Moussa Magassa

L’association,les amis de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon de Bamako rend hommage à ces martyrs de la presse

Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Photo web
Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Photo web

Novembre 2013- novembre 2014, ça fait un an que Ghislaine Dupont et Claude Verlon respectivement journaliste et technicien ont été froidement assassinés dans le nord-Mali dans l’exercice de leur fonction. Créée à Bamako le 21 mars 2014, l’association des amis de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon a fait son premier lancement le jeudi 30 octobre 2014 dans la salle du centre international de Bamako. A l’occasion, de nombreuse personnalité politique, des journalistes nationaux et internationaux ont été conviés ; tous ont rendu hommages aux disparus. Cette conférence qui avait pour thème, ‘’hommage à Gislaine Dupont et Claude Verlon, hommage aux martyrs de la presse’’ a été surtout marqué par les sentiments de regrets et de compassions envers les familles de ces martyrs de presse. Etaient présents entre autres, Tiébilé Dramé, l’honorable Oumar Mariko, Birama fall, Infa Touré etc.

Lancement de ladite association au CICB. Photo web
Lancement de ladite association au CICB. Photo web

Chaque intervenant ne s’est point fait prié pour témoigner l’extraordinaire homme de presse qu’étaient Ghislaine et son collègue Claude Verlon, bien au contraire, ils représentent désormais une référence, un exemple pour chaque journaliste malien, a dit un participant. Selon le représentant du syndicat national des journalistes maliens, cet assassinat qui est perçu telle une barbarie ne pourra ni arrêter ni empêcher les journalistes maliens de faire leur travail. Un avis largement corroborer par le ministre Gaoussou Drabo à travers cette pensée d’Albert Camus: ‘‘tuer un homme c’est macabre, mais tuer un journaliste, c’est tuer deux fois un homme », a-t-il dit. Cependant, tous attendent du gouvernement malien en général et de la justice malienne en particulier que la lumière soit faite sur cet assassinat afin que les coupables répondent de leurs actes. Après un an, rien ne saurait véritablement rendre hommage à Ghislaine et Claude, si ce n’est que leurs assassins soient arrêtés et châtiés conformément aux dispositions en vigueur.

Moussa Magassa


Halte ebola! interdiction de séjourner chez nous!

Un écriteau de lutte contre la maladie à virus ébola. Photo web
Un écriteau de lutte contre la maladie à virus ébola. Photo web

Tel l’enfant qui demande à naitre lorsque la grossesse arrive à son terme, la fameuse fièvre hémorragique Ebola a finalement élu domicile à la cité des rails ; Kayes, première région du Mali. Selon, les dernières informations c’est une fillette de deux ans venue de la Guinée Conakry accompagnée de sa grande mère qui serait soit le signe avant-coureur d’une tragédie soit l’œuvre d’un signe moins alarmant. Elle a cependant rendue l’âme dans la journée du vendredi 24 octobre. Ce qui est évident c’est que, cette triste nouvelle est loin d’être une surprise pour le peuple malien, quand on sait que le Mali est l’un des pays qui jusqu’à ce jour, n’a jamais fermé ses frontières aux citoyens des pays déjà infectés. Est-ce par sens d’humanisme ou d’ignorance ? Tel un artiste qui laisse à chaque individu le plaisir de se découvrir à travers son œuvre, chaque malien est libre de faire sa propre analyse. Cependant, une chose est certaine, le virus mortel de la fièvre hémorragique Ebola a désormais fouillé le sol du Mali, une situation à la fois inquiétante que réelle. Selon le porte-parole du ministre de la santé, les mesures sont prises afin que le virus ne se propage, il ne faut pas semer la psychose, a-t-il dit sur les antennes de RFI.

Expression d'une lutte collective contre ébola. Photo web
Expression d’une lutte collective contre ébola. Photo web

Ce qui devrait être à priori, la priorité du gouvernement malien actuel face à cette situation, c’est mettre en œuvre une équipe permanente de sensibilisation sur d’abord les dangers de ce virus, ensuite, le comportement à observer désormais par chaque malien. Il est à préciser que pour une nation à majorité musulmane et analphabète, les risques de contamination paraissent élevés si celle-ci n’est pas mieux sensibilisée. Les dogmes liés à la religion musulmane impliquent un rituel funèbre qui se doit d’être fait pour tout croyant. Alors le danger s’installe lorsqu’il est demandé à un croyant de renoncer à une pratique qui donnerait à sa vie céleste un sens digne d’un musulman endurci, d’où l’importance d’une sensibilisation effective sur toute l’étendue du territoire national, avec comme membre, des personnalités influentes, dans le domaine de la religion. Un aspect à prendre fortement en considération, si l’on ne veut pas courir le risque que ce signe avant-coureur ne se transforme en une calamité nationale. Cela commence par l’information de tous à tous. Un numéro vert existe en ce sens que chaque malien devra mémoriser tel le nom de sa mère. 8000.88.88 ou 8000.77.77.

Moussa Magassa


La prochaine grève de l’UNTM se veut le théâtral d’une ville morte

C’est le jeudi 16 octobre dans la salle du restaurant de l’ORTM (Office de Radio-Télévision du Mali) à 9h30 minutes, que s’est tenue l’Assemblée Générale de la commission syndicale du personnel de ladite télévision. Trois thèmes furent à l’ordre du jour, parmi lesquels, le compte rendu du conseil d’administration du 9 octobre et le préavis de grève de l’ensemble du personnel de l’ORTM. Elle avait pour but, d’informer l’ensemble du personnel des décisions et revendications faites au cours du conseil du 9 octobre en présence du ministre de la communication. De prime à bord, Aboudrahamane Infa Touré, l’actuel secrétaire général du syndicat a préciser qu’un mémorandum se trouve sur la table du ministre comportant plusieurs revendications dont l’augmentation des primes déjà existant telles que la prime de logement, de transport, de responsabilité ; toutes augmentées de 5000Fcfa etc. mais aussi, l’exigence d’insertion de nouvelles primes telles que les primes d’astreinte relatifs aux risques liés au métier de journaliste reporter, dont le coût, s’élèverait à 300.000Fcfa/ an ou 25000Fcfa/ mois. Il faut préciser, que les doléances contenues dans ce mémorandum ont pour principal objet ; l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de l’ORTM. Aussi parmi, ces points cités, certains ont déjà été accordés et d’autres ne prendront effet qu’à partir de la signature des ministres de la fonction publique et de la communication.

