zinamadou

Le comble !!!

La violence gagne du temps dans nos écoles
La violence gagne du temps dans nos écoles

Le système éducatif sénégalais est malade. Non ! Il est en folie. Les bagarres entre élèves, enseignants et surveillants deviennent de plus en plus fréquentes.

Kaffrine: Un élève gifle un professeur

Cette histoire se à Kaffrine. Une ville située au centre du pays. L’élève du nom de Khadidiatou Kâ a giflé son professeur de mathématiques en plein cours. C’est au lycée Babacar Cobar Ndao. Le professeur, Bamba Kâ, qui a vu son honneur bafoué, a décidé d’apporter la réplique, mais les élèves ont intervenu ;

Tout est parti d’un bruit au fond de la salle. Le professeur a demandé le silence mais Khadidiatou piquée par quelle mouche, continuait à murmurer sans se soucier de la remarque de son professeur. Après moult avertissement, il a décidé de faire sortir de la salle la jeune fille qui se plie à la décision sans pour autant mûri sa revanche.

Se sentant humiliée,  elle a choisi le bon moment pour lancer la gifle avant de quitter les lieux.

Pour le moment Khadidiatou Kâ a été renvoyée temporairement pour 72 heures. Quelle Histoire ?

A Saint Louis : Un élève poignarde son Professeur

La capitale du nord a sombré également dans la violence en milieu scolaire. Une altercation a opposé Madame Ndiaye, professeur de mathématiques à l’élève S.Sow. C’est au lycée El hadj Oumar Foutiyou Tall de Saint Louis. L’élève est très remonté contre son professeur qui l’a expulsé. Sa revanche, il l’a poignardé avec un couteau. Atteinte à la poitrine, l’enseignante a survécu. Elle a aussi porté plainte. Le tribunal de Saint Louis a vidé l’affaire la semaine dernière. S.Sow est condamné à 2 mois avec sursis.

Le constat est alors alarmant. La situation inquiétante. Les responsabilités sont partagées. Il faut prendre des mesures idoines pour éviter l’irréparable.


Où est passé le serment d’Hippocrate ?

Les médecins déposent leur blouse blanche
Les médecins déposent leur blouse blanche

Deux jours sans soins dans nos hôpitaux excepté les urgences. Le mot d’ordre est du Syndicat autonome des médecins du Sénégal.

Hôpital Général de Grand Yoff. Il est 10 heures. L’entrée de l’hôpital grouille de monde. Les agents de sécurité filtrent les entrées. Il  faut montrer patte blanche pour y accéder.  A l’intérieur, le calme est plat. Des panneaux indiquent et orientent les malades et les personnes qui les accompagnen.

Au service médecine générale, tous les bancs sont occupés. Daouda Fall est un patient. Il souffre d’asthme et montre des signes de fatigue. Il a du mal à respirer. De temps en temps, il utilise sa pompe pour pouvoir respirer. Daouda risque de ne pas rencontrer son médecin en grève. « C’est difficile je souffre, mais arrivé ici, je ne vois pas de médecin » dit-il avec un air dépité.

Le regard est hagard. Ndeye Astou Cissé est pensive. Habillée en boubou traditionnel de couleur marron, cette mère à la corpulence généreuse s’inquiète de l’état de santé de son fils. « Nous avions un rendez-vous à 9 heures, mais jusqu’à présent on ne nous rien dit et je n’étais pas au courant de la grève » affirme-t-elle.

Au service de la cardiologie, les médecins font des va-et-vient. Ils refusent de commenter le mouvement d’humeur observé par leurs collègues du Sames.

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal compte aller en grève tous les lundis et mardis. Les blouses blanches exigent entre autres la revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail.

Le gouvernement, de son côté, annonce des pourparlers pour cette semaine. En attendant, les patients continuent de souffrir. Le mal risque d’être profond. Le Grand Hippocrate doit sûrement bouger dans sa tombe. Certains de ses adeptes ici au Sénégal ne respectent son sermon.


Le bout du tunnel !!!

Macky Sall dans le doute?
Macky Sall dans le doute?

La réduction du mandat présidentiel à 5 ans occupe encore, comme la baisse du prix des loyers et la suppression des régions, ces temps-ci, les commentaires de l’actualité, dans les débats télévisés, les radios, les journaux et le quotidien des Sénégalais. On épilogue sur les tenants et aboutissants de cette réduction par rapport à la durée légale, mais à ma connaissance, aucune solution n’est envisagée pour sortir le président Macky de cette impasse.

Démissionner : comme tout le monde le sait,  la démission est un acte et un motif de quitter, en politique l’exercice du pouvoir en cours de validité. Elle peut intervenir pour diverses raisons,  entre autres, un départ volontaire du pouvoir, un  problème de santé du président ou, s’il est contraint de quitter le pouvoir dans des cas de force majeure, comme l’intervention d’un coup d’Etat organisé. Voilà une démission vue sous l’angle politique.

Il reste, maintenant, qu’il a toute la latitude de quitter le pouvoir, sans Pénitence à la fin de son mandat ramené à 5 ans, par ce qu’il aura respecté la parole donnée, pour sortir par la grande porte et garder l’estime de ses concitoyens qui verront en lui, un homme de parole et d’honneur et de  probité intellectuelle,  même si,  son parti l’APR (Alliance Pour la République, le parti présidentiel),  ses alliés, ses amis et sympathisants ne partageraient pas sa décision.

Que retenir ? : si chacun des acteurs impliqués dans cette histoire joue sa partition, le problème de ce mandat de 5 ans serait définitivement réglé et classé, et les débats clos sur cet épisode.


Les malades mentaux et le palais de la République

Les malades mentaux qui errent à Dakar aiment vraiment le palais de la République.

