frères, et à l’air responsable qu’il emprunte chaque fois qu’il est en leur compagnie. Cela ne vaut absolument rien devant leur maman, mesdames. Votre belle-mère continue de terroriser proprement votre chéri, et il ne pourra rien faire contre cela, tant qu’il vivra avec ses parents.

 

9)    Bien choisir les heures de visite.

L’une des filles que la maman d’un ami a vraiment détestée, avait l’habitude d’être chez lui aux heures de cuisine et de repas. Pas qu’elle aimait manger avec nous (parce que j’y suis aussi, souvent), mais pour la mère de Marc, une fille qui traîne hors de chez elle entre 11  30 et 14 h TU et 17 h 3 0 et 20 h, est une fille paresseuse qui n’aime pas aider sa maman à elle à la maison. Oui il existe des filles qui vivent seules, mais…je leur conseille la solitude entre 11 et 14 h, c’est simple.

8)    Être toujours présentable.

Dans « présentable », je mets décente, élégante, pas trop high ni trop low. Qui ne sait pas que les mères togolaises sont les plus regardantes, en matière d’habillement ? Mesdames, les jeans slim, taille basse mini-jupes, leggings, talons aiguilles… c’est joli, c’est beau, nous on aime cela ; nos mères NON. En plus, les mères connaissent le pouvoir d’achat de leur fils. Vous paraissez trop chères ? « Mon fils, ta mimbale-ci, tu es sûr d’être le seul à gérer ? Ses cheveux seuls dépassent ton argent de la semaine hein ». Cela dit, il ne faut pas avoir l’air sale non plus. « Ne viens pas donner tes ascaris là à mon fils ici »

7)    Aider le moins possible, à la cuisine.

C’est votre gars qui vous a dit d’aller aider sa mère à la cuisine ? Erreur, mesdames. La cuisine, c’est l’endroit le plus sacré qu’une femme puisse avoir. C’est le seul endroit, où elle se sent en territoire conquis, le seul navire où elle est la seule Capitaine. Elle n’acceptera aucun moussaillon mouiller dans ses eaux, désolé. Allez là-bas le moins possible; et dès que vous sentez votre belle-mère sur ses gardes, battez en retraite. Vous n’avez rien à lui prouver ; surtout si ce n’est pas votre gars qui donne l’argent de la popote.

6)    Donnez des conseils sur l’apparat de votre belle-mère.

Cette astuce ne pourra marcher que si vous remplissez parfaitement la condition de l’astuce 3. Et, adressez-vous directement à votre belle-mère, pas à votre gars. Il risque de déformer (involontairement) vos dires en les rapportant, pensant plaider votre cause auprès de sa mère. Dites à votre belle-mère que vous connaissez un bijoutier qui redonnera de l’éclat à ses bijoux ; envoyez-lui une bonne esthéticienne, pour ses manucures-pédicures; proposez-lui un brodeur que vous connaissez, pas parce que vous y cousez vos robes, mais parce que c’est le brodeur de votre mère à vous…

5)    Parlez peu, dites beaucoup !

Tout ce que vous direz sera retenu contre vous ; tôt ou tard ! Lorsqu’on parle trop, on pêche ! Et les belles-mères togolaises savent reconnaître les brus incapables de tenir leur langue en bride. Ce n’est pas l’épreuve du Silence, croyez-moi, mais il vaut mieux ne l’ouvrir que pour dire quelque chose de censé, et d’utile. Nos mères reconnaissent tout de suite tout commentaire superflu.

Ah j’oubliais ! C’est valable pour les ébats sexuels. Votre petit ami est un bel étalon ? Bah, lorsque vous jouissez, criez juste un « Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh » et fermez-la. On saura que vous savez même taire votre bonheur.

4)    Ne tombez pas enceinte…

Cette astuce est valable si vous avez tous les deux moins de 25 ans, mais aussi, et surtout si votre petit ami est encore à la charge totale, effective et permanente de ses parents. Toutes les astuces précitées tomberont à l’eau, le jour où vous aurez deux traits rouges sur le test de grossesse. Parce qu’à partir de ce jour, vous serez le voile rouge qu’on agite devant le taureau que sera devenue votre belle-mère. Et si jamais vous décidez d’emménager chez votre gars, c’est mort : vous remplacerez la domestique, s’il y en avait. Non, j’exagère je sais. Mais bon, c’est mieux de ne pas laisser les flammes de la passion brûler les étapes de la vie à deux…

3)    Faites parler de vous.

Votre belle-mère vous jugera par rapport à ce qu’elle verra, et supposera de vous, en vous côtoyant, mais aussi par rapport à ce que les gens de la maison diront de vous. Et il est préférable que votre beau-frère ou belle-sœur ne sache pas grand-chose sur vous. Inutile de vouloir faire copain-copain avec les sœurs ou les frères de votre homme. Ils sont peut-être vos meilleurs atouts dans certaines circonstances, mais un peu de mystère n’a jamais tué personne. En outre, c’est votre petit ami qui, en vous craignant, en vous respectant, forcera le respect de sa mère, d’une certaine façon. S’il ne vous respecte pas, n’attendez pas que sa mère le fasse.

2)    Consultez votre belle-mère sur un différend qui vous oppose à son fils

Oui c’est sûrement du délire. Les problèmes de couple se règlent à deux. Oui cela est vrai. Mais, pour le moment, vous essayez de plaire et sa mère, et il vit toujours avec ses parents. En racontant un différend à votre belle-mère, vous respectez son titre, faites appel à sa sagesse, prouvez votre humilité, et vous lui donnez la vague impression qu’elle a son mot à dire. Cette astuce n’est valable que lorsque vous sentez que vous êtes de plus en plus acceptée. Vous comprenez tout de même que vous n’irez pas voir votre belle-mère parce que votre copain pète sous les draps…

1)    Ne vous comparez jamais à votre belle-mère.

Laissez-moi avaler une gorgée de mon jus de bissap, pour trouver les mots gentils pour le dire : qui que vous soyez, quoi que vous fassiez, vous n’arrivez pas à la cheville de la mère de votre Togolais chéri. (C’est ma fiancée qui m’a une fois dit que je n’arrive pas à la cheville de son papa à elle, alors…).

 Vous n’êtes pas plus belle que sa mère, et vous ne le serez sans doute jamais. Vous n’êtes pas plus gentille, vous n’êtes pas plus mature, vous n’êtes pas meilleure cuisinière… Bref, plus vous multipliez les domaines de comparaison, plus vous verrez que vous êtes nulles. Vous êtes une princesse, votre belle-mère, c’est la reine ! Rien à faire. Cela dit, sachez détecter, éviter les « gros bébés » qui malgré leur âge traînent toujours dans les jupes maternelles.

En guise de bonus, mesdames, soyez juste vous-mêmes. Au-delà de tout, sachez ce que vous voulez, et qui vous voulez. Il ne s’agit pas de faire allégeance à une belle-mère, ni de lui faire la guerre. Ceci pourra être un complément de lecture.

Sinon mesdames, vous savez, je ne suis plus un cœur à prendre mais… le cœur de ma mère, si ! Suivez mon regard…

J’ai dit !


Ce griotisme qui dessert le Président Faure…

Griot Haussa Crédit >>> GOOGLE

Bonjour à tous et à tous. Désolé de débarquer comme cela. Je m’étais promis de ne publier qu’à la fin de vos affaires de foot là. Mais ceci si je ne l’écris pas, je m’en voudrais. Je ne serai pas long.

Lundi dernier, j’ai tranquillement roulé ma bosse de Cacaveli à la Mairie Centrale pour retirer des documents à certifier. Pas trop loin de là, entre l’agence Orabank et le restaurant Brovi, trois personnes m’accostent, et me demandent de leur indiquer le Palais des Congrès. Ce que j’ai fait, promptement, sans trop faire attention à leur habillement.

C’est en rentrant chez moi, que je croise, au niveau de l’espace Anani Santos, un cortège, tout un long cortège, de blanc habillé, marchant vers le Palais des Congrès. Il se passe encore quoi ? Ce n’est plus que j’ai pu faire le rapprochement entre ce cortège, et l’examen du projet de loi portant limitation du mandat présidentiel, qui a lieu au même moment au Parlement (Palais des Congrès). J’apprendrai plus tard que ce cortège est celui des membres de l’Association NJSPF « Nouvelle Jeunesse pour le Soutien au Président Faure ».

Foutaises…

Pour être franc, je n’ai jamais été fan de l’association précitée, et ses méthodes commencent par me mettre dans la triste obligation de la détester. Je n’ai rien contre le Président de la République, mais que son nom soit ainsi mêlé à des activités d’un autre âge, cela le dessert énormément.

Je ne sais pas s’il est prudent de dire, qu’il y a quelques avancées notables, sous les deux mandats du Président Faure. Mais je vais quand même me risquer à dire certaines choses : si jamais le Président Faure décide de poser sa candidature en 2015 (ce qui est probable), il a parfaitement les moyens de battre l’opposition, sans passer par de quelconques griots.

Faure n’a vraiment pas besoin qu’on importe de prétendus militants en bus, pour venir faire acte de présence devant le Parlement. NON ! Cette association NJSPF doit être rappelée à l’ordre, car elle dessert certainement la cause du Président.

Sérieux ! On dit que le Parlement se penche sur un projet de loi ; une activité tout de même intellectuelle, sérieuse. Vous n’envoyez pas d’experts assister à la séance ; vous n’envoyez pas de Professeur d’Université, de respectables journaliste, d’excellent juriste, d’émérite constitutionnaliste… Vous n’avez rien de tout cela dans vos rangs, pour assister à la séance, et nous sortir un communiqué intéressant ? Tout ce que vous réussissez à faire, c’est de convoyer de jeunes désœuvrés, de vieux et vieilles déshonorés, pour aller crier leur soutien au Président ?

Les togolais n’ont plus envie de revivre l’époque des animations ; le peuple togolais voit d’un très mauvais œil ces manipulations peu réfléchies, tapageuses et inutiles ; moi Aphtal, je digère de moins en moins, ces associations qui ne vivent que lors des processus électoraux, se mettent à confectionner des tricots de piètre qualité, et qui ne réussissent rien d’autre qu’à attiser l’antipathie des autres.

Les œuvres du Président  doivent parler à sa place ; Faure a encore un semestre à passer au sommet de l’état, avant de remettre en jeu le fauteuil présidentiel ; un semestre qu’il peut utiliser pour mieux séduire les populations, et ceci ne passera certainement pas l’association précitée.

