Moussa Magassa

Un étudiant donne une correction à son professeur : c’est ce qui arrive lorsque les administrateurs sont irresponsables

Nous somme le lundi 9 juin 2014, il est exactement 13heure lorsque le professeur de droit international privé franchit les portes de la grande salle de basketball du « stade 26 mars », changée à cet effet en un amphi théâtre pour abriter de milliers d’étudiant en droit et ce depuis le début de cette année universitaire.

Les étudiants affluent en ces périodes d’arrêt des cours où, les non assidus et les étudiants à moitié espèrent rencontrer la providence qui le jour de l’examen ou après voudrait bien lui attribuer une note magique défiant toute concurrence. La salle est pratiquement pleine de monde, certains d’une extrême naïveté ne prêtent nullement attention au professeur qui se donnant un mal fous à égosiller dans le micro qu’il tient en main comme s’il voulait l’avaler d’un tout. D’autres par contre, pas assez nombreux et occupant les sièges de devant s’entêtent à rester attentif dans cet impressionnant tohubohu.

La faculté des sciences juridiques de Bamako. Photo web
La faculté des sciences juridiques de Bamako. Photo web

Les membres de l’AEEM groupés autour d’un thé formant ainsi le fameux grin s’adonnent à ce qui donne vraiment un sens à leur quotidien ; des blagues, des propos injurieux, des actes sans pudeurs à l’encontre des jeunes demoiselles. De temps à autre, quelques-uns font des vas et viens au sein de l’amphi pour voir si le professeur a besoin d’une craie ou d’un chiffon.

Cependant, bizarrement le « respons » (nom donné à chaque chef d’une commission de l’AEEM d’un groupe précis), ce jour ci, demeurait planter tel un arbre à l’une des fenêtres de la salle, errant du regard çà et là telle un tigre attendant le moment propice pour enfin bondir sur sa proie. La chaleur devenant de plus en plus intense se mélangeant crépitement de voix, le professeur ne supportant plus l’atmosphère rabattit ses émotions sur l’individu à la fenêtre, le respons. D’une voix grave lorsque le professeur demanda à l’étudiant de quitter la fenêtre, celui-ci répondit qu’il était le respons du groupe. Une réponse qui voulait certainement dit qu’il n’est pas un étudiant ordinaire mais mieux qu’il détienne ce droit de par son titre.

Le professeur répliqua qu’il était lui également le professeur, donc pouvait demander à quiconque de libérer les lieux s’il le voulait puisse qu’il ne saurait avoir deux capitaine dans un même bateau, pensa-t-il. Mais il n’en fut rien, parce que le fameux respons refusait catégoriquement de se plier à l’exigence de monsieur le professeur qui pour pallier au ridicule de cette étonnante scène, prit l’exemple sur lui en l’étiquetant de mal impoli et dire que le Mali compte sur une jeunesse comme celle-là, le combat est certainement perdu d’avance, affirma-t-il.

Le respons saisit de rage, se dirigeait maintenant vers le professeur toujours assis qu’il menaçait d’infliger une correction telle celle d’un père à son fils fautif. Vite ! Quelques étudiants s’interposaient entre eux. Le professeur logiquement après cette scène décidait d’arrêter ses cours, une décision qu’il abandonna à la suite de supplication de quelques étudiants déçus et finit par rejoindre la salle qu’il avait quitté un instant après.

Comme si cela ne suffisait pas, le même respons retourne dans la salle après le retour du professeur qui continuait à dispenser déjà la leçon du jour. Il entreprit en bon responsable de débranchez le micro qu’il mit aussitôt dans son sac et tenez-vous bien chers lecteurs, il convoqua le professeur à l’administration au grand étonnement de tous…

Moussa Magassa


Quand l’examen du baccalauréat devient de la comédie, c’est toute une élite qui va à la dérive

Il n’est ignoré de personne l’actualité qui prévaut au Mali dans le domaine de l’éducation quant aux différents examens scolaires de fin d’année. Les examens de Bac qui ont débuté le mardi 10 juin 2014 sur toute l’étendue du territoire national a semblerait –il avoir fait objet d’une convoitise  malhonnête pour certains parents qui voudront coûte que coûte voir leurs progénitures devenus bacheliers à la fin de ces examens.

Quoi de plus étonnant, quand on sait que les bourses d’étude sont extirpées aux plus méritants pour les caprices d’un autre dont les parents ne mesurent l’importance de la vie qu’à la concurrence du pouvoir de l’argent. Et bien après la dérive de l’armée malienne conduit implacablement dans la gueule du loup par des dirigeants à la veulerie abjecte, place aux examens et concours de fin d’année de récolter les impacts d’une gouvernance en souffrance. D’abord, ce fut les examens du DEF qui ont reçu la fâcheuse réputation d’être portés au fronton  du ministère de l’éducation malienne comme un examen exempte de tout sérieux. Maintenant c’est le tour aux examens de baccalauréat d’agiter de plus belle le ridicule de la situation dans une scène à la fois comique et dramatique.

Des candidats à l'attente de la reprise des examens. Photo web
Des candidats à l’attente de la reprise des examens. Photo web

Le mardi de l’examen du Bac, les épreuves prévues pour 8h du matin ne commencèrent que 2h ou 3h plus tard selon les établissements. Pour faute, les sujets d’examens bien qu’étant sous scellés à leur arrivée étaient déjà en la possession de bon nombre d’élèves qui semblerait-il avaient déjà fait le tour entres les mains des candidats la veille. Il faut cependant préciser que selon nos sources à l’intérieur du Mali, seulement la capitale bamakoise était confrontée à ce problème.

Le même scenario a été noté en ce second jour des examens où dans quelques centres à Bamako les sujets sont remis aux candidats qui ensuite leur est retiré parce que nos soit disant « administrateurs » se sont rendus compte d’une éventuelle fuite. La scène est répétée encore et encore jusqu’ils eurent le cœur net. Encore une fois de la bêtise ridicule. Il reste encore deux jours à venir dont nous pouvons affirmer avec sureté que l’atmosphère est loin de pouvoir changer.

Comment une telle fuite des sujets d’examen est-elle possible ?

Il faut au préalable préciser que cet état de fait est le propre des examens de fin d’année au Mali précisément à Bamako. Cependant comme je l’ai dit tantôt cela ne surprend personne car quand on vit dans un pays comme le Mali où tout est permit, chacun se pensant juriste s’adonne à un laisser-aller impressionnant face à une multitude de législation zébrée d’impunité. Alors, je dis c’est de la bêtise maladive. Les parents méconnaissent en réalité ou se foutes pas mal du danger d’encourager son fils à la facilité tout  en leur enlevant tout sens de fierté. Ils sont ainsi prêt jusqu’à enfreindre à la loi pour un éventuel statut de ceux-ci.

Qui sont les auteurs d’une telle bassesse ?

Je dis qu’ils arrêtent de nous prendre la tête avec leurs histoires à dormir débout. Tous autant qu’ils sont ne sont point étrangers à ces inconduites dont le fil conducteur est toujours un bourgeois du pays sans scrupule.

Si le Mali était un être humain, croyez-moi chers lecteurs vous l’entendrez agoniser de douleur et de regret face aux faits de ses citoyens qui malheureusement ne s’occupent que de leur intérêts égocentriques qu’ils ont changé contre la renommée nationale.

Moussa Magassa


Quand l’université passe du business au carnage économique…

Une fois n’est pas coutume dit-on. Des évènements récents survenus au sein de nos universités, nous conduit malheureusement à étaler sur la table, une fois de plus l’inconduite de nos administrateurs et des membres de l’AEEM. Après l’immensité des actes déloyaux pratiqués par ces individus sans moralité aucune lors des inscriptions dont vous trouverez les détails dans, Quand l’enceinte de l’Université se transforme en véritable lieu de business, place désormais à ce que je qualifie de « carnage économique ».

Que cela ne surprenne personne, l’absurdité et la bêtise dont ces gens vont preuve, étayent largement une telle qualification. De quoi s’agit-il réellement ?

Nous sommes en plein milieu de l’année universitaire, et comme de coutume à cette période, une bourse est allouée à tous les étudiants du Mali suivant des conditions bien précises. C’est une aide de l’Etat visant à permettre à l’étudiant malien de faire face à ses dépenses vue que la majorité vienne de zones rurales. Elle est l’une des recommandations  du « mémorandum » proposé par les acteurs de la révolution de 1991(majoritairement les étudiants) au président Alpha Konaré à la suite du déclin du pouvoir de Moussa Traoré.