Un malade mental assis dans un canal
Un malade mental assis dans un canal

Récemment, l’un d’entre eux vient de jeter des pierres au palais. Est-ce à dire qu’ils veulent rencontrer le chef de l’Etat Macky Sall ? Oui, ils ont leurs doléances ? Dieu seul sait.

Un malade mental qui jette des pierres à l’intérieur même du palais de la République, c’est extrêmement grave et cet événement malheureux ne saurait être seulement considéré comme un fait divers. Mais, il doit surtout pousser chacun d’entre nous à mesurer sa responsabilité par rapport à la problématique de la prise en charge des malades mentaux.

Cet incident imprévisible constitue un autre signal fort que le chef de l’Etat et l’ensemble de son gouvernement ont réellement intérêt à décrypter avant que le pire ne s’abatte sur nous.

En vérité, ce fait inédit sonne comme une alerte maximale sur les risques réels pour le président de la République d’être victime d’agression mortelle comme ce fut le cas en Inde et au Pérou. D’ailleurs, pour assurer la sécurité du président américain Barack Obama en visite dernièrement à Dakar, l’Etat du Sénégal avait fait rafler tous les malades mentaux errant dans la capitale, pour les garder dans un endroit sûr avant de les relâcher tout juste après son départ.

Du temps de Me Abdoulaye Wade également, un fou avait jeté des pierres au palais avant l’intervention des forces de l’ordre en faction sur l’avenue Léopold Sédar Senghor. Alors, les malades mentaux ont leur mot à dire dans la marche du pays. Pourquoi pas une audience ?

Ironie du sort; 7 malades mentaux viennent d’être tués à Tambacounda dans des circonstances occultes. Les populations parlent de sacrifices. Et le gouverneur de la région orientale promet de sévir. La gendarmerie nationale est à la trousse des malfaiteurs.


Quand la véranda sert de dortoir ?

 

Une femme qui s’apprête à aller au lit
Une femme qui s’apprête à aller au lit

Grand Yoff est un quartier populeux de Dakar. Des milliers de personnes s’y entassent. Beaucoup de grand yoffois sont des locataires, ce qui est à l’origine de la promiscuité dans la plupart du quartier.

Dans beaucoup de maisons, ils sont nombreux à s’entasser dans une petite chambre. Toute une famille nombreuse peut aussi partager un deux-pièces.

La maison des Sané (nom de famille) ressemble à une véritable fourmilière. Le visiteur est frappé par l’exiguïté des lieux. Des bâtiments et une petite bâtisse qui sert de toilette.  Un manguier trône au milieu de la demeure. Cinq familles habitent dans cet espace. Dans une des chambres prises en location par Doudou Sané, on voit des bagages dans les coins et recoins. Un congélateur, des ustensiles de cuisine, deux baignoires remplies d’eau et trois chaises en plastiques meublent le décor. « Tout est concentré ici. Cette chambre sert également bien de dortoir que de magasin » dit le vieux Sané 75 ans originaire de Bignona dans le sud du Sénégal.

Dans cette maison, tous les locataires préparent leur repas en plein air. Aucun espace ne reste inoccupé. La véranda, qui sert de « cuisine » le jour, est transformée en dortoir la nuit. « Nous avons une petite chambre. La nuit, les enfants étalent un matelas sur la véranda » soutient la dame Mariétou Sonko.

La concentration de beaucoup de personnes, de familles différentes, est souvent source de maladies. Les locataires partagent les mêmes toilettes. Celles-ci, très fréquentées, se remplissent vite, car n’étant pas connectées au système de l’égout. Des cafards et d’autres insectes y élisent domicile.


La « mort » au dessus de la tête

Des fils électriques surplombent les rues dans la banlieue
Des fils électriques surplombent les rues dans la banlieue

La famille de Cheikh Ndiaye, au quartier Guinaw rail, dans la banlieue dakaroise ressemble à une centrale électrique de la Senelec. Près de dix câbles passent tout juste au-dessus des murs. Ils surplombent même les chambres. Mais les occupants ne craignent ni pour leur vie, ni pour leur santé. « Depuis toujours, c’est comme ça et rien ne nous est arrivés. Je suis né ici et j’y ai trouvé les câbles. Alors on n’a jamais eu de problème » dit avec beaucoup de fatalisme Abdoulaye Ndiaye, qui souffle cette année ses 25 bougies.

Ici même un enfant de dix ans peut accrocher les câbles. C’est devenu un jeu pour les petits. Famara, à peine 8 ans, s’amuse avec son frère. Il saute et essaie de toucher le câble. Assis juste à côté, ses parents ne pipent mot. Sa maman, Maimouna Sow, consent simplement à souligner qu’il n’y a pas de problème.

A l’entrée de la rue principale du quartier où il y a un cybercafé, les fils passent devant les portes d’entrée des chambres, et pour se frayer un chemin, les habitants accrochent les câbles au mur.

Partout, c’est presque le même spectacle. Les populations n’ont pas conscience du danger qu’elles courent en côtoyant tout le temps ces câbles électriques. Ils prient pour qu’il n’y ait pas de court-circuit.


Euphorique !!!

Eumeu Sène battu à mort
Eumeu Sène abattu

Demba Diop retient son souffle. Le combat tant attendu arriva. Modou Lô est face à Eumeu Sène. Le stade est plein comme un œuf. Personne ne respire. Tous les regards sont braqués sur les deux mastodontes. Et l’arbitre siffla. Les deux lutteurs font des balancements de bras. Après quelques minutes de combat, les coups s’enchaînent de part et d’autre. Les supporters des deux camps sont excités. Ils crient à haute voix le nom de leur champion.

Après un corps à corps,  Modou Lô d’une superbe feinte met Eumeu Séne à terre. Le stade est en délire. Ses supporters, surtout les filles tombent  en transe. Les sapeurs-pompiers viennent à la rescousse. Ils évacuent un à un les blessés et autres.