Des travailleurs mobilisés au sièges de l'UNTM lors de la précédente grève. Photo web
Des travailleurs mobilisés au sièges de l’UNTM lors de la précédente grève. Photo web

Sur un tout autre domaine, le secrétaire général a aussi précisé leur volonté pour la construction d’un nouvel local pour abriter le personnel de l’ORTM parce que l’actuel local n’est plus approprié pour contenir l’ensemble de son personnel a-t-il dit. Le contrat de bail signé entre la Chine et la République du Mali en 2011 sur 10ans pour le montant global de 7 Milliards, était à 3,6 Milliards avant la prise de fonction du ministre. Mais aujourd’hui cette somme souffre d’une carence de 700 Millions soit l’équivalent de 3,2 Milliards disponible. Le contrat porte sur le moniteur de l’ORTM qu’utilise la Chine pour la diffusion de ses chaines. Ce projet de construction n’est pas encore effectif parce qu’existe une contradiction entre les aspirations de la commission syndicale et celles du ministre de la communication sur le site de construction. Selon le secrétaire général Infa Touré, Kati semble le lieu approprié vue que, 10 Hectare de parcelle ne saurait être trouvé actuellement à Bamako. Ce qui n’est pas l’avis du ministre de la communication et de l’information numérique.

Le second thème a porté sur le préavis de grève décidé lors de la dernière réunion de l’UNTM (Union National des Travailleurs du Mali). La grève prévue pour les 29, 30 et 31octobre prochain promet d’être le théâtre d’une ville morte si elle est observée de façon effective par tous les travailleurs du Mali et sur toute l’étendue du territoire national, avait précisé Infa Touré. Elle a pour but d’amener le gouvernement à accorder aux travailleurs les points de désaccords qui jusque-là ont fait objet de refus. Ce sont entre autres, le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007. Ces points refusés, ont conduit les syndicalistes à rejeté les trois autres points qui avaient été accordés par le gouvernement. Le taux d’indice et la baisse des factures de l’EDM représentent les points les plus cruciaux des revendications, alors sans eux il n’y a point de négociation, avait dit le secrétaire général.

Pour solde de tout compte, une seconde grève de la grande centrale syndicale du pays est loin d’être ce qui a de mieux actuellement pour le Mali en général et pour le gouvernement en particulier. Il appartient donc à « ladjibrouma » de descendre de ses grands chevaux afin de prendre à bras le corps les problèmes du peuple malien dont l’un s’inscrit dans ces revendications…

Moussa Magassa


« Je suis en session » une phrase nouvelle pour les étudiants de la faculté de droit de Bamako

Des candidats à la recherche de leurs noms respectifs sur la liste des admis. Photo Web
Des candidats à la recherche de leurs noms respectifs sur la liste des admis. Photo Web

L’ombre du système LMD (Licence Master Doctorat) oblige semble-t-il désormais, dans les universités du Mali en général et dans les facultés de droit en particulier. La faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako a adopté dès le début de la rentrée universitaire 2013-2014, le prodigieux système universel dont ses étudiants devront désormais s’approprier les modalités. Les efforts de l’administration déployés en vue d’une meilleure compréhension et fonctionnalité dudit système semblent malheureusement, n’avoir été qu’un coup d’épée dans l’eau. De toutes les notions explicatives en rapport avec le système LMD, une seule semble plus avoir attiré l’attention des étudiants ; la session, non pas pour sa tonalité, mais plutôt pour ses effets lorsqu’on affirme qu’un étudiant est en deuxième session. Il est à rappeler qu’un grand nombre d’étudiants maliens n’aspire qu’à être admis même si la caboche demeure cependant vide telle un puits au centre du désert.

C’est le soir du lundi 29 septembre que les premiers résultats de la faculté de droit public sont tombés et le samedi 4 octobre; la veille de la fête de la tabaski, ceux de la faculté de droit privé.Comme observation, plusieurs étudiants sont recalés en deuxième session parce que n’ayant pas obtenus une moyenne générale égale ou supérieure à 10. Du coup, ces derniers sont déclarés « ajournés » ; une expression étiquetée et fort péjorative pour beaucoup. A la différence de l’appréhension logique de la notion de session dans le système LMD à proprement dit, celle en application dans les facultés de droit à Bamako est un avant-gout. En d’autres termes, pour cette année, l’obligation n’est nullement faite à ses étudiants d’obtenir dans toutes les matières une note égale ou supérieure à 10 mais uniquement comme précision faite plus haut. Même là, l’allégeance parait insuffisante pour ces apprenants.

En attendant le déluge du système LMD dans son fonctionnement logique, soumission est faite aux prémices de celui-ci, qui semble t-il, ne passeront aucunement inaperçus dans les facultés de droit de Bamako…

Moussa Magassa


La tabaski et la lustre tête d’un bélier, véritable défis pour les chefs de famille

Une tête de bélier à laquelle rêve toutes les familles pour la tabaski. Photo web
Une tête de bélier à laquelle rêve toutes les familles pour la tabaski. Photo web

C’est l’heure fatidique de la chasse aux béliers, une période beaucoup appréciée par les enfants et très redoutée par les chefs de famille. Faut-il rappeler que la fête de la tabaski est à la fois la grande fête musulmane et la fête des moutons en l’honneur d’ Abraham ; personnage biblique pour son abnégation et sa croyance envers Dieu. Et bien à la différence de ces époques là, l’homme contemporain est cet être là qui est engagé dans un perpétuel combat au quotidien d’avec le monde afin d’assurer sa survie et celle de sa famille. Dans ce contexte, l’approche de toutes fêtes est pourvoyeur de soucis quant au moyen financier qu’il faudra réunir en vue de faire face aux exigences du moment. Alors c’est bientôt la fête de la tabaski à Bamako où se procurer un bétail en ces temps-là n’est pas une mince affaire.

Dans toutes les rues de la capitale, dans les coins et recoins des quartiers, à proximité des grands carrefours se rencontre un groupe de bétail. Certains venus exprès de pays de la sous-région pour l’occasion et d’autres élevés sur places par des individus pour l’unique grand Rendez-vous de l’année. Bien que les moutons abondent, le citoyen lambda semble ne pas trop s’intéresser à un tel déluge. Les raisons l’on les comprenne à chaque fois qu’un individu s’intéresse à un bélier. Nous avons approchés plusieurs vendeurs, les prix varient entre 50000Fcfa à 200000Fcafa voire 250000Fcfa parfois. Dans ces conditions je sacrifierai une chèvre certainement cette année, avait laissé entendre un client, moi peut être même pas, renchérit un autre.

