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Stage à l’ivoirienne: récit d’un parcours

Crédit image: wikimedia commons

J’ai toujours eu un dream. Non à la Martin Luther King, mais à la Babeth Lizy. Mon cursus scolaire et mes projets d’études ont toujours tourné autour de la réalisation de ce rêve. Les six années, (voire dix) de stage, que m’imposent l’accession à cette profession à laquelle j’aspire tant, n’ont point, loin s’en faut, entamé ma motivation.Les ourdissages des « dignitaires » de la corporation, qui dans la crainte de voir s’accroître leur nombre, œuvrent à rendre de plus en plus rocailleux, le chemin menant à la nomination à cette noble fonction n’ont pas eu raison de ma détermination. Lorsqu’à l’issue d’une quête obstinée et persévérante j’eus l’opportunité de faire mon premier stage, j’étais toute retournée et excitée.

– Enfin ! M’écriai-je intérieurement. Je pourrai me lever tous les matins, chausser mes escarpins made in China, comme ces pipelettes BCBG, au regard altier de mon quartier, pour moi aussi me rendre au boulot.

Hey ! Elles sont peut être bon chic bon genre, mais moi, en plus d’être intelligente je suis beau cul belle gueule. Pardon? Imbue de ma personne ? Laissez moi faire mon atalaku* ! Qui va se négliger ?

Les premiers émois de la stagiaire passés, vint l’angoisse du trajet quotidien pour me rendre au boulot.

Lorsque vous êtes un fonctionnaire moyen, sous payé, ou un eternel stagiaire surexploité comme moi, vous n’avez pas de véhicule. Le trajet vous menant au bureau, surtout pendant l’année scolaire, synonyme d’embouteillages, constitue un réel périple.

Vous finissez par regretter vos soupirs incessants, après la reprise des cours. Car le vacarme de certains écoliers malappris, qui n’ont pas compris qu’une cité résidentielle impose un minimum de savoir vivre, parait insignifiant au regard des accrocs que vous feront subir les bouchons.

D’autant plus, que la dragonne cracheuse de feu, qui vous sert de boss, se fiche des péripéties jalonnant votre itinéraire. Le respect des horaires est par conséquent la garantie du maigre salaire, pour lequel les vautours au flair aiguisé qui vous entourent, lorgnent le calendrier, attendant impatiemment la fin du mois pour vous exposer leurs infortunes.

Inutile par ailleurs, d’espérer vous abriter sous le « parapluie atomique » de la secrétaire. Dans la ferme intention d’affirmer son statut de « boss bis », elle n’hésitera guère à vous dénoncer. Il faut bien mériter les prébendes que lui donne sa chef…

Son Message subliminal ?

– Ici, après la patronne c’est MOI qui commande. Ça ne changera pas ! Toi tu n’es qu’une stagiaire, tu viens d’arriver ; tes diplômes là, on s’en fout !

Te voilà prévenu stagiaire ! Obligation de ponctualité ! Une stratégie s’impose…

Le recours à un ami véhiculé et généreux

Le meilleur moyen d’arriver sereinement au service, est de te faire un ami véhiculé. Attention, un pote qui a une voiture neuve de préférence. Tu ne peux pas te permettre de monter dans une vieille caisse pourrie, familière des panes à répétition.

Tu seras naturellement soumis aux horaires de ton bienfaiteur.

– Tu finis à 16h ? Hé bien lui compte rentrer à 20h. Tu n’es pas content ? Beh casse toi pauvre c**, oups ! Je me suis prise pour l’autre ! (Soit dit en passant, c’est lui qui aura fini par se casser… Et depuis…Bref ! Passons !)

Rien ne t’oblige à l’attendre ! Ah si… suis mon regard.

Tu uses et abuses de son siège, faisant fi des remarques acerbes, des rictus à tes blagues auxquels il riait jadis à gorge déployée. Il te dit subtilement, qu’il en à marre de subir ton encombrante présence et ta conversation désormais rébarbative. Mais rien y fait. Tu restes sourd à ses signaux pourtant criards.

Pire, tu te mues en sorcier. Distillant tel un venin mortel, tes ondes négatives. Les paroles incantatoires, visant à contrarier tout projet de voyage, ou de mission, exprimées par ton âme, l’attestent. Car s’il voyage, qui va te déposer au boulot gratuitement ? Hein ! Son absence pèserait lourd sur ta bourse et t’imposerait des séances régulières de jeûne et prière. Sorry ! Impossible !

Si malgré tout, ton pote t’envoie bouler, tu as une deuxième option :

Les transports en communs

Les plus économiques, sont les bus de notre chère Société de Transport Abidjanais (Sotra) qui protège jalousement son monopole en neutralisant toute forme de concurrence. Certaines mauvaises langues, la définissent comme la Société Organisée pour Tracasser les Abidjanais (les ingrats).