 J’attends toujours des débats d’opinions, j’attends toujours des débats intelligents, j’attends toujours des débats où chacun a son mot à dire, et le dit de façon claire et sans ambages ; de tous les acteurs et de tous les bords politiques. Au moins, nous avons le droit à la parole non ?

Le 21ième siècle exige des moyens de plus en plus intellectuels, et l’association NJSPF n’est visiblement pas encore dans le siècle présent.

J’ai dit !


L’alcool, l’islam et moi…

Islam (MorgueFile.com)

Bien le bonjour à vous, chers lecteurs.  Je vous espère en pleine forme. Moi, pas vraiment ; je sens que je vais devenir SDF ! Sérieux, depuis que mon père me menace de me jeter de la maison, je crois que je viens de lui donner une valable raison pour le faire.

Les griefs qu’il a contre moi sont légion. Mais le principal sujet sur lequel lui et moi ne sommes jamais d’accord, et celui de la religion. Oui le linge sale se lave en famille, mais là je risque ma chambre à coucher, alors…

 

Plantons le décor !

 

Le week-end dernier, j’étais invité à un banquet dans un somptueux hôtel de Lomé. C’était tout sauf vos déjeuners habituels, là hein. Je finis de me servir, je retourne chercher une bouteille de boisson (sans trop faire attention, à cause de l’habitude), puis je m’installe. A peine avais-je entamé mon plat qu’un homme plutôt âgé vient occuper la chaise à côté de moi. Ayant reconnu mon grand-oncle, je me lève prestement (en bon Kotocoli), pour lui faire les révérences et l’aider à s’installer. J’ai même failli tremper le bout de ma cravate dans ma sauce tomate.

 

Nous échangeons les salutations, prenons les nouvelles de toute la famille (même celles des aïeuls décédés), puis chacun reprend ses couverts. L’oncle remarque, entre deux causeries, qu’au-delà de l’odeur du poisson que je dégage, il y avait une autre odeur, plus forte, ressemblant à celle de liqueurs interdites. Il remarque alors la petite bouteille de bière posée devant moi, et mon verre à boire déjà vide (enfin, il y restait de la mousse au fond).

–         Tu bois quoi là, fils ?

–          Euuuuh….

–          Safroulaye !

Erreur N°1 : le vieux tonton s’est mis à me sermonner, à me faire la morale en haussant le ton, là à table, aux yeux de tous les autres convives.

Erreur N°2 : il s’est même permis de me demander si c’était à cause de la jolie fille à côté de moi que je buvais de la bière. (Une fille qui est déjà dans cet endroit, c’est avec bière petit modèle je vais l’impressionner ??)

Erreur N°3 : mon vieil oncle sort sont Smartphone qu’il pose sur la table, entre nous. Déverrouillage >>> Contacts >>> Docteur CISSE C. (c’est-à-dire mon père) >>> Lancer Appel >>> Valider.  Dès que mon vieux décroche, ils se saluent longuement et se mettent même à réciter des sourates au téléphone. J’ai compris que l’oncle allait verser dans la délation.

«  hehe, Docteur, Gnana gn’adi ? Alhamdou lilaye ca va, mon frère ! (…) Oui ça va ! (…) je suis actuellement avec un de tes fils (…) non Aphtal. (…) Oui il est à côté ; et d’ailleurs je ne suis pas content de lui. Pas du tout. Figure-toi que… (bla bla bla bière bla bla bla alcool bla bla bla haraam bla bla bla péché bla bla bla voyou bla bla bla…) »

Fatal Error : il se tourne vers moi et me dit que mon papa veut me parler. Au lieu de me passer le téléphone, il le met sur haut- parleur et le pose sur la table…

Le téléphone grésille et j’entends mon père qui commence déjà avec toute la verve et toute la cinglante éloquence qui lui est propre.

« – allo ? Aphtal ?

–          Salam aleykoum papa. Comment tu vas ?

–          Cesse de faire semblant.  Tu n’es même pas fichu de…

–          Papa, je suis à table et je ne peux pas parler tout de suite. On remet la discussion ?

–          Non écoute moi, il faut que tu saches que…

–          Allez docteur, je sais que tu n’as pas effacé mon numéro. Rappelle plus tard pour me dire ce que tu as à me dire. Porte-toi bien, père »

J’ai raccroché puis j’ai remis le téléphone à son propriétaire. Il faisait l’étonné et voulait hausser le ton. Je me suis levé, je lui ai dit « #&°*°*°°)=+}/#&&~<-_-}}%* », je lui ai souhaité bon appétit et j’ai changé de table.

 Expliquons-nous !

N’allez pas croire que je suis irrévérencieux, envers mon père. Cependant, l’un des domaines dans lesquels je réclame totale indépendance est celle de la religion. La religion et la religiosité. Et Dieu sait que très souvent je n’ai de problèmes qu’avec une catégorie de musulmans, les « musulmans abrutis » (à ne pas confondre avec musulmans convaincus, ou musulmans modérés, ou musulmans endurcis); ou plutôt ceux qui croient connaître et pratiquer l’islam.

Je n’ai pas la prétention de parler au nom d’une religion que je ne maîtrise pas. Mais vous qui prétendez en être les chantres, quelles leçons êtes-vous capables de donner ? Quels conseils êtes-vous prêts à risquer à mon égard ?

Je ne suis pas parfait. Mais qui l’est ? Qui d’entre vous l’est ? Oui il m’arrive de boire de temps à autre une petite bouteille de bière. Mais je suis convaincu que cela ne fait pas de moi le pis mécréant ou le plus grand transgresseur que votre religion n’a jamais connu.

Qu’est-ce qui gêne le plus en fait ? Le fait d’assumer son « péché », ou celui de faire l’ivrogne en cachette ? Je n’essaie pas de justifier mon goût, ni d’alléger ma conscience en comparant/classant les péchés. Mais sérieux, entre boire une bière (une seule petite bière) en public, et se cacher pour avaler des décilitres de scotch, que préférez-vous ?

J’ai lu dans un Livre saint (lisez un peu, il n’y pas que le Coran qui le soit), que ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme… je préfère boire tranquillement une bière, que de faire de 4 bonnes femmes, de malheureuses épouses rongées par le manque d’amour, d’attention et de matériel. Vous pensez qu’on ne lit pas la peine de vos épouses ? Vous pensez qu’on ne devine pas la souffrance de vos enfants ? Vous pensez qu’on ne vous voit pas faire le paon à table alors que vous n’avez rien donné pour la popote ?

Je préfère boire une bière dans un bar à Cacaveli et siffler les filles qui passent que de me priver d’admirer ces belles créatures divines, en nourrissant secrètement le vœu d’en prendre une en levrette. Vous croyez que la bosse qui se forme entre vos jambes à chaque fois qu’une fille passe est cachée par la blancheur de votre boubou ? Vous croyez que nous ne lisons pas les SMS que vous envoyez à nos amies, à nos copines, à nos convoitées ? Les transferts d’unités que vous leur faites, les appels nocturnes et les confessions que vous leur faites, cela est-il plus décent que notre présence dans un bar ?

Je préfère éviter le tapis de prière, que le souiller avec mes pieds qui s’empressent au mal, une fois l’avoir quitté ; je préfère m’habiller en jean, ou en costume, que de passer ma vie enturbanné, comme si le boubou était un pilier de l’islam (Faites le distinguo entre la culture et la religion) ; je préfère être solide dans ma foi, m’atteler à plaire à mon Dieu, que de vouloir vaille que vaille convaincre mon prochain que sa religion est la pire.

Beaucoup de « musulmans » aiment à paraître. Moi je sais que la fille en burka n’est pas forcément plus vertueuse que celle qui ne porte pas de foulard ; la femme en voile intégral n’est pas plus fidèle à son mari que celle qui est en veste ; celui qui connaît le Coran par cœur n’est pas plus méritant que celui qui ne connaît que 5 sourates.

Je ne parle pas de mon oncle, ni de mon père, ni de mes cousins… Je parle de tous ces hypocrites qui croient prouver quelque chose en criant « safroulaye » à tout coin de rue.

Des abrutis, il y en a dans toutes les religions. Et toutes les religions ont déjà eu des prophètes. Dieu n’a vraiment pas besoin de défenseurs, pour prouver qu’il est l’alpha et l’oméga…

Je disais à un ami malien récemment que la religion est un sujet délicat qu’il faut se garder d’aborder…avec les cancres. J’ose croire que des cancres, il n’y en pas parmi mes lecteurs… Mais bon, sait-on jamais.

Je suis convaincu que le véritable culte est intérieur, et que toute religion qui tente de diviser les hommes, vient du diable. Maintenant, libre à vous de recréer Dieu à votre image.

J’ai dit !

 


Abidjan : Acte 1- Scène 1

Il me souvient que j’ai été traité de glouton, sur ce même blog, le jour où j’ai eu l’inspiration de coucher mes premières impressions sur le Sénégal. Les critiques ont été encore plus acerbes, lorsque je me suis épanché sur mon coup de foudre sur Ouagadougou ! (Mes propres lecteurs me traitent de vicieux ou de pervers). Du coup, j’avoue que j’éprouve énormément de mal à choisir le meilleur champ lexical pour parler d’Abidjan. Bon, je me jette à l’eau…

Image : Manon Mella
Image : Manon Mella

Pour les pays qui en ont, le premier contact qu’on a avec eux, demeurent leur compagnie aérienne. Hélas, on ne m’a guère servi du placali sur mon vol, alors… Cependant, quand on analyse la façon dont les stewards exécutent les démonstrations des consignes de sécurité, en plus de leurs muscles, on penserait (à raison, d’ailleurs) aux danseurs de la fameuse « kpankaka » de Arafat ; quand on écoute les hôtesses annoncer la température, on croirait entendre Chantal Taïba, et le bouquet final, c’est lorsque les pilotes vous annoncent l’atterrissage à la façon des zouglou-man ! (Yé kouyou wooo, on atterrit ooooh yééééé) Il n’y a plus de doute à se faire : vous êtes en territoire ivoirien.

Non, très bel aéroport (je ne le connaissais que de l’intérieur, lors des transits), surtout lorsqu’on en sort. Le trajet Aéroport-Hôtel est inéluctablement le tronçon le plus…marquant, lors des premières fois. C’est simple : la voiture capte une radio locale qui débite tes meilleures chansons (que tu n’écoutais que sur Ipod), entrecoupées de dédicaces des auditeurs, et des commentaires nouchis du présentateur. A travers le pare-brise, tu hésites entre ces charmants écoliers rentrant des classes, ces bonnes vieilles mères portant des paniers de poissons ou de fruits, et enfin, ces jolies mimbales qu’on ne voyait que dans les clips de Serge Beynaud, ondulant gracieusement, et pernicieusement leurs incomparables Tassaba et Awoulaba. Tant d’attribut en un seul morceau si concentré ! Dieu bénisse davantage la Côte-d’Ivoire.