Symbole en bande dessiné correspondant à la corruption. Photo web
Symbole en bande dessiné correspondant à la corruption. Photo web

Dans le temps, la remise de ladite bourse était faite de façon manuelle, c’est-à-dire que les étudiants formèrent un infini rang jusqu’à se trouve dans les locaux du comptable chargé à cet effet, qui leur versait ensuite la somme fatidique. Toujours est-il que les membres de l’AEEM, s’attribuèrent un pourcentage de gré ou de force vue qu’ils étaient l’intermédiaire entre vous et le comptable. Cette pratique fut abolie avec l’avènement des cartes de paiement magnétiques. Dans le souci d’alléger la souffrance des étudiants, le gouvernement entreprit d’ouvrir à chaque étudiant un compte bancaire dans lequel les bourses seront désormais virées. Même là, les problèmes étaient loin d’être terminés. Malheureusement, tous les étudiants n’ont pas eu cette chance. Ceux-là, continueraient cependant avec le procédé manuel. Et bien là, commence le véritable carnage perpétué par les membres de l’AEEM avec la complicité de l’administration.

En quoi consiste-il ?

Les membres de l’AEEM qui se sont érigés en bourreau, font désormais la loi au sein de l’université avec la complicité des administrateurs qui dont le but premier est de se remplir les poches. Lorsqu’un étudiant se trouve dans le cas de procédé manuel, c’est-à-dire sans cartes magnétiques de paiement, il est contraint de retirer sa bourse entre les mains de l’agent comptable. Dans ce contexte, une barrière policière est formée par l’AEEM qui force chaque récipiendaire à leur remettre la somme de 10000FCFA à défaut qu’on vous le retire de force. Comme cela ne suffisait pas, pour donner plus d’impact à la chose, l’AEEM est convenue avec l’agent comptable de retirer ladite somme, toutes les fois, qu’il allouerait à ces étudiants leur droit. C’est d’une aire méprisante et dépourvue de toute responsabilité professionnelle que le fameux agent comptable vous tend votre argent sans oser vous lever le regard.

Des étudiants transformés en despotes sans aucune contrainte mais plutôt encouragés par ceux-là même qui étaient censés leur rappeler à l’ordre. Une raison de plus pour donner à la délinquance juvénile son sens de criminalité réelle dans un pays où l’on voudrait établir la rigueur.

Moussa Magassa


La libéralité des ténus scolaires, une réforme qui conduit l’école malienne à la dérive…

De réforme en réforme, l’école malienne connait aujourd’hui, une difficile situation de toute son histoire. A la différence de l’étudiant malien qui autrefois  dont les louanges étaient chantées et célébrées de par le monde, celui de ces temps, est d’un constat insignifiant qui figure au fronton de ses murs de l’éducation.

Un aspect notoire qu’il faudra prendre en considération si l’on veut éviter que le problème ne se transforme en une calamité nationale digne du nom. De nos méthodes d’enseignement à la physionomie de l’élève malien, quant à son accoutrement, laissé à son libre choix, la pudeur est reliée au second plan, au profit d’un mimétisme qui ne dit pas son nom.

Quelques exemples des tenus scolaires au Mali. Photo web
Quelques exemples des tenus scolaires au Mali. Cette image se voulait facteur d’égalité pour tous les enfants du Mali.Photo web

De milliers de collèges et lycées zèbrent la capitale bamakoise. La majorité est issue de l’initiative d’un individu qui avant tout est à la recherche du profit, plutôt que d’un intérêt voué à la formation d’une élite apte à assumer la relève. Ainsi, les formateurs sont recrutés sur des bases autres que celles du mérite et de l’excellence, faisant place à une dépravation extrême des comportements dites « professionnels ».

Abordant dans le même sens et sous une optique assez détaillée, ces établissements privés dans leur ensemble, ont créé, au sein de leurs écoles, où l’on va pour désapprendre, une sorte de succursale (si je pus me permettre du terme), chargée de fabriquer des tenus sur lesquels est inscris, les noms des fondateurs. Ces tenus dont le port serait imposé à tout élève de l’établissement, constitue en soi, des ressources financières, d’une grande aide quant à satisfaire les intérêts égocentriques de ces capitalistes de l’école malienne.

Un aspect qui ne laisse indifférent aucun entrepreneur du pays qui à travers d’initiative à initiative arrive à faire pousser ces établissements de peu de valeur tels des champignons sur toute l’étendue du territoire national. Tous voudraient se construire une école, au fronton duquel, il inscrirait en caractère lisible ses noms ; symbole de sa reussite.

L’apprenant quant à lui développe dans ce bouillon fermenté, des attitudes antisociales, dans un milieu ou le respect est à sens unique qui finit par s’ériger en une personne dont la violence et l’excès sont les qualités premières. Et lorsque vous croisez l’un de ces élèves  dans les rues, ce qui attire toute suite votre attention, c’est cette légèreté mélangée de désinvolture et d’insouciance d’un avenir perdu d’avance, avec lui, le sort de toute une nation qui se dirige implacablement vers un destin fort certain.

Il faut le dire sans un pincement au cœur que le malien d’aujourd’hui constitue le malheur du Mali.

Moussa Magassa


Tap Portugal : Le cauchemar des aventuriers africains…

Nous l’avons dit dans nos articles passés que l’aventurier est celui qui est en quête perpétuelle d’un idéal de vie qui bien que difficile à atteindre, n’enlève à ces jeunes pleins d’optimiste l’envie de regagner l’autre bord de la rive en traversant le plus souvent vents et marées. Confrontés ainsi, à une vie sans grande importance au bercail, ils décident un jour de partir afin d’espérer revenir et susciter chez les autres, cette folle envie, d’un jeune homme pétri de courage, qui a su se faire une place chez le toubab.

Loin des difficultés d’intégration et d’adaptation à cette nouvelle vie, un autre problème se pose quant à un éventuel retour chez les siens. Le plus souvent analphabètes et détenant peu de ressources financières après avoir réglé le loyer, l’eau et l’électricité qui chez le blanc n’est pas une mince affaire, sans compter le traditionnel et universel présent qu’il faut ramener à chaque famille du village en guise de solidarité africaine. L’expatrié, exprime sa reconnaissance chez la compagnie aérienne qui voudrait bien lui proposer ses services à un tarif moins élevé à la différence de celui d’Air France.  C’est certainement en cela que la majorité de nos expatriés en Espagne, opte pour les services de « Tap Portugal.

Logo et un avion de Tap Portugal. Photo web
Logo et un avion de Tap Portugal. Photo web

Mais très vite, les espoirs vont chuter, lorsque ceux-ci voudrions retourner dans le pays des blancs. Il faut préciser que tous généralement, s’achètent des billets aller-retour. Un autre moyen de ne pas trop sentir le poids du prix du ticket.  Comme je le disais, lorsqu’ils se rendent à l’aéroport Bamako-Senou, au jour et heure prévu, pour le retour, une belle et vilaine surprise les y attend. D’abord l’on est cruellement frappé par l’absence du personnel de ladite compagnie, qui pour une raison que nous ignorons, n’honore de leur présence que lorsqu’ils ont des vols. Certes, une logique administrative, dira-t-on. Mais, qu’en est –il des passagers qui se trouvent munis, d’un billet de retour, du même jour ? Et bien, pour se débarrasser de ces individus sans aucune notion intellectuelle, les agents de réception d’une autre compagnie, que vous avez approchés pour une explication, vous tendrons un bout de papier comportant les numéros de téléphone du personnel Tap Portugal.

Convaincus qu’il n’y aura pas de vol prévu pour la date inscrite sur votre billet, vous saurez ensuite, que celui-ci a été reporté pour une date ultérieure que  seuls les numéros que vous détenez désormais peuvent vous éclairer. Là également, ce n’est pas gagné car, vous avez une tentative sur mille, de pouvoir échanger avec celui qui se trouve au bout du téléphone. En ce sens, une seule explication, nous est admise qui est la suivante : ‘’Le personnel de Tap Portugal de Bamako, se fiche pas mal, d’une quelconque responsabilité, quant à se justifier sur cet état de fait’’.

Soucieux et par crainte de ne pas pouvoir être de retour à temps en Europe afin de reprendre son poste à l’échéance du délai de permission, l’aéroport se transforme désormais en un domicile pour eux, à force d’y fait des vas et viens, dans le seul dessein de rencontrer le personnel de cette agence, injoignable au téléphone. Et même lorsque vous parvenez à leur rencontrer, c’est après maintes RDV que vous quitteriez votre domicile pour un possible départ de Bamako pour Lisbonne ou Madrid…

Moussa Magassa  


Lettre à l’actuel premier ministre du Mali

Cher Moussa Mara,

Je viens par ces mots, vous réitérez, mon soutient ainsi que celui de vos partisans, quant à votre nomination au sommet du gouvernement de la République du Mali, en ces moments cruciaux. Je suis de ceux qui croient en votre politique et vos aspirations pour un Mali meilleur. Nous sommes conscients qu’une telle nomination, ne saurait être qu’une promotion, qui contribuera à vous propulsez en estime dans le cœur de vos compatriotes, quant à l’avenir de votre idéal politique.