Pendant mes périodes de vaches maigres, je suis tentée d’en emprunter les bus. Mais le souvenir de mon visage collé à la vitre, étouffée par une foule entassée et pratiquement empaquetée telle des sardines en conserve, me fait hésiter…

Je n’y renonce pas pour autant. Mes ressources m’imposent un calcul mathématique des avantages liés à cette probabilité. Je cogite une seconde fois, mais la réminiscence de ces élèves allergiques à la douche essuyant la sueur dégoulinant de leurs visages sur mon corsage, a tôt fait de me décourager.

En outre, l’arrestation musclée dont je fis l’objet, en plein midi sur le Boulevard Lattrille par les contrôleurs, pour fraude, demeure toujours aussi traumatisante (ne cherchez pas à comprendre,  j’ai même été embarquée dans leur cargo… ). Non merci !

J’opte pour les taxis communaux, dits « Wôrôwôrô ». C’est la saison des vaches grasses pour ces aigrefins, maîtres dans l’art de la gredinerie. Ils n’hésitent pas à doubler sans aucun état d’âme le coût du transport. Les passagers n’ont d’autre choix que de se plier à cette escroquerie.

Que peuvent-ils faire ? Protester ? Ils n’en ont cure ! Injurier ? Cela ne résout rien. Porter plainte ? Auprès de qui ?

La solution est d’acheter ma voiture. Malheureusement, ce n’est pas pour demain. Je dois encore patienter. C’est décidé j’emprunte un taxi !

J’arrive sur mon lieu de stage pour faire la boniche ma formation…

Affaire à suivre…

Shalom !

*Atalaku : Chanter les louanges


Bénissez moi mon Père puis… Lachez-vous

Crédit : Wikimedia commons

Je sens déjà le courroux des vieux potes se mouvant au-dessus de ma tête. Je ne les vois certes pas, mais le bruit assourdissant des multiples interrogations et reproches silencieux arrive jusqu’à moi. Humm ! J’en ai froid dans le dos !

Ils sont intrigués par le fait que je me sois mise au blogging. Ce qui les importune en vérité, ce sont mes titres à connotation sexuelle (pourtant il n y a rien de pervers hein !) et mes critiques « sympas » à l’endroit du gouvernement. L’un d’eux, à l’occasion de mon premier article sur l’antre de la twitosphère ivoirienne m’a même prévenue :

Toi là, ton affaire de politique là, quand ils vont t’attraper pour t’emmener dans la forêt du banco là, je ne suis pas dedans hein…(c’est clair !)

Je suis certaine que d’autres pensent comme eux, mais puisqu’ils connaissent ma bouche, ils évitent de la ramener, de donner leur opinion.

Bon, laissons ça…

Pour ceux qui l’ignoreraient, j’ai fait mes études de droit dans une université privée. Une université catholique pour être précise. Ma fac a la particularité d’être sous -régionale. De ce fait, les prêtres de la sous-région y logent et étudient.

Aussi, nous côtoyions nous chaque jour. J’eus par conséquent l’opportunité d’observer leur quotidien et leurs pratiques. Je pus entrevoir l’envers de la soutane, voir au-delà de cette sainteté apparente…

Ces prêtres qui ne respectent pas la sacralité de leur sacerdoce

A la fac, il y a le prêtre, prédicateur de la bonne nouvelle. Vêtu de sa robe blanche, Il conduit l’adorateur via les vibratos et les trémolos de sa voix, dans une litanie, dont la puissance transporte, directement ce dernier au troisième ciel, pour le faire asseoir à la gauche du père (la droite étant déjà occupée…).

Il est très austère. Animé d’un zèle amer, il répond à peine aux salutations des pécheresses (que dis-je ? Des étudiantes), déambulant dans le temple du savoir, à l’étroit, dans des vêtements qui peinent à réprimer les formes généreuses et insolentes d’une jeunesse dont, la sexualité en fleurs ferait succomber les plus pieux aux délices de la chair. Quiconque croise leur chemin retrouve difficilement le sien!

Mais notre cher homme de Dieu est un homme averti. Il te lorgne méchamment et marmonne sa réponse à ta salutation dans sa barbe. Quand tu es intelligente comme moi, tu comprends : «J’ t’emmerde pétasse ».

Il y a une chose que certains hommes font qui me fait pouffer de rire quoi ! Le gars s’invente une personnalité d’homme intransigeant et inflexible, qui ne supporte pas la légèreté. Il renfrogne le visage, parle durement, sort les directs et les « les gbès » (comme on dit à Abidjan). Pourtant, il est le premier à baver, à la simple vue du string et de la raie de fesses, que la voisine expose allègrement à travers son jean Slim, taille très très basse. En somme, le gars joue les dangereux, mais en vérité, il est en danger.