Les villes ne changent que de noms ; elles se ressemblent toutes, portant ! Le marché de fruit comparable à Assivito à Lomé, les étales d’ignames et de bananes grillées accompagnées d’arachides le long des routes, une étroite route reliant l’aéroport à l’Hôtel Tereso, à Grand-Bassam, comparable au morceau de goudron qui Aného à Hilla-condji… Bref, Abidjan a tout d’une digne capitale africaine.

Bref, c’est tout ce que j’ai pu voir en cette première journée. Pas que ! J’ai revu la discrète Sinath (Ah la la, ses accolades, hein), la tumultueuse Cynthe, le censé Serge, la Team ivoirienne, et j’ai enfin, oui enfin croisé, regardé, admiré, serré et embrassé (hey, quand les poitrines se joignent, et qu’on se tapote dans le dos à tour de bras, on dit embrasser aussi hein), ma star, Babeth… Sans parler de Gaëlle, et tous les autres.

A priori je ne suis pas là pour des vacances, c’est clair. Mais je sens, et je suis certain que l’agréable se mêlera certainement et inévitablement à l’utile. Oui, c’est aussi cela, la magie Mondoblog. En attendant que je retrouve du temps pour vous raconter un autre truc, savourer ceci :

 

 


Du mariage et de la vie à deux…

Nonobstant la rédaction de cet article depuis belle lurette, je n’ai pas eu le mobile nécessaire à sa publication. Pourquoi je me jette alors à l’eau ? D’abord une discussion sur Facebook, ensuite une nouvelle amitié que je viens de nouer avec un couple à Cacaveli, le quartier où je réside.

La discussion sur le mur de cette amie et aînée, je m’y suis jeté en simple polémiste, juste pour la narguer, et pour aller contre TOUS les commentaires qui allaient dans le sens de son post. (J’avoue que je commence par me lasser de Facebook, à cause du manque de plus en plus croissant de discussions censées, intelligemment contradictoires.). Mais ensuite, ce que j’ai eu à dire sous le post, j’en ai fait une conviction de plus en plus inébranlable.

 

De quoi s’agit-il ?

 

Il s’agit de la condition de la femme. (Oui oui, le sempiternel débat. Il paraît qu’être féministe, ça paye, de nos jours). Plus sérieusement ! La publication de ma grande sœur sur Facebook (qui, soit dit en passant, est juriste dans le domaine des droits de la femme), la voici :

Capture d'écran de la publication
Capture d’écran de la publication

 

En gros (ce que j’ai pu comprendre par déduction de la publication et surtout des commentaires qui ont suivi), c’est que la femme n’avait rien à faire dans la cour d’un homme n’ayant pas payé sa dot, ni célébré son mariage ; en tout cas n’ayant entrepris aucune démarche dans ce sens. C’est un point de vue que je respecte.

Oui, je fais partie de ceux-là qui croient, qu’il est bien, de se faire connaître par les parents de sa moitié, de se faire accepter par ces derniers par un « premier pas », d’avoir leur aval, par la « remise de la dot », pour enfin célébrer en bonne et due forme un mariage, au vu et au su de tous ! Oui, je crois que ces démarches sont nécessaires, pour l’honneur ( ? ) de celle avec qui on désire passer le reste de ses jours.

 

Mais, et ensuite ?

 

Oui, et ensuite ? Une fois que nous sommes mariés que se passe-t-il après ? Je veux dire, le mariage est-il l’irréfutable preuve de respect qu’un homme peut avoir pour une femme ? Le mariage est-il un quitus pour un bonheur sans fin de la femme ? Le respect qu’aura une femme est-il mesurable à l’aune de la longueur de sa robe de mariée ? Passer la bague à l’annulaire d’une femme, devant le curé et/ou l’officier d’état civil, est-il en soi la suprême garantie d’un amour, d’un respect, d’un confort et d’une stabilité ?

Oui, « on se marie pour le meilleur et le pire », mais que mettons-nous dans le « pire » ? Certains diront, le mariage n’est forcément pas rose tout le temps. Soit ! Mais a-t-il besoin d’être sombre ? Et sombre pour qui ?

 

Mais avant de répondre…

… Qu’il me soit permis de vous conter l’histoire de ce couple que j’ai récemment connu à Cacaveli ; d’honnêtes gens que j’ai connus séparément. D’abord la dame que j’aperçois, en rentrant chaque matin de mon jogging, lavant une voiture faisant office de taxi. Ensuite l’homme, que j’ai trouvé affable le premier jour où je suis monté dans un taxi, pour me retrouver par un heureux (oui heureux) concours de circonstances, embarqué à l’hôpital, le jour de l’accouchement de sa femme. (Lorsque le chauffeur m’a dit qu’il allait à Cacaveli chercher sa femme en travail, et qu’il m’a supplié de l’accompagner au CMS en attendant la venue de sa sœur, je n’ai pas eu le courage de refuser ; surtout qu’ils vivent à quelques mètres de chez moi.)

C’est dans la salle d’attente du CMS Cacaveli que j’ai un peu conversé avec le monsieur qui m’a raconté un peu leur histoire. Elle est un peu longue, mais retenez juste qu’ils ne sont pas mariés, qu’ils vivent ensemble depuis huit années, que c’est leur premier bébé, et qu’ils s’aiment comme deux collégiens impubères.

C’est dans cette salle que je me suis rappelé de cette dame qui lavait la voiture de son mari ; je me suis également rappelé de cet homme, une fois croisé au moulin, ce même homme qui m’a parfois vendu des oranges. Bref, la discussion m’a forcé à revoir ma copie.

Ce que je voulais dire, en fait…

C’est que je refuse de porter entière créance à la publication de mon amie sur Facebook, malgré la véracité de ses propos. Le mariage n’est qu’une institution ! (Et rien d’autre). Se faire connaître des parents n’est qu’une formalité. Nécessaire, certes, mais… Le mariage n’est, à mon avis, et au vu de certaines circonstances, qu’un agrément, une formalité non indispensable.

La même société qui jette la pierre à une femme battue par un homme ne l’ayant pas épousée est la même qui la lapiderait si elle était restée auprès de ses parents au-delà de la trentaine, sans enfant ni sérieux prétendant. Est-ce se manquer de respect, que d’emménager avec celui qu’on aime, et qui nous valorise ? Certaines poussent loin leur bêtise, en revenant vivre dans le giron familial avec un enfant qu’elles ont eu avec le monsieur (Tu dis tu attends la dot, mais tu as bébé). Il faut savoir ce qu’on veut à la fin. S’engager avec un salaud pour plaire à la société, ou s’engager parce que c’est la bonne personne ? De deux maux, le moindre : entre un époux qui vous méprise, et un concubin qui vous adule, que préférez-vous ?

Je sais qu’il existe des concubines plus heureuses que des épouses, et cela, personne ne pourra le nier. Des femmes au foyer se morfondent chaque jour devant des plats cuisinés avec amour, mais auxquels le mari refuse de toucher ; des épouses pleurent les soirs dans les oreillers douillets, pour des maris qui refusent de les toucher, pour une fois qu’ils décident de dormir à la maison ; des épouses, légalement mariées, refusent de révéler aux infirmières, l’origine des boursouflures de leurs visages, causées par des époux qui ont du mal à retenir leur poing.

Il existe des concubines, traitées avec tellement de respect, d’égard et de considération que le mariage paraît si… si inutile. Nous connaissons tous un couple, non marié, complice, tellement fait l’un pour l’autre.

Certains me contrediront avec des arguments juridiques ! Mais à ceux- là, je dirais que le Code togolais des personnes et de la famille ne fait (plus) aucune distinction entre les enfants nés hors mariage, et ceux nés dans le mariage ; à ceux-là, je prierai de lire quelques articles du droit commercial, ou du droit des sociétés, pour comprendre que ce n’est pas uniquement par le mariage qu’on peut hériter d’un homme. (Ah le sacré paragraphe de « l’entreprise comme technique d’organisation du patrimoine »).

Je le dis et je le répète : le mariage n’est qu’une institution qui ne fait que prouver quelque chose (ce que vous voulez), ou rien du tout. Mais je suis persuadé d’une chose : le mariage est une chose, la vie à deux en est une autre.

Ce n’est pas parce que certains hommes sont de respectables salauds que la femme est menacée dans une relation qui ressemble à un mariage sans en être un. Ce n’est pas parce que certains mariages sont de véritables échecs que le mariage n’est pas utile. Je ne fais pas un hymne en l’honneur du concubinage, du libertinage ou autre forme de vie à deux « illégales » (parler d’illégalité alors que le concubinage est désormais prévu par le CTPF ??). Mais comprenons-nous : on ne gagne pas le respect d’un homme en lui faisant un bébé, pas plus qu’on ne le garde en l’épousant.

De toute façon, vous serez conviés à mes noces, pour admirer ce qu’est un mariage grandeur nature, et les femmes pourront s’inspirer de mon épouse pour avoir une idée de ce qu’est la femme la plus heureuse de la terre.

J’ai dit !


TogocelZero : ne nous laissons plus faire

Poster de Protestation

Bonjour à vous chers lecteurs ! Je vous fais des infidélités hein ! Le dernier article que j’ai publié vous conviait à une rencontre de discussion. Je n’ai même pas été capable de vous faire le compte rendu, que vous pouvez d’ailleurs lire ici.

Cette fois encore je viens respectueusement vous convier à une rencontre un peu…particulière. Je ne sais pas si c’est une manifestation publique, un sit-in… Bref donnez-lui le nom que vous voulez. Mais je vous convie juste à exprimer, pour une fois votre désapprobation des méthodes peu élogieuses de notre opérateur de téléphonie mobile, Togocel.

 

Nous avons tous été surpris (en tout cas en ce qui me concerne) par l’augmentation de 50% des frais de tous les forfaits internet : mensuel, hebdomadaire, quotidien… Ainsi, ceux qui payaient 1.000 FCFA pour la journée payeront désormais 1.500, et ceux qui payaient 10.000 FCFA pour 30 jours payeront au prochain abonnement 15.000 FCFA.