Une plume et de l'encre pour témoigner de mes mots. Photo web
Une plume et de l’encre pour témoigner de mes mots. Photo web

Cependant, force est de constater que votre position actuelle n’est juste que fictive. Mieux vous n’êtes (si vous me le permettez) qu’un insignifiant pion dans un jeu d’échec perdu d’avance. De la rapidité de votre nomination à la suite de la démission de Oumar Tatamly, au choix du président Ibrahim Boubacar Keïta, porté sur votre personne pour assumer les fonctions du chef de gouvernement, jusqu’à l’acceptation de votre DPG (Déclaration de la Politique Générale), soumis à l’approbation de L’Assemblée Générale, quand on sait que le RPM y détient la majorité, contrairement à YELEMA, qui n’y a qu’un seul député. Permettez-moi, de dire que ceci n’est qu’une incohérence politique, qui ne peut en aucun cas fait preuve d’explication raisonnable.

En s’y efforçant, une explication s’offre peut-être. Vous êtes conduit dans un abattoir où la seule récompense possible ne saurait être que le discrédit jeté sur votre personne et vos projets politiques. Sinon comment explique-t-on cette reconduction partielle de ces ministres sous la conduite d’Oumar Tatamly et surtout de quelques personnalités à des postes dont ils n’ont aucunement les compétences requises? Je ne citerais pas de nom, mais je sais que vous en connaissiez un bon nombre.

Pour terminer, vous mieux que personnes d’autres, connaissiez les attentes du peuple malien face aux vices qui minent sa nation, dans les domaines socio-économiques et politiques où seules, les déclarations de démagogues demeurent panacée. Cette nation a plus que jamais besoin des hommes dignes et capables de relever les défis qui sont les nôtres désormais. Par conséquent, tachez, par la voie du peuple malien, à assumer vos responsabilités et n’hésitez surtout pas à faire savoir à vos confrères que nul n’est effectivement au-dessus de la loi au risque de votre poste de chef de gouvernement. Alterner toujours quand vous le jugé nécessaire, ainsi, le Mali pourrait peut-être ressembler  à un Etat de droit.

                                                                                                                                                                                                 Cordialement

Moussa Magassa


Les casses, un commerce en pleine explosion à Bamako…

Il ne fait aucun ombre de doute que les préceptes de la colonisation ont déjà fait leur apparition en Afrique, ou dois–je dis ses avantages ? A en croire le cours de notre quotidien mitigé, l’on ne saurait vivre sans le moindre aspect occidental qui viendrait donner un coup de pouce au moteur de notre vie.

Il est plus aisé de faire passer un chameau par le trou d’une aiguille que de demander à un africain de ces temps de fin monde, de vivre sans mimer le moindre fait d’un homme blanc. Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui souffrent de perdition poussée à son paroxysme, parce que, ne sachant plus dans quelle catégorie de race ils se trouvent. D’autres, vont même, tentés de mettre fin à leur existence ; une attitude vue à la télévision d’un homme blanc dans les enfers de l’état d’âme et de l’extrême dépression.

Des appareils électro-ménagers en attente de vente. Photo web
Des appareils électro-ménagers en attente de vente. Photo web

Il est révolu, le temps où nos ancêtres, ignorant l’avantage du développement, marchèrent des kilomètres à pied, le cure-dent à la bouche et vêtus d’un simple cache-sexe m’avait-il dis, un confrère expatrié en Europe depuis une vingtaine d’année. « Quel crétin » ais-je pensé au début, avant qu’il ne se rappelle de ses origines. Cependant, ce qu’il faut noter c’est que l’intérêt pour les objets utilisés en Europe crée chez l’africain de l’époque contemporaine, un enthousiasme hors du commun.

Dans ce contexte paradoxal, est né un commerce très rentable en Afrique où rien désormais ne se perd, ne se détériore, mais tout se transforme. D’où la péjorative appellation de « les casses ». Ces boutiques abondent la capitale bamakoise et procurent d’une certaine manière une bouffée d’oxygène à l’économie du pays.

Il n’est ignoré de personne que, le propre du malien, qui n’a pas connue la chance d’aller à l’école, reste l’aventure. Une initiative plutôt digne et salutaire dans beaucoup d’ethnies maliennes, de telle sorte que, dans nos villages, dans nos familles 2 sur 3 des garçons partent tous, à l’aventure, laissant derrière eux femmes et enfants pour ne revenir qu’une décennie plus tard. Ces expatriés avec la crise économique qui sévit dans les pays de l’Europe, où même, les nationaux sont en chômage, se sont beaucoup plus penchés vers le rachat ou la collecte des objets jetés dans les poubelles parce que vieux et ne servant plus à quelques usages dans ces pays développés.

Une fois collectés ces objets divers et variés sont mis dans des bateaux, direction l’Afrique où le noir en quête perpétuelle d’une vie à la française ou à l’américaine s’y rue dans ces boutiques, perçues comme une délivrance à la fois physique, morale et matérielle.

Des costumes déjà portés en publicité. Photo web
Des costumes déjà portés en publicité. Photo web

Des cuisinières à gaz, des machines à laver, des baskets, des ordinateurs portables, des accessoires électro- ménagers de toutes sortes, des vêtements déjà portés…Tous ces objets qui de par leur découverte pour la première fois est appelé « le bal cassé », pour donner suite à une exposition dans des boutiques pour certains et sur les chaussées pour d’autres à la dénomination « casse ».

L’intérêt ainsi suscité chez l’usager non encore affranchi, crée sur la voie publique un désordre impressionnant dans un vacarme assourdissant où plus rien n’a de l’importance que la part de casse que les uns et les autres pourront ramener chez eux.

Moussa Magassa

 


« Je sais que je retournerai chez moi… », Les phrases de désespoirs de Blé Goudé à la Haye…

L’ex-chef des  »Jeunes patriotes », mouvement pro-Gbagbo, Surnommé le  »général de la rue » pour sa capacité de mobilisation, est arrivé au centre de détention de la CPI dans la nuit de samedi à dimanche, entre le 22 et 23 mars dernier. Mais ce que nous ne savons pas c’est que lors de sa première comparution le 27 mars 2014, c’est un Charles Blé Goudé qui au-delà de cette confiance et de ce sourire qu’il laissait affiché, l’homme au crâne rasé, portant un costume anthracite, une chemise blanche et une cravate bleu clair, était mort de trouille.

Cette peur verte qui l’animait, lui faisait parfois adoptée une attitude à forte connotation, qui seul un esprit perspicace pouvait déchiffrer. Lorsqu’il prît la parole, ses ères d’homme confiant, animé d’un grand courage se déclinait à chaque fois qu’il continuait dans son interlocution. Une logique que seul un homme au mélange de sang-froid et de désinvolture pourrait esquiver dans cette salle de comparution de la CPI. Une attitude qui malheureusement, Blé Goudé était loin d’avoir.

Charles Blé Goudé. Photo web
Charles Blé Goudé. Photo web

On s’y rendra concrètement compte quand il affirmait en ces termes,  »Si je suis jugé pour ce que j’ai fait et non pour ce que je suis, que je sois déclaré innocent ! », ignorait-il que c’était bien sa personne qui l’avait conduit à la Haye et aussi que cette personnalité avait conditionnée ses faits lorsqu’il était au sommet de la gloire des jeunes pro-Gbagbo. Au début j’ai pensé que c’était une erreur à laquelle il remédierait très vite.  Mais vite, il se discernait à mes yeux que Blé Goudé avait perdu, le bon sens lorsqu’il était en cavale, de telle sorte que, ses facultés de discernements avaient été sérieusement atteintes.

 »Je sais que je repartirai chez moi ». D’où est ce qu’il faisait allusion précisément, pas en Côte d’Ivoire, c’est sûr, me suis-je dis ! Oui parce que la Haye est désormais chez lui, qu’on le veuille ou pas, personne jusqu’à preuve du contraire n’en est encore venue, et se serait certainement pas lui, qui était depuis longtemps dans le collimateur de ‘’ces hommes de Droit’’. Qu’il prenne conseil auprès de son mentor Laurent Gbagbo et aussi de Charles Taylor afin de pouvoir s’adapter à ce qui est désormais sa nouvelle vie, et de ne pas trop sentir, les effets du temps, entres les quatre murs de son lieu d’incarcération.