Heureusement pour moi qu’ils n’étaient pas tous ainsi ; j’aurais eu peur de l’Eglise !).

Il y a également le prêtre, qui à la pause est assis à la cafétéria avec ses collègues, à siroter sa bière sous les regards médusés (ou admiratifs, c’est selon…), des fidèles  qui reçurent quelques heures plus tôt, de cette même main qui tient la bière, l’eucharistie, cette sainte communion au corps (non au sang) de notre Seigneur.

Il ne déstresse pas n’importe où. Ses endroits de prédilection, pour ses moments précieux de délassement, sont les bars climatisés et autres boîtes de nuit en vogue de la ville.

Ce prêtre, nourri et blanchi, est incontournable. C’est l’ami qu’il te faut. Non seulement pour la confession et le pardon de tes nombreux pêchés, mais aussi pour le repas de midi. Pourquoi ?

Il a les tickets de resto qui attestent que tu fais partie de la haute bourgeoisie. Ne mange pas au restaurant de la fac qui veut. Quand tu es sa « bonne petite » tu as droit à quelques tickets, voire toute une souche (tout dépend de la qualité des services rendus).

Les profiteuses et allumeuses, très souvent affamées (comme moi), avaient bien compris le principe (qui est fou ?). Elles ne se gênaient pas pour demander des séances régulières de confessions. Dans mon ignorance, je me posais souvent cette question:

– Les nègres de cette fac  ne pèchent pas ou quoi ? Les sœurs en Christ crise ne se confessent pas un peu trop ? C’est quelle affaire ça !

Ces moments de recueillement dont Dieu le père est le seul témoin, se tenaient dans la chambre du prêtre s’il vous plait ! Après la confession, le pardon des péchés, la bénédiction et le saint baiser… Humm… Les tickets suivent.

Tu crois avoir affaire à deux catégories de prêtres, mais en fait tu te trompes ! C’est le même. Il souffre juste d’un dédoublement de la personnalité.

Leurs performances étalées fréquemment au grand jour, n’ont pas manqué d’alimenter les papotages de mon cercle de commères aigries. Apparemment, le saint ministère n’a en rien porté atteinte à leur appétence sexuelle. Il parait même qu’ils embrassent super bien. Ahhh ! Je n’ai pas eu l’opportunité de le vérifier. Je n’ai jamais plongé ma langue doucereuse dans la bouche suave, baveuse et sexy d’un prêtre à la libido piquante. Il faut croire que je n’avais pas le profil requis (dommage pour moi).

Lorsque tu rappelles à son souvenir le statut de sacrificateur du Dieu vivant qu’est le sien, il te dit comme un vieux de 60 ans courtisant une adolescente de 16 ans :

– Laisse ça ! Moi-même je ne comprends pas pourquoi on ne veut pas qu’on se marie. Sinon je t’aime…

Vous avez dit argument fallacieux ? Je « dacorise »* !

Je suis foncièrement contre ces revendications illégitimes, de prêtres qui exigent des réformes, parce que ne pouvant assumer leurs engagements. De même, je n’admets pas qu’un serviteur de Dieu, ayant fait vœu de chasteté porte atteinte à la réputation du corps sacerdotal, déstabilisant ainsi, la foi des fidèles.

Deux personnes peuvent-elles marcher ensemble sans s’être convenues ?

 Puisque nous sommes sur le terrain de l’Eglise et de l’évangile, sachons que la Bible, n’interdit à personne de se marier. Bien au contraire.

Paul l’a dit en 1 Corinthiens 7 :1-2 : « Venons-en à ce que vous m’avez écrit. Il est bon pour l’homme de s’abstenir de la femme. Toutefois pour éviter tout dérèglement, que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari ». (Version Tob, Bible catholique)

Que l’on décide se marier ou non ne pose aucun problème. Tout est une question d’appel et de conviction. Mais une fois l’engagement pris, il doit être respecté.

Quid des véritables motivations de nos prêtres. J’en ai connu qui ne se sont engagés que pour les avantages financiers qu’offraient ce statut. C’est vraiment dommage.

En décidant de devenir prêtre, ils n’ignoraient pas les restrictions attachées à ce sacerdoce ! Diantre ! Quand on ne peut plus les endurer, la solution est de rompre son serment pour se marier. On peut servir Dieu de différentes manières.

Est-il objectivement souhaitable d’évoluer sur la question du célibat de nos prêtres ?

Quand bien même le pape François qui semble être (au regard de son administration) assez progressiste sur certaines questions, l’autoriserait, le problème des scandales sexuels des prêtres qui se traduit plus par la pédophilie en Occident et sous nos tropiques, par l’impudicité et la fornication sera-t-il réglé ?

Qui me dit qu’une fois mariés ils ne se transformeront pas en adultères ?

Quelle sera dans ces conditions la prochaine revendication ? Le droit à la polygamie ?