Les fans de Modou Lô jubilent et ceux de Eumeu Sène pleurent à chaudes larmes.

Parcelles Assainies, le fief de Modou Lô, ne dort pas

L’ambiance est indescriptible. Les cris de victoires fusent de partout. Véhicules particuliers, car-rapide, car Ndiaga Ndiaye, scooters, tout le monde klaxonne. Une vague de supporters déferle chez Modou Lô à l’Unité 10 des Parcelles Assainies. Le domicile du lutteur est envahi par les fans. Difficile de frayer un chemin. La route est barrée. C’est l’effervescence totale. « Xérégne Lô (le surnom de Modou Lô) est un champion. Il l’a démontré aujourd’hui » soutient Daouda Fall qui est aux anges. Bintou, à l’allure svelte, perd le timbre de sa voix. Elle a du mal à parler. Elle s’essouffle. « Seul la victoire est belle. Nous sommes contentes de notre lutteur. Il l’a frappé bien bon avant de le terrasser » dit-elle avec une voix cassée.

La nuit sera longue, très longue même aux Parcelles Assainies. Certains vont passer une nuit blanche. Modou Lô a été accueilli triomphalement par des supporters surexcités. Ici, on savoure la victoire. Rien que la victoire !!!


Dakar capitale d’embouteillage ?

Castor. Un carrefour très fréquenté aux heures de pointe. 18 heures. La circulation est dense. L’embouteillage est monstre. Aucun véhicule ne bouge. Les klaxons fusent de partout. Le policier en faction siffle de gauche à droite. Il a du mal à réguler la circulation. Les feux tricolores ne marchent plus. Ils sont en panne. Ce qui complique la situation.

L'embouteillage au quotidien
L’embouteillage au quotidien

Un désordre total s’installe. La fatigue se lit sur des visages des usagers de la route. La quasi-totalité des passagers n’ont qu’un seul mot à la bouche pour qualifier une telle situation : « désolation ».

« Avance ta voiture » peste Amadou Gaye au volant de son 4×4 rutilant. « Ouvre tes yeux nom de Dieu. Tu ne vois pas la circulation » réplique le chauffeur  de car rapide.

Même constat  à Liberté 6. Le rond-point  est bondé de véhicules. Les voitures bougent à peinent. Elles roulent à pas de caméléon.

« C’est toujours le cas à cette heure ci » souffle Saliou Fall, un agent de la circulation, sifflet à la bouche. Ndeye Fama Diagne est au volant de sa voiture de couleur rouge. Elle porte un boubou traditionnel. « Nous perdons trop de temps et d’argent. Nous consommons beaucoup de gasoil parce que le véhicule ne bouge même pas » dit-elle avec un brin de sourire aux lèvres. « Rentrer chez lui tôt relève d’un véritable parcours du combattant » ajoute l’autre occupant du véhicule.

« Les autorités doivent trouver une solution à ce problème » soutient Doudou Diop, un chauffeur de car Ndiaga Ndiaye. Dans ce « désordre », seul les conducteurs de moto roulent.


Une enfance volée

Un enfant à la manoeuvre
Un jeune adolescent à la manœuvre

L’histoire du petit n’est guère originale. Cet enfant fait partie de ceux que la société sénégalaise fait semblant de ne pas voir ! Visage poupin, l’air jovial, Habib se dévoile.

Une tenue en bleu kaki, des chaussures en plastique aux pieds et surtout, summum du raffinement, une salopette noire ! Il s’en explique : «C’est ma grand-mère qui m’a acheté tout ça ». Ce petit bout d’homme mature pour son âge qu’il situe « entre 8 et 14 ans » est devenu très dakarois. Il était arrivé de son Joal natal « juste après les fêtes de fin d’année » se rappelle t-il. C’était d’ailleurs la première fois qu’il sortait de son village situé dans le département de Mbour.

Le voyage à Dakar semble avoir été l’unique « cadeau » que sa mère ait offert à ce bambin, orphelin de père. « Je ne connais pas mon papa. D’après ma grand-mère, il est décédé peu après ma naissance » dit-il.

Un matin raconte-t-il d’une voix nasillarde et tremblotante : « Ma grand-mère et mon grand-père sont venus me prendre. Ils m’ont emmené dans un car de transport en commun et nous avons débarqué à Dakar. Et depuis je travaille dans cet atelier ». Personne ne lui a demandé son avis.

Au fil de la discussion, la confiance s’installe. Habib détaille sa journée de dur labeur. « Je commence aux environs de 9 heures et je quitte l’atelier peu avant 19 heures. Il en est ainsi tous les jours », souligne-t-il. Fatigué le jeune l’est, alors parfois il fait la « ruse » et prétexte une maladie pour ne pas aller au travail ».

L’école, Habib ne l’a jamais fréquentée. « Je n’ai rien étudié », confie-t-il. Son rêve, c’est tellement simple : « Je veux devenir un grand menuisier et avoir beaucoup d’argent  pour pouvoir aider ma mère ». Combien gagne-t-il ? Il répond : « Le patron me donne pas assez ; 500 ou 1000 francs Cfa en fin de semaine ».

Le danger le guette tous les jours. Il polit. Il rabote et transporte beaucoup de planches d’un endroit à un autre. Il nous montre les paumes de ses mains : « Regardez, c’est dur. Dur, dur d’être apprenti », conclut-il. Brusquement le patron l’appelle : « Va à la quincaillerie et achète de la colle ». Il  y va sans rechigner et nous fait un signe de la main.

 


Ouf ! Le client s’étouffe !!!

Le retour est parsemé de petites misères. Le centre ville-Parcelles Assainies dans la banlieue, par la ligne 23 du réseau de transport Dakar-Dém-Dikk, ressemble à un embarquement de train pour « l’enfer ». Une odyssée intenable dans une promiscuité insoutenable. Le voyage ne sera pas du tout repos.

