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Adhésion du Canada au Partenariat de Ouagadougou : 650 millions de dollars injectés dans la santé reproductive

L’adhésion du Canada au Partenariat de Ouagadougou (PO) est une bonne nouvelle selon les observateurs. Cette adhésion serait le fruit d’un intense effort fait par l’Unité de coordination du PO (UCPO) et les autres parties prenantes. Le Canada, par la même occasion, a annoncé un financement de 650 millions de dollars sur trois ans pour la santé sexuelle et reproductive à travers le monde.

Dr Joannie BEWA, CEO de Young Beninese Leaders et la Ministre du Développement International et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau

L’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, basée à Dakar, a publié le 10 mars 2017 un communiqué de presse  relative à l’adhésion du Canada au Partenariat de Ouagadougou. Cette adhésion intervient, selon les termes du communiqué, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes et a été annoncée par la Ministre canadienne du Développement International et de la Francophonie, Mme Marie-Claude Bibeau, en présence de son Premier Ministre, Justin Trudeau. Le Canada a annoncé un financement de 650 millions de dollars sur trois ans pour la santé sexuelle et reproductive à travers le monde.

Le Partenariat de Ouagadougou qui regroupe 9 pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) a exprimé ainsi sa satisfaction de cet engagement canadien qui, selon le communiqué «aidera à propulser ses avancées dans sa phase d’accélération actuelle qui consiste à atteindre 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles d’ici 2020».

Quel apport pour le Partenariat ?

Le Canada s’engage à appuyer l’égalité entre les sexes et contribuer au renforcement socio-économique des femmes et des filles partout dans le monde, en travaillant à combler les lacunes en matière de santé sexuelle et reproductive et des droits connexes. Il s’agit plus spécifiquement d’offres «de services complets d’éducation sexuelle, de renforcement des services de santé reproductive, et d’accès à la planification familiale et aux moyens de contraception »

Selon le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau, «l’annonce faite aujourd’hui démontre que le Canada est un chef de file en ce qui concerne le renforcement socioéconomique des femmes et des filles ainsi que la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes partout dans le monde. Cet investissement donnera à des millions de femmes et de filles la possibilité d’être des leaders dans leurs collectivités et de mener une vie saine et productive».

Pour la Ministre du Développement International et de la Francophonie, « le Canada est résolu à mener une action mondiale pour soutenir la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles. Les droits des femmes commencent par le droit de chaque femme et de chaque adolescente de disposer de son corps et de prendre ses propres décisions».

A propos du Partenariat De Ouagadougou

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011 par les 9 gouvernements des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires techniques et financiers pour accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo.

Le Partenariat de Ouagadougou est basé sur deux principes. Il mise sur une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays et également sur une collaboration et coopération aux niveaux national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

L’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), basée à Dakar (Sénégal), facilite la communication entre les pays et les bailleurs actuels et potentiels, plaide pour la mobilisation de ressources en faveur des pays membres, aide à suivre les progrès par rapport aux objectifs du PO, et partage des informations entre les parties prenantes du Partenariat et d’autres publics.

Cheikh Aïdara


Journée nationale contre l’esclavage : L’Assaba se mobilise autour de la Loi d’incrimination

Sous l’égide du Bureau International du Travail (BIT), l’Association des Maires de l’Assaba s’est mobilisé le 6 mars dernier, Journée internationale de lutte contre l’esclavage, pour s’informer sur la Loi 2015-031 incriminant le phénomène et ses pratiques, afin de la faire connaître auprès de leurs administrés.

Marc Ninorola et Sidi Mohamed Deh (en cercle rouge) du BIT lors de la journée (Photo Aidara)

L’hôtel de Ville de Kiffa a commémoré lundi 6 mars 2017, la Journée nationale de lutte contre l’esclavage. C’était sous la présidence du Commissaire aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire, en présence du Secrétaire Général du Ministère de la Fonction Publique, du Wali de l’Assaba, du Directeur Général de l’Agence Tadamoun ainsi que les partenaires, notamment le BIT, l’ambassade des Etats-Unis en Mauritanie, le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, entre autres.

La journée a été marquée par les discours officiels, celui du Commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire, Cheikh Tourade Ould Abdel Maleck qui a cité les avancées institutionnelles et juridiques réalisées par la Mauritanie dans le domaine de la lutte contre l’esclavage et ses séquelles. C’était lors de l’ouverture officielle des travaux. Auparavant, les participants avaient suivi le discours de bienvenue du maire de Kiffa et président de l’Association des maires de l’Assaba, Mohamed Lemine Ould Sidi Brahim.

S’exprimant au nom du Bureau International du Travail (BIT), Sidi Mohamed Ould Deh dira tout l’engagement de son institution à appuyer les autorités locales, notamment les élus les plus proches des populations, en l’occurrence les maires, pour la compréhension de la Loi 2015-031 incriminant l’esclavage afin de mieux la diffuser au sein de leurs administrés. Il faut noter que cette journée nationale organisée à Kiffa a été initiée et financée par le BIT, à travers son Projet Bridge qui est une passerelle entre le Protocole à la Convention n° 29 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’action mondiale pour l’élimination du travail forcé ratifié par la Mauritanie. Le Projet Bridge en Mauritanie, dirigée par Marc Ninerola, appuie la mise en œuvre de la loi 2015-031 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes.

Tribune officielle

La journée nationale de lutte contre l’esclavage a été surtout marquée par quatre communications. La première, portant sur les «Concepts, définitions et évolution de l’esclavage » présentée par Dethié Sall du Bureau de Nouakchott du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations-Unies. La deuxième communication a été présentée par Me Cheikh Abdallahi Ould Babou, avocat, sur «Convergence et divergence du droit humanitaire international et du droit mauritanien sur le traitement de l’esclavage ». La troisième communication relative aux «Défis de la mise en œuvre de la Loi 2015-031» présentée par le juge Bâ Aliou, président de la Cour criminelle spéciale de Néma chargée des affaires d’esclavage. Enfin, quatrième communication, celle présentée par Mohamed Ould Bneïjara, président de l’ONG ADIG partenaire du BIT sur le «Rôle des maires dans la vulgarisation de la Loi 2015-031».

Au cours de leurs interventions, les représentants des associations des droits de l’homme et des syndicats, notamment SOS Esclaves et l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), ou encore le FONADH et la CLTM, ont fustigé la non application des textes de loi condamnant et incriminant l’esclavage en Mauritanie.

A la fin des travaux, les participants ont approuvé les recommandations qui se sont articulées autour de trois cibles, les autorités administratives et la justice, les maires et les élus, puis la société civile.

La journée nationale du 6 mars consacrée à la lutte contre l’esclavage s’est achevée par le discours de clôture du Wali de l’Assaba, Mohamed Hacen Ould Mohamed Saad.

Cheikh Aïdara
Envoyé Spécial à Kiffa

ENCADRE  1

Projet Bridge en Mauritanie ; Appuyer les autorités dans la mise en œuvre de la loi 2015-031

Marc Ninerola (encerclé de rouge) Chef du Projet Bridge Mauritanie

Le Projet Bridge en Mauritanie est un projet d’appui à la mise en œuvre de la loi portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes. C’est une composante du Projet Bridge du BIT intitulé «Du Protocole à la pratique : une passerelle pour une action mondiale sur le travail forcé ». Ce projet est justifié par la ratification en 2016 par la Mauritanie du Protocole de 2014 relative à la Convention sur le travail forcé n°29 de 1930 (c’est le deuxième pays africain à l’avoir ratifié). Il intervient surtout dans un contexte marqué par de fortes avancées réalisées par la Mauritanie dans la lutte contre l’esclavage, à travers l’adoption de la Loi 2015-031 incriminant l’esclavage à la place de la loi de 2007, l’adoption en 2014 de la Feuille de route pour éradiquer les vestiges de l’esclavage et la constitution d’un Comité ministériel pour l’accompagner, ainsi que la création de l’Agence Tadamoun pour la lutte contre les séquelles de l’esclavage, sans compte la criminalisation de l’esclavage élevé au rang de crime contre l’humanité dans la Constitution de 2012 et la création de tribunaux criminels spécialisés chargés de juger les affaires d’esclavage.

Le BIT a dans le cadre du Projet Bridge Mauritanie procédé à la formation des maires sur la Loi 2015-031 et organisé la célébration de la Journée nationale sur l’esclavage du 6 mars dernier à Kiffa. L’objectif est de permettre aux maires de l’Assaba de bien s’imprégner de ce texte pour pouvoir la diffuser et la faire connaître à leurs administrés. Cette initiative pilote, le BIT compte la dupliquer dans toutes les communes de la Mauritanie, en plus de la formation des élus, de la société civile et des journalistes, avec en prime la traduction de la Loi 2015-031 dans toutes les langues nationales.

 

ENCADRE 2

Témoignages : les maires de Kiffa peu informés sur la loi 2015-031

Une partie de l’assistance des maires

Aux 26 communes de l’Assaba s’étaient ajoutées, au cours de la Journée nationale sur l’esclavage célébrée à Kiffa,  sept autres communes, dont Atar (Adrar) et Toujounine (Nouakchott) mais aussi l’association des maires du Tagant
Le maire de Kiffa et président de l’Association des maires de l’Assaba, Mohamed Lemine Ould Mohamed Sidi, a dit toute sa satisfaction à l’issue des travaux qui ont marqué la Journée nationale de lutte contre l’esclavage. «La qualité et la quantité des participants, la présence du Commissaire aux droits de l’Homme et du Directeur Général de l’Agence Tadamoun, celle des autorités administratives dont le Wali de l’Assaba, des partenaires, notamment le  BIT, le Bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme, l’ambassade des Etats-Unis, ajoutés à la présence de plus d’une trentaine de maires dont certains venus de l’Adrar, de Nouachott et duTagant…Tout cela prouve, si besoin en est, l’intérêt qu’accordent les Mauritaniens à un phénomène que tous veulent prendre à bras le corps. Il ne s’agit pas d’une affaire strictement réservée à quelques associations, voire à certains individus qui l’utilisent pour des causes personnelles inavouées. Il s’agit d’un problème national à résoudre dans un consensus général, entre Mauritaniens mais aussi avec l’aide de nos partenaires ».

Pour le maire de Boumdeid, Mohamed Abdallahi Ould Khaye, «pratiquement peu de maires ont connaissance de cette Loi 2015-031 car personne ne l’a reçu encore de manière officielle. Certains en ont parcouru quelques articles et l’écrasante majorité n’en ont qu’entendu parler. D’où l’importance de cette journée qui a permis d’en savoir plus sur cette loi, dans l’espoir qu’une connaissance détaillée de ce texte de loi soit fournie. D’ores et déjà, je signale qu’au niveau de l’Assaba, aucun cas d’esclavage n’a jamais été signalé. On croit dur comme fer que ce phénomène a pratiquement disparu dans notre région ».

Pour Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall dit Ghriny, président des Maires du Tagant, «la Journée nationale contre l’esclavage telle qu’elle est organisée ici à Kiffa est une initiative louable à saluer. La lutte contre l’esclavage et ses séquelles requiert la conjugaison de tous les efforts. L’Etat a mis en place tous les mécanismes tendant à l’amélioration des conditions de vie des populations »

 

ENCADRE 3
Alliance Française : Théâtre, chanson Rap et folklore contre l’esclavage

L’Alliance Française de Kiffa avait abrité dans la soirée du dimanche 5 mars 2017, une manifestation en prélude à la Journée nationale du 6 mars consacrée à la lutte contre l’esclavage dont la capitale de l’Assaba préparait les festivités.

Le président de l’Alliance (au milieu en boubou bleu) entouré de ses invités

Les jeunes de Kiffa ont présenté une pièce de théâtre en cinq actes intitulée «Le Cheval et la bride » de Diallo Taha Sow, puis un jeune Rappeur local a interprété une chanson conçue par l’écrivain Bios Diallo « Haram ! Haram ! ». La soirée riche en couleurs a été couronnée par une remise de prix aux lauréats d’un concours Quiz sur la loi de 2015 incriminant l’esclavage.

La soirée s’est déroulée en présence d’une délégation du BIT comprenant Setty Durand-Carrier, Sidi Mohamed Ould Deh et Seydina Alioune Diallo, ainsi que le président de l’Alliance et son staff, une délégation de l’ambassade des USA, plusieurs autres personnalités et un public jeune.

ENCADRE 4
Journée nationale de lutte contre l’esclavage : clash entre certains activistes et le maire de Kiffa

La célébration de la Journée nationale de lutte contre l’esclavage célébrée à Kiffa le 6 mars 2017 sous l’égide du BIT en collaboration avec l’Association des Maires de l’Assaba, a été marquée par un clash entre les organisateurs, accusés de vouloir faire «passer un message unilatéral pour redorer le blason du régime » et les antiesclavagistes de SOS Esclaves.

Sneiba Kori et Aïcha Fall de SOS Esclaves

Ces derniers ont protesté vivement lorsque le président de séance, le maire de Kiffa et président de l’Association des maires de l’Assaba, a donné la parole pour la deuxième fois, au maire d’Atar, Ould Hmeimed, qui préside une association de maires mauritaniens contre l’esclavage. Ce dernier, invité à faire un discours lors de l’ouverture, avait en effet disserté pendant plus de quarante minutes sur la déclaration très controversée de son association, la déclaration dite d’Aleg, jugée unilatérale et dangereuse aussi bien par plusieurs activistes des droits de l’homme que par certains partenaires.