Je crois cependant, que Charles Blé Goudé est loin d’être dupe et qu’au fin fond de son être, il sait et croit que s’en est fini pour lui quant à la belle vie qu’il menait à Abidjan ainsi qu’à toutes les mondanités auxquelles il a bénéficié de par sa liberté d’aller et venir. Et qu’en ces jours, où tout s’écroulait sous ces pied, il est tout aussi important que nécessaire qu’il affirme et soutiennent son appartenance politique,  »Pro-Gbagbo et fier de l’être » . Mais surtout qu’il exprime à l’égard de ses partisans qui ont fait le déplacement ainsi qu’à ceux de par le monde, sa sincère reconnaissance.

Blé Goudé faisant signe de reconnaissance à ses partisants. Photo web
Blé Goudé faisant signe de reconnaissance à ses partisants. Photo web

Toutefois, le temps nous donnera raison, quant à un impossible retour chez soi après le procès d’un africain à la CPI, et ce même Blé Goudé nous dira et donnera, un jour, les vrais intensions de ses phrases quand il affirmait ceci,  »Contrairement à une certaine opinion qui pense qu’un voyage à la CPI est un voyage sans retour, je pense qu’un citoyen peut faire l’objet d’un procès et rentrer chez lui ».

Moussa Magassa


Quand l’université se transforme en véritable lieu de business…

Comme le phénix qui renaît de ses cendres, la faculté des sciences juridiques de Bamako, connue sous l’acronyme FSJP, connaît chaque nouvelle année, les situations les plus déplorables de sa maudite existence.

Ce n’est plus un secret pour personne que ce sont les membres de l’administration ainsi que les membres de l’AEEM(Association des élèves et étudiants du Mali) qui y font la loi depuis belle lurette.

Convaincus et à l’horizon aucune lueur d’espoir, nous savions que c’en était fini pour cette université qui était sensée de former les futurs juristes du pays en vue d’une meilleure application des règles pour la bonne règlementation des institutions du pays. Mais, rien à faire, malheureusement, car la loi est, on pourrait l’affirmer sans nul doute, mieux appliquée et respectée dans nos marchés que dans nos universités.

Un groupe de l'AEEM dans l'enceinte de la Fsjp. Photo web
Un groupe de l’AEEM dans l’enceinte de la FSJP. Photo web

Mêmes nos mères et sœurs au marché de « dibidani » (grand marché de Bamko), savent qu’il est important de respecter les règles qui régissent la société. Contrairement aux acteurs et sujets de la formation en droit à la FSJP.

Les passe-mains, l’intérêt d’un carnet de connaissances, la violence dans le but de s’imposer, l’intérêt accordé aux diplômes sans le minimum de connaissance, sont les vices qui zèbrent la faculté des sciences juridiques de Bamako jusqu’à sa moelle épinière.

Un bon nombre d’administrateurs a été soit licencié soit renvoyé le pied au cul jusqu’à ce jour. Mais rien à faire, il semblerait que la situation devient de plus en plus critique lorsque les pouvoirs de décision passent des mains de l’un à l’autre. Le mécanisme comme on l’a toujours constaté se déroule entre les membres de l’AEEM armés jusqu’aux dents avec les administrateurs de ladite université. Il consiste pour ces jeunes représentants d’opprimer les autres étudiants en les menaçant avec des couteaux et des gourdins. Des armes qu’ils utilisent violemment avec pour résultat : un bain de sang.

Cette situation a conduit à développer chez les étudiants une attitude craintive. Par conséquent, plus personne ne s’oppose à la volonté de ces gens devenus nos bourreaux. Les plus vulnérables sont les étudiants de la première année qui sont victimes des exactions au quotidien, surtout lors des inscriptions comme c’est le cas actuellement. Sans l’assistance des agents de la police (dépêchés pour garantir l’ordre et la protection des étudiants sans défense face à la menace des membres de l’AEEM), ils sont interdits de passer une barricade faite à cet effet, par leurs bourreaux, sauf moyennant la somme de 2 000 F Cfa.

En complicité avec les administrateurs et les agents de la police, le rang formé par les étudiants venus depuis l’aube, se disloque peu à peu, laissant place désormais, à celui formé par les membres de l’AEEM, qui seul a le droit de fonctionner.

Ils finiront par empocher les 2 000 F Cfa de la majorité des étudiants sur place. Le sourire aux lèvres, ils promettent de reprendre la même initiative le lendemain.

Moussa Magassa


Ah les jeunes filles bamakoises uniques au monde !

Il faut encore le dire haut et fort, le Malien est le Malien et reste toujours le Malien. De cet fait il n’est comparable à aucun autre peuple au monde. L’ignorance, la folie de l’apparence et autres sont ses caractéristiques propres.

D’aucuns diront que ma position est réfractaire vis-à-vis du Mali, ce qui est tout à fait exact, pour la simple raison qu’en tant qu’idéaliste, je ne changerais pas avant que ne s’opère un changement radical au sein de toutes les couches sociales.

Pour revenir à notresujet du jour, les jeunes filles de Bamako sont assimilables à ces filles écervelées miraculeusement parties loin à l’école, portant généralement de petites lunettes blanches, se faisant violence pour paraître assimilées à des Occidentales et qui ont la manie de s’écrier, c’est ma vie même quand on leur demande si leur père va bien (selon les paroles de Malick Coulibaly)

En effet comme le disait l’autre le mimétisme exagéré ne peut que conduire à un abandon de soi.

Le principal souci de la jeune fille bamakoise n’est point ses études loin de là, ce qui la préoccupe c’est comment se faire un max de fric sans pour autant dépenser la moindre énergie.

Une jeune dame africaine. Photo web
Une jeune dame africaine. Photo web

Ainsi, les boutiques de cosmétiques et vêtements sont toutes convoitées par ces jeunes filles ; une des raisons pour lesquelles le commerce au Mali est en pleine expansion. Une fois cette étape satisfaite, ces demoiselles élaborent des stratagèmes en vue de tirer le poisson dans les filets.

Et le mieux à faire en ce sens selon les confidentes d’une camarade, c’est cette méthode que je qualifie de (RDV anticipé). Elle consiste à se retrouver entre jeunes filles dans un lieu chic et luxueux surtout où se rencontrent très généralement des hommes plein aux as ; tels que les restaurants et les boîtes de nuit de première classe.

Une fois sur les lieux, assises autour d’une table, elles usent ainsi de leurs atouts de femme pour attirer l’attention de celui sur qui elles auront porté leur choix, (un homme bien, évidemment).

Le pauvre diable avec un peu de chance ne ferait pas attention à ces provocations, mais il finit par mordre à l’hameçon et se voit ainsi vider de toutes ses substances.

Car toutes les occasions sont bonnes pour elles de soutirer de l’argent peu importe si cela est conditionné par un plaisir charnel.

Et bien elles sont partisanes de cette philosophie de Machiavel selon laquelle la fin justifie les moyens.

Encore selon une expression de Malick Coulibaly : » Lorsqu’elles en auront fini avec leur victime plus rien ne restera de lui, pour la simple raison que lorsque vous vous faites vidé par ces femmes  en général et des filles bamakoises en particulier, il serait plus aisé de récupérer une épave au fond des Bermudes que de vous récupérer.

 Laissez-moi-vous raconter cette histoire réelle qui s’est passée ici à Bamako.

Elle se nommait Rose, belle et sexy. Elle venait d’une famille modeste et était étudiante dans une faculté de la place. Jean quant à lui avait aperçu Rose en compagnie d’une amie de longue date du nom d’Awa et tomba sous les charmes de celle-ci. Awa leur présentèrent aussitôt sous la demande de Jean. Rose qui amoureuse de la belle vie et de l’argent après quelques temps de fréquentation avec Jean lui avoua qu’elle ne l’aimait pas exactement mais plutôt ce qu’il avait dans les poches ce qui lui convenait bizarrement. Jean à l’époque était marié et père de deux enfants découchait depuis un bon moment et dont les attitudes changeait radicalement dans sa famille.

En un mot il ne vivait que pour sa maitresse, il comblait toutes ses caprices financières sans aucune exception comme si elle avait une emprise sur lui. Naïf qu’il était gardait espoir de faire d’Awa sa deuxième épouse, il désirait avant tout lui donner une vie meilleure que celle vécue depuis son enfance car en réalité il l’aimait d’un amour sans faille.

La générosité de Jean envers Awa et sa famille dépassait en réalité les attentes de celle-ci ce qui ne fit rien de sa cupidité.

 Sur la demande d’Awa, Jean détourna les fonds de l’entreprise pour le compte duquel il travaillait de la somme exacte de 10 millions FCFA dans le but de lui offrir un congé à Paris.

Son employeur sur la demande d’un actionnaire autorisa un contrôle d’expertise de gestion et pu enfin se rendre  compte du vol qu’avait commis son expert-comptable qui était Jean.

