Alain Amrah Horutanga

Ouverture des VIIèmes de la francophonie

thLe rideau est levé est c’est parti ! Le président français, François Hollande a solennellement ouvert les jeux de la francophonie 2O13, à Nice devant un public composé des présidents de certains pays francophones invités. On pouvait noter la présence du président libanais Michel Sleiman, le président ivoirien Alassane Ouattara, le sénégalais Macky Sall dont le pays accueillera les prochains jeux de la francophonie. L’hymne de la francophonie et l’hymne du pays hôte, la France sont venus en premier. Ensuite la prestation des serments des participants, un représentant des compétiteurs, un représentant des arbitres sont passés tour à tour sur le podium promettant d’offrir du beau spectacle e de respecter et de faire respecter les règles des jeux. Ensuite la musique avec entre autres le grand Manu Dibangu qui a mis le feu, comme on le dit, avec son public camerounais, forte d’une grosse délégation. Il n’avait pas à s’en faire pour les chœurs. Les magiciens étaient aussi là pour mettre d’accord toutes les délégations présentes aux cérémonies d’ouverture. Ainsi blancs, noirs, métis, blonds, jaunes ont sursauté pour esquissé quelques pas de danse reprenant en chœur la célébrissime chanson « Premier Gaou » où même le président Ouattara est monté sur le podium pour le zouglou, décalé coupé. On se croirait à Abobo hein ?disait une ivoirienne. Entre temps, Grand Corps malade a laissé très bonne impression à l’auditoire qui ne savait plus s’il fallait applaudir le laisser continuer.

Dans son discours, le président français est largement revenu à la politique notamment en parlant de la république démocratique du Congo, de la Centrafrique mais aussi du Mali où petit à petit revient la paix et renoue avec le sentiment d’un avenir radieux. En allant trop loin dans son discours, il apporté son soutien inconditionnelle au Liban qu’il faut à tout prix protégé, selon lui toujours. Comme à son habitude, il ne s’était pas privé de serrer quelques mains et de se faire prendre en photo avec les compétiteurs telle une rock star. Le mots jeunesse revenait sur toutes les lèvres des orateurs et ne manquer pas des superlatifs, avenir de demain, monde de demain, dirigeants de demain, ceux qui porteront loin les valeurs universelles et patati patata…

 


De nice

Presque deux mois ! C’est beaucoup de temps perdus. Comme le dirait l’autre, un temps fou. Mais l’heure de la fin de la recréation a sonné. Ce petit repos, beaucoup plus festif, a tiré sa révérence et a fait place aux septièmes jeux de la francophonie à Nice. En effet du 07 au 15 septembre, la France vibrera, après le Liban en 2009, au rythme « cardiaque » des jeux de la francophonie regroupant la jeunesse francophone autour d’un  idéal, LA DIVERSITÉ.  C’est fait.  Une occasion  pour tout jeune d’exprimer son talent, de faire découvrir aux autres les potentiels enfuies dans son  imagination, dans sa force physique et cela devant un public autre que celui dont il a toujours l’habitude de rencontrer où l’esprit du partage ne se résume pas entre membres d’une famille, entre amis, entre compatriotes. Ce partage fruits des expériences acquises se dévoilent sur les œuvres les performances c’est  l’expression de nos galères… de nos pays, de nos présidents, de nos opposants, de nos modèles, de nos fous, de nos guerres, de nos divergences… en bref de nos vécus différents des uns des autres suivant les enjeux et objectifs socio-économico-politico et je ne sais quoi d’autres en –co.

Il se dit déjà des choses dans les délégations mais lui il se dévoile aux publics et il pleure de joie, de déception… il  revient et il écrit. A bientôt sur ce blog pour notre traditionnel partage ainsi que  les moments fort des jeux. Déjà quelques surprises, des pilules encore difficile à avaler, des mauvaises surprises.


Mon univers cité 3

la bibliothèthe Khadafi
la bibliothèthe Khadafi

Sans doute que les derniers événements qui sesont produit au campus Mutanga de l’université du Burundi, Grenier du savoir ont suscité des interrogations et continuent encore à faire l’actualité. La force employée par la police pour disperser les étudiants qui avaient pris d’assaut les bureaux du rectorat fait couler beaucoup de salives dans le milieu universitaire. Je n’exagère pas et je n’ai pas peur de mots en qualifiant cet acte de prise d’assaut. Je n’étais pas sur place pour m’enquérir, de près, de la situation qui prévalait. Je me suis contenté des journaux de presse, la radio, la presse en ligne… mais aussi de la «transmission », un terme poilissime qui veut tout simplement dire « de bouche à oreille ». Comme tous les étudiants, j’avais aussi participé à ce mouvement d’arrêt des cours. La cause est la même: retard de la bourse. Mais cela ne m’a pas empêché de recueillir des témoignages par ci et par là.