Très remonté contre cette prise de parole non programmée dans l’agenda de la soirée, l’avocat de SOS Esclaves, Me El Id avait en effet interpellé le maire d’Atar en lui lançant : «avant de venir ici pour parler esclavage, tu ferais mieux de régler d’abord le problème de l’esclavage largement répandue dans ta vile Atar et dans ta région. L’Adrar est le plus grand creuset d’esclavagistes en Mauritanie et il existe des dizaines de dossiers pendant devant vos tribunaux» s’est-il ainsi insurgé.


mars 2007-mars 2017 : Arterial Network fête ses 10 ans à Abidjan

Le réseau continental de la culture, Arterial Network, va souffler ses dix bougies, avec une réunion à Abidjan en Côte d’Ivoire, entre le 10 et le 11 mars 2017.

Membres d’Arterial Network (photo : AG Harare 2016)

Cet anniversaire vient couronner un revirement spectaculaire du réseau sous la houlette de son président, le Malien Mamou Daffe qui non seulement a insufflé une nouvelle dynamique de professionnalisme, d’autonomisation et de collaborations créatives à l’organisation, mais a consacré ce revirement dans les faits en déplaçant le siège de l’organisation du Cap en Afrique du Sud vers Abidjan en Côte d’Ivoire.

La manifestation prévue à la Rotonde des Arts en présence des membres du Secrétariat Continental et des présidents de Chapitres nationaux sera marqué par un discours attendu du président Mamou Daffe, qui dressera le bilan de l’organisation depuis sa création en 2007 à l’Ile de Gorée au Sénégal.

L’occasion sera également marquée par une réunion du Secrétariat Continental et comportera des amendements et des réformes des chapitres nationaux. Conférences, cocktail, théâtre et music seront aussi au menu.

Il faut dire qu’Arterial Network a été créé pour soutenir le secteur des arts et de la culture en Afrique. L’organisation a surmonté plusieurs défis, financiers, politiques et logistiques. Mais a connu aussi de grands succès. Il a su s’imposer comme un creuset multiculture et multilangue avec une grande capacité de mobilité sur le continent.

Aujourd’hui, Arterial Network est parvenu à surmonter ses difficultés de début, un faible ancrage et un faible réseautage, avec de faibles échanges et de mutualisation entre ses membres. D’où le virage décisif opéré en 2015 à Yaoundé au Cameroun, lorsque le Comité de Pilotage sous la présidence de Mamou Daffe décida d’orienter le réseau vers une nouvelle dynamique qui a permis de mettre la culture au cœur des politiques de développement en Afrique. Résultat, une plus grande interaction est née entre ses membres, consacrant l’ancrage du concept des collaborations créatives et le renforcement du réseautage.

Quatre grandes plateformes ont ainsi vu le jour sous l’impulsion de cette nouvelle dynamique. La première plateforme a porté sur les «Rencontres régionales » pour créer une meilleure dynamique entre les acteurs et un meilleur partage des pratiques.

La deuxième plateforme, ce sont les «Hubs de formation » mis en place par Arterial à travers sa politique de renforcement des capacités. Trois Hubs ont été identifiés, Nairobi, Harare et Abidjan pour les trois régions africaines, l’Afrique de l’Est et du Centre, l’Afrique Australe et l’Afrique de l’Ouest-Afrique du Nord.

La troisième plateforme, ce sont les «Villes créatives africaines » avec le choix porté pour la période 2017-2019 sur les villes de Harare, Pointe-Noire, Ségou, Nouakchott et Mahé.

Enfin, la quatrième plateforme, celle du «Salon des industries culturelles et créatives africaines SICCA » qui se veut une plateforme d’expositions, d’échanges, de partage et de rencontre entre professionnels du secteur créatif. Le but est de stimuler les échanges et la collaboration entre les acteurs. La première édition de ce salon est prévue en Novembre 2017.

A rappeler que le Secrétariat Continental d’Arterial Network est composé de Mamou Daffe (Mali), George Camille (Seychelles), Daves Guzha (Zimbabwe), Jahman Anikulapo (Nigeria), Ma Gloire Bolunda (RD Congo), Limam Kane dit Monza (Mauritanie), Nathan Kiwere (Uganda), Pierre Claver Mabiala (Congo), Muzi Ntshangase (Swaziland) et Ghita Khaldi (Maroc).

Cheikh Aïdara

Assalamalekum Arterial Mauritanie a fêté les 10 ans d’Arterial Network

C’est dans son siège sis à Tevragh-Zeine, en face de la Clinique Chiva, qu’Arterial Mauritanie a fêté les 10 ans d’Arterial Network.  L’évènement, porté par le Festival Assalamalekum, a été organisé le 6 mars 2017, drainant tout le gotha du monde culturel de Nouakchott, avec la présence de l’ancien Maire et Président de la Communauté Urbaine de Nouakchott, Ahmed Ould Hamza, qui préside aujourd’hui l’Alliance Française de Mauritanie.

Célébration de 10 ans d’Arterial à Nouakchott

Artistes, musiciens, monde du cinéma et du théâtre ainsi que plusieurs autres invités ont ainsi pu suivre une exposition d’arts, un défilé de mode et apprécié quelques sonorités locales. Auparavant, le président du Festival Assalamalekum, Limam Kane, membre du Secrétariat Continental d’Arterial Network et président d’Arterial de la Zone Afrique du Nord, avait souhaité la bienvenue aux invités à qui a il exposé l’historique d’Arterial Network, ses objectifs, ses réalisations et ses projets futurs.

 


Journée nationale de lutte contre l’esclavage : du dysfonctionnement des tribunaux spéciaux chargés des affaires d’esclavage

Au cours de la commémoration de la Journée nationale de lutte contre l’esclavage, célébrée le 6 mars 2017 à Kiffa, sous l’égide de l’Association des Maires de l’Assaba, en collaboration avec le Bureau International du Travail (BIT), le magistrat Bâ Aliou, président de la Cour criminelle spéciale de Néma chargée des affaires d’esclavage, a présenté une brillante communication sur les «Défis de la mise en œuvre de la Loi 2015-031».

Le juge Bâ Aliou lors de sa présentation (Crédit : Aïdara)

Les militants de SOS Esclaves en veulent toujours au président de la Cour criminelle spéciale de Néma chargée des affaires d’esclavage, le juge Bâ Aliou, d’avoir violé dans sa première affaire  les dispositions de la Loi 2015-031 incriminant l’esclavage. Il avait prononcé, selon eux, deux condamnations à 5 ans d’emprisonnement, dont 1 an ferme, contre des personnes reconnues coupables de pratiques esclavagistes.  Or, une telle peine selon eux, est inexistante dans la loi, dont les sanctions prévues s’étalent de 10 à 20 ans, plus une amende de 250.000 à 5 Millions UM.

N’empêche, et de leur propre aveu, le magistrat a été exceptionnel lors de sa communication à l’occasion de la célébration du 6 mars, Journée nationale de lutte contre l’esclavage à Kiffa. Il a en effet soulevé de nombreuses entraves à la mise en œuvre pratique des dispositions de la Loi 2015-031 incriminant l’esclavage et pénalisant les pratiques esclavagistes.

Trois cours spéciales pour les crimes esclavagistes
Dans sa communication, Bâ Aliou a d’abord rappelé qu’il existe trois cours criminelles chargées de juger les affaires d’esclavage en Mauritanie, la Zone Est (les deux Hodhs, l’Assaba, Gorgol et Guidimagha) la Zone Nord (Nouadhibou, Tiris Zemmour, Adrar et Inchiri) et la Zone Centre (les 3 Wilayas de Nouakchott, Brakna, Tagant, Trarza).

Les moyens font défaut
Première difficulté de ces cours, selon lui, le manque de moyens de fonctionnement. Il souligne que lui, en tant que président d’une cour couvrant cinq grandes régions, il ne dispose pas de véhicules. «J’ai demandé à l’Agence Tadamoun de me fournir un Tricycle et j’attends encore la réponse » a-t-il lancé ironique.

Quelle cour d’Appel pour quelle cour criminelle et quel voyage périlleux pour les dossiers judiciaires !
Il a ensuite évoqué les problèmes de territorialité par rapport au découpement judiciaire, car plusieurs cours sont amenées à opérer hors de leur juridiction de compétence. Ce qui amène des difficultés dans la transmission des dossiers entre juges et parquets opérant dans différentes régions. Il se pose ainsi, selon lui, un problème de fonctionnement en cas de recours, entre les cours criminelles et les juridictions d’Appel d’une région à une autre. Là, il a évoqué le mode rocambolesque de transmission de dossiers. Ceux-là sont confiés à des amis, à des chauffeurs, à des connaissances, avec tous les risques de perte ou de détérioration. Il n’existe aucun canal officiel de transmission des dossiers judiciaires d’une région à l’autre.

Des procureurs désignés pour des dossiers qu’ils méconnaissent
Parmi les difficultés de procédures, il cite comme exemple, une affaire d’esclavage découverte au Guidimagha. Cette affaire, dont toutes les enquêtes et l’instruction ont été menées par le juge d’instruction et le parquet de Sélibaby, est dans la majorité des cas confiée, selon lui, à un Procureur d’une autre région pour la défendre devant la cour de Néma, alors qu’il n’a aucune connaissance du dossier.
Il a dans ce cas proposé que le Procureur général près de la Cour d’Appel de Kiffa dont relève tous les autres procureurs des régions situées sous la compétence de la Zone Est et qui a connaissance de l’ensemble des dossiers, par exemple, soit le représentant du Parquet dans les affaires d’esclavage traités par la Cour spéciale de Néma.

Pas d’assistance pratique aux victimes
L’autre difficulté qu’il a soulevée concerne l’assistance judiciaire aux victimes d’esclavage et le silence de la Loi 2015-031 à ce propos. D’abord, selon lui, le Bureau d’aides judiciaires qui doit s’occuper de cet aspect selon la loi, n’existe pas encore. Autre difficulté, celle liée à la saisie conservatoire des biens des présumés auteurs de crimes esclavagistes. Cette saisie, selon lui, est pratiquement impossible, car en général, il s’agit de personnes n’ayant que des biens de sang. «Où conserver le bétail ? Sous la responsabilité de qui ? Qui doit s’occuper de la surveillance et de la nourriture  du troupeau saisi ? Et que faire devant un esclavagiste présumé aussi pauvre que son esclave ? » Autant de mécanismes selon Bâ Aliou où la Loi 2015-031 est silencieuse.  Il a proposé à ce propos la création d’un Fonds national d’indemnisation des victimes de pratiques esclavagistes.

Des victimes mineures sans structure d’accueil
Autre difficulté, celle où la victime est un enfant qu’il faut immédiatement retirer des mains du présumé maître. «Quand je tombe sur un cas pareil, dois-je amenez l’enfant chez moi ? Où est-ce que je dois l’amener ? Rien n’est aussi prévu par la loi dans ce cadre » a-t-il souligné.

De la mobilité des juges
«La loi dit que le juge chargé des affaires esclavagiste doit se rendre immédiatement sur le lieu où un cas présumé d’esclavage est signalé. Si je suis à Néma et que ce crime est signalé au fin fond du Guidimagha, comment pourrais-je m’y rendre immédiatement alors que je ne dispose même  pas d’un véhicule de fonction, à défaut d’un TGV» s’est-il aussi demandé.

Des indemnités au pif
Selon le juge Bâ Aliou, il n’y a aucun mode de calcul pour évaluer les indemnités à verser aux victimes d’esclavage. Il a déclaré que les amendes contenues dans la loi, qui vont de 250.000 à 5 Millions UM vont exclusivement dans les caisses de l’Etat et ne sont nullement destinées aux victimes. Lui, en tant que juge, il déclare n’avoir aucune idée sur les indemnités à verser aux victimes, car la Loi ne lui dit rien dans ce cadre. Il a proposé que l’Inspection du Travail soit impliquée dans ce processus pour le calcul des indemnités liées aux années de servitude.
Le juge Bâ Aliou a aussi proposé qu’une indemnité soit prévue pour les associations des droits de l’homme qui aident les victimes à recouvrer leurs droits. «Ces associations assurent le plus souvent le transport des victimes vers le lieu du jugement ainsi que leur hébergement pendant toute la durée du procès. Parfois, ils engagent des avocats. Il est normal qu’une subvention leur soit accordée pour couvrir leurs frais ou au moins une partie de leurs frais. Or, rien n’est prévue pour ces associations » a encore plaidé le juge.

Une cour unique de justice pour les crimes esclavagistes
En conclusion, Bâ Aliou a proposé, pour contourner toutes les difficultés liées aux procédures dans les affaires d’esclavage, de fondre toutes les cours criminelle spécialisées dans les affaires d’esclavage,  en une seule Cour criminelle nationale, disposant de sa Police judiciaire, de son juge spécial et de son parquet spécial ainsi qu’une seule Cour d’Appel relevant de ses compétences territoriales.

Cheikh AïdarEnvoyé Spécial à Kiffa


Aba Roli : le barreau américain prêt à former des maires parajuristes en Assaba

L’Association du Barreau Américain (ABA ROLI) était fortement présente à Kiffa, lors de la célébration de la journée du 6 mars consacrée à la lutte contre l’esclavage et les pratiques esclavagistes. L’Association des Maires de l’Assaba, organisatrice de la journée a profité de la présence de deux représentants d’ABA ROLI pour solliciter une formation de parajuristes pour ses membres nouvellement investis d’une mission, celle de vulgariser et de sensibiliser leurs administrés sur la Loi 2015-031 incriminant l’esclavage.