Pour ce qui me concerne, loin de moi l’idée de vivre le célibat à vie. Je veux me marier, goûter aux plaisirs de la chair.  Vous l’aurez compris! Moi Négresse de mon Etat, je ne serai jamais sœur !

Shalom!

Je dacorise : je suis d’accord


Constitutions africaines : géométrie à valeur variable?

Crédit: Wikimedia commons

J’avais décidé le mercredi 25 septembre, de me prélasser sur mon lit douillet pendant que nos présidents prendraient part à la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations unies.

Recroquevillée sous ma couette, à l’entame du sommeil lent, la voix du journaliste Karim Lebhour interviewant le président du Burkina Faso Blaise Compaoré parvint jusqu’à mes délicates oreilles.

Entre sommeil et éveil, j’écoute rêveusement l’échange qui, dans un premier temps, tourne autour du rôle du président Compaoré, dans la crise malienne. Il répond sans ambigüités aux questions posées jusqu’à…

Cette question toute simple dont la réponse fut si complexe !

– Est-ce que vous pouvez nous dire si vous allez modifier l’article 37 de la Constitution du Burkina Faso d’ici à 2015 pour vous représenter une troisième fois ?

Cette question, suffit à me sortir de cette grasse matinée, motivée par une paresse dont je suis devenue la docile servante.

J’étais curieuse d’entendre la réponse de celui que l’on a baptisé, en raison de moult médiations dans les multiples crises qui ont secoué la sous-région, le « facilitateur du dialogue direct ».

Celui-ci a estimé que la question n’était celle à laquelle il devait répondre. A entendre son propos, il était excédé que la même question lui soit fréquemment posée (allez comprendre pourquoi!).

Le journaliste, décidé à lui tirer les vers du nez, n’en démord pas. Il reformule sa question en ces termes :

Je vais poser ma question un petit peu différemment, si vous voulez bien, monsieur le président… Mais votre mandat arrive à expiration en 2015, la Constitution dit qu’on ne peut pas faire plus de deux mandats consécutifs. Est-ce qu’en 2015, dans deux ans, vous quitterez le pouvoir – comme le prévoit la Constitution ?

La réponse du président ? Beh… à ses yeux, cette question n’était pas importante pour le pays. Sa préoccupation actuelle n’étant pas les échéances de 2015, auxquelles par ailleurs il ne penserait pas; mais plutôt celle de construire son pays (à d’autres !).

Quelques jours plus tard, c’est M. Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, et secrétaire général de la majorité présidentielle qui accorde un entretien au journaliste Christophe Boisbouvier.

Parmi les questions posées : celle d’une éventuelle modification de l’article 220 par le président Joseph Kabila dans l’optique de briguer un troisième mandat.

La réponse de M. Minaku est catégorique : pas de modification possible, dans la mesure où selon ses termes, cet article est intangible. Cette réponse qui aura eu le mérite d’être claire n’empêchera pas le journaliste d’insister:

– Donc, si on ne touche pas à l’article 220, est-ce que ça veut dire que le président Kabila partira en 2016 ? 

La réponse du secrétaire général ne m’intéressa guère. Mon attention et ma réflexion se portèrent plutôt sur le fait que de telles questions intervenaient souvent lorsqu’un chef d’Etat en fin de mandat se prêtait au micro des journalistes.

Pourquoi tant d’insistances sur ces questions qui ne devraient pas se poser?

Viendrait-il à l’idée d’un journaliste, quel qu’il soit, de poser une telle question à Barak Obama ? A François Hollande (dont la côte de popularité, en chute libre, semble compromettre l’éventualité d’un second mandat) ? Non ! Celle-ci n’a nullement lieu d’être dans la mesure où la réponse est une évidence !

Contrairement à nos chefs d’Etat, qui au vu de leurs agissements antérieurs, ne peuvent y déroger. Car l’époque (si elle a existé) où la parole donnée revêtait pour l’Africain un caractère sacré est bel et bien révolue.

Non, la parole de nos hommes politiques, de ces dirigeants qui entretiennent une liaison coupable avec le mensonge et la manipulation, n’a aucune valeur. Leur « oui » est un « non » qui ne dit pas son nom ; et vice versa.

Ces adeptes du concept du « jeune » Bédié qui affirme fièrement que « la politique est l’art de l’impossible » font et défont la Constitution à leur guise.

De certains avis, nos malheurs n’ont pour seules sources que le néocolonialisme et l’impérialisme des Occidentaux qui nous déstabilisent afin de piller nos richesses. Moi j’attribue ma souffrance à cet esclavage que m’imposent mes propres leaders. Ces dictateurs notoires, ces loups déguisés en agneaux qui endorment le peuple en l’endoctrinant pour mieux l’assujettir.