L’argument donné par l’opérateur, est qu’il s’agissait d’une promotion d’un forfait mensuel à 10.000 Cfa, qui a débuté en août 2013 et censée finir en octobre de la même année, mais que l’on a délibérément continuée jusqu’au 31 mars 2014. Où est le respect ?

Ce qui m’agace  

C’est d’abord le manque de communication dont fait preuve Togocel, dans sa gestion tarifaire. Je n’ai pas parlé de consultation ; je ne demande pas à Togocel de demander mon avis avant de fixer ses prix. Mais au moins, que cela soit porté à ma connaissance comme le font toutes les entreprises qui se respectent et qui respectent leurs clients. La communication ne s’arrête pas à passer deux ou trois spots sur deux ou trois chaînes télé. Togocel arrive à nous envoyer des SMS pour les jeux de hasard qu’il organise ; pourquoi lui est-il si difficile de nous en envoyer, pour nous prévenir, nous informer ?

 

 

Ensuite, je présume que l’augmentation des frais de connexion doit aller de pair avec l’amélioration du service offert. Qu’en est-il de la connexion de Togocel ? Sur dix utilisateurs, combien pourront exprimer un satisfecit total de la connexion offerte par Togocel ? En plus des multiples défections du matériel de connexion (clé 3G), l’accès internet lui-même relève d’un véritable combat spirituel.   Je n’ai pas trop envie de me mettre à comparer les tarifs de Togocel avec ceux pratiqués dans la sous-région : les contextes ne sont pas les mêmes ! Mais nous, sommes nous condamnés au pire ? Sommes-nous condamnés à subir ?

Ce mardi 15 Avril

Je nous invite à nous retrouver à la direction commerciale de Togocel, à côté de la place Anani Santos (ex Fréau Jardin), à 7h, pour une présence pacifique, afin d’exprimer, oui ne serait-ce qu’exprimer, notre indignation, notre mécontentement.   Mais sachez qu’au-delà, il y aura d’autres actions qui seront menées ! Il ne suffit pas de crier son mécontentement sur les réseaux sociaux ; il ne suffit plus d’organiser deux ou trois mouvements d’humeurs. Il est temps que le consommateur rentre dans ses droits, et tous les moyens seront utilisés à cet effet.

 

 

  Comprenons-nous !

 

 

Je ne me fais pas d’illusions, je ne me donne pas de faux espoirs. Je n’espère pas que cette présence fasse fléchir Togocel, je ne m’attends pas à obtenir la réduction systématique des frais de connexion internet. Je n’espère même pas mobiliser grand monde, je ne m’attends pas à un soulèvement populaire, ni à quoi que ce soit dans le genre. Je ne veux qu’exercer mon droit à la parole, mon droit de dire NON à une décision unilatérale prise par un cocontractant (Oui, il existe bel et bien un contrat entre opérateur et consommateur).

 

 

Certains d’entre vous réclament le droit de ne rien faire, au nom de la démocratie ! Soit. Certains d’entre vous disent que le fait de souligner le laxisme du peuple togolais est un manque de respect aux togolais. Si cela se trouve, il n’est pas plus grave que l’irrespect de celui qui se permet d’abuser de ses abonnés. Certains d’entre vous disent que c’est une perte d’énergie, une perte de temps. Oui, mais je préfère perdre mon énergie à exprimer mon mécontentement que de la garder pour payer plus cher. Je l’ai dit plus haut, je n’espère apporter aucun changement. Mais je préfère essayer de parler que de me contenter de me taire, et de subir. Nous nous sommes trop tus, nous avons trop gardé silence, et cela commence par nuire. Et je ne parle au nom de personne, je n’agis pour le compte de personne, je ne représente personne.

 

Je ne suis pas un abonné internet de Togocel, je ne « passe pas ma vie à manquer de respect aux togolais », je ne joue pas à un quelconque rôle qui d’ailleurs m’irait très mal. J’ai, comme vous tous, des activités à mener, des cours à bosser, des engagements à honorer, et des occupations auxquelles m’adonner.

 

J’aurai pu me taire, et ne jamais m’en mêler ! Mais ce n’est pas parce que le système est tel que les choses ne changent pas ; c’est parce que nous nous contentons de notre situation, nous nous résignons, et nous nous taisons qu’elles sont ainsi. Quand on est amoureux, on déclare sa flamme. Quand on n’est pas d’accord, il faut pouvoir le dire aussi. Sinon, on devient aigri, et cela aussi est mauvais pour la démocratie à laquelle nous aspirons tant !

 

J’ai dit !


Invitation à séance de partage…

Budget2

Dans le cadre des activités qu’elle a au programme, le Collectif des Blogueurs Togolais désire organiser une rencontre d’échange et de travail au siège du GF2D. Cette rencontre, qui se tiendra autour du thème général « Les activités parlementaires », a pour objectif d’expliquer aux blogueurs, et à tout participant, l’une des activités principales de tout parlement, qu’est l’élaboration d’un budget.

Objectifs de la rencontre.

Le but est en fait d’éviter à tous les participants tout amalgame, en ce qui concerne la politique budgétaire, leur permettre d’identifier les secteurs névralgiques, les secteurs porteurs, pour ensuite être capables de faire des critiques justes, claires et objectives. A travers des interventions de qualités, faites par des voix autorisées en la matière, le blogueur devra être capable d’analyser et de distinguer les différentes lois de finances, afin de juger de leur opportunité.

D’autre part, il s’agira également d’identifier et d’expliquer les relations qui pourront exister entre les blogueurs togolais ou tout autre citoyen, et le Parlement de notre pays. Nous savons tous que les togolais, dans leur grande partie ne se sentent pas concernés par les lois votées au Parlement, surtout à cause aussi du manque d’information, qu’on pourra imputer aux médias traditionnels. Ceci est l’occasion d’avoir un avis objectif sur ce qui se passe à l’hémicycle.

Cible.

Toutes personnes intéressées par le thème pourront y assister, sans distinction de sexe, d’ethnie, de croyances, ou de statut social, ou d’appartenance politique.

Panélistes.

La rencontre sera principalement animée par le Professeur Sasso PAGNOU, qui accepte livrer les secrets de la Finance Publique, et les subtilités des lois à caractères budgétaires. Il est Docteur en Droit Public, spécialité Finances Publiques et Fiscalité, et enseignant chercheur  aux Universités de Lomé et de Kara.

La seconde partie de la rencontre sera assurée par Mlle Marthe N. FARE, bloggeuse, journaliste et écrivaine. Elle est actuellement la chargée de programme au CADERDT. Elle accepte faire une communication sur les relations qui peuvent exister entre le blogueur et le Parlement.

Date et Lieu.

La rencontre est prévue pour ce Samedi 22 Mars à partir de 8h30, au siège du GF2D. Vous comprendrez que nous ne comptons pas accorder de dividende au retard.

Le GF2D est situé au quartier Hédjranaoé, après le siège de CIB INTA, en allant vers le Marché de Hédjranawoé.

Communication.

Nous comptons sur la forte communauté des blogueurs pour relayer l’information sur leurs blogs, profils et pages, avant l’évènement. Une cellule de communication digitale sera mise en place, le jour de la rencontre, afin d’assurer le live-twitt de l’évènement (diffusion instantanée de textes, images et sons sur internet).

Partenaires.
–    GF2D
–    TechOfAfrica.com
–    Hashtag Com’
–       Panoramique Créative

Infos: 90 15 55 44 // 97 10 14 24


Du Togo et des dialogues…

Dialogue
Dialogue

 

Bien le bonjour à tous, chers lecteurs ! Oui je sais, cela fait un petit moment que cette maison est laissée sans soins et sans publications ! Bien, nous sommes de retour !

De prime abord, comme pour toute sortie politique sur ce blog, j’aime à clarifier certaines choses, avant de me lancer dans le fond : je ne suis membre d’aucun parti politique, pour le moment  (je vous en fais la solennelle promesse, le jour où je m’engagerai politiquement, je vous le dirai sans sourciller) ; je ne suis pas analyste politique, et je ne suis pas spécialiste de la vie politique togolaise. Tout ce qui suit, vaut ce qu’il vaut. Soit !

Je suis loin de vous livrer le scoop du siècle en évoquant ici la rencontre entre le Président de la République Togolaise Faure E. Gnassimgbé (FEG), et un Président de Parti politique, Jean-Pierre Fabre (FJP). Cette rencontre a fait couler tellement d’encre et de salive, déchaînée tellement de passions que je me demande si cet article mérite d’être rédigé. Preuve de l’imbroglio total, je vous cite ici un encadré sur lequel je suis tombé ce midi, en lisant une parution satirique :

« – Après le mini-dialogue que nous venons d’avoir avec lui, moi je n’ai rien compris ! Et toi tu as compris quelque chose?

– Bien sûr !! Pensant le dialogue, il a dit d’aller voir le Premier ministre pour dialoguer avec lui afin qu’il dialogue avec la Coalition Arc-en-ciel, pour qu’un dialogue entre les opposants soit organisé en vue de préparer un dialogue avec le gouvernement qui se chargera de dialoguer en son sein avant de penser à dialoguer avec l’ensemble de la classe politique pour qu’un cadre permanent de dialogue voit le jour ! C’est clair non ?? »

J’ai failli rire hein, mais quand on relit cette blague, et quand on se remémore les antécédents politiques de ce pays, ce scénario n’est pas totalement impossible. C’est un autre débat !

Inutile de reprendre ici les moyens utilisés par FJP, pour contester la légitimité de FEG, au lendemain des dernières élections présidentielles ; inutile de reprendre les causes qui ont eu pour effet, la création du parti politique ANC ; inutile de reprendre les missives échangées par les deux hommes, qui ont abouti à cette rencontre ; inutile de… Bref, tout ceci n’est que la forme.

 

Quel est le « fonds de commerce » ?

 

L’étendard sous lequel prétendent militer tous les partis politiques, est celui des « réformes constitutionnelles et institutionnelles » ! C’est le sempiternel mantra récité par tous ces messieurs depuis…aussi loin que remonte ma mémoire. Le combat se veut noble et louable ; et les différentes batailles qui caractérisent ce combat sont entre autres les nombreux dialogues, l’APG, euuuh, les dialogues, puis les dialogues, puis le CPDC, puis les dialogues, puis le CPDC-rénové, puis les dialogues, puis les dialogues, et enfin la rencontre FEG-FJP.

Mais qu’il me soit permis d’ajouter (en filigrane, s’il vous plaît) un autre aspect de la chose : la perfide loi sur le statut du chef de file de l’opposition togolaise… Qu’il vous plaise de suivre mon regard.

 

Ce qui me tracasse dans cette affaire.