Une équipe d’ABA ROLI/ Mauritanie en séance de travail dans un camp de rapatriés en Aout
2016 (Crédit photo autorisée)

MM.Axel Etoundi et Oumar Diop, deux membres de l’Association du Barreau Américain (ABA ROLI) ont fait le déplacement de Kiffa pour prendre part à la commémoration de la Journée nationale de lutte contre l’esclavage. C’était le 6 mars dernier, sous la houlette d’ l’Association des Maires de l’Assaba en partenariat avec le Bureau International du Travail (B IT).
A la fin des travaux, le maire de Kiffa qui assure la présidence de l’Association des maires de l’Assaba a sollicité ABA ROLI pour une formation de parajuriste à l’intention des élus locaux. Ces derniers sont en effet appelés à lancer une vaste campagne de formation et de sensibilisation sur la Loi 2015-031 incriminant les pratiques esclavagistes au profit de leurs administrés. Cette requête des maires de l’Assaba rejoint d’ailleurs la démarche de l’association américaine dont la participation à la célébration de la journée nationale contre l’esclavage s’inscrivait dans le renforcement de ses rapports avec les élus locaux que sont les maires.
ABA ROLI travaille depuis 2015 en Mauritanie où elle a soutenu plusieurs réseaux de parajuristes. Elle a appris à travailler avec la société civile sur les questions liées à l’esclavage et à l’état-civil. L’association a notamment soutenu des réseaux à Rosso, Kaédi, Sélibaby, Néma et Boghé. Elle forme les parajuristes communautaires dans la sensibilisation, le recueil de donnés et l’encadrement des citoyens dans tout le processus d’établissement des pièces d’état-civil, devant les autorités locales notamment, pour l’obtention de documents essentiels, comme les décisions judiciaires, les certificats de mariage et les pièces d’identité.
D’une manière plus globale, ABA ROLI travaille depuis plus de 25 ans dans une centaine de pays à travers le monde. Avec ses partenaires, elle œuvre à renforcer les institutions, à soutenir les professionnels du droit,  le respect des droits de l’homme ainsi que la compréhension par le public de la loi et des droits des citoyens.

Cheikh Aïdara
Envoyé Spécial à Kiffa


FC Tevragh-Zeina- Al Merrikh du Soudan 2-2 : La prouesse qui força le respect du public soudanais

Le FC Tevragh-Zeina a donné des sueurs froides à l’équipe championne du Soudan, le mythique club d’Al Merrikh en remontant son retard de deux buts concédés à la première mi-temps dans la dernière moitié du jeu, d’abord par le Brésilien Vidal puis par le jeune Yeli Diarra entré au cours du jeu. Score final 2 buts partout et une qualification du Merrikh pour les phases finales de la Coupe Arabe prévue au Caire en Egypte.

Takhyoullah Denne en manoeuvre au milieu du terrain

C’est une véritable prouesse que les protégés de l’entraîneur Birama Gaye ont réalisé lors du match retour du deuxième tour éliminatoire de la Coupe Arabe qui les a opposés samedi 4 mars dernier à Al Merrikh du Soudan, sur le stade de Omdurman. Il faut dire que FC Tevragh-Zeina avait entamé le match psychologiquement diminué par une défaite concédée au match Aller à Nouakchott emporté par Al Merrikh sur le score de 1 but à 0. Le pénalty de la 92ème minute raté par le capitaine et milieu défensif Takhyoullah Denne qui aurait pu donner à son équipe un précieux match nul reste encore comme une empreinte douloureuse dans le subconscient des supporters.
C’est devant plusieurs milliers de supporters d’Al Merrikh que le FC Tevragh-Zeina a ainsi entamé le match d’une manière fébrile. La défaite du match Aller encore en tête, les coéquipiers de Takhyoullah Denne étaient hors du match lorsque le Nigérian de l’équipe soudanaise, Kilichi ouvrit la marque à la 2ème minute après le coup de sifflet de l’arbitre marocain. Dix-huit minutes plus tard, c’est Bakry qui viendra corser le score en marquant le deuxième but d’Al Merrikh. A ce stade, le match semblai consommé et les supporters Soudanais, habitués à l’humiliation infligée par leur équipe à ses hôtes s’attendaient à un festival de buts. C’est sur ce score que les deux équipes se quitteront pour les oranges. Le temps que les commentateurs soudanais de la chaîne Dreguy  décodent le match à leur manière, glosant sur l’histoire des performances d’Al Merrikh et de ses joueurs, en donnant la mauvaise note à l’équipe mauritanienne, dominée et laminée durant cette première période, selon eux. Bref, une proie facile pour un Merrikh au grand de sa forme.

La pression soudanaise en première période

Mais contrairement aux projections, c’est le FC Tevragh-Zeina qui va déployer tout son panache en prenant en main la seconde manche, dans un sursaut tactique fortement empreinte de la main de Birama Gaye. Connu pour sa stature statique sur sa chaise, l’entraîneur du FC Tevragh-Zeine dérogera à cette règle. C’est un Birama Gaye debout sur la ligne de touche, distribant ses consignes qui donnera cette image inédite que peu de Mauritaniens lui connaissent. Résultat, à la 50ème minute et sur une belle combinaison, Nixon Vidal, le Brésilien des Galactiques de Nouakchott ouvrira le compteur de son équipe. Les Soudanais pris de court, tenteront de réagir, mais le jeune Yéli Diarra, entré en cours de jeu viendra corser l’addition par une belle frappe à l’entrée de la surface de réparation à la 77ème minute, ne laissant aucune chance au portier soudanais, Jemal Salem.

Le Onze de départ de FC Tevragh-Zeina

La circonspection s’empara du public soudanais de Omdurman. La peur avait changé de camp, car il suffisait d’un but supplémentaire au FC Tevragh-Zeina pour la qualification. Ce but qualificatif s’était pourtant offert à la 47ème minute, lorsque Yéli Diarra, seul face au gardien soudanais, vit son lob détourné en corner. La même chance se répétera une deuxième fois lorsqu’à la 80ème minute, le tir cadré d’Ely Cheikh Voulani percuta le poteau gauche des buts soudanais.

Le Onze de départ d’Al Merrikh

C’est dans la douleur et la difficulté que Merrikh a pu tenir les dernières minutes du match pour assurer sa qualification, en concédant le nul sur son terrain devant ses milliers de supporters et face à l’équipe championne de Mauritanie, le FC Tevragh-Zeina.

Cheikh Aidara


Projet «Chantier-Ecole d’entretien routier » d’Aleg : Ces jeunes filles mauritaniennes qui ont brisé les tabous

Elles s’appellent Zeynabou Mint Soueidi, Marième Mint Saleck, Hawa Bâ. Elles font partie des 124 jeunes filles de la promotion de 271 élèves formés en maçonnerie, coffrage, topographie, conduite d’engins lourds et remblayage de routes et gros ouvrages. Cette promotion est la première du projet «Chantier-Ecole d’entretien routier » financé par l’Union européenne et conduit par le Bureau International du Travail (BIT) en collaboration avec le Ministère de l’Equipement et des Transports. Une cérémonie de sortie de la promotion a été organisée mardi 2 mars 2017 au Centre de formation et de perfectionnement professionnel (CFPP) d’Aleg.

Bailleurs, autorités et élèves en photo de famille (Crédit : Aïdara)

«Accroître les opportunités d’insertion professionnelle des jeunes en zone rurale et urbaine par le développement d’une filière de formation professionnelle dans l’entretien routier ». Tel est l’objectif du projet «Chantier-Ecole d’entretien routier » d’Aleg financé par l’Union européenne et mis en oeuvre par le BIT en collaboration avec le le Ministère de l’Equipement et des Transports. Admis sur concours, les 271 jeunes dont 124 filles de la première promotion formés dans les métiers du BTP-route, ont célébré leur sortie mardi 2 mars dernier à Aleg.

«J’ai fait ce métier par passion »

Zeynabou Mint Soueidi affirme avoir déposé son dossier dans la section «Coffrage » et qu’elle a été admise, comme ses autres camarades de la promotion, aux termes d’un concours où beaucoup de jeunes, filles et garçons, avaient postulé. «J’ai choisi le coffrage parce que c’est un métier qui me passionne » a-t-elle affirmé avec assurance. Sur le regard de la société par rapport à son choix, dans un secteur réputé être celui des hommes, elle a déclaré qu’il faut «casser les tabous et montrer qu’aucun secteur de l’emploi ne peut plus être circonscrit seulement aux hommes. Il faut que les jeunes filles investissent le marché du travail dans toutes ses spécialités» a-t-elle martelé.

Marième, Zeynabou, Vatimetou et Hawa (Crédit : Aïdara)

Elèves maçons et coffreurs sur le pont en construction entre Tayba et Goural (Crédit : Aïdara)

C’est avec la même détermination que Marième Mint Saleck, maçon, et Hawa Bâ, remblayeuse, ont exprimé leur joie d’avoir choisi le métier qui les passionne. Hawa Bâ a même appelé les femmes mauritaniennes à explorer toutes les opportunités de travail, en brisant les tabous.

Après deux mois d’études théoriques, les élèves de la promotion ont suivi des stages pratiques. Vatimetou Mint Saleck affirme s’être rendue à Nouakchott où elle a passé dix jours de stages à l’Etablissement national d’entretien routier (ENER). D’autres, parmi ses camarades, ont passé leur stage à Nouadhibou ou à Aleg dans des entreprises du bâtiment.

«Nous avons construit des pistes et des ponts »

Après la cérémonie officielle de remise d’outils et de diplômes aux stagiaires, la délégation conduite par le point focal du BIT en Mauritanie et la représentante de l’Union européenne, s’est rendue sur une piste construite par les élèves. Il s’agit d’un tronçon reliant la route de l’Espoir à l’ancien Institut Supérieur des Métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Urbanisme d’Aleg dite «Ecole des ingénieurs», aujourd’hui rétrocédé à l’Armée. Puis, la délégation s’est rendue sur un autre tronçon construit également par les élèves. Il s’agit de la piste Tayba-Goural avec son pont en stade avancé.

Piste construite manuellement par les élèves (Crédit : Aïdara)
Jeune fille maçon (Crédit : Aïdara)
Marième, formée en coffrage (Crédit : Aïdara)
Aides topographes (Crédit : Aïdara)

Un panneau portant l’effigie des partenaires y est plantée. L’occasion aussi pour Aminata Alassane, l’unique femme parmi les 20 conducteurs engins et major de la promotion, de montrer ses prouesses au volant d’un Caterpillar. Mélangeant le ciment avec dextérité, posant un coffrage ou procédant aux relevés topographiques d’un tronçon à concevoir, les jeunes filles élèves spécialistes en entretien routier ont également montré leur expertise et leur savoir-faire, mais surtout leur endurance physique en bravant la chaleur et l’effort manuel. Alors que l’équipe topographique faisait des levées non loin, les maçons et les coffreurs finissaient un pont stratégique qui permettra de désenclaver des localités bloquées pendant la saison hivernale.

Aminata Alassane au volant de son Caterpillar avec une stagiaire (Crédit : Photo)

La plus grande angoisse reste cependant pour les sortants du projet, l’insertion et l’emploi. «Après tant de mois de privation et de fatigue, on espère que les partenaires et l’Etat ne nous lâcherons pas » ont-ils affirmé, les yeux tristes. Certaines parmi les sortantes comptent ainsi former un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) pour gagner des marchés. Avec leurs connaissances, elles comptent prendre des ouvriers et superviser les travaux qui leur seront confiés. «Mais pour cela, il faudra qu’on nous fasse d’abord confiance » a lâché Marième Mint Saleck.
«Nous ne vous lâcherons pas»

Mme Barbara Dequinze, représentante de l’Union Européenne à la cérémonie et Federico Barroeta, Point focal du BIT en Mauritanie, ont tous les deux affirmé, s’adressant aux stagiaires, «nous ne vous lâcherons pas!». C’était lors de leur intervention pendant la cérémonie officielle de sortie.

En effet, Mme Barbara Dequinze avait souligné dans son allocution que les objectifs du 11ème FED donnent la priorité aux infrastructures, rappelant que le tiers des axes routiers en Mauritanie ont été financés par l’Union Européenne. «Après cette formation que vous venez de recevoir, on vous mettra en relation avec les entreprises. Vous devez d’ores et déjà investir le marché de l’emploi et saisir toutes les opportunités» leur a-t-elle conseillé.

Barbara Dequinze remettant du matériel à une stagiaire (Crédit : Aïdara)

Même son de cloche de la part de Federico Barroeta, qui a également interpellé les élèves-sortant en leur assurant que son institution les accompagnera. «Vous avez désormais des compétences et du savoir-faire à prévaloir, lancez-vous ! » leur dira-t-il. «Plusieurs chantiers de route sont prévus dans les prochaines années et c’est à vous de vous imposer sur le marché » a-t-il ajouté, avant de conclure, «il y a 251 jeunes filles et jeunes hommes formés dans l’entretien routier et c’est un modèle qui est appelé à se développer».

Federico Barroeta remettant du matériel à une stagiaire (Crédit : Aïdara)

Un espoir pour les sortants de la promotion, la priorité des embauches dans tous les projets de construction ou d’entretien routier qui seront menés au niveau local, voire au niveau national.

A noter que le Hakem d’Aleg et la représentante du maire, ainsi que le directeur du CFPP d’Aleg qui a abrité la formation, avaient assisté à la cérémonie de sortie de la 1ère promotion du projet «Chantier-Ecole d’entretien routier» d’Aleg.

Cheikh Aïdara
Envoyé Spécial Aleg


Visite à Nouakchott de de M.Gianni Infantino, président de la FIFA : «la FFRIM est un exemple que nous montrerons aux autres fédérations africaines comme exemple de bonne gestion d’une association sportive »

Le Président de la FIFA, Gianni Infantino, est arrivé ce mardi 28 février à Nouakchott pour une visite de quelques heures. Après une entrevue avec le Premier ministre, il s’est rendu au siège de la Fédération mauritanienne de football (FFRIM) où il a visité les différentes ailes du site avant d’animer une conférence de presse.

Le président de la FIFA, entouré du président de la FFRIM (à gauche) et du ministre de la Jeunesse et des Sports (à droite) derrière les enfants d’écoles de football (crédit photo : Aïdara)

Annoncée depuis plusieurs jours, la visite en Mauritanie du président de la FIFA a tenu toutes ses promesses. Arrivé à Nouakchott l’après-midi de ce mardi 28 février, le premier responsable de l’institution faîtière du football mondial a été reçu par le Premier ministre, M.Yahya Ould Hademine.