Aussi difficile à croire, le pouvoir d’achat des habitants de Bamako a considérablement baissé en une année, depuis le début du quinquennat de « ladjibrouma ». Alors pas étonnant que des chefs de famille ne peuvent plus s’offrir un bélier d’environ 50000Fcfa ou même en dessous. Cependant, comme une obligation, tout chef de famille doit pouvoir sacrifier une bête, n’importe lequel, lorsque ses revenus ne lui permettent pas l’achat d’un bélier. La tabaski connue sur l’appellation de la fête des moutons risque fort bien de se métamorphosée en une fête des poules à Bamako…

Moussa Magassa


La Chine un partenaire à la fois géant et dangereux pour le Mali

Drapeau chinois. Web Photo
Drapeau chinois. Web Photo

Les relations Chine- Mali dénotent un état impressionnant à l’heure actuelle ou du moins, c’est ce que laisse entendre l’actualité de ces derniers jours. Le président de la république accompagné d’une délégation d’hommes d’affaire malien et de quelques ministres du gouvernement actuel a séjourné à Tianjin en république populaire de Chine. Les échanges fructueux ont abouti à la signature de plusieurs conventions ou accords, dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’industrie, ou encore des mines. Des milliards ont été offert par la Chine certains sans intérêts et d’autres sans conditions. Un bilan plutôt intéressant qui n’est pas étranger au peuple malien. Mais ce que nous ne savons pas, c’est que cette coopération d’une telle envergure risque de fragiliser celle du Mali d’avec la France.

Ce n’est plus un secret pour personne que la Chine aujourd’hui deuxième puissance mondiale est l’ennemie jurée des pays tels que les USA et la France dans leur course de conquête des Etas africains. Et l’histoire nous a appris qu’une relation telle que celle qu’entretient le Mali avec la république populaire de Chine, est le signe avant-coureur d’un relâchement de ses rapports avec la France. A cette ère de la mondialisation où la concurrence est rude, les anciens colonies sont préservées jalousement par le pays autrefois colonisateur.

Les couleurs du drapeau malien. Web Photo
Les couleurs du drapeau malien. Web Photo

Alors cette visite à Tianjin serait-elle une tempête dans un verre d’eau ? Une chose est certaine « ladjibrouma » dont la première année à la tête de la magistrature suprême vient d’être célébrée se doit non seulement de ne pas avoir une mémoire de lièvre quant à ceux-là qui l’ont soutenu et aidé durant sa campagne électorale mais aussi il doit surtout faire beaucoup attention s’il désire une célébration éventuelle de sa venue au pouvoir l’année prochaine. Car il suffit d’un mécontentement pour que votre quinquennat soit comme ceci plutôt que comme cela. Certes une telle vision semble difficile à accepter, mais l’indépendance des pays africains n’est réellement que l’officialisation de leur indépendance effective à travers des concepts tels que la géopolitique et le néocolonialisme.

Pour solde de tout compte il faut rappeler qu’aucune ancienne colonie de la France ne voudrait courir le risque de baisser d’estime aux yeux de la métropole ne serait-ce que pour la position qu’elle occupe à l’ONU et aussi pour ses intérêts qu’elle préserve toujours même si cela devrait couter à ce chef d’Etat africain son fauteuil présidentiel. Comme quoi les grandes puissances n’ont pas d’amis mais seulement des intérêts à défendre…

Moussa Magassa


Le festival du basin, un évènement inédit à Bamako

Le  » festi-basin  » est une première au Mali. Jamais auparavant Bamako n’avait connu un tel évènement qui a contribué à promouvoir et à valoriser le textile tant adoré par les Maliens. Durant deux jours, le stand du nouveau palais des sports a abrité les travailleurs du basin dans leurs différents composants. Des teinturières, des blanchisseurs de basin, des commerçants du textile ensorcelant, tous étaient au rendez-vous du 4 au 6 septembre 2014. Dans la journée du 5 septembre selon les exposants, la première dame n’a quitté les lieux que très tard dans la nuit; entre 2 h et 3 h du matin.

L'allée du stand du Palis des sports de Bamako où s'est tenu le festi- basin. Photo Crédit
L’allée du stand du Palais des sports de Bamako où s’est tenu le festi- basin. Photo Crédit

Notre équipe s’est rendue sur les lieux. La plupart de ces commerçants se montrent très réservés face à des journalistes, voire hostiles, mais nous avons pu en interviewer quelques-uns : Fall création sise Niaréla et Jall couture sise Hamdallaye ACI sont ceux qui ont bien voulu répondre à nos différentes questions. Dès le premier regard, on est séduit par les couleurs. Des créateurs et couturiers sénégalais résidant à Bamako occupent un grand nombre de places. Leurs étoffes sont toutes belles. On ne sait que choisir. Ce qu’il faut savoir c’est que cette exposition a contribué à réduire les prix de quelques articles sur place; c’est le cas du complet basin trois ensembles dont le coût est revenu à 250 000 F Cfa au lieu de 275 000  FCfa.

Une vendeuse d'écharpe. Photo Crédit
Une vendeuse d’écharpes. Photo Crédit

Un peu plus loin de cet étalage, une dame de nationalité burkinabè propose ses paniers de décoration : petits objets très travaillés. A proximité, une vendeuse d’encens expose ses marchandises eux différents formats et aux prix naturellement différents. Ces « babiwoussoulan » (appellation des encens en bambara) contenus dans une  jarre valent jusqu’à 100  000 F Cfa. Les encens parfument le basin et imprègnent l’étoffe d’une odeur attirante. Une autre dame d’un certain âge s’occupe à marier ses écharpes dans un mélange judicieux et frappant de couleurs. Ces bandes d’étoffe dont la taille n’excède pas deux mètres de long coûtent entre 10 000 F Cfa et 30 000 F Cfa. Utilisées généralement par les dames âgées, les écharpes sont le signe de respect et de la dignité.

Lésion des lèvres d'un enfant ayant consommé de la soude servant à la teinture des basins. Photo Crédit
Lésion des lèvres d’un enfant ayant consommé de la soude servant à la teinture des basins. Photo Crédit

Outre ces aspects centrés sur l’exposition du basin, on a pu voir une structure de l’hôpital du Mali. Cette dernière intervenant dans la prévention des maladies liées au cœur et à l’œsophage à travers la consommation des produits servant pour la teinture, telle que la soude. En effet, la transformation du basin constitue en amont la source d’anomalies citées plus haut parce que l’étape de la teinture représente un danger pour la santé et l’environnement. Le docteur Issa Maïga au  » festi-basin  » fut la voix qui sensibilisa ces travailleurs de basin, à majorité des femmes analphabètes sur les méfaits de l’utilisation des produits chimiques.

Une chose est certaine cet évènement a contribué largement à donner au basin du Mali une image plus moderne et très attractive que celle connue dans le passé.

