Moussa Magassa

Décembre à Abidjan… C’est chaud dhê !!!

Le mois de décembre est spécifique en son genre. En décembre, rien n’est plus pareil à Abidjan, l’atmosphère de la ville est marquée d’une part par l’empressement des uns et des autres créant des embouteillages monstrueux le long des autoroutes, d’autre part, par cette attitude méfiante des jeunes hommes à l’égard des jeunes filles à la recherche de proie faible.
En décembre à Abidjan hommes et femmes se regardent en ‘’cacher regarder’’ (Expression ivoirienne désignant une attitude très méfiante). Personne n’ose avouer à la jeune femme qui lui fait passer des nuits blanches ses sentiments même lorsqu’on rencontre celle qui menace votre vertu. C’est la seule période pendant laquelle les cœurs remplacent les bouches intimidées des jeunes prétendants à Abidjan. Les jeunes filles quant à elles implorent tous les dieux afin qu’un ‘’Gaou’’ (Personne à l’attitude d’un villageois) tombe sur leurs charmes qu’elles entretiennent minutieusement à cette fin.
Abidjan est connue pour ces nombreux véhicules qui serpentent ses embouteillage_abidjanvoies. La voiture à Abidjan est pareille à la moto à Jakarta au Bamako ou Ouagadougou. J’entends par là qu’à Abidjan ce sont les voitures qui sont en nombre au détriment de la moto. Le jeune Ivoirien qui jusque-là dénote un grand amour pour le véhicule aussi modeste qu’il soit, n’accorde pas grande attention à la moto. Ainsi en décembre, ces véhicules dans un empressement inégalé créent sur les boulevards et autres routes un embouteillage à vous couper le souffle. Pis devient la situation lorsqu’il pleut sur Abidjan. Prise au piège d’un embouteillage après une averse vous y passerez un temps fou que vous ne pourriez imaginer.
Outre cet aspect, un autre plus commun au mois de décembre à Abidjan est celui de l’ambiance folle qui règne dans les marchés notamment le Grand marché d’Adjamé (Commune très peuplée d’Abidjan). Les vendeurs ambulants déambulent le long des routes à l’affût de la clientèle. Des commerçantes installées sur de petites 22062013057-copietables dans un son strident répètent comme un magnétophone une phrase qui fait la publicité de ses produits. Les vendeurs de CD étalent sans pudeur sur toute l’étendue de la route leurs marchandises en prenant le soin de laisser aux passagers un espace étroit en guise de trottoir.
Dans toutes les bouches, on ne parle que de décembre. Décembre par ci, décembre par-là, décembre et décembre encore comme si aucun autre mois ne pouvait l’égaler.
Sauf qu’il existe assez de raisons qui soutiennent cette attitude. Primo parce que le mois de décembre symbolise la fin d’une année au profit d’une nouvelle, ce qui mérite d’être célébré. Secundo, parce que le 31 de ce mois, Oui les gars, le 31 décembre est un jour mémorable dans le monde en général et en Côte d’Ivoire particulièrement. Tous restent en veille jusqu’à attendre minuit qui marque le début d’un Nouvel An. Cependant, à la différence ‘’des pays du monde’’ ici à Abidjan c’est partir pour le show toute la nuit et croyez-moi il faut le voir pour le croire.
Venez y faire un tour si vous avez l’occasion et vous m’en direz des nouvelles.
MOUSSA MAGASSA


A Dieu Ghislaine et Claude…

Cet article date d’une période assez récente qui a malheureusement marquée le monde des journalistes. Alors je tenais le partager avec vous car je sais que chacun d’entre nous s’est senti concerné au moment de cet drame.

Une fois de plus le monde du journal est en deuil. Après Jean Hélène à Abidjan, il y a 10 ans, ce sont encore deux journalistes de RFI qui sont assassinés au Mali. En effet, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de RFI au Mali, ont été assassinés ce samedi 2 novembre 2013, après avoir été kidnappés à Kidal. Ghislaine Dupont, entrée à RFI en 1986, mettait un point d’honneur à travailler dans la plus grande impartialité en donnant la parole à toutes les parties. Claude Verlon, était technicien et ami, de Ghislaine avec qui elle avait effectué cette mission.