Accueil en panache
A son arrivée au siège de la fédération mauritanienne de football, un accueil haut en couleur a été réservé au président de la FIFA, avec la présence des pupilles et cadets des différentes écoles de football masculines mais aussi féminines de Nouakchott, avec des éclats colorés et l’innocence de la jeunesse en bandoulière. Sous la tente dressée en face du siège de la FFRIM, un parterre d’invités de haut niveau, notamment le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Ahmed Ould Jibril, la présidente de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN), l’ambassadeur d’Afrique du Sud, le maire et le préfet de Tevragh-Zeine, ainsi que le directoire de la FFRIM au grand complet, sans compter les membres de la Ligue nationale et les présidents de clubs.

Le président de la FFRIM présentant l’ambassadeur d’Afrique du Sud (de dos) au président de la FIFA ( Crédit photo : Aïdara)
La présidente de la CUN, entourée du préfet, du maire et du directeur du Stade Olympique (Crédit photo : Aïdara)

Le président de la FFRIM, M. Ahmed Ould Yaya, a fait faire à son hôte ainsi que la délégation qui l’accompagne le tour du propriétaire, les entraînant dans les différentes ailes de la fédération, en l’occurrence l’ancien et le nouveau siège de la fédération, les bureaux techniques, l’académie et les terrains annexes.

Pendant tout ce circuit, les journalistes étaient parqués sous la tente derrière les invités, empêchés de suivre les péripéties de cette mini-tournée, ce qui a soulevé bien des grognes et même de vives protestations. Selon le protocole de la visite, telle que définie par la cellule de communication, la presse n’avait accès qu’à la tente ou la salle de conférence.

Echanges de discours
L’arrivée des deux présidents et leur suite sous la tente permettra aux photographes reporters sportifs d’étancher leur soif d’images. Les poignées de main avec les autorités et les sponsors, suivies des échanges de discours, seront couverts par les lumières des flashs et les ronrons silencieux des dizaines de caméras de télévision conviés à la cérémonie.

Le président de la FFRIM lors de son discours (crédit : Aïdara)
Le président de la FIFA lors de son discours (crédit : Aïdara)

Dans son discours de bienvenue, M. Ahmed Ould Yahya dira toute sa satisfaction de recevoir le président de la FIFA, soulignant qu’en une année de fonction, l’instance du football mondial a complètement changé sa vision stratégique, notamment dans le domaine de la diplomatie et de la bonne gouvernance du football. Parmi les avancées considérables, il citera l’intérêt porté désormais au continent africain, l’accroissement des subventions accordées aux fédérations, l’intérêt porté pour le football féminin, ainsi que la restructuration administrative et financière de la FIFA, notamment dans son aspect diversité et caractère unificateur.

Prenant à son tour la parole, le président de la FIFA a déclaré que parmi ses promesses de campagne, au temps où il briguait le poste, donner plus à l’Afrique, un continent où il avait justement lancé sa campagne électorale en 2016. Première décision de taille, la nomination pour la première fois en 116 ans d’existence de la FIFA, d’une Africaine au poste de Secrétaire général, en l’occurrence, la Sénégalaise Fatma Samoura, ancienne diplomate à l’ONU et personne hors du sérail du football, comme il le voulait. Deuxième décision, la multiplication par quatre de la subvention accordée à l’Afrique qui est passé de 27 milliards à 94 milliards de dollars. Last but not the least, l’augmentation du nombre d’équipes africaines qui seront qualifiées à la coupe du monde. De 6 sous le format actuel de 36 pays qualifiés, la FIFA compte porter le nombre d’équipes au Mondial à 48, ce qui devra porter selon lui le nombre d’équipes africaines à 9 ou 10.

La conférence de presse
Par la suite, les deux présidents se sont soumis aux questions des journalistes. Par rapport au quota des journalistes africains accrédités au cours des compétitions FIFA, et qui serait le plus restreint au monde, M.Gianni Infantino a déclaré que c’est la deuxième fois que cette question lui est posée au cours de sa tournée africaine. Il a promis de s’enquérir du problème, soulignant le rôle important que la presse sportive peut jouer dans le développement du sport, d’où l’intérêt qu’il y a d’accréditer davantage de journalistes sportifs africains.

Conférence de presse des deux présidents (Crédit photo : Aïdara)

Il a aussi promis que la FIFA financera l’élargissement du Stade Cheikha Ould Boïdiya du Ksar, pour en faire un deuxième terrain aux normes internationales pour le pays, ce qui permettra à la Mauritanie de disposer, selon lui, de deux grands airs de jeu et partant d’organiser une compétition africaine.

D’après le président de la FIFA, la FFRIM est un exemple de réussite qu’il montrera aux autres fédérations africaines lors d’un colloque qu’il fera organiser ici à Nouakchott. «Le football mauritanien a fait des progrès importants » dira-t-il, rappelant qu’en 2012, la Mauritanie était classée 206ème mondial et qu’actuellement elle est 107ème après avoir, il y a deux ans, flirté avec le Top 80.  «L’avenir du football est en Afrique, disait-on quand j’avais 12 ans. Maintenant, je dis que le présent du football est en Afrique et que le présent du football est en Mauritanie » a-t-il souligné.

A la fin de la conférence de presse, le président de la FFRIM a offert à M.Gianni Infantino un  maillot de l’équipe nationale de Mauritanie, les Mourabitounes signé de sa main. Un deuxième maillot de l’équipe portant la signature du président de la FIFA sera accroché à la fédération.

Le maillot de l’équipe nationale de Mauritanie offert au président de la FIFA (Crédit photo : Aïdara)

A noter que le président de la FIFA et sa délégation sont invités le soir à un dîner-gala au restant «Les Ambassadors » de Nouakchott avant de s’envoler à l’aube.

Cheikh Aïdara


Idriss Deby Itno-Mohamed Abdel Aziz / UPR-MPS : des similitudes sur les deux rives du Sahara

Le Tchad comme la Mauritanie sont des pays trait d’union, entre l’Afrique du Nord et l’Afrique noire. Ils font plus d’un million de kilomètres chacun. L’un s’ouvre sur la mer et l’autre tire son nom d’un lac. Ils ont la même configuration  géographie, région désertique, espace semi-aride et savane soudanaise. Les deux pays ont été le berceau de grands empires. De tradition bédouine et agropastorale, ils ont abrité des circuits commerciaux transsahariens vieux de plusieurs millénaires.

Tous les deux ont été colonies françaises et ont accédé la même année à l’indépendance en 1960. Tous les deux sont devenus pays pétroliers presqu’en même temps, au début des années 2000. Ils partagent le même niveau de pauvreté, parmi les pays les moins développés du continent et comptent chacun autant de coups d’état militaire. Tous les deux pays ont des populations arabes et des populations d’origine africaine. Le Tchad compte des dizaines d’ethnies et de langues parlées pour 11, 63 millions d’habitants, alors que la Mauritanie n’abrite que quatre communautés linguistiques pour une population d’environ 4 millions d’habitants. Si la Mauritanie est à cent pour cent musulmane, le Tchad compte des minorités chrétiennes et païennes.

Tous les deux sont arrivés au pouvoir par coup d’Etat. Mais si Idriss Deby Itno est au pouvoir depuis vingt-sept années, et qu’il cumule cinq mandats après avoir fait sauter le verrou des deux mandats fixés par la Constitution de 1996, son cadet de quatre années, Mohamed Abdel Aziz lui n’est effectivement président de la Mauritanie que depuis huit années. Et il a juré de ne pas modifier la Constitution, ce qui lui aurait permis de se présenter pour un troisième mandat. Ainsi, si Idriss Deby itno ne pense pas encore à un remplaçant, Mohamed Abdel Aziz a promis de céder le pouvoir en 2019.

Idriss Deby tout comme Mohamed Abdel Aziz se considèrent comme les gendarmes du Sahel et se sentent irremplaçables dans la lutte contre le terrorisme dans la région. Ils ont tous les deux la confiance des partenaires africains et européens.

Mais à NDjaména tout comme à Nouakchott, la voix des chefs de file de l’opposition, Saleh Kebzado du Tchad et Ahmed Ould Daddah de la Mauritanie ne sont pas écoutés quand ils martèlent à coups de saison aux partenaires économiques des deux pays, en particulier la France, «d’être de plus en plus exigeants sur la gouvernance économique, le respect des droits humains face à un régime qui a acculé la population à une paupérisation croissante et excelle dans la gestion patrimoniale de l’État ».

Mais en Mauritanie comme au Tchad, Mohamed Ould Abdel Aziz et Idriss Deby continuent d’être adulés par leurs alliés qui les décrivent comme des «guerriers », vantant leur bravoure et leur témérité face aux épreuves. Si au Tchad, Deby s’est entouré des membres de sa tribu, les Zagawas, le même reproche est fait à Mohamed Abdel Aziz accusé d’avoir tout confié à ses proches, de la tribu des Oulad Besbâa, en particulier la faction de sa famille.

Mais dans l’exercice du pouvoir politique, les deux hommes se ressemblent comme deux frères siamois, tout comme se confondent les deux partis au pouvoir, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) au Tchad, parti né d’une rébellion armée, et l’Union Pour la République (UPR) issu de l’ancien PRDS, de Mauritanie.

En Mauritanie, il est reproché à Mohamed Abdel Aziz d’exercer un pouvoir personnel et de gérer le pays d’une manière patrimoniale, avec une armée de  proches et de laudateurs. Pareil au Tchad où l’Etat vient d’interdire un mouvement citoyen dénommé le MECI qui se veut le pendant tchadien du «Balai citoyen » au Burkina Faso ou du mouvement «Y’en a marre » au Sénégal.

Ce rassemblement de l’ensemble des forces vives du Tchad, qui regroupe des syndicats, des partis de l’opposition, les organisations de défense des droits de l’homme les plus représentatifs, les intellectuels et les journalistes fait peur au pouvoir tchadien. Le Mohamed Ould Maham du Tchad, qui s’appelle Mahamat Zen Bada, Secrétaire général du parti au pouvoir, le MPS, versus UPR,  de monter au créneau en fustigeant les fondateurs du MECI, accusés de «chercher à déstabiliser le régime ». Le couperet ne tardera pas à tomber. Le ministre de l’Administration du territoire et de la gouvernance locale, le pendant de notre Ministre de l’Intérieur, Bachar Ali Souleymane, de décréter l’interdiction de toutes les activités du MECI sur l’ensemble du territoire national, trouvant illégal l’attelage entre «des personnalités et des organisations dont les champs d’action sont différents ».
Les protestations de la classe politique et de la société civile tchadiennes ressemblent à s’y méprendre à celles de notre propre classe politique et de notre société civile, dans leur dénonciation de ce qu’ils considèrent être les manifestations d’un «recul de la démocratie » et la consolidation de la «dérive du pouvoir ».

Le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, Dobian Assingar dans une sortie de fustiger le pouvoir qui interdit «aux organisations de la société civile de se réunir, de manifester et de tenir des réunions, alors que des organisations acquises à sa cause, comme le MPS, peuvent tenir réunion et organiser des conférences sans être inquiétés ».
Pour les opposants, la décision du ministre «est nulle et de nul effet » par rapporté aux textes de loi qui garantissent la liberté d’association. Tiens, comme nous, ils ont un texte datant de 1962 instituant les associations. Suite à cette réplique, Dobian Assingar est interpellé, interrogé par quatre commissaires de police et un inspecteur sur deux griefs : rébellion contre la puissance publique et atteinte à la cohésion nationale. On pense entendre nos propres autorités. Puis, comme chez nous, les membres du MECI sont pris en filature, débauchés et harcelés.
Comble de toutes les similitudes, le président Idriss Deby Itno, réunit son clan, et menace d’interdire les syndicats membres de MECI.
A rappeler, pour conclure, que tous les deux présidents, Mohamed Ould Abdel Aziz et Idriss Deby Itno, ont  présidé aux destinées de l’Afrique en assurant la présidence de l’Union Africaine. Mais si Mohamed Ould Abdel Aziz adore les bolides et s’émeut devant les accélérations d’une Benne 19/24 massacrées de loin, Deby Itno languit devant un chameau bien racé.

Cheikh Aïdara

 


FC Tevragh-Zeina Vs Al Merrikh : une amère défaite

Les Soudanais regagnent les vestiaires après leur victoire

Le FC Tevragh-Zeina a perdu son match Aller comptant pour le deuxième tour qualificatif de la Coupe Arabe. Une défaite non méritée face au Merrikh du Soudan, sur le plus petit des scores, 0 à 1. Et le comble, un pénalty raté à la 91ème minute par Takhyouyllah Denne, pourtant spécialiste des coups de pied arrêtés. Tout est à refaire et déjà, Birama Gaye, le doyen des entraîneurs mauritaniens et coach du FC Tevragh-Zeina, voit le poids de ses soucis dans quatre jours à Khartoum, alourdis par cet handicap de départ.

Finalement, l’équipe championne du Soudan ne se révéla pas être cette foudre de guerre tant galvaudée. Elle était prenante par un FC Tevragh-Zeina diminué de quatre de ces meilleurs éléments mais qui a dominé son sujet durant la presque totalité de la première mi-temps.

Les Soudanais avaient jeté toutes leurs forces dans la bataille. Les supporters soudanais dans les gradins de la tribune latérale droite, ont soutenu leurs poulains pendant toute la durée du match en brandissant les drapeaux rouges or de leur pays. De l’autre côté de la barrière, le club des supporters de FC Tevragh-Zeine ont également poussé leur équipe jusqu’à la dernière minute.