En parlant des témoignages, comme une grosse sauce qui se déversait sur ma chemise, un ami, étudiant venant du Congo(RDC) et de passage à Bujumbura dans le cadre de ses recherches, m’interpelle : « vous vous comportez mal ». Il s’agissait bien de moi et de tous ces autres étudiants manifestants mis dans le même sac. Comme si j’étais là présent, devant les bureaux du rectorat. Lui qui était venu dans le cadre de ses recherches, rencontre des étudiants qui lui refusent l’accès au rectorat. Ce qui m’a valu ce coup de gueule. Ce qui l’avait gêné, c’était surtout la manière avec laquelle ces étudiants l’avaient traité. La courtoisie n’est pas de ce pays! Je vous épargne les détails. Pour justifier ce comportement, j’ai essayé de faire de mon mieux mais le comportement de ces potentiels futurs cadres était injustifiable.

Cet arrêt des cours avait été observé par tous les étudiants sauf ceux des premières années. Ces arrêts de cours sont fréquents depuis maintenant deux ans ou même plus. Ces arrêts brusques ont fait place à des grèves qui demandaient de longues procédures comme les préavis. Cette nouvelle méthode consiste, pour les étudiants externes, à bloquer toutes les entrées du réfectoire aux étudiants internes et comme ça personne ne mange. C’est pratique et juste.

En allant bloquer les entrées réfectoire, les externes mettent la pression sur les autorités chargées de la question de  la bourse. Le plus souvent ces arrêts et blocages portent leurs fruits. C’est une question d’égalité des conditions qui motive en quelques sortes les externes. Ce qui est, par ailleurs, très bien compris par les internes qui ne s’opposent pas à la démarche. C’est la « solidarité des poillissimes ». Mourir ensemble de faim aussi en fait parti. Il est quand même inconcevable que certains étudiants viennent ventres affamés et rivalisent avec ceux qui ont mangé pour la simple raison que leurs bourses ne sont pas octroyaient dans les délais.

Mais ce qui s’est passé dernièrement est inadmissible. Quoique l’on dise je suis en total désaccord avec le comportement de ces étudiants. Depuis que je suis à cette université, c’est pour la toute première que cette méthode de revendication aussi spectaculaire soit employée. Jamais je n’ai vu des étudiants aller empêcher les travailleurs du rectorat de remplir leurs obligations c’est-à-dire travailler. La question est tellement complexe de telle sorte qu’il est difficile que je comprenne cette démanche vu que tous les étudiants, exceptés les premières années et ceux qui sont en session, avaient arrêtés les cours et que seuls ceux des deuxièmes années de baccalauréat manifestaient au rectorat en l’empêchant de fonctionner. Si j’écris cet article c’est pour réagir par rapport à certains comportements que nous manifestons à l’égard des étrangers. Si je réalise que cette université reçoit des étudiants, des chercheurs, des professeurs étrangers, j’ai honte. Quelle image du pays, quelle image de l’élite, quelle image du futur cadre auront ces étrangers?


CHAN: Intamba, c’est fait

C’est fait! Il aurait fallut attendre les éliminatoires pour le compte de la troisième édition du CHAN afin de voir les intamba se qualifier pour un des grands rendez-vous du ballon rond sur le continent. «Welcome to South Africa » c’est ce que semblait chuchoter, aux oreilles des hirondelles, la séance des tirs au but lors du match retour face aux crocodiles du Nil soudanais.

Le match retour face au soudan était voué à l’échec, si l’on s’en tient aux statistiques des intamba qui ont du mal à trouver le chemin des filets. Un manque de réussite auquel les supporters s’étaient habitués. Mais aussi la piètre prestation du match allé à Bujumbura où l’équipe soudanaise avait réussi à accrocher l’équipe burundaise sur son propre terrain du stade  Prince Louis sur le score nul d’un but partout, ne laissait envisager aucune qualification et pourtant ils l’ont fait. Habitué à toujours quitter à la porte des phases finales, cette fois la règle à fait place à l’exception car le Burundi à eu son visa pour l’Afrique du Sud.