Moussa Magassa


Dans mon pays, l’université est une décharge…

A la différence du Sénégal, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Tunisie et de l’Algérie pour ne citer que ceux-là, le Mali ne s’est pas préoccupé de l’éducation. Ecoles primaires, collèges, lycées et universités partent à la dérive. Dans ce pays les gouvernements qui se sont alternés depuis la troisième République jusqu’à nos jours, n’ont malheureusement pas élaboré un plan d’action visant concrètement à remédier à ce mal devenu une calamité nationale, même si les ondes de nos médias sont ensemencées de fausses déclarations au quotidien.

La grande decharge qui avoisine avec la colline du savoir à Bamako. Photo Web
La grande décharge qui avoisine avec la colline du savoir à Bamako. Photo Web

Comme si cela ne suffisait pas, ils décidaient en bons dirigeants, d’entreprendre la construction des universités telles que la FSJP, la FLASH, la FSEG, sur un site qu’ils dénommaient « la colline du savoir », en plein milieu d’une décharge. De telle sorte qu’entre ces universités et ladite décharge, n’existe aucune différence. Lorsqu’une flammèche s’empare des ordures déversées par les transporteurs, généralement, des hommes avec un chariot conduit par un âne, un nuage de fumée s’empare du lieu, empestant l’atmosphère, donnant l’impression de tout flamber.

L’école malienne est loin d’être l’une des priorités

Devant cette bombe à retardement, ces dirigeants ne cessent de répondre aux invitations soit d’une association desdites universités, soit à celles des administrateurs. Sans aucune gêne, ils meublent le sein des universités de leurs véhicules flamboyants et tiennent un discours à vous couper le souffle lorsque vous leur demandez, s’ils ont un programme quant à l’avenir de l’école malienne.

Avec un sourire hypocrite, ils retournent à bord de la splendide et luxueuse voiture, traversant cette atmosphère répugnante. Les vitres et  la climatisation du véhicule leur épargnent la puanteur et le quotidien des lieux, qui demeure malheureusement le propre de l’étudiant malien.

 

Un groupe de l'AEEM dans l'enceinte de la Fsjp. Photo web
Un groupe de l’AEEM dans l’enceinte de la Fsjp. Photo web

Que pensez des étudiants d’un pays dont le lieu de formation communique avec une décharge ? Quelle qualité de formation peuvent-ils recevoir dans un tel taudis ? Est-ce là l’élite qui devrait prendre la relève du Mali ? A toutes ces questions, une seule et unique réponse est permise, si les dirigeants du pays ont décidé de construire la majorité des universités de la capitale bamakoise près d’une décharge, c’est seulement parce que l’école malienne est loin d’être l’une des priorités. Car de toutes les façons, les progénitures de ces leaders, tous sans exception, sont en train de s’instruire ou finiront par continuer leur formation dans les universités les plus prestigieuses du monde, dans le seul dessein de donner à la démocratie africaine son sens de pouvoir héréditaire, dont le Mali a très bien assimilé la leçon.

Moussa Magassa


La ville malienne d’Aguelhok cible des rebelles

Tel l’oiseau légendaire qui naitrait de ses cendres, Aguelhok semble le point culminant des attaques djihadistes dans le nord du Mali. Jamais dans l’histoire, ces attaques rebelles de 2012 contre les soldats maliens n’avaient réellement jeté le discrédit sur la nation de Sogolon Naré Djata. Les attaques djihadistes contre la ville d’Aguelhok débutent en janvier 2012, puis s’amplifient touchant pratiquement la quasi-totalité des régions du Nord : Gao, Tombouctou, Mopti et de Kidal dont le territoire semble le bastion des revendications belliqueuses de ces rebelles.

Alors que le gouvernement de ladjibrouma (nom de code donné au président actuel, IBK), tente d’accorder les violons avec ses dissidents dans la capitale burkinabè d’une part et en Algérie d’autre part, de nouvelles attaques sont constatées dans la ville qui a connu les prémices de cette fâcheuse crise : Aguelhok. Les récits font frémir tout Malien comme pour dire rappelle toi de…

Minusma. Photo web
Minusma. Photo web

A titre de rappel, le 18 janvier 2012 entre 3 heures 30 et 5 heures du matin, des groupes d’individus armés sont entrés dans la ville pour attaquer le camp militaire. Le 20 janvier, un convoi de l’armée malienne venu renforcer la garnison d’Aguelhok est repoussé lors de la bataille d’In Emsal. Le 24 janvier 2012 à la même heure les rebelles ont positionné leur arsenal de guerre et commencent à tirer sur ledit camp à la suite de l’offensive lancée par l’armée malienne qui à court de munitions se rend. Mais les soldats sont massacrés le même jour, certains sont tués d’une balle à la tête, d’autres sont égorgés. Et comme si cela ne suffisait pas, le mercredi 27 août 2014, le camp de la force onusienne, Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), d’Aguelhok, dans la région de Kidal a été la cible de 8 tirs de roquettes, après le jeudi, vendredi et samedi de la même semaine.

Coïncidences ou pas, des attaques d’une telle envergure ne sauraient laisser indifférents le gouvernement malien et le peuple malien tout entier face à un éventuel accord de cessation des hostilités même si Albert Koenders, chef de la Minusma appelle au strict respect des accords de cessez-le-feu et affirme que ces violations seront rapportées au Conseil de sécurité. Qu’à cela ne tienne, la logique de la négociation implique de façon intrinsèque qu’aucune arme ne doit être braquée sur la tempe d’une des parties ; une logique diamétralement opposée à la position actuelle du Mali…

Moussa Magassa


Un grand succès pour la grève générale au Mali

C’est uniquement dans un Etat tel que le Mali qu’une grève de ce genre n’intéresse pas le chef d’Etat qui dont l’orgueil a d’abord dû être fouetté par les médias avant une quelconque réaction. Et bien cher lecteur, c’est cela le Mali ; mon pays aux multiples facettes. Bienvenue, nous étalons aujourd’hui l’une de ses nombreuse difficultés.

Les membres de l'UNTM en marche pour la grève. Photo web
Les membres de l’UNTM en marche pour la grève. Photo web

La grève déclenchée par la grande centrale syndicale du pays, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) jeudi 21 et vendredi 22 août 2014 fut un grand succès car dès le premier jour des débrayages, le mouvement était bien suivi pour ensuite s’étendre au second jour de ladite grève. C’est le constat qui s’est dégagé après notre passage dans un certain nombre de services tel que la cité administrative et de l’avis du secrétaire général de l’UNTM interrogé sur les ondes de l’ORTM.

La mobilisation fut aussi importante à Bamako que dans les autres régions. A Sikasso, Koulikoro, Gao, Tombouctou, Kayes, Mopti et Ségou, des sources ont affirmé que la grève fut également bien suivie et que seul était observé le service minimum notamment dans les hôpitaux et les banques.