Un bus qui prend le départ
Un bus qui prend le départ

Il est 17 heures. L’ancien palais de justice s’anime.  La ligne 23 polarise les attentions. Son itinéraire serpente à travers Dakar : il chute aux Parcelles Assainies mais s’autorise un large détour par le quartier de la Medina. Un passager, puis deux et trois. Le bus s’ébranle. Quasiment désert. « Cela commence toujours comme ça, c’est au fil des arrêts que le bus va se remplir », prévient le receveur Ousmane Mané, regard impassible, teint clair, juché sur sa chaise, très à l’aise dans son mini bureau.

Première halte à l’hôpital Aristide Le Dantec, une dizaine de jeunes, femmes pénètrent dans le « DDD ». Les clients s’arrachent les places assises. La ligne 23 reprend la route. Il passe devant l’hôpital Principal. Ici, des jeunes filles investissent l’intérieur du bus. Elève en classe de Terminal G au collège Saint-Michel, Ami Diop, physique svelte, a fait bonne pêche. Elle a trouvé une place assise. Ami souffle : « je vais au quartier Gueule Tapée et je trouve que prendre le bus, c’est plus commode ».

Le bus longe l’avenue Léopold Sédar Senghor et dépasse le palais de la République sans difficulté.

Premier brusque coup de frein, premier embouteillage à hauteur de la pharmacie « Guigon » sur l’avenue Lamine Gueye. A quelque mètre, Sandaga, l’emblématique marché dakarois grouille de monde. Des passagers debout s’impatientent. Le bus ne roule plus, le receveur ingurgite des cacahuètes pour « passer le temps » ironise t-il. Le chauffeur fait preuve de tact pour éviter de fougueux marchands ambulants à la recherche de clients.

17h 50 minutes, un concert de klaxon se duplique à la hauteur du centre commercial Sahm, prés de l’hôpital Abass Ndao. Mbaye Fall, accoudé sur une barre du bus s’en formalise. Le jeune qui rentre aux Parcelles Assainies est fatigué. « Chaque jour, je me mets dans cette position debout et ce n’est pas facile. Tu arrives forcément épuisé » dit-il avec amertume malgré un sourire aux lèvres.

Déjà, l’avenue Cheikh Anta Diop. Une file de véhicules peinent à avancer, ça se bouche. Il commence à suffoquer à l’intérieur. Le bus est rempli. Et quand les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop, sacs au dos ou en main, se bousculent pour prendre place, le bus est plein comme un œuf. Il peine à se frayer un chemin. Nouveau concert de klaxon. Un policier en faction multiplie les gestes. Mais, il siffle dans le vide.

Mbaye Fall souffle. «  Le trajet ! Ça ronge les os » clame-t-il. Un autre chanterait «  ça use, ça use…. ».


L’arène se déplace à l’université

Tof lutte16 heures en ce vendredi. Des groupes d’étudiants et habitants des quartiers environnants Fass, Gueule-Tapée convergent vers le stade de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, où va se dérouler un tournoi de combat de lutte. Petit à petit le stade dénommé « stade de France » commence à refuser du monde. A l’entrée de la tribune, deux tables ont été installées. Deux hommes, casquette bien vissée s’inscrivent les « étudiants lutteurs ». D’un côté, les batteurs de tam-tam mettent de l’ambiance dans un rythme purement sérère et les haut-parleurs distillent en sourdine de la musique de la cantatrice Yandé Codou SENE. De l’autre, les organisateurs mettent les bouchés double pour les derniers réglages. A l’intérieur du terrain, l’enceinte est délimitée par des sacs de sables et deux projecteurs y sont braqués. 16 heures 30 minutes plus de place dans le stade, même les vendeurs de « seddo » (nom de la recharge de crédit de téléphone par détail) et de cacahuètes sont au rendez vous. « Nous ne pouvons pas manquer cette manifestation. Il y a du monde et nous pouvons faire de belles affaires » argue Moussa GAYE, vendeur de « seddo » assis devant sa table et deux portales à la main. A quelques heures du démarrage, les étudiants retardataires arrivent et assaillent le monsieur chargé des inscriptions. «C’est fini nous étions là depuis 15 heures » annonce t-il dans un ton ferme. « Non grand, il faut ajouter nos noms sur la listes .Nous étions en cours » justifie un étudiant. Soudain, un autre arrive, bien habillé : chemise blanche assortie d’un pantalon bleu et une cravate bleue « Mitterrand ». « Pas de dérogation » demande t-il. « Vous, les étudiants, vous êtes des perturbateurs » lance le docteur assis à côté de sa boîte de pharmacie. « Ardo (le médecin du Comité de gestion de lutte sénégalaise), vous aussi » plaisante l’étudiant. Et tout le monde s’est mis à rire. Il est 17 heures. C’est véritable spectacle culturel qui commence. Les étudiants lutteurs démarrent les intimidations entre eux au rythme des « sabars ». Un étudiant lutteur, corne sur la bouche, une chéchia rouge avec des cauris apparaît dans l’enceinte. « Il ressemble à Paul Maurice »fait remarquer un spectateur. Il se fait arroser d’eau par son accompagnateur transformé en marabout de circonstance. De l’autre côté du stade, d’autres étudiants lutteurs, torse nu et jambes entourés de gris-gris font de même. Tout d’un coup, le stade retient son souffle. Des applaudissements fusèrent. C’est l’entrée de Hélène. « Le totem de l’Université » soutient un organisateur. Hélène fait vibrer le stade et met les spectateurs dans une ambiance de délire. Elle fredonne l’hymne phare des étudiants. « Nous disons non, nous disons non, camarade élèves, camarade étudiants. Il est temps, disons non, nous disons» chante t-elle accompagnée par les batteurs de tam-tam qui se perdent parfois dans leur gamme. « Vous êtes mes amis » se glorifie t-elle. « Que mes fans se lèvent » ordonne l’amie des étudiants. Le public composé en majorité d’étudiants adhère à sa cause et lui accorde la faveur. Il se met debout accompagné d’un tonnerre d’applaudissements scandant « Hélène, Hélène». Le spectacle connaît ainsi, son apothéose. Hélène finira son show dans les tribunes demandant de l’argent son sport favoris. Pendant ce temps, les griottes poussent les lutteurs à se surpasser en chantant et le maître de cérémonie harangue la foule dans ses envolées lyriques. Vers les coups de 21 heures, le spectacle prend fin et les chutes sont spectaculaires les unes que les autres. Les Yékini, Baboye, le tigre de Fass (nomde lutteurs) en herbe ont gratifié le public venu nombreux d’une véritable ambiance festive, digne d’un grand combat de lutte.