Le Président de la République, dans sa réponse au Sieur Fabre, désigne clairement le Parlement comme cadre indiqué pour entreprendre les réformes constitutionnelles et institutionnelles ! En rire ou en pleurer ? A mon plus que humble avis, oui l’Assemblée Nationale est le cadre par excellence pour entamer des profondes réformes de la République. Mais, est-ce seulement maintenant que le Président de la République s’en rend compte ? Depuis son ascension à la Magistrature Suprême, pourquoi renvoie-t-il le débat à l’hémicycle, seulement maintenant, en 2014, après toutes ces années de dialogues ? 

Dialogue4

Ce qui me fait encore plus peur, c’est le refus du Sieur Fabre, de jouer le match des réformes sur le terrain parlementaire. Inutile une fois de plus de rappeler qu’il est un Député, lui-même ! Chers lecteurs, à ce niveau, il me passe un million de choses à coucher sur cette page, mais je préfère me retenir.

Article 144, Constitution Togolaise :

« L’initiative de la révisons de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et à un cinquième (1/5) au moins des députés composant l’Assemblée Nationale » !

 

Sérieusement, quand commencerons-nous à faire usage des lois dont nous nous sommes dotés ? Je ne veux pas verser dans le creux débat qui indexe l’actuelle constitution comme toilettée. Je ne demande qu’à voir l’initiative ! Même si je présume (à tort ou à raison) que le projet ne passera pas, qu’est-ce qui empêche les députés de l’opposition d’avoir au moins l’initiative ?

Du coup, lorsque Mr Fabre, l’Honorable Jean-Pierre Fabre, député à l’Assemblée nationale togolaise, préfère contourner le Parlement, pour quémander un hypothétique dialogue en vue des réformes, je me dis qu’il a moins à cœur la fonction d’élu national, au profit de celle de « chef de file de l’opposition ». A croire que l’opposition est un métier. Je sais, je divague…

 

Quid du Commandant En Chef de la République Togolaise ?

 

Qu’on le veuille ou non, qu’on l’acclame ou qu’on le hue, qu’on le bénisse ou qu’on le maudisse, qu’on le crie ou qu’on le décrie, qu’on le reconnaisse ou qu’on le conteste, Faure E. Gnassimgbé détient à ce jour, l’effectivité du pouvoir exécutif, avec ce que cela implique comme privilèges et surtout comme devoirs ! A ce titre, il est constitutionnellement indiqué pour enclencher les réformes constitutionnelles (et institutionnelles, par incidences), si tant est que lesdites réformes lui tiennent véritablement à cœur !

Je ne veux absolument pas douter de la bonne foi du Président de la République, mais je suis convaincu que ces réformes ne seraient plus à l’ordre du jour, s’il désire effectivement les mener ; je suis convaincu que le Président n’a absolument pas besoin qu’on le supplie pour qu’il agisse conformément à l’Article 144 de la Constitution.

 

De l’inutilité d’un autre dialogue politique !

Dialogue de sourds...
Dialogue de sourds…

 

Au regard de ce qui précède, j’ose affirmer, que dans tout ce brouhaha, y a des rôles qui sont joués : certains jouent au dilatoire, certains font les sourds, certains jouent aux imbéciles, certains ignorent les règles du jeu, mais TOUS perdent du temps au peuple togolais.

Qu’on inscrive à l’ordre du jour de ces dialogues, d’autres sujets que les réformes constitutionnelles et institutionnelles, et qu’on cesse de faire perdre du temps au peuple car, la Constitution prévoit deux façons d’être modifiée : par voie parlementaire (sur initiative des députés ou du Président de la République), et par voie référendaire ! Cette rencontre entre Faure et Fabre est inutile car justement l’un est le président, et l’autre est député, de la même République. Suivez mon regard…

Je suis également un fervent partisan du dialogue qui, dans de nombreuses situations (pas toutes), permet la résolution de nombreux malentendus ; mais comme je le disais dans un précédent article, les dialogues ne construisent pas les routes, les dialogues ne mettent pas du poisson dans ma soupe, les dialogues n’équipent pas les CMS en antipaludéens, les dialogues ne garantissent pas de l’eau courante, du courant électrique, ou de la connexion internet ! Oui, un dialogue de plus est un dialogue de trop !

Dialogue3

Mais bon, chers amis, peut-être que je me trompe ; peut-être que je n’ai rien compris ; peut-être suis-je totalement à côté de la plaque ; certainement que je n’ai rien compris des jeux et enjeux politiques et des calculs politiciens ! Mais de grâce, demandez aux acteurs politiques de moins dialoguer, et de travailler plus ! Qu’ils se taisent et qu’ils fassent leur job !

J’ai dit !


Ces privilèges qui retardent la République…

Exposition maquette cortège du général de Gaulle

Janvier 2009, j’étais un charmant innocent étudiant à la faculté de droit à l’université de Lomé. Ce mercredi, je venais de finir ma journée aux alentours de 18 heures, par un cours d’institutions administratives, et il m’était impossible, en tout cas pour le moment, de sortir de l’enceinte de l’université ! Pourquoi ? Le « Président va passer bientôt », m’avait-on répondu. Sauf que le mot « bientôt » avait un autre sens, à l’époque.

Mars 2012, je roulais ma bosse dans une étude d’huissier de justice en tant que stagiaire. Ce jeudi, tout pressé d’aller déposer un acte au greffe du tribunal de première instance de Lomé, mal m’en a pris, lorsque, arrivé au niveau de Cica Toyota, des militaires nous arrêtent, pour « préparer la route du Président qui va bientôt passer ». Pour une seconde fois, les rédacteurs du Petit Larousse se sont trompés sur la signification du mot « bientôt ».

Depuis ce jour, je me suis mis à détester le président de la République, lui et tout son cortège de gros véhicules qui doivent bloquer la vie de toute la capitale avant de passer ! Mais cela, c’était avant… (J’ai bien dit c’était AVANT hein)

Au fait, chers lecteurs, bonsoir à vous. Je vous ai convié une fois de plus sur ce blog, pour vous faire part de mon aigreur ! Oui, cette fois, je l’avoue sans honte : je suis aigri. Très aigri !

Mais rassurez-vous, je n’ai absolument rien contre le président de la République. Oui, j’ai fini par comprendre, que le président de la République était à lui tout seul une Institution, et à ce titre, avait droit à certains privilèges : Mercedes Maybach blindée, motards, gyrophares, jeep surmontée de mitraillettes, une brochette de bérets verts, et quelques agents des services secrets. Ouais, cela ce sont les privilèges de la fonction, et nul ne pourra rien contre cela. Aussi, que la femme du président, ses enfants, aient un convoi lors de leur déplacement, cela est tout à fait normal. C’est la « first family », pour employer le terme américain.

Que le président soit un Gnassingbé, un Cissé, ou un Douti, il aura droit à ces privilèges, nous sommes d’accord. Bon, si après, le président veut se contenter d’un scooter pour aller acheter une pizza, cela n’est plus mon affaire, et c’est un autre débat. Suivez mon regard…

Jusque-là tout est normal…

Ce qui l’est moins, ce sont les privilèges que s’octroient certaines personnes qui ne sont en rien mêlées ni de près ni de loin, à l’organisation et à l’exercice du pouvoir. Bon, c’est vrai que nous nous amusons à dire « l’Eat, c’est toi, c’est moi ; c’est nous tous » ; mais tout le monde dans l’Etat ne se déplace pas avec des bérets verts, c’est sûr.

Ce que j’aimerais dire en fait, ce sont les « super pouvoirs » qu’ont certains proches du président de la République, notamment ceux-là qui portent le même patronyme que lui.

Quelque part à Cacaveli, il est interdit de jouer de la musique au-delà de 20 heures, même dans une veillée funèbre, interdit de troubler la quiétude d’une soeur du président qui vit dans les alentours.

Quelque part à Kégué, toute une rue est interdite à la circulation. Des déviations sont prévues pour les riverains. Pourquoi ? Eh bien, cette route passe devant la demeure d’un frère du président.

Quelque part à Agoè, un autre demi-frère fait construire des élévations de la chaussée (dos d’âne) en face de sa belle demeure. Pourtant, sur la même chaussée, il y a un officiel (j’ignore qui exactement), dont le seul signe distinctif est la présence des policiers et militaires en faction. Pourquoi est-on obligé de ralentir devant la maison d’un individu qui n’occupe aucune fonction officielle, et donc ne mérite pas tant d’attention ?

–          Je vous l’ai déjà annoncé je suis aigri. Très aigri ! Car je ne vois pas ce qui permet à une Togolaise d’envoyer des militaires intimer l’ordre à d’autres Togolais qui fêtent, d’éteindre leur musique ! (j’étais DJ à la fête-anniversaire de cette charmante liane). Je ne vois pas au nom de quelle loi, la même Togolaise demande à ce qu’on mette fin au déchargement des marchandises (sacs de charbon de bois) d’une commerçante, sous prétexte qu’elle se repose ! Je ne vois pas ce qui, comble du foutage de gueule, autorise la même Togolaise, à demander la fin d’une veillée funèbre, sous prétexte qu’elle a besoin de silence pour s’entretenir avec ses convives !

Et pour prouver qu’être Gnassingbé vaut plus qu’être ambassadeur, on organise une fête pour ses gosses, de 15 h à l’aube ; fête à laquelle de la musique live est jouée jusqu’au lendemain. Les autres Togolais du quartier, eux, n’ont pas droit au sommeil ? Que possède cette dame de plus que les autres, à part le nom qu’elle porte ?

–          Je ne vois toujours pas pourquoi, un autre Togolais, juste parce qu’étant fils de l’ancien président, et demi-frère de l’actuel président, fait des élévations de chaussée devant sa maison, alors que le Kotocoli que je suis ne peut pas demander à la préfecture du Golfe de faire construire des dos d’âne sur un tronçon où des enfants meurent chaque semaine d’accident de circulation. C’est juste aberrant et révoltant.

–          Je refuse de comprendre pourquoi, un citoyen, fut-il ministre de la Défense, peut se permettre de boucler tout un pâté de maisons, acheter (ou arracher avec de l’argent, et des menaces en plus) les maisons voisines, pour en faire une zone interdite à tout autre Togolais ! Ce n’est certainement pas la fonction ministérielle qui accorde autant de prérogatives ; sinon, j’attends toujours que le ministre de l’Economie et des Finances fasse pareil hein !