Qu’appelle-t-on le service minimum ?
La grève des travailleurs est celle qui en général lorsqu’elle est observée et respectée paralyse totalement l’économie du pays, car aucune activité n’est menée durant cette période. Au Mali, l’UNTM est la principale centrale syndicale qui lutte afin d’octroyer à ses membres des conditions de vie et de travail décents. Ainsi, selon le code de déontologie et d’éthique, les services de santé ainsi que ceux des banques sont tenus de fonctionner en offrant aux citoyens un service restreint, d’où le terme ‘’service minimum’’. Il faut rappeler que des structures telles que l’INPS (Institut national de prévoyance sociale) qui ne font pas partie dudit syndicat n’ont pas à se plier à l’appel de grève. Pour preuve, le personnel de l’INPS n’a pas suivi le mouvement.

Quels étaient les points de négociation de cette grève ?

Un mouvement de manifestation des syndicalistes.Photo web
Un mouvement de manifestation des syndicalistes.Photo web

Selon le gouvernement, « après quatre jours de négociations, les parties sont parvenues à 12 points d’accord. Les 5 points de désaccord ont fait l’objet de trois propositions intéressantes de la part du gouvernement : le relèvement du SMIG d’environ 10 % ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10 %; une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS (Impôts sur les traitements et salaires). Les deux autres points de désaccord sont relatifs au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007 ».
Cet avis selon les syndicalistes de l’UNTM est loin d’être vrai. Pour eux, le gouvernement n’en a pas assez fait quant à la négociation.

Quoiqu’il en soit cet ordre de grève a contribué à rabattre le caquet au gouvernement qui semble-t-il ne s’attendait pas à une telle mobilisation autour de l’UNTM.

Moussa Magassa


Une brigade routière au Mali ne serait pas une mauvaise idée…

Bamako est l’une des capitales qui enregistre un nombre impressionnant d’accidents de tout genre, notamment des motocyclistes. Au Mali, comme on dit, tout citoyen se sent juriste, non pas celui-là qui a étudié le droit mais plutôt un individu qui croit tout savoir, toutes les fois qu’il est rappelé à l’ordre quand il déraille.

Une moto pour la brigade routière d'uo webn pays africain.Phot
Une moto pour la brigade routière d’un pays africain. Photo web

Cet état de fait s’explique amplement dans le cadre de la circulation routière où chaque usager s’identifie par un laisser-aller stupéfiant balayant du revers de la main les codes routiers ; encore s‘il en existe concrètement.

Ce fossé entre les normes qui régissent la société malienne et leur applicabilité effective par la population est le véritable fléau qui gangrène l’Etat à tel point que l’on semble vivre sans.

Outre le port des casques, qui ces derniers temps, semble une obligation pour la population dont la majeure partie ne voit pas la nécessité, les règles de conduite sont celles-là qui font vraiment défaut dans le comportement des usagers de la capitale malienne.

Assis sur une moto « jakarta » (moto fortement appréciée à Bamako), au volant de son taxi ou son « sotrama » (Véhicule à usage public et de couleur verte) le conducteur se fout pas mal de violer un feu rouge ou même de conduire dans un sens interdit ou encore dans un  espace réservé aux piétons. Dans un tel remue-ménage, lorsque se produit un accident, c’est le drame. L’accident coûte ainsi la vie à de nombreuses personnes pour la simple raison que le responsable du préjudice se croyait au-dessus de la loi.

Un véhicule pour les services d'une brigade routière.Photo web
Un véhicule pour les services d’une brigade routière.Photo web

Chaque jour à Bamako, on compte environ une vingtaine d’accidents. Les sections d’urgence de nos hôpitaux abondent de blessés accidentés,  des corps sans vie gisent sur les voies sans grande attention des passants face à une situation qui devient familière.
Que peuvent servir des règles si elles ne sont pas appliquées ?

A rien, si ce n’est que de meubles meublants. La seule alternative qui s’offre au gouvernement dans sa lutte contre les accidents de la route et l’impunité dans ce domaine est celle de la création d’une brigade routière.

Elle contribuera à arrêter et appliquer la loi à tout individu qui se prévaut d’une supériorité quelconque à l’égard des autres usagers. Elle veillera également à sanctionner l’auteur d’un accident par application des normes prévues en ce sens. Elle sera dissuasive et moyen de lutte contre l’impunité actuelle.

Une brigade routière est sans nul doute la solution par excellence en vue d’atténuer le taux d’accidents au Mali en général et à Bamako en particulier.

Moussa Magassa

 


Le parti présidentiel est-il l’héritier légitime des postes influant à pourvoir au Mali?

Symbole et emblème du parti présidentiel. Photo web
Symbole et emblème du parti présidentiel. Photo web

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le Mali a basculé dans le spectre du favoritisme absolu auquel le régime de l’ancien président Amadou Toumani Touré fut invectiver jusqu’à son dernier souffle. Aussi claire que de l’eau de roche, le slogan de la mouvance présidentielle qui interprété de façon péjorative, « ma famille d’abord » trouve son sens dans les dernières actualités quant aux appels d’offre du gouvernement.

Comme quoi, le Mali n’en a pas terminé avec son costume de champion de fausses déclarations mieux il a seulement retourné sa veste faisant fi cette fois des actes juridiques exécutoires à portée générale.

Après son élection le chef d’Etat suprême Ibrahim Boubacar Keïta nomma comme premier ministre Oumar Tatamly ; technocrate et personnalité plus ou moins neutre de l’échelon politique malien qui devrait conduire le gouvernement.

Le 27 mars 2014, Oumar Tatamly à travers le décret N°001, PM-CAB fixe l’un des objectifs majeurs de l’action du gouvernement qui décide d’instituer une procédure de sélection en vue de pourvoir des postes de Directeur à travers un processus transparent par ordre de mérite. Cela dit, ces appels d’offre devraient être ouverts à tout malien de quelques bornes politiques que ce soit car il est évident que de tels postes ne sont au Mali attribués qu’aux politiques et leurs fervents militants.

Cela n’en fut rien puisque celui-ci sera déni de ses fonctions quelques mois plus tard dans une surprise aussi générale qu’inouïe. Il sera remplacé par Moussa Mara qui dans l’ignorance croyait pouvoir terminer ce qu’avait commencé son prédécesseur. Encore là rien n’en fut.

Des candidats en course pour les postes à pouvoir dont le rouge est le privilégié. Photo web
Des candidats en course pour les postes à pouvoir dont le rouge est le privilégié. Photo web

L’appel d’offre des établissements publics à caractère culturel notamment, a été lancé et le poste du nouveau directeur du CICB (Centre International de Conférence de Bamako) octroyé au vice-président du bureau des jeunes du parti présidentiel dénommé Paul Ismael Boro.