Gouffres à milliards

Le chef de l'Etat sénégalais
Le chef de l’Etat sénégalais

Si la politique définie au sens noble du terme, est une administration de la cité dans le sens de ses intérêts bien compris, elle est, pour certains citoyens parvenus au pouvoir, une occasion de s’enrichir plus ou moins dans la retenue, dans le dos et au détriment des populations. Et les rares dirigeants politiques honnêtes, mus par une sérieuse volonté de respecter le serment prêté lors de leur investiture, s’emploient à corriger d’abord, le mal déjà fait au pays et, simultanément, à poser les jalons d’un véritable développement économique et social de la nation

Le Président Macky s’inscrit dans cette dynamique avec son gouvernement à la tête duquel se trouve Mme Aminata Touré, son Premier Ministre.

Voilà pourquoi, il a engagé le pays dans une série de REFORMES pour assainir l’Administration, le climat social et le monde des affaires. Nous avions déjà dit dans un article précédent, non publié et intitulé « lettre ouverte à Mr Macky SALL, Président de la République » qu’une « Réforme qui ne fait pas mal, ne corrige pas le mal déjà fait et ne prévient pas le mal, est inutile ».

Dans cette ordre d’idées, le Président Macky n’est pas tombé dans le piège de la facilité, en reconduisant, au nom de la continuité de l’Etat, les projets laissés par l’ancien Président sortant et dont certains étaient tendancieux et couteux (dotation de véhicules aux chefs de villages par exemple.). Il a ainsi renoncé à bon nombre d’entre eux, pour des raisons qui lui sont propres. L’objectivité de son diagnostic l’a conduit à prendre une attitude critique et constructive, dans le sens d’une politique de Redressement et d’un Assainissement des Finances publiques, dans la gestion rationnelle du pays.

L’une de ses Réformes, le regroupement de beaucoup d’Agences comme l’Anama et d’autres, en une seule entité, a fait déjà grincer des dents, les Marchands ambulants, ce qui nous conforte dans notre point de vue. Un regroupement bénéfique et salutaire pour les finances publiques, même si, au demeurant, il fait mal, mais un mal nécessaire qui cache un bien prenant en compte les intérêts de l’ensemble des concernés, dans la nouvelle Agence.

La Suppression de 40 agences, inutiles, pléthoriques et budgétivores à souhait, la Suppression, à partir de janvier 2014, des maisons conventionnés, depuis de début de l’indépendance, pour certains services administratifs, pour le logement de fonctionnaires, déjà attributaires d’indemnités de logement avec ordres de recettes et la Suppression du Sénat dont 60% de l’effectif étaient dévolus au bon vouloir du Président de la République pour des recasements politiciens de la pléthore de ses militants en mal de poste de responsabilité, dans les régimes antérieurs, participent de cette volonté de redressement et d’assainissement de la gestion du pays.

Le Projet de Réduction des loyers exorbitants, pour les ramener à un caractère social de niveau acceptable et supportable, en normalisant le taux, selon le standing, la surface habitable, la situation géographique, l’accessibilité et d’autres critères à dégager, va, dans le sens d’une meilleure prise en compte de la politique sociale du pays, en matière de logement. Ce projet ne manquera pas, non plus, de susciter la réaction des propriétaires d’immeubles à louer.

La réduction drastique des salaires faramineux des Directeurs Généraux des Sociétés d’Etat, est bien accueillie dans une totale approbation populaire qui ne pouvait comprendre, l’énormité d’un émolument mensuel de près de dix (10) millions, destiné à une seule personne. Ce qui explique pourquoi, ceux –ci étaient les pourvoyeurs de leur parti politique au pouvoir. Cette réforme a créé des frustrations et des mécontentements, dans la discrétion, normal, parce qu’elle a mis fin à des avantages et intérêts particuliers.

L’audit de la fonction publique révélant 1017 agents suspendus, 12 221 cas de litiges qui posent problème et qui seront soumis au billetage pour identification avec la présence physique obligatoire, aura été l’hécatombe, dans la politique de pillage des ressources de la Nation par le régime sortant, avec certainement de la complicité. Selon nous, ces agents excédentaires peuvent comprendre des morts à la place desquels, d’autres percevaient leurs salaires, ou des doublures recevant deux salaires indus ou encore des fictifs et un surpeuplement d’effectifs payés à ne rien faire, qui suçaient le sang des pauvres contribuables sénégalais. La politique du Président Macky, déplaisante à certains, est entrain de révéler au grand jour et de mettre à nu, la politique machiavélique et hideuse de Wade pendant sa gestion du pays et qui le tient pour responsable d’une partie de cet effectif illégal, anormal qui se constituait, on le suppose, dans son dos, sous son magistère. Seules des personnes habitées par le démon de l’enrichissement, étaient capable d’exercer une telle arnaque indigne, qui méprise et piétine les valeurs morales les plus nobles de l’homme. On pourrait même arriver à se demander, si ces personnes, avec des traits physiques externes de l’homme, ne présentaient pas à l’intérieur, les caractéristiques du félin dont la seule loi qui vaille, reste celle de la jungle. Tout le reste importe peu. Le Président Macky dont la politique dérange et se dresse devant de tels personnages, prédateurs et pilleurs de la République, est tout naturellement, la personne à abattre. On peut, à l’évidence, se rendre compte maintenant, du gouffre immense et profond dans lequel le pays avait sombré et maintenu depuis plus demi-siècle et qui est une des causes, qui explique dans une certaine mesure, sa stagnation et le retard de son développement économique et social désiré tant par les couches défavorisées.