Ghislaine et ClaudePhoto web
Ghislaine et Claude
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Nommée en septembre dernier conseillère éditoriale de la rédaction Afrique. Ghislaine Dupont grâce à sa rigueur éditoriale qui lui avait valu d’être expulsée de Kinshasa entre le premier et le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2006 choisit avec Claude Verlon Kidal, une destination qu’elle savait difficile. Nos deux confrères ignoraient cependant, que ce serait leur tout dernier voyage.

Hélas ! Hélas ! Ce fut malheureusement le cas.

Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13h00 (locales et GMT) devant le domicile d’Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qu’ils venaient d’interviewer. On retrouvait plus tard leurs corps sans vie. Un crime odieux et lâche qu’ont commis ces rebelles sans scrupule ne doit en aucun cas resté impuni.

De milliers d’avis et opinions révoltants à travers le monde sont unanime sur le sujet du terrorisme. A travers lesquels, nous pouvons citer celui du président du Comité ivoirien de protection des journalistes (CIPJ), Goué Stéphane,(joint par RFI) qui se dit consterné par cette triste nouvelle, « cet assassinat lâche, doit nous emmener à nous poser la question de savoir si notre pays, la Côte d’Ivoire, voisine du Mali, est à l’abri d’un tel acte.Nous sommes dégoutés, nous demandons que les auteurs soient retrouvés et « punis rigoureusement selon la loi car on ne doit pas donner raison à ceux qui pensent qu’ils peuvent, par quelque acte que ce soit, tuer la liberté et le désir de liberté d’informer », a-t-il plaidé.

Goué StephanePhoto web
Goué Stephane
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Toutefois, une situation que je qualifie d’irresponsable du gouvernement français est ce fait de n’avoir pas sécurisé nos deux confrères en cette zone de guerre. A quoi servent-ils les soldats de l’armée française en zone de conflits si ladite armée doit jouer le rôle de l’ambulance après la mort. Il faut le dire, la France commet une légèreté blâmable en s’abstenant de préserver et de protéger les droits du journaliste. Un droit extrêmement indispensable qui mérite d’être discuté sur la tribune des Nations Unies.

A ce titre, L’Afrique du Nord a été épinglée par Reporters sans Frontières (RSF) dans son dernier classement sur la liberté de la presse dans le monde. Seule la Mauritanie sort du lot en conservant son rang de l’année dernière à la 67ème place sur 179 pays classés. L’Algérie se classe au 125ème rang, en recul de 3 places par rapport à 2012, suivie de la Libye (131ème, +23), du Maroc (136ème, +2), de la Tunisie à la 138ème (en recul de 4 places) et de l’Egypte (158ème, + 8). A titre de précision, la Tunisie, deux ans après la chute de Ben Ali, elle perd ainsi quatre places alors qu’elle avait nettement progressé en 2011 (+30 places). RSF explique cette régression par les agressions de journalistes qui se sont multipliées au cours du premier trimestre de 2012.

Bref, à tous les proches de ces victimes tués, à leurs familles respectives, aux confrères et à tous ceux que j’aurais omis de citer qui se sentent lier par ces héros morts dans l’accomplissement de leur devoir. Par ma voix et celle de mes confrères blogueurs, présentons notre sincère et douloureuse condoléance.

A vous précisément Ghislaine Dupont, c’est avec le cœur en morceau et la douleur au ventre que j’implore le pardon et la grâce du tout puissant afin qu’il t’accepte au paradis. Il a fallu cet odieux crime que j’ajoute ton image à cette voix familière qui est la sienne.

Ghislaine Dupont Photo Web
Ghislaine Dupont
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A Dieu Ghislaine et Claude. Que la terre vous soit légère !