Lorsqu’ils entraient du voyage jean fut mis en état d’arrestation et risqua même un licenciement pour faute lourde. Son employeur en décida autrement vue que celui-ci avait toujours été un travailleur exemplaire avant ce problème, bien entendu il devrait rembourser la somme en question ce qui le rendrait moins aisé.

En d’autres termes, Jean percevrait un salaire minimum chaque mois jusqu’à payement complet de sa dette. Rose ayant appris cela fit son adieu à jean en ces termes: « mon cher petit ami je crois que le temps est arrivé pour que nous mettons un terme à notre relation car aujourd’hui il s’avère que tu n’as plus assez d’argent pour faire face à mes besoins. Ne sois pas triste ; c’est comme cela la vie bamakoise » Et c’était finit pour de bon plus de Rose et Jean s’en remis difficilement.

Voilà cher lecteur la réalité et les conséquences auxquelles vous vous exposez quand on s’intéresse aux jeunes filles de Bamako surtout les étudiantes.

En revanche, il faut savoir que dans ce sac fichu il y a bien entendu quelques graines à peu près saines même si on en rencontre très rarement.

Croyez-moi j’en connais certaines qui s’inscrivent en ce sens bien qu’énigmatiques…

Mais ceci est une autre histoire.

MOUSSA MAGASSA


Modibo Keïta, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncounda Traoré, Ibrahim Boubacar Keïta… Les initiales du pouvoir au Mali

ModiboKeïta est un homme politique malien, il fut le premier président de la République du Mali entre 1960 et 1968. Le 20 juillet 1960, Modibo Keïta est nommé chef du gouvernement de la Fédération du Mali (qui regroupe le Soudan français et le Sénégal).Il a œuvré toute sa vie pour l’unité africaine. D’abord en participant à la création de la Fédération du Mali avec Léopold Sédar Senghor. Après l’éclatement de cette fédération, le 22 septembre 1960(date à laquelle le Mali devient indépendant), il proclame l’indépendance du Soudan français qui devient la république du Mali. Il en prend la présidence.

Modibo keîta. Photo web
Modibo keîta. Photo web

Socialiste, il oriente son pays vers une socialisation progressive de l’économie, d’abord de l’agriculture et du commerce avec la création en octobre 1960 de la Société malienne d’importation et d’exportation (SOMIEX) ayant le monopole de l’exportation des produits maliens et de l’importation des produits manufacturés et des biens alimentaires.

Le premier grand chef suprême de la république du Mali avec comme initiale du nom la lettre ’K’’, semble tout à fait ordinaire.

Le 19 novembre 1968, le lieutenant, Moussa Traoré organise un coup d’État et renverse Modibo Keïta qu’il envoie en prison à Kidal. Durant dix ans, de 1968 à 1978, le pays est alors dirigé par le Comité militaire de libération nationale (CMLN). En effet, Moussa Traoré est un militaire et un homme politique malien, il fut le deuxième président de la république du Mali de 1968 à 1991. Fils d’un ancien soldat de l’armée française, Moussa Traoré s’y engage en 1954.

Moussa Traoré. Photo web
Moussa Traoré. Photo web

Une fois au pouvoir, toutes les activités politiques sont interdites. Un régime policier est mis en place. Des agents de renseignements vont jusque  dans les écoles pour écouter les cours des professeurs (le milieu scolaire et universitaire est en majorité hostile au régime militaire).

Le socialisme économique de l’ancien président Modibo Keïta est abandonné. Un dictateur est désormais aux commandes. Le 22 mars 1991, un soulèvement populaire est réprimé dans le sang. Le 26 mars 1991, un coup d’État militaire renverse Moussa Traoré. Un Comité de transition pour le salut du peuple est mis en place avec à sa tête le Lieutenant-Colonel Amadou Toumani Touré. L’ancien président est emprisonné. Le 26 mars 1991, un coup d’État militaire renverse Moussa Traoré. Il sera, en 1993, condamné à mort. Cependant, le président Alpha OumarKonaré commue sa peine en prison à vie puis, en mai 2002, le gracie.

Moussa Traoré dont l’initiale du nom est ‘’T’’, est alors renversé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré. D’où l’adage selon lequel ‘’tout homme qui vient au pouvoir par  les armes s’en ira par les armes’’. Alpha Oumar Konaré est alors nommé premier président de l’air démocratique de la république du Mali, et c’est la répétition encore une fois de l’initiale ‘’K’’ comme Modibo Keïta…

Alpha Oumar Konaré
Alpha Oumar Konaré. Photo web

En  effet, à la fin de la transition démocratique conduite par Amadou Toumani Touré en  avril 1992,  Alpha Oumar Konaré  est élu président de la république, avec 69,01 % des suffrages au second tour.

Il sera réélu pour un second mandat en 1997 au premier tour avec 95,9 % des voix face à un seul candidat, Mamadou Maribatrou Diaby. Les principaux partis de l’opposition ont boycotté ce scrutin pour protester contre l’annulation des élections législatives d’avril 1997.

Au plan national, son action est marquée par la restauration de la démocratie au Mali (malgré les difficultés de la tenue des élections générales en 1997), le règlement du conflit avec les Touaregs, la mise en œuvre de la décentralisation. Mais les difficultés économiques persistent ainsi que la corruption.

Sur le plan international, il œuvre pour la paix sur le continent et l’intégration régionale.

En 2002, il respecte la constitution malienne qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Amadou Toumani Touré va lui succéder.

Oui ! C’est le même lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré, chef du Comité de transition pour le salut du peuple qu’il a  lui-même formé après son coup d’Etat contre le dictateur Moussa Traoré. Il enfilera à son tour la veste de chef d’Etat et c’est la répétition pour la seconde fois de l’initiale ‘’T’’  comme celui de Moussa Traoré…

Amadou Toumani Touré dit ATT est un général et un homme politique malien. Il est le 4e président de la République du Mali. En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, il participe au coup d’État contre Moussa Traoré, prend la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État pendant la transition démocratique. Le 1er septembre 2001, il demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature pour l’élection présidentielle de 2002. Il est élu président de la République le 12 mai 2002. Sa présidence est assez atypique, il n’appartient à aucun parti politique et son gouvernement regroupe tous les partis du pays.

Amadou Toumani Touré. Photo web
Amadou Toumani Touré. Photo web

Amadou Toumani Touré sera réélu président de la République le 29 avril 2007 dès le premier tour. Il briguera ainsi un second mandat jusque dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, un peu plus de deux mois avant la fin de son mandat. ATT est renversé par un coup d’État. Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, dirigé par le capitaine Amadou Sanogo, dénoncent la gestion du conflit au nord Mali entre l’armée et la rébellion touareg.

ATT trouva refuge au Sénégal et la période de transition est assurée par le Docteur Dioncounda Traoré. Et c’est la réplétion pour la  3e fois, de la lettre ‘’T’’ comme celui de Amadou Toumani Touré  et de Moussa Traoré…

Militant syndical et politique au sein des associations combattant le régime de Moussa Traoré, Dioncounda Traoré est l’un des co-fondateurs en 1990 de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ). Le 7 avril 2012, Dioncounda Traoré, réfugié au Burkina après le coup d’Etat perpétué le 22 Mars 2012 par Amadou Sanogo contre ATT, il rentre à Bamako pour prendre ses fonctions de président de l’assemblée nationale et organiser des élections démocratiques. Le 8 avril 2012, Amadou Toumani Touré annonce officiellement qu’il démissionne de ses fonctions présidentielles, ouvrant la voie au départ de la junte. Dioncounda Traoré est investi président de la République par intérim le 12 avril.

Dioncounda Traoré
Dioncounda Traoré. Photo Web

L’élection présidentielle qui se tient les 28 juillet et 11 août 2013 s’achève avec la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta auquel Dioncouda Traoré transmet le pouvoir le 4 septembre suivant.

Depuis cette date Ibrahim Boubacar Keïta occupe les fonctions du président de la république du Mali et c’est bien évidement la lettre ‘’K’’de l’initiale du nom qui revient après Modibo Keïta et Alpha Oumar Konaré…

Ibrahim Boubacar Keïta est un homme politique malien, et le président actuel du Mali depuis le 4septembre 2013. Il occupa d’énormes postes de responsabilité du pays. Il fut Ambassadeur en 1992, Ministre des affaires étrangères l’année suivante. En 1994 il devint Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale en 2002 avant d’être élu Président de la République du Mali en 2013.

Ibrahim Boubacar Keîta. Phto Web
Ibrahim Boubacar Keîta. Phto Web

Homme d’un charisme remarquable il fit preuve de compréhension et de patience dans le domaine politique. Un sacrifice qui fit de lui une personnalité  aimée du peuple malien.