Décidément cette année aura été bonne sur le plan footballistique bien que beaucoup reste à faire en ce qui concerne l’encadrement des joueurs mais aussi le coté infrastructures. Après les exploits de Lydia Ludic dans la deuxième compétition majeure inter club du continent (coupe de la confédération), c’est maintenant au tour des intamba de gouter à une phase finale de la deuxième grande compétition africaine des équipes nationales des joueurs évoluant dans leurs championnats respectifs. Coup de chapeau à ces gars qui s’entrainent dans des conditions extrêmes. Sans eau à boire comme s’il n’existait pas de fédération.

Dans un pays où il n’y a pas de joueurs de l’envergure de Drogba encore d’Eto’o, le CHAN est une vitrine et un stimulant pour les talents en ce sens que la plupart de ceux qui jouent dans leurs championnats respectifs sont encore jeunes pour évoluer dans les grands championnats européens. Une belle initiative de la part de Issa Hayatou, président de la CAF (confédération africaine de football). Exceptionnellement, toutes les régions géographiques du continent y seront représentées. Le mode éliminatoire a été organisé de telle sorte que les éliminations se jouaient entre les équipes de la même région ce qui .fait que certaines nations comme le Burundi, la Mauritanie soient présentes pour leurs toutes premières fois.

Qu’est-ce que le CHAN

Le CHAN est une compétition africaine des nations de football qui se joue une fois les deux ans à la manière de la CAN, sa grande sœur. Cette compétition a pour particularité de réunir des joueurs évoluant dans le championnat de leur pays. La première édition a vu la RDC être sacrée Championne en Cote d’Ivoire en 2009. La deuxième édition fut remportée par la Tunisie en 2011. Compétition qui s’était déroulé au Soudan.


Pays pauvre, grande fête

Comme on le sait déjà, le Burundi est un pays pauvre et le gouvernement ne cesse de le nous le répéter  à chaque fois qu’une occasion se présente. En ce jour de la célébration de la fête de l’indépendance du Burundi, une question mérite d’être posée : avons-nous les moyens de fêter tous les ans cette date avec faste?

Je trouve indécent et malheureux que tous les 1er juillet des sommes (qui peuvent servir utilement) soient dépensés dans une fête. Ces dépenses proviennent essentiellement des boissons  après défilé et dans les préparatifs avant défilé (carburants, décorations, les diners pour les invités, etc.). Dans un pays aussi pauvre que le nôtre, je trouve cela absurde. En France, lors de la toute récente campagne électorale, la candidate Eva Joly avait proposée de supprimer le défilé militaire du 14 juillet. L’argument était économique. La crise est passée par là et elle persiste. Mais contrairement à nous la crise est toujours permanente et elle semble être notre prochain qui nous accompagne depuis des lustres. Je ne prendrai pour exemples les crises superficielles du genre économiques, politiques… Elles sont minimes quand on meurt encore de faim. On parle actuellement d’une grave crise alimentaire dans le pays. Selon le PAM (Programme Alimentaire Mondial), le taux de la malnutrition chronique est actuellement à 58% au Burundi. No comment!

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On se souviendra du président Mahamadou Issoufou du Niger qui renonça à la fête cinquantenaire de l’indépendance pendant que les autres nations rivalisaient par le nombre d’invités. Eux ont préférés méditer sur l’essence même de l’indépendance. Mais il y avait aussi la famine qui menaçait la population. A côté de nous, en RDC le gouvernement a décidé de se passer des défilés militaires mais pour une autre raison : pas de fête quand il y a une partie de la population qui souffre de ces interminables guerres de l’Est.

Pourquoi ne pas organiser ce défilé  militaire du 1er juillet une fois les cinq ans? (si l’on considère qu’il ravive l’esprit patriotique) Combien d’écoles seront érigées, combien de centres de santés (qui peuvent porter le nom de nos grands hommes ou encore dans chaque commune ou province une école du 1er juillet) avec ces sommes ? Entre temps une messe, le traditionnel dépôt de gerbe de fleurs au mausolée du prince et à la place de l’indépendance tous les ans pour minimiser les dépenses en attendant la cinquième année pour le défilé.