Dans sa célèbre tirade, John F. Kennedy disait : « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous,  mais demandez–vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.» la contestation, d’où qu’elle vienne, est interpelée au premier chef. Si personne ne veut aider le Président Macky à construire ce pays, alors laissez-le travailler, ou laissez le courir droit au mur et s’y cogner pour lui ravir le pouvoir. Cela est plus honnête que de vociférer, à longueur de temps, des critiques stériles inutiles et de la diatribe, sans fondement, dans des discours de mauvais aloi et agaçants, qui ne peuvent attendre la campagne électorale des présidentielles pour laisser aux populations la liberté de choisir.
On laisse Macky faire et on attend les élections, ou bien, on le dépose avant, si on en a les moyens et le courage. C’est aussi simple que ça. L’Université, elle aussi, dans une certaine mesure, ne sort pas du cadre des gouffres à milliards. Et par rapport à l’atmosphère tendue de celle de Dakar, et consécutive à la hausse des frais d’inscription, l’Etat est seul juge car, il est l’œil du maître qui voit ce que les autres ne voient pas. En effet, il a des paramètres et maîtrise une situation qui échappe au peuple, dans la gestion complexe de l’Enseignement Supérieur. A la vue du fourmillement d’étudiants, dans cette seule Université de Dakar, dans le Reportage d’une Télévision de la place, j’étais ébahi devant leur nombre impressionnant quand, chacun d’entre eux, devait recevoir une Bourse ou une Aide et le montage financier qu’il eût fallu réaliser, dans la politique de généralisation des Bourses, dans l’ancien régime. La charge est énorme avec la mesure étendue aux autres universités du pays, en passant sous silence, les subventions des Ecoles Privées. L’Etat s’affaisse, bien évidement sous le poids des contraintes financières et l’augmentation des frais d’inscription est devenue incontournable, pour rétablir l’équilibre et réguler les rapports entre les effectifs et les charges financières. C’est en cela que réside une politique de mise à niveau et de réajustement qui a toujours été le cadet des soucis du régime sortant et que le Président Macky entreprend aujourd’hui.

On crie au scandale ! Et pourtant, certains établissements, pour le seul Enseignement Privé Secondaire, réclament des droits d’inscriptions de 35 000f et 24 000f pour la scolarité mensuelle et on ne dit rien. Que dire alors des tarifs plus exorbitants appliqués dans les Instituts Supérieurs Privés de formation. Quand on pense que l’Etat a les moyens de privatiser l’Enseignement Supérieur dans ses Universités, avec des projets de loi soumis à l’Assemblée Nationale, il y a de quoi mettre de l’eau dans son vin et négocier. Cette négociation, si elle était menée au départ, dans le calme, la sagesse et l’objectivité, à la place des violentes contestations inutiles, bruyantes et préjudiciables, cet étudiant n’aurait pas perdu son œil, pour que ses camarades et sa famille souhaitent, ensuite, sa prise en charge par le Gouvernement. Si d’aventure, élèves et étudiants parvenaient à dicter leur volonté et leur loi à l’Etat, le pays deviendra ingouvernable parce que derrière chaque élève et chaque étudiant, il y a un Parti politique. Car, l’erreur monumentale d’un Ministre de l’Education Nationale, aura été de permettre l’intrusion de la politique dans le Système éducatif, du lycée à l’Université, à partir des années60, il y a 53 ans. La totalité de ces étudiants contestataires ou non, n’était pas encore venue au monde. Le temps colonial n’aurait jamais toléré et laissé, loin s’en faut, une telle agitation, un relent de comportement d’enfants gâtés, impunie.

En conclusion, des sommes d’argent colossales économisées dans ces opérations d’Assainissement et de Redressement de la gestion du pays, serviront à financer des projets d’investissements plus utiles à la Nation et mieux adaptés aux besoins réels des populations nécessiteuses.


Silence on traque !!!