Ce sont là énumérés l’ensemble des personnalités qui furent chacun Président de la République du Mali. D’un constat assez curieux, les initiales du nom des chefs d’Etat de la République du Mali  jusqu’en ce jour, n’ont été qu’une répétition rythmée d’une succession impressionnante. D’où KT, KT, TK… ou mieux Keïta, Traoré, Konaré, Touré, Traoré et Keïta…

 

Moussa Magassa


L’amour incontrôlé du ‘’thé’’ : obstacle à la formation du jeune Malien.

Nous ne cesserons de le dire, le Mali n’est comparable à aucun pays au monde tant par notre façon de vivre que notre spécificité à accueillir les bons et mauvais évènements de la vie. Nous pouvons affirmer sans nul doute que c’est ce particularisme qui lui vaut cette image tant aimée dans le monde. Le Mali, terre de solidarité et de fraternité… Le Mali exemple de démocratie en Afrique, terre d’accueil légendaire …

Au-delà de cette façade tant chérie ou du moins ce qu’on a pu nous faire croire, se trouve une autre facette peu connue. Oui cher lecteur, tout n’est pas rose chez nous ! Comme dans chaque autre pays, il existe des réalités quotidiennes que seulement le Malien vivant au Mali côtoie. C’est le cas de l’amour que porte le Malien à la consommation du thé. En effet, le thé se définit comme une boisson faite d’une infusion de feuilles de théier, des feuilles généralement fermentées avant d’être séchées.

Un assemblage de thé. Photo web
Un assemblage de thé. Photo web

Connu pour être né en Chine, le thé s’est implanté en Afrique depuis de longues dates. Au Mali en particulier, la consommation de thé a considérablement augmenté. Au début, on savourait le breuvage après les  longs travaux champêtres, assis aux feux d’une théière. Une boisson que l’on partageait lors des moments de pause.

Très vite les jeunes se sont approprié ce rituel qu’ils ont transformé en une habitude quotidienne de telle sorte que plus rien ne pouvait ajourner les  rencontres autour du grin de thé. Du matin au soir, ils se regroupent autour d’une théière pour parler de tout et de rien oubliant ainsi toutes les autres activités vitales. Plus rien n’a désormais de l’importance que le grin de thé. Il n’y a plus de temps pour la lecture, ni les débats instructifs portant sur l’actualité, encore moins pour réviser les leçons.

Certains vont même à dire que : « Lorsque je n’en consomme pas dans la journée  je suis mal à l’aise, mais je suis saisie d’une migraine forte qui m’assaille jusqu’à ce que je boive un verre de thé ». En d’autres termes, le thé n’est plus pour ces personnes, juste une simple boisson, c’est plutôt un stupéfiant dont la consommation s’impose .

La grande majorité des amateurs du thé sont les jeunes qui loin d’y voir un passe-temps en ont faire une activité dont le but principal est de regrouper d’autres amateurs accompagnés de jeunes filles écervelées à l’accoutrement démesuré et s’exprimant dans un langage sans pudeur aucune.

Le bambara (langue nationale du Mali) prend le dessus même dans nos écoles, tous sans exception balayant du revers de la main le français dont ils n’ont pas grande notion. Dans ces conditions, l’on s’étonne du niveau de l’élève malien qui n’a d’autres soucis que son grin  de thé et ses trois repas de la journée.

Que faire pour une jeunesse non motivée et désinvolte, une jeunesse qui refuse de prendre en main son avenir ainsi que celui de son pays, une jeunesse qui se fout pas mal de son devoir parce que n’ayant aucune notion de ses droits, une jeunesse qui refuse de taper son tam-tam, mais qui attend de lui un son, enfin une jeunesse ayant de gros mots dans la bouche, mais rien dans la caboche… Que faire ?

Moussa Magassa


Qui a dit que c’était facile d’être blogueur ?

L’article que je suis sur le point d’écrire m’a coûté la peau des fesses.Autrement dit, c’est dans une ambiance loin d’être festive qu’ont été recueillies  les images servant de justification et de témoignage objectif de ce billet à la fois surprenant que dangereux dont témoignait la situation dans laquelle je m’étais trouvée, cet après-midi de dimanche 26 janvier 2014.

Un jeune gréviste emportant la table qu'il a volé.Crédit Photo jeuneivoiromalien
Un jeune gréviste emportant la table qu’il a volé.Crédit Photo jeuneivoiromalien

Lorsque j’ai écris sur la périlleuse situation que vivait les prostituées à bracodi dans la commune d’Adjamé, les commentaires sont venus de partout. Les uns compatissant à ce calvaire qui a engendré de lourdes conséquences et d’autres mettant en doute un fait auquel j’avais été moi-même témoin. Et bien cette fois-ci encore, le scenario que cette révolte a laissé paraître laisse perplexe face à la cruauté et la bestialité que ces ‘’ grévistes’’ ont fait preuve.

J’ai tenu à prendre un tel risque dans le seul but que les lecteurs sachent ceci : Les articles que j’écrive ne sont point des fruits d’une imagination poussée à son paroxysme. Bien au contraire, je suis convaincu, qu’en tant que blogueur, ma fonction principale est de retracer les évènements et actualités auxquels j’ai soit été témoin ou assez informé pour en faire un billet. Dans ce contexte je vous relate exactement ce qui s’est déroulé ce dimanche. Suivez-moi vous êtes sur bonne escorte.

Les affaires des prostituées entassés pour être incendié.Crédit Photo jeuneivoiromalien
Les affaires des prostituées entassés pour être incendié.Crédit Photo jeuneivoiromalien

Comme tous les dimanches, assis en bordure de route auprès d’une cabine téléphonique, des jeunes à majorité des dioula (littéralement des commerçants qui constituent aujourd’hui un grand groupe, parlant un même dialecte : ‘’le dioula’’), en grand nombre se dirigèrent vers la rue des prostituées pour unique intention déloger définitivement les travailleuses du sexe, pour le second épisode « Des prostituées battues et humiliées à Adjamé ».

Dans la ruelle des travailleuses de sexe, armés de pilons et de marteaux, les jeunes grévistes forcèrent les portails ensuite les portes de chambre, s’emparèrent enfin des meubles de maison, des sacs rembourrés de vêtements neufs, des télévisions jusqu’à ce que les maisons ne furent totalement ou partiellement vides. Ces objets saisis étaient soit apportés dehors, soit faisaient objet de partage entre les mains des grévistes.

 La scène durait environs une dizaine de minute, quand des agents de sécurité, firent leur apparition, dans des cargos, armés de fusils et de matraques. La foule se dispersa aussitôt. Dans une amalgame abasourdit, les agents de la sécurité, mettaient aux arrêts une vingtaine de jeunes grévistes qui n’avaient pas pu trouver la fuite. Dix minutes plus tard, le cargo démarra en trompe, direction leur base à trente minutes de la commune d’Adjamé.

Au fait j’oubliais, quelques instants après l’arrivée des agents de la sécurité, moi au côté d’un journaliste professionnel, éternisions les instants l’un à l’aide d’un téléphone portable et l’autre à partir d’une tablette. Vite, nos objets firent hors portés. Ils nous les avaient arrachés de gré ou de force, qu’ils confisquaient toute suite. Et moi je recevais un coup de matraque sur le flanc gauche pour avoir essayé de lui faire comprendre que c’est grave d’empêcher un journaliste de faire son travail.

A la base, quelques jeunes grévistes qui avaient échappés beine lors de l’intervention et des parents désemparés, s’étaient maintenant regroupés, devant la base, revendiquant la libération des tortionnaires. Nous attendîmes plus de deux heures avant de pouvoir rencontrer le supérieur hiérarchique, que  j’avais eu sur mon téléphone dont il était entré en possession.

Un sac à vêtement déchiré et partagé entres les grévistes.Crédit photo jeuneivoiromalien
Un sac à vêtement déchiré et partagé entres les grévistes.Crédit photo jeuneivoiromalien

La foule  fut calmée par quelques loubars qui n’étaient rien d’autres que les ténors de cette révolte contre les travailleuses du sexe. Ils leur assurèrent que les détenus devraient être aussitôt libérés après quelques formalités à remplir. Il faut avouer qu’au début, je n’y croyais pas vraiment à cette libération, ce qui ne fut qu’une erreur de ma part car, ils seraient libérés aussitôt sans qu’aucune  charge ne fût retenir contre eux. Hébété, surpris par cette facile libération, j’essayais de comprendre quand le lieutenant  demanda à me voir dans son bureau. Après quelques échanges laconiques, il m’ordonna de supprimer toutes les images sur lesquelles l’on pouvait voir une opération quelconque de son groupe. Ce que je fis et je pus avoir mon téléphone portable. La tablette du journaliste et son téléphone portable se trouvaient encore sur la table du bureau quand je sortis.