MOUSSA MAGASSA


Le grand Sanogo derrière les barreaux…

Qui a dit qu’il ne pouvait pas y avoir de vraies justices au Mali, hein ! hein ! Qui est ce qui a pu imaginer un seul instant que le Mali, mon pays ne pouvait en aucun cas aspirer à l’instauration d’un Etat de droit. Qui donc hein ! Et bien si vous avez supposé un tel truc alors vous vous êtes amèrement trompé parce que  »le Grand Sanogo », le Capitaine de Kati, le Roi des Roi de l’armée malienne, le General cinq étoiles et que sais-je encore est depuis ce matin du mercredi 27 novembre 2013, inculpé pour assassinat et complicité d’assassinat…

Le général Sonogo.Photo Web
Le général Sonogo.
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Sous mandat de dépôt, le général Amadou Sanogo, l’auteur du coup d’Etat du 22mars contre le président Amadou Toumani Touré, a été inculpé et mise en détention provisoire dans un lieu jusque-là tenu secret.

C’est la première fois dans l’histoire du Mali depuis le règne du président Amadou Toumani Touré qu’une personnalité de renom et puissante que ce Général ait été inculpé par la justice malienne.

Des menottes traduisant l'inculpation.Photo Web
Des menottes traduisant l’inculpation.
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Est-ce dire que la justice au Mali est devenue impartiale ? Ou mieux pouvons-nous affirmer sans aucun trait sceptique que l’impunité au Mali est entrain de connaitre une fin ? Je ne saurais affirmer cela car il est triste de le dire mais le Mali ma patrie demeure encore le Mali zébré de vices tels que la corruption, le népotisme et j’en passe.

Cependant, il est nécessaire que toutes ces personnalités politiques et autres qui à travers leurs actes de façon directe ou indirecte auraient causé du tort au peuple du Mali emboitent le pas au général Sanogo afin qu’ils comparaissent devant la justice.

Cet évènement est historique pour le Mali qui est en voie pour instaurer un nouvel Etat exempte de tous vices. Personnellement, c’est un ouf de soulagement de savoir que nous pouvons peut-être compter sur le pouvoir en place d’une part, et que d’autre part, dans le possible des cas le Mali ressemblerait concrètement à un exemple de démocratie.

Le Mali est certainement peut-être en marche pour réécrire une nouvelle page de son histoire. Une page qui aspire à la confiance et à la sérénité de l’instauration d’un Etat indépendant des enjeux politiques.

MOUSSA MAGASSA


IBK saurait-il fait face à ses promesses de campagne ?

Le Mali revient de très loin. Du bord de l’abîme à la tentative de restauration d’un Etat de droit. Un effort autant encourageant que salutaire qui a contribué à redonner au pays de l’hippopotame son blason de modèle de démocratie qui figure dorénavant au fronton de son vaste désert.

Après une élection plus tôt périlleuse les maliens ont pu à travers plusieurs doutes et d’incertitudes choisis leur président. Le troisième de l’air démocratique du nom de IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA. IL fut l’un des personnalités charismatiques du pays à travers des décisions qu’il prit çà et là lorsqu’il occupait les fonctions de premier ministre, du président de l’assemblée nationale et de député.

Un caractère qui lui a valu aujourd’hui le statut de chef suprême. Car il faut le dire la population malienne bien qu’étant un peuple inerte demeure infaillible de ces convictions à l’endroit d’une personnalité de renom. Autrement dit, il lui voue une admiration à la fois considérable et insensée. De telle sorte que rien ni personne ne peut rien y changé. C’est le cas du nouveau président malien dont son statut lui était d’office accordé à en croire la volonté des maliens.

De ce fait depuis le mercredi 4 septembre 2013, le président élu des maliens est officiellement rentré en fonction après avoir prêté serment devant la cour suprême (perpétuelle tradition juridique que doit accomplir tout nouveau président par la citation du fameux article «je jure… »).

Le président IBK le jour de son investiture. Photo web
Le président IBK le jour de son investiture. Photo web

Un serment que les présidents entrant ne se gênent point de balayer du revers de la main une fois assis au palais présidentiel.