Après une première mi-temps vierge, le FC Tevragh-Zeina et Merrikh continueront à se neutraliser. A la 61ème minute, les Soudanais ouvrent le score sur une banale balle que Salahdine, le portier de Tevragh-Zeina ne put négocier.

Dans le dernier quart du match, Birama Gaye a jeté toutes ses cartes, en procédant à trois remplacements, dont le Brésilien Vidal qui céda sa place.

Malgré les assauts répétés de ses attaquants, les protégés du président du club, Moussa Ould Khairy ne parviendront pas à trouver la faille. A la 91ème minute, le FC Tevragh-Zeine obtient un pénalty. Le but de l’égalisation sera raté par le tireur de l’équipe nationale, Takhyoullah Denna.

le coach soudanais durant la conférence de presse

Le coup de sifflet final de l’arbitre tunisien viendra ainsi mettre fin au rêve de l’équipe mauritanienne.
Lors de la conférence de presse d’après-match, le coach soudanais, Garzito devait exprimer sa satisfaction. «J’étais venu pour obtenir un résultat, je l’ai. Maintenant, j’attends de négocier le match retour sur mon terrain et devant mon public». Selon lui, l’état du terrain du Stade Olympique et la chaleur qui régnait ont rendu la tâche un peu difficile pour ses joueurs, mais «l’essentiel a été fait ».

Le coach de Tevragh-Zeina en conférence de pressse

A son tour, Birama Gaye, l’entraîneur de FC Tevragh-Zeine, soutient que l’équation actuelle de son équipe réside  dans ce retard concédé à Nouakchott. Simple consolation, «sur le plan du contenu, l’équipe soudanaise n’était pas supérieure à notre équipe » a soutenu Birama Gaye.

Le milieu de Tevragh-Zeina, Sidi Brahim Amar, élu meilleur joueur du match

Le trophée du meilleur joueur du match, prix décerné par Chinguittel, sera attribué au milieu de terrain offensif de FC Tevragh-Zeina, le jeune Sidi Brahim Amar.


Les amours cachés de la Mauritanie et Israël : l’ambassadrice Mint M’Heiham dévoile tout

 

En acceptant l’invitation du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), l’ambassadrice de la Mauritanie en France, Aïchetou Mint M’Heiham, vient confirmer des rumeurs qui ont toujours couru sur les relations cachées de la Mauritanie avec Israël, via des rencontres secrètes dans la capitale sénégalaise, Dakar.

L'ambassadrice mauritanienne entouré du président du CRIF et l'une de ses collaboratrices
L’ambassadrice mauritanienne (en voile) entourée du président du CRIF et l’une de ses collaboratrices

L’ambassadrice mauritanienne en France était sans nul doute l’invitée surprise, pour le Mauritanien lambda, du Conseil Représentatif des institutions juives de France (CRIF), le lobby attitré d’Israël dans l’Hexagone. Sa générosité débordante qui lui fit claquer 900 euros au bénéfice de cette invitation était à la hauteur des bonnes relations entre Benyamin Netanyahou et le pouvoir mauritanien. Ainsi, la rupture diplomatique de 2009, ne fut qu’un geste populiste d’un général qui venait d’accéder au pouvoir par une révolution de palais et qui cherchait un hameçon assez consistant pour gagner la sympathie d’une rue mauritanienne assez crédule et peu avisée.

Depuis, des rumeurs sourdaient sur des apartés secrets entre des émissaires du pouvoir mauritanien et l’ambassadeur israélien à Dakar. Certains observateurs soutiennent même que l’ambassade d’Israël, détruite pour faire plaisir à l’époque à Mouammar Kadhafi et à ses machines à sous, s’était juste déplacée dans une des ambassades occidentales à Nouakchott. Les relations ne furent ainsi jamais rompues.

Il a fallu ainsi cette invitation où l’ambassadrice mauritanienne,  Aïchetou Mint M’Heiham, sur instruction de la présidence de la République, se rende à visage découvert à l’invitation du CRIF pour faire étaler au grand jour cet amour longtemps caché.

Les nationalistes arabes et les Salafo-wahabistes qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé en Mauritanie, ont à peine réagi, eux qui ne manquent pas une occasion pour crier haro sur le baudet, lorsqu’Aminetou Mint Mokhtar, Birame Dah Abeid ou tout autre activiste reçoit un prix ou se fasse photographier en Europe. «Ennemis de l’Islam ! Complices des judéo-chrétiens ! Mangeurs de l’argent des juifs ! Amis des juifs ! » Des invectives qui leur sont accolés à tout bout de champ et qui par miracle, évitent d’éclabousser le flirt honteux entre une République qui vilipende le jour Israël pour faire plaisir à ses radicaux islamistes et l’adule la nuit, dans le secret des limbes diplomatiques.

Plusieurs fois, des diplomates israéliens utilisant des passeports d’autres pays se seraient ainsi rendus en mission à Nouakchott, dans l’incognito.

Pour Israël, qu’importe que ces relations avec la Mauritanie s’étalent au grand jour ou soient maintenues dans le secret. L’essentiel est de continuer à conserver un pied dans ce pays et conforter sa présence géostratégique dans cette partie du Nord-Ouest africain. Mais en retour, la Mauritanie ne perçoit aucun dividende de cet amour secret, les Israéliens exigeant un retour au grand jour des relations diplomatiques entre les deux pays. En effet, la pression internationale, celle du lobby juif bien introduit dans les rouages du système mondial, continue de peser sur le pays. Accablement dans le domaine des droits de l’homme, mort décrété du tourisme, refus des capitaux étrangers à investir dans le pays, départ de plusieurs d’entre eux dans le sillage de la crise du fer. Résultat, l’économie mauritanienne est aujourd’hui exsangue, la plupart des projets publics étant désormais financés sur ressources propres, c’est-à-dire en saignant le pauvre contribuable mauritanien déjà essoré par une crise financière sans précédent.


Planification familiale en Afrique de l’Ouest : les autorités des neuf pays s’engagent

La Mauritanie, à l’instar de huit autres pays africains francophones, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo, s’est  engagée dans la plateforme «The Challenge Initiative » destinée à l’accélération de la planification familiale en Afrique de l’Ouest. La Centrafrique et la RD Congo avaient assisté à cette rencontre qui s’est tenue à Dakar, du 1 4 au 16 février 2017 et qui avait regroupé des responsables gouvernementaux et communaux issus de ces pays, mais aussi plusieurs autres partenaires.

Photo de famille avec quelques participants (droit libre de reproduction)

S’engageant à apporter une réponse aux défis du financement de la santé en général, et de la planification familiale en particulier, les maires des neufs pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, dont la Mauritanie, ont pris plusieurs engagements. C’était lors du lancement de la Plateforme d’accélération de la planification familiale en Afrique de l’Ouest, et en particulier l’Initiative dite «The Challenge Initiative » financé par la Fondation Bill and Melinda Gates, avec la participation du Gate Institute pour la population et la santé de la reproduction ainsi que du IntraHealth international.

Les autorités communales se sont engagées à apporter leur contribution pour la lutte contre la morbidité et la mortalité maternelle et infantile dans leurs pays, à participer à la mise en œuvre du Challenge Initiative, à jouer un rôle dans la conception et la mise en œuvre de proposition de projets et à y apporter des ressources propres.
Ils se sont engagés surtout à appuyer les interventions en santé de la reproduction et en planification familiale, à promouvoir la collaboration et le partenariat public-privé, à accroître l’investissement dans le secteur de la santé, à renforcer le système sanitaire de leurs pays, à mettre en place un Observatoire mixte (collectivités locales, santé, partenaires).

Ces engagements constituent pour les maires la réponse appropriée face aux désastres causés par l’ampleur des décès des mères et des enfants en Afrique de l’Ouest et le drame des grossesses rapprochées, précoces et non désirés.
Cet engagement des maires a été lu par Monsieur Luc Sétonddji Atrokpo Président des Communes du Bénin.

Le contexte très particulier de l’Afrique de l’Ouest

L’accélération de la planification familiale en Afrique de l’Ouest est sans nul doute motivée par le retard pris par cette région dans la maîtrise de sa démographie et les répercussions de cette situation sur ses problèmes de santé et son sous-développement économique et social. Pourtant, que d’engagements pris par les Etats d’Afrique de l’Ouest sur ces questions et que d’absence de mise en œuvre par rapport aux solutions proposées, dont les plus fraîches, celles issues de la Conférence de Ouagadougou en 2011, puis réitérés lors de la dernière rencontre en 2016 sur des thèmes récurrents relatifs aux problèmes de population, développement et planification familiale, et l’urgence d’agir vite. Les partenaires techniques et financiers, en l’occurrence la Fondation Bill and Melinda Gates, la première à lancer une initiative de santé de la reproduction en Inde, Kenya, Nigéria et Sénégal, se sont repositionnés de nouveau à Dakar, pour encore convaincre. Il s’est agi de démontrer qu’une «intervention basée sur des évidences et articulées autour de la génération de la demande de l’offre de service et du plaidoyer pourrait, de façon significative, améliorer l’accès à la planification familiale moderne aux femmes en âge de procréer » notamment dans les zones défavorisées.

Panels de discussion

Les participants à la table-ronde de Dakar sur l’accélération de la planification familiale ont pu suivre plusieurs panels, notamment la «Réflexion sur le passage à grande échelle et la durabilité des initiatives en santé urbaine ». Ce panel animé par plusieurs conférenciers de renom, dont Modibo Dicko d’IntraHealth Expand Net sur «l’institutionnalisation des interventions réussies en santé », Macoumba Thiam d’Agir PF sur «quels financements de la PF en Afrique de l’Ouest ?» ou encore Dr.Djiby Diakhaté, Fatimata Sy et Kojo Lokko, sur les enjeux socioculturels de la PF, les défis et synergies des PTF, ont été précédés par plusieurs sessions de discussions interactifs entre participants

Après les échanges sur les défis des pays et opportunités du TCI (The Challenge Initiative), il y a eu le lancement du projet, puis la conférence de presse.

L’exemple du Sénégal

Le Sénégal comme exemple pilote du TIC fut un exemple concret de la réussite du Challenge Initiative. Ce projet, coordonné par IntraHealth a été mis en œuvre dans ce pays à travers un projet pilote dénommé Initiative Sénégalaise de Santé Urbaine (ISSU) qui a duré de 2009 à 2015, puis prolongé en une seconde phase allant de 2015 à 2016 sous la dénomination de Projet d’Appui au Système de Santé (PASS 2020) pour s’inscrire dans l’Agenda du PF2020.

Non seulement le projet ISSU a fait les preuves de son efficacité en matière d’amélioration de l’accès des femmes aux services de la PF au Sénégal, avec une augmentation de 19% de la prévalence contraceptive, mais il a aussi apporter des preuves sur les possibilités d’institutionnalisation et de mise en œuvre par les acteurs étatiques du ministère de la Santé en matière de bonnes pratiques en matière de PF qui ont été testées et validées par les deux projets.

Dr.Mohamed Lemine Khouna (à gauche en costume noir) et des collègues

C’est à partir de l’expérience réussie du Sénégal que la Fondation Bill and Melinda Gates a décidé de porter à l’échelle cette initiative. Celle-ci est financée actuellement pour une durée de trois ans, de 2017 à 2020 avec IntraHealth à la Coordination de la Plateforme en Afrique francophone. Son apport, purement technique, sera fourni aux villes qui en formuleraient la demande, en termes d’élaboration et de mise en œuvre de projets locaux de planification familiale durable. Les villes demandeuses participeront au financement de leurs projets et intègreront alors un «Paquet Porteur », sorte de package d’interventions à haut impact prouvé. L’objectif est d’aider les pays de la région ouest-africaine par ce mécanisme de cofinancement d’atteindre les objectifs fixés par le Partenariat de Ouagadougou sur la fourniture de services et de produits de la planification familiale de qualité, disponibles, accessibles et abordables. Le résultat attendu est que d’ici 2020, quelques 2, 2 millions de femmes supplémentaires en Afrique de l’Ouest utilisent une méthode moderne de contraception dans les neuf pays concernés.
Il faut noter que la Mauritanie a été représentée à cette rencontre par Dr.Mokhamed Lemine Khoune, responsable de l’évaluation au Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) en l’absence du Dr.Mahfoudh Ould Boye, responsable de la cellule, ainsi que de Cheikh Thiam au nom des maires de Mauritanie.

Un budget dérisoire pour la santé en Mauritanie
Le projet de budget de la Santé pour l’année 2017 a connu une augmentation dérisoire, 0,8%, par rapport au budget de 2016. La Mauritanie fait partie des pays en voie de développement qui accorde peu de ressources publiques aux services de santé, moins de 5% du budget de l’Etat. Elle continue de dépendre de l’aide de la communauté internationale, notamment l’UNFPA qui est la principale productrice du pays en produits contraceptifs. Les indicateurs en matière de santé public restent ainsi faibles, malgré les efforts consentis dans la construction d’hôpitaux, dont un centre d’Oncologie, un Centre de cardiologie, un Centre des grands brûlés et des grands traumatismes, la construction et l’équipement d’hôpitaux régionaux, ainsi que sur le plan de la formation, avec l’existence aujourd’hui d’écoles de santé publique dans la quasi-totalité des régions et l’ouverture d’une faculté de médecine à l’Université de Nouakchott.
Mais en matière de santé de la reproduction, en particulier la planification familiale, les retards de la Mauritanie restent importants. Au manque de personnel qualifié en quantité et qualité suffisante, s’ajoutent les problèmes d’information et de communication. Résultat, les demandes non satisfaites en PF restent élevées, de l’ordre de 28%. La demande existe mais l’offre est insignifiante. L’absence d’accès aux services de planification familiale se pose avec acuité. Le comble, certains prestataires de la PF sont les plus grands ennemis de la PF et sont réticents à prescrire une méthode contraceptive pour des considérations religieuses. L’investissement dans le domaine de la Santé en général, et dans la santé de la reproduction pose également problème. Ces financements sont presqu’inexistants malgré l’existence d’une Stratégie nationale et d’un plan budgétisé. Nonobstant tous ces handicaps, de grands pas ont été franchis à l’échelle du pays. Ainsi, les objectifs nationaux de 2018 ainsi que les engagements pris dans le cadre du Partenariat de Ouagadougou seraient, selon Dr.Mahfoudh Ould Boye, Coordinateur du PNSR, déjà atteints en ce début 2017, à savoir un nombre de 18.000 femmes supplémentaires sous planification familiale, avec un objectif de 49.000 femmes additionnelles d’ici 2020. Le résultat serait tout aussi satisfaisant sur le plan de l’approvisionnement, avec la stratégie «Zéro rupture » en  produits contraceptifs, la formation accrue du personnel d’appui et la mise en œuvre de plusieurs programmes transversaux, comme la Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) et le Projet SWEDD.