–          Je ne comprends toujours pas pourquoi on nous demande de sortir d’une piscine, afin de faire place aux morveux de neveux et nièces du président, venus nager.  Voilà des gens qui ont déjà une piscine chez eux, et qui peuvent aller nager en Espagne s’ils le voulaient. Mais non ; c’est la petite piscine du quartier là qu’ils choisissent, en demandant à être seuls, en plus. Voilà ce qui crée l’aversion que les gens ont pour cette famille, et par ricochet, leur ressentiment envers le président !

 Je le répète, je n’ai rien contre la famille présidentielle, mais je crois que ce sont les Gnassingbé eux-mêmes qui sapent les efforts de leur jeune frère, président de la République.

Son excellence Faure Gnassingbé a beau faire des discours contre la corruption, on ne le prendra jamais au sérieux; le président aura beau partir en guerre contre la « minorité qui accapare les biens du pays » : il suffira de voir le train de vie de ses propres frères (qui n’ont aucune profession déclarée), pour douter de sa sincérité ! Le président aura beau crier à l’apaisement : ce sera de la tromperie, tant que certains frangins de la famille pourront disposer de notre vaillante armée, à leur guise ! Le président aura beau émettre le vœu de la  réconciliation : ce sera un vœu creux tant que des frères/sœurs du président se feront détester à cause de leur comportement exécrable.

Sérieusement, pourquoi être frère du président fera de vous un être intouchable ? Pourquoi se permettre des choses qu’on interdit aux autres citoyens, uniquement parce qu’on est une sœur du président ? Je n’ai absolument rien contre la famille du président, mais puisque l’actuel président de la République en est un, je suis dans la triste obligation de décrier les écarts que se permettent ses frères et ses sœurs !

Je me dis qu’être un Gnassingbé ne doit pas conférer ipso facto des pouvoirs au détriment des autres Togolais. Ce dont je suis convaincu, c’est que l’entourage direct du Président de la République doit être le reflet de ses idéaux ! Il n’y a pas meilleurs ambassadeurs de la politique d’un chef d’Etat, que ses parents, et ses proches. Ce sont eux que nous côtoyons tous les jours ; et si nous les détestons, il ne nous sera pas difficile de détester le président de la République ! Après tout, ne dit-on pas qu’un président incapable de maîtriser sa famille est incapable de maîtriser la nation ?

Nul n’est censé être au-dessus de la Loi ; qu’il en soit ainsi pour tous les autres Gnassingbé qui ne sont pas LE Président de la République.

J’ai dit !


Ces filles qui nous rendent la tâche difficile…

Cordiaux salamalecs !

Ma vie familiale, et quelques motivations assez personnelles ont forgé mon inébranlable respect pour la gent féminine. Advienne que pourra, je ne tenterai rien, rien qui puisse porter atteinte à l’honneur et à l’épanouissement (sur tous les plans) de la femme ; j’en prends Dieu à témoin. Mais ce ne sont là que des convictions personnelles, qui ont tôt fait de paraître désuètes, des combats qui paraissent inutiles, surtout que la gent féminine elle-même n’encourage guère dans ce sens.

Je n’ai aucune envie de tergiverser, dans cet article : les filles, les femmes ne me donnent plus aucune raison de m’affubler du stupide et pompeux titre de « féministe » ! Non, je n’ai plus du tout envie de perdre mon temps à persuader mes camarades qu’il n’y a rien de plus vénérable que la femme. Non, j’en arrive même à avoir honte de l’une de mes affirmations : « la meilleure façon d’adorer Dieu, est de prendre tellement bien soin de sa femme que… » .

Les jeunes filles, et leurs aînées ne forcent plus le respect comme jadis ; la gent féminine perd de sa valeur, de sa crédibilité, et ne donne plus de raisons de croire en une hypothétique égalité des sexes. Et pour cause…

Ces vicieux modèles qui vous desservent…

Les jeunes filles de notre époque, malheureusement,  souffrent du manque d’exemplarité. Tout ce qu’elles ont comme modèles de réussites, reste ces dames qui, imbues de leur personne et satisfaites de leur triste vie sans repères, se contentent de vivre une vie de « mère célibataire heureuse ».  Avoir un job, avoir un revenu, avoir une voiture, et avoir une maison n’est pas suffisant pour se définir femme épanouie ! Être femme, c’est peut-être aussi être au foyer, et toute femme incapable de composer avec un homme n’en est pas une.

Oui je vous entends déjà murmurer à l’aberration ! Être nonne est une chose ; être divorcée, en est une autre ; et être seule pour mener une vie sans normes (je précise que la norme ici n’est pas l’homme), sans être soumises à quelques règles que ce soient, ce n’est pas une réussite en soi. Pourtant c’est tout ce que nos jeunes filles ont comme modèles, et croient dur comme fer qu’on vit mieux en se passant du joug masculin.

Comment éduquer sa fille dans le respect des valeurs familiales, lorsqu’on ne vit pas soi-même, en famille ? Quelles valeurs transmettre à ces jeunes filles, lorsqu’on passe des heures dans les bars, avec des collègues, à boire ? Vous me faites pitié, en vous laissant embrigader par ces associations de vieilles femmes impolies, frustrées et insoumises.

 

Ces vices que vous embrassez volontairement…

 

Je me suis toujours amusé à expliquer la bêtise humaine, à essayer de la comprendre, et arriver à la pardonner. Mais je suis convaincu d’une chose : on peut être fauché et digne ! J’abhorre toutes ces filles qui, accusant le sort de ne pas être tendre avec elles, s’adonnent à des pratiques peu élogieuses ! Beaucoup d’ailleurs le font juste par vice ou plaisir. Il me souvient encore la sextape tournée par cette abrutie ivoirienne avec son petit ami. Ne me dites pas que la vidéo a été publiée sans son consentement ; elle a été filmée volontairement ; elle a volontairement livré ses parties intimes à une camera. Alors quoi ? C’est l’homme qui lui a manqué de respect, dans ce contexte ?

Dépravation féminine: Crédit: Google Images

Vous ne finissez pas de vous plaindre de ne représenter qu’un objet sexuel pour l’homme, alors que vous êtes celles-là qui remuent les fesses et pubis dans des clips ; vous êtes celles-là qui n’hésitent pas à se mettre en bikini pour la publicité d’une boisson énergisante. Vous n’avez pas fini de vous plaindre de harcèlement sexuel, alors que vous êtes celles-là qui vont à des entretiens d’embauche avec des décolletés outrageusement  plongeants.

A chaque fois que l’un de mes amis vient se plaindre en me disant « ma copine me trompe ; avec un homme marié », je suis de plus en plus convaincu que le machisme a de beaux jours devant lui. Les hommes ne composent qu’avec la stupidité et l’imbécillité de ces filles qui ont hâte de savourer les omelettes sans casser les œufs. Sinon, une étudiante, capable de raisonnement intellectuel, cherchera quoi dans le lit d’un homme déjà marié, sous l’option de la monogamie, de surcroit ? Vous êtes bêtes ou vous faites exprès ?  J’ai une fois rédigé un article intitulé « ces hommes qui nous rendent la tâche difficile », qui aujourd’hui me paraît un peu trop partial, car n’ayant pas pris en compte la connerie dont peut faire parfois preuve la femme. C’est cela que vous voulez que je respecte et défende ?

Je vais dire ici quelque chose qui n’a absolument rien de personnel ; mais comprenne qui pourra :

Chaque grand homme a eu à mener des combats, de rudes combats qu’impose l’existence épanouie. Dans ces épreuves, l’homme a toujours eu une femme à ses côtés pour le soutenir et le motiver ; à l’égard de cette femme, tout grand homme a une reconnaissance éternelle ! Posez-vous la question, jeunes dames : quel homme aura-t-il cette reconnaissance envers moi, un jour ?

C’est un peu égoïste mais je vais me répéter : nulle ne prendra part à ma gloire, sans avoir pris part à ma croix !

Les hommes sont ce qu’ils sont ! Ce n’est pas une excuse, je le sais ! Mais ce n’est pas non plus une carte infaillible, contre laquelle vous ne pourrez résister. Si les hommes sont incapables de retenir leur braguette, faites-vous honneur en retenant votre string.

Il est certain que je ne vais pas me mettre à gifler les femmes, mais certains de vos agissements me forcent à revoir ma copie. Comment vous respecter, quand vous êtes incapables d’être honnêtes envers vous-même, pour l’être envers votre partenaire ? Comment vous témoigner le moindre égard, lorsque vous passez votre temps à tromper le jeune étudiant pour plaire à l’imbécile infidèle ? Comment continuer à lutter pour vos droits, lorsque vous troquez votre dignité contre quelques présents constitués de plats de poulets+bières, et quelques billets de banques ?

Que ce soit clair : ceci n’est pas un article écrit par un aigri plaqué par sa copine au profit d’un quelconque autre individu. Ce n’est qu’un triste et amer constat que j’ai décidé de faire. Je sais, cela ne me regarde peut-être pas, mais je préfère vous le faire savoir pour que je n’ai plus à justifier mes prochains silences…

Oh ! La femme, pour moi, est et demeure respectable, vénérable, adorable. Je ne lutterai plus pour vos droits, tant que vous semblez être satisfaites de votre médiocrité. Je n’empêcherai personne de vous cracher au visage, si c’est ce que vous méritez. En ce qui me concerne, moi Aphtal Salomon CAYAMAGA, je suis juste incapable de vous faire couler la moindre larme. Peut-être est-ce pour cela que je passe pour un imbécile à vos yeux ? N’empêche, votre chance, est que j’en ai fait le serment !

J’ai dit !

Lire aussi : Honte aux voleuses de maris


Ces nègres à la soumission satisfaite…

Image: Colonisation! Source: Google Images

Bonjour à vous, chers lecteurs ! C’est un réel plaisir de vous convier à la lecture d’une collaboration que j’ai faite avec des amis nègres ! Ce n’est pas du racisme hein ; j’aurais pu également inviter une plume  « hellène » mais bon, je préfère qu’entre nègres, nous nous disions certaines vérités.  Si et seulement si certains d’entre vous ont l’honnêteté de la reconnaître, cette vérité.

Il y a longtemps, j’ai publié un article dans lequel je disais avoir giflé un petit libanais ! J’ai vu vos réactions. Et c’est de ces réactions qu’il s’agit. Oui oui ! Cette sympathie forcée, cette admiration béate, cette soumission imbécile, que les nègres ont pour tout ce qui possède une peau pas noire : blancs, jaunes, rouge, visage-pâle…

Babeth Lalie, ivoirienne et blogueuse sur humeursnegres.mondoblog.org

« Lorsqu’il s’agit de cracher mon venin de serpent aigri, je le fais à l’ivoirienne. Par conséquent, lecteurs chéris, souffrez le ton très ivoirisé de ce billet…

J’adore scruter l’attitude de certains contemporains nègres, avec « leurs blancs ».