Les chantiers d’IBK qui sont entre autre ‘’la corruption, la réconciliation des fils du pays, la réforme de l’armé’’ sont forts nécessaires que difficiles à réaliser quand on connait l’impact que la crise du nord a engendré et qui persiste encore aujourd’hui. La population divisée par des conflits inters raciaux. La corruption, le tribalisme et ces composants qui sont le propre des maliens depuis plus 20 ans déjà semble incurable…

Un paquet de fric témoignant de la corruption. Photo web
Un paquet de fric témoignant de la corruption. Photo web

Alors oui !!! Nous disons que ce nouvel chef d’Etat malien a sérieusement du pain sur la planche.

Conformément à son discours de campagne, le président Ibrahim Boubacar Keïta a rappelé lors de son discours d’investiture que la réconciliation nationale était la plus pressante des priorités. « Dès demain, nous enclencherons les actions appropriées pour forger les solutions robustes en vue d’une paix durable, afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le nord de notre pays », avait promis le nouvel homme fort du Mali.

Les rebelles de MNLA dans le Nord MALI. Photo web
Les rebelles de MNLA dans le Nord MALI. Photo web

Pendant de longs mois, le Nord et le Sud se sont en effet trouvés divisés une nouvelle fois, suite à l’offensive menée par les Touaregs du MNLA puis par des groupes djihadistes. Aujourd’hui, les plaies restent vives. Mais le président s’est fixé un objectif. : ‘’Organiser des assises pour rassembler toutes les composantes de la société, et toutes les générations’’

Des mesures sont –elles déjà prises en ce sens ? Ou dirait-on il est encore trop tôt pour un supposé bilan de ses promesses de campagne ? Cependant, une chose est certaine le Mali est dans un besoin à la fois pressant qu’urgent que la réalisation de tous ces projets serait la bienvenue.

« Le Mali avant tout »

« Je veux réconcilier les cœurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous, afin que chacun dans sa différence puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale », a poétisé Ibrahim Boubacar Keïta.

Un défis plutôt difficile à relever mais pas impossible. La réconciliation des maliens est la précieuse pierre qu’il faudra ajouter à l’architecture d’un développement concret et la construction d’un Etat de Droit. La crise du nord a engendré un conflit ethnique et racial avec son cortège d’émotion et de souvenir qui constitue à présent des séquelles qu’il faut au préalable lutter contre.

Et bien là encore nous disons que le peuple du Mali dans l’urgence a besoin d’une solution qui ne saurait se prouver que par des actions concrètes. Les maliens ont trop entendus de promesse de la part de ses dirigeants. Ce que nous désirons maintenant c’est bien entendu la concrétisation de ces promesses de foi à la malienne.

 Rétablir la confiance en la classe politique.

« Mettre fin aux passe-droits, améliorer la gestion des fonds publics est ainsi le défi global auquel devra répondre le nouveau pouvoir. Les Maliens ont perdu toute confiance dans leurs gouvernants et dans leur classe politique, accusée de n’avoir rien fait pour prévenir la crise ».

« La nation et le Mali avant tout ». Tel est le credo du nouveau président qui, à 68 ans, promet de redonner confiance aux Maliens : « J’œuvrerai pour que les Maliens retrouvent foi en l’avenir. Rien de grand ne peut réussir ni se faire sans sacrifices. Il faut accepter de tendre la main à l’autre, afin de bâtir ensemble un Mali nouveau ». Un Mali dans lequel nul ne sera au-dessus de la loi, a aussi prévenu IBK.

Pourrons-t-on cependant, imaginé un Mali comme ça ? Le Mali serait-il un état de droit en dépit de toutes ces exactions ? Ces institutions minées de vice à effet de retardement et de violation des lois seront-elles redressées ? Ou ce sont encore des promesses de campagne superflue du nouveau président ? Autant de questions sans réponse pour le moment.

Nous pensons que pour la restauration « d’un Mali dans lequel nul ne sera au-dessus de la loi » il est plus que nécessaire qu’on commence par alterner des personnes qui briguent des mandats depuis le temps du président Alpha Oumar Konaré (ancien président malien),et qui y demeurent toujours. Tel est le cas des membres de la cour constitutionnelle et de la cour suprême. En un mot il faut de nouvelles têtes, au sommet et à l’intérieure de toutes les institutions du pays, car, c’est triste de le dire tous ces vieux sont autant corrompus que l’ensemble du personnel recruté sous leur égide. Seule mesure de lutter contre l’impunité et de favoriser la justice.