 

Cheikh Aïdara


UPF Guyane la nouvelle section de l’UPF l’Union Internationale

De gauche à droite : Franck Leconte (Secrétaire général adjoint – Guyane1ere radio), Ayodélé Germa (Secrétaire générale – ATV Guyane), Catherine Vulpillat (2ème vice-présidente – France Guyane / TV Magazine), Frantz Montoban (Président – Guyane 1ère télé) Mathilde Romagnan (1ère vice-présidente – Radio Péyi), Nikerson Perdius (Trésorier – Guyane 1ère radio), Nicolas Mézil (Trésorier adjoint – Radio Péyi). (photo Jody Amiet)

Un groupe d’une vingtaine de journalistes de différents médias (Guyane 1ère, ATV Guyane, Radio Péyi, AFP, Kourou Télévision, France Guyane, Une Saison en Guyane…) s’est réuni en assemblée générale constitutive le samedi 11 février à 10 h 30 à l’hôtel Royal Amazonia à Cayenne.

Ils ont créé une nouvelle association loi 1901 de journalistes. Ses activités seront complémentaires à celles organisées par le Club de la Presse de Guyane.

Franck Leconte (Guyane1ere radio ), Laurent Marot Guyane 1ère télé/correspondant du journal « Le Monde », Catherine Vulpillat (France Guyane / TV Magazine) très actifs pendant l’assemblée générale constitutive du 11 février (photo Claude Innocent Guyane 1ère télé)

Pour adhérer à l’Union de la Presse Francophone de Guyane, il faut être journaliste, éditeur ou gérant de médias travaillant en Guyane ou ayant déjà exercé sur le territoire amazonien.

L’association de Guyane est affiliée à l’UPF Internationale, une organisation internationale non gouvernementale (OING) créée en mai 1950 à l’initiative des journalistes originaires du Québec et de la France.

Cette structure internationale qui officie dans le monde francophone depuis 60 ans, regroupe aujourd’hui plus de 3000 membres répartis dans plus d’une centaine de pays. Elle organise, entre autres activités, des assises une fois l’an dans un des pays membres.

L’objectif est de valoriser le travail de l’ensemble des confrères et débattre sur des thèmes concernant la profession. Les 46èmes assises auront pour thème : « Journalisme : Investigation et Transparence ». Des centaines de personnes devraient participer à cet événement.

L’UPF Internationale est la plus ancienne association de journalistes francophones reconnue par l’Organisation des Nations Unies (ONU – 24 octobre 1945), Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO – 16 novembre 1945), Agence de coopération culturelle et technique (ACCT – 20 mars 1970) devenue Organisation internationale de la Francophonie (OIF en 2005).

En revanche, la création de l’UPF précède celle de la conférence des Ministres de l’Education Nationale des pays francophones, première institution officielle francophone. Il s’avère bénéfique pour les journalistes de Guyane d’intégrer l’UPF, synonyme d’ouverture vers l’international.

Jody Amiet (AFP), Frantz Montoban (Guyane 1ère télé) et Ayodélé Germa (ATV Guyane) au moment de la lecture des statuts. (photo Claude Innocent Guyane 1ère télé)

Après validation des statuts, un bureau a été élu pour trois ans. Frantz Montoban, Responsable d’Edition à Guyane 1ère, a été élu à l’unanimité président de l’UPF Guyane.

Le bureau est composé de journalistes de différents médias de Guyane : Mathilde Romagnan (1ère vice-présidente – Radio Péyi), Catherine Vulpillat (2ème vice-présidente – France Guyane / TV Magazine), Ayodélé Germa (Secrétaire générale – ATV Guyane), Franck Leconte (Secrétaire général adjoint – Guyane1ere) Nikerson Perdius (Trésorier – Guyane1ere), Nicolas Mézil (Trésorier adjoint – Radio Péyi).

« Cette pluralité dans l’instance dirigeante devrait permettre aux élus de transmettre les informations sur les activités, les projets dans les rédactions et de faire remonter toutes les propositions des confrères auprès de l’administration. L’association se veut fédératrice de toutes les énergies. L’essentiel est de créer un véritable lieu d’écoute et d’échange entre les professionnels », précise Frantz Montoban qui avait reçu mandat officiel de l’UPF Internationale, le 05 décembre 2016, pour la création de l’UPF Guyane.

Thierry Merlin (Guyane 1ère télé), Nikerson Perdius (Guyane 1ère radio), Sébastien Laporte (Guyane 1ère télé), Nicolas Mézil (Radio Péyi) font partie des membres fondateurs de l’UPF Guyane. (photo Claude Innocent Guyane 1ère télé)

« Cette association veut s’atteler à resserrer les liens entre les journalistes et tous les professionnels ayant une activité permanente dans le domaine de la presse sur le plan local, régional, caribéen, national et international, d’organiser ou participer à des formations, d’encourager le développement des médias francophones, d’en rapprocher les membres, de produire, faire réaliser ou participer à la réalisation de différents supports…

Pour développer et conforter ces liens, nous envisageons de faciliter l’organisation, de participer ou d’organiser des conférences-débats, des assises ou des séminaires à caractère régional, national ou international susceptibles de valoriser, de promouvoir la langue française et le métier de journaliste.

A cet effet, nous allons mener des actions d’envergure pour faciliter le déplacement de ses membres à l’extérieur de la Guyane dans le cadre de leur pratique professionnelle et / ou manifestations ayant un lien avec la profession partout où il sera nécessaire de promouvoir et de valoriser l’activité journalistique», ajoute Frantz Montoban.

L’assemblée générale constitutive, très enrichissante, annonce de bonnes perspectives pour le développement de cette association avec l’aide de différents partenaires dans le respect de l’éthique et de la déontologie journalistique. L’UPF Guyane devrait s’intégrer parfaitement dans le paysage médiatique local. Les confrères ont fait part de leur satisfaction quant à l’arrivée de cette structure internationale en Guyane.  Ils espèrent développer des échanges  avec les journalistes du monde entier.

Nous sommes déjà en relation avec nos confrères de la Guadeloupe, très intéressés, eux aussi, au développement des échanges. Jocelyn Durizot (président de l’Union des Journalistes et des Médias Guadeloupéens (UJMG) et Jean-Claude Rodes président de l’UPF Guadeloupe sont membres de l’UPF Internationale depuis quelques années déjà. Ensemble, nous envisageons de travailler sur différents dossiers, notamment celui de la formation professionnelle, un atout pour nos membres face au développement des nouvelles technologies.

« Cette pluralité dans l’instance dirigeante devrait permettre aux élus de transmettre les informations sur les activités, les projets dans les rédactions et de faire remonter toutes les propositions des confrères auprès de l’administration. L’association se veut fédératrice de toutes les énergies. L’essentiel est de créer un véritable lieu d’écoute et d’échange entre les professionnels », précise Frantz Montoban qui avait reçu mandat officiel de la part de Jean Kouchner, secrétaire général de l’UPF Internationale, le 05 décembre 2016, pour la création de l’UPF Guyane.

« L’UPF Guyane a pour objectifs de défendre la liberté de la presse et des journalistes, défendre la liberté des médias et la liberté d’expression, développer les relations entre professionnels de la presse et des médias existants et à venir, d’entretenir l’esprit de fraternité et de solidarité au sein de l’association en assurant la promotion de la langue française.  Elle participera et organisera toute manifestation valorisant le travail et la formation des journalistes », conclut Frantz Montoban, le président fondateur de l’UPF Guyane.

 


Liberté pour Audu Maikori, artiste nigerian

Audu Maikori

Le vendredi 17 février 2017, Audu Maikori, un des promoteurs culturels les plus accomplis du Nigeria mais aussi l’un des chefs de file de l’industrie créative dans ce pays a été appréhendé par les forces de l’ordre alors que des meurtres atroces sont en cours dans le Sud de Kaduna. Il est depuis ce jour en détention.

Il est reproché à l’artiste nigérian d’avoir critiqué les autorités de la région de Kaduna et dénoncé leur incapacité à mettre fin aux séries de meurtres en cours dans leurs circonscriptions.

Une pétition a été lancée dans ce cadre par Arterial Network et CORA (https://www.ipetitions.com/petition/free-audu-maikori) pour exiger la libération immédiate et sans conditions de Audu Maikori. Les deux organisations culturelles se disent profondément troublés par le fait qu’Audu Maikori, l’une des forces montantes de l’industrie créative au Nigeria soit maintenu en détention pour s’être exprimé sur les attaques meurtrières dans son  Etat natal. Les médias rapportent que l’artiste aurait mis sur son compte twitter, une information fournie par son chauffeur, sur l’assassinat de cinq étudiants tués par des éleveurs soupçonnés appartenir à la communauté Foulani. L’information s’est révélée par la suite fausse et Audu Maikori aurait présenté ses excuses publiques pour avoir été induit en erreur par son chauffeur. Connu pour son respect de la loi, Audu Maikori est une personnalité respectée dans le milieu artistique et culturel. Il n’est pas connu pour répandre de fausses informations ou de préconiser la violence. L’artiste a beaucoup contribué à la formation de plusieurs jeunes nigérians. Il a servi au sein du réseau culturel africain, Arterial, comme Manager de son programme de gestion culturelle.
Selon plusieurs témoignages, «il incarne le genre de leaders dont nous avons besoin au Nigéria».
Arterial Network et CORA demandent ainsi à l’Inspecteur Général de la Police, au Gouverneur de l’Etat de Kaduna et aux autorités de bien vouloir réexaminer le cas de Audu Maikori et de revoir la situation explosive dans la région, ainsi que les conséquences que pourrait avoir la détention de l’artiste dans la crise qui prévaut dans la région.

Cheikh Aïdara
S.G Arterial Mauritanie


#Nous voulons une Mauritanie laïque : le hashtag qui enflamme la toile !

Islam oul Laïcité (Crédit photo : flickr)

Après l’affaire Ould M’Kheïtir, ce jeune ingénieur mauritanien accusé d’apostat et condamné à mort, voilà une autre pomme de discorde qui divise encore plus les Mauritaniens : le hashtag #Nous voulons une Mauritanie_laïque . A l’extrémisme religieux, alimenté selon l’activiste Mekfoulla Mint Brahim par les revenants d’Afghanistan, d’Irak et de Syrie, se dressent désormais les tenants d’une Mauritanie laïque, débarrassée de toute charge autocratique. Une polémique qui met aujourd’hui le feu aux poudres dans les réseaux sociaux locaux.

Décidément, la crise sociale et politique en Mauritanie s’inscrit désormais dans l’escalade. Les Mauritaniens semblent aujourd’hui au carrefour d’un destin dont le basculement s’avère tragique. D’un côté, les progressistes à la recherche d’un point d’ancrage pour un Etat débarrassé de tout relent autocratique. Une réaction à la vague envahissante d’un Islam de plus en plus extrémiste et intolérant en Mauritanie, selon certaines thèses. Plusieurs activistes voient en effet d’un mauvais œil la montée de l’intégrisme religieux, y entrevoyant un programme politique dont les tenants comptent se servir de la rue et de sa naïveté pour implante en Mauritanie un Etat autocratique, inspiré par les thèses des mouvements extrémistes comme Daech et le Front Nousra. «Une idéologie destructrice qui a fait ses preuves en Afghanistan, en Irak et en Syrie, et que des Mauritaniens  fraîchement débarqués de ces zones de tension cherchent à importer chez nous » a récemment déclaré l’activiste des droits de l’Homme, Mekfoulla Mint Brahim, lors d’un débat à la chaîne Al Watanya TV.

Les partisans de la laïcité
Mekfoula Mint Brahim, apostasiée et excommuniée par les mouvements extrémistes, s’en veut particulièrement aux chaines de télévision mauritaniennes qui sont devenues, selon elle, des tribunes exclusives ou se relayent charlatans et tenants de l’extrémisme religieux, ceux qui d’après elle, se sont mués en détaillants de la grâce divine, distribuant ici-bas des places aux Paradis et en Enfer. Mais aussi, tous ceux qui font l’apologie de l’intolérance religieuse pour un public mauritanien en majorité peu averti, et dont la dévotion est à la mesure de son absence de discernement. Le tout, malgré les scandales récents qui, selon elle, ont révélé l’identité réelle des soi-disant «Défenseurs du Prophète», qui se sont avérés être de simples manipulateurs de foules incrédules. «Ce hashtag, # Nous voulons une Mauritanie_ laïque doit être, selon Mekfoula Mint Brahim, le cri de ralliement de tous ceux qui s’opposent aux trafiquants religieux, ceux qui veulent utiliser la religion à des fins personnelles, partisanes ou mercantiles ». Et de conclure, «en tant que citoyens, nous appelons à l’émergence d’un Etat mauritanien civil. Nous voulons une Mauritanie laïque».
Hanevi Ould Dahah, journaliste, directeur du site «taqadoumi.net» et dissident en exil au Sénégal, s’est lancé dans l’explication pédagogique de ce qu’on entend par laïcité, un terme que le commun des Mauritaniens confond avec l’athéisme. «La laïcité défend le sacré contre toute manipulation de la part des trafiquants du religieux qui l’utilise souvent pour justifier les injustices des tenants du pouvoir » entame-t-il. Selon lui, «la religion est sacrée, contrairement à la politique. Mélanger religion et politique, c’est nuire à l’une comme à l’autre, surtout pour la religion quand elle devient source de manipulation et de business. Perte aussi pour la politique, lorsqu’elle n’est plus capable d’offrir un cadre d’épanouissement et d’innovation, ou qu’elle ne peut plus accompagner l’évolution du monde moderne».