Le mec ? Il affiche fièrement sa couguar à la peau flasque, au nez de ses potes, tout en rêvant d’un true love à Venise, la cité des Doges. La fille ? Pendue aux bras de son vieux blanc dont le temps passé sous les rayons ultraviolets d’Abidjan, n’a nullement épargné la peau grattée. Il ne ressemble plus à rien ! Et alors ? Blanc c’est blanc ! tchrrr…

A une certaine époque, à la plage, c’était short et body. Ils étaient pudiques ! Now, ils sont yrè ! A la page quoi ! Dorénavant, c’est caleçon pour le mec. Quant à ma sista, ne cherchez pas loin. C’est bikini et crème solaire s’il vous plait ! Elle est déjà assombrie par le soleil de Babi (Abidjan), mais elle veut bronzer. Il faut impérativement que son blanc la trouve cool !

Lorsqu’elle est en mode « femme libérée » et « muy caliente » c’est string et baisers langoureux, style tele novelas sur le sable d’Assinie. Elle fait la brésilienne quoi… Maaaama catastrophe ! Quand on sait que souvent, la teinte noire s’accentue outrageusement en bas des fesses !  Pitiééééé !

Ce n’est pas tout ! Au restaurant, le serveur avait droit à un « mon frère s’il te plait… ». Maintenant c’est « heu… Garçon ? » A lire avec le ton ! Je vous en ferai une démonstration à l’occasion. Quand ils s’américanisent, c’est « heu… Steward ? Please… ».

Elle va saouler ses copines avec son toubabou, son blanc. L’autre qui ne veut pas se laisser faire, ne va pas se gêner pour mettre sur son fond d’écran, la photo de ses neveux mulâtres. Oui ! Elle est la belle sœur d’un blanc. Même si elle ne l’a jamais vu, il y a un blanc dans sa lignée par alliance. Et puis si tu l’énerves là, elle va décrou son libanais ! C’est blanc aussi kèh…

Le coup de grâce est donné par ceux qui changent subitement leur manière de parler. Le gars grasseye ! Ayiii ! A quelle heure toi tu viens de Mbengué ? A quel moment tu es passé derrière l’eau ? On ne va pas se prendre au sérieux ?

Vous connaissez le pire ? Ces blancs dans les bonnes grâces de qui nous voulons baigner, au point de corrompre notre identité, n’en demandent pas tant ! Nombreux parmi eux, sauf bien sûr les esprits préhistoriques qui se prennent encore pour des colons, veulent juste que nous soyons nous-même.»

Laissons un peu de côté le racisme dont on pourra être victime en Europe ou partout ailleurs ; laissons ce regard condescendant qu’a un blanc en face d’un nègre, dans un pays de blancs ! Ce qui fait mal, c’est bel et bien le regard excité du nègre en face du blanc, c’est ce sourire un peu trop large qu’il affiche ; et ce, même dans un pays de noirs ! Ce n’est pas du racisme hein, nous n’avons absolument rien contre les blancs ! Mais que des nègres se mettent à systématiquement baisser l’échine au détriment du blanc, cela est extrêmement frustrant :

–          Tu te rends à un restaurant au même moment qu’un couple blanc : le serveur installe les blancs avant de revenir vers toi avec un sourire amer ; le comble, un serveur peut te demander de laisser ta table pour des « yovos », en te proposant une autre table !

–          Tu fais la queue dans une administration pour un service ? Il suffit qu’un blanc arrive, même si c’est un simple ouvrier chinois qui n’a jamais mis pied à l’école, il doit être servi avant tout les autres ! Bah oui hein, c’est comme cela hein !

–          Tu te rends à un endroit avec ta fille : les enfants blancs ont droit de s’amuser partout, de faire du bruit, c’est tolérable ; mais si jamais ta fille noire s’amuse à courir ou à crier, ah non, on te rappelle tout de suite que ce n’est pas un endroit pour sauvages ! Nous sommes toujours en Afrique hein, pourtant ! Ta fille a envie d’uriner, on te l’emmène en te montrant la direction des chiottes ! Tu verras pourtant la même personne, porter un gosse blanc vers les toilettes !

–          Tu rentres dans un hôtel international, avec tes bagages, au même moment que des blancs : eh bien le groom s’empresse de délester le blanc, en te regardant avec un sourire qui semble dire : « man, bagage de blanc est plus doux à porter ; et puis c’est lui il donne pourboire ! Tu vas au huitième, l’ascenseur c’est par ici »

Ce jour là, à Adis, j’ai pris mon calme, j’ai abandonné mes bagages dans le hall, puis intimé l’ordre à la standardiste de veiller personnellement à ce que mes bagages me parviennent, au huitième. Quoi ? Les blancs ne vont pas regagner leur chambres en pianotant leurs tablettes et smartphones, pour me laisser traverser le hall avec ma vieille valise de nègre ! J’ai dit NON !

Vous avez dis aigri ? Pourquoi pas ? Il y a même un abruti de pseudo homme de Dieu, qui, dans ses prédications, a osé affirmer : « un blanc mort vaut mieux qu’un noir vivant » ! J’ai cessé de regarder sa télévision de néo colonisé sans amour-propre !

Ulrich T. Kenfack, camerounais ; blogueur à tamaafrica.mondoblog.org

Depuis la fin officielle de la colonisation, les stéréotypes demeurent. En effet, la colonisation s’appuyait sur une logique assez simple. Le Blanc est supérieur, il domestique le noir. Il apporte la civilisation à celui-ci qui serait un barbare, un non-être qui a besoin d’être civilisé pour entrer dans l’humanité. C’est sur ce principe de l’infériorité du noir et de la supériorité du Blanc que les relations entre ces deux races se sont construites au fil du temps. Pas surpris qu’après la fin officielle de la colonisation, le complexe d’infériorité soit de plus en plus présent chez le Noir et colonisé d’hier. Il se traduit de plusieurs manières dans notre environnement.

Dans les domiciles, à l’école ou dans un bar, ce complexe s’exprime et est mis en pratique par les Noirs. Dans les domiciles par exemple, lorsque tu fais quelque chose de bien, de nouveau on te demande si tu es devenu un Blanc. C’est à croire qu’un certain privilège appartenait exclusivement aux Blancs. Lorsque quelqu’un arrive au village avec une voiture, des denrées et autres, les populations le qualifient de Blanc. S’en suivent des attitudes de soumission, de révérence envers ces « évolués » qui représentent les Blancs. Le champ lexical du Blanc dans les discours populaires est assez évocateur dans ce sens.  On entend très souvent des gens dire « c’est un Blanc norrr ! », « il fait comme les Blanc », « il est en France ici »…

Dans cette logique, les Noirs dans notre environnement le plus proche, même s’ils ne se rendent pas compte, voient toujours en ces Blancs, des grands messieurs, des individus supérieurs ou quelque chose de la sorte. Ils seraient des supers hommes qui, selon certains, ne « chient » jamais et font toujours de grandes choses. C’est l’une des raisons pour lesquelles, la présence des Blancs suscite toujours tant de curiosité pour les noirs. En effet, ces derniers, par admiration sublime ou par haine, sont toujours hypnotisés par des Blancs qui se présentent autour d’eux. Quelqu’un qui a une copine de couleur blanche est alors considéré comme un extra-terrestre.

Dans ce sens, les différents lieux de socialisation que sont les écoles, les bars et autres lieux permettent aux individus de mettre en pratique cette autodérision et de l’entretenir. Entre camarades, à l’école par exemple, lorsque vous mettez une belle chaussure, une nouvelle hein, dernière sortie, vous vous faites appeler le Blanc. Si vous vous distinguez par une propreté hors norme, on vous qualifie de Blanc. C’est également le cas, dans un bar. Généralement, tout le monde consomme peut-être l’alcool (la bière) mais si vous vous distinguez en prenant une bouteille d’eau, vous êtes très vite identifiés à un Blanc.

Ces discours récurrents traduisent la réalité selon laquelle le complexe d’infériorité est encore présent dans l’esprit des uns et des autres en Afrique. A travers ces discours, ils se dévalorisent devant les Blancs. Ils estiment toujours que la grandeur, la réussite, l’honneur s’identifient au Blanc plus qu’à tout autre personne.

Il est urgent pour les Africains qui veulent sans doute rompre avec la Françafrique et le néocolonialisme de commencer par rompre avec ce complexe d’infériorité, cette autodérision qui les anime depuis la fin officielle de la colonisation. Cela passe par une prise en considération de l’autre comme un être singulier, différent. Ni supérieur encore moins inférieur mais simplement autre.

 

Babeth : « Nous sommes plus impressionnants en restant égaux à nous-même, assumant notre différence, notre histoire plutôt qu’en jouant des rôles. Pour gagner le respect des autres, il faut commencer par se respecter soi même… Vous ne croyez pas ? »

Ne vous plaignez pas d’être considérés comme moins que rien chez les blancs, si, dans votre propre pays, vous vous comportez comme tels, en leur érigeant un podium que plus de la moitié ne mérite certainement pas ! Quoi ? Il n’y a pas de mendiants ou de clochards en France ? En tout cas, nul n’est prophète chez soi, mais je refuse d’être lésé par mon propre frère, dans mon propre pays, au profit d’un blanc, qui vaut peut-être moins que moi.

J’ai dit!


Au Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Lomé…

Bien le bonjour chers lecteurs! Ceci est une correspondance que je compte déposer au secrétariat de la Mairie Centrale de Lomé. Comme nous l’avons précédemment fait en ce qui concerne notre Télévision nationale, je désire recueillir vos avis, afin de parfaire ma lettre. « Togolais viens, bâtissons la cité » !

Letter

                        Lomé, le 15 Janvier 2014

Aphtal Salomon CAYAMAGA

BP : 04 BP 353 Lomé-TOGO

Aphtal2001@gmail.com

Tél :

                                                                                                                                             A

                                                                                                                                             Monsieur le Président de la

                                                                                                                                             Délégation Spéciale de la Commune de  Lomé

                Objet : demande de construction de dos d’ânes

Sur la voie Agoè-Adidogomé

 

Monsieur le Président de la Délégation spéciale,

 

Qu’il me soit tout d’abord permis de vous formuler mes meilleurs vœux de santé, de prospérité, d’abondance, de foi et de sagesse, à vous vous, votre famille et à votre administration.