Président Alpha konaré. photo web
Président Alpha konaré. photo web

En ce qui concerne la lutte contre la corruption ce serait comme jeter de l’huile au feu car les passe-droits sont aujourd’hui une pathologie sans remède conséquente.

Comment tuer l’hydre aux cent têtes qui repoussent une fois coupées ?

C’est la très délicate équation à la résolution de laquelle le torero de Sébénicoro (quartier où vit IBK à Bamako) doit s’atteler sans délai. Saura-t-il prendre le taureau par les cornes ? Ou fera-t-il semblant de lutter, comme le faisaient ses prédécesseurs en sacrifiant les menus fretins sur l’autel de l’exemple tandis les requins en haute mer, qui ont détourné des milliards de FCFA, passeront paradoxalement au travers des mailles du filet ? C’est l’exemple du président déchu AmadouToumaniTouré (ancien président malien)et de plusieurs maires en l’occurrence celui du district de Bamako Adama Sangaré… Ou livrera-t-il une vraie guerre contre le mal aux mille visages ? Fera-t-il de la lutte contre la corruption un instrument d’élimination d’adversaires politiques ou un outil véritablement au service du développement socio-économique harmonieux du Mali ? L’avenir immédiat nous le dira. En tout cas, son homologue sénégalais, Macky Sall, lui a ouvert la voie avec le très retentissant dossier dit des biens mal acquis.

Président ATT. Photo web
Président ATT. Photo web

Les chantiers qui attendent Ibrahim Boubacar Keïta sont nombreux et paraissent tous plus urgents les uns que les autres. Parmi ceux-ci, la réforme de l’armée, qui a renversé il y a un an et demi le président ATT. Une armée négligée pendant des années, sous-équipée et humiliée dès les premiers combats de janvier 2012. Une armée aussi marquée par la corruption et des dysfonctionnements dans la chaîne de commandement.

Nous disons que jusqu’à preuve du contraire rien de concret comme action n’a été posé par le nouveau gouvernement qui bien que semble-t-il technocrate. Nous attendons toujours. Bientôt ! Je m’adresserai au chef de l’Etat. Faisons fi citoyen malien de rabaissement insensé, disons ce qu’il faut, dénonçons les inconduites mêmes de personnes de haut rang.

Ainsi, nous pourrions peut être rêvé d’un Mali de Droit…

MOUSSA MAGASSA


A Dieu Ghislaine et Claude…

Une fois de plus le monde du journal est en deuil. Après Jean Hélène à Abidjan, il y a 10 ans, ce sont encore deux journalistes de RFI qui sont assassinés au Mali. En effet, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de RFI au Mali, ont été assassinés ce samedi 2 novembre 2013, après avoir été kidnappés à Kidal. Ghislaine Dupont, entrée à RFI en 1986, mettait un point d’honneur à travailler dans la plus grande impartialité en donnant la parole à toutes les parties. Claude Verlon, était technicien et ami, de Ghislaine avec qui elle avait effectué cette mission.

Photo web
Photo web

Nommée en septembre dernier conseillère éditoriale de la rédaction Afrique. Ghislaine Dupont grâce à sa rigueur éditoriale qui lui avait valu d’être expulsée de Kinshasa entre le premier et le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2006 choisit avec Claude Verlon Kidal, une destination qu’elle savait difficile. Nos deux confrères ignoraient cependant, que ce serait leur tout dernier voyage.

Hélas ! Hélas ! Ce fut malheureusement le cas.

Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13h00 (locales et GMT) devant le domicile d’Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qu’ils venaient d’interviewer. On retrouvait plus tard leurs corps sans vie. Un crime odieux et lâche qu’ont commis ces rebelles sans scrupule ne doit en aucun cas resté impuni.