Ils prétendent toujours œuvrer pour notre bien-être. Si la quête de la satisfaction du peuple est leur aspiration profonde, qu’ils commencent par s’appliquer comme leurs compatriotes, au respect des règles que nous nous sommes fixées.

A quand le respect de nos Constitutions ?

La Constitution, garant de la souveraineté du peuple fera-t-elle toujours l’objet de modifications « intuitu personae » ? Continuerons-nous à fragiliser et déstabiliser nos Etats en suivant les traces des présidents Ould Taya (Mauritanie), Ben Ali (Tunisie), Lansana Conté (Guinée), Omar Bongo (Gabon), Gnassingbé Eyadéma (Togo) ou encore Idriss Déby (Tchad), qui n’ont pas hésité à modifier cette règle censée baliser leurs actions, pour se maintenir à la tête de leurs pays ?

Ce n’est un secret pour personne. Le refus de l’alternance est une racine de l’instabilité de nos nations. Ce culte voué au fauteuil présidentiel, favorise l’ascension de rébellions, composées de militaires indisciplinés et d’arrivistes (motivés uniquement par des intérêts personnels) qui à travers des manipulations machiavéliques, font de la souffrance et de la frustration du peuple leur fonds de commerce et leur mine d’or.

Marisol Touraine l’a dit à juste titre : « On ne modifie pas la Constitution au gré des événements… La Constitution n’est pas une géométrie à valeur variable » (vous l’aurez compris je lui dois le titre de cet article! Je lui en sais gré).

La transformation de l’Afrique commence par le renouvellement de l’intelligence de ses fils et de ses chefs.

Nous parlons bien d’Etat démocratique et non de royaume ou de monarchie. Nous parlons de peuple et non de sujets au service d’un monarque, leur déniant tout droit pour la satisfaction de ses ambitions. Il est temps que ces « hommes forts » prennent conscience que l’époque où un président pouvait bâillonner le peuple, lui imposer le silence et rester au pouvoir jusqu’à sa mort, est révolue. Encore faut-il que ledit peuple ne se laisse point instrumentaliser.

Je sais que vous vous en foutez. De surcroît vous ne me connaissez pas et d’ailleurs qui suis-je moi ? Je vais donc rester dans ma cité dont je tais le nom (pays-là est trop bizarre, faut avoir peur de dire où tu habites), à vaticiner sur ce que fera le facilitateur Blaise Compaoré :

Respectera-t-il la Constitution de son pays ? Ce serait tout à son honneur. Après tout le Burkina Faso est bien le pays des hommes intègres…

Modifiera-t-il l’article 37 de la Constitution en vue d’un troisième mandat ? Pourquoi pas?  Nos gouvernants sont des « bravetchês » (braves), ils n’ont peur de rien, ni de personne; encore moins du peuple.

Imitera-t-il Vladimir Poutine ? Placera-t-il son Medvedev à lui en attendant son comeback ? Ivoirien dit : « Tout près n’est pas loin » ! Wait and see !!!…

Shalom !


Ce garba au sperme qui fait scandale…

 

Lorsque j’appuie sur le bouton « gossip » et laisse trainer mes oreilles, je surprends des conversations insolites qui me donnent toujours matière à réflechir.

La semaine dernière, de passage dans la (plus si) chic commune de Cocody, je me suis laissée tenter par des beignets, assaisonnés au poisson haché et cuits à l’huile de palme. Lesdits beignets, communément appelés en terre d’ébunie des  « Guedegbas », étaient en pleine cuisson.

Etant donné que je n’ai pas de temps à perdre, je décide de passer mon chemin, avant de me raviser, suite aux instances de la vendeuse, décidée à ne pas laisser passer les 200 FCFA que me coûterait la satisfaction de ma gourmandise.

Mon postérieur, inconfortablement posé sur le banc mis à la disposition de la clientèle, j’écoute religieusement les derniers potins de la cité à elle rapportés par un jeune homme.

–  Ah ! La vieille mère ! (Entre nous, il espère avoir gratuitement des guedegbas après sa séance kpakpatoya).

Il parait que les gendarmes ont arrêté notre vendeur de garba hein !

Non !.. 

Walaye je te jure ! Venus en acheter autour de 5h du matin, ils l’ont surpris faisant des rituels avec du sperme qu’il avait recueilli dans une bouteille. 

Tchia ! Quelle histoire « spermidesque » ! Ne me demandez surtout pas comment les gendarmes ont reconnu le sperme contenu dans la bouteille à une heure pareille. Je n’en sais strictement rien. Je ne saurais reconnaître ce liquide à vue d’œil.

Ces rumeurs d’envoûtements qui courent la ville…

Ces histoires d’envoûtements dans le commerce et la restauration, sont monnaie courante en Côte d’Ivoire! Dès qu’un commerçant prospère dans ses affaires, il est accusé à tord ou à raison, de pratiques mystiques.