Des positions médianes
Pour l’ancien directeur de la Presse écrite, le journaliste Cheikh Bekaye, «peut-être que nous ne divergerons pas beaucoup avec les tenants du hashtag #Nous voulons une Mauritanie laïque, s’ils apportaient une clarification sur ce qu’ils appellent laïcité».
Pour cet autre journaliste, Mohamed Lemine Mahmoudi «ils s’expriment comme s’ils s’imaginaient en costume cravate avec des yeux blonds et nous parlent de laïcité. Que la Mauritanie existe d’abord comme Etat et après, on discutera de ce qu’elle devra être ».
Ce point de vue rejoint celui d’un autre activiste, Ould Sidya Abdallahi lorsqu’il déclare que cette polémique autour du caractère laïc ou religieux de l’Etat mauritanien le fait marrer. «Où est l’Etat ? Construisez d’abord un Etat, ensuite débattez de ce qu’il doit être »a-t-il ironisé.
Un autre, Hamza Filaly de renchérir, «nous nous soignons, nous jeunons, nous nous marions, nous résidons et nous prenons en exemple le mode de vie de pays laïcs dans lequel nous nous établissons, en Europe et en Amérique dont nous cherchons absolument à acquérir les nationalités, et nous ne voulons pas transposer leur laïcité chez nous ?»

Les tenants de l’Etat autocratique
Pour l’ancien Conseiller à la Présidence de la République, Mohamed Ishaq Al Kunty, citant le président Mohamed Ould Abdel Aziz : «la Mauritanie est une République Islamique et ne sera jamais un Etat laïc». Ces propos, le Chef de l’Etat mauritanien les avait tenus lorsqu’il avait accueilli aux portes du palais présidentiel, emmitouflé d’un turban salafiste, les foules venues en masse après la publication des écrits jugés blasphématoires du jeune Mohamed Ould MKheïtir.
Lui emboîtant le pas, certains soutiennent que les Mauritaniens doivent conserver la nature islamique du pays, d’autant plus que tous les Mauritaniens sont musulmans de rite malékite. Que le débat sur la laïcité ne se pose que dans des pays multireligieux où l’Etat est obligé à la neutralité entre ces citoyens lorsqu’ils sont de diverses confessions religieuses. Les tenants de cette thèse considèrent que le hashtag en vogue ne sert qu’à diviser les Mauritaniens sans compter qu’il viole les dispositions de la Constitution qui reconnaît la nature islamique de la République.
Pour le célèbre journaliste, Mohamed Mahmoud Abou Al Maali, spécialiste des questions terroristes et directeur du Groupe MAPECI qui édite les deux journaux papiers «Nouakchott-Info» et «Akhbar Nouakchott» ainsi que «Radio Nouakchott », «nous avons besoin plus d’un nouveau pacte social que d’une laïcité à réinventer».  Après avoir rappelé la genèse de la laïcité en Europe et le besoin ressenti à l’époque de contrer le pouvoir de l’église, il explique que nous n’avons pas besoin d’une pièce de rechange, alors que nous pratiquons tous, en tant que Mauritanien, la même religion et le même rite, Malékite. Nous devons, dira-t-il en substance, inventer un nouveau pacte social qui nous permettra de vivre en harmonie. Selon lui, «notre problème essentiel est dans la cohabitation et dans la stratification sociale, mais surtout l’application des principes de justice et d’équité ».
Un autre activiste de la toile a contre-attaqué par le hashtag #Mauritanie_Islamique. Il s’agit de Mohamed Néma Oumar, un autre journaliste, directeur de publication du site «Al hourriya». Selon lui, «on ne négocie pas l’identité de notre peuple ni ses racines. L’Islam est devenu depuis l’indépendance de notre pays, un mot accolé à la République. Que les mécontents aillent  boire la mer».
Pour Absel Kader Ould Ahmedou, «notre Constitution stipule que la Mauritanie est une République Islamique. Ce qui est en totale conformité avec l’identité de son peuple musulman. Ce n’est pas un Etat laïc, dans le sens négatif du terme qui prône la séparation entre le religieux et l’exercice du pouvoir politique».

Cheikh Aïdara


«The Challenge Initiative » pour l’accélération de la PF : le Sénégal expose son expérience

Dakar, Mbour, puis Dakar. Tel est le circuit qu’offre «The Challenge Initiative », la plateforme d’accélération de la planification familiale qui réunira du 14 au 16 février 2017, ministres et responsables communaux de neuf pays de l’Afrique de l’Ouest, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo, en plus de la Centrafrique et du Congo.

L’objectif du projet « The Challenge Initiative » qui vient d’être lancé à Dakar, est d’appuyer « les efforts des pays dans la mise en œuvre des interventions à haut impact de la planification familiale, afin de contribuer au développement économique et socio-culturel et à la lutte contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile  » comme l’indique un communiqué de presse diffusé à cet effet.

Le 14 février déjà, les participants qui comptent également dans leurs rangs des bailleurs de fonds et des professionnels des médias devraient visiter des sites dans les villes de Dakar et de Mbour pour «montrer les stratégies de promotion de la planification familiale qui ont permis au Sénégal d’enregistrer des résultats importants dans l’utilisation de la contraception moderne pendant ces trois dernières année » selon les mêmes sources. La visite se terminera par une série de restitutions à l’hôtel Rhino Resort and Spa à Saly, à Mbour, après des entretiens que la délégation aura avec des femmes, des jeunes et des homme bénéficiaires des services de la planification familiale.

Les deux jours suivants seront consacrés à un atelier de réflexion  et une conférence de presse qui se dérouleront à l’Hôtel Terrou Bi de Dakar. L’endroit abritera le 16 février 2017 la cérémonie de lancement de «The Challenge Initiative ».

Plusieurs acteurs clés de la planification animeront cette cérémonie de lancement, en l’occurrence Mme Thérèse Diouf Ba, Directrice de la Plateforme d’accélération de la planification en Afrique de l’Ouest francophone, M.Pape Gaye, Directeur général de IntraHealth International, Mme Perri Shutton, Représentant de la Fondation Bill et Melinda Gates, de Mme Kojo Lokko de l’Institut Bill et Melinda Gates, de Mme Mainassara Illiassou, Ministre de la Santé du Niger et M.Dakpa Legre, Président de l’Association des Régions et Districts de la Côte d’Ivoire.

Cheikh Aidara

Pourquoi une «Plateforme d’accélération de la planification familiale en Afrique de l’Ouest » 

L’objectif de cette plateforme est d’élaborer et de mettre en œuvre des projets de planification familiale durables dans une région subsaharienne où l’urbanisme gagne du terrain. Si le rythme actuel d’urbanisation à l’échelle mondiale se poursuit, d’ici 2030, six personnes sur dix habiteront en ville, selon les études. Conséquences, multiplication des bidonvilles, pauvreté et absence d’accès aux services sociaux de base. Ils sont 72%, les Subsaharienne qui s’entassent dans les bidonvilles, avec des taux de mortalité maternelle parmi les plus élevés au monde. Les experts estiment qu’environ 67% des décès maternels et 77% des décès des nouveaux-nés dans cette région auraient pu être évités en fournissant aux femmes qui le désirent des services de planification familiale de qualité et accessibles, des possibilités d’instruction, d’emploi, d’épanouissement social. Les femmes pourront ainsi contribuer aux activités économiques, ce qui représente un facteur important de croissance économique pour les pays de l’Afrique de l’Ouest.

Selon Pape Gaye, PDG de IntraHealth, «la planification familiale a un impact qui touche à tous les objectifs de développement durable ». Pour chaque dollar investi dans la planification familiale, on pourra récupérer cent cinquante dollars en retour, a-t-il soutenu, extrapolant sur les retombées de la planification familiale sur la santé, la productivité, l’environnement et la société à tous les niveaux.

Le consortium mis en place au Sénégal par IntraHealth, «L’Initiative Sénégalaise de Santé Urbaine ISSU » aurait permis, selon lui, de mettre fin aux ruptures des produits contraceptifs à travers l’Informed Push Model (IPM) et d’accroître significativement le nombre de femmes ayant accès à la contraception moderne dans les villes d’intervention, en moyenne 18% d’augmentation du taux de prévalence chez les populations les plus démunies. Ainsi, la Plateforme d’accélération de la planification familiale en Afrique de l’Ouest ne serait que la mise à échelle de cette expérience.

«The Initiative Challenge » est financé pour trois ans, 2017-2020, par la Fondation Bill et Melinda Gates. Il existe trois autres plateformes similaires en Afrique de l’Est, en Inde et au Nigéria.

IntraHealth International assure la coordination de la Plateforme en Afrique francophone. Elle apporte une assistance technique aux villes qui le demandent dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets de planification familiale durable. Les villes demandeuses participent au financement de leurs projets et intègrent ainsi un «Paquet Porteur » qui est un package d’interventions à haut impact prouvé. L’objectif est d’aider les pays à atteindre les objectifs du Partenariat de Ouagadougou à travers la fourniture de services et de produits PF volontaires, de qualité, disponibles, accessibles et abordables. A rappeler que le Partenariat de Ouagadougou cherche à atteindre au moins 2, 2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes de planification familiale dans les neuf pays concernés d’ici 2020.

Cheikh Aidara


Coupe arabe des clubs 2017 : FC Tevragh-Zeina reçoit El Merrikh Omdurman du Soudan

El Merrikh

Les champions de Mauritanie, FC Tevragh-Zeina, recevront le 25 février prochain l’équipe championne du Soudan, le mythique club d’El Merrikh Oumdurman, crée en 1927.

Les poulains de Moussa Khaïry sont en regroupement fermé depuis quelques jours tandis que l’organisation se met peu à peu en place, en collaboration avec les autorités chargées du football, notamment la Fédération et la ligue nationale.

C’est ainsi que les principales commissions ont été mises en place, la commission Accueil, Organisation, Médias, etc. Pour sa troisième participation à une compétition internationale, le staff de FC Tevragh-Zeine est assez rôdé pour ce genre de rencontre de haut niveau.

FC Tevragh-Zeina reste confiant en ses potentialités pour espérer dépasser l’obstacle soudanais et se qualifier pour le prochain tour. La rencontre de Nouakchott du 25 février reste ainsi décisive. Il faut dire que l’équipe survole depuis trois années le championnat national de 1ère division, réalisant deux années consécutives le triplé Championnat-Coupe Nationale et Super Coupe.

Le club de Tevragh-Zeine fait ainsi partie des équipes mauritaniennes les mieux structurées, exerçant un semi-professionnalisme qui en fait une véritable équipe d’élite sur laquelle les sportifs mauritaniens accordent tout leur espoir pour un parcours honorables dans les compétitions internationales.

Il ne faut surtout pas mésestimer l’adversaire, plusieurs fois champions du Soudan grâce à un palmarès cumulé depuis plus d’un siècle ainsi qu’un capital d’expériences inestimable.

Même si Merrikh a beaucoup souffert de la scission du Soudan, perdant beaucoup de ses joueurs désormais citoyens du Soudan du Sud, le club continue de peser sur l’échiquier arabe et africain.
L’entraîneur de  Sétif, Alain Geiger, dont l’équipe devait croiser Merrikh pour les quart de finale de la Champions League africaine disait de l’équipe soudanaise «au prochain tour, nous allons jouer une équipe forte, à savoir Merrikh du Soudan, qui a une grande expérience continentale ».

La Coupe arabe des clubs a été suspendue depuis quatre années. La dernière édition jouée en 2013 a été remportée par l’USM d’Alger. Les phases finales se disputeront en Egypte du 21 juillet au 5 août 2017. Le vainqueur percevra une prime pouvant atteindre les 10 millions de riyals saoudiens (2,4 millions d’euros). Vingt-deux clubs arabes au total, dont 10 issus d’Afrique, prendront part aux éliminatoires régionales.


Les Chefs d’Etat africains s’engagent pour la vaccination

A l’occasion du 28ème Sommet de l’Union africaine qui vient de se dérouler à Addis-Abeba, des chefs d’État africains ont adopté la Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination, dans laquelle ils prennent l’engagement historique d’offrir à chaque enfant un avenir en bonne santé.

La vaccination constitue l’un des moyens les plus efficaces de réduire la mortalité infantile, mais si l’accès aux vaccins s’est considérablement amélioré sur le continent, les progrès marquent aujourd’hui le pas. Aujourd’hui encore, un enfant africain sur cinq n’a pas accès aux vaccins qui pourraient lui sauver la vie.

Ainsi, en Mauritanie, si le taux de vaccination est passé de 64% en 2010 à 73% en 2015, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Par cette Déclaration, les pays s’engagent à augmenter les financements alloués aux vaccins, à renforcer les chaînes d’approvisionnement ainsi que les systèmes de distribution, et à faire de l’accès universel à la vaccination la clé de voûte des efforts entrepris dans les domaines de la santé et du développement.

A cette occasion, Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, a rédigé un article d’opinion dans lequel elle salue l’engagement historique pris par les dirigeants du continent, tout en exhortant les gouvernements à poursuivre sur cette lancée en mettant les moyens financiers, politiques et techniques nécessaires au service de l’accès universel à la vaccination.