Retour à Adjamé je compris, que cette histoire n’était que de la bêtise. De la fâcheuse intervention des agents de la sécurité à l’arrestation camouflée de   ces jeunes, tout était de la bêtise. En réalité ceux qui font la loi là-bas ce n’est point la police ou la gendarmerie, mais ces ténors aux ordres de quelques personnalités très puissantes dont je m’en garde de citer les noms, déjà que je suis qu’un simple petit blogueur sans insigne.

Moussa Magassa


Une histoire pas comme les autres !!!

Mardi 14 janvier 2013, il est exactement midi et quart. Après une course de boutique en boutique, je décide de rejoindre le magasin que j’avais quitté deux heures plutôt. Un soleil de plomb au zénith étend ses rayons de 26° sur toute l’étendue  de la zone des affaires : la commune du plateau d’Abidjan.

Le goudron du retour attire mon attention. Cette voie qui transformée en parking tous les jours de la semaine abrite de nombreux véhicules. Des passants de diverses races circulent le pat pressé justifiant l’essence des lieux. Quelques

Image insolite caractérisant l'histoire. Photo web
Image insolite caractérisant l’histoire. Photo web

marchands ambulants de fruits de toute sorte, courent à l’appel d’un client. Bref, ces jeunes filles se livrent une compétition sans merci.

Cinq minutes plus tard, j’arrivais à la boutique. C’est un lieu ordinaire  un magasin pour tout dire, dans lequel, sont stockées des marchandises pour la commercialisation. Très vite, une dame à l’allure modeste, installée sur une chaise un peu retirée des autres échangeait avec des frères qui semblaient très captivés. Je renonçai à l’idée de m’approcher plus près. Mais cela ne dura qu’un instant car face à la joie qu’elle dégageait à répondre aux différentes questions de ses interlocuteurs, je ne pus résister plus longtemps. J’approchais finalement le groupe.

Je l’observai une seconde d’un air curieux et je pus me rendre compte de la déception qu’elle pouvait laisser paraître. Des yeux accusateurs, un regard ferme, une intention unique sont entre autre des signes clairs à travers lesquels elle racontait le périple de sa vie.

Elle avait 17 ans quand elle s’est fiancée avec ce jeune homme sans expérience aucune de la vie de couple. Cinq ans plus tard, elle fut embauchée par une société d’assurance de la place en la qualité de gestionnaire comptable. Vite ! Elle gravit les échelons jusqu’à occuper les postes de chef comptable puis de directrice générale. Elle n’oubliait pas cependant, l’homme avec lequel elle partageait sa vie depuis tout ce temps.

Sans emploi, son mari ne participait gaie aux dépenses de la maison. Elle entreprit alors de mettre à profit son carnet de relation afin de lui trouver un travail. Cette initiative portait ses fruits et son époux fut admis au concours de la gendarmerie nationale. Lui également, les choses se passèrent bien de son côté.

Après dix années de mariage avec à leur compte quatre enfants, la stabilité qui régnait au sein de leur famille sera désormais  revêtue d’une instabilité profonde.

Le mari qui occupait désormais un grand poste avec de grandes responsabilités à sa charge devenait de jour en jour exigeant et prétentieux. Cette attitude de grande dame, ce caractère de femme ambitieuse dont dénote son épouse et qu’il avait aimé auparavant devenait cependant un obstacle entre eux. Il ne voulait plus d’une femme d’affaire, une femme entreprenante et envieuse  ayant toujours de nouveaux projets. En un mot, il exigeait que son épouse abandonne ce qui a donné sens à sa vie et à la sienne ; son travail. Ce qu’elle voulue faire par amour pour son homme et aussi parce qu’elle tenait plus que tout à sauvegarder leur couple, m’avait-elle dit.

« J’ai fait tout ce qu’il m’a dit mais il n’y avait rien à faire. Mon mari souhaitait à tout prix me rendre incapable », d’un ton assez déprimant m’avait-elle avoué. Durant deux années il avait continué à lui mettre le grappin dessus. Cette vie bien qu’infernale, elle l’a vécue auprès de lui jusqu’au  jour où il décidait enfin de l’abandonner avec ses enfants.  Elle contre toute attente, devait désormais, s’occuper toute seule de ses enfants. Une éducation de qualité pour un avenir meilleur était le combat qu’elle avait livré durant vingt longues années afin que ces progénitures atteignent cette situation sociale confortable qui est la leur aujourd’hui.

Toutes ces années durant, l’homme en question n’a point ne serait-ce qu’une fois s’acquérir de la condition de ses enfants. Il n’avait plus jamais remis les pieds dans la concession qui fut les leurs auparavant.

Son fils aîné du retour des USA où il avait effectué ses études supérieures se rendit à leur village natal pour des obsèques funéraires d’un de ses oncles. Ce jour-là toute la famille était présente  y compris son père et sa mère. Devant la maison familiale où étaient regroupés les parents et quelques visiteurs ainsi que son père, tous avaient répondu en cœur à la salutation de l’enfant prodige dont le père ignorait cependant l’identité exacte. Il a fallu l’intervention d’une de ses sœur qui lui affirmait que le jeune homme dont tous étaient fiers et qui suscitait autant d’attention n’est rien d’autre que son fils aîné qu’il n’avait plus revu depuis tout ce temps.

Aujourd’hui il voudrait se rattraper, il souhaiterait avoir une nouvelle chance de s’approcher d’eux. Ce qui dans la logique semble très difficile car ses enfants sont convaincus qu’ils n’ont jamais eu de père et que cette volonté de vouloir à nouveau être avec eux couvre une connotation.

Voyez-vous cher lecteur, l’on ne saurait cacher le soleil avec ses mains, ce serait illusoire. Autrement dit, c’est se berner que de croire qu’on pourrait abandonner ses enfants sans conséquences à l’avenir.

A tous ceux qui ont vécu une histoire semblable à celle-ci ou ceux qui connaitraient un Homme en ce sens décidé à ne pas redonner une chance à un parent en erreur.  Dites-leur ceci : ‘’Rien ni personne ne peut remplacer un père ou une mère quelle que soit l’énormité de la bêtise qu’ils auraient pu faire. Mettez-vous à la place d’un orphelin et vous comprendrez’’.

MOUSSA MAGASSA


Le dilemme du racket en Côte d’Ivoire entre l’usager et la force de l’ordre…

Le racket en Afrique  comme la corruption, le tribalisme ou encore le népotisme est un vice qui enraciné dans les entrailles du développement continu de déchiqueter le minimum d’espoir d’une Afrique attachée au respect des normes sociaux et celui des droits de l’homme en général.

Un chauffeur faisant un geste afin de passer le poste de contrôle. Photo web
Un chauffeur faisant un geste afin de passer le poste de contrôle. Photo web

En Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en particulier, le phénomène du racket a pris un drôle de proportion qu’il s’est transformé en une calamité supranationale, en ce sens que même en dehors de nos frontières le geste d’un racket quelconque est pratiqué.

Cependant, en Côte d’Ivoire, depuis l’installation du nouveau régime aux fonctions suprêmes, des projets ont étés élaborés sur la base de promesses de campagne, dans lesquels le pouvoir en place s’est donné pour mission de lutter contre le racket jusqu’à l’éradiquer pour de bon. Dans ce contexte, une sensibilisation doublée de satires et de punitions ont été envisagées à l’encontre des hommes en tenue, qui s’aventureraient désormais à le pratiquer.

Toutes ces mesures, bien que ‘’salutaires’’, laissaient prévoir quelconques défaillances, quant à leur bonne application. Oui parce que le combat était loin d’être gagné d’avance car le geste du racket faisait désormais partie du quotidien des ivoiriens.

Le dernier souci de l’ivoirien était de se mettre en règle car disait-on, à quoi  bon cela servirait si l’on doit malgré tout donner de l’argent à monsieur l’agent lors d’un contrôle quelconque. Ainsi, l’habitude s’est forgée, d’un côté, l’agent en tenue revendiquant son soit disant dû à chaque contrôle face à un citoyen négligeant et désinvolte, de l’autre. Cependant, la mesure entreprise dans ce sens, a beaucoup plus mis l’accent sur les agents de contrôle, oubliant ainsi, le citoyen qui constitue le fil conducteur du phénomène du racket.