De milliers d’avis et opinions révoltants à travers le monde sont unanime sur le sujet du terrorisme. A travers lesquels, nous pouvons citer celui du président du Comité ivoirien de protection des journalistes (CIPJ), Goué Stéphane,(joint par RFI) qui se dit consterné par cette triste nouvelle, « cet assassinat lâche, doit nous emmener à nous poser la question de savoir si notre pays, la Côte d’Ivoire, voisine du Mali, est à l’abri d’un tel acte.Nous sommes dégoutés, nous demandons que les auteurs soient retrouvés et « punis rigoureusement selon la loi car on ne doit pas donner raison à ceux qui pensent qu’ils peuvent, par quelque acte que ce soit, tuer la liberté et le désir de liberté d’informer », a-t-il plaidé.

Goué Stephane Photo web
Goué Stephane
Photo web

Toutefois, une situation que je qualifie d’irresponsable du gouvernement français est ce fait de n’avoir pas sécurisé nos deux confrères en cette zone de guerre. A quoi servent-ils les soldats de l’armée française en zone de conflits si ladite armée doit jouer le rôle de l’ambulance après la mort. Il faut le dire, la France commet une légèreté blâmable en s’abstenant de préserver et de protéger les droits du journaliste. Un droit extrêmement indispensable qui mérite d’être discuté sur la tribune des Nations Unies.

A ce titre, L’Afrique du Nord a été épinglée par Reporters sans Frontières (RSF) dans son dernier classement sur la liberté de la presse dans le monde. Seule la Mauritanie sort du lot en conservant son rang de l’année dernière à la 67ème place sur 179 pays classés. L’Algérie se classe au 125ème rang, en recul de 3 places par rapport à 2012, suivie de la Libye (131ème, +23), du Maroc (136ème, +2), de la Tunisie à la 138ème (en recul de 4 places) et de l’Egypte (158ème, + 8). A titre de précision, la Tunisie, deux ans après la chute de Ben Ali, elle perd ainsi quatre places alors qu’elle avait nettement progressé en 2011 (+30 places). RSF explique cette régression par les agressions de journalistes qui se sont multipliées au cours du premier trimestre de 2012.

Bref, à tous les proches de ces victimes tués, à leurs familles respectives, aux confrères et à tous ceux que j’aurais omis de citer qui se sentent lier par ces héros morts dans l’accomplissement de leur devoir. Par ma voix et celle de mes confrères blogueurs, présentons notre sincère et douloureuse condoléance.

A vous précisément Ghislaine Dupont, c’est avec le cœur en morceau et la douleur au ventre que j’implore le pardon et la grâce du tout puissant afin qu’il t’accepte au paradis. Il a fallu cet odieux crime que j’ajoute ton image à cette voix familière qui est la sienne.

Ghislaine DupontPhoto RFI
Ghislaine Dupont
Photo RFI

A Dieu Ghislaine et Claude. Que la terre vous soit légère !

MOUSSA MAGASSA


La foi religieuse est inébranlable même en des jours typiquement particuliers.

C’est incroyable ce que nous sommes capable de faire grâce à notre conviction religieuse. Oui chers lecteurs, notre foi entant que religieux est d’une prédominance indéniable sur notre personne de telle sorte que nous sommes même capables de notre propre aliénation. C’est la seule explication à cet évènement marquant la grande fête musulmane appelée autrement la fête des moutons qui s’est déroulée en ce jour du 15 octobre 2013 sur tout l’étendue du territoire ivoirien.

Nous somme à Abengourou, une ville située 210km d’Abidjan. Cette ville qui m’a vu naitre et grandir est située à l’Est de la Cote d’ivoire. C’est une cité royale avec à sa tête un roi qui la gouverne de part et d’autre. Elle est connue sous le nom du royaume de l’Indénié dont la majeure partie de sa population est Agni et Baoulé. Abengourou dont l’essence est la paix et la solidarité est très peu confrontée à des conflits sociaux. Bref, ma ville à moi suscite d’énormes envies qui méritent d’être satisfaite. Cependant, pour rester dans la logique de notre sujet, je m’abstiens donc pour l’instant à ces petits détails.