En concurrence avec d’autres grandes personnalités de renom dans le secteur culturel du mali, l’enfant prodige n’a fait de ceux-ci dont certains ont une vingtaine d’année d’expérience qu’une bouchée.

Est-ce là un recrutement axé sur le mérite ou le favoritisme ?

Quoiqu’il en soit le scénario est loin d’avoir l’effet d’un simple cauchemar parce que restent encore des postes à pourvoir dans le domaine des établissements publics à caractère hospitalier tels que les postes de directeurs des hôpitaux Point G et Gabriel Touré de Bamako et ceux de la région de Kayes.

Les militants du parti présidentiels pour qui ces postes devraient leur revenir de plein droit en récompense des luttes menées au compte du chef de l’Etat ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils défieraient tous concurrents dans une bataille peu loyale même la providence s’il le fallait.

Moussa Magassa

 


Les femmes, un mystère difficile à percer

Je l’avoue « les femmes », c’est difficile à cerner et complexe à appréhender pour un esprit cartésien. Qu’à cela ne tienne il est impossible de vivre sans elles.

Franchement, elles sont une belle énigme et parfois l’on se demande si ce n’est pas mieux de vivre éternellement célibataire.

Un salon de coiffure bondée de cliente. Photo web
Un salon de coiffure bondé de clientes. Photo web

Bref revenons à nos moutons, en ces périodes de fêtes à Bamako, ce qui attire l’attention, c’est bien logiquement les femmes. Le mois béni du ramadan en a tant fait avec son cortège de prohibitions et d’interdits, il est donc temps que reprennent les vieilles habitudes.

Alors que l’incertitude rôde autour du jour exact de la fête de ramadan comme il en est chaque année, les jeunes Bamakoises se consacrent aux petits soins de leur féminité.  Les mèches qui une semaine avant le mois de jeûne s’étaient envolées repoussent de plus belle comme des champignons sur les têtes. Les faux ongles et les faux cils ornent déjà les doigts et les paupières.

Autant de signes qui indiquent que les boîtes de nuit et les restaurants connaitront un succès fou sans parler des chambres d’hôtel. Il règne une atmosphère particulière. Les retenues dont les uns et les autres ont fait preuve durant ce mois seront largement compensées par des excès.

« Les décolletés et les minijupes sont déjà prêts pour la cause » m’a dit un camarade. Et devant mon air surpris il ajoute : « Mais oui, après le carême, c’est la vie mon frère. »

Bien qu’étonnant, c’est cela réalité et le dilemme du ramadan. Un mois perçu comme une entrave aux envies les plus inavouées.

Quoi qu’on dise ou qu’on fasse le commun des mortels ne vit que pour les mondanités, en l’occurrence les jeunes filles de Bamako.

Moussa Magassa


L’ONU, une organisation ségrégationniste et égocentrique

Un fauteuil pour la Palestine qui en réalité ne vaut rien.Photo web
Un fauteuil pour la Palestine, un fauteuil  qui en réalité ne vaut rien. Photo web

Les aspirations de l’ONU sont tout autre que celles de préserver la paix mondiale. Qu’on n’est pas peur de le dire; cette organisation a depuis longtemps perdu sa crédibilité ou du moins elle n’en a jamais eu.

La belle inertie dont elle fait preuve dans les moments les plus sombres de certains pays n’a nulle autre explication ni excuse que celle-ci : les Nations unies se sont érigées en une organisation ségrégationniste et égocentrique dont les principales préoccupations sont tournées vers les pays qui soufflent à la fois la brise et la chaleur sur notre planète.

Le droit de veto du Conseil de sécurité n’est la plupart du temps que de la foutaise, comme pour dire à ces pays en difficulté, « entretuez-vous, nous, nous n’avons rien à faire ».

Observateur ONU en Syrie.Photo web
Observateur de l’ONU en Syrie.Photo web

Lorsque  s’installe le chaos mélangé à un infernal vécu, une commission dite humanitaire se précipite sur les lieux exposant le résultat d’une cruauté à laquelle elle a participé. Comme quoi elle ne finira pas de nous surprendre par cette attitude à la veulerie abjecte.

Après la Centrafrique, le Mali, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, la liste n’est malheureusement pas exhaustive. Quant à la Palestine, ce n’est pas la première fois que sa population est décimée par l’armée israélienne au vu et mépris de la communauté internationale. Au nom de quel droit les soldats israéliens entassent par centaines les dépouilles de Palestiniens. Que l’organisation onusienne ait le courage de légitimer une telle extermination puisque l’Etat d’Israël a le droit de mort sur les enfants palestiniens. L’on se demande où est la communauté internationale.

Où est l’ONU  ? Et que fait-elle ?

L’ONU a certainement d’autres chats à fouetter que de s’intéresser à la tragique situation palestinienne. Elle préfère s’occuper des préoccupations américaines, françaises, chinoises, allemandes et autres et obéit aux exigences des Etats-Unis, qui on le sait entretiennent avec Israël des liens étroits d’amitié et d’intérêts.

Pendant ce temps des centaines de Palestiniens tombent sous les coups des frappes aériennes et terrestres rendant des familles orphelines. Des centaines d’enfants dans la fleur de l’âge périssent sont fauchés par des balles et ogives des soldats israéliens. Des soldats qui sont aussi des victimes. Certains d’entre eux ont perdu la vie dans des affrontements sanglants parce leurs responsables politiques ont perdu tout sens de l’humanité. Cette guerre est insensée. Les uns et les autres se disent sensibles ou profondément écœurés, mais la vérité est que beaucoup s’en moquent .

La Ligue arabe encore une autre organisation aux aspirations soi-disant zélées. A en croire son manque de responsabilité dans cette tragédie, elle n’est que représentative. La Palestine ne peut sans nul doute rien attendre de ces organisations qui ne sont que ses bourreaux tout comme Israël.

Moussa Magassa


L’union africaine dans le sillage des Etats unis d’Afrique : Le Rêve deviendrait- il Réalité ?

Impression de la fédération africaine à venir. Photo web
Impression de la fédération africaine à venir. Photo web

Lorsque Marcus Garvey prononçait en 1924 son rêve de voir l’Afrique toute entière réunie au sein d’une même et unique fédération formant ainsi « les Etats Unis d’Afrique », l’idée semblait beaucoup trop osée quant à sa réalisation qui demeurait cependant une utopie. Mais l’idée fut progressivement avancée par des personnalités africaines dont Mouhamar kadhafi, ancien chef d’Etat libyen contre qui une guerre occidentale fut livrer par les géants du monde en l’occurrence la France et les Etats Unis d’Amérique.