En effet, quand la restauratrice du coin n’est pas taxée d’assaisonner ses plats, dont la sapidité vous rend captif de ses mûrs, avec ses menstrues, c’est le café au lait,  à la saveur si singulière de l’« aboki » qui est mis au banc des accusés.

Ahh ce fameux café… Préparé avec cette eau spéciale, noirâtre, dont la nature fait l’objet des spéculations les plus loufoques. Nous l’avons tous soupçonné de contenir des substances pas nettes. Car les cafétérias les plus réputées, malgré leurs produits haut de gamme, ne sauraient reproduire ce parfum ensorcelant dont seul l’« Aboki » et ses compatriotes détiennent le mystère.

Les magasins et autres boutiques de luxes ne sont pas en reste. La vendeuse qui contrairement à sa voisine peine à écouler ses articles, vous dira sur un ton qui laisse aisément transparaître sa frustration :

– c’est de la pure sorcellerie. Cette femme est maléfique ; Je suis sure et certaine qu’elle a volé ma chance!

Personne n’apporte la preuve de ces délations, mais « on dit»,  nous assure de leurs authenticités et nous prie d’y croire ; car dit-il : « il n’y a pas de fumée sans feu » !

Les enchantements dans la restauration et le commerce mythe ou réalité ?

Le bon sens voudrait qu’une telle révélation me dissuade de l’envie d’approcher à nouveau cet établissement dont la réputation n’est plus à démontrer.

Eh bien il n’en est pas question ! Depuis le temps que les rumeurs courent à son sujet sa clientèle au lieu de baisser s’accroît de jour en jour. Il faut croire que ses fétiches sont vraiment efficaces.

On ne se l’explique pas ; mais ce plat d’attiéké accompagné de poisson thon frit dans une huile dont la noirceur lui a valu le surnom d’ « huile de moteur », les ivoiriens toutes couches sociales confondues y sont accrocs.

Photos de Babeth: Les poissons en pleine cuisson
Photos de Babeth: Les poissons en pleine cuisson

Oui. Nous raffolons de ce mets que seuls les « Haoussa » (ethnie du Niger), dans leurs échoppes de fortunes pas très hygiéniques savent nous concocter.

C’est un commerce qui prospère. Les ivoiriens l’ayant compris tentent de se faire  une place dans ce secteur sans succès. Ils ont beau, après une lutte titanesque pour avoir accès au marché du poisson thon, mettre l’accent sur la qualité des services (Propreté, qualité des poissons et de l’attiéké etc…), rien y fait ! Il manque cette touche spéciale… Maudite touche va !

Tu peux même essayer de le faire chez toi ; idem ! Tu reviendras toujours l’enrichir, en te demandant si ton addiction à sa cuisine, n’est pas l’œuvre d’une potion magique.

Photos de Babeth: Au garbadrome
Photos de Babeth: Au garbadrome

Si certains n’accordent aucun crédit à ces rumeurs uniquement motivées, selon eux, par la jalousie, d’autres par contre y croient fermement et n’hésitent pas à faire subir au présumé coupable, le châtiment de sa diablerie non démontrée mais mystérieusement avérée.

Le pillage de ses marchandises et un passage à tabac dans les règles de l’art, devraient lui faire passer l’envie – du moins l’espèrent-t-ils – d’empoisonner à nouveau sa clientèle.

Il est indéniable que les maléfices bien que difficiles à prouver existent dans le monde des affaires. Cependant, nous ne devons pas non plus discréditer tous les commerçants.

Au lieu de justifier nos échecs en taxant le succès des autres d’avoir un fondement inique, nous ferions mieux de nous appliquer à une gestion plus responsable de nos activités. A avoir nos petits plus à nous que personne ne pourra imiter.

Mais surtout nous devons faire preuve de persévérance. Le slogan « découragement n’est pas ivoirien » ne doit pas rester à l’étape de simple devise, mais devenir pour nous un mot d’ordre.

D’ici là, tout en priant Dieu de me garder en bonne santé, je continue à me délecter des petits plats, secrètement aromatisés au sperme, aux menstrues, à la salive de cadavre, aux excréments et autres ingrédients maléfiques visant à me maintenir dans un autre esclavage …

Shalom !


Qui pour nous reconcilier après Banny?

Crédit image: Wikimedia commons

Depuis quelques jours, notre réconciliateur national semble être tombé en disgrâce. Critiques, injures et remarques aussi âpres les unes que les autres sont malheureusement son partage.

Un quotidien dont je me garderai soigneusement de faire la publicité sur mon « bébé », a même cogité sur ce que pourrait apporter cet « eternel looser à la Côte d’Ivoire ».