Nous vous présentons ci-après la note rédigée par Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique  et la déclaration d’engagement des Chefs d’Etat de l’Union africaine.

 Engagement historique des chefs d’État africains pour une meilleure couverture vaccinale en Afrique

31 janvier 2017, Addis-Abeba (Éthiopie) – Ce jour, les chefs d’État africains ont adopté la Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination, encore appelée « Déclaration ministérielle sur l’accès universel à la vaccination ». Il s’agit d’un engagement historique et opportun visant à faire en sorte que chaque personne en Afrique, qui qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, tire pleinement profit des avantages liés à la vaccination. Cette déclaration a été adoptée à l’occasion du 28e Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Si l’Afrique a enregistré d’énormes progrès en matière d’accès à la vaccination au cours des 15 dernières années, ces avancées ont commencé à stagner et le continent africain reste aujourd’hui à la traîne en ce qui concerne la réalisation des cibles mondiales de vaccination. À titre d’exemple, un enfant sur cinq en Afrique n’a toujours pas accès aux vaccins salvateurs de base. Par conséquent, les maladies évitables par la vaccination continuent de causer de nombreux décès. La rougeole à elle seule cause chaque année près de 61 000 décès évitables en Afrique.

« Nous savons que l’accès de tous à la vaccination en Afrique est un objectif que nous pouvons atteindre », a déclaré la présidente sortante de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.  « La Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination est un engagement sans précédent ; avec le soutien politique au plus haut niveau des États, nous sommes plus que jamais près de faire en sorte que tous nos enfants bénéficient de chances égales pour une vie saine et productive », a-t-elle ajouté.

La Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination invite les États à investir davantage sur le plan politique et financier dans leurs programmes de vaccination. Cette Déclaration contient 10 engagements, à savoir : l’augmentation des fonds destinés à la vaccination, le renforcement des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de prestation, tout en faisant de l’accès aux vaccins un élément fondamental des efforts consentis en matière de santé et de développement. Voir l’intégralité de la Déclaration ci-dessous.

D’après le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « La vaccination compte parmi les mesures les plus efficaces disponibles au service de la santé publique. En donnant à chaque enfant un début de vie sain, nos communautés prospèrent et nos économies connaissent une croissance plus forte. Un tel soutien de la part des chefs d’État est une avancée significative dans nos efforts pour la réalisation d’un accès universel à la vaccination et, partant, pour l’amélioration de la santé infantile et pour l’impulsion donnée au développement durable partout en Afrique. »

Moins de 15 pays africains financent plus de 50 % de leurs programmes nationaux de vaccination. Alors que l’Afrique tend vers l’éradication de la poliomyélite, on s’attend à une baisse des fonds essentiels alloués à la vaccination à travers le programme d’éradication de cette maladie. En outre, dans les années à venir, les pays qui aspirent au statut de pays à revenu intermédiaire cesseront de bénéficier du soutien de l’Alliance du vaccin (Gavi) en matière de vaccination. Par conséquent, les États doivent redoubler d’efforts pour faire de la couverture vaccinale nationale une priorité.

« Notre travail ne sera pas achevé tant qu’un seul enfant africain n’aura pas accès à la vaccination », a déclaré le Dr Ala Alwan, Directeur du Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. « Par un savant dosage entre volonté politique, ressources financières et prouesses techniques, l’Afrique peut, et endiguera certainement la vague de maladies évitables par la vaccination », a-t-il précisé.

Grâce à un leadership fort et un investissement accru, l’amélioration de l’accès à la vaccination est à portée de main. Par exemple, en 2010, l’Éthiopie a construit 16 000 nouveaux centres de santé, acheté des réfrigérateurs solaires sans batterie pour la conservation des vaccins et bâti un réseau d’agents de santé et de volontaires communautaires pour accroître l’accès à la vaccination dans tout le pays. Depuis que ces investissements ont été réalisés, l’Éthiopie a fait des progrès remarquables et le taux de couverture vaccinale y est passé de 61 % en 2010 à 86 % en 2015.

« La vaccination est l’un des meilleurs moyens pour un État d’investir pour son avenir », a affirmé S.E., le Professeur Yifru Berhan Mitke, ministre éthiopien de la Santé. « Nous devons faire davantage pour protéger tous nos enfants des maladies évitables, non seulement parce que c’est ce qu’il est bon de faire, mais aussi parce que cela est important du point de vue économique. Lorsque nos enfants sont en bonne santé, nos familles, nos communautés et nos pays sont prospères. »

La Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination a été rédigée et signée par les ministres de la Santé, ainsi que d’autres ministres concernés lors de la Conférence ministérielle sur la vaccination en Afrique (MCIA) qui s’est tenue en février 2016 à Addis-Abeba. La MCIA était la première rencontre jamais organisée au niveau ministériel consacrée à l’accès des enfants de tout le continent à des vaccins salvateurs. Pour orienter la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba, une feuille de route est en cours d’élaboration en étroite collaboration avec les Bureaux régionaux de l’OMS pour l’Afrique et pour la Méditerranée orientale, la Commission de l’Union africaine et les partenaires en matière de vaccination.

« En adoptant cet engagement historique qui permettra à un plus grand nombre d’enfants africains d’accéder à des vaccins salvateurs où qu’ils se trouvent, les dirigeants africains font preuve d’un sens élevé de leadership », a déclaré le Dr Ngozi Okonjo-Iweala, présidente du conseil de Gavi. « Il ne nous reste plus qu’à traduire cet engagement dans les faits sous la forme de financements durables en faveur de la vaccination. L’Alliance, quant à elle, est prête à soutenir la couverture vaccinale afin qu’ensemble, nous puissions créer un avenir meilleur pour nos communautés à travers le continent », a-t-elle conclu.

Déclaration sur « L’ACCÈS UNIVERSEL À LA VACCINATION COMME FONDEMENT DE LA SANTÉ ET DU DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE »

Nous, ministres africains de la Santé, des Finances, de l’Éducation, des Affaires sociales et de l’Administration locale de toute l’Afrique, qui assistions à la Conférence ministérielle africaine sur la vaccination, qui s’est tenue du 24 au 25 janvier à Addis-Abeba en Éthiopie, et qui a été organisée par l’Organisation mondiale de la Santé en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, nous sommes engagés à continuer à investir dans des programmes de vaccination et à promouvoir un avenir sain pour toutes les populations du continent africain.

Reconnaissant les progrès immenses qui contribuent à améliorer la santé des Africains, notamment :

  • une baisse de 50 % des taux de mortalité infantile et un nombre toujours croissant d’enfants scolarisés;
  • un accès étendu à des vaccins qui n’étaient pas accessibles aux enfants et aux adultes africains il y a une décennie à peine;
  • des taux de couverture vaccinale plus élevés à travers le continent au cours de chacune des périodes de cinq ans situées entre 1999 et 2014;
  • la réalisation remarquable du continent africain, qui a réussi à interrompre la transmission du poliovirus sauvage pendant plus d’une année, à quasiment éliminer les épidémies de méningite à méningocoque A, et à réduire de manière considérable la charge de morbidité et de mortalité imputable à la rougeole;

Ayant à l’esprit la cible récemment ratifiée de l’objectif de développement durable relatif à une couverture sanitaire universelle, qui préconise un accès à la vaccination pour tous (New York, septembre 2015);

Reconnaissant qu’une croissance inclusive et reposant sur une assise large en Afrique va de pair avec une population en bonne santé et que des programmes de vaccination solides sont la pierre angulaire de systèmes robustes permettant de réaliser la couverture sanitaire universelle, qui est indispensable  pour aider les dirigeants nationaux à atteindre leurs objectifs économiques et de développement;

Réaffirmant l’impératif économique et les avantages de réduire la charge des maladies évitables par la vaccination et les décès qui s’ensuivent, ce qui aura pour effet d’améliorer la santé en général, de doter les générations futures des moyens d’action nécessaires et de permettre à tout un chacun de réaliser son plein potentiel;

Rappelant la Déclaration des Chefs d’État sur l’éradication de la poliomyélite en Afrique : « Notre legs historique aux générations futures » (Assembly/AU/17(XXV), Johannesburg, juin 2015); la résolution WHA68.6 de l’Assemblée mondiale de la Santé concernant le Plan d’action mondial pour les vaccins (Genève, mai 2015); l’adhésion des ministres africains de la Santé à la couverture sanitaire universelle en Afrique (Luanda, avril 2014); la Déclaration Regard sur 2020 : l’Afrique vaccine (Abuja, mai 2014) approuvée par les Chefs d’État africains; ainsi que la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé par laquelle tous les 194 États Membres se sont engagés à appliquer la vision et les stratégies du Plan d’action mondial pour les vaccins (PAMV) (Genève, mai 2012); et l’adoption par les Chefs d’État africains du Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l’Afrique en 2012, comme cadre pour que les populations africaines aient accès à des produits et technologies médicaux essentiels, de qualité, sûrs et efficaces;

Reconnaissant qu’en dépit des progrès accomplis, l’accès universel à la vaccination d’ici 2020, tel que préconisé par le PAMV, demeure largement loin du compte en Afrique, comme l’indique le rapport sur le PAMV de 2014; mais qu’avec de la détermination nous pouvons encore atteindre la cible de couverture d’au moins  90 % fixée par le PAMV dans nos pays, et d’au moins 80 % dans chaque district, pour tous les vaccins disponibles à l’échelle nationale;

Admettant que pour assurer la pérennité des progrès réalisés en matière d’introduction de vaccins et de couverture vaccinale – et exploiter au maximum les chances de sauver la vie d’enfants et d’adultes – les crédits budgétaires nationaux actuellement alloués aux programmes de vaccination dans le contexte du financement des systèmes de santé nationaux devront être encore augmentés;

Nous engageons par la présente, collectivement et individuellement à :

  • maintenir l’accès universel à la vaccination au premier plan de nos efforts visant à réduire la mortalité, la morbidité et l’invalidité infantiles, et ce faisant, à aider nos pays à atteindre leurs objectifs à long terme en matière de santé, d’économie et de développement;
  • accroître et poursuivre nos investissements nationaux et les allocations de crédits, y compris au moyen de mécanismes de financement novateurs, pour assumer le coût des vaccins traditionnels, répondre aux besoins de financement de nos nouveaux vaccins, et fournir un appui financier à la mise en œuvre opérationnelle des activités de vaccination menées dans le cadre des programmes élargis de vaccination (PEV);
  • trouver des solutions aux obstacles persistants rencontrés par nos systèmes de vaccination et de prestation des soins de santé, en particulier dans les collectivités les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus marginalisées, y compris le renforcement de la collecte, du compte rendu et de l’utilisation des données à tous les niveaux ainsi qu’à l’établissement de chaînes d’approvisionnement efficaces et efficientes et de systèmes d’achats intégrés;
  • accroître l’efficacité et l’efficience de nos systèmes de vaccination, ainsi que changer les approches selon les besoins, de nos systèmes de délivrance de la vaccination, en tant que partie intégrante de systèmes de soins de santé primaires solides et durables;
  • réaliser et maintenir une surveillance de haute qualité pour les maladies cibles évitables par la vaccination;
  • suivre les progrès de la réalisation des objectifs des plans mondiaux et régionaux de vaccination;
  • faire en sorte que les plans de transmission des acquis relatifs à la poliomyélite soient mis en place d’ici la fin de 2016, ce qui permettra aux  futurs programmes de santé de bénéficier des connaissances et des compétences acquises par le programme d’éradication de la poliomyélite dans le cadre de l’initiative pour l’éradication de la poliomyélite;
  • développer un secteur de recherche africain pour améliorer la mise en œuvre et l’utilisation des services de vaccination;
  • susciter une vaste volonté politique, en œuvrant avec les communautés, les organisations de la société civile, les chefs religieux et traditionnels, les associations de professionnels de la santé et les parlementaires, en faveur du droit de chaque enfant et de chaque communauté de bénéficier d’un accès universel à des vaccins vitaux, et par extension, des meilleures chances de vivre en santé;
  • promouvoir la capacité régionale de développement et de production de vaccins et investir dans ce domaine conformément au Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l’Afrique de l’Union africaine, y compris le renforcement des autorités nationales de réglementation.

Nous demandons instamment :

  • aux États Membres et aux partenaires, y compris les banques africaines de développement et les communautés économiques régionales africaines, de soutenir la mise en œuvre de la présente déclaration, d’accroître leurs efforts de mobilisation de ressources et de réaliser de nouveaux investissements pour renforcer les programmes nationaux de vaccination de sorte qu’ils puissent atteindre les objectifs du PAMV, ainsi que les systèmes de soins de santé en général dans les États Membres;
  • aux États Membres et aux partenaires de négocier avec les fabricants de vaccins pour faciliter l’accès aux vaccins disponibles à des prix abordables, rendre les prix plus transparents ainsi qu’établir des bases de données de prix conformément à la résolution WHA68.6;
  • à l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination de considérer les réfugiés et les populations déplacées à l’intérieur des pays comme pouvant bénéficier de l’appui de l’Alliance en matière de vaccins et de coûts opérationnels;
  • à l’Organisation mondiale de la Santé et à la Commission de l’Union africaine de soutenir les États Membres dans le partage des expériences, le renforcement des capacités et la mise en place de mécanismes permettant de suivre les progrès réalisés en vue de l’ecution de ces engagements.

Nous remercions Son Excellence, M. Hailemariam Desalegn, Premier Ministre de la République fédérale d’Éthiopie et hôte de la présente Conférence ministérielle africaine sur la vaccination, d’avoir accepté de plaider en faveur de la présente déclaration, et lui demandons de la présenter aux Chefs d’État africains lors du 26ème Sommet de l’Union africaine, qui se tiendra en juin 2016.