L’objectif était de voir une Afrique forte, solidaire et prospère qui arriverait à la création d’une force militaire africaine, une monnaie africaine unique et un passeport africain. Cependant, tous les chefs d’Etat africains qui de loin ou de près avaient osé nourrir une telle initiative ont vu le coup de la baguette magique conduire implacablement leur pouvoir vers le déclin.

Les grandes figures de l'histoire de l'Afrique, symbolisant l'unité. Photo web
Les grandes figures de l’histoire de l’Afrique, symbolisant l’unité. Photo web

Le 23e sommet de l’Union Africaine qui s’est ouvert le 26 juin dernier à Malabo en Guinée Equatoriale  a permis à l’ Afrique toute entière de croire à la réalisation éventuelle de ce qui a malheureusement toujours été qu’un rêve ; les Etats Unis d’Afrique.

Les chefs d’Etats africains présent à ce sommet se sont montrés enthousiaste à l’idée de création d’une force continentale celle de l’Afrique ; la Caric (Capacité africaine de réponse immédiate aux crises). Cette force africaine de réaction rapide est sans nulle doute ce qui pouvait le mieux arriver à L’Afrique où dans des pays tels que la Centrafrique, la Somalie, le Mali, la Libye demeurent sous le joug de la rébellion. C’est en cela que le président tchadien Idriss Déby Itno interviewé sur les antennes de RFI déclarait ceci : « Nous avons décidé de créer par nos propres moyens la Caric. Nous l’avons créée aujourd’hui pour stabiliser le continent, pour éviter que des gens, intéressés bien sûr, viennent chez nous de l’extérieur nous imposer d’autres manières, d’autres agendas ».

Une décision dira-t-on africaine qui a valu le mérite d’un pas de plus vers la création des Etas Unis d’Afrique. Cependant, il reste que des mesures soient prises pour l’éventuelle création d’une monnaie africaine et d’un passeport africain mais ceci passe avant tout pour l’UA d’insérer dans ces traités ces doléances qui furent le combat de nos prédécesseurs pour une Afrique qui gagne toujours.

Moussa Magassa


Que serions-nous sans internet aujourd’hui ?

symbole explicite de l'internet. Photo web
symbole explicite de l’internet. Photo web

Une question assez robuste dira-t-on. Je me la suis posée une mainte fois mais à chaque fois c’est avec le même engouement que le mot « NON » me traverse l’esprit comme pour dire NON, NON et NON vous me suivez !

Probablement NON, vous ne me suivez pas, même si ce NON diffère largement des trois premiers qui comme restés suspendus dans une toile d’araignée attendent impatiemment qu’une réponse appropriée leur soit apportés.

NON encore une fois parce que NON pour dire, ou NON pour signifier, je veux dire du sens exact de NON qu’aucun être humain après avoir gouté au nectar du virus de la toile ne peut plus se passer d’une seconde sans internet voilà.

Image explicite. Photo web
Image explicite. Photo web

Voyez-vous, je crois que vous me suivrez sur ce cours sans nul doute ou du moins NON je n’en sais rien, hormis le fait que je sais ceci, un train sans la locomotive est si ce n’est pour le profane un train en état sinon NON chère lecteur un train au sens littéraire du terme, mieux n’en n’est pas un, je veux dire le train et NON un TGV.

Alors NON un internaute sans internet n’est pas un homme. NON il n’en est pas un, NON, NON, je ne vous le fais pas dire parce qu’un accro sait ce qu’il en n’est, NON je vous le fais pas dire, NON.

Dans la république « meriso » et « éléphanto » l’on ne découche pas seulement en trompant sa femme, NON ou allant se souler la gueule avec ses potes, NON, NON mais en s’évadant dans les ondes de l’internet jusque dans les bras de Morphée.

Dans ces républiques africaines n’existent aucunement de différence entre adulte et adolescent quant à l’amour qu’ils vouent à cette fabuleuse invention. Dans une atmosphère du grand marché d’Haraïda (un marché bardé de monde) mêlée au gazouillement de la marmaille se livre une convoitise impressionnante pour un ordinateur dans les cybers café. Alors NON, ils ne peuvent se passer de l’internet ces internautes, NON ! Sinon NON que dis-je OUI ils seraient telle une épave perdue au fond des Bermudes. NON NON et NON ils ne peuvent pas même s’ils le désiraient fortement.

Moussa Magassa


L’université de Bamako au bord de l’abîme avec l’AEEM…

C’est repartit encore une fois, la faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako souffre de perdition comme c’est malheureusement le cas les années précédentes.  Les mauvaises habitudes reprennent de plus belle le cours d’une université dont la popularité semble perdre de plus en plus en estime. A titre de rappel, Ce n’est plus un secret pour personne que ce sont les membres de l’administration ainsi que ceux  de l’AEEM qui y font la loi et ce depuis déjà belle lurette.

Symbole de l'université de Bamako. Photo web
Symbole de l’université de Bamako. Photo web

Lorsque nous avons écrit pour dénoncer l’exploitation flagrante dont faisait objet les récipiendaires de la bourse il y a un mois de cela, des mesures ont été prise par les autorités afin d’y mettre un terme. Ce fut de façon temporelle malheureusement. Une autre méthode sortit du sac des bourreaux  est à l’ordre du jour. Comme chaque année en effet, les étudiants de la première année sont appelés à retirer leur carte bancaire afin de pouvoir bénéficier au moment opportun des avantages de la somme fatidique. Les autorités en prenant cette mesure pensaient pouvoir lutter contre l’énorme inconduite des membres de l’AEEM d’une part, et alléger la souffrance des étudiants dans cette quête d’autre part.

Ce fut une fois encore, une prêche dans le désert car les membres de l’AEEM en complicité avec l’administration finissent toujours par trouver le moyen d’atteindre leur objectif, aussi malencontreux que cela puisse être. Le plus déplorable c’est que ces gens arrivent toujours à plier à leur sordide cause tous les agents de la force publique déployés au sein de l’université dont la mission première est de préserver l’ordre publique. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, il aura fallu tout simplement d’acheter leur silence fouettée d’une belle inertie à travers un pourcentage prélevé illégalement sur la trouvaille de ces jeunes au destin hypothéqué.

Actuellement sur la colline du savoir, les membres de l’AEEM de façon flagrante exigent une somme comprise entre 1000 et 2000 FCFA à tout étudiant venu pour le retrait de sa carte bancaire. Cette somme dit- on symbolise le laisser- passer. Une centaine environs d’étudiants sont appelées chaque jour à retirer ladite carte au moyen du paiement de cette somme qui est désormais un droit ou dois je dis une obligation…

Moussa Magassa


Une journée, un choix : L’anecdote d’un voyage sans serieux…

Chaque année comme à l’accoutumé après les examens de la Fac, le plaisir d’un retour au bercail anime tout étudiant. Certains à l’intérieur du Mali et d’autres à l’extérieur se déplacent avec la joie de retrouver sa famille.