Si si, nous parlons bien d’un ancien premier ministre et nous somme bien au sein du navire ivoire…Tout ceci parce que l’ex premier Ministre, qui à l’instar de Ségolène royal, maitrisait jusqu’ici la rareté de sa parole politique, pour dire des choses intelligentes quand le besoin s’en ferait sentir, a délié la langue.

Il a en effet jugé indispensable d’enfreindre l’obligation tacite de silence, que lui imposait sa fonction de Président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR).

Selon ses dires, il était de son devoir de faire entendre sa sagesse, au milieu de la cacophonie régnant au PDCI-RDA, sa famille politique. Il ne pouvait rester silencieux, il se devait « d’agir dans ce tumulte pour défendre l’essentiel, la libre circulation de la parole, la parole responsable, la parole qui rassemble ».

Lui même l’a d’ailleurs souligné :

–  J’ai atteint l’âge où la parole publique se doit d’être sage et pondérée, courageuse aussi.

Il faut avouer que ces derniers temps, les questions d’âges au sein du parti, du « vieux jeune » et du « jeune vieux », ont animé les débats et fait l’objet de toutes sortes de vices, de manipulations et d’ingéniosités… bref.

Raccordez cette sortie médiatique à la révélation de ses ambitions politiques ; j’entends les présidentielles de 2015 et vous comprendrez qu’a moins d’un coup de théâtre, il ne saurait être reconduit à la tête de la CDVR si renouvellement il y a.

A la fin de son mandat, le bilan est clair : la CDVR n’est pas parvenue à réconcilier les ivoiriens. Cet échec pose de nombreuses interrogations en l’occurrence celle-ci  :

Le Premier Ministre Banny était-il réellement l’homme de la situation ?

A l’évidence, la « mission d`œuvrer en toute indépendance à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en Côte d`Ivoire », définie par l’article 5 de l’Ordonnance N° 2011 -167 DU 13 Juillet 2011 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission dialogue, vérité et réconciliation, n’était pas faite pour lui.

Ce dernier n’avait pas le charisme nécessaire pour influencer l’une ou l’autre des parties impliquées dans la crise que nous avons traversée. Encore moins le courage de taper du point sur la table quand cela s’imposait.

En outre, le fait qu’il soit militant actif du PDCI-RDA, suscitait un certain scepticisme et posait la problématique de son impartialité. Certaines gens que je ne saurais nommer affirment même que ce poste est « sa part du gâteau ». Vous-même vous savez que nous somme en Côte d’Ivoire chacun y vas de son opinion et de son interprétation des faits.

Tenant compte de l’hypothèse selon laquelle le Président de la république déciderait de reconduire le mandat de la CDVR…

Qui pourrait représenter cette institution indispensable à l’heure actuelle ?

 En vérité, je ne saurais vous le dire.

Ce que je peux par contre affirmer, c’est que la réconciliation vise à rétablir des relations amicales entre des personnes brouillées, à inspirer à l’autre, une opinion plus favorable de son prochain.

Pour se faire, nous devons rechercher un visage fédérateur, un visage nouveau. Une personne que nous n’avons point vu militer dans un parti, qui n’a pas fait de la guerre son « gombo ». En somme qui ne s’est point compromise dans la crise.

Une personne qui sera autonome et assez, courageuse pour dire clairement les choses non seulement au président de la république, aux ex rebelles et aux différents acteurs politiques qui constituent le nœud gordien de cette paix à laquelle nous aspirons tant.

 La vérité est là : une réconciliation se décline avec l’exigence de la justice. Par conséquent, lorsque la justice et la franchise seront au rendez-vous, nous pourrons aisément en parler.

Il est impossible de faire du juste avec de l’injuste. Nous sommes encore dans une atmosphère de violence, de règlement de compte et d’attaques en tous genre.

Vivre en Côte d’Ivoire présentement, n’est pas de tout repos, d’autant plus que, les périodes sombres sont sans cesse rappelées à notre souvenir.

Je pense moi qu’il y a eu trop de précipitation dans cette affaire. Nous devons prendre le temps de poser les bases, de faire les formations qui s’imposent, de rechercher la personne capable d’assumer une telle charge.

 La réconciliation nécessite un réconciliateur qui aime ce pays, qui aime les ivoiriens, et surtout qui place les intérêts de ceux-ci au dessus des siens.

Lorsque cette personne crédible nous appellera, nous répondrons tous présents.

Shalom !


Dans l’antre de la twitosphère ivoirienne…

Crédit image: Wikimedia commons

Récemment, j’ai décidé d’être une femme branchée ; c’est à dire faire plus ample connaissance avec l’univers de Twitter. Il se disait qu’être sur twitter ça fait class, et que c’est d’ailleurs indispensable pour une « femme 2013 ».

J’ai par conséquent dépoussiéré mon vieux compte twitter auquel je me connectais très rarement, pour découvrir ce qui se cache dans cet univers. En fait, j’ignorais que je me plongeais dans l’antre de la twitosphère ivoirienne pour m’y faire malmener et même agresser.