Arrivé deux jours avant de la capitale économique ivoirienne sur la demande de ma mère pour fêter avec toute la famille, je ne pus cacher la joie qui anime un tel retour au bercail.
Nous sommes le 14 octobre, la veille de la fête de la tabaski. L’engouement et l’impatience sont au rendez-vous. Les rues de la cité sont bondées de mondes. La majorité qui venue des quatre coins du pays accomplisse la fameuse tradition de courtoisie. Les visites s’ensuivent avec l’achat de l’animal du rituel : ‘’le bélier du sacrifice’’. Les préparatifs battent le plein. La ville toute entière est en effervescence. Pour tous la fête sera très belle, personne ne se préoccupe de ce qui pourrait arriver demain bien que tous sont convaincus que la disposition de toute chose est du ressort du bon Dieu.

Malheureusement, les choses ne se passeront pas comme nous l’espérions !

Le jour fatidique arriva enfin. Mardi 15 octobre, dès l’appel du coq au réveil toute la maisonnée est réveillée. Les enfants dans une immense euphorie gambadent le long de la concession. Les femmes en jambe depuis plus de 2heures déjà s’attellent à donner des recommandations aux jeunes filles pour la cuisson d’un petit déjeuner de taille. Les hommes de leur côté assis dans un endroit isolé du salon reçoivent les diverses salutations et annoncent en retour des bénédictions. Il faut rappeler que cet aspect de courtoisie est l’essence même des fêtes en l’occurrence les fêtes musulmanes. Autrement dit, tous sans exception, sont dans l’obligation en un jour de fête de demander le pardon de l’autre et ce dans un style de langue bien connue.

Il est 8h 10, l’heure de la prière est prévue dans 50 minutes précisément. Certains par conviction religieuse ne mangeront qu’après la prière. Ainsi, beaucoup ont déjà rejoint la mosquée à cette heure. D’autres par contre se trouvent encore dans les détails vestimentaires. Pour la grande prière chacun veut se vêtir du plus beau boubou au motif ressorti. De couleurs diverses jusqu’à la qualité du basin, une importance impressionnante lui est donnée en ce jour.

Dix minutes plus tard, soudain, de gros nuages noirs s’étaient accumulés dans le ciel et il s’ensuit d’une forte pluie. Maintenant, l’on se demandait si ce ne serait pas préférable de rester sous couvert chez soi. Ce qui serait une sage décision. Aussitôt, que les gouttes d’eau atténuèrent, les rues se remplissaient de plus belle. Tous prenant la direction de la mosquée.

M. MAGASSA

Sur les lieux, l’étonnement était grand. Tous étions présent comme s’il n’avait pas plu. Cependant, les lignes de démarcation des fidèles lors de la prière tracées la veille n’étaient plus. Le sol était humide avec de part et d’autre des flaques d’eau. Les nattes de prière avaient servi de parapluie. Les fidèles restaient là à attendre l’heure de la prière sous La pluie qui avait repris de plus belle.

M. MAGASSA (3)

C’est avec les boubous imbibés d’eau que les fidèles exécutèrent la prière avec les nattes dans la boue. Rien ni personne n’avait retiré à ces derniers la joie de la grande fête de la tabaski. Seulement pour dire que : ‘’L’homme fait des propositions, mais il appartient à DIEU seul d’en disposer comme il le souhaite’’.
MOUSSA MAGASSA


La nouvelle tournure de developpement sans les sachets plastiques en Afrique …

La salubrité est un élément essentiel pour la préservation et la protection de notre environnement. Une mesure qui malheureusement semble désertée du savoir-vivre de nombre de pays africain. L’on préfère plus rendre propre chez soi au détriment des rues où sont amassées des ordures de toute sorte. C’est pourquoi la lutte contre l’insalubrité devrait interpeller le commun des mortels sans distinction aucune pour la simple raison que l’environnement est une propriété commune et universelle dont il faut au préalable se soucier.

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Dans ce sens, quelques pays africains pour emboiter le pas aux sociétés développées ont décidé de mener une lutte sans merci contre les sachets plastiques. Depuis le 1er janvier 2013, la Mauritanie et le Mali, le Burkina Faso ont pris des lois d’interdiction de la production de sachets plastiques. Déjà, depuis juillet 2007, l’Ouganda s’était engagé sur cette même voie. En Asie, la Chine a interdit le 1er juin 2008 la distribution de sacs en plastique sur son territoire. La France en a fait de même en 2010.Même si au Mali les lois sont votées juste pour embellir la société, le sac plastique infect toujours les rues de Bamako en l’occurrence.