C’est cela le propre de tout voyage. Se déplacer constamment, découvrir de nouvelle horizon, se conformer à d’autres civilisations permet d’enrichir et d’améliorer les rapports humains. Comme la musique, il faut voyager au risque de n’avoir du monde une perception étriquée.

sikaso
Symbole explicite de la région de Sikasso. Photo web

Encore si votre voyage se passe dans de meilleures conditions ou mieux un voyage dépourvu de toute difficulté. En un mot, un voyage déroulé en toute quiétude. J’avoue cependant, que j’avais un penchant pour les voyages. Mais plus maintenant, depuis ce fameux voyage de calvaire que je suis sur le point d’étaler.

Nous sommes le mercredi 18 août 2012. J’ai choisi ce jour pour rentrer en Côte d’Ivoire, deux jours après les examens de fin années. Toute la matinée durant je me suis occupé de mes bagages. Inquiet de ne pas avoir de problème avec les autorités douanières je décide d’apporter moins de vêtement que prévus.

Les droits douaniers sont d’une convoitise purement insensée qu’ils font objet d’une constante taxation à vous couper le souffle. De telle sorte qu’aucune différence n’est faite entre les objets à usage personnel et ceux destinés à la commercialisation.

Il est 16 heures, temps de m’en aller. Après les salutations et les accolades à ne point finis, je pus enfin grimper à l’arrière d’une moto d’un ami qui avait accepté de m’accompagner à la gare. Un choix plutôt meilleur que l’emprunt d’un taxi quant à la somme qu’à l’embouteillage  monstrueux sur les voies de Bamako à cette heure de l’après-midi.

Nous sommes à 500 mètres de la gare routière. Arrêté au feu rouge, je donne libre court à ma curiosité et j’aperçus un jeune homme s’approcher vers le long file d’attente que nous formions au feu. Attiré certainement par mon sac à dos, il s’approcha de plus belle et me demanda sur ces termes : bonjour grand frère ! Où est ce que vous allez ? Abidjan, Dakar, Mauritanie… Nous avons des cars prêts à prendre le chemin dans quelques minutes tu sais. Je ne lui accordais aucune attention cependant car des jeunes comme ça on en trouve dans toutes les gares de Bamako. Téméraire qu’il était, il entreprit  de suivre notre moto dans une course dangereuse sans grande considération des véhicules qui rentraient et sortaient de la gare. Il continuait toujours à me parler tout en courant, alors je lui répondis : Oui je vais à Abidjan mais j’ai choisi la compagnie SITO pour mon voyage. Il affichait maintenant une mine déçue mais comme s’il me connaissait vraiment, il usa d’une des formules à laquelle je ne pus résister. Tu sais grand frère nous faisons cela espérant trouver de quoi survivre car c’est toujours mieux que de voler.

Je décidai ainsi de le suivre, le véhicule était comme il l’avait dit sur le point de partir. Après avoir réglé les frais de voyage, je me précipitai à l’intérieur du car pour me trouver une place.

C’est là que commence mon calvaire, transformant le voyage en une atmosphère infernale.

Quelques places s’offraient à moi à l’arrière du car. Je me dirigeai vers quelques-unes sans grande conviction. Je finis par opter pour le siège à ma droite avec pour voisine une jeune fille assez charmante du nom de Djelika Diakité à la peau sous l’influence de produit cosmétique.

Vite ! Vite ! L’inconfort et une sensation glaciale me retire soudainement des fauteuils sur lesquels je m’étais effondré. Le car venait de faire l’objet d’un lavage effectif. Après quelques heures de réticence, je finis par m’affaisser sous la pression de mes jambes. J’eus à cet effet, le pantalon imbibé d’eau jusqu’au caleçon, ce dont j’endurai jusqu’à Sikasso.

Je dois rappeler que les frais de voyage que j’avais déjà réglé était censé me conduire jusqu’à Bouaké (une ville du centre de la cote d’ivoire). Ce qui n’en fit rien à ma grande surprise. Nous fûmes conduire à Sikasso (2è région du Mali) à une autre gare où nous devrions échanger les billets parce que m’avait on dit, le car dans lequel nous avions quittés Bamako ne s’arrêtait qu’à Sikasso. Ce qui était en contradiction avec le contrat de voyage signé à Bamako.

Quelques instants plus tard je fus appeler à me rendre dans la salle où se trouvait le responsable des billets. Sur sa demande je lui présentai mon billet qu’il échangea aussi tôt. Que ne fût mon indignation lorsqu’il m’affirma que pour pouvoir continuer mon voyage il me faudra verser la somme de 3000 FCFA. Ce à quoi je m’opposai farouchement. Après un échange fort contradictoire je sorti de  sa salle.  

Sous le hangar de la dite gare s’est amassée une marée d’homme qui selon les informations attendait là depuis plus d’une semaine déjà. Les voyageurs à court d’argent  vendaient leurs objets personnels pour pouvoir assurer le repas vital. Ces objets étaient aussitôt rachetés par des jeunes gens de mèche avec nos bourreaux à des prix dérisoires. Ils passèrent leur nuit sur ce site infecté de moustique et d’autres insectes répugnants, et tout cela sur les regards impitoyables des responsables qui ne vivent que pour l’argent. Le lendemain qui a suivi mon altercation avec l’un des responsables ainsi que les deux jours d’après nous les passions également  à la gare en dépit de toutes les tentatives de négociation auxquelles j’ai dû fais recours.

Le matin de notre quatrième nuit j’entrepris de rassembler le maximum de personne possible à ma cause qui n’était rien qu’une révolte logique. Malheureusement, pas plus que trois jeunes gens acceptèrent de se battre pour leur droit. Ainsi, nous nous rendions au centre de police la plus proche où je pus convaincre l’autorité chargé de mission publique de mettre une fin à cette exploitation. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes sur les lieux. Dans le bureau du responsable, régnait une atmosphère de conflit d’idée ; une situation que je ne  pus comprendre toute suite. Car, le policier était censé défendre les opprimés et combattre les oppresseurs et non leur négocié. Cependant, moi et les trois jeunes hommes qui  acceptèrent de m’accompagner trouvions gain de cause. Nous quittâmes la gare une heure après le départ du commissaire de police.

Un voyage qui s’est sans doute transformé en un cauchemar auquel pensé est une véritable révolte.

 MOUSSA MAGASSA