Illustration de lutte contre le racket. Photo web
Illustration de lutte contre le racket. Photo web

Imaginons sur un trajet de 210km environs, se trouve onze postes de contrôle de tout genre. Et que la majorité des véhicules de transport qui y circule, ne sont point en règle. L’agent de contrôle qui à chaque vérification se trouve confronter à des conducteurs corrompus qui lui glissent dans la main un billet, réclamant son silence et sa tolérance pour cette fois. Le geste venant à se répété encore et encore, une relation amicale s’installe entre l’agent investit du pouvoir de l’autorité publique et le citoyen lambda dont les statuts sont nettement contradictoires. En conséquence, plus de contrôle réel, plus d’agent agissant dans l’intérêt social et place à la corruption au racket et leurs composés.

Pour finir, nous disons que si l’Etat de Côte d’Ivoire veut espérer mettre un terme au racket en particulier et tous les autres vices qui minent la société, il faudrait que le citoyen lambda soit autant visé par les intimidations et les punitions que les agents investis du pouvoir de l’autorité publique. Ceci est valable pour tous les pays confrontés  à un tel problème.

Moussa Magassa  


La police est –elle contre ou au service des brouteurs ?

La cybercriminalité est un délit sévèrement puni par la loi. Les ‘’travailleurs d’internet’’ ou encore ‘’les brouteurs’’  comme ils sont appelés en  Côte d’Ivoire est un phénomène qui si je n’abuse s’est vue en pleine expansion dans ce pays.

Le broutage est un mode d’arnaque pratiqué sur l’internet et depuis un certains moments, des jeunes ivoiriens  ont trouvés goût à ce business à la fois facile que rentable. Il consiste à se trouver un homme ou une femme à la peau

Un jeune brouteur en action. Photo web
Un jeune brouteur en action. Photo web

blanche à la recherche d’un(e) conjoint(e) sur les sites de rencontres. Les intentions du client connues, l’arnaqueur rassemble toutes les mesures nécessaires afin de mettre en confiance absolue son ou sa cliente. L’objectif une fois atteint, des sommes colossales en euro ou en dollar sont transférées à cet individu dont l’identité exacte est nettement différente des croyances de l’amoureux à l’autre bout du monde.

Le jeune ivoirien s’est approprié de cette pratique totalement illégale qui est devenu son quotidien. Depuis lors en Côte d’Ivoire, le gouvernement à décider de lutter contre ce fléau qui contribue malheureusement à rendre les jeunes ivoiriens fainéants et ouvert aux vices de la facilité absolue. Cependant, la méthode employée est loin de faire l’unanimité.

Les forces de l’ordre dans sa généralité et la Police en particulière se sont vues attribuer pour mission cette tâche plus que costaud, quand on sait que les agents de la Police ivoirienne sont faibles face au pouvoir de l’argent.

A cet effet, pas plus que la semaine dernière aux environs de 22h 30 minutes, un cybercafé dans la commune d’Adjamé non loin de la Grande mosquée de Bracodi, a reçu la visite des agents de la Police qui y ont fait une descente musclée. Dans cette petite salle d’internaute se trouvait, en effet, environs sept jeunes, tous des brouteurs. Vite ! Les agents de la police ont procédés à leurs arrestations. Parmi ces jeunes encore des adolescents, deux avaient suscités le venue de ces policiers. A travers quelques indiscrétions nous apprîmes que ce sont ces deux qui avaient fait le plus  gros coup du mois de décembre.

Les deux comme par malchance s’y trouvaient le soir de ce fameux jour dans le cybercafé certes, mais, l’un ayant appris que la Police patrouillerait cette soirée, rentra chez lui. Tandis que l’autre, fut arrêté avec les autres internautes. C’était un jeune homme d’environs 15 ans et six autres jeunes que les agents de la police conduisirent à la commune du Plateau où se trouvait leur base.

Pour ce qui connaisse Abidjan, vous conviendrez avec moi, que c’est une longue distance qui sépare ces deux commune

Des liasses de billets. Photo web
Des liasses de billets. Photo web

et pis quand c’est à une heure aussi tardive de la nuit.

Une fois à la base, on les fit passer chacun un interrogatoire zébré de toutes menaces d’intimidation, m’avait confessé l’un de ces internautes qui s’y trouvait dans ce groupe la veille. Et comme si cela ne suffisait pas, avait-il continué, ils nous ordonnèrent de vider les poches, et lorsque nos poches ne furent qu’une table rase, ils procédèrent ensuite, à l’inventaire de nos téléphones portables et des différents billets qui étaient sortis çà et là. Au vue du téléphone portable de ce jeune homme dont ils étaient à la recherche et qu’ils avaient raflé par la suite, ces vieux jeux restaient émerveillés, un téléphone portable de dernière génération, m’avait confirmé mon interlocuteur.

La guillotine s’en suivie enfin. Ceux qui refusaient de déverrouiller leur téléphone portable à la demande et aux mains  du bourreau subirent un châtiment nourrit de bastonnades et de gifles jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. C’est avec le dos en sang que ces jeunes rentrèrent à la maison deux heures plus tard et complètement dépouillés.

Ont- ils subis l’application des lois du pays en ce sens ou c’est celle d’une minorité de policier en quête d’intérêts purement illégaux et égocentriques ? Que nous le sachions, en conséquence, cette méthode de lutte contre la cybercriminalité est loin d’être la solution…                      

Moussa Magassa


Côte d’Ivoire : des prostituées battues et humiliées à Adjamé…

Il est mené depuis un moment une guerre sans merci contre les prostituées dans la commune d’Adjamé Bracodi. Un groupe de jeunes hommes est convaincu que ces jeunes filles à majorité des Ghanéennes et des Nigérianes constituent la source du banditisme grandissant et contribuent à la ruée des vagabonds dans ladite commune.

A cet effet, des réunions étaient tenues chaque semaine au sein de la commune afin de remédier à ces maux qui ont déjà que trop duré…m’a déclaré l’un des participants. Après plusieurs rencontres les membres du groupe décidèrent de livrer un conflit dument armé contre ces jeunes femmes sans aucune défense.

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Des manifestants.photo web

Alertées et apeurées certaines se sont réfugiées à leur domicile en prenant soin de refermer la porte à double tour. D’autres par contre saisies par la crainte que les manifestants ne les délogent après qu’elles s’étaient enfermées chez elles, s’enfuirent affolées.

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Une prostituée battue et déshabillée. photo web

Cette guerre a duré plusieurs semaines et ce fut une très grande frayeur dans cette ruelle des travailleuses de sexe. Cependant, comme cela ne surprend plus personne, la police n’est intervenue que lorsque ces dames sans protection furent dans un état alarmant confirmant ainsi l’adage qui est le leur :  » Les médecins après la mort ».

Moussa Magassa  

 


Libérez nos maris, libérez Laurent Gbagbo …

Dans la matinée du lundi 16 décembre 2013aux environs de 8h45mn, un groupe de personne composé à majorité de jeunes femmes et de jeunes garçons mais également des enfants, s’est regroupé devant le palais de justice du Plateau.

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Des manifestants.Crédit photo jeuneivoiromalien

Ces personnes revendiquaient la libération des prisonniers politiques pro-Gbagbo qui représentent pour les uns des parents très proches et pour d’autres leurs maris. Ils revendiquaient bien évidemment la libération de Laurent Gbagbo détenu à la Haye. Vêtus de T-Shirts blancs sur lesquels on pouvait voir les photos de ces prisonniers, brandissant en  l’air des pancartes livrant des messages comme ceux-ci ‘’libérez Gbagbo’’ ou ‘’la prison est-elle un programme de gouvernement’’…

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Un enfant demanda la liberation de son père. Crédit photo jeuneivoiromalien

Les plus jeunes  faisant des signes pour implorer le pardon du nouveau chef d’Etat afin qu’il libère leurs pères. Le sifflet à la commissure des lèvres laissant entendre un son strident accompagné d’un dodelinement simultané des têtes. Assis à même le sol dans un hurlement propre à une femme blaisée dans son amour propre, le groupe laissait maintenant entendre depuis une dizaine de minutes, une ambiance funéraire comme si ces personnes dont ils réclament la libération n’étaient plus de ce monde et ce sous l’œil vigilant de quelques  gendarmes en service devant l’entrée du palais.

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Des pancartes illustratifs.crédit photo jeuneivoiromalien

Exaspérés par tout ce vacarme, l’ordre venant certainement du haut, les gendarmes rejoints par d’autres propulsaient des gaz lacrymogènes sur le groupe à majorité des enfants et des femmes. Durant cinq minutes environs une volute de fumée s’empara de l’atmosphère qui devenait de plus en plus infernale. Ces gens venus revendiqué la libération de leurs proches recevaient en plein visage  du gaz qui provoqua dans les yeux une sécrétion de larmes. Ils se résolurent à lever le camp et à attendre que le bon Dieu leur vienne en aide…

MOUSSA MAGASSA