Le palais de la République
Le palais de la République

La traque des biens mal acquis se poursuit au Sénégal depuis mai 2012. Tous les dignitaires qui sont impliqués dans les détournements des deniers publics effrénés et sans retenue sont des proches et des partisans politiques de l’ancien président Wade. Des fonds dégagés pour l’Organisation de la conférence islamique (OCI), au Fesman, en passant par le ministère de la Femme et de l’Enfance, l’affaire Sudatel, un marché de matériels agricoles gagné par Aïda Ndiongue, le marché des produits phytosanitaires du plan Jaxaay avec Aziz Diop, la Direction de la SAR et du Port autonome de Dakar, la question agitée de la Lonase et celle de la Direction de la Sénélec etc., aucun compte n’a été demandé, publiquement, à ces dignitaires par le président Wade. Au contraire, l’ancien président de l’Assemblée nationale d’alors,  Macky Sall, avait été sévèrement sanctionné pour avoir convoqué le fils du président pour l’entendre sur ces fonds de l’OCI, réduisant son mandat de 5 à 1 an. Un scandale institutionnel. N’eût été l’arrivée de ce même Macky au pouvoir, ces dignitaires seraient encore restés peinards, sans être inquiétés et n’auraient de compte à rendre à personne, même pas au peuple sénégalais dont les deniers ont été dilapidés. La seule réactivation de la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite) par le président Macky, est déjà, une belle réussite de son mandat, dans cette lutte contre la saignée des finances publiques, encore un mal du régime de Wade et qui fera date dans l’histoire du pays. Incommodés et visiblement dans l’embarras, ses partisans, à court d’arguments, crient à la chasse aux sorcières. Si demander à des responsables qui ont géré des fonds publics de rendre compte de leur gestion au peuple, est une chasse aux sorcières, alors, qu’à cela ne tienne, que le président Macky poursuive cette chasse car, sans l’ombre d’un doute, il est sur une bonne voie et que, tous les deniers détournés soient remboursés jusqu’au dernier centime, sans faiblesse ni état d’âme. La Crei a crevé la panse de la gestion gabegique du régime précédent et le menu fretin, asphyxié, par ce que hors de son milieu naturel, le PDS (Parti démocratique sénégalais), frétille dans ses derniers soubresauts, dans une prison, en attendant d’être jugé. Pendant ce temps, le grand « requin blanc», lui, est toujours libre de ses mouvements et nage en eaux calmes dans les pays du Golfe et en Afrique. Une manière bien cavalière de narguer le peuple sénégalais au vu de sa sortie peu honorable du pouvoir et à l’écoute de ses récents propos tonitruants et trop affirmatifs d’Abidjan. La Justice est seule habilitée à disculper. Après tout, pas mal de chefs d’Etat sont poursuivis, dans le monde entier, après leur départ du pouvoir, pour une raison ou pour une autre. Pourquoi serait- il, lui, une exception ?

Au demeurant, pourquoi ne jetterait – on pas un coup d’œil, ne fouinerait – on pas dans les dossiers des « Grands chantiers du chef de l’Etat » de ce dernier ?

Idrissa Seck partage avec lui, la similitude de cette histoire de « chantiers », ironie du sort, et à cause desquels il a été envoyé en prison. Une drôle de coïncidence qui devrait mettre l’ex-président dans la gêne et mal à l’aise. Idrissa, lui, s’est acquitté de l’obligation de rendre compte au regard de ses « chantiers de Thiès » et a été blanchi par un non-lieu ; Wade lui, non, par rapport à ses « Grands Chantiers du chef de l’Etat » et par rapport à sa gestion du pays. Le peuple sénégalais attend pour savoir. Et il ne saura jamais, peut-être, parce qu’il est le dindon de la farce. Les régimes politiques qui se sont succédé jusqu’en 2012, se sont toujours payé sa tête, hélas !

Le mérite de cette traque reste salutaire, non seulement pour la récupération de l’argent détourné, mais aussi, parce que celle-ci est, à la fois, un avertissement et une dissuasion pour tous ceux qui auraient ce penchant délictueux et malhonnête, dans le présent comme au futur.

L’Enseignant, l’académicien des Beaux-Arts et le peuple sénégalais, dans sa couche éveillée ne disent, tous, que la même chose, Wade n’aurait jamais dû diriger le Sénégal. Quant à Macky, il n’est là que depuis deux ans à la tête du pays décharné dont il a hérité. Le juger maintenant serait trop prématuré pour n’avoir pas encore fait, comme Wade, deux mandats. Les discours de politique politicienne, insipides et terre à terre de l’opposition, n’ont que la prétention d’intoxiquer l’opinion nationale et internationale puisque ces opposants n’ont pas d’autre alternative. Même s’il a été trop longtemps berné, le peuple n’est pas dupe ni naïf, encore moins.

Que ses dirigeants politiques se le tiennent pour dit. Ou ils font des résultats ou ils s’en vont et cèdent la place à d’autres. Et ces résultats devraient se traduire dans le vécu quotidien des masses défavorisées par une amélioration de leur niveau de vie, au sens le plus large. Elles n’ont que faire de ces ponts et échangeurs, de cette autoroute à péage et d’aéroports internationaux, de ces investissements de prestige qui ne concernent que les nantis de Dakar, les étrangers et les touristes. Un essor économique qu’elles ne sentent pas dans le panier de la ménagère et dans leur vie de tous les jours, au détriment de leur propre développement social accès sur leurs besoins réels et immédiats. Cet essor économique scinde le pays en deux franges : une minorité au niveau de vie très élevé, la classe aisée, et la majorité des populations pataugeant dans une vie de misère, croupissant dans des taudis de la banlieue et dans des villages qui n’existent que de nom, tant le dénuement est affreux et insoutenable.


DAKAR : UNE VILLE SALE

Dakar renoue avec les ordures
Dakar renoue avec les ordures

L’image est hideuse. Les ordures envahissent la capitale sénégalaise. Les concessionnaires et techniciens de surface sont en grève. Ils réclament plus de 2 milliards à l’Etat du Sénégal.

Dakar pue d’ordures. L’odeur est nauséabonde dans les rues de la capitale voire insupportable.  Des tas d’ordure jonchent les grands axes de Dakar. Les passants se bouchent les narines.  Le décor est triste.

Au marché Grand Yoff, le décor n’est pas digne d’un endroit de la capitale. Ici, les commerçants sont sous les ordures. Ils se côtoient et sans cache-nez. Ils respirent la mauvaise odeur. Difficile de se frayer un chemin. Tout est bouché. « Nous sommes obligés de venir pour avoir quoi subvenir aux besoins de la famille » dit l’un d’entre eux.