Quant à la Côte d’Ivoire le gouvernement sera ferme par le biais de l’article 8 du décret n°2013-327 du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques pris par le président de la République et qui suscite une vive polémique .En effet ,le 22 novembre prochain, débute l’exécution du décret interdisant la production, l’importation et la commercialisation des sachets plastiques sur le territoire national…Une mesure prise par l’État ivoirien qui ne plaît pas aux industriels de la filière.

Le cas ivoirien nous intéresse ici.

marché

D’une interdiction totale, les autorités ivoiriennes, à la suite de la mise en place d’une plate-forme de concertation public-privé, préconisent désormais la fabrication des sachets biodégradables comme le moindre mal. Certes, selon une étude européenne menée en 2004 par la société Écobilan, le recours aux biomatériaux n’est pas synonyme d’absence totale d’impact sur l’environnement, en particulier en cas d’abandon sans précaution. Mais, au niveau du cycle de vie, des études énoncent clairement la disparition des biomatériaux en quelques mois et la partie végétale de ses éléments retourne à la nature. Ce qui est bénéfique à la protection de l’environnement. Une mesure toujours meilleure que la fabrication et l’utilisation des sacs plastiques qui sont porteurs de nombreux problèmes à savoir: Dans le domaine social, les effets néfastes sont également nombreux. Ainsi, sur la santé humaine, les sachets causent-ils d’innombrables problèmes. Et pour cause, l’eau en s’accumulant dans ces plastiques crée un gîte à moustiques et aux bactéries qui occasionnent le paludisme, à l’origine de multiples décès. Même les animaux ne sont pas en reste. Les bêtes qui fourragent dans les ordures à la recherche de nourriture avalent parfois des sachets qui bloquent leur appareil digestif et causent leur mort. C’est donc pour toutes ces raisons que le gouvernement a donné six mois aux entreprises concernées pour se conformer aux dispositions du décret d’interdiction.

La Cote d’Ivoire appliquera-t-elle concrètement cette loi ?
Seule le temps nous le dira. Cependant, une chose est certaine à la différence du gouvernement malien, celui de la Côte des éléphants a déjà réalisé ¼ des promesses de campagne du président en exercice ADO.

Vers des sacs biodégradables !!!

index

 

D’une interdiction totale, les autorités ivoiriennes, à la suite de la mise en place d’une plate-forme de concertation public-privé, préconisent désormais la fabrication des sachets biodégradables comme le moindre mal. Certes, selon une étude européenne menée en 2004 par la société Écobilan, le recours aux biomatériaux n’est pas synonyme d’absence totale d’impact sur l’environnement, en particulier en cas d’abandon sans précaution. Mais, au niveau du cycle de vie, des études énoncent clairement la disparition des biomatériaux en quelques mois et la partie végétale de ses éléments retourne à la nature. Ce qui est bénéfique à la protection de l’environnement.

Aussi, Une invention d’origine italienne permet de fabriquer des sacs grâce à une combinaison entre l’amidon du maïs et un polyester aliphatique aromatique d’origine pétrolière. Ces nouvelles résines sont appelées « plastiques compo stables » et donc biodégradables car elles répondent aux normes internationales de compo stabilité. Le procédé de fabrication et les machines de production sont les mêmes qu’avec le polyéthylène, sauf que la matière première est remplacée par des granulés obtenus à partir d’amidon de maïs ou de farine de maïs. Celui-ci est garanti, selon les fabricants, sans OGM (organisme génétiquement modifié).

Toutes ces mesures dans l’ensemble sont peu pragmatiques car le véritable souci lié à l’environnement n’est nul autre que l’Homme. Or, plutôt que de contourner le problème avec des mesures, voulues grandes mais qui n’auront probablement que très peu d’impact, ne vaut-il pas mieux s’attaquer à sa source – à savoir la gestion des déchets ?
MOUSSA MAGASSA.