Monsieur le Président, depuis un peu plus de dix sept années que ma famille et moi avons aménagés à Cacaveli, j’ai pu assister à la lente mais certaine transformation de ce quartier, dont l’aboutissement est la construction de la voie bitumée qui la traverse, reliant la Nationale N° 1 (Agoè) à la Nationale N°2 (Bd du 30 Août -Adidogomé-). J’ai alors eu l’irréfutable preuve de l’importance des infrastructures routières dans le développement d’une nation, tant les différentes activités génératrices de revenus se sont multipliées dans notre cité.

Malheureusement, la dangerosité de cette route pour la paisible population de Cacaveli est inquiétante. Du manque de panneaux de signalisations, à celui des feux tricolores, les déficiences sont légions, rendant la circulation assez particulière, sur le tronçon Terrain de Foot Agoè- Cour d’Appel de Lomé. Ce tronçon est celui de tous les dangers, à cause de l’absence de feux tricolores et de panneaux de signalisations.

Que dis-je ? Il y a effectivement des panneaux, annonçant les passages cloutés, les arrêts de bus, mais aussi et surtout, des panneaux interdisant l’installation des baraques et des hangars. Quid des panneaux portant limitation de la vitesse ? Quid des panneaux signalant la sortie des élèves ? Quid des panneaux signalant les virages dangereux ? Quid des panneaux signalant la présence d’un hôpital (Centre Médico-social de Cacaveli) ?

Tout ceci fait que les véhicules, privés ou de transports publics, poids légers ou poids lourds, à deux ou à quatre roues (et même plus), se livrent à une conduite totalement indécente, défiant les dieux de la vitesse et de la prévention routière, mettant ipso facto la vie de la population riveraine en danger, et menaçant la pérennité des infrastructures (poteaux d’éclairages publics…).

C’est fort de ce triste et amer constat, que je demande à la commune de Lomé, de faire mettre des dos d’ânes sur ladite voie, (au moins 10, à raison de 5 par sens) à partir du dernier feu tricolore (rond point Hôtel Blue Angels), à celui du Carrefour Caméléon (ou Carrefour Bodjona). Ce tronçon est celui qui est le plus usité par la population riveraine, et je n’ai aucune envie que ce soit une zone de non droit.

 Contraindre  les usagers au respect des panneaux de signalisations peut-être difficile, j’en conviens, mais nous pouvons les astreindre à conduire plus lentement, et par ricochet, les forcer à préserver leur propre vie et surtout à respecter celle des autres.

Espérant une suite favorable à ma requête, veuillez agréer, Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Lomé, l’expression de mon profond respect.

 

 

                                                                                                                                                             Aphtal S. CAYAMAGA

Lire aussi :  Nos routes nous tuent, nos policiers s’en foutent…

J’ai dit!


La liane, la perruque et le cocu…

Camarades, bonjour !

Je ne pourrais publier mon tout premier billet de la nouvelle année, sans vous faire mes vœux ! Faites ce que vous voulez de votre année, cela ne regarde que vous ! Qu’elle soit bonne ou mauvaise, cela dépendra (en grande partie) de vous ! Donc, à chacun son année ! Soit !

Je sais que cela devient à la limite fatiguant, de parler des fêtes, des vœux, et de tout ce qui va avec ! Mais il me faut en parler, il me faut raconter, cette histoire. Pour une fois que je ne suis point le malheureux de l’affaire, je m’en donnerai à cœur joie !

31 décembre 2013, l’année vient de prendre officiellement fin ! Minuit tapante, j’étais à la messe, avec les tympans pleins de cantiques chrétiens, et le cervelet ivre de versets bibliques ! Nous nous sommes donnés de chastes baisers, nous nous sommes embrassés ; pour les esprits tordus… Il ne s’agit que d’accolades fraternelles s’il vous plait. Nous avons en outre jubilé, chanté, prié, puis nous nous sommes séparés ! C’est la fête hein, la messe est finie, et il fait nuit ; les chats sont devenus subitement gris. Suivez mon regard…

Je décide quant à moi d’aller rencontrer Fafa (ah, je consacrerai volontiers une série d’articles sur la liane là) qui, après quelques minutes de causerie, me laisse tout seul, penaud, sur le grand boulevard de Cacaveli ! Il sonnait un peu moins de deux heures du matin, aucune envie de rentrer à la maison. Je m’en vais poser mon postérieur dans l’une des nombreuses buvettes de Cacaveli, histoire de voir comment les « voisins » passent le réveillon. Je m’accoude à l’une des meilleures tables du bar ; celle-là qui permet de lorgner et de pester contre les riches qui se tapent du bon vin dans la cave en face, et d’autre part de t’indigner contre les motocyclistes qui abordent le virage serré de Cacaveli à vive allure. Je passe ma commande : une Malta et quelques morceaux de viande. Vive 2014 !

Voilà la partie

J’espace volontairement mes gorgées, afin de passer le plus de temps dans cet endroit sans trop dépenser. Entre deux morceaux de viande, une charmante liane traverse la route, vient vers le bar, pour… aller rejoindre un tonton déjà assis à la table en face de moi. Pour être belle, la liane l’était ! Un superbe legging de couleur rouge, savamment assorti à un décolleté sombre, perchée sur des chaussures aussi hautes qu’une marche de podium aux Olympiques. Des filles comme Dieu n’en fabrique plus ! Tout Cacaveli était témoin : une déesse était dans le coin.

La liane vient poser ses douces, pulpeuses et langoureuses lèvres de carpe hors de l’eau contre la joue velue du tonton qui s’impatientait devant deux bouteilles de bière ! Soit son attente fut longue, soit il avait vraiment soif. La fille pose ses divines fesses, et ouvre un sachet plastique qu’elle dépose sur la table. J’ignorais ce qu’il contenait ; mais ce devait être de la viande, puisqu’ils se mirent à prendre chacun un morceau, l’un après l’autre. Ah, ces instants où tu maudis ton célibat

Le « doyen » n’a pas fini de mâcher son morceau lorsqu’un jeune homme, pas plus âgé que moi, pas plus riche que moi, et pas plus beau que moi, bref, un jeune de la même galère que moi s’approche de la table, le salue et lui serre la main, comme entre vieux camarades. Il se tourne ensuite vers la fille, et lui fait une bise sur sa joue droite. Ils s’échangent quelques mots. On pouvait sentir une sorte de gêne entre eux, un peu comme une tension d’ailleurs. Sans crier gare, le jeune homme reprend le sachet de viande posé sur la table, et dans lequel l’autre tonton s’apprêtait à piocher un autre morceau. Sans demander son reste, il se met à chercher une table vide dans le bar, pour finalement s’asseoir à côté de moi. On échange les salamalecs, puis il se met à me conter sa mésaventure :

« Tchalé, il faut avoir peur de la femme hein !! Je te jure…

La sorcière qui est assise là bas, c’est ma copine. En tout cas, c’était ma copine. J’étais avec mes sœurs ce soir, lorsqu’elle m’appelle au téléphone pour solliciter mon aide : elle est chez la coiffeuse, mais n’a pas suffisamment d’argent pour honorer la facture. Je la rejoins avec toutes mes économies, histoire de proposer une sortie à deux, après le salon.

C’est bien elle qui a choisi un bar dans mon quartier, à Adidogomé. Je commande à peine nos boissons et un poulet, qu’elle reçoit plusieurs coups de fil. Rien de grave ! Après un appel, elle m’annonce devoir rentrer, prétextant que sa sœur aurait urgemment besoin d’elle à la maison ! Oh ? Ah ok ! Je lui fais emballer le reste du poulet, puis envoie des bises à sa sœur !

Mais bon, je ne sais pas ce qui m’a pris ; j’ai trouvé ça un peu trop facile ; alors je pris une moto pour la suivre, et voilà où elle est arrivée ! Ce qui m’a fait mal, ce qui me chagrine le plus hein, c’est qu’elle a ouvert mon petit poulet là pour manger avec un autre monsieur ! Pourquoi les femmes font comme ça, hein ? »

J’ai souri, et me suis remémoré ma propre mésaventure, il y a à peine quelques semaines.  On a échangé des blagues, puis je lui ai clairement avoué mon admiration pour son sang-froid et son courage.

« Quel sang froid ? C’est ce sang-là qui est froid et puis elles nous prennent pour des moutons non ? Elle va ôter sa perruque là tout de suite ; j’irai la revendre pour rentrer dans mes fonds » !

Me rétorque-t-il. Je ne comprenais pas très bien, jusqu’à ce qu’il retourne à la table occupée par sa copine et son amant ; ce dernier voulut intervenir, comme pour interdire tout mouvement au gars.

« Monsieur, quand je suis venu je t’ai demandé quelque chose ? Pardon laisse moi reprendre mes cheveux et puis elle est toute à toi. » dit-il, en se tournant vers sa copine, enfin son ex comme vous le dites. Il lui demande calmement d’enlever les jolis cheveux qu’elle avait sur sa tête ; elle a voulu résister, faire la grande gueule, avant de se confondre en supplication. Le gars était tellement intraitable, que la nana, la belle liane, la jolie Kardashian de tout à l’heure, se sépara de sa belle coiffure !

Crédit image: la jolie liane de la #Teammondoblog, Marine F.
Crédit image: la jolie liane de la #Teammondoblog, Marine F.

Hein ? Si cela m’était conté, je donnerais mon cou à pendre qu’il s’agit d’une fable ! Si j’avais bu de l’alcool, j’aurais plaidé l’excitation éthylique. Mais la scène se déroulait là, sous mes yeux, et c’était vrai en plus !  Le type me rejoint avec la perruque de sa copine, qui se lève et demande au tonton de quitter les lieux ! Oh, une fois debout, j’ai pu voir son vrai crâne chauve de vautour, au long cou pelé ! Même le monsieur hésitait à la suivre de près et à lui désigner sa voiture.

J’ai crié à la serveuse de servir une bonne bière fraîche à mon nouvel ami ! Ouais en voilà un garçon, qui n’a pas froid aux yeux et qui n’aime pas qu’on le prenne pour un imbécile !

J’aime la femme, et je la respecte, mais que voulez-vous ? On ne peut respecter que le respectable ; on ne peut adorer que l’adorable. Je comprends certains hommes qui hésitent à donner à la femme tout le respect qui lui est dû : c’est parfois la faute à la gent féminine elle-même !

Mais quoi qu’on dise, elles sont adorables nos lianes, non ? Bonne et heureuse année, et qu’il soit fait à chacun selon sa foi !

J’ai dit !