A Castor, un quartier de Dakar, les poubelles sont remplies. Les déchets sont jetés à même le sol. L’atmosphère est empestée. L’odeur agresse les narines. Triste sort pour les populations.
Arona Fall se désole. Sa cantine est en face d’un dépotoir d’ordure. » Tu sais comment faire. C’est triste de respirer cette odeur et notre santé va en pâtir ».
Le centre ville étouffe
À la Médina, à la Gueule Tapée, et même au centre ville, à Sandaga, Niayes Thioker et Petersen, les ordures encombrent l’espace.
À Petersen, derrière les vendeurs de bonbons ou d’œufs, des tas d’ordures mêlés aux eaux déversées par les restaurateurs polluent l’atmosphère. Dans ces eaux noirâtres pullulent des vers. L’odeur est insoutenable. Il en est de même du tronçon de la route venue de Pompiers vers Petersen.
La capitale garde ses vieilles habitudes. Ce phénomène semble ne pas gêner grand monde
 


NELSON MANDELA : UNE AME MAGNIFIQUE

Mandela tout sourire
Mandela tout sourire

L’Afrique pleure et pleure encore. Elle ne cesse de retenir ses larmes. Madiba est parti à jamais laissant derrière lui un continent orphelin. L’Afrique vient de perdre un de ses plus illustre fils.
Mandela a méticuleusement travaillé avec générosité et intelligence à construire une nation arc-en-ciel qui était une réponse possible, suite au démantèlement de l’odieux système de l’apartheid.
Et pourtant, il avait tellement enduré et subi plus que tout autre, toutes sortes de souffrances et de brimades dans es bagnes exécrables et humainement insupportables, des racistes, pendant 27 ans de privation de liberté.
Sans rancune et sans haine, il recouvra la liberté avant de s’occuper inlassablement à construire son avec une philosophie de vie rarement incarnée par un homme politique avant lui.
Et à son image, tous les dirigeants politiques présents et futurs doivent prendre exemple sur Mandela.


Autoroute à péage : une source de polémique

Gare routière de Pompier. Il est 9heures 30 minutes. Je me rends à Saint Louis situé au nord du Sénégal en ce mercredi. Le temps est nuageux. Le climat est doux. La période de fraîcheur se profile à l’horizon.
A 9heures 45 minutes un vieil homme se présente devant nous. « Versez vos tarifs »dit-il.
Un couple français qui voyage avec nous demande le tarif. « 5000 francs CFA » fait remarquer le vieux avec un sourire forcé avant de dire « vous deux cela fait 10 000 francs ».
10 heures le véhicule de 7 places quitte la gare routière. A peine sorti du garage, le chauffeur derrière son chéchia tonne : « Chaque passager doit verser 200 francs CFA pour qu’on puisse passer sur l’autoroute à péage ». Mais personne ne répond. Quelques minutes après le chauffeur revient à la charge.
-« C’est toi qui doit payer les 1400 francs CFA » réplique un passager.
-« Tu n’a qu’à donner ou se taire » peste le chauffeur. Et la polémique s’installe. Personne n’écoute personne. Chacun y va de son commentaire. Tout le monde parle en même temps.
Qui a raison. Qui a tort. Personne ne sait.
Et à l’arrivée de la caisse, le couple français et trois autres passagers versent les 200 francs CFA et le chauffeur complète le reste. Les deux autres passagers disent niet. Ils refusent de « cotiser », selon eux, c’est au chauffeur de payer le tarif.

autoroute à péage Dakar Diamniadio


Sénégal : Sandaga en question

L’équation du marché Sandaga, un casse-tête chinois pour le gouvernement de Macky : une proposition opérationnelle pour un règlement définitif de la question.

Sandaga en plein jour
Sandaga en plein jour

S’il est souvent coutume de parler de patates chaudes entre les mains de quelqu’un, pour dire que celui-ci a des problèmes, on peut, sans risque de se tromper par analogie, ici et maintenant, parler de braises incandescentes entre les mains du gouvernement, avec la fermeture, l’incendie et le recasement du Marché Sandaga plus que vieillissant sous le poids de l’âge et de la vétusté.

A la réflexion, un ensemble de concours de circonstances malheureuses et imprévisibles, est venu compromettre et réduire à néant, la décision préfectorale sage et prévenante de fermer le marché pour des raisons de sécurité.

Avec son âge très avancé, le monument colonial peut s’effondrer à tout moment, tuant et ensevelissant dans ses décombres des centaines de personnes, parmi lesquelles des marchands, des acheteurs, des porteurs, des touristes, des badauds et même des voleurs en quête d’un larcin etc. L’incendie qui a tout ravagé et consumé, est venu tout compliquer.

La première idée géniale du préfet s’est transformée en cauchemar. Est – ce un incendie criminel ou accidentel ? Seule une enquête pourra en déterminer l’origine et les motivations.

Ainsi, le site libéré, la circulation automobile désengorgée des bouchons et des embouteillages, sera plus fluide, moins encombrée avec très peu d’accidents.


Sandaga prend feu !

Le marché Sandaga, situé au cœur de la capitale sénégalaise, est consumé par le feu dans la nuit de vendredi à samedi. Les flammes ont propagé vers 21 heures. Un cordon de sécurité a été mis en place. L’origine du sinistre reste pour le moment inconnue.

La circulation est fermée. Les sapeurs pompiers sont partout. Ils se démènent comme des diables pour circonscrire le feu. L’incendie s’est déclaré vers les coups de 21heures.  Il a fallu 3heures 30 minutes pour venir à bout du feu avec le soutien des forces françaises très applaudis par les badauds.

Sous une lumière tamisée, Abdoulaye Diop les larmes aux yeux a du mal à cacher son amertume. « Regardez ! J’ai tout perdu. Le feu a dévoré toutes mes machines à coudre et chaque machine coûte au moins 900 000 Francs CFA ».

Très en colère, Fatou Mbaye, la quarantaine, indexe les autorités municipales. « C’est Khalifa Sall le maire de Dakar et son équipe qui ont incendié le marché » accuse t-elle avec fermeté. Des accusations démenties par le premier adjoint au maire Cheikh Gueye qui selon lui « La mairie n’a aucun intérêt à incendier le marché. C’est une affabulation » dit-il.

Selon certaines informations le branchement anarchique de l’électricité serait la cause de cet incendie.