Dans mon zèle d’exploratrice 2.0, je me lance tel Christophe COLOMBE à la découverte de ce monde merveilleux qui me réservera un accueil des plus inattendu.

En effet en me connectant à twitter, j’ai fais deux découvertes plutôt déconcertantes.

LES POLITICIENS 2.0

Ma première surprise, fut de découvrir que nos autorités et hommes politiques étaient à « la page » et surtout accessibles!

Eh oui ! Aujourd’hui, croiser un « en haut dé en haut, un Koutrou » comme on dit chez nous ; un gars du @gouvci est très facile.

Si les gardes de corps trop zélés et prêts à abuser outre mesure du petit pouvoir que leur confère leur position de « gros bras », constituent pour toi un obstacle, vas créer un compte Twitter, dis bonjour au Ministre, il te répondra. Et vous causerez comme des amis de longue date. Quoique…

Au départ, enchantée par cette heureuse découverte, j’ai vite déchanté. Car certaines autorités de ce pays en l’occurrence des Ministres, des chefs de partis politiques et j’en passe, disent tout et n’importe quoi sur twitter. Allant de la propagande aux tweets injurieux voir fielleux.

Ils justifient de tels comportements par le fait que leurs tweets n’engageraient qu’eux. Foutaises, dis-je. Dès l’instant ou un individu décide d’assumer des responsabilités gouvernementales, ou aspire aux plus hautes fonctions de l’Etat, il devient une figure représentative de l’Etat de Côte d’Ivoire. De ce fait, ses tweets – qui soulignons le tombent dans le domaine public – ne sauraient engager que lui. Sérieusement, faire de l’intoxication dans un pays qui cherche encore aujourd’hui à se réconcilier avec lui-même, se disputer sur twitter avec des internautes répond à quel but ?

Le « navire ivoire » vaut mieux que ça !

Et tenez vous bien, ce n’est pas le pire.

LES TWITOS FANATIQUES

La twitosphère ivoirienne, renferme en son sein, une catégorie particulière de twittos, Incapable d’analyser objectivement l’actualité, de développer un argumentaire convaincant.

Mais surtout les propos haineux en disent long sur la rancœur, la frustration, de ceux qui jadis étaient aux commandes et sur l’esprit revanchard qui anime les parias d’hier, aujourd’hui devenus « quelqu’un » en Côte d’Ivoire.

Les plus dangereux, sont ces fanatiques qui se sont érigés en justiciers virtuels et qui se comportent comme une vraie mafia. Ils manient avec une rare habileté l’arme des faibles qu’est l’injure. Ces petites sectes créées autour des personnalités desservent leurs causes plus qu’autre chose…

J’ai eu le malheur récemment de m’indigner contre ce tweet qui à mon sens était franchement indigne du Service de Communication d’une institution aussi noble que celle du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire:

Comme ma bouche ne se ferme pas, j’ai twitté ça :

Je vous ferai l’économie des injures et des menaces que j’ai reçues. Il parait qu’on appelle ça des « tweets clash » ; eh bien allez vous faire f**tre avec ces clashs car je ne sais pas me battre, mais plutôt débattre.

C’est vraiment scandaleux de voir que des lâches qui broutent dans la poche de certaines autorités de ce pays, se permettent sous le sceau de l’anonymat d’outrager sans le moindre scrupule tous ceux qui émettent un avis contraire au leur. C’est triste pour notre belle patrie.

Toute personne publique est critiquable ; car les ivoiriens ne jugeront point le mandat d’une opposition quasi inexistante ; mais plutôt celui du pouvoir en place.

Nous ne sommes pas obligés d’avoir la même opinion mais nous avons le devoir et la responsabilité de nous respecter, car personne ne détient le monopole de l’injure.

 Le lendemain, très en colère, de m’être faite insultée pour un retweet je tweet ceci :

  Ces trois tweets résument le fond de ma pensée sur cette question. Tweeter c’est cool mais veillons à le faire sainement.

EN TOUTE CHOSE L’EXCES NUIT SOUVENONS-NOUS-EN !

Il est indéniable que twitter est un excellent moyen de communication. Il offre l’opportunité à nos leaders d’opinions, nos autorités, de se rapprocher des administrés et des électeurs que nous sommes.

De toutes façons derrière l’eau, ça tweet fort pourquoi pas nous ? Hein ? D’Obama à François Hollande tous ont des comptes twitter mais l’usage qu’ils en font marque toute la différence !

Le nègre est maître dans l’art de l’exagération. De grâce sachons tricher.

Oui, pour un usage responsable de Twitter. Non pour tous ces abus !

Quant AUX chers twittos, JE n’ai nullement l’intention de fermer ma gu**le, vous en déplaise.

Shalom !